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Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.

In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.

However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.















TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE
THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION








TRANSCRIPTION DES AUDIENCES AVANT
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES




SUBJECT:




VARIOUS BROADCASTING APPLICATIONS/

PLUSIERS DEMANDES EN RADIODIFFUSION

NPH/AAP2004-5











HELD AT: TENUE À:



Conference Centre Centre de conférences

Outaouais Room Salle Outaouais

Portage IV Portage IV

140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)



September 9, 2004 Le 9 septembre 2004













Transcripts



In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.



However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.









Transcription



Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.



Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission


Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes




Transcript / Transcription




VARIOUS BROADCASTING APPLICATIONS/
PLUSIERS DEMANDES EN RADIODIFFUSION
NPH/AAP2004-5






BEFORE / DEVANT:



Charles Dalfen Chairperson of the CRTC /

Le président du CRTC

Andrée Wylie Vice-chairperson /

Vice-présidente

David Colville Vice-chairperson /

Vice-présidente

Andrée Noël Commissioner / Conseillère

Joan Pennefather Commissioner / Conseillère





ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:



Pierre Lebel Secretary / Secrétaire

Anne-Marie Murphy Legal Counsel / Conseiller

juridique

Robert Ramsay Hearing Manager /

Gérant de l'audience











HELD AT: TENUE À:



Conference Centre Centre de conférences

Outaouais Room Salle Outaouais

Portage IV Portage IV

140 Promenade du Portage 140, promenade du Portage

Gatineau, Quebec Gatineau (Québec)



September 9, 2004 Le 9 septembre 2004









TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS




PAGE / PARA





PHASE I





PRESENTATION PAR / PRESENTATION BY:



Diffusion Métromedia CMR inc. 644 / 3531







PHASE II





INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY:



Genex Communications Inc. 721 / 3987



ADISQ 739 / 4091







PHASE III





RÉPLIQUE PAR / REPLY BY:



Diffusion Métromedia CMR inc. 749 / 4146









Gatineau (Québec) / Gatineau, Quebec

--- L'audience reprend le jeudi 9 septembre 2004

à 0930 / Upon resuming on Thursday, September 9,

2004 at 0930

3522 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il-vous-plaît.

3523 Order, please.

3524 Good morning everyone.

3525 Bonjour.

3526 Monsieur le Secrétaire.

3527 LE SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.

3528 Nous entendrons maintenant la demande présentée par Diffusion Métromédia CMR Inc. en vue de modifier la licence de l'entreprise de programmation de radio CHMP-FM (anciennement CKOO-FM), à Longueuil, telle que décrite à l'ordre du jour.

3529 Monsieur Pierre Arcand nous présentera ses collègues.

3530 Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

3531 M. ARCAND : Merci beaucoup.

3532 Monsieur le Président, Madame la Vice-président, Mesdames et Messieurs les Conseillers, membres du personnel du Conseil, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Radio au Québec.

3533 Je suis accompagné, d'abord à ma droite, de Danièle Boismenu, vice-présidente, Administration et Contrôle, à sa droite, monsieur Hermann Charest, directeur de Corus CBS à Montréal et, à ma gauche, de Jacques Papin, vice-président de Corus Radio au Québec.

3534 Derrière moi, en commençant à ma droite, monsieur John Hayes, président de Corus Radio, Me Sylvie Courtemanche, conseillère juridique, Gilles Sénécal, directeur des Ressources humaines et des Affaires corporatives de Corus Québec.

3535 Comme nous en avons discuté lors de notre première comparution, cette demande représente un élément vital de notre stratégie globale au Québec.

3536 Cette demande qui est devant vous aujourd'hui est nécessaire et constitue une étape fondamentale dans l'évolution du 98,5 FM.

3537 Corus croit que les changements que nous proposons permettront à cette station d'offrir un nouveau service plus dynamique à la population de Montréal et permettra également à cette station de devenir rentable.

3538 Elle permettra aussi d'offrir aux Montréalais une alternative aux services radiophoniques musicaux sur la bande FM.

3539 D'autre part, notre proposition, selon les études que nous avons fait, n'aura pas d'impact significatif sur les autres stations privées de Montréal.

3540 Pour commencer, j'aimerais vous présenter, dans ses grandes lignes, le contexte dans lequel cette station a évolué.

3541 La station CIEL-FM 98,5 est entrée en ondes en 1977 et ses propriétaires étaient alors Stéphane Venne et Serge Trudeau.

3542 L'objectif était d'offrir une voix francophone, mettant davantage l'accent sur la musique plus légère et un contenu important en musique vocale d'expression française, qui dépassait même les exigences réglementaires minimales du Conseil.

3543 En 1979, la station est acquise par Stéréo Laval, déjà titulaire de CFGL-FM, dont les propriétaires sont Roland Saucier et Jean-Pierre Coallier.

3544 En 1981, messieurs Saucier et Coallier mettent fin à leur association.

3545 Roland Saucier conserve CFGL et Jean-Pierre Coallier devient l'unique propriétaire de CIEL-FM.

3546 Cette station n'a jamais pu occuper un créneau assez large dans l'auditoire. Monsieur Coallier a fini par vendre, en 1998, ses stations radio à Métromédia.

3547 Le marché montréalais de la musique demeure très concurrentiel, puisque chacune des formules principales a été adoptées par au moins deux stations.

3548 Métromédia a alors décidé, pour en faire une station viable, qu'elle devait se tailler une niche qui compléterait l'ensemble des créneaux existants, tout en étant assez intéressant pour s'attirer un auditoire suffisamment important.

3549 Au cours des dernières années, Métromédia et, par la suite, Corus, ont essayé un certain nombre de formules -- y compris le rock léger et, dernièrement, le rock alternatif, et même, il y a eu une période où on était un peu plus classic rock.

3550 En 30 ans, 98,5 FM a été la seule station de radio FM de Montréal à ne pas avoir connu un succès significatif.

3551 Malgré tous les efforts et les investissements importants consentis pour trouver une niche à 98,5, nous avons dû reconnaître que les formules musicales non déjà offertes à l'auditoire sont marginales.

3552 Nous avons constaté que, depuis le passage de CBF de la bande AM à la bande FM, cette station a presque triplé son auditoire des 25-54 entre 1996 et 2003. Pour l'émission du matin, CBF-FM attire 20 pour cent de l'écoute des 25-54.

3553 On constate également que les stations en première et deuxième positions dans le marché de Québec, sont des stations à contenu verbal prépondérant pour les émissions du matin et de fin de journée.

3554 Il nous apparaît donc clairement que la solution pour 98,5 FM, c'est d'offrir une deuxième station parlée sur la bande FM à Montréal, s'adressant à un public plus jeune.

3555 Par exemple, durant la période de pointe le matin de 6 h à 10 h, CBF-FM devance toutes les autres stations à Montréal.

3556 Conséquemment, nous avons décidé qu'il valait mieux présenter une demande portant sur le changement de formule, demande que nous discutons aujourd'hui.

3557 Pour discuter et pour donner suite à notre idée, nous avons chargé Descaries et Complices, en décembre 2003, de faire une enquête afin de connaître la réaction des Montréalais face à une formule parlée sur 98,5.

3558 Je vous fais remarquer que nous avons pris cette décision bien avant d'amorcer nos discussions avec Astral concernant l'acquisition des stations de Radiomédia.

3559 Les résultats de l'enquête étaient encourageants.

3560 - La moitié des répondants de 25 à 54 ans indiquent qu'ils aimeraient avoir un plus grand choix de stations d'information sur la bande FM.

3561 - Sur l'échantillon, 84 pour cent des personnes interrogées veulent plus d'information aux consommateurs.

3562 - Parmi les répondants, 60 pour cent veulent des bulletins réguliers sur la circulation et la météo.

3563 - Quarante pour cent manifestent aussi un vif intérêt pour une émission du matin mettant en vedette Paul Arcand.

3564 - Environ le tiers des répondants se montre intéressé à une émission d'affaires publiques en compagnie de Gilles Proulx, contenant un segment sport avec l'instructeur Jacques Demers, un segment relations personnelles avec Julie Pelletier et un segment culturel animé par Erik Rémy.

3565 - Dans une proportion de 80 pour cent, les personnes interrogées disent qu'elles écouteraient la station.

3566 Corus a trouvé les résultats de l'enquête si convaincants qu'en janvier de cette année, nous avons décidé d'aller résolument dans le sens des conclusions que l'enquête Descaries a fait ressortir.

3567 Nous avons rebaptisé CKOO-FM (connue sous le nom de COOL-FM) 98,5 FM et adopté une programmation parlée beaucoup plus importante, surtout pendant les heures de pointe, à l'intérieur des limites fixées par notre licence.

3568 Nous avons continué de répondre aux exigences minimales en matière de musique, adoptant une formule de rock léger dans les autres cases horaires.

3569 Les résultats de l'enquête réalisée par BBM au printemps 2004 sont prometteurs pour nous.

3570 Déjà, 98,5 a obtenu une cote d'écoute de 2,3 pour cent contre 1,4 pour cent pour COOL chez les 18 ans et plus au printemps 2003, et ce, peu de temps après le repositionnement de la station.

3571 Corus est convaincue que le changement amorcé portera fruit.

3572 Les appels téléphoniques, les télécopies et les courriels que nous recevons de l'auditoire, de même que l'intérêt que nous suscitons dans les médias, nous montrent que nous avons fait le bon choix.

3573 Dans le cas de certaines émissions, comme celle de Paul Arcand et de Gilles Proulx, le public nous réclame des rediffusions en soirée, ce qui est impossible en vertu des conditions actuelles de notre licence.

3574 Nous croyons que nous pouvons mieux servir notre auditoire et l'intérêt public en developpant davantage notre formule, tel que présenté en détails dans notre demande.

3575 Le tableau qui est devant vous illustre clairement notre plan de programmation conformément à la grille-horaire déposée avec notre demande.

3576 Les informations auront leur place à 98,5. L'enquête de Descaries et Complices fait bien ressortir que les Montréalais veulent que cette station diffuse plus que des manchettes.

3577 Corus offrira donc sur 98,5 FM des blocs d'information tout au long de la journée.

3578 Les deux journalistes affectés exclusivement à 98,5 FM seront chargés de recueillir les informations dans une salle de nouvelles agrandie.

3579 Dans un rapport de MBS (Media Buying Services) joint à notre demande, notre part d'auditoire devrait doubler durant la première année d'exploitation.

3580 Suivant notre projection prudente d'une croissance du marché radiophonique de trois pour cent à Montréal la première année et de quatre pour cent par la suite, nous nous attendons à ce que nos revenus augmentent dans une proportion comparable.

3581 Parallèlement, nous augmenterons de façon appréciable nos dépenses, en programmation notamment.

3582 Néanmoins, Corus prévoit rendre à la situation sa rentabilité d'ici la quatrième année d'exploitation.

3583 En outre, l'étude de MBS démontre que ce changement n'aura pas beaucoup d'impact sur les autres stations du marché.

3584 Notre hausse de part de marché à 4,3 pour cent représente une augmentation de la part d'auditoire de 2,3 points.

3585 Manifestement, ces nouveaux auditeurs proviendront surtout de CBF-FM, la principale station parlée sur la bande FM.

3586 Bien que l'enquête de Descaries et Complices montre que ses auditeurs sont très fidèles, n'écoutant que CBF-FM, nous croyons pouvoir en détourner un certain nombre de ses ondes.

3587 Le reste de l'auditoire proviendra d'un éventail de stations de radio, y compris celles de Corus.

3588 D'après le rapport TRAM, le marché radiophonique francophone de Montréal a généré des revenus de 82 millions de dollars entre juillet 2003 et juillet 2004, ce qui représente une augmentation de 3,7 pour cent par rapport à l'année précédente.

3589 Même si le marché ne se développe que dans une proportion de trois pour cent la première année d'exploitation de la nouvelle formule, l'augmentation suffira à elle seule à couvrir la hausse des revenus que nous générerons.

3590 Nous sommes sûrs que notre croissance n'aura que peu ou par d'impact sur les résultats des sociétés de radiodiffusion solides que sont Astral et Cogeco.

3591 Le fait d'ailleurs qu'aucune des stations de radio de Montréal ne se soit opposée à cette demande confirme, de la façon la plus éloquente, le caractère complémentaire du changement proposé.

3592 Monsieur le Président, nous croyons que notre proposition offrira une nouvelle programmation variée au public montréalais.

3593 La demande s'inscrit dans la foulée du succès que 98,5 FM connaît depuis et a connu durant la courte période de diffusion d'émissions musicales et parlées.

3594 Corus souhaite tout le moins offrir aux Montréalais une formule parlée plus complète, fournissant une alternative à Radio-Canada sur la bande FM et orientant sa programmation différemment en offrant une solution mieux adaptée aux besoins du marché radiophonique montréalais.

3595 Nous répondrons donc à vos questions avec plaisir.

3596 Merci.

3597 LE PRÉSIDENT : Merci beaucoup, Monsieur Arcand.

3598 Madame Pennefather.

3599 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci, Monsieur le Président.

3600 Bonjour. Re-bonjour.

3601 M. PAPIN : Re-bonjour.

3602 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, nous allons aborder premièrement la programmation. Ce n'est pas une surprise, je l'imagine.

3603 Je vois que vous avez déposé une grille-horaire et -- une grille de programmation, je veux dire. Mais, c'est, d'après vos commentaires, la même que vous avez déposée avec la demande.

3604 M. PAPIN : Oui, Madame la Commissaire.

3605 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est exact ?

3606 M. PAPIN : En effet.

3607 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, la première chose qu'on va faire, c'est de peut-être passer sur cette grille de programmation, de la comprendre un peu plus profondément et de clarifier certaines choses.

3608 L'émission du matin, des entrevues avec les acteurs de l'actualité. C'est ça qu'on dit dans la grille de programmation qui vient avec la demande.

3609 Alors, si je tourne vers la description aujourd'hui, peut-être que vous pouvez en parler un peu de qu'est-ce que vous voulez dire par « les acteurs de l'actualité ».

3610 C'est les gens dans les nouvelles ? C'est les entrevues qui seront faites ? C'est ce genre de programmation ?

3611 M. PAPIN : Oui.

3612 J'imagine qu'aujourd'hui, l'actualité peut être --

3613 Dans La presse, vous avez remarqué, je pense, ce matin, Serge Savard qui a certains problèmes avec la justice.

3614 Faire une entrevue ce matin pourrait vouloir dire faire une entrevue avec monsieur Savard, qui un acteur probablement bien involontaire, mais un acteur de l'actualité aujourd'hui.

3615 Les acteurs de l'actualité d'aujourd'hui sont monsieur Pierre Arcand qui dépose aujourd'hui une demande pour apporter une modification à sa licence.

3616 98,5 est un joueur majeur, clé, à notre avis, dans le monde des médias, pourrait faire l'objet d'une entrevue avec Paul. Enfin, c'est de cette façon que nous utilisons les acteurs.

3617 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, c'est la programmation du matin, d'après la grille de programmation, ça commencerais de 5h30 à 10h00 puisqu'il faut se lever avec Paul Arcand. Sur l'horaire, la grille que vous nous avez fournie avec la demande, c'est 6h00 à 9h30. Ensuite, à 9h30, à 12h30, une émission artistique et culturelle.

3618 Est-ce que ça représente un changement?

3619 M. PAPIN: Oui. Lorsque nous avons fait la demande, il y a quand même plusieurs mois, nous avons fait certains ajustements mineurs qui, à notre avis, ne modifient pas nécessairement l'orientation de la programmation. Tout simplement pour des fins de logistique et des analyses d'auditoire qui nous ont permis... et aussi des négociations avec l'animateur vedette qui nous ont permis d'étendre l'émission du matin qui devait prendre fin à 9h30, de l'étendre jusqu'à 10h00, ce qui était dans le plus grand intérêt, et des administrateurs, et du public.

3620 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, la programmation que vous avez, entre maintenant 1h00 et 3h00, c'était 12h30 à 15h00, émission de tribune téléphonique sur la sexologie et la psychologie des rapports humains animée par une spécialiste. C'est Julie Pelletier et Philippe Pépin. C'est cette émission qu'on a ici.

3621 M. PAPIN : Exact.

3622 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est une émission qui dure maintenant deux heures.

3623 M. PAPIN : Exact. Entre 13h00 et 15h00.

3624 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que à l'intérieur... J'essaierai de voir, à l'intérieur de cette programmation si on aura les bulletins de nouvelles, pendant cette programmation?

3625 M. PAPIN: Oui Madame la commissaire. Vous avez... Nous avons... Vous comprendrez que nous avons...

3626 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: La liste bleue?

3627 M. PAPIN : Oui. Nous avons hésité à vous déposer de nouvelles grilles, mais vous possédez déjà la cédule quant à l'information sur 98,5. Et il y a effectivement des bulletins, tel qu'on l'avait démontré... tel qu'on l'avait déposé précédemment, des bulletins qui sont de quatre minutes à l'heure durant les périodes de pointe et de une minute à l'heure à certains autres moments de la journée.

3628 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce qu'il y aura, à titre d'exemple, comme on avait discuté hier, les info-publicités à l'intérieur de cette programmation?

3629 M. PAPIN : Non, nous ne prévoyons pas faire d'info-publicité.

3630 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Comment cette émission, sans aller trop dans le détail des personnalités impliquées, mais dans le concept, comment cette émission, pendant ces heures, 13h00 à 15h00, soit différente de la programmation CKAC?

3631 En termes de concept, ça a l'air d'être similaire, d'avoir à 7 heures de la journée le même type de programmation qu'on aura à CKAC, même maintenant, et j'ai encore une fois les grilles de programmation d'hier. Ça me semble être à peu près le même concept de programmation.

3632 M. PAPIN : Madame la commissaire, les deux émissions s'adressent définitivement à des auditoires différents. Ils s'adressent à des auditoires différents, et les contenus également sont différents. Une est animée par un psychiatre et l'autre par une sexologue. Alors dans le contexte du 98,5, le contenu est exclusivement un contenu à base de relations humaines axées sur une plus saine sexualité et animé aussi par une professionnelle de ce métier-là, avec une approche clinique, mais définitivement en fonction d'un auditoire 18-34 ans. Je ne crois pas que les auditeurs de CKAC, qui ont davantage un âge qui se situe au-delà de 40 ans pour la plupart, qu'ils sont aussi à l'aise pour parler de ce type de sujet.

3633 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vraiment?

3634 M. PAPIN : Je ne peux pas parler de mon expérience personnelle... mais c'est vraiment...

3635 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pas avant 11h00.

3636 M. PAPIN : ... mais c'est vraiment deux mondes.

3637 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, c'est peut-être pourquoi on a changé l'heure de 13h00 au lieu de 12h30, je ne sais pas.

3638 Mais c'était plutôt une question de... Ça va de soi qu'on est en train de revoir la programmation de CKAC. On va le voir pendant toute cette discussion. Il me semble que, d'une façon très générale, je peux voir une similarité entre les deux. Je me demande pourquoi. Est-ce que c'est vraiment... Tu me dis alors l'auditoire qui est différent et ça fait partie de la niche auditoire que vous cherchez, en terme d'âge. Est-ce que c'est la différence principale entre la programmation CKAC et...?

3639 M. PAPIN : Vous savez, l'auditoire de CKAC, 46 p. 100 de l'auditoire de CKAC, selon le dernier sondage du printemps, est âgé de plus de 55 ans alors que au FM 98,5, seulement 26 p. 100 a plus de 55 ans. Alors c'est vraiment deux auditoires différents. Et nous avons... je m'excuse du mot, mais la prétention de croire que l'auditoire plus jeune a aussi le droit de pouvoir avoir accès à une programmation à contenu parlé, ce qui n'était pas le cas. L'auditoire plus jeune n'était pas servi par du contenu parlé à Montréal, à l'exception de Radio-Canada. Mais Radio-Canada a déjà un auditoire un petit peu plus âgé que celui de 98,5 parce que 35 p. 100 de l'auditoire de Radio-Canada a 55 ans et plus.

3640 Alors le 98,5 est vraiment une niche qui va servir définitivement un auditoire plus jeune et avec des produits qui sont différents.

3641 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ok. Juste en passant, je trouve ça intéressant qu'on a à 10h00, le showbiz « Show » et ensuite « Sexuellement parlant ».

3642 M. PAPIN : Quand c'est Show, c'est chaud.

3643 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Retournons pour un moment à la programmation de Mme Pelletier et M. Pépin : « Sexuellement parlant ». Est-ce que cette émission sera mise à la disposition des autres stations du groupe Corus, par exemple, les stations AM qui faisaient l'objet de la demande d'acquisition?

3644 M. PAPIN : Non.

3645 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Non?

3646 M. PAPIN : Non.

3647 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Dans la lettre de la CUM du 26 février... j'ai oublié de faire la liste que je fais normalement des documents, mais dans ce cas-ci il y a un peu moins de documents alors peut-être que ça va être plus clair. Mais j'ai la lettre de la CUM du 26 février où, en réponse à la question 7, vous dîtes : « Nous serons la seule station à offrir quotidiennement une tribune téléphonique qui sera orientée sur les questions ayant trait aux relations interpersonnelles et sur les différents types de rapports entre individus ».

3648 Étant donné qu'il y a une programmation assez similaire, même pour un autre niveau d'auditoire, un autre genre d'auditoire, pourquoi vous dîtes que vous êtes la seule station à offrir ce genre de programmation?

3649 M. PAPIN : Peut-être que M. Arcand peut répondre.

3650 M. ARCAND : Et bien quand on parle de relations interpersonnelles, c'est à plusieurs niveaux. On voulait probablement parler justement d'émissions sur la sexualité. Peut-être que l'expression n'a pas été assez directe. Mais lorsqu'on parle de relations... Je pense que la différence... vous faites allusion à la différence fondamentale entre ce que fait, par exemple, le Dr Mailloux et ce que fait Julie Pelletier. Je pense que Julie Pelletier s'adresse, encore une fois, à un auditoire beaucoup plus jeune, qui a une préoccupation assez sérieuse sur ces éléments-là. On a pu même le voir à CKOI où on a souvent des gags sur lesquels il faut exercer, quand même, un certain contrôle parfois.

3651 Tandis que dans le cas du Dr Mailloux, ça porte beaucoup plus sur des questions d'ordre psychologique et, vraiment, ce n'est pas du tout la même chose.

3652 Donc, c'est en ce sens-là qu'on parlait. On aurait pu employer le mot un peu plus directement.

3653 M. PAPIN : On n'a pas voulu employé le mot « sexe ».

3654 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je comprends. Quand ça vient de la programmation, on a tendance si on est les seuls à le faire, mais je comprends.

3655 M. PAPIN : Est-ce que je peux dire, Madame la commissaire...

3656 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

3657 M. PAPIN : ... en complément de réponse, que Madame Julie Pelletier, avant d'être au 98,5 en journée était à la station CKOI en soirée dans une formule où il y avait, évidemment, beaucoup de musique, mais elle était à la station CKOI, donc en fonction d'un auditoire, l'auditoire de CKOI qui est vraiment un auditoire 18-34 ans.

3658 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je vois. Ça fait partie de la façon dont vous voulez positionner ce qu'on appelle maintenant CHMP. On va de « cool » à « chmp ». C'est ça?

3659 M. PAPIN : Le CHMP était pour Montréal parlé et avec Industrie Canada on a eu beaucoup, beaucoup de difficultés à arriver à trouver les lettres pour arriver là.

3660 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, cette programmation est basée, j'imagine, comme les autres, primordialement sur les tribunes téléphoniques, la capacité des gens d'appeler pour les conseils et les commentaires.

3661 Hier on a discuté les lignes directrices en terme de contenu. Est-ce que vous vous engagez à respecter -- comme pour les autres stations qui sont le respect de la transaction discutée hier -- la politique de (inaudible) en matière de contenu daté de 1994?

3662 M. PAPIN : Tout à fait Madame la commissaire.

3663 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, les nouvelles. Là on a notre page bleue, encore une fois, pour placer les bulletins de nouvelles en direct de studio de Montréal et ça, c'est une citation de votre grille de programmation soumise avec la demande.

3664 C'est normalement une durée de quatre minutes?

3665 M. PAPIN: Quatre minutes à l'heure aux périodes de pointe et des manchettes pour les autres blocs, les blocs qui ne sont pas entre 5h30 et 10h00 et qui ne sont pas entre 15h00 et 18h00.

3666 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce sera intéressant si vous pouvez nous indiquer - je n'ai pas ma calculatrice avec moi - mais juste parce qu'il faut être clair sur la grille précise que vous avez soumise, pouvez-vous nous indiquer le nombre d'heures à être dévouées aux nouvelles, tout au cours de la semaine de la radiodiffusion, et de ce nombre, quel sera le pourcentage dévoué aux nouvelles locales? Pour avoir une vue d'ensemble.

3667 M. PAPIN : Le nombre d'heures totales de nouvelles du plan que nous déposons et que nous pouvons appliquer maintenant est de 5 heures et 14 minutes. Du 5 heures et 14 minutes, toutes les nouvelles sont locales parce que cette station ne s'adresse qu'à un public montréalais et à notre avis - évidemment nous sommes ouverts à discuter avec le Conseil --, mais selon notre avis, à partir du moment où vous diffusez à Montréal, uniquement pour les Montréalais, nous ne pouvons faire autrement que de calculer toutes ces nouvelles comme étant un contenu local. Parce que les bulletins ne sont pas diffusés ailleurs. Tous ces bulletins-là qui sont diffusés à l'antenne du 98,5 ne sont diffusés qu'au 98,5 et ne sont pas diffusés sur aucune autre station.

3668 On vous a déjà exprimé hier que, dans les périodes de grande écoute, il y a deux journalistes en place au 98,5 qui sont là pour produire les nouvelles du 98,5. En dehors de ces heures de pointe, lorsqu'on parle de bulletins de une minute en dehors des heures de pointe, ces bulletins sont fournis par Info 690 et diffusés depuis la salle d'Info 690.

3669 Et encore là, Info 690, dans le contexte, ne fournit que des nouvelles locales pour le 98,5 en fonction des auditeurs de Montréal.

3670 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors si je comprends bien, dans votre mémoire, ce que cherche maintenant, on va passer du nombre d'heures aux sources de ces nouvelles et le type de nouvelles. Vous utilisez le terme « nouvelles », « les informations ». C'est faire un interchange des fois. Pour moi, les nouvelles et l'information ce n'est pas la même chose. Je pense que ça été mentionné hier aussi.

3671 Dans le mémoire du 16 décembre, vous dîtes que : « Cool FM... » -- et là on parle de CHMP - « ... a compté sur un service d'information déjà existant, celui d'Info 690, avec les journalistes spécialisés dans la cueillette, la rédaction et la livraison des nouvelles. Cool pourrait donc consacrer toutes ses ressources au volet « analyse et opinion ».

3672 Sur ça, comment est-ce que les nouvelles, pour les auditeurs de CHMP sont conçues. Est-ce que c'est les même bulletins qui sont préparés à Info 690 et rediffusés sur CHMP?

3673 M. PAPIN : La réponse est oui en partie. Les bulletins d'Info 690 sont diffusés intégralement sur les ondes du 98,5 entre 10h00 et 14h00, du lundi au vendredi. Les bulletins de nouvelles de soirée également sont diffusés depuis la salle des nouvelles d'Info 690, intégralement. Et évidemment, en fin de semaine, toute la grille de programmation est produite depuis Info 690 et nommément. C'est-à-dire que là on dit, au moment où on présente le bulletin de nouvelles : « en direct de la salle de nouvelles d'Info 690, voici les nouvelles au 98,5 FM », ceci aux heures qui ne sont pas des heures de grande écoute. Toutes les heures sont importantes mais ce ne sont pas les heures du matin.

3674 Entre 6h00 et 10h00 le matin et entre 14h00 et 18h00, toutes les nouvelles sont produites et sont distinctes de celles d'Info 690 et sont faites par les deux journalistes qui sont spécifiquement affectés au 98,5, qui ne sont pas seulement les lecteurs, mais des lecteurs et des rédacteurs, en fonction spécifiquement de l'auditoire du 98,5.

3675 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pouvez-vous nous donner une exemple de la différence? Alors si j'ai bien compris, sur CHMP, vous avez un « mix-bag », vous avez les bulletins de nouvelles courtes préparés par Info 690 et rediffusés --vous l'avez dit dans votre lettre du 25 février...

3676 M. PAPIN : Tout à fait.

3677 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... simultaneousely, mais un décalage.

3678 M. PAPIN: Oui.

3679 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais c'est, en effet, le même contenu?

3680 M. PAPIN : Effectivement. Il s'agit du même bulletin. Le bulletin de l'heure est diffusé dans la roue d'Info 690 vers moins 5, moins 10, et rediffusé à l'heure pour l'auditoire du 98,5.

3681 Encore une fois, à des heures spécifiques qui ne sont pas les heures entre 6h00 le matin et 6h00 le soir.

3682 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et vous me dîtes que les nouvelles strictement CHMP sont... le contenu est repris par les deux journalistes qui sont affectés aux nouvelles de CHMP. Est-ce que cette nouvelle, ces contenus sont différents? Est-ce que l'approche est différente? Est-ce que c'est fait indépendamment, d'une façon éditoriale, les nouvelles faites par Info 690?

3683 M. PAPIN : Elles sont différentes. Elles bénéficient d'une rédaction différente et elles bénéficient également d'une cueillette différente puisque ce sont des journalistes, lecteurs et rédacteurs.

3684 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors quand vous dîtes que les émissions du matin et du retour seront présentées par les journalistes-présentateurs, ce sont les journalistes qui sont en effet les présentateurs, plutôt qu'ils lisent les bulletins préparés par Info 690?

3685 M. PAPIN : Madame la conseillère, ces journalistes sont les journalistes qui sont des lecteurs et des rédacteurs, en fonction de l'auditoire du 98,5. Ils ne sont pas des lecteurs.

3686 Vous savez, quand vous avez à préparer un bulletin de 4 minutes à l'heure, je pense qu'il est assez aisé de produire pareil bulletin, d'autant plus que le 98,5 lui-même est un générateur d'informations. Parce que au moment au Paul Arcand interroge Serge Savard, interroge Pierre Arcand, interroge un acteur de l'actualité, le journaliste... et nous l'avons mis en salle au 98,5 exprès dans cette condition-là, parce que nous prétendons que 98,5 est un générateur important d'actualités, de nouvelles. Il est plus aisé pour lui d'avoir accès à ces contenus-là et d'alimenter les différents bulletins dont il a la responsabilité.à

3687 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors les deux journalistes, ça fait partie du nombre de 17 qu'on avait déposé hier?

3688 M. PAPIN : Oui effectivement, les deux de 98,5.

3689 M. ARCAND : Il n'y en avait pas auparavant sur le...

3690 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce qu'ils font partie de la même salle de nouvelles?

3691 M. PAPIN : Ils travaillent au 98,5, dans les locaux de 98,5.

3692 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors en soi, CHMP n'a pas une salle de nouvelles, strictement parlant?

3693 M. PAPIN : En soi, CHMP n'a pas de salle de nouvelles. Enfin, il y a deux journalistes qui travaillent sur 98,5. C'est évident que ces journalistes-là ont aussi accès à toute l'information, comme on l'a déjà mentionné, parce que notre volonté est de créer une grande salle de nouvelles où tous les effectifs peuvent mettre en commun toute l'information, qu'elle soit... S'il y a un incendie à Trois-Rivières, ça peut aussi intéresser les gens de Montréal.

3694 Et le journaliste de Montréal, du 98,5, doit avoir accès aussi à certaines sources, à toutes les sources d'information, les fils de presse, les journalistes en région, pour traiter l'information, mais vraiment différemment, en fonction de l'auditoire du 98,5. Il n'est pas notre intention de parler de Trois-Rivières. On n'a pas de vocation en réseau. Sauf que s'il y a un incendie majeur, c'est aussi un impact pour les Montréalais.

3695 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui. Je pense que souvent c'est le problème inverse pour les gens de Trois-Rivières.

3696 Mais c'était plutôt d'être clair sur, si on revient sur le nombre d'heures de nouvelles et le nombre d'heures de nouvelles locales.

3697 Tantôt on a dit qu'on est presque totalement local à cause de la mission de base CHMP. Mais en effet, en terme de nouvelles, la réalité, est-ce qu'il y a partie de ces nouvelles qui sont les mêmes nouvelles disponibles pour les autres stations?

3698 Parce que hier, on avait dit que toutes les stations dans le réseau Corus Québec peuvent avoir accès aux produits qui proviennent de Info 690, CHMP et CKAC. Ça veut dire que les nouvelles préparées pour CHMP font peut-être partie du volet nouvelles que vous avez et qui seront disponibles ailleurs.

3699 Alors, la question que j'ai c'est jusqu'à quelle proportion il y a vraiment une salle des nouvelles, une rédaction des nouvelles, une différence avec les nouvelles préparées pour CHMP, ou est-ce que ce bassin de nouvelles, dont on avait discuté hier... vous avez dit que ça aurait un impact nouveau, une disposition nouvelle plus large pour l'ensemble du réseau. Comment est-ce que, en effet, CHMP va survivre à l'intérieur de ce bassin, en terme des besoins des auditoires de CHMP, particulièrement?

3700 M. PAPIN : Nous travaillons en fonction strictement de l'auditoire du 98,5. Et comme je vous le disais, s'il s'est passé quelque chose dans l'actualité, à Rimouski, à Trois-Rivières ou ailleurs, ou ailleurs au Canada, nous avons évidemment accès à tout ce qui s'est fait par tous les journalistes. Mais à ce moment-là, nous allons prendre cette nouvelle-là, le journaliste du 98,5, s'il choisit de le faire à des fins éditoriales, s'il choisit de le faire, pourra le traiter, remanier, reconstruire en fonction de l'auditoire du 98,5.

3701 Vous savez, par exemple, lorsqu'on a parlé des tempêtes en Floride et tout ça, ça intéresse également les gens de Montréal. Mais on ne prendra pas intégralement... Le journaliste du 98,5 ne prendra pas intégralement le « feed » ou le texte de la presse canadienne auquel on est affilié, mais va faire ressortir, de cette nouvelle-là, un impact plus spécifique pour l'auditoire entre 18... enfin plus jeune du 98,5. Alors que j'imagine qu'à Info 690, si on prenait cette nouvelle-là, ou à CKAC si on la traite, on va davantage la traiter en fonction de l'impact sur les Snowbirds, sur les gens qui passent l'hiver en Floride et qu'est-ce que l'ouragan a pu causer comme dégâts pour eux.

3702 Tandis que dans le cas du 98,5, ce sera... ça va être le même ouragan mais ça ne sera pas le même traitement et ça ne sera pas la même nouvelle. Elle sera distincte.

3703 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Les nouvelles, bulletins de nouvelles en fin de semaine, je prends pour acquis que quand c'est une minute, ce sont les nouvelles préparées par Info 690?

3704 M. PAPIN : Tout à fait.

3705 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que je peux alors conclure qu'ils ne sont pas dans un contenu spécifiquement local, pour l'auditoire de CHMP? Parce que ce sont les nouvelles disponibles pour n'importe qui dans le réseau.

3706 M. PAPIN : Encore une fois, le plan, au moment où on se parle, concerne la réalité. En ce moment, Info 690 est un produit qui travaille en fonction de l'auditoire exclusivement de Montréal. Aucune de ces informations ne sont reprises, à part évidemment Info 690 et 98,5, la relation. Mais Info 690, au moment où on se parle, est un fournisseur strictement montréalais.

3707 M. ARCAND : Si je peux me permettre d'intervenir, Madame la conseillère, pour tenter un peu de vous expliquer. Je pense que lorsqu'il y a un bulletin de nouvelles, de façon générale, il y a deux ou trois nouvelles qui sont prioritaires et qui sont à peu près sur tous les postes de radio.

3708 Si je prends l'exemple de ce matin, évidemment, nous allons avoir aujourd'hui un record de pluie, probablement ici, à Ottawa, et à Montréal. Donc, c'est une nouvelle qui est assez importante.

3709 Il y a eu un accident sur l'autoroute 20 ce matin, à 4h00 du matin, qui, à Montréal, a détourné complètement la circulation. C'est un embouteillage monstre. Alors c'est une deuxième nouvelle.

3710 Et évidemment, la victoire de l'Équipe Canada hier. C'est une nouvelle dont tout le monde parle finalement, que vous soyez à CBF, à CKOI, à Radio-Énergie. Et c'est à partir des autres nouvelles, un peu plus secondaires, où là on commence à vraiment avoir une distinction beaucoup plus importante.

3711 Par exemple, dans le cas de 98,5, compte tenu que cet auditoire-là est plus jeune, on va devoir, à ce moment-là, parler davantage d'actualité culturelle. Les gens qui écoutent 98,5 sortent plus, sont plus au fait de ce qui passe dans les cinémas.

3712 Si par exemple, je ne sais pas moi, il y a un chanteur qui vient, si un groupe rock vient au Centre Bell, je ne pense pas que ça va être une priorité à CKAC. Ça va être une priorité à CKAC. Ça va être une priorité à 98,5. Ça va être une priorité à CKOI. On va en parler de cet événement-là parce que souvent ce sont des évènements un peu... des évènements cultes qu'on appelle.

3713 Alors c'est un peu ça.

3714 Quand vous regardez aux Etats-Unis, vous aviez par exemple, je crois que c'est le réseau NBC, qui a une formule de « sources », je crois qu'ils appelaient ça et c'était vraiment pour un auditoire beaucoup plus jeune. Alors c'est un peu l'objectif que l'on a et c'est au niveau, si on veut, du traitement des nouvelles secondaires qu'il y a vraiment une différence.

3715 Dans le cas des émissions hors des heures de pointe, ça reste quand même essentiellement des manchettes. On parle à 10h00 le matin, ou enfin après 10h00 le matin et en soirée, vraiment, de manchettes. Donc c'est pour ça qu'il n'y a pas un traitement qui sera, à ces heures-là, vraiment différent.

3716 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant si on va vers le volet sport. Là, je pense qu'il y a un changement. Si j'ai mal compris, vous me le direz. Mais la grille de programmation qu'on avait reçue avec la demande avait « émission sport » entre 6h03 et 8h00 ou 20h00 : radiodiffusion des matchs des Expos, saison régulière et pré-saison. Et maintenant on indique, oui, des matchs, mais on dit aussi « les meilleurs moments de la journée ».

3717 Pourriez-vous m'expliquer qu'est-ce qu'on peut entendre entre 6h00 et 24h00 maintenant, à part les matchs des Expos? Qu'est-ce que ça veut dire « les meilleurs moments de la journée »? Les journées des Expos ou les journées....

3718 M. PAPIN : Non, non. C'est que c'est une alternative. Lorsqu'il n'y a pas de match des Expos, ce seront les meilleurs moments de la journée, comme M. Arcand...

3719 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En sport?

3720 M. PAPIN : Non, non, pas du tout en sport, pas du tout. Les meilleurs moments de la journée étant l'émission, les meilleurs entrevues de Paul Arcand, les meilleures entrevues de Gilles Proulx, les meilleures entrevues de Éric Rémy. On vous a parlé, Pierre vient tout juste de faire allusion à un contenu culturel majeur à Montréal qui n'est offert par aucune station entre 10h00 et 1h00 lorsque nous avons le show « Bill Show ». Alors les meilleures entrevues faites avec les artistes, les auteurs, peuvent être reprises en soirée. Ce que nous ne pouvons malheureusement pas faire au moment où on se parle puisque les conditions de licence nous obligent actuellement à priver la population de cette possibilité.

3721 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ou d'offrir la musique, plutôt.

3722 Ok. Alors pourriez-vous peut-être me donner une idée de combien de sport... la programmation sportive maintenant. Il y aura... étant donné qu'on a une radiodiffusion d'un match des Expos, en plus il y a les bulletins sportifs, si j'ai bien compris?

3723 M. PAPIN : Nous aurons des bulletins de sport dans l'émission du matin, dans l'émission du retour, mais vraiment sur une base de services.

3724 Vous allez effectivement comprendre que nous souhaitons ardemment que les auditeurs puissent faire la distinction entre nos stations, dans l'éventualité où nous pourrions être propriétaires de CKAC, nous voulons que les gens associent ls station CKAC au sport. Toutefois, il est bien entendu que l'auditoire entre 18 et 34 ans, au plus jeunes du 98,5, doit également pouvoir connaître ce qui se passe au niveau du sport, mais de façon beaucoup plus succincte.

3725 Vous avez sûrement remarqué que nous prévoyons un bulletin de sport à 6h45, de trois minutes; 6h45, 7h45, 8h45. Alors que dans des boîtes comme CKAC, les bulletins sont plus longs, peuvent faire l'objet d'une approche aussi différente, et sont... C'est un service dans le cas de CHMP, tandis que c'est une raison d'être dans le cas de CKAC.

3726 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'était un peu... Vous avez vu ma question suivante, avant, je pense, que la différence entre la programmation sportive et la programmation sportive de CKAC, quand j'ai lu la première grille de programmation, il me semblait que CHMP reste un peu la station généraliste...

3727 M. PAPIN : Bien sûr.

3728 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... mais que, quand même, il y aura une assez importante portion de sportif. Mais maintenant vous me dîtes que c'est un peu moins que ça.

3729 M. PAPIN : Définitivement.

3730 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Comment vous trouvez la différence?

3731 M. PAPIN : Oui bien sûr. Au moment où on a effectivement fait la demande, nous n'avions pas, dans la mire, la station CKAC. Alors au moment où on a fait la demande, on entrevoyait une station généraliste au 98,5 où il y aurait un contenu sport un peu plus substantiel. C'est dans ce contexte également que les Expos sont arrivés au 98,5 bien qu'il était difficile pour les Expos de se présenter à CKAC étant donné différents conflits d'horaire.

3732 Alors, c'est dans ce contexte que les Expos sont à 98,5. Mais encore une fois, les services offerts de sport au 98,5, maintenant, nous prévoyons qu'ils soient accessoires, complémentaires dans le contexte d'une station généraliste et un auditoire plus jeune, et d'aucune façon en concurrence avec... d'aucune façon en concurrence avec CKAC.

3733 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, s'il n'y a pas de matchs des Expos, est-ce que vous avez l'intention d'avoir un créneau sportif pendant la soirée? Un autre, ou est-ce que...

3734 M. PAPIN : Non, nous n'avons pas cette intention-là.

3735 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ok.

3736 M. PAPIN : C'est une niche que nous laissons à CKAC.

3737 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pour les bulletins de sport, est-ce que ces bulletins viennent... sont de CKAC ou est-ce que les bulletins viennent de Info ou est-ce que ces bulletins sont préparés par les journalistes sport de CH...

3738 M. PAPIN : Ils sont préparés par des personnalités de sport exclusives à 98,5.

3739 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, je reviendrai à cette question-là.

3740 M. PAPIN : Est-ce que je peux quand même rappeler à Madame la conseillère que le sort des Expos étant ce qu'il est, il est bien possible qu'il n'y ait plus du tout de sport à l'antenne du 98,5 si les Expos s'en vont. Ce qui est une probabilité assez forte.

3741 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Juste encore une fois, il y a quelque chose... peut-être que je me répète en demandant cette question, mais je réfère encore une fois à la lettre du 26 février, la question numéro 7 où vous avez dit que : « Puisque nous ne projetons pas de diffuser une programmation offerte sous licence, toute notre programmation, autre que le partage de certaines grandes nouvelles et le base-ball, sera régional et unique à notre station ».

3742 Alors j'avais demandé cette question en terme de la programmation santé. Je l'avais prévue en terme de la programmation sport. Est-ce que ce sont les programmes qui peuvent être partagés, qui peuvent être diffusés par les autres stations dans le réseau de Corus?

3743 M. PAPIN : Non. Nous avons fait allusion tantôt, c'est-à-dire hier, qu'une portion de l'émission de Paul Arcand, une portion de l'émission de Gilles Proulx pourrait être diffusée sur d'autres stations mais ce sont les seules possibilités que nous voyons ou que nous avons envisagées. Toute la programmation, à l'exception de ces deux heures dans une journée qui pourraient être diffusées ailleurs, sera complètement fabriquée exclusivement en fonction de l'auditoire du 98,5.

3744 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant les effectifs. Vous indiquez que dans son format musical, CHMP ou Cool FM avait à son emploi 18 personnes à temps plein et 3 personnes à temps partiel pour un total de 21 employés.

3745 Pour le format proposé, vous prévoyez embaucher 12 personnes additionnelles à temps plein pour un total de 33 employés. Est-ce que c'est exact?

3746 M. PAPIN : Et même davantage.

3747 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que ceci représente l'ajout de personnels ou est-ce que c'est une relocation de personnes déjà à l'emploi d'une des stations du groupe Corus ou à l'emploi d'une des stations AM qu'entend acquérir Corus, par exemple CKAC?

3748 M. PAPIN : Il n'y a aucun lien avec CKAC. Ce sont des nouvelles personnes. C'est de la création de nouveaux emplois, de nouveaux journalistes, de nouveaux recherchistes, de nouveaux réalisateurs d'émission, de nouveaux animateurs, de nouveaux pigistes, exclusivement. C'est une création d'emplois qui est exclusive au 98,5.

3749 Aucune de ces 12 nouvelles personnes n'a de lien avec quoi que soit, quelque station que ce soit, sauf pour 98,5.

3750 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Parmi les 33 employés, combien seront les journalistes ou pigistes, à temps plein et temps partiel?

3751 M. PAPIN : Nous avons déjà indiqué qu'il y avait deux journalistes à temps plein qui étaient prévus. Nous avons, dans l'émission du matin, uniquement, huit pigistes qui sont rattachés à l'émission spécifique du matin. Et nous avons trois autres pigistes qui sont rattachés à l'émission du retour.

3752 Donc, un total d'environ 11 ou 12 pigistes, chroniqueurs spécialisés en finances, en politique, en différents... sculptures... Toutes ces personnes représentent environ un effectif d'une dizaine de pigistes, 10, 11 pigistes.

3753 Évidemment on ajoute à ça des journalistes, on ajoute à ça des recherchistes.

3754 Vous savez, produire une émission comme celle de Paul Arcand, avec toute la rigueur qu'on lui connaît, demande des effectifs considérables. 98,5 se veut un joueur majeur au niveau de l'actualité et n'avons fait aucun compromis quant à la qualité et quant à la quantité des effectifs requis pour réaliser une émission que nous voulons être l'émission d'actualité référence et la plus écoutée à Montréal le matin.

3755 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant la musique. C'est central le changement que vous voulez faire. Et quand même, la musique reste dans le portrait.

3756 Dans le complément d'information que vous avez soumis en janvier 2004, vous préciser que l'émission de fin de semaine présentée entre midi et minuit, maintenant est-ce que c'est la même?

3757 Oui.

3758 Le samedi et dimanche auraient une proportion musique et contenu verbal d'environ 50 p. 100. Est-ce que ça reste toujours le même?

3759 M. PAPIN : Tout à fait. Tout à fait, c'est notre plan de réaliser quand nous aurons l'approbation du Conseil.

3760 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ok. Dans votre lettre du 26 février, à la question 6, vous indiquez que vous serez prêts à accepter une condition de licence. Exiger que la diffusion d'au moins 12 heures - ça veut dire 9,5 p. 100 de musique ou de programmation reliée à l'industrie de la musique -- par semaine de radiodiffusion.

3761 Plus tard, soit le 16 mars 2004, vous précisez que vous serez prêts à accepter une condition de licence limitant à un maximum de 40 p. 100 le contenu musical pouvant être diffusé par semaine de radiodiffusion.

3762 Veuillez préciser quels sont vos engagements par rapport au niveau de contenu musical pouvant être diffusé par semaine de radiodiffusion et quel niveau vous serait acceptable comme condition de licence?

3763 M. PAPIN : Nous avons effectivement indiqué que nous étions prêts à recevoir une condition de licence pour un minimum de 12 heures et nous sommes prêts à accepter ce minimum.

3764 Devant certaines discussions que nous avons eues avec l'ADISQ en particulier, nous avons soumis au Conseil que nous étions prêts à évaluer, à recevoir une condition de licence qui pouvait être supérieure à celle des 12 heures, donc quelque part entre 12 heures et 50 heures, je crois qui était la proportion de 40 p. 100 à peu près de programmation. Nous sommes prêts à recevoir une condition de licence de cette nature.

3765 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ça veut dire de 40...

3766 M. PAPIN : Entre 12 heures et 50 heures, et évidemment, si on demande une licence pour faire du contenu verbal, vous comprendrez que nous souhaitons que cette condition soit minimale. Si on peut s'entendre pour 12 heures, évidemment, ça serait bien, mais comme nous l'avons déjà indiqué, nous n'avons pas changé d'idée. Si le Conseil exigeait 15 heures ou 20 heures dans la fenêtre que nous avons mentionnée, évidemment, on serait prêt à accepter une condition de licence dans ce sens-là.

3767 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, on peut se baser sur ces commentaires et votre lettre du 16 mars qui dit :

"Nous serions prêts à accepter une condition de licence limitant un maximum de 40 pour cent le contenu musical."

3768 M. PAPIN : Oui. Nous avons dit "un maximum de 40 heures (sic)" -- de "40 pour cent," excusez-moi, "un maximum de 40 pour cent," et c'est pour ça que je vous ai indiqué qu'il y a quand même une fenêtre là. C'est un maximum de 40 pour cent.

3769 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que c'est possible que vous pouvez revenir sur cette question juste pour clarifier, parce que, pour moi, c'est pas tout à fait clair et j'aimerais qu'on revienne avec...

3770 M. PAPIN : D'accord. Bien, on reviendra en réplique --

3771 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est ça, parce que --

3772 M. PAPIN : -- vous démêler ces chiffres-là.

3773 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : -- c'est pas clair sur le genre de -- en réalité qu'est-ce que vous êtes prêts à faire, et de là, on peut peut-être avoir quelque chose qui est plus clair, suivant nos règlements habituels et en termes du genre de licence que vous voulez avoir.

3774 M. PAPIN : Bien.

3775 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Dans cette discussion, vous parlez aussi de la programmation reliée à l'industrie de la musique par semaine de radiodiffusion, et dans l'horaire que vous nous avez déposé, on retourne au Showbiz Show, actualité artistique et culturelle, correspondant hollywoodien et chronique spectacle, et caetera. Est-ce que vous pouvez décrire ce programme en disant approximativement le temps consacré à la présentation des pièces musicales durant cette émission qui dure trois heures ?

3776 M. PAPIN : Nous avons fait le calcul pour notre plan de création orale et nous avons un contenu musical à l'intérieur de ce bloc-là, pour faire référence à lorsqu'on passe des artistes qui sont en entrevue, qui peut aller jusqu'à 30 pour cent. Trente pour cent du contenu peut être de la musique.

3777 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : De la musique en soi ?

3778 M. PAPIN : De la musique en soi.

3779 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et le reste sera ?

3780 M. PAPIN : Du contenu verbal rattaché, évidemment, aux différents spectacles, aux différents artistes qui produisent de la musique, aux auteurs, qui feront référence aux auteurs dans cette émission-là.

3781 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que ça ressemble un peu à ce que vous avez maintenant en ondes ? Quand on prend le site Web et on cherche à voir les détails sur ce programme, on voit une liste de sujets. Est-ce que c'est le même genre -- est-ce que c'est ça que voulez dire par information culturelle ?

3782 M. PAPIN : C'est le même -- je ne peux pas savoir exactement à quoi vous faites référence sur le site, mais ce que je peux vous dire c'est que l'émission en ce moment, elle est réalisée, mais évidemment avec un contenu musical qui est plus fort, pour pouvoir, évidemment, rencontrer les normes du CRTC concernant le contenu verbal. En ce moment, nous sommes obligés de faire un peu de gymnastique. Au moment où on se parle, on est obligé de passer davantage de musique pour rencontrer l'exigence du 50 pour cent. Alors, en ce moment, il y a davantage de musique qu'il y en aura dans le plan lorsque nous aurons l'approbation, mais le plan que nous proposons est un plan où il y a 30 pour cent du contenu qui va être de la musique.

3783 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et le 70 pour cent, ça sera les entrevues, les discussions sur...

3784 M. PAPIN : Tout à fait !

3785 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Autre chose ?

3786 M. PAPIN : Sur le monde culturel.

3787 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Culturel. C'est parce que j'ai vu -- la liste était plutôt "Entertainment Tonight," si je l'avais bien compris. La balance Hollywood/Canada était, encore une fois, là. Est-ce que vous prévoyez que ce genre de programmation est le genre d'information culturelle entendue par certains intervenants et d'autres qui sont vraiment intéressés à trouver ce genre d'information ?

3788 M. PAPIN : L'élément Hollywood auquel vous faites allusion est un chroniqueur spécialisé qui -- qui est bon, par exemple, mais qui n'est que de trois minutes dans la programmation. Évidemment, nous construisons cette émission-là en fonction de la culture des Québécois, de ses auteurs, de ses chanteurs, des émissions qui sont diffusées, des entrevues, des débats. Nous avons récemment fait un débat sur la période du midi sur la nature, par exemple, de l'industrie des libraires, comment les gens lisent plus ou moins aujourd'hui. Enfin, nous avons eu ce genre de débat récemment.

3789 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, la musique en soi, encore une fois, on va trouver la musique, parce que comment c'était dit dans l'étude de marché, je pense qu'eux ont décrit le propos pour CHMP comme étant un format hydride de musique parlée. Alors, la musique est toujours là et il faut préciser la majorité de musique à être diffusée entre 9 h et demie et midi et demie. Laisses-moi vérifier si c'est surtout le cas. Il y aura la musique pendant la journée et aussi pendant le show Showbiz Show, 30 pour cent de musique.

3790 M. PAPIN : Oui. Le seul endroit où il y aura de la musique -- dans le plan que nous avons déposé, il y a deux endroits où il y aura de la musique. Il y en aura dans le "Showbiz Show" pour la valeur correspondant à environ 30 pour cent du contenu et nous nous sommes déjà engagés face au Conseil pour produire 12 heures de musique le week-end. Alors, les 12 heures -- il y a 17 heures de la programmation qui sont consacrées dans notre plan à la musique et ce pourrait être accepté comme une condition de licence.

3791 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, pouvez-vous répéter pour moi, la majorité de la musique a été diffusée au cours des émissions de 9 h et demie à midi et demie, du lundi au vendredi, et celle de samedi et dimanche entre midi et minuit seront des pièces francophones.

3792 M. PAPIN : Seront des...

3793 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Quelles seront -- que la majorité de la musique sera des pièces francophones.

3794 M. PAPIN : Nous avons déjà indiqué au Conseil que nous souhaitons nous ranger derrière la réglementation qui est celle de tous les radiodiffuseurs, c'est-à-dire un contenu de 65, de l'ordre de 65-35.

3795 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Est-ce que ce genre de musique sera le genre de musique que vous avez plus récemment eu sur ondes, ça veut dire le rock alternatif ?

3796 M. PAPIN : Non, Madame. Ça sera, évidemment, une musique alternative -- pas alternative, une musique adulte contemporain et AC léger, adulte contemporain léger.

3797 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Adulte contemporain ?

3798 M. PAPIN : Adulte contemporain.

3799 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Vous avez dit dans les études que vous avez soumises et aussi dans votre complément d'information que :

"L'éventail des besoins musicaux du marché montréalais francophone est comblé."

3800 Sur quoi est-ce que vous vous basez pour dire ça ?

3801 M. PAPIN : Je m'excuse, j'ai manqué votre question.

3802 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je prends votre commentaire que :

"L'éventail des besoins musicaux du marché montréalais francophone est comblé."

3803 Comment vous pouvez dire ça et sur quoi est-ce que vous vous basez pour dire ça ?

3804 M. PAPIN : Je vais laisser Pierre répondre à cette question.

3805 M. ARCAND : Je pense qu'est-ce qui est important de souligner actuellement, c'est que si on regarde les stations dites commerciales de base, la situation est assez simple à Montréal. Quand on regarde vraiment celles qui sont capables de générer de l'écoute, on se retrouve avec finalement deux formules rock que sont Énergie et CKOI à Montréal, deux formules, je dirais, rock détente là, il y a Rock Détente et le groupe Cogeco avec 105.7 -- c'est Rythme FM, en fait, qu'on appelle ça, et il y a au niveau de la formule parlée, qui est une formule assez large, CBF-FM et ce que nous proposons, CHMP. On pense que c'est les trois formules.

3806 Quand on parle de la formule musicale en plus, on fait essentiellement référence au fait que, donc, il y a quatre des six stations FM de base qui seraient des formules musicales au départ, et en plus de ça, vous ajoutez la nouvelle station de jazz qui va ouvrir à Montréal, et il y a également la Chaîne culturelle de Radio-Canada qui vient récemment là de tout changer, qui enlève complètement la programmation verbale de sa chaîne culturelle pour devenir l'espace musique. Donc, à toute fin pratique, ils sont encore plus musical que jamais de ce côté-là.

3807 Et là, j'irai pas non plus -- vous avez récemment attribué également une licence AM à un groupe de Laval pour un poste 100 pour cent musical en radio nostalgie qui n'est peut-être pas un joueur majeur à Montréal mais qui est quand même là. Puis vous avez -- on pourrait même pousser plus loin, vous avez Boom qui entre un peu à Montréal, qui est une formule 100 pour cent musicale.

3808 Donc, pour toutes ces raisons-là, vous avez un éventail assez important de musique, on pense, à Montréal sans aucun problème.

3809 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je reviendrai à ce point un peu plus tard dans le sens de la discussion générale sur la diversité musicale. Si vous revenez sur un format adulte contemporain comme créneau de possibilités pour les nouveautés, même à un niveau de musique -- dans un hybride, disons, je pense qu'il y a peut-être une discussion à avoir là. Mais sur ce point, je tourne aux études d'impact sur le marché. Il y a deux études dans le dossier.

3810 Alors, je prends premièrement l'étude MBS qui a été déposée avec la lettre du 26 février -- on l'appelle "Mise à jour du 25 février" -- pages 9 et 10. Ça va ? Il faut faire attention, c'est l'étude qui a été soumise avec la lettre de lacunes le 26 février.

3811 M. ARCAND : Oui.

3812 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Alors, les page 9 et 10.

3813 M. ARCAND : Oui.

3814 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Ici, on voit que -- votre étude indique que :

"Le format proposé pour CHMP-FM aura un impact important sur CBF-FM."

3815 Mais il me semble d'après la page 10 qu'il n'y aura aucun impact sur CKAC, qui offre également un format à prépondérance verbale.

3816 Veuillez nous indiquer comment vous êtes arrivés à une telle conclusion et pourquoi, en deuxième étape, et pourquoi nous devrions pas être préoccupés par la taille de l'impact sur CBF-FM.

3817 M. ARCAND : Je pense, premièrement, que vous regardez quand même CBF et vous regardez, en fait, dans cette étude de MBS -- c'est quand même pas un impact -- je comprends que c'est l'impact le plus fondamental dans le cas de CBF, mais c'est quand même pas -- on parle de 12.7 avec un impact de 1.3, ce qui donnerait quand même un avantage encore extrêmement important à CBF dans le marché de Montréal.

3818 Je pense que la raison pourquoi on parle, évidemment, d'impact plus fondamental dans le cas de CBF, c'est tout simplement que le principal adversaire, si on veut, de Paul Arcand le matin, c'est René Omirois. Donc, il va y avoir probablement une bataille entre René Omirois et Paul Arcand pour l'écoute des auditeurs.

3819 Encore une fois, je tiens à rappeler que Radio-Canada a une base d'auditeurs extrêmement solide qui est quand même assez difficile à déplacer. Ce sont des gens qui ne veulent pas entendre de commerciaux, qui veulent avoir un certain type d'information. Les gens qui écoutent Radio-Canada ont un profil quand même différent de ceux de CHMP. Il y aura quand même un impact parce que Radio-Canada actuellement est tellement fort que c'est sûr que c'est celui qui risque d'être le plus affecté.

3820 Pour le reste, pour ce qui est de CKAC, tout ce qu'on peut répondre à ça c'est la conclusion de MBS et regarder ce que CKAC a perdu depuis 1997. Seulement -- j'avais le tableau hier -- ils ont perdu la moitié déjà de leurs heures d'écoute. Alors, c'est difficile d'aller encore plus bas que ça. Je pense que si CKAC se spécialise et offre une alternative de sport, je pense que CKAC va avoir quand même la capacité de pouvoir quand même se défendre, et ça ne pose pas de -- ça ne nous apparaît pas, en tout cas, poser de problèmes majeurs.

3821 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Mais aucun impact sur CKAC ?

3822 M. PAPIN : Écoutez, il peut peut-être y avoir un impact. Moi, je -- c'est la conclusion de MBS. Il peut y avoir un impact, mais vous savez, encore une fois, je vous dirais que si CKAC réussit à se positionner, comme on pense qu'elle devrait se positionner, même si ses cotes d'écoute devraient être légèrement moindres -- monsieur Charest, hier, vous a expliqué que pour le cas d'Info 690, les revenus sont de beaucoup supérieurs ou la performance est de beaucoup supérieure parce que vous êtes spécialisée. Vous avez des indices de performance qui sont infiniment supérieurs lorsque vous êtes spécialisés. Donc, je pense qu'en ce sens-là, l'impact sur les revenus de CKAC ne devraient pas être substantiel.

3823 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Par contre, dans l'étude que j'appelle, moi, l'étude numéro 2 -- qui était l'étude de la même compagnie, MBS, soumise avec les informations complémentaires -- à la page 10 encore, on voit, en effet, un impact sur CKAC. Alors, je ne sais pas si vous voulez revenir, de coordonner sur quelle étude on devrait se pencher, mais certainement, dans cette discussion, on voit un impact sur CKAC, surtout dans les -- parce que là, c'est divisé, non seulement le groupe de 12 et plus, mais on va vers l'auditoire prévu comme étant vos auditeurs les plus intéressés, 35-49, et là, on voit un impact. Alors, peut-être vous pouvez voir lequel -- parce que, aussi, si je comprends bien, vous voyez que la part d'écoute de CKAC va rester stable pendant les prochaines années.

3824 Est-ce que c'est toujours le cas, que vous pensez que ça va rester stable, et sur quoi vous basez cette hypothèse ?

3825 M. ARCAND : Écoutez, encore une fois, l'étude a été faite par les gens de MBS. Les pertes de CKAC ont déjà été assez considérables depuis quelques années, comme je vous l'ai dit. On parle dans la page 12 du rapport -- de l'an un à l'an sept, on parle d'une perte de 9.6 à 9.3.

3826 Je pense qu'un des points également qu'il faut souligner de façon très importante -- puis Jacques en a parlé un peu tout à l'heure -- c'est que, d'une part, CKAC, chez les 25-54, a déjà eu une baisse d'une part considérable, et deuxièmement, CKAC est constituée dans sa très large majorité d'un auditoire de 50 ans et plus, et cet auditoire de 50 ans et plus va continuer d'être servi, et comme vous le savez, cet auditoire-là, avec le volet santé qu'on ajoute au niveau du sport, va continuer à écouter CKAC, et c'est un auditoire qui traditionnellement est très fidèle à ses habitudes.

3827 Donc, c'est pour ça que moi, je ne vois pas un impact à ce point déterminant sur CKAC, surtout que la programmation, encore une fois, de CHMP s'adressera à un auditoire quand même un peu plus jeune.

3828 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Maintenant, en termes de revenus, dans l'étude soumise avec la lettre de lacunes du 26 février, à la page 5, il y a une projection des revenus anticipés.

3829 M. ARCAND : Des projections financières, c'est ça ?

3830 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est ça.

3831 M. ARCAND : Oui.

3832 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Bien, c'est les projections -- c'est la réponse sur la page 5 de l'étude qui est venue avec la lettre de lacunes du 26 février, qui était, en effet, une réponse à certaines questions. Il y a à la page 5 une projection des revenus anticipés de COOL, qui est maintenant CHMP. Alors, on est sur la même page ?

3833 M. ARCAND : Oui.

3834 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Pouvez-vous m'aider à comprendre votre logique dans ce tableau ? Comment avez-vous déterminé ou calculé les revenus projetés pour CHMP dans ce tableau ? Par exemple, dans l'année 1, vous partez de chiffres de 62,8 millions de revenus comme revenu total du marché de Montréal francophone pour arriver à un estimé de 3,1 millions $ pour COOL-FM. Pouvez-vous nous guider étape par étape dans le calcul du 3,1 millions ?

3835 M. ARCAND : Madame la Conseillère, je demanderais peut-être à monsieur Charest, qui est notre spécialiste des ventes, de répondre à cette question.

3836 M. CHAREST : En fait, souvent dans l'industrie, pour pouvoir fixer une base budgétaire en termes de revenus, on se sert souvent de la formule qui sont nos parts de marché. Pour bien comprendre le scénario ici, exemple, l'année 1, qui représente 62,8 millions $ dans le marché, nous avons -- en fait, MBS nous a déterminé une part de marché de 4.3, adultes 12 plus, et lorsqu'on le ramène sur l'aspect TAM(ph), donc, avec les stations commerciales, on se retrouve avec une part de marché de 6.3, légèrement supérieure. Considérant le fait que c'est une nouvelle programmation, donc, un nouveau produit, MBS ne peut pas ou ne pouvait pas dire, je vais prendre cette part de marché-là puis je vais l'appliquer. Donc, il y a un ratio là-dedans qui est un ratio pondéré de l'offre et de la demande, on va s'ajuster. De là, le chiffre de 5 comme part appliquée sur nos parts de marché à Montréal pour la Station CHMP. Alors, si on prend le 5 part de marché sur le 62,8 millions, on arrive à un premier budget possible de 3,1 millions.

3837 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci.

3838 Une autre question sur la page 16 maintenant, et peut-être -- Monsieur Arcand, je vous demande la question, mais peut-être vous allez me répondre aussi -- ah ! j'ai oublié sur la même page. Je m'excuse, j'ai oublié une question sur la même page.

3839 Retournons à la page 5. Vous indiquez un ratio pondéré offre et demande. Comment ce ratio a été calculé ?

3840 M. CHAREST : Ça, c'est un point d'interrogation pour moi. Je pense que c'est plus les spécialistes de MBS en fonction de ce qu'ils sont habitués de faire et de voir, parce que MBS -- si vous ne connaissez pas la compagnie, c'est Media Buying Services --

3841 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Oui.

3842 M. CHAREST : -- qui sont spécialisés dans l'achat de publicité à travers le Canada et ils sont aussi très orientés sur des achats télévision, et en télévision, on parle toujours d'estimés. Alors, ils sont habitués, si vous voulez, de prendre une émission, une programmation, puis essayer d'estimer qu'est-ce que ça pourrait délivrer comme part de marché. Là, ils ont mis un ratio par rapport à notre produit à nous, qui s'appelle une programmation hybride. Donc, basée sur une nouvelle programmation, un nouveau format, il y a un élément qui n'est pas un élément de continuité. Alors, de là, finalement, la pondération faite sur ce qu'ils appellent l'offre et la demande. C'est l'explication la plus logique que je peux vous donner.

3843 M. ARCAND : Oui, puis je pense que ce qui est important aussi de dire c'est que CHMP sera pas -- on espère que son émission du matin sera forte, mais quand vous regardez les cotes d'écoute, on est loin de ça. Traditionnellement, lorsque vous êtes -- il y a le cas -- on a parlé du cas d'une station spécialisée qui sur-performe par rapport à ses parts de marché, mais traditionnellement, des FM qui ne sont pas numéro un en général dans les sondages un peu sous-performent par rapport à leur part de marché. Les gens vont acheter souvent les quatre -- les achats publicitaires se font qu'on achète les quatre ou cinq FM majeurs du marché et on en oublie un ou deux généralement. Alors, c'est souvent le cas. Donc, c'est probablement pour ça qu'ils arrivent avec un ratio qui est inférieur à la part de marché.

3844 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci.

3845 Pouvez-vous tourner à la page 16, s'il vous plaît, de la même étude ? Il y a deux présentations ici et vous indiquez, à titre d'exemple, concernant les revenus provenant des radios existantes. La valeur de l'écoute que votre station va prendre à CBF-FM serait, d'après vous, 340 000 $. Vous prévoyez sortir 1,3 pour cent de l'écoute à CBF-FM. Comment avez-vous calculé que 1,3 pour cent de l'écoute vaut 340 000 $ de revenus ?

3846 M. CHAREST : Je vais -- vous permettez -- répondre à la question.

3847 Étant donné que Radio-Canada CBF est une radio qui est dans un contexte non-commercial mais qui oeuvre dans un marché montréalais global, donc, il y a des parts de marché qui sont attitrés, effectivement, à la Station CBF. Dans ce contexte-là, nous, on prétend, et MBS prétendent, qu'on va aller chercher, nous, 1.3 part de marché de la Station CBF. Donc, pour pouvoir faire la transition, il faut essayer de lui donner une certaine valeur, et ce que MBS a fait, c'est qu'ils sont partis, si vous voulez, d'un comparable exemple. La perte d'auditoire subie par CBF serait de 1.3 pour cent. Ils ont des parts de marché de 12.7 moins 1.3 ; ça les amène à 11.4 pour cent dans le marché. Donc, cette perte de 1.3 sur leur part actuelle de 12.7 représente un 10 pour cent.

3848 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Mais c'est un peu conceptuel parce que CBF n'a pas de revenus publicitaires. Alors, en effet, l'argent, concrètement, ça va venir d'où ?

3849 M. CHAREST : Tout va être transféré du côté radio commercial, et on sait, comme vous l'avez mentionné, que CBF ne vend pas de publicité, donc, c'est le marché commercial qui va absorber cette portion-là.

3850 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Et d'après le fait que CKAC, à 10 pour cent, c'est peut-être le cas qu'en réalité l'impact sur CKAC en termes de revenus sera plus fort qu'on présente ici.

3851 M. CHAREST : J'ai mal compris votre question, je m'excuse.

3852 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Bien, dans le sens que si CKAC, vous voyez une portion de 10 pour cent des revenus, mais ce 10 pour cent peut augmenter si, en effet, il n'y pas de revenus concrets qui viennent de CBF. Je comprends le concept, mais quand ça vient à la réalité, les choses...

3853 M. CHAREST : Mais ce que je peux peut-être vous...

3854 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Je ne comprends pas.

3855 M. CHAREST : Ce que je peux peut-être vous mentionné c'est qu'on donne ici des valeurs aux stations de radio basées sur des pertes possibles d'auditoires. Par contre, si on regarde exclusivement l'augmentation normale que l'on anticipe dans le marché radiophonique, qui peut être de l'ordre de 3.5 à 5 pour cent -- puis dans les cinq dernières années, cela a été 5 pour cent en moyenne -- ça représente des nouveaux argents qui vont entrer dans le marché. Donc, même si on applique à ces stations des montants d'argent, l'augmentation naturelle va faire en sorte qu'on va aller chercher nos parts de marché, puis probablement personne va subir, effectivement, ces pertes-là.

3856 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : C'est les nouveaux revenus ?

3857 M. CHAREST : Oui.

3858 M. ARCAND : Madame la Conseillère, si je peux me permettre, je comprends très bien votre inquiétude par rapport à CKAC, qui est présente. Il faut quand même comprendre que CKAC possède une assez bonne partie de ses revenus sur de l'info-publicité, d'une part, ce qui ne changerait pas par rapport à la demande présente ici. Deuxièmement, CKAC a traditionnellement eu un très fort appui chez les marchands locaux à Montréal. CKAC a toujours eu cet appui-là.

3859 Les problèmes de CKAC viennent essentiellement des ventes nationales depuis de nombreuses années, où les agences de publicité ne considèrent pas CKAC comme étant un achat majeur chez les 25-54 auprès des agences nationales, et déjà, les pertes que CKAC a enregistré au niveau des ventes nationales depuis quelques années sont quand même assez substantielles. Je crois que les ventes nationales représentent à CKAC quelque chose comme peut-être 15 pour cent ou entre 15 et 20 pour cent de ses revenus. Donc, c'est pas majeur et l'impact -- encore une fois, nous croyons que l'impact de notre format 98-5 sur CKAC, selon en tout cas l'étude de MBS, ne sera pas déterminant.

3860 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Revenons encore une fois -- vous visez un auditoire de 18 à 34 ans, si j'ai bien compris, avec cette formule pour CHMP ?

3861 M. ARCAND : C'est-à-dire que l'on vise un auditoire, je vous dirais, entre 18 et 49 ans, de façon générale. Je vous dirais qu'on est 18-49 pour l'émission de Paul et pour l'émission de Gilles Proulx. Quand on arrive à l'émission de Julie Pelletier, je vous dirais -- et même un peu Érik Rémy, quoique c'est peut-être un peu plus large quand même -- l'émission de Julie Pelletier en particulier a une -- c'est vraiment un auditoire beaucoup plus direct là 18-34.

3862 Je noterais également que nous tentons -- par exemple, une émission comme Gilles Proulx, qui est quand même un animateur d'expérience.

3863 Nous avons tenté une expérience qui, je pense, a été intéressante, qui a provoqué évidemment beaucoup de problèmes et qui a fait parler d'elle dans les journaux au cours des dernières semaines avec une co-animatrice qui s'appelait Varda et qui est très jeune, qui a en bas de 30 ans et qui a eu de durs conflits avec Gilles Proulx.

3864 Et ça, ça provoque évidemment, chez un auditoire jeune, beaucoup d'interrogations et de passion.

3865 Moi, à titre strictement personnel, par rapport à cela, conceptuellement, je trouve actuellement que dans --

3866 Moi, lorsque j'étais plus jeune, j'écoutais évidemment la radio AM. Et, à la radio AM, il y avait des radios d'affaires publiques et puis il y avait des radios musicales qui existaient.

3867 À partir du moment où --

3868 J'ai des enfants, et ces enfants-là n'écoutent jamais, à toutes fins pratiques, le AM. Ils ne sont pas vraiment exposés aux affaires publiques.

3869 Ils écoutent des émissions, même chez nous à CKOI ou à Radio Énergie, qui sont -- c'est seulement de l'humour. C'est seulement de la musique. Il n'y a jamais vraiment de débat de fond.

3870 Au moins, une station comme CHMP aurait au moins l'avantage de pouvoir les intéresser parce que c'est une fréquence qui est disponible pour eux, alors que les stations d'affaires publiques, en général, sont traditionnelles.

3871 Déjà, Radio-Canada, avec beaucoup d'animateurs identiques que lorsqu'ils étaient sur la bande AM, ont réussi à renouveler leur auditoire.

3872 Moi, je pense qu'il y a de la place. Je pense que les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas des jeunes qui sont sans intérêt pour la chose publique, et je crois que ce serait important, au moins, qu'on leur donne cette possibilité-là.

3873 Je pense qu'il y a quand même des événements importants qui se passent et je pense qu'on peut passer à autre chose que de l'humour tout le temps.

3874 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Avec ce même raisonnement, alors pourquoi vous visez une formule adulte contemporaine qui, normalement, vise un auditoire plus âgé, soit de 25 à 54 ans ?

3875 Pourquoi vous ne visez pas un format musical plus destiné vers les jeunes ?

3876 M. PAPIN : C'est-à-dire que ce qu'on joue, c'est --

3877 Vous savez, dans l'adulte contemporain, vous avez -- je vais parler en anglais un peu -- vous avez ce que j'appelle du soft AC et du hot AC.

3878 Le hot AC, ce sont les succès d'aujourd'hui, et, les succès d'aujourd'hui, c'est, d'abord et avant tout, on n'est pas nostalgique, on n'est pas oldies, on n'est pas --

3879 Donc, on est vraiment les succès contemporains. On appelle ça adulte contemporain.

3880 Mais il est évident que la version que l'on applique dans le cas de CHMP, c'est une version que j'appelle hot AC, qui est une version un peu plus -- qui est un peu plus moderne ou plus jeune.

3881 Je pense -- et puis, Jacques, je ne sais la proportion -- mais je pense que la très grande proportion des succès qui sont joués à CHMP, c'est au cours des cinq dernières années.

3882 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci.

3883 J'ai demandé cette question pour avoir une précision sur l'ensemble de la programmation en termes des parts d'écoute.

3884 Mais, aussi, j'ai remarqué dans les études de MBS que, en termes de la perte de l'auditoire avec le propos que vous avez, en termes de musique, il y aura certainement une perte des écouteurs plus jeunes qui cherchaient un format alternatif.

3885 Et cette perte ira en proportion assez intéressante vers les stations anglophones. Alors, c'est pourquoi je disais que peut-être il y aura un rôle à jouer là-dedans.

3886 Je peux prendre un arrêt ici, Monsieur le Président ?

3887 LE PRÉSIDENT : Avez-vous des commentaires sur ce que madame Pennefather vient de dire avant qu'on prenne la pause ?

3888 M. PAPIN : Sur ce commentaire-là, au sujet du rock alternatif, ce dont madame la conseillère faisait référence, je peux vous dire qu'une des choses qui est arrivée dans l'insuccès, si on veut, de COOL à Montréal, c'est que nous avions obtenu des cotes d'écoute chez un auditoire qui était là, mais qui était très, très, très mince, si on veut, qui était les hommes entre 18 et 24 ans.

3889 C'était donc extrêmement mince, et c'est sûr actuellement qu'on est un peu inquiet pour l'auditoire jeune, parfois, de l'arrivée à Montréal -- on l'a déjà dit -- de stations anglophones.

3890 Il y a HITS 94,7. Il y a B100, qui vient du Vermont, qui entre.

3891 Mais, je pense que c'est le rôle aussi de CKOI et de Radio Énergie de s'ajuster à cette nouvelle réalité-là pour aller chercher, justement, ces groupes cibles.

3892 Je peux vous dire que et Radio Énergie et CKOI ont fait les ajustements pour, justement, aller conquérir cette partie du public.

3893 Je peux vous dire qu'à COOL, par exemple, il y a un animateur qui s'appelle Babu, qui était très populaire à COOL et qui se retrouve actuellement à CKOI. Et certains animateurs de COOL se sont également retrouvés à Radio Énergie.

3894 Donc, les stations rock traditionnelles font quand même les efforts pour aller chercher ce public-là, un peu plus jeune.

3895 LE PRÉSIDENT : Je vous remercie.

3896 On prend une courte pause-café pour 15 minutes.

3897 We will resume in 15 minutes.

--- Suspension à 1106 / Upon recessing at 1106

--- Reprise à 1126 / Upon resuming at 1126

3898 LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il-vous-plaît.

3899 Order, please.

3900 Madame Pennefather.

3901 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : Merci, Monsieur le Président.

3902 Re-bonjour.

3903 J'ai seulement une dernière question de ma part. Mes collègues, probablement, vont en avoir d'autres.

3904 Mais, advenant que le Conseil refuse votre demande de modification de CHMP, est-ce que vous retourneriez à une formule musicale ou est-ce que vous concevriez la formule actuelle sur les ondes ?

3905 Quel sera le résultat de ce refus ?

3906 M. ARCAND : Pour répondre à votre question, nous continuerions la formule actuelle en respectant, évidemment, les limites qui nous seraient imposées.

3907 M. PAPIN : Ce qu'évidemment, nous ne souhaitons pas.

--- Rires / Laughter

3908 M. PAPIN : Vous l'avez compris.

3909 CONSEILLÈRE PENNEFATHER : J'ai pris ça pour acquis, oui.

3910 Merci, Monsieur le Président.

3911 Ce sont mes questions.

3912 LE PRÉSIDENT : Merci.

3913 Madame Wylie.

3914 CONSEILLÈRE WYLIE : Merci.

3915 Je comprends mal l'idée du maximum de 40 pour cent de musique. Avec la formule orale ou spécialisée parlée, il faut avoir plus de 50 pour cent de créations orales. Donc, 50,1 pour cent, qui reste la flexibilité de 40,9 pour cent musique.

3916 Vous avez mentionné l'intervention de l'ADISQ. Nous allons les entendre bientôt. Ils pourront s'expliquer.

3917 Mais, je suppose que leur intérêt, c'est d'avoir le plus de musique possible, pas le moins.

3918 Et même -- dans leur intervention, encore une fois, ils peuvent s'exprimer eux-même -- il semble qu'ils seraient satisfaits s'il y avait trois heures dédiées à l'actualité artistique et culturelle quotidiennement, ce qui serait, je suppose, le Showbiz Show(ph).

3919 M. PAPIN : Exact.

3920 CONSEILLÈRE WYLIE : Quarante pour cent maximum. Je ne comprends pas.

3921 C'était minimum.

3922 Est-ce que le maximum de musique que vous pouvez faire, c'est la flexibilité que vous cherchez, c'est 40,9 pour cent ?

3923 M. PAPIN : Comprenons que, ce que nous souhaitons faire, c'est d'avoir une formule à contenu verbal. Et la restriction que nous avons apportée : nous convenons que 12 heures, la fin de semaine, de musique, c'est ce que nous allons produire.

3924 CONSEILLÈRE WYLIE : Qu'est-ce que vous voulez dire par restriction ?

3925 Alors, à ce moment-là, il faudrait changer le mot « maximum » pour « minimum » ?

3926 Puisque vous pouvez faire 49,9 pour cent de musique, si vous voulez vous restreindre pour faire plaisir à l'ADISQ ou à votre auditoire, c'est un minimum, pas un maximum.

3927 M. PAPIN : Oui.

3928 C'est-à-dire, c'est un --

3929 CONSEILLÈRE WYLIE : Le maximum possible, les 49,9 pour cent.

3930 M. PAPIN : Oui.

3931 Nous avons un petit peu de difficulté à articuler la réponse.

3932 Si vous permettez, nous souhaiterions revenir en réplique avec --

3933 CONSEILLÈRE WYLIE : Oui.

3934 Mais il serait intéressant de voir comment, avant que l'ADISQ se présente -- ce que vous présentez. Ce sera plus facile de discuter avec eux parce qu'ils ne reviendront pas, eux, après la réplique.

3935 Alors, vous avez ici trois heures de Showbiz. Est-ce que j'ai compris que, ce trois heures par jour ou quotidien, vous étiez prêt à vous y engager ?

3936 M. PAPIN: Oui, effectivement. Ce sera, à ce moment-là, c'est sûr, le trois heures de contenu, il y aura une heure de musique à l'intérieur de... enfin, 30 pour cent, donc une heure de musique.

3937 CONSEILLÈRE WYLIE: O.K. C'est ça que j'ai compris.

3938 M. PAPIN: C'est ça.

3939 CONSEILLÈRE WYLIE: Et cette musique-là, ce sera ATC selon vous.

3940 M. PAPIN: Ce sera une musique en fonction de l'auditoire que l'on veut rejoindre.

3941 LE PRÉSIDENT: Qui est plus jeune.

3942 M. PAPIN: Qui est plus jeune, évidemment.

3943 CONSEILLÈRE WYLIE: Et le reste, le 70 pour cent, est-ce qu'à ce moment-là il y aura une couverture de tous les genres de musique, de spectacles, incluant le rock?

3944 M. PAPIN: Ce sera 30 pour cent de contenu musical.

3945 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, mais le reste, le 70 pour cent.

3946 M. PAPIN: Le 70 pour cent, c'est du contenu verbal, ce n'est pas la musique.

3947 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, oui, mais est-ce que ça va couvrir ce qui se passe dans le milieu musical de n'importe quel genre?

3948 LE PRÉSIDENT: Tout à fait.

3949 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça pourrait être un concert rock alternatif.

3950 M. PAPIN: Oui, tout à fait.

3951 M. ARCAND: Exactement, oui. Ça peut être une entrevue avec Céline, on peut parler de Corneille.

3952 M. PAPIN: Ça c'est clair.

3953 M. ARCAND: On peut parler d'un groupe marginal qui fait fureur à Montréal.

3954 CONSEILLÈRE WYLIE: Exactement. Et de spectacles possibles. Alors, ce 70 pour cent là ne serait pas nécessairement AC ou ATC.

3955 M. ARCAND: Non, pas nécessairement, c'est assez large.

3956 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais il faut que vous y reveniez, que la flexibilité maximum et 49,9 pour cent, toute restriction que vous êtes prêts à vous imposer au niveau musique, il faudrait qu'elles soient exprimées en termes de minimum, pas maximum.

3957 M. ARCAND: Non, d'accord. D'accord.

3958 M. PAPIN: Nous comprenons très bien.

3959 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous comprenez?

3960 M. ARCAND: Nous comprenons le point. Oui, oui.

3961 CONSEILLÈRE WYLIE: Autrement, c'est assez difficile de comprendre où on en est.

3962 M. ARCAND: Oui, oui.

3963 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, j'ai peut-être mal compris, là, mais ce trois heures par jour de genre showbiz, est-ce que c'est ça que vous étiez prêts à accepter, même comme condition de licence?

3964 M. PAPIN: C'est ce que je vous ai dit parce que la formule prévoit quand même un 30 pour cent de contenu musical dans ça.

3965 CONSEILLÈRE WYLIE: Et le reste, ce serait culturel.

3966 M. PAPIN: Dons, les 5 heures et les 12 heures de week-end sur lesquelles nous avons déjà un contenu...

3967 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, parce que nous allons entendre l'ADISQ qui, elle, dit... Vous avez sans doute... vous m'avez dit que vous aviez... Je ne le relèverais pas si vous ne l'aviez pas relevé vous-même puisqu'on n'est pas en intervention, mais que vous avez des discussions avec eux, vous avez sans doute lu leur intervention et leur recommandation...

3968 M. PAPIN: Et les chances de correspondance, oui.

3969 CONSEILLÈRE WYLIE: ... d'exiger une chronique culturelle d'une durée de trois heures à l'actualité artistique et culturelle. Ça c'est le showbiz qui serait 70 oral, 30 pour cent musical, musical ATC probablement, et le reste couvrirait l'éventail de ce qui se passe en musique à Montréal.

3970 M. PAPIN: Exact.

3971 CONSEILLÈRE WYLIE: Et le 12 heures en fin de semaine de musique.

3972 M. PAPIN: Douze heures de musique parce que nous avons convenu que la formule entre midi et minuit était une formule où il pourrait y avoir 50 pour cent de contenu verbal et 50 pour cent de contenu musical, ce qui représente 12 heures.

3973 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, et ça, si vous voulez, à ce moment-là, vous imposer un minimum, vous feriez le calcul du 30 pour cent de trois heures par jour.

3974 M. PAPIN: Exactement.

3975 CONSEILLÈRE WYLIE: Et là ce serait une restriction, parce qu'au départ, vous avez 49,999 pour cent de possibilités. Alors, vous allez clarifier ça avant la réplique puis on entendra l'ADISQ bientôt qui, peut-être, nous donnera des informations ou des... ce qu'eux comprennent aussi.

3976 Merci.

3977 M. PAPIN: D'accord.

3978 LE PRÉSIDENT: Merci.

3979 Madame la conseillère juridique.

3980 Me MURPHY: Je n'ai pas de questions.

3981 LE PRÉSIDENT: Pas de questions.

3982 Merci beaucoup, messieurs, mesdames.

3983 M. PAPIN: Merci.

3984 LE PRÉSIDENT: Monsieur le Secrétaire.

3985 LE SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président. La première intervention comparante sera déposée par Genex Communications Inc., monsieur Patrice Demers et monsieur René Dion.

3986 LE SECRÉTAIRE: Vous disposez de dix minutes pour faire votre présentation.

INTERVENTION

3987 M. DEMERS: Bonjour, mesdames, messieurs.

3988 Mon nom est Patrice Demers, président de Genex Communications. Je suis accompagné aujourd'hui de maître René Dion du service juridique de Genex.

3989 Le Conseil a probablement déjà noté la plupart des remarques que nous entendons faire dans ce qui suit, mais devant l'importance de la présente demande sur l'industrie du rock et principalement sous celle du rock alternatif francophone. Genex ne peut rester muette et tient à expliquer plus amplement et de vive voix son désarroi face à une industrie qui, sur le plan provincial, agonise.

3990 Pour faire vivre la diversité musicale et assurer un approvisionnement francophone, Genex a créé, au cours des dernières années, le projet Que-Rock qui consiste en un parrainage complet d'artistes et/ou de groupes de la relève en phase de développement dans le format rock alternatif.

3991 CHOI à Québec s'est montrée comme un leader dans le domaine de la diffusion de la relève rock alternative et demeure la seule station au Québec qui donne un appui direct à celle-ci.

3992 Genex est également propriétaire d'un studio d'enregistrement et d'une maison de production, soit les Studios New Rock et Productions New Rock.

3993 Genex a travaillé, au cours des sept dernières années à développer et implanter un nouveau format de radio jusqu'alors inexistant au Québec. Ce format axé principalement sur la musique de format rock alternatif a permis de rentabiliser CHOI qui, pendant de nombreuses années, a vu sa viabilité compromise.

3994 L'expérience de CHOI démontre le succès d'un tel format musical et, fait important, l'ajout considérable à la diversité du marché radiophonique et à l'industrie en général.

3995 Le changement de format de COOL et donc la mort de l'unique radio commerciale francophone rock à Montréal aura des effets catastrophiques sur l'industrie et sur l'écoute des jeunes auditeurs.

3996 Ce sont les deux principaux points que nous désirons vous présenter et nous les traiterons dans cet ordre.

3997 Lors de la rencontre annuelle de ses membres en 2003, l'ADISQ laisse entendre que le Québec souffrait de l'absence de diversité musicale.

3998 Elle n'a jamais eu autant raison et si rien n'est fait au cours des prochaines années, le paysage musical va s'atrophier davantage et environ 20 artistes se partageront le monopole de diffusion sur toutes les ondes de radio du Québec.

3999 Suite à votre récente décision dans le dossier de CHOI, le président de l'ADISQ, Yves-François Blanchet, souhaitait que le nouveau processus d'octroi de licence soit complété le plus rapidement possible de façon à ce que la région de Québec puisse compter sur une nouvelle radio musicale offrant un style et un genre diversifié et distinct de l'offre déjà existante, tout comme CHOI avec sa formule rock alternatif.

4000 Est-ce que la diversité et la distinction sont uniquement valables à Québec et non à Montréal?

4001 Une conséquence directe du manque de stations rock alternatives à Montréal est que les compagnies de disque n'osent plus développer de nouveaux artistes autres que ceux du format populaire.

4002 Cette étape engendre un problème évident dont souffre notamment la relève francophone rock alternative.

4003 La radio montréalaise a transformé l'industrie du disque en produits de consommation pré-formatés et uniformes.

4004 Le problème de l'absence de diversité est tellement évident que même le palmarès de l'ADISQ reflète les difficultés du contenu musical québécois.

4005 Depuis plus d'un an, le palmarès de l'ADISQ ne contient en moyenne que 80 positions sur 100. L'exemple le plus récent, le palmarès en date du 30 août qui ne contient que 87 positions.

4006 Cela explique facilement, par le fait que toutes les stations commerciales diffusent les mêmes pièces musicales de langue française.

4007 Avec respect, seul CHOI fait la différence par son contenu musical, 25 pièces sont diffusées partout, au réseau Énergie, à CKOI, au Rock détente et à Rythme-FM et, par conséquent, forment les 25 positions.

4008 Ces pièces obtiennent une quantité de rotations absurdes pouvant atteindre jusqu'à 175 rotations, on obtient donc un paysage musicale identique d'une station à l'autre.

4009 En retirant les pièces musicales de langue française diffusées uniquement sur les ondes de CHOI, le Top 100 francophone du Québec aurait environ 20 pièces en moins. Que penser d'un Top 100 avec 67 chansons diffusées?

4010 Outre les radios étudiantes et communautaires, les stations de radio de Montréal n'acceptent que trop rarement, voir jamais, de diffuser les oeuvres des groupes rock alternatif francophones qui, pourtant, obtiennent de fortes réactions à CHOI, notamment les groupes musicaux Exterio, Vulgaires machins, Longue distance et Les Pistolets Roses pour ne nommer que ceux-là.

4011 La majorité des stations de radio et plus spécifiquement celles de Montréal se plaisent à dire et à répéter à qui veut l'entendre qu'elles ne sont pas des radios de développement d'artistes. Elles vont diffuser les artistes rock alternatif lorsque ceux-ci auront atteint un certain niveau de vente et de popularité.

4012 Difficile d'atteindre ce statut lorsque aucune station de radio commerciale ne les appuie dans le plus grand marché québécois.

4013 Voici les principaux arguments que ces directeurs musicaux servent à la relève rock alternative francophone et aux artisans qui tentent désespérément de les appuyer.

4014 Montréal, ce n'est pas Québec, ce n'est pas dans le son, le style musical est trop engagé, le son est trop régional, les accents dans la prononciation ne conviennent pas.

4015 C'est ainsi qu'est apparu ce qu'on peut désigner dans le milieu rural comme la montréalisation du son et l'illusion que l'on doit habiter à Montréal et faire toujours dans le même son pour réussir.

4016 Avant le changement de format de COOL, cela était différent, plusieurs dizaines de groupes, notamment Nucleair Jet, Flangers, Tuppert et Sandwitch ont pu bénéficier d'une antenne commerciale à Montréal.

4017 Malheureusement l'expérience fut de courte durée ne laissant pas le temps nécessaire aux groupes rock alternatif francophones de se tailler une place.

4018 L'artiste Pascal Lamontagne qui, en combinant CHOI et COOL a obtenue une neuvième position au Top 100, chose maintenant impossible pour un artiste alternatif au Québec.

4019 Pourquoi un groupe tel Les Pistolets Roses avec leur balade « Magane! » a été diffusé sur les ondes de 101 stations de radio au Québec sans l'être à Montréal, sur CKOI ou Énergie, ce groupe compose du matériel assez bon pour les régions, mais pas assez pour Montréal, il est évident qu'une station de radio à Montréal qui diffuserait de la musique rock alternative aurait diffusé cette chanson et contribuerait également au développement du format et de la relève rock alternative francophone.

4020 De stimuler directement la relève musicale au moyen d'une maison de production, d'une maison de disque et d'initiative tel qu'est Rock nous permet de mieux comprendre les difficultés d'intégration de la relève au marché hermétique montréalais.

4021 C'est pourquoi nous poursuivrons l'exemple du groupe Les Pistolets Roses et la promotion de la pièce « Magane! » qui a été réalisée du 29 mars au 4 août 2004.

4022 Dès le début de la promotion, la station CKOI a immédiatement refusé de diffuser la pièce, prétextant que le son n'est pas celui de Montréal.

4023 Suite à plusieurs conversations avec les agents de promotion du groupe, plus de dix appels et six semaines de travail, ils ont laissé entrevoir une ouverture à la diffusion pour finalement refuser d'une manière définitive sans autre motif.

4024 Quant à la station du réseau Énergie, elle a reçu plus de 20 appels des agents de promotion du groupe, ils ont suggéré de réenregistrer la chanson suivant leurs spécifications, ce qui a été fait.

4025 Un investissement supplémentaire de 2 000 dollars a été nécessaire, le résultat fut un nouveau refus, celui-là catégorique et sans appel.

4026 Qu'est-ce qui explique que les Pistolets Roses, qui ont vendu plus de 3 000 albums en moins d'un an n'en ont vendu que 452 sur le marché montréalais?

4027 Qu'est-ce qui explique que le groupe Les Pistolets Roses connaissent un succès phénoménal lorsqu'ils font des prestations devant public, en région ainsi qu'à Québec, et qu'un spectacle à Montréal est une catastrophe assurée?

4028 Les Pistolets Roses ne sont pas les seuls dans cette situation, des groupes tel que Pure Random, Rocket Fuel, The Quest, Éric Doyon et Wide Load vivent le même calvaire.

4029 Ces groupes vivent sous le seuil de la pauvreté en espérant un jour avoir une antenne à Montréal.

4030 Dans le cadre du renouvellement de CHOI, vous avez eu l'opportunité d'entendre plusieurs d'entre eux. Avec respect...

4031 LE PRÉSIDENT: Excusez-moi, monsieur Demers. L'interprète ne peut pas suivre parce que vous parlez très vite, peut-être ralentissez un petit peu pour accommoder l'interprète.

4032 M. DEMERS: Très bien.

4033 Dans le cadre du renouvellement de CHOI, vous avez eu l'opportunité d'entendre plusieurs d'entre eux. Avec respect, vous ne les avez pas écoutés.

4034 Huit artistes parmi les plus diffusés au Québec en 2003 provenaient des Studios New Rock, soit Grace, Luc Bossé, Pascal, Les Pistolets Roses, Pure Random, Rocket Fuel, Trouble Shoot et Marche à l'ombre.

4035 Sept artistes parmi les plus diffusés au Québec en 2002 provenaient des Studios New Rock soit Orphelia, Pure Random, Dhotch, Pascal, FLangers et Luc Bossé.

4036 La diversité, ce n'est pas creuser un fossé entre les grandes villes et les régions, ce n'est pas un exercice d'assimilation, mais bien un exercice de partage, partage de culture, de vision, d'opinion et de musique.

4037 Ce partage n'a pas lieu au Québec. Non seulement ce partage n'a-t-il pas lieu, mais les jeunes en paient le prix et devant une facture trop salée, ils choisissent de quitter la radio.

4038 La jeunesse québécoise s'est détournée de la radio et plusieurs ont fait le saut vers les stations anglophones, les autres supports audio ou encore Internet.

4039 COOL, bien consciente de cette situation, non seulement désire abandonner la musique, mais dirige les amateurs de rock vers l'Internet. À consulter le site Internet de COOL, on pouvait voir une invitation directe à aller écouter des radios sur Internet.

4040 Non seulement la station COOL abandonne-t-elle le créneau, mais elle renvoie les jeunes vers Internet, le tout creusant davantage le fossé déjà existant et bien présent.

4041 Cette migration génère de nouvelles habitudes qui seront très difficiles à réformer si aucune station ne prend la relève au niveau du format musical rock alternatif.

4042 Le Conseil est d'ailleurs bien au fait de cette situation tragique pour s'en être inquiété dans le passé. Depuis, la situation ne s'est guère améliorée, le format rock alternatif est en grande partie celui des jeunes, les jeunes s'identifient à cette musique.

4043 Nous avons distribué les tableaux comparatifs entre les marchés de Québec et de Montréal qui sont éloquents quant au niveau d'écoute chez les jeunes. Évidemment, vous aurez compris que Québec possède une radio dont le format est rock alternatif alors que ce n'est plus le cas à Montréal.

4044 Donc, pour Québec, selon BBM printemps 2004, 83,9 pour cent des 18-24 ans écoutent la radio, comparativement à 69,9 pour cent à Montréal; 88,8 pour cent des 18-34 l'écoutent à Québec, comparativement à 71,1 pour cent à Montréal.

4045 Ces écarts sont considérables et si la présence d'une station rock alternative dans le marché de Québec n'explique pas entièrement cet écart, elle l'explique certainement en partie.

4046 À Québec, CHOI obtient au-delà de 60 parts de marché chez les 18-24 et les 18-34 ans. Rien de tel à Montréal. Il faut réconcilier les jeunes avec la radio.

4047 Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises et le répétons, trois éléments doivent changer pour permettre au rock alternatif de se développer, réconcilier les jeunes avec la radio et favoriser la diversité dans les formats musicaux offerts par les radiodiffuseurs.

4048 Premièrement, il faut réviser la réglementation quant au contenu francophone. Genex participera activement au processus de révision, mais celui-ci commence à se faire attendre. La révision de la politique doit se faire aux quatre ans normalement et cette révision est repoussée d'année en année.

4049 Au congrès de l'ACR 2003, Monsieur le Président, vous annonciez le rapport du processus de révision pour une autre année.

4050 Tout indique que les politiques sur la radio satellite ont préséance et qu'il faut prévoir une année additionnelle avant que la politique de 98 sur la radio commerciale ne soit revue.

4051 Le fait de retarder cette révision aggrave les difficultés rencontrées par tous les radiodiffuseurs, la relève et l'industrie musicale.

4052 Deuxièmement, il faut développer davantage les talents canadiens et particulièrement les artistes rock alternatif francophone.

4053 Troisièmement, il doit y avoir des stations de radio assurant la diffusion de la musique rock alternative francophone dans les marchés importants et particulièrement dans le marché de Montréal, le plus important au Québec.

4054 Dans la décision CRTC 2003-198 par laquelle vous avez octroyé une licence au groupe d'André Gagné dans le marché de Sherbrooke, le Conseil faisait les remarques suivantes:

« La formule musicale exclusivement rock de la station proposée devrait attirer un important auditoire dans le marché de Sherbrooke. » (Tel que lu)

4055 Nous nous expliquons difficilement que le rock soit exclusivement le lot des régions et que la population de Montréal soit à ce point différente.

4056 Ce qui est bon pour Québec et Sherbrooke devrait également l'être pour Montréal, dont le bassin de population serait permettre la survie d'un tel format; et de l'industrie rock alternative au Québec.

4057 Nous ne nous opposons pas au projet de diffusion Métromedia, mais nous avons beaucoup de préoccupations quant au format musical rock qui tend à disparaître au Québec alors qu'il croît en popularité partout ailleurs en Amérique du Nord et au Canada.

4058 La disparition de COOL n'est qu'un indice additionnel mais crucial pour l'industrie de l'existence d'une crise sans précédent.

4059 Le Conseil détient tous les éléments pour remédier à la situation ou, du moins favoriser des réformes importantes et rapides, mais pour ce faire, elle doit s'adapter aux nouvelles réalités du marché canadien et plus particulièrement celles de l'industrie francophone du Québec.

4060 En attendant, la seule station rock qui pénètre les zones de Montréal est américaine gérée par des intérêts américains, qui n'a pas de quota de diffusion de pièces musicales francophones et qui ne diffuse donc aucune pièce rock alternative francophone.

4061 Nous demandons respectueusement au Conseil de réviser sa politique commerciale de 1998 sur la radio dans les meilleurs délais, de favoriser le développement des talents canadiens francophones et plus particulièrement ceux qui produisent du matériel rock alternatif; et de favoriser le développement d'antenne de qualité qui oeuvre dans ce format et non l'inverse, notamment à Montréal, en contribuant à restreindre les antennes disponibles comme ce sera le cas lorsque la présente demande de Corus aura été approuvée.

4062 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Demers.

4063 Votre mémoire et votre présentation aujourd'hui élaborant sur le mémoire étaient très clairs. Je n'ai que quelques questions qui découlent de la présentation qu'on a entendue ce matin du groupe Corus.

4064 Ils ont dit, d'abord en réponse à une question de la conseillère Pennefather, qu'ils ne vont pas avoir, dans leur sélection de musique, le rock alternatif. Ils ont dit que, quant à eux, c'est à Énergie et à CKOI de chercher à satisfaire ce type de musique.

4065 Est-ce que vous avez des commentaires là-dessus?

4066 M. DEMERS: Bien écoutez, si le Conseil a jugé bon, dans le marché de Sherbrooke, d'octroyer une licence dans un format rock, il jugeait que c'était un format qui était distinct de celui d'Énergie qui est absolument identique à ce qui est présent dans le marché de Montréal avec CKMF.

4067 Pour écouter ces stations-là à fréquence régulière, CKMF, CKOI sont des Top 40 et ne sont pas du tout spécialisés dans un format rock, et à preuve, l'exemple que je donnais des Pistolets Roses qui n'a jamais trouvé l'occasion d'être diffusé sur le marché de Montréal, et je l'ai pris à titre d'exemple parce que... j'aurais pu prendre, probablement, les 20 groupes jeunes dans le format rock qui ne peuvent être diffusés sur le marché de Montréal.

4068 Il y a toujours eu une distinction entre un Top 40 puis une station rock par son catalogue musical .

4069 Je ne doute pas qu'elles connaissent toutes les deux du succès dans le marché de Montréal, CKMF et CKOI dans leurs formats actuels, mais ils ne répondent certainement pas aux besoins d'une station rock.

4070 LE PRÉSIDENT: Dans l'avenir, vous ne pensez pas que ça va dresser un problème, l'extension de leur gamme de musique.

4071 M. DEMERS: On ne l'a pas constaté dans la dernière année.

4072 LE PRÉSIDENT: S'il y a vraiment une demande qu'ils ne vont pas répondre à ces besoins-là?

4073 M. DEMERS: C'est toujours un peu le serpent qui se mange la queue, dans un sens que c'est certain que la demande va être de moins en moins présente si on n'offre pas le format. Les gens de Montréal ne sont pas nécessairement exposés à ce type de musique là, puis c'est Montréal qui devient isolé par rapport à ce qui se passe au niveau canadien.

4074 Il y a des succès très importants aux niveaux musicaux canadiens, tel « Sum 41 », qui connaissent un succès à la grandeur du Canada, mais qui sont quasi absents du marché de Montréal parce qu'il n'y a pas d'antenne qui les diffuse. C'est valable autant dans un point de vue anglophone que francophone.

4075 Comme je le disais, à l'heure actuelle, le jeune qui veut entendre du rock, de l'alternatif, va l'écouter sur 99.9 The Buzz, une station américaine.

4076 LE PRÉSIDENT: Je comprends. Ils ont dit aussi -- et si vous avez des commentaires là-dessus, vous pouvez les donner -- qu'ils ont essayé avec des investissements et tout ça, mais ça n'a pas réussi, ils ont trouvé une chute dans leurs horaires d'écoute, et maintenant ils changent le format pour trouver un auditoire.

4077 Est-ce que vous avez des commentaires là-dessus?

4078 M. DEMERS: C'est vrai qu'ils ont essayé. Vous savez, un format de radio, ça ne se bâtit pas sur une période d'un sondage, sur six mois. Ils ont modifié le format à fréquences régulières dans les trois dernières années.

4079 Nous, on prétend que s'ils avaient insisté davantage, ils avaient maintenu la ligne de conduite, ils auraient connu un succès à terme.

4080 C'est certain que de par l'absence de ce format-là depuis plusieurs années à Montréal, on ne peut pas s'imaginer qu'une station de format rock alternative débarquerait et aurait un succès commercial instantané, extraordinaire.

4081 C'est un peu ce que je disais dans le point précédent, que puisqu'il n'y a pas de format rock alternatif, on ne génère pas la demande puis on ne familiarise pas l'auditoire à ce type de musique là.

4082 LE PRÉSIDENT: Maintenant, je pense que j'ai votre réponse.

4083 Seulement pour ajouter que vous n'êtes en opposition, comme vous avez dit dans votre mémoire, et je pense que vous avez répété ce matin, mais le point de votre présentation, c'est d'attirer notre attention à la situation avec le rock alternatif à Montréal.

4084 M. DEMERS: Exact. On peut bien comprendre la position de Corus puis le changement commercial qu'ils font, sauf que ça a comme conséquence directe de faire disparaître la seule station rock à Montréal.

4085 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, monsieur Demers.

4086 M. DEMERS: Merci.

4087 LE PRÉSIDENT: Monsieur le Secrétaire.

4088 LE SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président.

4089 La prochaine intervention comparante sera présentée par l'ADISQ, madame Solange Drouin.

4090 Madame Drouin, vous disposez de 10 minutes 45 secondes pour faire votre intervention.

INTERVENTION

4091 Mme DROUIN: Mais je dois parler lentement. Mais on a fait des efforts, vous allez voir.

4092 Alors, Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, je suis Solange Drouin, vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l'ADISQ. Je pourrai couper ça peut-être, la prochaine fois.

4093 M'accompagne aujourd'hui Annie Provencher, directrice de la radiodiffusion et de la recherche de notre association.

4094 Au nom du conseil d'administration de l'ADISQ et des membres de l'ADISQ, je voudrais vous remercier de nous avoir invités à comparaître dans le cadre de cette audience.

4095 D'abord, rappelons que l'ADISQ ne s'est pas opposée à cette demande de modification de licence de la station 98.5, la faisant passer d'un format musical à un format majoritairement verbal.

4096 Par contre, l'ADISQ a fortement insisté tout au long de son mémoire, et nous le faisons encore aujourd'hui, sur le profond sentiment de déception face à la perte sur le marché de Montréal de cette station musicale rock alternative dédiée aux jeunes.

4097 Jeunes qui, vous le savez, sont mal servis par l'offre radiophonique et qui, comme le démontre d'ailleurs un récent sondage publié par Statistiques Canada, le font bien sentir à l'industrie de la radio.

4098 En effet, dans un sondage publié le 31 juillet 2003, et je cite Statistiques Canada:

« Les adolescents âgés de 12 à 17 ans ont réduit leur temps d'écoute de plus d'une heure et demie, passant de 11 heures par semaine en 98 à 9,4 heures par semaine en 2002. Et pour les adolescents québécois francophones, ce temps passé à écouter la radio descend jusqu'à 8,1 heures par semaine, comparativement à la population en général qui se situe, pour l'année 2002, aux alentours de 20,2 heures. » (Tel que lu)

4099 Donc, c'est un problème criant.

4100 Dans ce contexte, j'insiste encore une fois sur notre profonde déception que Corus ait abandonné tellement rapidement un format musical plus près des jeunes.

4101 Surtout lorsque j'entends monsieur Pierre Arcand deux fois plutôt qu'une en deux jours citer en exemple le succès commercial d'Info Radio, malgré une part de marché assez faible de un point pour cent dans les sondages qu'ils ont publiés au soutien de leur demande, donc une part d'écoute de un point six pour cent du marché, succès qu'il explique en grande partie d'ailleurs à son caractère spécialisé.

4102 Au moment du sondage, dans le même sondage, COOL avait une part de marché de deux pour cent et, ce qu'on comprenait, visait aussi un auditoire spécialisé, un ingrédient, d'après ce qu'on a déjà entendu encore ce matin, un ingrédient essentiel dans la recette d'un succès.

4103 On trouve encore plus dommage, donc, que Corus n'ait pas été aussi patient dans le cas de COOL-FM qu'il l'a été, encore aujourd'hui, dans le cas d'Info Radio.

4104 La perte de cette station s'est fait directement sentir dans l'offre radio francophone à Montréal. En l'espace de deux semaines, du 24 novembre au 8 décembre 2004, le nombre de pièces musicales du Top 100 des nouveautés francophones a été réduit de six positions et des pièces de Noël qui étaient diffusées à cette antenne à compter d'une certaine période, se sont ajoutées dans le palmarès des nouveautés à chaque semaine de décembre, ce qui était assez aberrant.

4105 Le retrait de cette station dans la diffusion de pièces musicales francophones a donc aggravé le problème déjà criant de la diversité à la radio, problème totalement nié par Corus lorsqu'ils affirment, dans son mémoire complémentaire que, actuellement, le marché radiophonique de Montréal est bien servi par les stations commerciales privées existantes offrant une variété de styles de programmation.

4106 Madame Pennefather, j'ai bien aimé votre question pour, justement, avoir l'explication de monsieur Arcand et je vous soumets bien respectueusement que le portrait dressé par monsieur Arcand du marché de Montréal n'a rien de convaincant pour nous en termes de diversité globale, on parle, évidemment, d'adultes contemporains, Énergie, oui, il y aura une station jazz, mais en termes de complémentarité et de diversité, je pense qu'il y a encore beaucoup de place pour l'amélioration.

4107 Malgré cela, l'ADISQ a accepté ce pari de Corus dans la mesure où ce format radiophonique, bien que majoritairement verbal, laisse tout de même une place significative à la musique et à l'information culturelle, notamment par la présence d'une émission quotidienne d'une durée de trois heures totalement dédiée à l'actualité artistique et culturelle.

4108 En termes concrets, l'ADISQ souhaite que la culture soit partie intégrante de la programmation de la nouvelle formule, tant au niveau de l'information que dans le cadre des autres émissions qui composeront sa programmation.

4109 De façon à s'en assurer, en termes d'information culturelle, l'ADISQ demande donc au Conseil d'exiger de Corus, par condition de licence, la diffusion quotidienne de chroniques culturelles ainsi que d'une émission quotidienne d'une durée de trois heures dédiée à l'actualité artistique.

4110 Quant à la place de la musique dans la programmation, l'ADISQ recommande que la station 98,5 soit soumise à une condition de licence l'obligeant à diffuser un minimum de 40 pour cent de programmation musicale par semaine de radiodiffusion.

4111 Dans sa réplique, Corus avoue être d'accord avec l'ADISQ quant à l'importance des discussions régulières et actuelles sur les questions culturelles sur les ondes des stations de radio locales à formule de création orale.

4112 Tout de même, Métromedia ne croit pas qu'il soit approprié d'imposer une condition de licence. Je vois, d'après les réponses que vous avez peut-être entendues aujourd'hui, le ton a peut-être changé et que Corus est ouverte à certaines conditions de licence.

4113 Au sujet, justement, que l'imposition de condition de licence n'est pas nécessaire, nous différons complètement d'opinion avec la requérante et on réaffirme l'importance d'imposer des balises claires afin que la musique ne soit pas encore plus perdante qu'elle ne l'est aujourd'hui à cause de cet important changement de format.

4114 Nous vous soumettons également que sans remettre pour autant en question la décision du Conseil de ne plus réglementer les formats, l'empressement des radiodiffuseurs à modifier la formule d'une station au gré des sondages d'écoute saisonniers de BBM doit être mieux encadré par le Conseil.

4115 En effet, il ne faut pas oublier, dans l'histoire de cette station, que le fait qu'elle ait vécu des changements de formule répétés n'ont sûrement pas contribué à fidéliser son auditoire, un auditoire important, celle-ci étant constamment déroutée entre une formule rock alternatif, rock classique, et pourquoi pas musique de Noël.

4116 C'est pourquoi, afin d'éviter un autre changement de formule, il est, selon nous, impérieux que le CRTC pose les conditions essentielles à une implantation efficace de la formule proposée par Corus.

4117 La mise en place d'une formule de station demande de l'investissement et du temps que quelques résultats d'écoute à la baisse ne devraient pas remettre en question.

4118 L'ADISQ craint que sans ce type de balises, cette station de radio pourrait être tentée de réajuster le tir au gré des résultats de sondages d'écoute.

4119 Il faut que cette vision à courte vue cesse et que Corus persiste dans l'implantation de cette nouvelle formule, qualifiée d'ailleurs d'hybride, offrant un contenu verbal et musical qui, selon eux, aura un attrait qui pourrait aller chercher des auditoires tant du côté des stations d'information et en partie des stations provenant des stations musicales.

4120 Par des mesures imposées par des conditions de licence, nous vous soumettons que ce sont les moyens que le CRTC devraient se donner de façon à s'assurer que Corus aille au bout de l'implantation de cette formule.

4121 Je vous remercie.

4122 LE PRÉSIDENT: Merci, madame Drouin.

4123 Madame Wylie.

4124 CONSEILLÈRE WYLIE: Madame Drouin ou madame Provencher, est-ce que vous pouvez clarifier, ayant entendu les questions que nous avons posées à la requérante avant, clarifier les balises exactes que vous voudriez imposer?

4125 Il semble que nous avons clarifié maximum, minimum de 40 pour cent. Ce 40 pour cent là, est-ce que ça inclut les chroniques culturelles ou ce n'est que de la musique?

4126 Mme DROUIN: C'est de la diffusion de pièces musicales.

4127 CONSEILLÈRE WYLIE: De pièces musicales.

4128 Mme DROUIN: De pièces musicales, c'est autre chose, parce que le reste de l'information, l'information sur l'actualité artistique peut entrer dans leur 50 pour cent de création orale.

4129 CONSEILLÈRE WYLIE: De création orale.

4130 Mme DROUIN: Oui. Tout à fait.

4131 CONSEILLÈRE WYLIE: Bien que la création orale ne serait pas nécessairement la création culturelle.

4132 Mme DROUIN: Non.

4133 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que je comprends que vous voudriez qu'il y ait des balises qui seraient des conditions de licence à ce niveau-là, aussi qu'une partie de leur création orale soit culturelle?

4134 Mme DROUIN: Tout à fait. Oui. La première condition qu'on vous suggère, c'est que dans les créations, ils aient l'obligation de diffuser quotidiennement une émission traitant de chroniques culturelles, qu'il y ait des chroniques culturelles et une émission quotidienne de trois heures sur l'actualité artistique.

4135 Ça, ça peut entrer dans la création orale. Et aussi un quota de diffusion de pièces musicales d'un minimum de 40 pour cent.

4136 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais à l'intérieur des trois heures de cette chronique culturelle, il pourrait y avoir une portion du 40 pour cent minimum de musique.

4137 Mme DROUIN: Tout à fait, comme il y a des quotas concomitants, 65 pour cent de musique vocale de langue française et 35 pour cent de contenu canadien, ça peut jouer en même temps.

4138 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà, je crois qu'on vous a compris. On entendra la requérante en réplique.

4139 De toute façon, nous comprenons ce que vous préconisez. Merci.

4140 Mme DROUIN: D'accord.

4141 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci, Monsieur le Président.

4142 LE PRÉSIDENT: Merci.

4143 Merci, mesdames.

4144 Monsieur le Secrétaire.

4145 LE SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président. J'inviterais maintenant Métromedia à répliquer aux interventions à ce moment-ci.

RÉPLIQUE / REPLY

4146 M. ARCAND: Vous excuserez un peu la confusion parce qu'on n'a pas eu beaucoup de temps pour préparer notre réplique.

4147 LE PRÉSIDENT: Est-ce que vous avez besoin de cinq minutes ou quelque chose?

4148 M. ARCAND: Je pense que ça va aller. Je pense que ça va aller. Merci beaucoup, Monsieur le Président.

4149 Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente, conseiller et conseillères, je vais tenter d'être très bref.

4150 Je note d'abord au départ que les deux intervenants qui sont comparants ne s'opposent pas au changement de formule proposé.

4151 En ce qui a trait à Genex Communications, ces derniers cherchent des modifications à la politique musicale du Conseil en radio, alors on laisse au Conseil le soin de traiter de cette question.

4152 Tout ce qu'on peut dire, c'est que nous avons quand même, avec COOL, fonctionné pendant trois ans. Je pense qu'en radio, c'est une chance honorable de faire sa part.

4153 La formule musicale était une formule, comme je vous l'ai dit, qui était chez les hommes 18-24 qui était donc très mince.

4154 Corus, au Canada, détient des stations de radio « alternative rock » à London, à Toronto avec The Edge, et à Vancouver avec The Fox. Nous pouvons donc nous comparer, nous pouvons dire que nous sommes quand même des spécialistes de cette question-là.

4155 Je pense que c'était extrêmement difficile, dans un marché à Montréal qui est à la fois un marché francophone et un marché anglophone, avec des stations anglophones également qui sont autour de Montréal, d'avoir également, au niveau de Corus, au niveau de 98,5, un succès par rapport à cette formule-là.

4156 Nous doutons donc de la possibilité vraiment d'avoir une radio qui, à Montréal, réussirait à vraiment avoir un succès commercial important.

4157 J'aimerais donc étaler aujourd'hui également, le plus clairement possible, la condition de licence que nous serions prêts à accepter au niveau de la programmation reliée à l'industrie de la musique ou encore à du contenu musical.

4158 Suite à la suggestion de la vice-présidente, madame Wylie, nous allons y aller, au lieu de parler de maximum, on va parler de minimum. Nous accepterions donc...

4159 CONSEILLÈRE WYLIE: Ce n'est pas une suggestion. Est-ce que vous y croyez?

4160 M. ARCAND: Non, non, je crois, je pense c'est plus simple qu'on aille du côté d'un minimum.

4161 Nous accepterions donc une condition de licence qui nous obligerait de faire un minimum de 12 heures par semaine de radiodiffusion du contenu musical ou encore de la programmation reliée à l'industrie de la musique. Je pense qu'il est important qu'on ne demande pas à l'ADISQ... on n'intervient pas nécessairement dans la façon dont l'ADISQ enregistre ou traite avec ses membres, je pense que la programmation, c'est un élément important qui ressort et qui fait partie des obligations du diffuseur.

4162 Nous, on pense que 12 heures par semaine de condition de licence qui fasse en sorte que ce soit un contenu musical ou encore une programmation reliée à l'industrie de la musique, nous croyons que dans les circonstances, c'est quelque chose qui nous apparaît suffisant.

4163 Essentiellement, ce sont les points les plus importants. Je vous remercie.

4164 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Arcand.

4165 Juste pour m'informer, vous dites que vous avez essayé pendant trois ans cette formule-là, que vous êtes experts, comme Corus, dans les autres marchés au Canada, mais qu'à Montréal, malgré vos efforts et vos investissements, ça n'a pas réussi.

4166 M. ARCAND: Oui.

4167 LE PRÉSIDENT: Quelles en sont les raisons, vous pensez?

4168 M. ARCAND: Je pense que, premièrement, il y a plusieurs raisons. Je vous dirais qu'à l'époque, lorsque la décision avait été prise, on avait peut-être un peu minimisé l'impact, probablement, de l'Internet au départ parce que dans ce groupe cible là, les gens, surtout les 18-24, sont très portés sur l'Internet.

4169 Il y a une offre anglophone à Montréal qui est quand même importante. À mon avis, il y a une production qui...

4170 LE PRÉSIDENT: Excusez-moi, sur le francophone, est-ce que vous avez des exemples?

4171 M. ARCAND: Vous avez, par exemple, des stations comme Mix96, ou CHOM le soir qui jouent un peu de rock alternatif; vous avez également une station qui s'appelle B-100 qui est à Burlington qui entre et de plein fouet; et vous avez une station qui est plus Top 40 qui s'appelle Hits qui joue parfois certaines pièces musicales.

4172 Je pense également que le point...

4173 LE PRÉSIDENT: Excusez-moi, mais est-ce que ces stations-là sont directement concurrentielles avec une formule rock alternative ou partiellement?

4174 M. ARCAND: C'est-à-dire qu'ils vont chercher des auditeurs. Par exemple, moi je peux vous dire, pour vous donner cet exemple-là, à un moment donné il y avait eu, au Centre Bell à Montréal, un groupe qui s'appelle Linkin Park qui donnait un spectacle.

4175 Les gens du Centre Bell, qui présentent plusieurs spectacles, avaient fait leur publicité en disant: « Écoutez, c'est un groupe que l'on entend à B-100 » et ils avaient vraiment clairement, dans leur marketing à ce moment-là, identifié B-100 comme étant la station alternative comme tel à Montréal.

4176 Je pense que ça, c'est quelque chose qui était clairement... Évidemment, ces stations-là envoient des représentants publicitaires dans le marché de Montréal pour tenter également d'aller chercher ces groupes-là.

4177 Un des points également sur lequel, je pense qu'il est important que vous compreniez que le Conseil comprenne, c'est que quand on parle de format radiophonique particulièrement en français, je pense qu'on ne peut pas être aussi pointu qu'en anglais, c'est-à-dire qu'en anglais, vous avez classic rock, vous avez une production, d'abord, en anglais, qui est 10 fois, 20 fois, 50 fois supérieure à ce qui existe au Québec.

4178 Vous avez une production qui est vraiment énorme et qui permet, donc, d'avoir des formats extrêmement précis, que ce soit oldies, que ce soit classic rock, alternative rock, enfin, une multitude de formats très très très spécialisés en anglais parce que vous avez la production musicale pour aller dans cette direction-là.

4179 Nous, à moins, évidemment, qu'on se lance vraiment dans des formules extrêmement marginales, vous ne pouvez pas, vous êtes ou bien rock, ou bien...

Vous ne pouvez pas être aussi pointu en français.

4180 Votre station en français va être obligée, puis je prends l'exemple de CKOI, va devoir être une station à cause, évidemment, de toutes sortes de contraintes, si elle veut plaire à un public, va devoir être un peu ce que j'appelle hybride parce que vous allez devoir jouer, par exemple, du contenu francophone, il se peut qu'à CKOI on se retrouve avec, par exemple, Céline Dion.

4181 Il se peut qu'à d'autres heures de la journée, même en anglais, on va se retrouver avec une chanson de Pink Floyd. Ce n'est pas « as focused as in English ».

4182 Ça, je pense que c'est très différent; et de vouloir être à ce point précis, je ne vous dis pas qu'il n'y a pas une place, mais d'en faire un format musical 24 heures par jour, 7 jours par semaine, nous, en tout cas, l'expérience que nous avons en français, c'est que tout est possible dans la vie, mais c'est sûr que c'est un format qui demeurera extrêmement marginal.

4183 Le dernier point que je voudrais souligner, parce que madame Drouin parlait du fait que nous sommes contents d'avoir Info 690, à peu près la même part de marché qu'il pouvait y avoir à COOL, je pense que le Conseil est compétent et comprend très bien le marché publicitaire, vous comprendrez donc que d'aller rejoindre un groupe cible entre 18 et 24 ans, des hommes, pour un publicitaire, ce n'est pas aussi attrayant qu'une formule All News où vous allez chercher des hommes d'affaires, des cols blancs, des gens qui intéressent davantage les publicitaires.

4184 Sur le plan commercial, une station comme All News qui a peut-être la même part de marché que COOL, est infiniment plus intéressante qu'une station qui rejoint un groupe cible quand même un peu plus marginal.

4185 LE PRÉSIDENT: Merci bien.

4186 M. PAPIN: Est-ce que je peux ajouter quelque chose?

4187 LE PRÉSIDENT: Oui.

4188 M. PAPIN: Je voudrais tout simplement compléter en disant que nous souhaitons que le Conseil comprenne l'importance pour un public plus jeune d'avoir accès à une programmation à contenu verbal pour pouvoir participer au grand débat de société.

4189 Pour ces raisons, nous souhaitons et nous croyons que c'est dans l'intérêt du public que le Conseil autorise le changement demandé.

4190 LE PRÉSIDENT: Merci bien.

4191 Monsieur le Secrétaire.

4192 LE SECRÉTAIRE: Merci, Monsieur le Président.

4193 J'aimerais indiquer à ce moment qu'il y a un nombre de demandes à l'Ordre du jour de cette audience qui ne comparaissent pas et que des interventions ont été soumises à certaines de ces demandes.

4194 Elles seront toutes étudiées par le comité d'audition et des décisions seront rendues plus tard.

4195 Ceci complète l'Ordre du jour de cette audience. Je vous remercie, Monsieur le Président.

4196 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, Monsieur le Secrétaire.

4197 On va commencer à 14 heures. We will begin at 2 o'clock with the next hearing into the application by CHOM and any other matters.

4198 Merci. Thank you.

--- L'audience se termine à 1220 /

Whereupon the hearing concluded at 1220

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