ARCHIVED - Transcript / Transcription - Toronto, Ontario - 2002-09-23
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Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.
In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.
However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.
TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
Multiple broadcasting and ownership applications &
applications further to Public Notice CRTC 2002-39
"Call for applications for a broadcasting licence to carry on
a radio programming undertaking to serve Toronto, Ontario"/
Demandes de radiodiffusion et de propriétés multiples ainsi
que des demandes suite à l'avis public CRTC 2000-39
"Appel de demandes de licence de radiodiffusion visant
l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio
pour desservir Toronto (Ontario)"
HELD AT: TENUE À:
Travelodge Hotel Hôtel Travelodge
Toronto Yorkdale Toronto Yorkdale
2737 Keele Street 2737, rue Keele
Toronto, Ontario Toronto (Ontario)
September 23, 2002 le 23 septembre 2002
Volume 5
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television andTelecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Multiple broadcasting and ownership applications &
applications further to Public Notice CRTC 2000-39
"Call for applications for a broadcasting licence to carry on
a radio programming undertaking to serve Toronto, Ontario"/
Demandes de radiodiffusion et de propriétés multiples ainsi
que des demandes suite à l'avis public CRTC 2000-39
"Appel de demandes de licence de radiodiffusion visant
l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio
pour desservir Toronto (Ontario)"
BEFORE / DEVANT:
Andrée Wylie Chairperson / Présidente
David Colville Commissioner / Conseiller
Andrée Noël Commissioner / Conseillère
Cindy Grauer Commissioner / Conseillère
Andrew Cardozo Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Joe Aguiar Hearing Manager / Gérant
de l'audience
Pierre LeBel Secretary / Secrétaire
Alastair Stewart Legal Counsel /
Conseiller juridique
HELD AT: TENUE À:
Travelodge Hotel Hôtel Travelodge
Toronto Yorkdale Toronto Yorkdale
2737 Keele Street 2737, rue Keele
Toronto, Ontario Toronto (Ontario)
September 23, 2002 le 23 septembre 2002
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRESPAGE / PARA NO.
PHASE I (continued)
PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR
La Coopérative radiophonique de Toronto 980 / 5782
Korean Community Radio Inc. 1117 / 6589
Sur Sagar Radio Inc. 1181 / 7005
Toronto, Ontario / Toronto (Ontario)
--- Upon resuming on Monday, September 23, 2002
at 0908 / L'audience reprend le lundi 23 septembre
2002 à 0908
5774 LA PRÉSIDENTE: A l'ordre, s'il vous plaît.
5775 Bonjour. Nous vous souhaitons la bienvenue à notre audience.
5776 Welcome to our hearing.
5777 Monsieur le secrétaire, s'il vous plaît.
5778 M. LEBEL: Merci, madame la présidente.
5779 Nous entendrons maintenant la demande présentée par la Coopérative radiophonique de Toronto en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio non commerciale FM communautaire de type A de langue française à Toronto.
5780 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 91,7 MHz, canal 219B1, avec une puissance apparente rayonnée de 900 watts. M. Christian Martel nous présentera ses collègues.
5781 Monsieur Martel, vous avez 20 minutes pour faire votre présentation.
PRÉSENTATION / PRESENTATION
5782 M. MARTEL: Merci, monsieur le secrétaire.
5783 Madame la vice-présidente, mesdames et messieurs les Commissaires, je veux premièrement vous présenter mes collègues.
5784 Mon nom est Christian Martel. Je suis président du conseil d'administration de la Coopérative radiophonique de Toronto et vice-président de MICRO qui est le Mouvement des intervenants en communication et en radio de l'Ontario.
5785 Comme vous le constaterez, notre conseil est bien représentatif de la communauté pluriethnique de Toronto.
5786 A ma droite, j'ai M. Guy Larocque. A ma gauche M. Valéry Vlad et Mlle Hélène Chalant. Derrière moi, en commençant par l'extrême gauche, Yvan Pineault qui est notre nouvel employé; Jacques Liwanpo qui est notre vérificateur comptable; John Matthews qui est notre conseiller technique; Hélène Briand-Jacobs et Paul Daoust.
5787 Permettez-moi de commencer mon intervention en soulignant que la communauté francophone de Toronto est une communauté que plusieurs qualifient d'invisible.
5788 Depuis 1989, la Coopérative a fait de nombreuses présentations au CRTC afin de revendiquer une fréquence à Toronto.
5789 Nous sommes ici aujourd'hui pour présenter à nouveau une demande de licence pour la communauté franco-torontoise.
5790 Répondre à un besoin à Toronto. Notre étude de marché a tenu compte de la diversité culturelle de la région du Grand Toronto en exigeant un échantillonnage des trois groupes bien distincts : Les Franco-Torontois d'origine canadienne pour 22 pour cent; les Franco-Torontois d'origine étrangère pour 38 pour cent; et les francophiles et anglophones bilingues pour 40 pour cent.
5791 Les résultats indiquent que 48 pour cent des répondants affirment qu'ils sont mal desservis au niveau des médias d'information de langue française et 92 pour cent estiment que la création d'une radio communautaire correspondrait à un besoin de la communauté tel que le démontre le tableau que vous avez devant vous.
5792 Les Torontois sondés affirment majoritairement être mieux informés sur ce qui se passe au Québec ou en Outaouais que sur ce qui se passe dans notre propre communauté. Une étude de NewsWatch Canada et du Centre canadien de politiques alternatives explique que les médias anglophones écrits ne parlent jamais de la minorité francophone à l'extérieur du Québec bien qu'ils rapportent toujours les prises de position des dirigeants de la communauté anglophone minoritaire.
5793 Récemment, les forums de concertation du comité de l'Entente Canada-Communauté pour l'Ontario ont permis d'identifier la communication comme un des principaux actes de développement de la communauté.
5794 Le projet de la Coopérative permettra d'améliorer :
« ... l'offre de services de radiodiffusion de langage française dans les communautés où les francophones vivent en milieu minoritaire... »
5795 Tel que souligné dans le rapport du CRTC Vers un avenir mieux équilibré du 12 février 2001.
5796 Le manque de visibilité et de ressources empêche notre communauté de développer son plein potentiel économique et culturel, tel que le stipulent Les Politiques relatives à la radio communautaire. La radio communautaire ajoute donc de la diversité au système radiodiffusion en offrant une programmation différente.
5797 L'assimilation. La langue française est menacée en Ontario, bien que cette province soit le lieu de résidence de plus de 546 000 personnes dont la langue maternelle est le français. Ce nombre représente la plus grande portion de francophones des communautés francophones et acadiennes du Canada vivant à l'extérieur du Québec.
5798 Il est à noter que ce n'est que depuis 1997 que les francophones de l'Ontario ont obtenu la gestion de leurs écoles.
5799 L'assimilation fait des ravages qui seront bientôt irréversibles si nous n'augmentons pas la présence de notre belle langue et de sa musique dans notre univers médiatique. Le taux de transfert linguistique enregistré en 1996 lors du recensement se chiffre à 63,3 pour cent à Toronto, et à 41 pour cent en Ontario, comme vous pouvez le voir sur le tableau 2.
5800 Cette radio permettra de maintenir l'identité francophone de l'Ontario en freinant l'assimilation et en procurant un outil moderne de communication à tous les membres de la communauté. Grâce, entre autres, à la musique, la radio redonnera aux jeunes francophones le goût de conserver l'usage de leur langue.
5801 Le projet de la Coopérative radiophonique de Toronto permettra de sauvegarder, enrichir et renforcer la structure culturelle et socio-économique de la francophonie en Ontario et au Canada.
5802 Nous savons que le français, langue officielle, recule en Ontario depuis les trois derniers recensements, tel que le démontre le tableau suivant. Le projet de la Coopérative revêt donc une importance énorme pour tous les Franco-Canadiens.
5803 Lors des audiences sur les services en français, la Commissaire aux langues officielles du Canada, Mme Dyane Adam, affirmait que la radio était un outil par excellence pour combattre l'assimilation et pour aider le développement économique des communautés en situation minoritaire.
5804 Offre d'une radio communautaire à Toronto. Le service des nouvelles de la Coopérative radiophonique fournira de l'information et de l'analyse concernant les activités en français dans la métropole et en Ontario français.
5805 Des nouvelles de l'étranger seront présentées avec une perspective canadienne et feront l'objet de tribunes permettant de faire connaître les différents points de vue des communautés multiculturelles et pluriethniques de Toronto.
5806 De plus, RFA, le Réseau francophone d'Amérique, qui est affilié à NTR, RFI et à Radio-Canada, nous apportera des nouvelles des francophones émanant des quatre coins du pays.
5807 Le Loi sur la radiodiffusion canadienne demande une équité entre les services en français et ceux en anglais selon l'article 3K afin de bien refléter la société canadienne.
5808 Aucun autre projet devant vous à ces audiences n'offre autant d'homogénéité et ne démontre autant de diversité des cultures, races, religions et groupes d'âges, incluant les gais et lesbiennes, qui ont participé à l'élaboration de la proposition de cette radio communautaire de langue française.
5809 La programmation de la Coopérative mettra l'accent sur la musique car la musique touche tout le monde et devient un tremplin pour éduquer les auditeurs sur l'histoire et la culture des différentes communautés francophones.
5810 La Coopérative contribuera au développement économique communautaire non seulement francophone mais dans son ensemble en faisant mieux connaître les organismes et entrepreneurs qui offrent des biens et des services aux francophones.
5811 Notre auditoire est bien ciblé. Les études de marché de la Coopérative radiophonique de Toronto ont été mises à jour et démontrent clairement l'intérêt des auditeurs et des annonceurs potentiels.
5812 Le projet de la Coopérative radiophonique de Toronto permettra de faire entendre les préoccupations de tous, incluant celles des femmes, des enfants et des personnes âgées, et de faire valoir les droits de la personne et le caractère pluriethnique et multiculturel de Toronto à plus de 415 500 parlants français.
5813 Notre étude sur les auditeurs indique, comme on l'a dit, que neuf personnes sur dix se disent favorables à l'implantation de cette radio. Lorsqu'on leur demande, par exemple, s'ils ou elles vont écouter cette radio, plus de 86 pour cent y sont très ou assez favorables.
5814 Les bénévoles et l'implication communautaire. La Coopérative radiophonique de Toronto compte plus de 75 bénévoles qui ont contribué aux différentes diffusions temporaires et au développement du projet de cette radio.
5815 La Coopérative compte sur de nombreux partenariats qu'elle a tissés avec les diverses associations de la communauté francophone et ethnique torontoise.
5816 Une licence permanente permettra d'étendre ce partenariat avec d'autres groupes communautaires.
5817 Il est important pour la radio de rassembler les francophones de toutes les origines afin d'assurer son développement dans la communauté torontoise. La Coop accomplira ceci en tenant, sur une base régulière, des rencontres de consultation avec les membres de la Coopérative et les membres de la communauté.
5818 Le mandat de la Coopérative est le suivant : Favoriser l'accessibilité aux ondes publiques; offrir des activités éducatives et de formation; diffuser une programmation éducative locale et régionale de qualité sur des sujets qui touchent la communauté francophone dans toute sa diversité et sa composition.
5819 Au niveau tes talents canadiens la Coopérative radiophonique favorisera l'épanouissement de la communauté francophone dans la plus grande ville du Canada en proposant une programmation qui mettra en valeur la créativité artistique des Canadiens et des Canadiennes.
5820 Des concours en collaboration avec d'autres radios francophones de l'ontario, avec le réseau de distribution de l'Association des professionnels de la chanson et de la musique de l'Ontario, et le Réseau Ontario qui ne sont que quelques exemples.
5821 Les artistes canadiens de langue française sont au centre de la programmation musicale de le Coopérative.
5822 La Coopérative contribuera au développement des talents canadiens et fera rayonner sur ses ondes les artistes de la francophonie canadienne, en plus de faire connaître ceux de la francophonie internationale. Nous sommes fiers d'appuyer le projet de Canadian Multicultural Radio qui permettra aux artistes franco-ontariens qui participeront à notre concours annuel de se produire en spectacle lors du festival proposé par CMR.
5823 Disponibilité des ressources financières. Nous avons choisi le modèle coopératif parce qu'il représente un exemple de réussite en Ontario français.
5824 Il nous suffit de nommer le réseau des caisses populaires Desjardins et la Coopérative des artistes du nord de l'Ontario qui est plus connue sur le nom de CANO.
5825 Les prévisions financières de la Coopérative radiophonique basées sur nos études de marché sérieuses démontrent très bien la rentabilité du projet. Son potentiel de développement est solide en plus d'être important pour le marché économique torontois.
5826 Des activités d'autofinancement permettront, en plus de financer les activités régulières de la radio, d'impliquer la communauté dans des événements de la francophonie, d'apprécier la musique de langue française grâce à notre service de disc-jockey et d'apporter un appui aux différents festivals et forums provinciaux ou nationaux qui se dérouleront à Toronto.
5827 Les nombreuses lettres d'appui d'organismes francophones locaux, provinciaux et nationaux démontrent que le projet de la Coopérative est important pour la conservation d'une des deux langues officielles du Canada, tant pour le présent que pour l'avenir.
5828 Les nombreuses lettres des partenaires que se sont joints à nous depuis deux ans, tels Air France, le Salon du livre de Toronto, Ciné-Franco, les conseils scolaires de langue française, la Chambre économique de l'Ontario, le Collège Boréal, Patrimoine canadien, la Fondation Trillium de l'Ontario, et j'en passe, témoignent de leur appui financier à notre projet.
5829 Un partenariat avec RFA de l'Alliance des radios communautaires du Canada, permettra de faire entendre à Toronto les productions des autres radios franco-canadiennes, et vice versa nos productions dans les autres radios.
5830 Grâce à ces différentes ententes nous pourrons présenter des émissions non seulement culturelles mais également éducatives tel que le précise l'article 3 de la Loi sur la radiodiffusion.
5831 La communauté francophone est un microcosme de la communauté anglophone de Toronto. Plus de 52 pays s'y retrouvent, mais au niveau des services d'information nous n'avons aucun quotidien en français, aucune télévision locale. Nous avons seulement deux hebdomadaires, dont le Métropolitain, qui est un partenaire financier de notre projet, de même que la télévision provinciale TFO. Cela démontre un appui important des partenaires du milieu des médias.
5832 Les entreprises canadiennes qui ont leur siège social à Toronto bénéficieront des services publicitaires de la Coopérative qui pourra annoncer les emplois bilingues disponibles dans la région, tel que le mentionne dans l'article 3D(iii) de la Loi de la radiodiffusion qui incite les radios à créer de l'emploi et à être sensibles aux politiques d'équité en matière d'emploi.
5833 Vous trouverez en annexe de cette présentation un historique sur les raisons qui justifient le choix de la fréquence que nous demandons. La Coopérative radiophonique a choisi cette fréquence suite à une recommandation de son ingénieur- conseil.
5834 Les analyses techniques de la fréquence 91,7 indiquent qu'il sera possible de rejoindre le marché ciblé dans notre plan d'affaires. Ce marché, comme nous l'avons déjà indiqué dans notre deuxième lettre de questions, est beaucoup plus dispersé que tout autre groupe dans la grande région de Toronto.
5835 En conclusion. En comparaison à la communauté de langue anglaise de Montréal qui possède dix services radiophoniques dans sa langue, la communauté francophone de Toronto ne bénéficie d'aucun service local en français sauf les 40 heures produites par la société d'État.
5836 Plusieurs membres de notre communauté nous déclarent avoir vécu ici plusieurs années sans savoir qu'il y existait 87 organismes francophones. La communauté francophone est une communauté d'accueil pour les milliers de nouveaux arrivants qui ne maîtrisent pas la langue anglaise lors de leur arrivée à Toronto.
5837 La radio communautaire proposée par la Coopérative radiophonique de Toronto permettra de mieux promouvoir toutes les activités des organismes et des entreprises qui s'adressent aux francophones et de mieux coordonner l'offre de services aux francophones et francophiles de la grande région de Toronto.
0920
5838 La cause Montfort à Ottawa a fait progresser les droits des francophones, droits qui sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés, et ce principe est enchâssé dans la constitution canadienne.
5839 Le statut d'un peuple fondateur n'a pas de signification si la présence, et donc l'avenir, de ce même peuple sont constamment remis en question.
5840 Nous tenons à remercier pour leur appui constant les organismes suivants : l'Association canadienne-française de l'Ontario régionale de Toronto, le Mouvement des intervenants et des intervenantes en communication radio de l'Ontario qui se nomme MICRO, et l'Alliance des radios communautaires du Canada.
5841 Si vous avez des questions...
5842 LA PRÉSIDENTE: Bonjour, monsieur Martel et bienvenue à vous et vos collègues.
5843 Madame Noël, s'il vous plaît.
5844 CONSEILLÈRE NOËL: Bonjour, monsieur Martel.
5845 M. MARTEL: Bonjour.
5846 CONSEILLÈRE NOËL: Bonjour, mesdames et messieurs. J'ai pris vos noms en note mais je ne vais pas tous les répéter parce que je vais me perdre.
5847 Alors j'ai un certain nombre de questions à vous poser ce matin pour éclaircir des points où le Conseil manque d'information ou a une information incomplète relativement à votre demande de licence.
5848 En fait, ce qu'on veut faire avec vous, l'exercice qu'on veut faire avec vous ce matin, c'est de compléter le dossier public pour être en mesure de prendre une décision éclairée.
5849 LA PRÉSIDENTE: Excusez-moi, madame Noël. Nous préférons manoeuvrer les micros nous-mêmes. Je remarque ce matin qu'on les ferme.
5850 We prefer to dealing with the mics ourselves, turning them off and on, and we would ask that you turn yours off when you are not speaking because eventually you get interference.
5851 On vous demanderais de laisser vos micros fermés quand vous n'êtes pas à l'appareil vous-mêmes. Autrement nous avons de l'interférence tôt ou tard.
5852 Alors je m'excuse, madame Noël. Allez-y.
5853 CONSEILLÈRE NOËL: Alors je reprends le micro.
5854 Les questions que je vais vous poser portent sur différents sujets. Je vais vous poser des questions sur la programmation, sur votre entente avec TFO, sur votre plan de développement des talents canadiens, l'entente que vous avez avec MICRO, la participation de vos bénévoles et leur formation, l'auditoire visé par votre demande, vos projections de revenus publicitaires et autres, et enfin des questions d'ordre technique.
5855 Je vais vous amener à la page 20 de votre plan d'entreprise, et plus particulièrement au paragraphe 4.1.9 qui est intitulé La taille de l'entreprise et radio comparables.
5856 Dans ce paragraphe vous nous dites que le format musical de votre station -- à la toute fin du paragraphe :
« Notre format de musique ressemblera à CHOD Cornwall qui est dans un marché urbain minoritaire comme le nôtre ».
5857 En tenant compte de la liste musicale que vous avez déposée en annexe à votre demande, est-ce que vous pouvez nous dire ou élaborer un petit plus sur ce à quoi va ressembler votre format musical parce que c'est assez succinct comme description?
5858 M. MARTEL: Je vais laisser à mes collègues du comité de la programmation, M. Guy Larocque et Mlle Hélène Chalant, vous expliquer un peu plus le format musical.
5859 CONSEILLÈRE NOËL: Je suis toute ouïe.
--- Pause
5860 M. LAROCQUE: Ce qu'on entend par là c'est les différents styles, les différents publics visés. Comme on se donne, en fait, une responsabilité d'ensemble, on essaie de cibler la plupart des clientèles imaginables, c'est-à-dire par tranches d'âges.
5861 On a des émissions pour les tous jeunes, les enfants. On a des émissions pour les ados. On a des émissions pour des gens d'un certain âge, par exemple, qui peuvent aimer plus la musique classique.
5862 En fait la ressemblance est surtout dans le spectre, la largesse du spectre musical. On a un peu de tout pour tout le monde parce qu'on est probablement la première entreprise radiophonique à Toronto qui se veut vraiment communautaire. A ce titre-là il faut vraiment qu'on vise l'âge.
5863 La responsabilité est lourde, mais on est très prêts à la relever.
5864 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous me dites c'est que vous voulez offrir le plus large éventail possible pour couvrir l'ensemble des groupes auxquels vous allez offrir votre programmation.
5865 Est-ce que vous voyez la musique que vous allez offrir comme différente de ce qui se fait dans les stations commerciales? Je ne parle pas des stations nécessairement -- je ne parle pas de la SRC, mais je parle des stations commerciales disponibles dans le Grand Toronto.
5866 M. LAROCQUE: En partie oui, en partie non. C'est-à-dire qu'on a quand même l'obligation d'aller chercher une audience. Alors il faut donner souvent ce que le public souhaite avoir, mais en même temps on parlait de devenir un peu un tremplin promotionnel pour les artistes locaux.
5867 Souvent ces artistes-là n'ont pas de vitrine. Alors on a la responsabilité d'offrir la vitrine aux artistes locaux.
5868 Je crois aussi que comme on est communautaires il faut peut-être laisser la chance au public d'explorer des styles de musique dans le cadre des grandes catégories qu'on connaît qu'ils n'entendent pas souvent.
5869 Je vais prendre l'exemple de mon dada personnel. J'aime beaucoup ce qu'on appelle la musique ancienne. Ça fait partie de la musique classique, mais on entend très, très peu de musique ancienne sur les ondes de la radio standard.
5870 CONSEILLÈRE NOËL: Je comprends maintenant d'où vient la musique de l'époque. C'est compris dans votre grille de programmation.
5871 M. LAROCQUE: Oui.
5872 CONSEILLÈRE NOËL: Ah, ah!
5873 M. LAROCQUE: C'est ma préférence personnelle.
5874 CONSEILLÈRE NOËL: Vous vous faites plaisir.
5875 M. LAROCQUE: Oui. Bien pourquoi pas? C'est un peu ça le communautaire aussi. Alors c'est un peu l'idée.
5876 Si, par exemple, on chercher à viser une communauté francophone mais d'origine africaine -- vous savez qu'il y en a plusieurs -- eh bien probablement qu'eux, les ressortants de cette communauté-là, ont une certaine préférence musicale, un style qu'ils ont connu dans leurs pays, que les grandes radios traditionnelles ne connaîtraient pas probablement.
5877 Alors ça aussi c'est une vitrine. C'est-à-dire que non seulement on veut être un forum d'échanges et d'apprentissage entre les cultures, on veut permettre aussi à une culture de se retrouver, de se parler parce que si je viens du Bourundi ça ne veut pas nécessairement dire que mon voisin va venir du Bourundi aussi, mais je ne sais nécessairement où ils sont les ressortissants du Bourundi.
5878 Alors la radio, par une émission va faire jouer des musiques qui sont familières aux gens du Bourundi, va les amener à la communauté francophone, à se reconnaître entre eux, et aussi à s'identifier avec la communauté francophone plus grande de Toronto.
5879 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, je parle toujours de programmation musicale. Comment votre station va-t-elle se démarquer de l'offre musicale, par exemple, en français de la SRC? Je parle plutôt de la Première chaîne que de la Chaîne culturelle. Je pense que c'est assez évident que la Chaîne culturelle n'est pas dans le rock, la musique de danse, et cetera.
5880 Alors parlons de la Première chaîne.
5881 M. MARTEL: On va se démarquer vraiment par un format de musique plus populaire avec un pourcentage de musique qui excède les minimums demandés pour une radio francophone.
5882 Alors on a indiqué qu'on augmenterait à 70 pour cent la programmation de musique en français à l'intérieur de notre offre musicale.
5883 CONSEILLÈRE NOËL: La musique vocale en français.
5884 M. MARTEL: Oui, musique vocale.
5885 CONSEILLÈRE NOËL: La musique vocale par rapport à une musique instrumentale, ça serait quoi les proportions, juste pour mon édification personnelle?
--- Pause
5886 M. MARTEL: Mes collègues vont chercher la réponse exacte.
5887 CONSEILLÈRE NOËL: Vous me la donnerez quand vous la retrouverez.
5888 M. MARTEL: D'accord.
5889 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant si on passe à l'autre volet qui est la création orale, la politique en fait dit que les radios communautaires doivent offrir à leur marché des émissions à la fois différentes et complémentaires de celles des autres stations.
5890 Dans le cas ici, étant donné que les seules stations qui diffusent en français sont les stations de la SRC, on parle de complémentarité ou de différenciations par rapport aux stations de la SRC. Est-ce que vous pouvez élaborer là-dessus?
0935
5891 M. MARTEL: Principalement la différenciation va être que le format va être plus musical versus ce qu'on peut entendre d'émissions...
5892 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous parle de créations orales.
5893 M. MARTEL: Oui.
5894 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous parle de vos 15 pour cent de créations orales.
5895 M. MARTEL: Oui. Alors les émissions de la Société Radio-Canada à Toronto au niveau de la création orale sont surtout des nouvelles et des émissions d'affaires publiques.
5896 Nous les émissions de créations orales vont être faites surtout par les bénévoles la fin de semaine et le soir et vont parler des préoccupations de la communauté, tout en inscrivant de la musique qui correspond au format qu'ils vont avoir choisi.
5897 Alors ça va être surtout des émissions communautaires sur les voyages, le cinéma, les préoccupations féminines, la retraite, le sport, être parents, contes et légendes pour les enfants. Ça va être surtout des émissions de créations orales.
5898 CONSEILLÈRE NOËL: Et maintenant pouvez-vous élaborer sur votre stratégie de programmation, mais au chapitre de la couverture des événements locaux? Comment entendez-vous couvrir les événements locaux?
5899 M. MARTEL: Alors on a l'intention d'avoir un quart de reportage qui va aller sur place dans les événements locaux de la communauté. Comme on en a parlé dans notre section d'autofinancement, on espère qu'au moins une fois à toutes les deux semaines on aura un événement qui sera directement reproduit sur les ondes et en collaboration...
5900 CONSEILLÈRE NOËL: Vous voulez dire en direct?
5901 M. MARTEL: Oui, c'est ça.
5902 CONSEILLÈRE NOËL: Et le quart de reportage est-ce que vous l'avez déjà ou si c'est une idée de ce que vous souhaitez acheter avec...
5903 M. MARTEL: On souhaite trouver un commanditaire.
5904 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
5905 M. MARTEL: Je peux vous mentionner qu'on a fait l'expérience au Salon du livre de Toronto de faire des interventions en direct. Notre studio est au 2 Carlton. On avait un modem, un branchement modem par téléphone avec le Salon du livre qui était au centre des congrès et on faisait des entrevues d'auteurs qui lançaient des livres en direct.
5906 C'est ce genre de choses-là qu'on va faire aussi.
5907 CONSEILLÈRE NOËL: C'est un petit moins gros qu'un quart de reportage.
5908 M. MARTEL: C'est moins gros, oui.
5909 CONSEILLÈRE NOËL: Moins cher aussi probablement.
5910 Est-ce que vous pouvez nous expliquer la complémentarité avec les émissions de la Première chaîne et la Chaîne culturelle? Est-ce que vous pouvez élaborer là-dessus?
5911 M. MARTEL: Comme l'explique assez clairement notre étude de marché, on trouve qu'à la Première chaîne on parle trop de ce qui se passe à Montréal et pas assez de ce qui se passe à Toronto.
5912 Alors ça c'est le premier point. Nous on va mettre l'accent sur les activités qui se déroulent à Toronto.
5913 L'autre point qui est très clair dans notre étude de marché également c'est le fait qu'on parle trop à la Première chaîne et on n'a pas assez de musique. Alors c'est vraiment le point qui va nous démarquer le plus.
5914 Mes collègues veulent peut-être rajouter là-dessus.
5915 CONSEILLÈRE NOËL: J'étais pour dire qu'il y a des méchantes langues qui disent qu'on parle trop à la Chaîne culturelle aussi.
5916 M. LAROCQUE: Si vous me permettez, je voudrais rajouter un peu là-dessus.
5917 CONSEILLÈRE NOËL: On n'entrera pas dans ce débat-là.
5918 M. LAROCQUE: Je pense ici que c'est une question d'échelle d'événements. La SRC n'est pas nécessairement apte avec ses ressources actuelles à couvrir de petits événements communautaires. Il y en a énormément.
5919 Les communautés qui s'intègrent à la communauté plus grande francophone sont très actives, et la majorité de ces activités-là ne sont pas du tout couvertes par la SRC.
5920 Alors ce que nous entendons faire c'est nous les couvrir. Quand je parle d'événements, ça peut être un sociologue invité qui est de passage à Toronto. Ça peut être aussi une soirée dansante communautaire d'Afrique du Nord, par exemple. Ce sont des choses dont on peut parfois parler à la SRC, mais qui ne sont pas couvertes.
5921 CONSEILLÈRE NOËL: Qui ne sont pas couvertes comme tel.
5922 M. LAROCQUE: Exactement.
5923 CONSEILLÈRE NOËL: On va changer de sujet, monsieur Martel. Vous avez une lettre que vous allez retrouver à l'annexe 20 de votre demande. C'est une lettre -- c'est le deuxième document de l'annexe 20 à moins que l'ordre dans lequel mon annexe 20 est placée ne soit pas le même que le vôtre.
5924 C'est une lettre de TFO du 17 mai 2001 qui semble être une pré-entente de collaboration, si je peux qualifier ça comme ça. Est-ce que cette entente-là du 17 mai avec TFO c'est au niveau de l'utilisation des journalistes et de la participation de l'émission Panorama? Est-ce que les paramètres de cette entente sont encore tels qu'ils apparaissent dans la lettre du 17 mai 2001, ou si ç'a été modifié d'une façon quelconque?
5925 M. MARTEL: Ç'a été précisé un peu parce qu'on a rencontré la productrice de l'émission Panorama, et ce qu'on espère faire avec Panorama, qui est la principale émission d'affaires publiques franco-ontariennes, c'est d'avoir une converse tous les jours au cours de l'émission du midi pour discuter des sujets qui seront en vedette à l'émission de Panorama du soir.
5926 Également c'est une entente qui n'est pas encore signée parce qu'elle doit être signée par les syndicats de TV Ontario parce que nous on n'est pas syndiqués encore, mais eux ils sont très syndiqués, de pouvoir utiliser leurs journalistes pendant la période d'été, des vacances, et les autres périodes creuses où Panorama ne fait pas de programmation et nous on aurait besoin de journalistes supplémentaires pendant l'été, pendant les vacances de Noël.
5927 CONSEILLÈRE NOËL: Alors si je comprends bien c'est une espèce d'entente de principe sujette à l'aval des syndicats.
5928 M. MARTEL: Exactement.
5929 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant dans cette lettre-là on faisait aussi référence à des services techniques qui feraient l'objet d'une entente séparée.
5930 M. MARTEL: Oui.
5931 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a eu une entente au niveau des services techniques?
5932 M. MARTEL: Oui. On a une entente présentement, mais l'entente porte surtout sur la possibilité d'utiliser le toit de TV Ontario pour installer notre antenne de diffusion temporaire parce que les services techniques de TV Ontario ce n'est pas TFO comme tel. C'est le côté anglophone de TV Ontario, des services techniques avec qui on a passé une entente, on a une entente signée avec eux pour installer notre antenne pour faire nos diffusions temporaires.
5933 CONSEILLÈRE NOËL: Donc quand vous parlez -- je m'excuse de vous interrompre mais quand vous parlez de diffusion temporaire, est-ce que vous parlez des émissions que vous avez réalisées l'année dernière?
5934 M. MARTEL: Oui, et on en a une autre de prévue au mois d'octobre.
5935 CONSEILLÈRE NOËL: Alors si je comprends bien, si on vous accorde une licence, que vous obtenez votre fréquence et que vous vous lancez sur le toit de First Canadian Place, cette entente-là ne tiendra plus.
5936 M. MARTEL: Non, elle ne tiendra plus. L'entente technique avec TV Ontario reste à être définie et les discussions préliminaires qu'on a eues au niveau technique c'est de voir à la possibilité de prendre notre signal sonore et de le mettre sur le canal secondaire audio du signal de TFO.
5937 Au moment où on a eu les premières discussions, le matériel technique de TV Ontario n'était pas numérisé, ou n'avait pas été mis à jour, mais on m'a dit que c'était en train de se faire et qu'une fois que ça serait fait il y aurait possibilité de discuter de distribuer notre signal à même le signal...
5938 CONSEILLÈRE NOËL: Le signal de télévision.
5939 M. MARTEL: De télévision, oui.
5940 CONSEILLÈRE NOËL: Le signal de TFO est diffusé « over the air », comme on dit en bon français.
5941 M. MARTEL: Oui, c'est ça.
5942 CONSEILLÈRE NOËL: Alors est-ce que le signal, le second canal audio est disponible « over the air » ou bien il serait disponible seulement aux abonnés de services de distribution?
5943 M. MARTEL: Seulement aux gens qui ont un téléviseur qui peut avoir...
5944 CONSEILLÈRE NOËL: Capter le second canal audio.
5945 M. MARTEL: Exactement.
5946 CONSEILLÈRE NOËL: Alors les gens qui ont un appareil relativement récent.
5947 M. MARTEL: Oui.
5948 CONSEILLÈRE NOËL: Mais ça se prend « over the air ».
5949 M. MARTEL: Oui.
5950 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ce que je voulais savoir.
5951 Alors si je comprends bien ce sont des démarches techniques ou de mises en ondes qui sont complètement indépendantes de la demande qui est devant nous.
5952 M. MARTEL: Oui, c'est pour ça que c'était mentionné que ça va prendre des discussions supplémentaires et une entente spéciale parce que tant qu'on n'a pas la licence, on ne peut pas faire ça. Je sais que Ray Newall, le directeur technique de TFO, de DVO, nous a dit qu'il y avait eu d'autres demandes pour...
5953 CONSEILLÈRE NOËL: Utiliser son deuxième signal.
5954 M. MARTEL: Oui.
5955 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez d'autres ententes ou d'autres partenariats avec des gens de la communauté francophone de Toronto -- au niveau de la diffusion, je veux dire?
5956 M. MARTEL: Bien on a...
5957 CONSEILLÈRE NOËL: Francophone ou autre.
5958 M. MARTEL: On a des ententes seulement avec les festivals avec lesquels on a fait des diffusions temporaires. Alors le Salon du livre de Toronto, Ciné-Franco et Franco-Fête. Au niveau des organismes anglophones, comme on l'a mentionné, on a une entente avec Canadian Multicultural Radio mais pour la portion des talents canadiens.
5959 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous n'aurez pas d'ententes, par exemple, éventuelles pour avoir le second canal d'une station radiophonique existante, ce qu'on appelle communément les SCMO.
5960 M. MARTEL: Non. On n'a pas eu aucune discussion là-dessus.
5961 CONSEILLÈRE NOËL: Aucune discussion là-dessus.
5962 M. MARTEL: Non.
5963 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez comme solution éventuelle si on a un problème avec nos fréquences?
5964 M. MARTEL: C'est quelque chose qu'on a déjà regardé et puis on a posé la question à plusieurs personnes de la communauté et les gens nous ont dit, « Bien si on ne peut pas l'entendre sur notre radio ordinaire, ça ne nous intéresse pas ».
5965 Cependant, quand on a posé la question au niveau des annonceurs, on a une question qui porte spécifiquement sur si le signal était seulement de faible puissance, comme on fait présentement, et il y a un groupe quand même assez important d'annonceurs qui se sont dits intéressés, ce qui démontre qu'il y a un intérêt commercial important.
5966 CONSEILLÈRE NOËL: Je reviendrai sur les questions techniques un peu plus tard. Je pense que M. Matthews est là et je vais peut-être les lui poser dans sa langue. Ça va être plus facile.
5967 Vous avez parlé dans votre présentation des talents canadiens et vous nous avez fait part de projets locaux en collaboration avec MICRO.
5968 M. MARTEL: Oui.
5969 CONSEILLÈRE NOËL: Pouvez-vous nous dire exactement comment ça va fonctionner ce projet avec MICRO? Je pense qu'on parle de 15 000 $ que vous entendez dépenser chaque année dans le cadre de ce projet MICRO.
5970 M. MARTEL: Oui.
5971 CONSEILLÈRE NOËL: Si vous pouviez juste nous expliquer un peu comment ça va fonctionner.
5972 M. MARTEL: Alors ça va être principalement un concours de talents locaux qui va se faire conjointement avec toutes les autres radios qui sont membres de MICRO, toutes les autres radios francophones communautaires de l'Ontario.
5973 CONSEILLÈRE NOËL: De l'Ontario.
5974 M. MARTEL: Oui. Et le gagnant de ce concours-là va pouvoir avoir un enregistrement sur CD qui va être disponible grâce au réseau de distribution des chants, de la musique de l'APCN.
5975 CONSEILLÈRE NOËL: C'est là que votre entente avec Canadian Multicultural Radio entre en ligne de compte.
5976 M. MARTEL: C'est ça. Le gagnant va aussi recevoir un cachet pour présenter son spectacle ou quelques chansons à l'intérieur du festival de CMR.
0950
5977 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
5978 Maintenant je vais vous demander de changer de chapeau, monsieur Martel. Vous nous avez dit que vous étiez président du conseil de la radio communautaire mais également vice-président de MICRO.
5979 M. MARTEL: Oui.
5980 CONSEILLÈRE NOËL: Alors MICRO, qu'est-ce que c'est MICRO? Quelle est sa mission au juste? Pouvez-vous nous en parler un petit plus?
5981 M. MARTEL: MICRO c'est l'abréviation du Mouvement des intervenants et intervenantes en communication radio de l'Ontario. C'est un organisme provincial qui regroupe toutes les radios communautaires francophones de l'Ontario.
5982 MICRO est membre de l'ARC du Canada comme représentant toutes les radios francophones de la région de l'Ontario au niveau de l'ARC.
5983 Le mandat de MICRO c'est de représenter ses membres auprès des différents paliers de gouvernement, de faire la promotion de la radio communautaire et de développer des nouveaux projets de radio communautaire.
5984 MICRO a un plan de développement qui espère d'ici l'an 2005 avoir dix radios communautaires francophones dans un espèce de réseau de collaboration entre les différentes radios.
5985 Présentement MICRO compte quatre radios en ondes : Hearst, Kapuskasing, Cornwall et Penetanguishene, et il y a trois projets qui sont à différentes étapes : Toronto, qui est à l'étape de la licence. Il y a North Bay qui est à l'étape des études techniques, et Prescott-Russell dans l'est de l'Ontario qui travaille sur sa demande au CRTC et devrait présenter, on espère bientôt.
5986 CONSEILLÈRE NOËL: Pour cette initiative-là vous parliez d'un investissement de l'ordre de 15 000 $.
5987 M. MARTEL: Oui.
5988 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous seriez en mesure d'accepter un engagement à titre de condition de licence?
5989 M. MARTEL: Oui.
5990 CONSEILLÈRE NOËL: Que vous allez investir 15 000 $ dans le développement des talents canadiens via le partenariat avec MICRO?
5991 M. MARTEL: Oui, sans problème.
5992 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
5993 Maintenant, on va parler de vos bénévoles. Alors vous savez que la politique sur la radio communautaire précise que la station de radio communautaire doit permettre l'accès de la collectivité aux ondes. Vous nous l'avez répété ce matin et offrir une programmation qui reflète les besoins et les intérêts de cette collectivité.
5994 Est-ce que vous pouvez nous dire quels moyens vous allez utiliser pour attirer la participation des bénévoles à la programmation de la Coopérative radiophonique?
5995 M. MARTEL: Alors la façon dont on a fonctionné depuis deux ans c'est qu'on fait des annonces dans les journaux au moyen des annonces communautaires qui sont disponibles sur la télévision de Radio-Canada. C'est sûr qu'une fois qu'on sera en ondes on va se servir de nos ondes également.
5996 Deux fois par année on fait une campagne spécifique pour attirer de nouveaux bénévoles. On a fait un appel récemment pour notre diffusion de courte durée qu'on prévoit pour le Salon du livre de Toronto au moins d'octobre, et on a une réunion de programmation justement qui est prévue ce soir.
5997 On a de la formation qui est prévue dans les deux prochaines semaines. On donne dix heures de formation aux nouveaux bénévoles, six heures de formation...
5998 CONSEILLÈRE NOËL: Vous allez plus vite que mes questions là.
--- Rires / Laughter
5999 M. MARTEL: Je vais aller moins vite.
6000 CONSEILLÈRE NOËL: Donnez-moi une chance.
--- Rires / Laughter
6001 CONSEILLÈRE NOËL: Ce que je voudrais savoir, est-ce que ça fonctionne? Est-ce que vous attirez les bénévoles? Il y en a combien à ces sessions-là? Est-ce que c'est...
6002 M. MARTEL: Je peux laisser à notre responsable des bénévoles vous parler un peu combien de gens ont répondu à notre annonce.
6003 M. VLAD: Lors de notre dernière annonce pour cette diffusion-ci, on a 23 nouveaux qui sont intéressés. Ça ne veut pas dire forcément que tous les 23 vont faire de la radio. Donc on va avoir une réunion où on va leur présenter l'environnement, on va leur présenter les anciens bénévoles et on va discuter avec eux s'ils ont vraiment besoin de faire du bénévolat parce que notre politique on a acquis une expérience assez vaste depuis deux ans, et on ne veut pas que tout le monde qui est intéressé qu'on leur dise « Venez vite » pour qu'ils échouent et tout, qu'on détruise que pour l'avenir qu'ils soient de bons bénévoles et détruire la confiance dès le début.
6004 Donc ce qu'on fait...
6005 CONSEILLÈRE NOËL: Vous faites une sélection à travers ces 23 là. Vous avez des entrevues.
6006 M. VLAD: Absolument, une sélection et ceux qui ne sont pas préparés pour ces diffusions-ci on va les inviter de venir voir comment ça se passe et ce n'est pas que de la théorie, par exemple. Ce qu'on fait c'est organiser après la diffusion des soirées, même avec ceux qui ont voulu faire du bénévolat et présenter, par exemple, des émissions ratées et ils vont apprendre et ils vont se mettre en confiance et dire, « Je suis capable de faire ça finalement ».
6007 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant est-ce que vous avez un bassin de bénévoles? Vous me dites, « On a fait des annonces. Il y en 23 nouveaux qui se sont dits intéressés ». Est-ce que vous avez un bassin plus vaste dans lequel vous pouvez piger parce que 105 heures par semaine ce n'est pas une semaine et demie pour couvrir le festival du livre. C'est un peu plus costaud comme demandes exigeantes en matière de programmation.
6008 M. VLAD: On a un bassin. Ce sont les écoles francophones. C'est le Lycée français. C'est l'école Étienne-Brûlé où il y a des jeunes vraiment très passionnés qui voudraient faire de la radio. Il y a deux bassins disons. Il y a ceux qui veulent faire de la radio, qui n'en ont jamais fait, mais il y a ceux qui ont fait de la radio, des journalistes, par exemple, qui collaborent avec les journaux francophones, l'Express, le Métropolitain, la Tribune de Toronto. On a des contacts permanents avec eux et ils sont d'accord qu'au moment où on va avoir la licence qu'ils collaborent avec nous même pour rien. Je ne sais pas, peut-être que c'est par une sorte d'égocentrisme ou par passion pure et simple. Ça nous importe peu.
6009 L'important c'est qu'ils puissent apporter en plus des qualités et de former eux-mêmes les bénévoles qui sont vraiment au début de leurs activités.
6010 CONSEILLÈRE NOËL: Mais votre expérience avec la diffusion temporaire vous porte à croire que vous avez un nombre -- parce qu'il faut remplir les 105 heures -- suffisant de bénévoles pour votre semaine de diffusion de 105 heures.
6011 M. VLAD: Absolument, absolument, et on a des bénévoles déjà bien formés. Pour vous donner l'exemple du Salon du livre, on a eu des...
6012 CONSEILLÈRE NOËL: Le Salon -- excusez-moi, j'ai dit le festival.
6013 M. VLAD: Le Salon du livre nous a proposé de publier des entretiens, les publier dans un volume qui va paraître l'année prochaine. Donc pour vous parler de la qualité des bénévoles qu'on a déjà.
6014 CONSEILLÈRE NOËL: Ça serait les entrevues qui ont été faites sur place...
6015 M. VLAD: Oui, oui.
6016 CONSEILLÈRE NOËL: ... seront transcrites et publiées.
6017 M. VLAD: Exactement et on va continuer de faire des entrevues cette année et on va les publier dans un livre qui va paraître l'année prochaine.
6018 On a eu des entretiens avec, par exemple, M. Romarin. On en a eus avec Julia Kristeva. Donc on a des bénévoles très bien préparés pour faire ce genre de travail.
6019 CONSEILLÈRE NOËL: Je vois M. Larocque qui brûle de toucher son bouton route.
--- Rires / Laughter
6020 M. LAROCQUE: Oui, tout à fait -- un peu trop flamboyant, peut-être.
6021 Je pense qu'il faut mentionner, oui, on en a 23 nouveaux mais on a un bassin d'un soixantaine d'anciens...
6022 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ça que je voulais savoir.
6023 M. LAROCQUE: Et à chaque nouvel appel notre bassin croît.
6024 La Coopérative radiophonique a pris un envol assez phénoménal à nos yeux mêmes. On a été surpris depuis les deux dernières années, en partie à cause des discussions temporaires.
6025 Ce qu'on n'a pas mentionné c'est lorsqu'on fait un appel pour des bénévoles, oui, on utilise les médias formels, mais il y a des réseaux de courriels dans la communauté.
6026 Bon, moi je travaille au collègue universitaire Glendon. On a de nouveaux étudiants à chaque année. Il y en a beaucoup qui veulent faire éventuellement carrière en journalisme, et je me souviens il y a deux ans quand j'ai reçu la première invitation par courriel je l'ai communiquée à la population étudiante.
6027 Vous avez eu plusieurs appels à ce moment-là et il y a même un bénévole qui est en première année d'université qui est toujours intéressé et qui a même travaillé pour Radio-Canada par la suite. Il a eu son contrat en partie à cause de l'expérience qu'il a acquise.
6028 Alors je pense que tous les organismes qui ont des bénévoles, tous les organismes de la communauté francophone du Grand Toronto font partie d'un ou deux ou trois réseaux par courriels. Ça nous permet de puiser à mêmes les instituions établies.
6029 En même temps, je pense qu'à chaque année, avec chaque nouvelle diffusion temporaire le nom de la Coopérative radiophonique circule de plus en plus et ça va faire un effet boule de neige. Avec le temps on va avoir de plus en plus de personnes. Ce n'est pas l'intérêt qui manque, je vous assure.
6030 CONSEILLÈRE NOËL: Alors c'est ce que je voulais savoir. Ce n'est pas seulement sur une base ad hoc où vous faites une annonce, il y en a 23 qui se présentent, on en retient 12, 13, 14. Vous avez un bassin dans lequel vous pouvez puiser de gens existants.
6031 L'autre question que j'avais pour vous c'est est-ce que vous utilisez des méthodes, d'autres méthodes de promotion pour la recherche de bénévoles dans les communautés minoritaires, c'est-à-dire des communautés de langue française mais d'origines autres que nos bons vieux Canadiens-français.
6032 M. MARTEL: Oui. On a une collaboration très étroite avec l'Association canadienne française de l'Ontario régionale de Toronto qui a un groupe de bénévoles à l'intérieur de son conseil d'administration qui ont des réseaux avec les Camerounais, les Congolais, qui est la communauté africaine la plus étendue de Toronto, les Haïtiens et aussi les Maghrébins.
6033 Qui veut rajouter là-dessus?
6034 M. LAROCQUE: Je pense qu'il faut d'abord avoir une bonne compréhension de la communauté francophone de Toronto. Il ne faut pas croire que chaque communauté est nécessairement isolée et ne participe à la vie institutionnelle francophone.
6035 C'est-à-dire que si on va faire une visite, par exemple, au centre médico-social communautaire vous allez voir que vous avez des représentants de toutes sortes de communautés qui ont décidé de vivre en français à Toronto.
6036 Alors quand on parle de notre promotion à travers nos réseaux, déjà là on touche beaucoup de communautés directement ou indirectement.
6037 La communauté francophone en son ensemble est une communauté d'accueil. Les institutions francophones, que ce soit le Centre francophone, le CMSC que j'ai mentionné, ou le collège universitaire Glendon, deviennent des foyers multiculturels. Ce qui est commun à toutes ces unités-là c'est le français. Alors en partie on a simplement utilisé les réseaux existants, les médiums officiels et le bouche à oreille et avec le temps -- allez faire une visite au collège français. Vous allez voir que les caucasiens francophones de souche sont de plus en plus rares.
6038 M. MARTEL: Et si je peux rajouter, dans l'école où mes enfants vont à l'école, il y a au-dessus de 60 différentes communautés qui sont représentées. Avec nos diffusions temporaires on a fait des affiches qu'on a distribuées dans tout le réseau des écoles autant les écoles d'immersion que les écoles de langue française dans les deux systèmes catholiques et publics à Toronto et notre image, notre numéro de téléphone est disponible partout dans ces écoles.
6039 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant on va parler de formation.
6040 Ça vous brûle les lèvres, monsieur Martel. Au point de vue de la formation des bénévoles, pouvez-vous nous décrire les programmes qui sont offerts à vos bénévoles?
6041 M. MARTEL: Je vais commencer, ensuite je laisserai notre responsable des bénévoles qui a suivi tout un cours là-dessus vous en parler un peu plus.
6042 De façon générale nos bénévoles sont obligés de se signer un contrat avec nous et sont obligés de suivre une formation minimale de dix heures avant de pouvoir avoir accès au micro. Cette formation de dix heures se divise en deux. Alors il y a une section théorique où on explique les principaux règlements du CRTC, le code d'éthique de notre radio, les différents formats, comment on prépare une émission de radio.
6043 On a une autre section qui est plutôt technique où on parle des différents modèles de microphones, l'équipement technique qu'on doit connaître, comment faire des mixages et des choses comme ça.
6044 Cette formation-là se fait avec un technicien qualifié et par groupes de trois personnes seulement. Les gens doivent être conscients de l'équipement. Notre ami, Valéry, qui est responsable des bénévoles a suivi une formation complète avec le Centre de bénévolat de Toronto et il peut vous en parler aussi de façon plus élaborée.
6045 M. VLAD: Si vous permettez, d'une façon plus générale, la formation fait partie de l'encadrement des bénévoles. Donc elle commence déjà quand on intègre le nouveau bénévole, quand on fait son orientation, et après c'est la formation proprement dite qui ne vise pas seulement la formation technique ou la formation spécifique.
6046 On fait une formation de telle manière pour répondre aux besoins et aux attentes des bénévoles, à nourrir leur confiance en eux, encourager leur efficacité, leur estime de soi et puis on motive déjà. Pendant la période de formation on motive les bénévoles.
6047 A part cette formation qui est pour les nouveaux bénévoles, on a un programme de perfectionnement. Donc tous ceux et celles qui veulent se perfectionner pour les nouvelles techniques, pour leur façon de réaliser une émission de radio, ils sont les bienvenus pour suivre un cours de perfectionnement. Les avantages de ce cours de perfectionnement sont multiples. C'est renforcer les habiletés, les connaissances et les aptitudes. Comme je disais, l'introduction de nouvelles techniques de notions, de planifier et gérer les changements des programmes, de fournir l'occasion de renouveler et développer le personnel. Par exemple, quelqu'un qui a réalisé des émissions s'il veut faire un perfectionnement pour assurer la technique pour sa propre émission, donc il est le bienvenu pour faire le perfectionnement technique. Voilà.
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6048 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que au niveau de cette formation-là, est-ce que vous avez -- je vais revenir à vous, monsieur Larocque -- des ententes avec des institutions spécialisées reconnues? Je pense à Ryerson ici à Toronto qui a une réputation mondiale. Est-ce que vous avez des ententes avec ces institutions-là pour encadrer votre formation?
6049 M. LAROCQUE: Oui, tout à fait. On a des ententes avec TFO et Radio-Canada en fait. On a eu des formations. Moi-même quand j'ai commencé, j'ai été formé par des journalistes de Radio-Canada.
6050 Alors j'ai été bien impressionné. Je ne m'attendais pas à ça, et ils vont vous donner, bien sûr, la théorie. C'est ce qu'on apprend à l'école, mais dans la vraie vie c'est ce qui se passe. Alors on est très bien encadrés, et on ne parle pas d'une session de formation. Il y en a plusieurs et elles sont données régulièrement à chaque nouvel appel de bénévoles. Elles sont redonnées au complet. Des anciens bénévoles qui veulent se refaire la main -- parfois on leur conseille -- vont passer par cette formation-là aussi.
6051 Valéry a très bien parlé de l'encadrement aussi. Ce n'est pas juste une question de leur donner les outils. Il faut parfois qu'on les prenne un peu par la main et qu'on les suive du début à la fin. Mais c'est fait et ça c'est fait après une formation sérieuse par des professionnels du milieu.
6052 CONSEILLÈRE NOËL: Et est-ce que les bénévoles sont conscients de toutes les petites exigences du CRTC? Est-ce que cette formation-là, par exemple, leur apprend qu'il faut qu'ils mettent la machine en marche pour faire des rubans témoins.
6053 M. LAROCQUE: Oui, oui, tout à fait.
6054 CONSEILLÈRE NOËL: Et qu'ils doivent être conservés. Ce n'est pas pour destruction automatique au bout de 30 secondes.
6055 M. LAROCQUE: Non, non. En fait tout matériel qu'on produit on le conserve parce qu'on a non seulement une obligation pour nous mêmes, on a une obligation aussi envers la RFA avec laquelle on a des ententes. On ne fait pas seulement prendre à la RFA, on donne à la RFA.
6056 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous avez quatre heures, je pense, de programmation. L'entente est à l'effet que vous allez produire quatre heures pour RFA en échange de 15 heures, je pense.
6057 M. LAROCQUE: Tout à fait.
6058 CONSEILLÈRE NOËL: Quinze heures qui proviennent de RFA.
6059 M. LAROCQUE: Oui.
6060 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.
6061 Maintenant j'aimerais qu'on touche à votre auditoire. J'ai un certain nombre de questions à vous poser sur la détermination, comment vous en êtes arrivés à déterminer votre auditoire visé.
6062 D'après les données BBM, c'est généralement le cas, une station génère principalement son auditoire dans la population qui parle la langue dans laquelle elle diffuse.
6063 Alors si on parle d'une station française, son auditoire cible va être un public francophone. Ça ne semble pas être le cas chez vous parce que la station que vous proposez, ou enfin l'auditoire que vous prévoyez obtenir, sera composé, d'après les chiffres que vous nous avez fournis, de 23 pour cent de francophones -- les chiffres sont arrondis -- et d'environ 67 pour cent de personnes dites bilingues.
6064 Comment expliquez-vous le fait que votre station va être écoutée plus par des gens bilingues, c'est-à-dire dont la langue maternelle ou la langue parlée à la maison n'est pas le français que par des gens dont la première langue est le français?
6065 M. MARTEL: La raison principale pour laquelle on inclut les bilingues à l'intérieur de notre auditoire cible vient de deux raisons principales. Il y a eu une étude qui a déjà été faite à Toronto dans les années 80 où on indiquait que les statistiques officielles lorsque quelqu'un n'a pas une des deux langues officielles du Canada comme première langue ne reflètent pas bien les gens -- et je vais prendre l'exemple des pays africains qui ont plusieurs langues maternelles à travers leur pays, mais toutes les anciennes colonies françaises ont encore des systèmes d'éducation qui font que le français est une langue culturelle très importante.
6066 Quand on arrive dans les questionnaires du recensement, ces personnes-là sont très mal identifiées et le seul moyen qu'on a de les découvrir c'est de prendre les réponses multiples et de faire des recoupements un peu comme l'Office des affaires francophones de l'Ontario a fait et c'est principalement sur ces statistiques-là qu'on se base.
6067 L'autre élément qui est important ce sont les commentaires que la Commissaire aux langues officielles a fait lors de son rapport annuel de 2000, où on incitait le CRTC à tenir compte de ce qu'on appelle les parlants français dans la définition des auditoires plutôt que seulement de s'attarder à la langue maternelle.
6068 Pour l'Ontario en particulier, la différence entre la langue maternelle française, on arrive à un chiffre de 546 000 qu'on a mentionné dans notre exposé, mais si on tient compte vraiment de tous les gens qui parlent le français, et ces gens-là sont des gens qui sont peut-être passés par les systèmes de programme d'immersion de nos écoles publiques et catholiques anglophones.
6069 Si on compte ces gens-là on arrive avec un marché de parlants français pour l'ONtario de 1,2 millions de personnes. C'est la raison principale pourquoi Toronto étant la capitale de l'Ontario, les personnes dites bilingues qui ont le français comme troisième ou quatrième langue sont souvent des gens qui sont intéressés à la culture francophone, qui sont intéressés à écouter de la musique en français et des informations sur la francophonie.
6070 C'est une des principales raisons pourquoi les nombres étant au niveau anglophone bilingue qui est beaucoup plus grand que la minorité de langue française, la portion de bilingues est plus importante que la portion francophone. Mais ça n'empêche pas que notre premier marché ce sont les personnes de langue française, mais on ne met pas de côté parce qu'ils sont importants ce que nous on appelle les francophiles, c'est-à-dire les personnes qui maîtrisent bien la langue française au point de la parler à la maison. C'est en grande partie pour ça.
6071 M. LAROCQUE: Si je peux me permettre, j'aimerais ajouter aussi deux cas simplement pour illustrer quel est peut-être l'auditoire qu'on a.
6072 Premièrement ce qu'on veut c'est une radio francophone. On n'a pas dit une radio pour Français seulement. C'est un radio francophone.
6073 Deuxièmement les exemples. J'ai deux amis qui sont anglophones d'origine -- quand je dis anglophones, il y en a une qui est de descendance anglophone, il y a eu qui est anglophone de descendance portugaise. Les deux ont choisi de vivre en français à la maison.
6074 Alors lui il a marié une Chinoise qui ne parle pas un mot de français. Alors elle parle chinois et anglais à son enfant, et lui ne parle que français à son enfant. Alors c'est un cas typique de francophile. C'est par choix qu'il a choisi de faire ça.
6075 Elle c'est la même chose, c'est par choix. On parle de l'assimilation, c'est vrai, mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas juste les francophones qui parlent français. Il y a une question démographique là-dedans, mais aussi beaucoup d'anglophones qui veulent non seulement apprendre le français mais vivre en français, et eux aussi vont avoir les mêmes besoins que les francophones qui sont francophones de souche ou qui sont immigrants francophones.
6076 CONSEILLÈRE NOËL: Ça m'amène justement à vous poser la question suivante. Dans votre plan d'entreprise, vous avez parlé, parmi les clientèles, d'environ 350 000 personnes dont la langue maternelle n'est pas le français, mais qui auraient appris le français via des cours d'immersion. C'est votre clientèle tertiaire, mais est-ce que vous avez des exemples dans d'autres marchés où on a constaté que des personnes qui ont suivi des cours d'immersion en français soient intéressées à écouter la radio en français?
6077 M. MARTEL: On a des exemples dans la région du Nouveau-Brunswick où on a plusieurs de nos stations qui sont dans des marchés bilingues, ou justement je peux vous parler d'une anecdote de la radio de Baie-Ste-Marie en Nouvelle-Écosse où le président de cette station-là me disait que fréquemment des anglophones appellent à la station pour dire, « I don't understand a word of this song but it sounds so great I am always listening to you ».
6078 C'est vraiment dans cette optique-là où on dit que le format de cette radio sera musical parce que la musique a vraiment cet attrait-là d'attirer et d'intéresser des gens à la culture.
6079 Au niveau des statistiques, le seul chiffre qu'on a trouvé vient d'une analyse qui a été faite par Patrimoine canadien sur les statistiques de 1996 où on mentionnait que les personnes bilingues de deuxième ou troisième langue comptent pour 8 pour cent de la population du Grand Toronto, et si on met ce chiffre-là avec les statistiques de 1996 ça fait un marché d'environ 339 000 personnes.
6080 J'ai fait le calcul avec les chiffres que vous avez présentés dans vos documents d'appui et je pense qu'on arrive, si on garde le même pourcentage de 8 pour cent, on arrive à peu près à 480 000, ou quelque chose comme ça, si on se fie à la population de 4 400 000 qui sont dans les documents qui sont avec l'avis public.
6081 CONSEILLÈRE NOËL: Si on va à votre lettre -- juste pour récapituler, à votre plan d'entreprise à la page 7 on parle d'environ 450 000 personnes. Si on va à votre lettre du 7 juin -- laissez-moi la retrouver.
--- Pause
6082 CONSEILLÈRE NOËL: Vous avez des projections d'auditoire -- ça se trouve être à la première et à la deuxième page de l'annexe à votre lettre du 7 juin, annexe aux réponses. Malheureusement elle ne sont pas paginées, mais c'est la première et la deuxième page.
1020
6083 Vous dites :
« Le chiffre de la page 7 correspond à la taille du marché selon les statistiques de Statistiques Canada de 1996. Le formulaire a été corrigé de la façon suivante. Les résultats de notre étude de marché comptent que 75 pour cent des francophones intéressés et 55,2 pour cent des anglophones et des allophones bilingues seraient intéressés à écouter notre radio et nous avons utilisé 75 pour cent de 76 800 et 55 pour cent de 352 000 anglophones bilingues pour corriger le tableau de projection d'auditoire ». (Tel que lu)
6084 Maintenant expliquez-moi comment vous expliquez la variation entre votre première année d'exploitation de 251 200 à la septième de 310 400, à partir de quels chiffres vous arrivez à ces projections d'écoute?
6085 M. MARTEL: Bien, on a puisé les pourcentages dans notre étude de marché auditeurs sachant que pour qu'une radio soit découverte et appréciée de ses auditeurs, il y a souvent une période qui varie entre deux à trois ans avant que la radio puisse vraiment bien être reconnue dans son marché. Sachant qu'à Toronto il y a quand même beaucoup de choix, ce n'est pas la compétition qui manque, on a appliqué des pourcentages normaux d'augmentation sachant que ça sera difficile pour nous d'atteindre plus que 2 pour cent du marché total de Toronto, en comptant une courbe normale d'augmentation d'environ 5 à 10 pour cent par année.
6086 CONSEILLÈRE NOËL: C'est comme ça que vous arrivez...
6087 M. MARTEL: C'est comme ça qu'on est arrivés à...
6088 CONSEILLÈRE NOËL: ... à ce chiffre.
6089 M. MARTEL: Oui.
6090 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, moi je vous réfère à la page 12 de votre plan d'entreprise. Il y a vraiment quelque chose que je n'ai pas compris.
6091 Il y a une colonne sous la rubrique projections qui s'appelle Total. J'ai essayé d'additionner les chiffres que vous avez là et je n'arrive absolument pas à trouver d'où proviennent vos chiffres dans la colonne total. Alors pouvez-vous juste me dire ce que c'est? Qu'est-ce que vous avez additionné pour arriver à ça parce que j'ai essayé de toutes les manières imaginables, possibles, et je n'ai toujours pas compris.
6092 M. MARTEL: Je pense qu'on s'est aperçus avec les questions qui nous ont été posées qu'il y avait une erreur de calcul. C'est pour ça qu'on a refait le tableau dans notre lettre, notre deuxième lettre du mois de juin, pour justement s'assurer que les tableaux, les additions...
6093 CONSEILLÈRE NOËL: Étaient bonnes.
6094 M. MARTEL: C'est ça, parce que normalement le total devrait représenter la colonne francophone plus la colonne bilingue.
6095 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ça. Ça devrait être pour la première année 206 487.
6096 M. MARTEL: C'est ça.
6097 CONSEILLÈRE NOËL: Et non pas 231 000, et ainsi de suite.
6098 M. MARTEL: Oui.
6099 CONSEILLÈRE NOËL: En fait, à la septième année il y avait une charge plus que du simple au double.
6100 M. MARTEL: Oui.
6101 CONSEILLÈRE NOËL: Alors je n'arrivais pas à...
6102 M. MARTEL: Il y avait une erreur.
6103 CONSEILLÈRE NOËL: ... à figurer comment vous étiez arrivés à ce résultat-là.
6104 Maintenant on va parler de vos revenus. Alors là je vous amène à l'annexe 18 qui est l'étude d'Impact Recherche sur les annonceurs potentiels.
6105 D'après cette étude-là, le marché pourrait générer -- là je suis à la page 51 de l'étude -- environ 929 000 $ en revenus publicitaires dans le marché de Toronto, dont 625 000 en publicité des entreprises francophones de Toronto, 203 000 en publicité des entreprises anglophones et environ 101 000 en publicité des différents paliers de gouvernement.
6106 Par contre dans votre lettre du 7 juin, et en réponse à une question de lacunes, vous estimez que les revenus publicitaires en provenance des entreprises francophones ne seront plus de 625 000 mais de 294 181. Par contre ceux qui proviennent du marché anglophone restent à 203 000.
6107 Pouvez-vous nous expliquer pourquoi il y a une baisse de plus de 50 pour cent entre les chiffres auxquels en arrive Impact Recherche et ce que vous nous dites dans votre réponse du 7 juin, et seulement dans le marché francophone? Ce qui est étonnant c'est qu'il n'y ait pas de baisse équivalente. Est-ce que c'est parce que vous prévoyez vos projections un peu optimistes? Vous n'avez pas projeté de baisse dans vos publicités provenant du marché anglophone.
6108 Alors je voudrais juste savoir quel est le raisonnement que vous avez fait pour en arriver là.
6109 M. MARTEL: Alors souvent les lettres de vos analystes pointent des questions qui nous ont peut-être échappées. On s'est repenchés sur les résultat de notre étude et on a eu une longue discussion à savoir est-ce qu'on devrait prendre les chiffres exacts de notre étude ou prendre le scénario plutôt optimiste. On a décidé que les chiffres présentés dans l'étude étaient le scénario le plus réaliste et c'est pour cette principale raison que lorsqu'on parle dans la première section du marché francophone établi à 294 000 on trouvait que c'était un chiffre beaucoup plus réaliste que le 600 quelques milles.
6110 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous me dites c'est que le chiffre qui est dans l'étude de 625 000 est un scénario optimiste.
6111 M. MARTEL: Optimiste, oui.
6112 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est la même chose pour le 203 000 provenant du marché anglophone?
6113 M. MARTEL: Parce que dans notre échantillonnage ça s'est avéré qu'on a pu rejoindre plus de gens d'affaires anglophones que de gens d'affaires francophones, on considère que le chiffre anglophone est peut-être plus fiable et plus réaliste et c'est pour cette raison-là qu'on ne l'a pas changé.
6114 M. LAROCQUE: En même temps je crois qu'il lui faut réaliser aussi que les bassins de populations commerciales francophones et anglophones sont différents. Il y aura éventuellement un phénomène de saturation dans le marché commercial francophone par la force des nombres. Ce qu'on aurait éventuellement, mais pas à la même vitesse dans le marché anglophone, d'où peut-être le plus grand optimisme vis-à-vis la communauté commerciale anglophone que francophone.
6115 Cette communauté commerciale anglophone dessert aussi les marchés francophones.
6116 CONSEILLÈRE NOËL: C'est la question que j'allais vous poser.
--- Rires / Laughter
6117 CONSEILLÈRE NOËL: L'argent n'a pas d'odeur.
6118 M. MARTEL: On peut vous donner -- parce qu'il n'y a personne qui vraiment vend le marché francophone présentement. On a des hebdos mais ces deux hebdos-là n'ont pas vraiment de vendeurs attitrés à temps plein. Ils ont des annonces et puis ils sont connus par les agents de publicité, mais au niveau du marché local ils ne font pas beaucoup de prospection et le seul exemple vraiment patent qu'on a de la communauté francophone et du marché potentiel c'est un annuaire qui est fait par le Centre francophone de Toronto qui génère entre 75 000 et 80 000 $ de publicité par des annonces écrites qui sont placées dans un espèce de bottin de services à la communauté francophone.
6119 Dans ce sens-là il y a beaucoup de prospection à faire alors on va vraiment développer le marché parce qu'au niveau de la radio, il n'y a personne qui va en français -- Radio-Canada, comme vous le savez, étant financé par le gouvernement canadien ne vend pas de publicité. Alors c'est pour ça qu'il va y avoir vraiment un travail de déblayage et de débrouisselage à faire.
6120 C'est pour cette raison-là qu'on considère que ça va peut-être prendre un peu plus de temps pour arriver au potentiel réaliste et même optimiste du côté francophone.
6121 M. LAROCQUE: Je pense aussi que -- bon, c'est probablement évident mais je tiens à le mentionner pour être sûr que c'est documenté dans notre soumission -- le fait qu'on soit à Toronto peut avantager la Coopérative radiophonique du point de vue de la vente de temps publicitaire parce que c'est vraiment à Toronto qu'on a le plus grand nombre de compagnies canadiennes qui desservent le marché francophone, que ce soit au Québec ou au Nouveau-Brusnwick et ils ont leur siège social ici.
6122 Alors je pense que c'est pour ça qu'on dit vraiment qu'on est très optimistes. Quand on parle du marché commercial « anglophone » c'est plutôt tout le marché non-francophone spécifiquement qu'on cible. C'était juste un petit point de clarification.
6123 CONSEILLÈRE NOËL: Qui vont faire passer leurs annonces chez vous vraisemblablement.
6124 On parle de combien d'entreprises francophones, grosso modo là?
6125 M. MARTEL: Les contacts qu'on a eus avec l'association Federation of Independent Business, qui est la plus grande association canadienne qui représente des petites et moyennes entreprises, parce qu'eux font des sondages réguliers avec leurs membres, on a communiqué avec eux et ils estiment que dans leurs membres ils ont près de 2 000 personnes qui font partie de leur association qui sont considérés comme bilingues ou francophones parce qu'ils ont demandé de recevoir des communications dans les deux langues.
6126 C'est à partir de ce chiffre-là que notre étude de marché a établi les pourcentages au niveau francophone.
6127 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez une idée des domaines d'activités de ces entreprises-là ou si vous n'avez seulement que la liste ou le nombre?
6128 M. MARTEL: Il y a eu une étude qui a été faite par l'Office d'affaires francophones qui a essayé de définir les entreprises bilingues. Alors on a les grands champs d'activité sachant que, pour donner un exemple, que Bombardier a une usine ici près de l'aéroport. On sait qu'il y a beaucoup de gens qui sont exportés de Montréal pour venir travailler ici et ainsi de suite.
6129 Il y a dans le marché du détail lorsqu'on regarde justement l'annuaire publié par le Centre francophone on peut voir des médecins, des dentistes, des avocats, des comptables, des conseillers en informatique et en communication. Il y a vraiment tous les domaines d'activités qui sont représentés et on n'a pas une liste exacte, excepté la liste qui a été utilisée pour nos études de marché
1035
6130 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
6131 Maintenant je vais vous référer à la page 14 de votre plan d'entreprise. Pouvez-vous -- et là on va parler de commissions parce qu'il semble y avoir de petites contradictions.
6132 Pouvez-vous nous confirmer s'il y aura oui ou non des commissions payables aux vendeurs de publicité pour la première année? Au premier paragraphe qui commence par « Recrutement » on peut lire :
« Les vendeurs seront payés à commission seulement à partir de la deuxième année ».
6133 Et au paragraphe suivant on lit :
« La commission pour la première année se situera entre 5 et 10 pour cent ».
6134 Alors je ne sais pas, il y en a ou il n'y en a pas, mais là ce n'est pas clair.
6135 M. MARTEL: Il y en a. Alors ça c'est clair. Le scénario de la première année fluctue encore un peu parce qu'on a fait une demande à Ressources humaines Canada pour un projet d'emplois pour payer pour pratiquement tous nos employés la première année, mais le projet d'emplois commencerait avant le début de l'exploitation et se terminerait avant la fin de la première année d'exploitation.
6136 Dans ce sens-là, pour ce qui est des vendeurs qu'on veut acheter -- qu'on veut avoir...
--- Rires / Laughter
6137 M. MARTEL: Un petit lapsus. Les vendeurs commenceraient avec un salaire payé grâce à la subvention de Ressources humaines Canada et au cours de l'année transformeraient à un salaire seulement qu'à commission. Là il y aurait une gradation de la commission pour ne pas les décourager non plus, mais aussi pour que ça corresponde à un salaire intéressant.
6138 Alors c'est un pourcentage qui va graduer pour éventuellement arriver aux environs de 20 pour cent au cours de la deuxième année.
6139 CONSEILLÈRE NOËL: Et si je comprends bien ces vendeurs-là vont obtenir une espèce de formation eux aussi de la part de M. Lebrun.
6140 M. MARTEL: Oui.
6141 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ça?
6142 M. MARTEL: Oui.
6143 CONSEILLÈRE NOËL: Et de M. Cienco(ph).
6144 M. MARTEL: Exactement.
6145 CONSEILLÈRE NOËL: Pour apprendre à...
6146 M. MARTEL: On a fait des approches avec la Cité collégiale qui a un programme de vendeurs de marketing spécialisés dans le domaine de la radio et on espère pouvoir attirer quelqu'un de là.
6147 Sinon on va communiquer, comme vous l'avez mentionné, avec l'université Ryerson qui est ici et puis d'autres collèges anglophones qui ont des programmes dans ce domaine-là pour essayer de trouver quelqu'un qui a déjà une formation.
6148 Mais MM. Cienco et Lebrun représentent toutes les radios de l'ARC du Canada et dans ce sens-là connaissent très bien le marché et ont plein de trucs à partager.
6149 CONSEILLÈRE NOËL: Si je comprends bien vos vendeurs vont être assez jeunes si je regarde où vous allez les chercher.
6150 M. MARTEL: On espère.
6151 CONSEILLÈRE NOËL: Ça c'est quoi? C'est l'article -- je ne me rappelle plus quel numéro, la Loi sur les ressources humaines Canada, les programmes...
6152 M. MARTEL: C'est Partenariats à l'emploi local. C'est ça.
6153 CONSEILLÈRE NOËL: Ce qu'on appelait l'article 25 dans le temps?
6154 M. MARTEL: Non, l'article 25 c'est un autre programme. Celui qu'on a demandé c'est vraiment Partenariats à l'emploi local où il y des argents et pour les salaires et quelques argents d'opération pour l'année.
6155 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
6156 Maintenant à la page 15 de votre plan d'entreprise on est toujours sur les ventes de publicité.
6157 Est-ce que vous pouvez nous définir ce qu'est votre prix de reviens parce que j'essaie de comprendre. J'additionne, par exemple si on prend la première ligne de votre exemple, 25 plus deux plus quatre et j'arrive à 31. Et ce que vous appelez votre prix de reviens c'est 30 $. Est-ce que c'est le prix auquel vous vendez votre publicité parce que là ça ne sera pas très payant. Vous allez perdre de l'argent.
6158 M. MARTEL: On n'en vendra plus des quinze secondes. Comme vous savez, ce processus-là a commencé l'année passée. Alors notre plan d'entreprise a évolué au cours de toute l'appel de nouveaux services qui s'est finalement déroulé pour le 15 avril de cette année.
6159 On a eu des discussions justement avec M. Cienco qui est le propriétaire de la compagnie qui vend Radio unie, qui vend la publicité des autres radios communautaires de notre réseau --
6160 CONSEILLÈRE NOËL: Target Broadcasting?
6161 M. MARTEL: Target Broadcasting, et il a fait une demande cette année en demandant qu'on n'offre plus dans le réseau des 15 secondes ou des 30 secondes mais qu'on fasse seulement un prix de 60 secondes et que le prix de 60 secondes, si les gens veulent des 30 secondes, qu'on offre à moitié prix le tarif de 60 secondes.
6162 Alors malheureusement cette information-là nous est venue après qu'on ait eu déposé nos documents et puis c'est ça. La colonne de 15 secondes ne sera plus utilisée.
6163 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord mais si vous vendez vos 60 secondes à moitié prix vous allez perdre de l'argent encore là parce que votre coût de reviens sur votre 30 secondes est de 32 $ et 60 $ divisés par deux ça fait 30. Vous allez perdre 2,00 $ par clip de 30 secondes.
6164 Je ne sais pas. Je vous suggère d'essayer de vous en tenir aux 60 secondes. C'est plus payant.
6165 M. MARTEL: Oui. C'est ce qu'on va essayer de faire, mais les coûts de frais administratifs et les coûts de production sont des estimés qu'on espère vont nous permettre de faire plus d'argent mais l'estimé qu'on a utilisé pour faire nos bilans et nos proformats sont basés là-dessus.
6166 CONSEILLÈRE NOËL: Parce que ça serait embêtant que votre coût des ventes soit supérieur aux ventes.
6167 M. MARTEL: Oui.
6168 CONSEILLÈRE NOËL: Pas fameux pour la ligne d'en bas ça.
6169 M. MARTEL: Non.
6170 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous amener à l'annexe 3 de votre plan d'entreprise. Je vous dirais que ce sont les pages 2 et 3, si on ne compte pas la page couverture de l'annexe 3.
--- Pause
6171 CONSEILLÈRE NOËL: C'est à la rubrique « Marketing ». Là j'essaie de comprendre combien vous pensez faire d'argent avec votre campagne de financement. Sous la rubrique « Marketing » vous faites état d'une campagne de financement majeure de 30 000 $ et là vous écrivez, et je vous cite :
« Nous affecterons un montant de 14 000 $ afin d'atteindre l'objectif minimal de 30 000 $ ».
6172 Ça c'est à peu près au milieu de votre paragraphe intitulé « Marketing » dans le bas de la page.
6173 Qu'est-ce que vous voulez dire quand vous nous dites :
« Nous affecterons un montant de 14 000 $... ».
6174 C'est une dépense? C'est...?
6175 M. MARTEL: Oui, c'est une dépense. La campagne principale va être une campagne publi-postage parce qu'il n'y a pas beaucoup d'autres moyens qui sont à notre disposition présentement. Dans cette campagne public-postage, il y a une enveloppe de retour --
6176 CONSEILLÈRE NOËL: Et affranchie.
6177 M. MARTEL: Et affranchie, pré-timbrée, qui demande un montant d'argent.
6178 CONSEILLÈRE NOËL: Ça me semble un montant important compte tenu du 30 000 $ que vous allez chercher avec. Je ne sais pas. Je me pose des questions.
6179 M. MARTEL: C'est un estimé -- 30 000 c'est le minimum qu'on espère aller chercher. Mais la campagne est de 60 000.
6180 CONSEILLÈRE NOËL: C'était la deuxième partie de ma question parce qu'à la page suivante sous la rubrique « Campagne de financement » on dit :
« L'objectif de levée de fonds est de 60 000 $ ».
6181 Alors je me demandais s'il y avait une campagne, deux campagnes ou...
6182 M. MARTEL: Non, une campagne.
6183 CONSEILLÈRE NOËL: Une seule campagne?
6184 M. MARTEL: Oui.
6185 CONSEILLÈRE NOËL: Nous entrons dans les questions où je pense que je vais passer à la langue de Shakespeare.
6186 M. MARTEL: Ah oui.
6187 CONSEILLÈRE NOËL: Je pense que mes collègues suggèrent une pause à ce moment-ci. Peut-être que ça vous ferait du bien à vous aussi.
6188 LA PRÉSIDENTE: Je vois que nous perdons certains de vos gens de temps à autres. Alors nous aussi probablement que nous pourrions bénéficier d'une pause.
6189 Mais avant de changer de sujet, je suis assez curieuse de cette division qu'Impact Recherche a faite entre les revenus que vous pourriez obtenir des entreprises anglophones et des entreprises francophones.
6190 M. MARTEL: Oui.
6191 LA PRÉSIDENTE: Évidemment vous êtes ici. Vous étiez ici la semaine passée et dans le cas des demandes qui sont de langues tierces, autres que le français et l'anglais, il semble qu'au niveau des revenus c'est normal de discuter du fait que l'auditoire aura des intérêts alimentaires ou autres très typiques à leur culture ou à leur langue, par exemple le voyage, les services financiers, et cetera.
6192 Mais autres que les librairies -- je ne pas quel autre genre -- je trouve la division un peu bizarre.
6193 Pourquoi est-ce que vous divisez les deux? Est-ce que les entreprises locales anglophones ne voudront pas essayer d'attirer les francophones et les francophiles dans leurs magasins ou leurs services, et cetera, surtout que vous avez une proportion de bilingues assez intéressante.
6194 Je comprends mal cette division entre les deux dans le cadre d'un service francophone.
6195 M. MARTEL: Vraiment ça vient du fait que parce que les francophones sont presque moins de 2 pour cent de la population totale, lorsqu'on arrive dans une cible qui est encore plus petite que ça, c'est-à-dire le nombre d'entreprises à Toronto, le dépistage de ces gens-là devient de plus en plus compliqué.
6196 Comme je vous ai mentionné, les informations qu'on a eues avec notre compagnie de recherche c'est une étude qui a été faite sur les entreprises bilingues et où on a défini d'une façon beaucoup plus précise les différents groupes et c'est un groupe qui est mieux identifié et où on peut quantifier d'une façon peut-être plus juste le potentiel publicitaire.
6197 J'entendais la semaine dernière certains des intervenants en compétition qui disaient que les agences de publicité ou les grands annonceurs nationaux ne sont pas intéressés à ce marché-là parce qu'ils voient tout le monde en terme d'âge et d'hommes et femmes.
6198 Parce que c'est une langue officielle, la majorité des entreprises qui ont une charte fédérale, alors qui sont incorporées de façon fédérale, qui ont souvent des entreprises nationales qui ont des bureaux à Montréal, Toronto, Winnipeg et Vancouver, ces entreprises-là sont beaucoup plus ouvertes à faire de la publicité et de la promotion dans une radio de langue officielle plutôt que dans une radio de langue tierce.
6199 Ça n'empêche pas que, comme vous le savez sûrement, Radio-Canada a décidé de ne plus participer aux sondages BBM parce qu'ils trouvaient que dans les autres marchés que Montréal ou les marchés hors Québec que l'échantillonnage ne représentait pas vraiment leur auditoire.
6200 On va peut-être faire face au même dilemme mais vraiment on est confiants que les potentiels au niveau des entreprises bilingues sont là et sont vraiment réels.
6201 LA PRÉSIDENTE: Votre publicité locale est quand même à peu près quatre fois plus que votre publicité nationale. Alors quand on parle local on parle des entreprises qui sont ici à Toronto et que vous allez essayer de convaincre d'acheter de la publicité à votre antenne basé sur votre auditoire estimé.
6202 Ce que je voulais savoir c'est quand vous faites cette division entre entreprises francophones et anglophones, aidez-moi. Je vis moi aussi le franco-ontarien. Alors à part les librairies, qu'est-ce qu'il y aurait comme publicité locale qui serait plus facilement vendable et plus spécifique aux francophones? C'est pour ça que je comparais, par exemple, aux auditoires chinois ou indiens où ils ont des entreprises à cause de leur langue et de leur culture, de leurs intérêts alimentaires, voyages, services financiers, qui peuvent être différents.
6203 C'est ça que j'essaie de déterminer, le décalage entre les entreprises anglophones et francophones quand la majorité de vos revenus viendra du local.
6204 M. LAROCQUE: Je pense que toutes les entreprises dont le succès dépend un peu de l'association avec ce qu'on conçoit de la culture française vont être des entreprises visées. Le Petit Gourmet, par exemple. C'est un traiteur qui a déjà subventionné des lunchs. Si on reste dans le domaine alimentaire, il y a la Framboisine sur Bayview, une pâtisserie française. Il y a Rallé(ph), une pâtisserie belge. Alors dans le domaine alimentaire, toujours bien connu.
6205 Dans le domaine, par exemple, de l'expertise conseil et des communications, il y a beaucoup de firmes qui se disent bilingues. Ils veulent aussi exploiter le marché institutionnel francophone ou bilingue de Toronto parce qu'il y a ces services-là. Alors ça peut aller très large, vous savez.
6206 LA PRÉSIDENTE: Oui mais ça c'est basé sur le fait que les Franco-Ontariens à Toronto auront de meilleurs goûts que les anglophones.
--- Rires / Laughter
6207 LA PRÉSIDENTE: Les anglophones ne vont pas à pâtisserie. Alors vous voyez ce que je veux dire? C'est qu'il faudra que le local vienne des entreprises -- la langue est très différente, oui, la culture, mais vos francophiles s'ils n'aimaient pas les pâtisseries avant ne les aimeront pas plus quand ils parlent français.
6208 M. LAROCQUE: Oui, mais le fait est que les entreprises comme la Framboisine et le Petit Gourmet font de très bonnes affaires et ne desservent pas seulement que les...
6209 LA PRÉSIDENTE: Oui, d'accord. Mais vous êtes d'accord avec moi que cette distinction-là est moins valable que dans le cadre des services de tierces langues.
6210 M. MARTEL: Oui. Mais ce que je voudrais rajouter c'est que les francophones quand ils arrivent à Toronto se sentent chez eux et ils ne se sentent pas obligés d'aller dans un quartier en particulier parce qu'il n'y en pas de quartier francophone à Toronto. Alors ils sont vraiment dispersés sur tout le territoire et puis c'est un des problèmes que tous les organismes rencontrent quand on essaie de les remplacer.
6211 Mais ça n'empêche pas que ces gens-là, pour prendre mon exemple personnel, quand j'ai voulu m'acheter une maison j'ai essayé de trouver un agent d'immeuble francophone. Pour passer le contrat, j'ai insisté d'avoir un notaire francophone parce qu'il y a des détails que je voulais m'assurer de bien comprendre et puis que la langue de communication soit le français.
6212 Au niveau de mon automobile c'est la même chose. Je sais qu'il y avait un représentant francophone pas tellement loin de chez nous. Je suis allé l'encourager. C'est vraiment parce que cette radio-là va être locale, on va faire des affaires avec des entreprises locales, que ce soit des entreprises de photocopies, que ce soit les imprimeurs, les comptables, et tout. Notre comptable qui est avec nous peut en témoigner. Je veux dire c'est important pour nous de faire la promotion des services en français et d'utiliser les services qu'on connaît.
6213 LA PRÉSIDENTE: Oui, je vois. La langue aura plus d'importance que disons la culture où les aliments qui sont totalement différents et les services totalement différents pour les nouveaux arrivés au Canada.
6214 Mais mon commentaire appuie votre proposition que vous avez été plus optimistes envers, je crois, les revenus qui viendront d'entreprises anglophones que francophones au départ. Oui. Merci.
6215 Alors nous prendrons une pause maintenant de 15 minutes. Nous reviendrons à 11 h 05 avec Mme Noël.
6216 CONSEILLÈRE NOËL: Juste un petit point, monsieur Martel. Vous avez dû avoir beaucoup de problèmes à trouver un notaire francophone en Ontario, par contre.
6217 M. MARTEL: Non.
6218 CONSEILLÈRE NOËL: C'est parce que les notaires n'ont pas le droit de pratique en Ontario. Ce sont des avocats.
6219 LA PRÉSIDENTE: Tous les avocats sont notaires, madame.
6220 M. MARTEL: Oui, c'est ça.
6221 LA PRÉSIDENTE: Mais ce n'est pas comme les notaires au Québec.
6222 M. MARTEL: Non, ce n'est pas comme au Québec mais tous les notaires que je connais sont aussi avocats.
--- Suspension à 1055 / Upon recessing at 1055
--- Reprise à 1115 / Upon resuming at 1115
6223 LA PRÉSIDENTE: A l'ordre, s'il vous plaît.
6224 Nous continuons avec les questions de Mme Noël, s'il vous plaît.
6225 CONSEILLÈRE NOËL: Alors je vais d'abord vous poser, monsieur Martel et vos collègues, une première question en français et puis ensuite je pense que je vais passer à M. Matthews avec des questions un petit plus précises au point de vue technique en anglais.
6226 Vous savez que votre requête pour la fréquence 91,7 MHz est compétitive et techniquement exclusive avec deux autres requêtes qui visent l'utilisation de la fréquence 91,9 -- Humber College, je pense, et une des demandes de CHIN Radio.
6227 Nous voudrions savoir quelle est votre opinion afin de nous assister dans la détermination à savoir quel titulaire entre ces trois-là propose l'utilisation optimale de la fréquence convoitée.
6228 Quelles sont, d'après vous, les raisons principales qui devraient inciter le Conseil à vous attribuer cette fréquence? Alors là c'est vraiment...
6229 M. MARTEL: Ouvert.
6230 CONSEILLÈRE NOËL: Vous faites de l'ad lib là-dessus. Je reviendrai avec une autre petite question.
6231 M. MARTEL: D'accord. Alors juste pour récapituler pour les commissaires qui n'étaient peut-être pas aux audiences publiques sur les services en français qui ont eu lieu en 2000 et puis les commentaires qu'on avait donnés sur l'avis public, aussi sur la région de Toronto, nous avons ce projet depuis plus de 12 ans et le dossier technique, à cause de la rareté des fréquences, a été notre talon d'Achille et nous a empêchés d'entrer en ondes plus rapidement.
6232 Depuis 1989, on a vraiment passé beaucoup de temps à essayer d'explorer toutes les autres options techniques, et en 1993, quand on a découvert grâce à CIRV qui a fait faire une expérience technique sur le troisième adjacent grâce à une autre radio communautaire, la Radio de CUT, et qu'ils ont prouvé que lorsqu'on met l'antenne au même endroit, c'est-à-dire en colocation, qu'il n'y a de l'interférence seulement qu'autour de l'antenne et les auditeurs peuvent avoir un signal clair.
6233 Lors des audiences publiques de 2000 et 2001, on a enjoint le Conseil d'explorer ce côté-là du troisième adjacent et on était très contents lorsque vous avez commandé, par la firme Imageneering, une étude pour explorer justement si on assouplissait la réglementation d'Industrie Canada sur les deuxième et troisième adjacentes comment ça pourrait influencer le marché de Toronto, et l'étude d'Imagineering, comme vous le savez, proposait pratiquement dix nouvelles stations si on assouplissait la réglementation des deuxièmes et troisième adjacents.
6234 Alors lorsqu'on regarde la fréquence que nous avons choisie, c'est une fréquence, comme on l'a mentionné, qu'on surveille depuis les années 1993-94 parce que cette fréquence, qui était attribuée à St-Catharines à l'époque était sur le plan à long terme de Radio-Canada et était identifiée pour un service en français.
6235 Là je vais vous faire un lien avec une des conclusions que vous avez données dans votre rapport sur la région de Toronto où vous dites que le gouvernement peut décider de réserver des fréquences pour des services en particulier. Cette fréquence-là, dans le plan à long terme de la Société Radio-Canada, était identifiée avant 1996, quand elle a été attribuée, 1997 quand elle a été attribuée à CHOW de Welland, elle était identifiée pour un service en français et elle était donc, en tout cas à notre avis, réservée.
6236 C'est une des principales raisons pourquoi on a continué le travail à essayer de voir si cette fréquence-là pourrait être utilisée à Toronto. C'est une fréquence qui sur le plan d'allocation des fréquences d'Industrie Canada était une classe C ce qui veut dire qu'elle pouvait rayonner sur 100 000 watts et même en étant située à St. Catharines aurait couvert la région du Grand Toronto.
6237 La station CHOW, on s'était opposés à l'attribution de la licence à l'époque, et ils ont demandé cette fréquence avec une classe B, c'est-à-dire un rayon de diffusion d'environ 65 kilomètres au lieu du 89 kilomètres d'une classe C.
6238 Sur les conseils de notre ingénieur, parce que les possibilités d'interférence avec des stations en dehors de la grande région de Toronto sont moindres sur cette fréquence que sur la fréquence 105, qui est notre deuxième choix, on a décidé de faire la demande pour la 91,7 et depuis qu'on a présenté notre dossier, on a réglé avec Radio-Canada/CBC les problèmes d'interférence pour la station d'Aurilia. On a réglé aussi avec la station de Lindsay qui est membre du groupe CHUM également les possibilités d'interférence, et malheureusement on n'a pas été capables d'en venir à une entente avec CHOW, même si CHOW a indiqué clairement dans sa demande au CRTC en 1996 que sa région desservie était le sud de la région du Niagara et n'a jamais mentionné la région de Oakville.
6239 Après vérification auprès de notre compagnie de recherches pour essayer de savoir si on pouvait avoir un détail des auditeurs BBM de la région de Oakville, on nous a dit que Oakville ne fait pas partie de Hamilton ou Niagara, mais fait partie de la région du Grand Toronto et dans ce sens-là il n'y a aucune statistique BBM qu'on peut avoir spécifiques à Oakville.
6240 Alors nous en sommes rendus à demander au Conseil que sur la base du marché que nous on essaie de rejoindre, qui va de Oakville à Oshawa, et la question a été demandée spécifiquement dans nos études de marché connaissant la région de desserte que la Coop de Toronto essaie de desservir, c'est-à-dire de Oakville à Oshawa, est-ce que vous seriez prêts à acheter de la publicité et les gens ont répondu sur cette base-là.
6241 Alors pour nous on espère que vous allez comprendre que pour nous c'est le meilleur scénario technique et c'est aussi un scénario technique qui est peut-être non traditionnel mais pour nous est vraiment le meilleur scénario qu'on a pu trouver.
6242 CONSEILLÈRE NOËL: C'est le genre de questions que j'aurais probablement posées à M. Matthews. Ce que je voulais demander en fait c'est pourquoi vous êtes le meilleur parce qu'on parle de deux fréquences, mais qui sont en fait une seule fréquence, 91,7, 91,9. Pourquoi est-ce que ça devrait vous plutôt que Lombardi, la station de CHIN, ou plutôt que Humber College? C'était plutôt le sens de ma question, mais c'est très, très intéressant et je vais revenir là-dessus avec M. Matthews tout à l'heure.
6243 M. MARTEL: On considère qu'on est meilleurs parce que ça apporterait une meilleure utilisation du spectre, parce que, au lieu de rejoindre seulement qu'un potentiel de 31 000 personnes, comme le propose Humber, et comme le propose Radio 1540 de seulement remplacer leur signal AM pendant la nuit parce qu'ils doivent réduire leur diffusion la nuit, et considérant aussi que pour ces audiences publiques le CRTC a décidé que c'était dans l'intérêt public que cette fréquence que 1540 utilisait à seulement que 50 watts dans la région de Mississauga n'était pas la meilleure utilisation du spectre et a décidé de prendre la fréquence 101 pour mettre en principale compétition pour cette audience publique, on considère que leur proposition, ce qu'ils ont appelé le statut quo de remplacer leur 50 watts par un autre 50 watts qui est compétition comme nous, ne fait pas une bonne utilisation du spectre comme nous on le propose avec un marché potentiel de 76 000 francophones et 340 000 personnes bilingues.
6244 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Martel, c'est Industrie Canada qui a pris cette décision au sujet de 101,3, pas nous.
6245 M. MARTEL: Il me semble que l'avis public...
6246 LA PRÉSIDENTE: Parce que la location des fréquences c'est Industrie Canada qui prend ces décisions-là. Ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas impliqués, mais il faut faire la distinction.
6247 M. MARTEL: D'accord.
6248 M. LAROCQUE: Je pense que je vais avoir une approche un petit peu différente que celle de mon collègue et président.
6249 LA PRÉSIDENTE: Nous sommes toute ouïe.
6250 M. LAROCQUE: Oui.
6251 Moi je vais peut-être moins parler de ce que les autres veulent et je vais parler de ce que nous autres nous voulons et de ce qu'on peut offrir.
6252 Je pense qu'il faut réaliser que la communauté francophone de Toronto est très répartie. Ça nous prend donc une antenne qui nous permette de les rejoindre avec un minimum de rayon d'action. La communauté francophone de Toronto elle est en pleine transition, depuis je ne sais pas combien d'années.
6253 Elle est multiethnique, elle a besoin d'un médium intégrateur communautaire local. Pour illustrer ça, au collègue universitaire Glendon en 1987-88, il n'y avait pas beaucoup de gens qui n'étaient pas caucasiens. Vous y allez maintenant, on a des ressortissants de 89 pays différents.
6254 Alors ça crée, si vous voulez, un bouillon social qui a besoin d'un peu d'aide pour apprendre à se connaître. Je pense que la radio peut jouer ce rôle-là. C'est un rôle qui est important, que la SRC ne peut pas, à cause de son mandat et de sa structure actuelle, remplir. Là on parle d'une grande population qui est bien répartie. Les besoins sont pressants.
6255 On a une responsabilité d'intégrer ces gens-là qui choisissent de vivre en français. Le français est aussi enfin la seconde langue majoritaire au pays. Toronto n'est pas si isolé que ça. Toronto fait partie de la communauté francophone du Canada dans son ensemble, et qu'est-ce qu'on fait à ce moment-là si on ne fait pas l'effort nécessaire pour assurer qu'un Bourundien qui arrive à Toronto sache où se tourner pour ces services, sache où se tourner pour rencontrer d'autres francophones, sache où se tourner pour s'intégrer.
6256 Et ça je crois que c'est un rôle que nous pouvons jouer mieux que d'autres. Je pense que les intérêts sont beaucoup plus vastes, ceux que nous représentons sont beaucoup plus vastes. Ce n'est pas simplement nous qui voulons desservir un marché étroit. Nous allons toucher toutes les couches d'âges, toutes les ethnies qui parlent le français, qui choisissent de vivre en français, et une surface géographique qui va littéralement de Oshawa à Hamilton. Et là on ne parle même pas du nord. Ça peut aller vers le nord.
6257 Alors je pense que ça ce sont des arguments qui selon moi sont importants et qui permettraient, si vous octroyez la licence à la communauté francophone de Toronto, d'assumer son rôle d'intégrateur communautaire des nouveaux arrivants.
6258 Quand je parle des nouveaux arrivants aussi il ne faut pas juste penser que ce sont des étrangers qui sont les exemples que je prends le plus souvent. Mais un Francescois qui vient ici a les mêmes difficultés souvent que l'Américano-Francophone. Le Québécois aussi qui arrive ici est isolé. Tous sont surpris d'apprendre qu'on a un centre communautaire francophone, qu'on a un centre médico-social francophone. Il faut que ça se sache et c'est ça qui peut permettre à la communauté d'être plus organique, plus vivante.
6259 Alors je vais clore mon intervention là-dessus.
6260 CONSEILLÈRE NOËL: Et c'était le sens de ma question.
6261 Alors maintenant on va passer à des aspects plus terre-à-terre -- and I think I will switch to another language. It might not be better because technically I am not an engineer by any stretch of the imagination.
6262 I worked ten years in construction, but it was heavy construction, dams and stuff like that. So I am not --
6263 MR. MATTHEWS: Well, think of engineering as the third official language of this hearing.
--- Laughter / Rires
6264 COMMISSIONER NOËL: I have seen an exchange of correspondence between Mr. Martel and CHOW in Welland as well as the answer. I mean, a letter that was sent out and the answer.
6265 Could you describe to me -- and I think maybe you are the one who has been responsible for doing those contacts -- what you have done or tried to do to correct the technical problems in view of the interference with the CHOW-FM Welland station?
6266 MR. MATTHEWS: Certainly. Thank you. First of all, let me try and respond to your previous question concerning the comparison between 91.7 and 91.9. I don't feel we have really addressed that.
6267 Just in comparing the kind of coverage that Humber College or CHIN would be proposing on 91.9 to the potential coverage on 91.7, we see that what's been proposed on 91.9 is simply not efficient use of spectrum to cover just a small neighbourhood of Toronto when the frequency could be used or at least the adjoining frequency could be used to cover a large part of Toronto.
6268 In our view, for instance, with Humber College they are better to look to some other solution, but in the case of CHIN there is one obvious solution to their requirement for a repeater to fill in coverage on Missisauga and that's some sort of lower power AM arrangement.
6269 I'm sure you will hear other intervenors suggesting that the same solution for CHIN as they do not need the FM band to extend their coverage.
6270 Regarding 91.7, what makes it a superior frequency is that it can be designed to reuse this frequency that has been used in Welland by CHOW and for the most part the interference that would take place would lie over Lake Ontario where there is no need to protect the coverage of either station.
6271 Now, what we have come to here is we proposed a compromise where the coverage of CHOW would be for the most part protected in Oakville with just a very small population that has the potential to be affected. The proposal is predicated on a commitment on the part of this applicant to remedy any interference that does take place.
6272 COMMISSIONER NOËL: What I would be interested to know is was there effective communications between yourself and CHOW's consulting engineer?
6273 MR. MATTHEWS: We have proposed a compromise and provided it to Mr. Stacey and to the management of CHOW, but we have not had a response to that other than to know that they believe that the original position, which was that they require complete protection according to the exact letter of the law, has not changed.
6274 I believe that the advice to CHOW would be that there is no reason for them to compromise because as it is at present, they do have coverage right into Toronto even though it's not 65 kilometres from Welland and any use of the frequency in Toronto compromises whatever coverage they do have beyond the protected contour.
6275 There is in fact no market reason for Welland to --
6276 COMMISSIONER NOËL: That sets the limit of the 65 kilometres that they are getting into Oakville. Right?
6277 MR. MATTHEWS: Yes. Now, when they were originally licensed, that 65 kilometre circle went out into Lake Ontario right between Hamilton and Burlington, the original licence coverage area that you have there in your hand.
6278 If we were discussing this proposal for 91.7 when that was their coverage, none of these issues would even be coming up, but as it is, what we have in Welland is a station that serves or is able to serve more people.
6279 COMMISSIONER NOËL: So actually it's the second time they applied. They first applied for a flip and the proposed use of the frequency they had at the time didn't cover Oakville.
6280 MR. MATTHEWS: That's correct.
6281 COMMISSIONER NOËL: And for some technical reason they needed to cover St. Catherines.
6282 MR. MATTHEWS: They put forward to improve the service in St. Catherines and in other parts of the Niagara region.
6283 COMMISSIONER NOËL: And by modifying the pattern they have reached a build.
6284 MR. MATTHEWS: They happened to end up with a circle that enclosed the edge of Oakville, not entirely Oakville but just a small portion of Oakville south of the Queen Elizabeth Way.
6285 COMMISSIONER NOËL: We are talking how many people or households?
6286 MR. MATTHEWS: It depends on the determination you make. There are antenna manufacturers who say that we can produce an antenna that almost entirely protects the coverage of Oakville, but if we go by the Industry Canada rules that limit the amount of performance you have to judge the antenna by, then the numbers go up a bit.
6287 We are talking in the thousands or tens of thousands and the reduction that we have had to make in order to accommodate CHOW has dropped the coverage of this station down from over two million in Toronto to in the order of one million. In order to get protected coverage for thousands or tens of thousands --
6288 COMMISSIONER NOËL: Oakville you are telling me you would have to reduce your power so drastically that you would lose about half of your coverage.
6289 MR. MATTHEWS: That's correct. Yes. And that's a compromise that we are proposing. That's what we have come up with, you know, we do want to protect the interests of the incumbent broadcaster, but they have not responded to that proposal.
6290 COMMISSIONER NOËL: And you have proposed to reduce --
6291 MR. MATTHEWS: Yes.
6292 COMMISSIONER NOËL: -- that, to that amount so that they would be entirely protected in Oakville and they have not responded. That is what you are telling me.
6293 MR. MATTHEWS: Yes. We were very surprised that even though John Dexter from Industry Canada told us that, you know, they were good people and they were reasonable people, but all the communication we had with them was we are not going to compromise, we are not going to accept any interference whatsoever.
6294 Even though we did try to say "Look, with CBC, for example, we have a letter explaining that, you know, we will develop a protocol to test, you know, and make sure that we don't do interference to your signal and that we will remedy this", they didn't want to discuss that at all.
6295 COMMISSIONER NOËL: No compromise type of answers came from the station's owner or from their technical consultants.
6296 MR. MATTHEWS: From the owner.
6297 COMMISSIONER NOËL: From the owner of the station.
6298 MR. MATTHEWS: Yes.
6299 COMMISSIONER NOËL: And were there any discussions with their technical consultants?
6300 MR. MARTEL: Well, the discussions I had with Ms Rochon-Burnett was that she was getting advice from his technical consultant. Because she is not a technical person, she was relying on what he was advising her.
6301 COMMISSIONER NOËL: But there were no direct contacts with Mr. Stacey.
6302 MR. MATTHEWS: Yes. I spoke to Mr. Stacey, but he was not advised by his client to negotiate on this point, but simply to advise his client. The correspondence with his client was simply that they were not interested in a compromise.
6303 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Martel, vous nous dites ce matin que vous seriez prêt à faire des modifications techniques appropriées pour éviter toute interférence dans la région de Oakville avec CHOW. C'est l'engagement que vous prenez.
6304 M. MARTEL: Ce que je dis c'est qu'on a réglé les préoccupations de CBC/Radio-Canada pour CBCO Aurilia. On a réglé la même chose avec le compromis qu'on a proposé de réduire de 50 pour cent la région de desserte avec le group CHUM qui ont une station à Lindsay, et on est prêts à faire la même chose avec CHOW sauf que, comme John l'a expliqué, on a joué un peu au chat et à la souris à savoir on a fait des propositions.
6305 Lui disait, « Je n'en discute pas avec vous. J'en discute avec Mme Rochon-Burnett et quand moi je discutais avec elle, elle me disait qu'elle recevait des recommandations qui faisaient qu'elle ne voulait pas discuter d'aucun compromis.
6306 Alors c'est surprenant que cette fréquence qui est plus basse que 92, qui normalement sur le plan de location ce sont des fréquences qui normalement sont communautaires et éducatives. Nous on a tenté d'essayer d'essayer de découvrir une fréquence dans ce créneau justement pour ne pas empiéter sur les stations commerciales et on est, comme le dit la politique, à Toronto, la politique du CRTC, le système de radiodiffusion a trois composantes et puis la composante communautaire, au moins au niveau de la francophonie, n'est pas représentée dans le système présentement et nous on pense qu'on devrait avoir cette fréquence.
6307 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous pensez que si on vous accordait une licence sur la fréquence 91,7 avec caveat qu'on a déjà -- I think I will switch back to English, sorry, for the translators.
6308 In Ottawa, and I think Mr. Matthews you are well aware of that, in Ottawa we had a problem of interference between the CBC, or la SRC, and the proposed frequency for AVR's radio station. We did grant a licence at the time, subject to a settlement being reached between AVR and SRC.
6309 I know you were the consultant on that file. The question I have for you is did you reach that agreement?
6310 MR. MATTHEWS: Yes. A test protocol has been proposed and discussions are ongoing. We do not anticipate any great difficulty there.
6311 COMMISSIONER NOËL: Will you be confident that if we did the same type of ruling in the hypothesis that we grant the licence you would be able to come to terms with CHOW?
6312 MR. MATTHEWS: Certainly. We think that's the most spectrum efficient solution here, to allow some flexibility and allow this client to make good on his commitment to remedy any interference that does take place.
6313 COMMISSIONER NOËL: Given what the scenario has been so far, are you confident that there would be negotiations possible?
6314 MR. MATTHEWS: All I can say is we would negotiate in good faith. We would put forward test protocols for the approval of the incumbent broadcaster and it would be up to them to respond.
6315 COMMISSIONER NOËL: To your knowledge, is Oakville a part of the CMA of Toronto --
6316 MR. MATTHEWS: Yes.
6317 COMMISSIONER NOËL: -- or the CMA of Welland?
6318 MR. MATTHEWS: Clearly it is part of the GTA.
6319 COMMISSIONER NOËL: It's part of the GTA , the Greater Toronto Area. Okay. You have an alternate choice which is 105 -- I forgot the number --
6320 MR. MATTHEWS: 105.1.
6321 COMMISSIONER NOËL: 105.1. Could you tell us what this would mean in terms of -- we have a map of the 91.7 which covers an area comprised of Oshawa to the east to past Mississauga to the west, almost to Oakville to the west. What would the other frequency represent in terms of -- which serves about two million people. That's what you were saying earlier.
6322 MR. MATTHEWS: The original proposal served approximately two million. The compromise that we have made is in the order of one million.
6323 COMMISSIONER NOËL: Nearer to one million now.
6324 MR. MATTHEWS: Yes.
6325 COMMISSIONER NOËL: With the compromise you have made to accommodate the CHUM station and the CBC station.
6326 MR. MATTHEWS: Yes. The population I am talking about is within the interference-free contour of the frequency. There is a much larger population reached beyond that contour.
6327 COMMISSIONER NOËL: What would be the coverage in terms of population in terms of the 105.1 frequency?
6328 MR. MATTHEWS: I have a map in front of me here that I will be happy to provide you copies of.
6329 M. LAROCQUE: Vous avez une copie dans cette présentation, l'avant-dernière page, où on a mis sur un...
6330 COMMISSIONER NOËL: I was too busy listening to you, I didn't have time to look at those sheets.
6331 MR. LAROCQUE: We put the three scenarios on top of each other to compare, so you have that map before the last page.
6332 COMMISSIONER NOËL: Okay. But it's still 91.7. Oh, yes.
6333 MR. LAROCQUE: You have 105.1 too, so the 105.1 is the narrower section.
6334 COMMISSIONER NOËL: Oh, yes. I would need a magnifying glass. So it goes more into the lake and it's narrower and longer. Merci. It's not fat. It's the age that's running after me.
6335 And the population would be 0.8 million. Is that what I --
6336 MR. MATTHEWS: Approximately, yes.
6337 COMMISSIONER NOËL: As 91.7 -- what is the 91.7 that says 0.6 million? What does that mean?
6338 MR. MATTHEWS: That was a version of the coverage that -- that's my estimate of what we would end up with were there not some sort of compromise with CHOW.
6339 COMMISSIONER NOËL: Okay. So if you had to completely protect Oakville.
6340 MR. MATTHEWS: Yes.
6341 COMMISSIONER NOËL: And the first option is after the compromise with CHUM.
6342 MR. MATTHEWS: Yes.
6343 COMMISSIONER NOËL: And when you talk of compromise, they have agreed to some limited interference.
6344 MR. MATTHEWS: The compromise with CHUM was based on interference from the proposed station at Toronto that did not extend beyond existing interference to the CHUM station. In fact, it's not based on the actual coverage of the Lindsay station, but on the maximum potential coverage of the Lindsay station according to its limits.
6345 COMMISSIONER NOËL: Okay. So that 65 kilometre limit --
6346 MR. MATTHEWS: Well, in fact it's a bit less in this case because the Lindsay station is limited towards another station in Brantford.
6347 COMMISSIONER NOËL: The question I'm after is the compromise you have reached with CHUM, there is still some potential interference in their maximum outer limits.
6348 MR. MATTHEWS: Yes.
6349 COMMISSIONER NOËL: And you can call that like that.
6350 MR. MATTHEWS: It is already submerged in interference from other existing stations. For instance, from CHOW in Welland and also from the first adjacent station in Brantford, so the compromise with CHUM does not propose any new interference to the Lindsay station according to its maximum possible coverage.
6351 COMMISSIONER NOËL: Let me understand. The compromise with CHUM, you are not interfering at all with their outer contour.
6352 MR. MATTHEWS: No, that's not true. The Lindsay station, if operated at its present limit, would already receive interference from a station in Brantford and from another in Welland. The interference that this station would produce does not go beyond those areas so it does not further reach --
6353 COMMISSIONER NOËL: So there is already interference --
6354 MR. MATTHEWS: Yes.
6355 COMMISSIONER NOËL: -- and the interference you are creating is limited to the interference that already exists with other stations.
6356 MR. MATTHEWS: Exactly.
6357 COMMISSIONER NOËL: What if we take the Welland station in Oakville. Are there any other stations that are already infringing on --
6358 MR. MATTHEWS: No.
6359 COMMISSIONER NOËL: There are not.
6360 MR. MATTHEWS: No, Welland is a clear signal in Oakville.
6361 COMMISSIONER NOËL: It is because it is from over the lake that it is coming --
6362 MR. MATTHEWS: Yes.
6363 COMMISSIONER NOËL: -- loud and clear.
6364 MR. MATTHEWS: There are no short spacings on that particular frequency in that area.
6365 COMMISSIONER NOËL: We have this beautiful map of Ontario here. Their station is basically in Welland, which would be down there in the peninsula.
6366 MR. MATTHEWS: Yes.
6367 COMMISSIONER NOËL: It is reaching Oakville at its very outside limit.
6368 MR. MATTHEWS: Correct.
6369 COMMISSIONER NOËL: Because there is nothing between Welland -- there is the lake. Basically there is nobody in --
6370 MR. MATTHEWS: It is simply a question of putting a 65 kilometre circle around the site that they move to and that new site happens to enclose the southern-most portion of Oakville.
6371 COMMISSIONER NOËL: Are you aware of what was the coverage before they made the flip from AM to FM? Did it include Oakville?
6372 M. MARTEL: Oui. On avait donné une carte avec notre réponse, et on peut voir le cercle qui exclut...
6373 COMMISSIONER NOËL: No, I don't think so. I think this map is from the flip to the new site, but from the AM to the flip.
6374 M. MARTEL: Ah, le AM, je ne sais pas.
6375 COMMISSIONER NOËL: Are you aware of what --
6376 MR. MATTHEWS: Yes.
6377 COMMISSIONER NOËL: Did it include Oakville?
6378 MR. MATTHEWS: The original AM coverage, depending on which signal strength you use and whether you look at daytime and nighttime, it would be fair to say excluded Oakville on the basis of reliable coverage, both day and night.
6379 COMMISSIONER NOËL: It excluded Oakville and Mississauga during daytime.
6380 MR. MATTHEWS: During night and for the most part during days. It was a weak signal there during the day, not a receivable signal based on any urban AM standards.
6381 COMMISSIONER NOËL: Okay. Last question -- well, two last questions actually.
6382 So your second choice would definitely be 105.1 if there can be no arrangement on 91.7?
6383 MR. MATTHEWS: Yes.
6384 COMMISSIONER NOËL: Which would give you approximately 800,000 people in terms of coverage, but not necessarily the people you want to reach because the coverage will be more north-south rather than east-west. What you have mentioned to us is that the French-speaking community is not living in a very identifiable part of the city, they are spread out throughout the GTA. So east-west rather than north-south. Okay.
6385 Another question, if I can find my list of questions.
6386 There is always the traditional question, which is: Would you agree to go on an AM band using the extended band, i.e., 1690 or the like? If yes, why? If no, why?
6387 Et vous pouvez me répondre en français, monsieur Martel.
6388 M. MARTEL: Oui. Le AM on a regardé le AM depuis longtemps aussi parce que, justement, on était au courant qu'on avait rallongé la bande de fréquence. A cause qu'il faut mettre un groin dans le sol et on a besoin d'un terrain assez important, ç'a toujours été un scénario qui était trop coûteux pour nous.
6389 La deuxième chose c'est que le format musical que nous avons choisi ne joue pas nécessairement toutes les harmoniques sur le AM et tout le monde connaît la fiabilité, la qualité stéréo du FM qui va avec le format de musique qu'on a choisi.
6390 CONSEILLÈRE NOËL: Et si je comprends bien -- and maybe, Mr. Matthews, you can step in at this point.
6391 For an AM frequency you would need a large track of land south of the city. Right?
6392 MR. MATTHEWS: Ideally. Something like Leslie Street spit, yes.
6393 COMMISSIONER NOËL: Something like on Lakeshore?
6394 MR. MATTHEWS: Yes.
6395 COMMISSIONER NOËL: Where the prices of land are impressive?
--- Laughter / Rires
6396 MR. MATTHEWS: It would be cheaper to build the land in the lake, but we don't have that option.
--- Laughter / Rires
6397 COMMISSIONER NOËL: You are aware of the new -- I will say it in French because for lack of better words I cannot translate it off the top of my head -- le nouveau câble d'attribution de licence pour le service audio spécialisé qui a été rendu public la semaine dernière via câble ou satellite. Est-ce que c'est une solution qui serait envisageable?
6398 I am referring to the new framework -- voilà le mot que je cherchais -- the new framework for the specialty audio services over cable or satellite. Is that a viable proposition of any kind?
6399 M. MARTEL: On n'a pas regardé cette option-là parce que c'est une option qui est toute récente, mais de prime abord c'est sûr que lorsque les contribuables canadiennes doivent souscrire à un service ou acheter un récepteur supplémentaire, nous on trouve qu'on ça va un peu à l'encontre de la politique de la radiodiffusion lorsqu'elle parle de dualité linguistique et de place pour les services en français.
6400 On demande une licence de type A ce qui indique qu'il n'y a pas d'autre service disponible localement et on considère que ça ne serait pas un choix idéal et équitable pour les francophones.
6401 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Martel, mesdames, messieurs, ce sont toutes mes questions, madame la présidente.
6402 LA PRÉSIDENTE: Merci.
6403 Mr. Matthews, if you will allow me to recapitulate on the technical questions and I invite you to correct me as we go along.
6404 As far as you know, CHOW is broadcasting according to its coordinates as permitted by Industry Canada and through Commission decisions in 1997-1998. So that is the hard reality.
6405 My understanding is that you can do something to satisfy Industry Canada that you won't be interfering, or you can come to an agreement in good faith after some negotiation and perhaps some financial negotiation as well to satisfy the station, who then tells Industry Canada that they accept the interference because you have negotiated an agreement to accept it.
6406 When you talk about your compromise on 91.7, is that a compromise that would then ensure technical acceptability or a certificate from Industry Canada without CHOW's cooperation or acceptance of this?
6407 MR. MATTHEWS: No. The only solution for 91.7 that would be acceptable to Industry Cooperation without CHOW's cooperation is the one that you have been shown on the map that has in the order of 600,000 listeners in Toronto. It would be a further reduction in power.
6408 THE CHAIRPERSON: So that when you say that you would accept what I will call your compromised 91.7, it is a compromise that would still require CHOW to agree?
6409 MR. MATTHEWS: That is correct.
6410 THE CHAIRPERSON: There is no solution technically, absent their cooperation or acceptance, that would be acceptable to you and acceptable to Industry Canada, if you follow me. Is there something on 98.7 that you would accept as your coverage, or your client would accept as their coverage, and that would ensure a certificate from Industry Canada without CHOW's cooperation?
6411 MR. MATTHEWS: Yes. That is the compromise that you have been shown on the map, the further compromise which reduced coverage to 600,000 listeners would be acceptable.
6412 THE CHAIRPERSON: As between that compromise, which does not require CHOW's acceptance and 105.1, which would be more acceptable?
6413 MR. MATTHEWS: The 105.1 would be preferable to the further reduction of 91.7.
6414 THE CHAIRPERSON: Would be more acceptable.
6415 MR. MATTHEWS: Yes.
6416 THE CHAIRPERSON: So short of an agreement with CHOW, 105.1 is your choice?
6417 MR. MATTHEWS: Yes. But the alternative would be for the Commission to overrule the protection of CHOW in Oakville in the public interest.
6418 THE CHAIRPERSON: Mr. Matthews, is it your understanding that is something that the Commission can do, as opposed to Industry Canada? I am not talking here about trying to persuade, or whatever. Is it your understanding that the Commission can tell Industry Canada: Thou shalt not follow your rules in this case?
6419 MR. MATTHEWS: That was our instruction from Industry Canada, that they required the leadership of the Commission on this issue, as a market issue and really not a technical issue.
6420 LA PRÉSIDENTE: Comprenez-vous aussi, monsieur Martel, que nous nous pouvons dire...
6421 M. MARTEL: Oui.
6422 LA PRÉSIDENTE: ...même si les règles ne sont pas suivies et si CHOW désiste toujours nous décidons que nous allons enlever de la puissance à CHOW.
6423 M. MARTEL: Ce n'est pas une question d'enlever mais de dire...
6424 LA PRÉSIDENTE: D'accepter de l'interférence.
6425 M. MARTEL: D'accepter un niveau d'interférence minimum dans une certaine région de Oakville. Ce n'est pas toute la région de Oakville. C'est une petite section de Oakville.
6426 THE CHAIRPERSON: But you follow me, Mr. Matthews, they are using their frequency as allowed by Industry Canada. Your position is that we can say you can't -- we have decided that you must accept interference, we as opposed to Industry Canada.
6427 MR. MATTHEWS: Yes, that is what we have gotten back from Industry Canada. Where it is really more a market issue than a technical issue it is really down to the Commission to decide what really is in the public interest if it is a further --
6428 THE CHAIRPERSON: Do you have that in writing from Industry Canada?
6429 MR. MATTHEWS: No, not in writing. It was just in conversation.
6430 THE CHAIRPERSON: Thank you.
6431 Monsieur Cardozo.
1200
6432 CONSEILLER CARDOZO: Merci, madame la présidente.
6433 Premièrement j'ai une question sur le rôle de TFO. Vous avez parlé des médias franco-ontariens. Quand je regarde le TFO je regarde la programmation concernant des Franco-Ontariens. Qu'est-ce que vous ajoutez pour les écouteurs plus que TFO offre maintenant? C'est le focus sur Toronto?
6434 M. MARTEL: Oui, c'est parce que TFO est un service provincial, leurs émissions d'affaires publiques en particulier s'adressent à toute la province. Nous notre focus va être vraiment local et s'adresser à la grande région de Toronto.
6435 L'autre point important à mentionner c'est que TFO, leur grille de programmation n'a pas d'interventions d'affaires publiques la fin de semaine alors que nous à la radio on pourra être en ondes tous les jours, 365 jours par année.
6436 CONSEILLER CARDOZO: Merci.
6437 M. LAROCQUE: Si je peux ajouter aussi? Ce n'est pas le même public. On parle de TFO, c'est une télévision. Nous on est une radio.
6438 On a aussi une dimension musicale que TFO peut difficilement reproduire, et TFO a un mandat éducatif qui est renforcé de plus en plus à chaque année depuis la décision de sa nouvelle présidente, c'est-à-dire que TFO doit retourner à son mandat initial qui était vraiment l'éducation ou la dimension éducative. Nous ne sommes pas limités à ça. C'est sûr que nous voulons une dimension éducative mais nous sommes ouverts tous azimuts ce qu'ils ne sont pas eux.
6439 CONSEILLER CARDOZO: TFO est plus éducative et vous vous êtes plus...
6440 M. MARTEL: Communautaire.
6441 M. LAROCQUE: Communautaire au sens large.
6442 CONSEILLER CARDOZO: Comme l'information...
6443 M. LAROCQUE: On peut parler de nourriture, on peut faire de la cuisine, on peut parler de problèmes maritaux, on pourrait avoir une chronique légale sans problème. Il n'y a rien qui peut nous restreindre alors que TFO doit se concentrer sur la dimension éducative.
6444 CONSEILLER CARDOZO: J'ai quelques questions sur la question de l'aspect culturel. Vous avez parlé -- je pense que c'était à la page 3 de votre présentation orale -- des trois groupes, les Franco-Torontois d'origine canadienne, les Franco-Torontois d'origine étrangère et les francophiles et les anglophones.
6445 Est-ce que c'est votre pratique d'inclure les communautés culturelles au sein de votre équipe dans votre conseil d'administration? Quand je regarde la liste que vous avez soumise, je regarde des personnes d'autres diversités culturelles. Est-ce que c'est votre pratique dans le futur?
6446 M. MARTEL: Oui, c'est notre politique parce que les gens des communautés ethnoculturelles qui parlent le français font partie intégrante de la communauté franco-torontoise. C'est une des raisons pourquoi on fait une distinction que cette radio ne sera pas une radio franco-ontarienne, mais va être une radio franco-torontoise parce que notre communauté est vraiment pluriethnique et les membres des communautés ethniques, que ce soit des Africains, des Maghrébins, des Européens, font partie intégrante de la communauté franco-torontoise.
6447 CONSEILLER CARDOZO: Et pour la programmation, est-ce que la programmation va refléter la diversité culturelle dans le domaine des programmations orales, la musique, et cetera?
6448 M. MARTEL: Oui. On a une politique très claire qu'on va permettre des musiques d'autres langues avec une explication en français parce que nos auditeurs principaux sont francophones. Mais dans la grille de programmation qu'on a proposée on a fait de la place à des groupes Africains, des groupes Maghrébins, des groupes haïtiens, des groupes d'Europe de l'est, et d'une façon générale on fait de la place à toutes les composantes ethniques de notre communauté.
6449 CONSEILLER CARDOZO: Oui.
6450 M. LAROCQUE: Il faut ajouter que la terminologie en Ontario français évolue rapidement et les mots arrivent à peine à suivre les développements démographiques, mais pour certains, lorsqu'on parle maintenant de Franco-Ontariens, ça inclut tout le monde. Pour d'autres il faut dire des francophones ethnoculturels. Pour d'autres il faut dire francophones de souche versus nouveaux francophones. Peu importe la terminologie, c'est le message que veux dire, peu importe les mots, la programmation inclut des émissions qui permettent de discuter de problématiques que peut-être -- je prends l'exemple du Bourundi -- quelqu'un du Bourundi peut avoir ou quelqu'un d'Afrique du Nord.
6451 Ça peut être aussi une émission comme Honte de choc. Dans le cas de Honte de choc précédemment a parlé de toutes sortes de choses et c'est un forum adéquat, par exemple, pour parler de l'expérience de certains nouveaux arrivants, comment est-ce qu'ils ont vécu ça et qui parlent de ça entre eux en tables rondes pour communiquer ce message-là à l'extérieur.
6452 Au niveau de la musique on veut des musiques du monde. On a une émission, Votre hémisphère en chansons. Alors on va parler de toutes sortes de choses. On en a une autre qui est Tour du monde. C'est une nouvelle documentaire, des groupes musicaux de partout, que ce soit du Maghreb, d'Europe, d'Asie.
6453 La Coopérative radiophonique de Toronto est une coopérative qui veut refléter sa communauté. Sa communauté elle est multiculturelle avec des ressortissants qui viennent de partout. Nous ne serions pas fidèles à notre mandat si la majeure partie de notre programmation n'avait pas une dimension multiculturelle. Ce n'est pas simplement un état de fait, c'est une promesse, mais c'est aussi un état de fait.
6454 M. MARTEL: Je pense que Gilbert qui est membre de notre conseil d'administration voudrait rajouter quelque chose.
6455 CONSEILLER CARDOZO: S'il vous plaît.
6456 M. NIEMBE: A ce sujet je ne peux que confirmer ce qu'a dit M. Martel et Guy. La Coopérative radiophonique de Toronto intègre bien aujourd'hui les différentes communautés francophones qui sont ici à Toronto.
6457 Alors moi-même j'en suis un exemple frappant parce que je suis là à côté de vous. Je suis d'origine africaine et je peux vous dire que cette radio est très, très indispensable parce que lorsqu'on arrive à Toronto -- c'est pour moi une expérience que je veux partager très rapidement -- on est un peu comme déboussolés. On a comme l'impression qu'on ne peut vivre ici si on ne se met pas dans la peau totalement d'un anglophone.
6458 Mais lorsque vous découvrez la radio vous sentez que c'est une expérience nouvelle. Ce sont des découvertes nouvelles que vous commencez à faire. Moi-même j'en ai fait l'expérience, et par rapport à la programmation, la question que vous avez posée, j'anime moi-même au niveau de la radio, au niveau des diffusions temporaires que nous avons faites, une émission intitulée Réveil Afrique. Cette émission, pour ceux qui ont eu à la suivre, ils ont demandé si elle pouvait être plus permanente. Ça veut dire qu'on intègre comme ça des questions qui concernent toute la communauté francophone de Toronto et l'expérience pour le peu de temps qu'on en a fait pendant nos diffusions temporaires a été appréciée et au niveau de la communauté africaine les gens ont bien apprécié et demandent que ça continue.
6459 CONSEILLER CARDOZO: D'une façon je trouve votre projet comme un projet d'élargir, d'augmenter, peut-être bâtir la communauté francophone pour le long terme.
6460 M. MARTEL: Oui, vraiment présentement il n'y a pas d'outil pour faire la promotion de ces biens et services-là qui vraiment peut rejoindre tout le monde. Comme on mentionnait, la communauté est dispersée partout sur le territoire et à moins d'avoir leur adresse postale les gens sont difficiles à rejoindre. Les gens déménagent beaucoup parce qu'ils sont dans des appartements, alors qu'avec la radio vraiment on va pouvoir, on l'espère, faire du développement économique et vraiment développer la communauté à son plein potentiel.
6461 CONSEILLER CARDOZO: Oui. Quels sont vos projets pour le futur? Avez-vous des projections pour les tendances de la communauté quand vous regardez les trois groupes que j'ai mentionnés déjà, les Franco-Torontois d'origine canadienne et d'autres? Quel est le groupe qui va augmenter le plus?
6462 M. MARTEL: Bien comme on aime beaucoup la Commissaire aux langues officielles on va l'assister. Dans un rapport récent qu'elle a présenté aux communes elle disait que les communautés francophones à l'extérieur du Québec ne pourront pas survivre sans l'apport des immigrants des différents pays francophones.
6463 Nous croyons à cela beaucoup. Nous faisons de la place à ces communautés et ces nouveaux immigrants et vraiment parce que Toronto, comme vous le savez, agit comme un émant à cause de toute l'activité économique qui s'y déroule, il y a des Québécois, il y a des Franco-Ontariens du nord de l'Ontario qui décident de venir à Toronto. Il y a des Acadiens. Il y a des Francescois. Il y a des gens de toutes les parties du Canada qui viennent ici également.
6464 Comme je le mentionnais, les recensements ne sont pas très précis sur les gens qui n'ont pas le français comme langue maternelle et en tout cas on est très impatients de voir les prochains chiffres du plus récent recensement. Mais on fait de la place à tous les gens des grands groupes de notre communauté et on est persuadés que les immigrants vont être le groupe qui va augmenter le plus rapidement.
6465 M. LAROCQUE: Là-dessus, peut-être pour élaborer davantage. Si on n'a pas de chiffres précis, je veux dire notre expérience aussi on les rencontre les francophones dans des événements. Je pense que, à mon sens, il y a beaucoup de Nord-Africains qui viennent, des Maghrébins. On parle aussi beaucoup de gens d'Afrique Centrale et Occidentale. Il ne faut pas oublier non plus qu'il y a un apport d'Europe de l'est, ou ce qu'on appelait l'Europe de l'est. D'ailleurs Valéry en est un exemple, un Roumain.
6466 Alors je crois que ce sont peut-être les groupes qui se font peut-être remarquer plus ces jours-ci. Est-ce que ça va durer? Je ne le sais pas, mais il y a une chose qui est sûre, c'est que l'apport international du gonflement de la population francophone de Toronto va aller croissant dans les années qui viennent.
6467 Alors je vous disais que l'aspect multiculturel de la radio était un état de fait. C'était aussi une promesse. Quand je dis une promesse, c'était un peu simplement la reconnaissance de la mouvance et de la transition de la population francophone comme telle, et je vous cite encore l'exemple du collège universitaire Glendon qui est bilingue, soit-dit en passant, mais qui a quand même des ressortissants de 89 pays, y compris quelqu'un, par exemple, du Kirghizistan.
6468 CONSEILLER CARDOZO: Oui.
6469 M. LAROCQUE: C'est vaste. C'est tout azimuts, mais chose certaine la dimension internationale de la francophonie torontoise ne va pas cesser de croître au cours des années qui viennent.
6470 CONSEILLER CARDOZO: Merci pour vos réponses. Ce sont toutes mes questions.
6471 Merci, madame la présidente.
6472 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Martel, je reviens à la question de la fréquence.
6473 Comme vous le savez nous avons 17 demandes devant nous. 91,7 est en concurrence avec 91,9 et 105,1 est aussi en concurrence avec une autre demande.
6474 Alors il est absolument important que nous comprenions exactement là où vous êtes.
6475 I will ask my questions in English so that your engineer is clear.
6476 Suppose that -- let's pause it for moment that our power to force CHOW into any agreement is not a regulatory one, but is only a persuasion one, and that the only persuasion they would get is that we would say were granting them 91.7 subject to clearing frequency problems and we are actually giving a second choice to someone else. Let's pause it.
6477 What would you prefer? 91.7 condition on getting a certificate and that's about all we can do, or 105.1, if that were the choice because if 105.1 were granted to someone else that would be it, and if you can't satisfy Industry Canada then what happens? Would you be prepared to take that risk as between the two if we felt that the only persuasion is to grant you the frequency subject to satisfying Industry Canada?
6478 M. MARTEL: Nous avons présenté notre dossier sur 91,7 parce que l'on considère que c'est le scénario technique qui a le plus grand potentiel.
6479 On est très optimistes que la technologie va continuer à s'améliorer et John vous a parlé du fait qu'un propose d'utiliser une antenne directionnelle et que les fabricants des antennes directionnelles nous indiquent qu'on peut augmenter la capacité de l'antenne pour assurer une protection à CHOW. Cependant, la réglementation d'Industrie Canada qui dit que l'antenne ne doit pas dépasser 20 dB entre encore en conflit avec l'amélioration de la technologie.
6480 Nous sommes confiants que 91,7 est la meilleure fréquence et c'est vraiment notre...
1215
6481 LA PRÉSIDENTE: Alors la réponse est que si vos problèmes doivent être -- si nous vous accordions 91,7 et que nous vous laissions la responsabilité de trouver un accommodement ou un compromis quelconque avec CHOW et une satisfaction d'Industrie Canada, c'est votre premier choix.
6482 M. MARTEL: Oui.
6483 LA PRÉSIDENTE: 91,7 avec ces conditions-là qui sont entre vos mains.
6484 M. MARTEL: Oui parce que vraiment présentement on n'a aucun pouvoir de persuasion avec CHOW parce qu'eux ils ont une licence et nous on n'en a pas.
6485 Si vous nous accordez cette licence, c'est certain qu'on serait en meilleure position de négocier et d'en venir à une entente avec CHOW.
6486 LA PRÉSIDENTE: Oui, et même si vous appreniez que c'est à peu près le seul pouvoir que nous avons au niveau de l'utilisation du spectre.
6487 M. MARTEL: Oui.
6488 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Colville.
6489 CONSEILLER COLVILLE: Merci, madame la présidente.
6490 I have another question that might further complicate this whole issue, and as Madam Chair indicated we have a difficult path facing us with all of the applications that we heard last week and yours and other that we will hear today and tomorrow.
6491 I heard your comments about AM and the problems with AM. I don't want to suggest to any parties in the room that we have decided in any respect which way to go, but one of the options on the table in terms of AM, given CHIN's proposal of three applications, would be that 1540 would become available.
6492 Now, I know that an AM station isn't your preference because of the antenna problems, and so on, that you said, and because of the problems of music on AM, but others are applying for stations in this hearing for music on AM.
6493 While it may not be as good as the FM, what would your reaction be to 1540 should it become available?
6494 You may want to think about that.
6495 MR. MARTEL: We never really envisioned using the AM band because, as I mentioned, we did try to make some financial scenarios with that and with the potential reach of an AM being a lot more expensive to operate than an FM station, we don't believe that we would have presented a financial scenario with a profit every year in front of you with an AM scenario.
6496 Also our market research was specifically questioning people about an FM-type licence.
--- Pause
6497 MR. MARTEL: One of the main financial contributor to our financial project is Heritage Canada and their program is specifically designed for FM and not for AM. So we would lose a lot of financial support if we were going to go on the AM band.
6498 COMMISSIONER COLVILLE: We might have more persuasion with Heritage Canada than we do with Industry Canada in terms of whether or not we are relieving a station of its protection or not, or whether funding might be available for AM.
6499 MR. MARTEL: Well, I cannot comment on negotiations that are not ongoing or might be in the future.
6500 COMMISSIONER COLVILLE: Well, as you can see, we have the same problem.
6501 MR. MARTEL: I don't envy your position.
6502 COMMISSIONER COLVILLE: Thank you very much.
6503 THE CHAIRPERSON: And it's lovely that you attribute more power to us than we believe we have. So we will have to look into that.
6504 Counsel.
6505 Me STEWART: Merci, madame la présidente.
6506 Simplement pour revenir à la question que M. Colville vous a posée. Alors est-ce que vous êtes en train de dire au Conseil que les fonds de Patrimoine Canada ne seraient pas disponibles si l'autorisation que le Conseil vous accordait était sur la bande AM?
6507 M. MARTEL: Oui, c'est ce que j'ai dit.
6508 Me STEWART: Très bien. Merci.
6509 Maintenant j'aimerais simplement vous poser quelques questions de clarification en ce qui concerne la contribution que vous proposez faire au développement du talent canadien, et en particulier vous avez mentionné la somme de 15 000 $ par an. Est-ce que c'est ça?
6510 M. MARTEL: Oui, le 15 000 $ par an c'est vraiment un minimum parce que, comme notre bilan financier le propose, si nous faisons plus de profits avec cette station-là, vu que nous sommes un organisme sans but lucratif les profits seraient réinvestis dans la promotion et une partie de ces profits-là iraient également dans la promotion des talents canadiens.
6511 Me STEWART: Merci. En ce qui concerne vos projections financières, où est-ce que je retrouverais ce 15 000 $, s'il vous plaît? Pardon, sous quelle rubrique?
6512 M. MARTEL: La contribution est indiquée dans l'annexe 4 au niveau des...
6513 Me STEWART: En fait ce n'est pas au tableau où vous avez fait état de vos revenus et de vos dépenses?
6514 M. MARTEL: Oui.
6515 Me STEWART: Est-ce qu'il y a un item spécifique qui est relié à ce 15 000 $ par an?
6516 M. MARTEL: Non. C'est dans le proformat. Ça se retrouverait dans l'annexe 4, dans les explications au niveau de relations publiques et promotions où on indique un montant de 25 000 $.
6517 Me STEWART: Alors quand je regarde vos projections financières d'année en année, ça serait sous la rubrique « Ventes, publicité et promotions » dont vous avez mentionné un chiffre de 260 000 $ pour la première année. Est-ce que c'est ça?
6518 M. MARTEL: Oui, c'est ça.
6519 Me STEWART: Très bien.
6520 Pourquoi est-ce que vous limitez l'accroissement de ces dépenses à 10 pour cent, dont la source serait les bénéfices, si je peux utiliser ce terme, qui proviendraient de vos opérations?
6521 M. MARTEL: Vous parlez de...?
6522 Me STEWART: Vous avez proposé d'augmenter, je pense, la contribution de 15 000 $ d'année en année d'un montant de 10 pour cent. Pourquoi est-ce que vous avez choisi 10 pour cent au lieu de 5 pour cent, par exemple?
6523 M. MARTEL: Je ne me rappelle pas exactement pourquoi on a choisi 10 pour cent, mais je pense que, comme on l'a mentionné, la promotion des talents canadiens va venir d'un partenariat avec les autres stations de radio communautaire francophones, et comme on espère que le nombre de ces stations-là va augmenter, l'ampleur de la contribution, on l'espère, va augmenter de 10 pour cent par année.
6524 Me STEWART: Très bien. Dans la mesure où vous n'avez pas -- pardon.
6525 M. LAROCQUE: Oui, je voulais juste ajouter que pour la plupart de ces projections-là, sinon dans l'ensemble des cas, on a pris simplement les projections normales pour la RFA, c'est-à-dire qu'on a pris la moyenne parce que c'est très difficile d'estimer honnêtement ce que ça va faire sur six ou sept ans.
6526 Alors on a consulté des organismes qui ont de l'expérience là-dedans et on a fondé tous nos calculs, le 10 pour cent inclus, sur les moyennes qu'eux nous conseillaient d'utiliser.
6527 Me STEWART: Merci. Dans la mesure où vous n'avez pas répondu à la question que nous vous avait posée Mme Noël, quels sont les détails de votre appui que vous proposez à l'égard du Canadian Multicultural Radio en ce qui concerne le développement du talent canadien?
6528 M. MARTEL: Comme j'ai mentionné on a une entente signée avec CMR pour que le gagnant de notre concours de talents locaux participe et reçoive un cachet qui est évalue entre 2 000 à 5 000 $ pour participer au festival de musique qu'ils vont organiser.
6529 M. LAROCQUE: Je pense que si on interprète la notion de promotion d'une manière plus large, c'est que notre radio va faire jouer de la musique et une bonne proportion de cette musique-là va ressortir des artistes locaux.
6530 Il y a des groupes, par exemple, qui sont torontois, francophones, mais qui sont d'origines maghrébines ou africaines. Alors on va leur donner nous l'occasion de se faire entendre à Toronto régulièrement. Alors ça ça ne nous coûte rien et ça fait beaucoup de promotion dans la plus grande métropole canadienne. Alors ça c'est un élément, je crois, qui est peut-être même plus important dans le fond que le 15 000 $ qu'on va dépenser annuellement et plus pour un artiste qui va être mis en évidence, vous voyez?
6531 Alors je pense que de faire rouler régulièrement des CDs, des disques d'artistes locaux, ça va être pas mal plus puissant à long terme et moins coûteux pour nous aussi. Mais à ce moment-là on gagne moins de publicité avec ça.
6532 Me STEWART: Vous avez parlé d'un cachet de 2 500 $, je pense. Est-ce que c'est vous qui allez fournir ce cachet?
6533 M. MARTEL: Non, c'est CMR qui va fournir le cachet.
6534 Me STEWART: Donc il n'y a aucune contribution monétaire que vous prévoyez faire à l'égard de cet exercice. Est-ce que c'est vrai?
6535 M. MARTEL: Notre contribution ça va être de payer un enregistrement professionnel sur CD et de faire graver un CD et le faire distribuer par le réseau de distribution franco-ontarien de l'Association des processionnels de la chanson et de la musique de l'Ontario.
6536 Me STEWART: Et est-ce que ces dépenses-là sont comprises sous la rubrique « Promotions », dans les projections financières?
6537 M. MARTEL: Oui. Comme c'est un partenariat, nous on va contribuer environ 5 000 $ et les autres stations de radio francophones vont contribuer 5 000 $ pour la production du CD.
6538 Me STEWART: Donc il y a une contribution monétaire que vous allez faire.
6539 M. MARTEL: Oui, mais ça fait partie du 15 000 $. C'est une partie du 15 000 $.
6540 Me STEWART: Maintenant je comprends. Merci.
6541 Quand je regarde vos projections financières je constate avec surprise que vous prévoyez des pertes à partir de la cinquième année allant jusqu'à la septième année. Est-ce que vous pouvez expliquer ce phénomène? Normalement, si ma mémoire est bonne, les pertes s'accusent au début et puis la rentabilité devient de plus en plus visible au fur et à mesure que la septième année approche.
6542 M. MARTEL: On a révisé nos scénarios financiers pour s'assurer qu'on avait bien une imagine plus réelle que possible de la réalité. Le scénario révisé que j'ai devant moi ne prévoit pas aucun déficit pour la cinquième année.
6543 On a même fait un scénario très pessimiste où on réduirait de 50 pour cent les revenus de publicité et même en faisant cet exercice-là, on arrive avec un surplus de 15 000 $ par année.
6544 Je pourrais vous fournir l'annexe révisé.
6545 Me STEWART: Donc si je comprends bien les chiffres que vous avez soumis au Conseil ne sont pas des chiffres que vous estimez en ce moment être les chiffres dont le Conseil devrait se servir.
6546 M. MARTEL: Lors de notre deuxième lettre, on a envoyé un proformat révisé. Vous devriez l'avoir reçu avec la deuxième lettre.
6547 Me STEWART: Est-ce que vous parlez de votre lettre du 7 juin ou du 25 juin?
6548 M. MARTEL: Du 25 juin.
6549 Me STEWART: Mais c'est celle-là que j'ai devant moi et pour les scénarios, les projections financières, je constate un déficit. Alors c'est peut-être moi qui lis mal la question. Mais est-ce que vous avez déjà déposé devant le Conseil les scénarios des projections financières révisées?
6550 M. MARTEL: Je suis un peu surpris. Je pense qu'il faudrait -- peut-être que ce n'est pas la bonne annexe qui a été envoyée lors de la deuxième lettre. Mais celle que j'ai devant moi, que je peux vous donner -- je suis un peu surpris là.
6551 Me STEWART: Monsieur Martel, vous comprenez que c'est un processus extrêmement compétitif ici.
6552 M. MARTEL: Oui.
6553 Me STEWART: Et que toutes les requérantes sont tenues de fournir au Conseil et par la suite d'informer à cause du fait que c'est sur le dossier public, les intervenants de toutes les considérations importantes. Je pense qu'il va de soi que les projections financières se sont des éléments importants.
6554 Maintenant, ce que je vais faire c'est que je vais vérifier avec mes collègues pour voir si je travaille avec les bonnes projections.
6555 Madame la présidente, est-ce que vous permettez que je fasse une pause de 30 secondes?
6556 LA PRÉSIDENTE: Monsieur Martel, il y a une section dans la demande qui est de 3.1 où on exige des données économiques des états financiers, revenus, dépenses, et cetera.
6557 M. MARTEL: Oui.
6558 LA PRÉSIDENTE: Moi ce que j'ai c'est probablement la même chose que le conseiller juridique, c'est une annexe qui a été préparée par nous à partir des données soumises par la requérante.
6559 Avez-vous déposé au Conseil un 3.1 dans le format auquel nous sommes habitués qui est le final, le corrigé? Parce qu'autrement moi aussi je vois un déficit...
6560 M. MARTEL: Je ne sais s'il s'appelle 3.1 mais on a déposé un proformat sur sept ans.
6561 LA PRÉSIDENTE: Et il a été révisé, selon ce que je comprends.
6562 M. MARTEL: Oui, il a été révisé, oui.
6563 LA PRÉSIDENTE: Alors, madame Noël, peut-être que vous avez un format révisé dans le format que vous connaissez bien.
6564 CONSEILLÈRE NOËL: Dans celui que j'ai devant moi, effectivement, montre des revenus positifs, des excédants de recettes et déboursés pour les sept années.
6565 M. MARTEL: C'est ça.
6566 CONSEILLÈRE NOËL: Variant de 114 000 la première année à 37 000 à l'année sept.
1230
6567 LA PRÉSIDENTE: Alors voilà celui que vous considérez le plus récent.
6568 M. MARTEL: Oui, exactement.
6569 Me STEWART: Très bien. Si jamais il y a un problème, on reviendra vers vous pendant la deuxième phase sur cette question.
6570 Pour revenir à la discussion que vous avez eue avec Mme Wylie, si dans le scénario que vous avez votre préférence, si CHOW refuse catégoriquement de négocier, qu'est-ce qui se passe à ce moment-là?
6571 M. MARTEL: Ce qui va se passer c'est qu'on va quand même mettre en opération la station. Comme on a mentionné, le scénario qu'on a déjà présenté est de 50 pour cent plus petit pour ce qui est de l'auditoire qui va être rejoint.
6572 Comme je viens de vous le mentionner, on a fait un exercice pour réduire de 50 pour cent les revenus de publicité pour estimer ce scénario-là, et on est confiants qu'en réduisant et surveillant toutes les dépenses qu'on pourrait présenter quand même un budget positif pour la première année de 15 000 $.
6573 Me STEWART: Mais si je comprends bien vous avez exprimé une préférence pour la fréquence 97,1 sous réserve qu'un compromis, un arrangement avec CHOW puisse avoir lieu, ou que la question de la condition puisse être satisfaite d'une façon ou d'une autre.
6574 LA PRÉSIDENTE: Correction, 91,7.
6575 Me STEWART: Pardon, 91,7. Je me mêle. Je m'excuse.
6576 Maintenant, quand vous avez parlé d'une réduction de 50 pour cent ça c'était avec le scénario de quelle fréquence?
6577 M. MARTEL: C'est toujours le 91,7. C'est le scénario compromis qu'on a présentement sur la table. C'est sûr que si on réduit encore le rayon de diffusion, d'après nous ça va avoir un effet sur nos possibilités de revenus et de présenter un bilan positif pour la première année.
6578 Me STEWART: Et vous êtes satisfaits que vous recevriez un certificat technique d'Industrie Canada dans des circonstances pareilles?
6579 M. MARTEL: Oui.
6580 Me STEWART: Merci. Merci, madame la présidente. Ce sont toutes mes questions.
6581 LA PRÉSIDENTE: Merci.
6582 Merci, monsieur Martel et vos collègues. Nous vous reverrons sans doute à la Phase II et/ou IV.
6583 Alors nous reprendrons à deux heures moins le quart.
6584 We will be back at a quarter to two to hear the Korean Community Radio application.
6585 Thank you.
--- Upon recessing at 1240 / Suspension à 1240
--- Upon resuming at 1350 / Reprise à 1350
6586 THE CHAIRPERSON: Order, please.
6587 MR. LEBEL: Item 14 on the agenda is an application by Korean Community Radio Inc. for a licence to carry on a commercial ethnic transitional digital radio undertaking in Toronto. The new station would operate on frequency 1454.56 megahertz DRB channel 2 with an effective isotropic radiated power of 5,084 watts.
6588 Appearing for the applicant is Mr. Tosan Lee and he will introduce his colleagues. You have 20 minutes to make your presentation.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
6589 MR. TOSAN LEE: Good afternoon, Madam Chair, members of the Commission.
6590 It is a privilege for us to be here and we thank you for this wonderful opportunity. My name is Tosan Lee, Vice President, Business Development for Korean Community Radio. With me today on my left is Jang Sung Lee, the President, and Toro Lee on my right, the Operations Manager.
6591 We are honoured to present our application for a new transitional digital radio undertaking for the Greater Toronto area.
6592 Korean Community Radio has been broadcasting to Koreans in Canada for the past 15 years. Primarily, our signal is broadcast via SCMO on 89.5 FM CIUT. In addition, we previously simulcast one hour per day of our signal on AM 1430 Fairchild Radio.
6593 Korean Community Radio first started in 1988 with a four hour broadcast. We were one of the pioneering broadcasters to use the SCMO format. Along with local content, programs from Korea were taped and mailed to Canada on a daily basis.
6594 With strong community support and dedication, our programming expanded to 24 hours per day with full automation and same day broadcasts. Our technological solution has also been adopted by another Korean community broadcaster in Argentina.
6595 The President, Jang Sung Lee, is a highly respected member of our community and has been dedicated to helping our community grow. Our mission is twofold. First, to provide a cultural and emotional link with our homeland, and second, to help our community integrate with Canadian society. Should this application be approved, we believe it will be a key milestone for the Korean community in Canada and fill a great need.
6596 Korean Community Radio proposes a digital radio station dedicated to the Korean community. The majority of the programming will be in the Korean language.
6597 In this presentation we hope to convey the needs of the Korean community, address the Commission's concerns regarding the Ethnic Broadcasting Policy and express our ability to help lead the penetration of digital radio.
6598 SCMO has served the needs of the Korean community well for many years, but the community has now outgrown the format. SCMO cannot now fulfil the demands of the Korean market. Koreans demand higher quality audio and the ability to listen while mobile.
6599 We understand that on the surface our application may seem contrary to the Ethnic Broadcasting Policy. If we followed the strict wording, this would be true. We submit, however, that the approval of this application would follow the purpose and intent of the Ethnic Broadcasting Policy. That is to ensure access to high quality ethnic programming.
6600 First, I would like to address the issue stated in paragraph 19 of the Ethnic Broadcasting Policy, that "the scarcity of broadcasting frequencies may not permit the licensing of an over-the-air single-language service for each ethnic group in a given market".
6601 Yes, the spectrum is limited, but to what extent is the spectrum limited?
6602 First, new technologies have increased the available spectrum. According to an Industry Canada report dated 20 July 2001 and referred to in CRTC Public Notice 2001-39--3, seven new AM services, two small FM services and ten new digital radio channels are available.
6603 Second, transition and migration from conventional analog radio to digital radio will open new opportunities in the AM/FM realm.
6604 Third, the recent call for applications for specialty audio service (Public Notice 2002-53) clearly demonstrates the dramatic expansion of alternative broadcasting opportunities.
6605 Fourth, spectrum is currently available and unused. I would like to call attention to Public Notice 2001-10 which indicates the existence of 12 SCMO channels not currently in use. Perhaps spectrum is limited, but perhaps demand for this spectrum may be proportional.
6606 Finally, clearly with the multicultural landscape as diverse as Canada's it would be impossible to grant a single-language service for each ethnic group. We submit, however, that only a few ethnic groups have the community presence and/or support to maintain a dedicated radio station. Therefore, this theoretical maximum will not be attainable regardless of the availability of band width. For example, currently only eight ethnic groups are supporting a digital television station.
6607 Finally, with the six multicultural stations currently broadcasting, theoretically 92 different ethnic groups could be represented based on the minimum language requires as you can see in Table 1.
6608 There are, however, only 48 different ethnic groups on air. This repetition of ethnic groups is one indication that supply actually exceeds demand.
6609 Therefore, we submit that the spectrum may not be as limited as first perceived. In addition, the current spectrum is not even being fully utilized.
6610 Next, I wish to address the issue of quality versus broad service. Specifically, "a balance may be struck between the two priorities: serving as many groups as practical, and providing high quality programming to those groups that are served".
6611 Both sides of the equation are important. Notwithstanding the importance of providing a voice for many different cultures, the quality of service becomes more important as the capacity issue is reduced by the aforementioned factors. Quality refers not only to the actual content but to the ability to receive that content.
6612 Broad service affords many small minority groups the opportunity to broadcast its message. In practice, however, only a select group of ethnic groups have access to prime time slots where true broadcasting to the entire community occurs.
6613 In a pure multi-ethnic group station scenario, the larger ethnic groups tend to have multiple shows at different times and on different channels. This fragmentation of an ethnic group's programming reduces the overall quality of service.
6614 Referring back to the statistics that there are still 12 unused SCMO channels and 48 represented ethnic groups across a potential 92 ethnic slots, perhaps the broad service requirement is already well on its way to being fulfilled.
6615 The purpose of this presentation is not to disregard the importance of the broad service requirement. On the contrary. Korean Community Radio has been one of the many ethnic minorities that have benefited from the broad service policy.
6616 In light of recent developments we submit that the broad service requirement may be close to being adequately fulfilled such that the minimum language requirements can be relaxed. We believe focus should now be geared toward providing audiences with a quality listening experience. This includes appropriate penetration with respect to time of day and the defragmentation of the radio dial.
6617 The Ethnic Broadcasting Policy addresses the needs of small minority groups. However, we believe it does not adequately address the needs of rapidly growing communities.
6618 Notwithstanding the possibility of finding this application to contravene the Ethnic Broadcasting Policy, there would not be a significant negative effect on any existing or proposed ethnic station as our audience will be primarily drawn from our existing SCMO broadcast and advertising dollars would be primarily generated from the Korean community. In addition, the number of ethnic groups served may in fact increase as slots on other stations open up.
6619 Finally, I would like to take this opportunity to give a brief overview of the Korean community and explain why we believe our community is ready to lead the charge into the digital realm.
6620 For any digital radio undertaking to succeed, the intended market must be willing to purchase digital radio receivers. Koreans in general are innovators and early adopters of new technologies. Our community has shown their willingness to pay a significant amount of money for an inferior quality product, for example SCMO or poorly dubbed VHS tapes. Therefore, we are confident that the Korean community will eagerly adopt digital radio.
6621 Most importantly, with a Korean supplier of digital receivers, we plan to sell to the public directly. This will help to ensure effective penetration of our signal.
6622 We expect to receive a prototype in the next few days and the approximate retail cost will be between $200 and $250.
6623 Once again, we want to lead and set the example for ethnic digital radio.
6624 For all these reasons we believe that the approval of our application will help enhance the diversity of the radio landscape and fulfil a longstanding need of the Korean community. We would be pleased to answer any questions you may have.
6625 Thank you.
6626 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Lee, and welcome to our hearing, you and your colleagues.
6627 As to your supplementary brief in paragraph 29, you talk about KCR maintaining its extensive local news coverage, et cetera, et cetera, et cetera, and at the very beginning.
6628 If I look at Schedule 17, at the very beginning of your going on air I gather you would have 20 hours and 45 minutes of local programming, of which 18 hours, 45 minutes would be spoken word and that local programming would increase to 25 hours and 15 minutes by the end of year one, so I can say year two.
6629 My question is: Is Schedule 17 a reflection of what you do now on SCMO?
6630 MR. TORO LEE: Yes, it is.
6631 THE CHAIRPERSON: And it does not include -- you referred to AM 1430, sometimes I will refer to CHKT, but that does not include what you do on 1430.
6632 MR. TORO LEE: We are no longer on AM 1430. At the time we were simulcasting our SCMO broadcast to AM 1430. It was identical at the time.
6633 THE CHAIRPERSON: Oh, so it's not brokerage any more. Is it brokerage you purchased?
6634 MR. TORO LEE: We did. We stopped that approximately six months ago.
6635 THE CHAIRPERSON: I'm not sure I understand what you simulcast -- five hours a week?
6636 MR. TORO LEE: We simulcasted a one hour time slot from 8:00 to 9:00 to AM 1430.
6637 THE CHAIRPERSON: And you still do that now.
6638 MR. TORO LEE: No, we don't.
6639 THE CHAIRPERSON: So you don't provide anything now but the SCMO.
6640 MR. TORO LEE: Right. That's correct.
6641 THE CHAIRPERSON: Our figures for 2001, now for 2002, indicate ten hours in the Korean language on CHKT on 1430 and ten on CHOW. Is that your understanding of what's available over the air at the moment?
6642 MR. TORO LEE: That number has actually increased. Our time slot was taken up by another -- by the other Korean broadcaster on AM 1430. It was a religious broadcasting hour from nine o'clock.
6643 THE CHAIRPERSON: That's AM.
6644 MR. TORO LEE: AM 1430, CHKT. They have taken over our hour, so they are broadcasting two hours a day now of religious programming on CHKT. As well, new brokerage hours have developed on CHOW I believe it is, AM 530, so the amount of Korean programming on that other station is up to three and a half hours per day.
6645 Over the week I believe the total comes to over 20 hours now, 27 hours.
6646 THE CHAIRPERSON: In your application at the beginning at 6.9 and in other places in your application you indicate that you will give up the use of CIUT's side band if you were given a licence.
1405
6647 MR. TORO LEE: That is correct. Well, we requested a transitional period where we can operate both stations and allow subscribers to sign for subscriptions and migrate over to digital.
6648 THE CHAIRPERSON: And then the abandonment of the five hours you were doing on 1430 is recent, it's since your application was drafted because it mentions giving up that time as well as the CMO within a year, so that's already gone now.
6649 MR. TOSAN LEE: That's correct.
6650 THE CHAIRPERSON: Obviously the local content -- we will discuss eventually all the exceptions that are required for you to fit into this call, but one of them is the amount of local programming because the call was for multi -- to serve the needs of the GTA which is usually considered by the Commission to be local, the local need.
6651 When you first go on the air you will have only 20 per cent of your programming or not even that local and at the end of that year, of year one, you will have 20 per cent. Then 30 per cent in year two and 42 per cent in year three which is 51.5 hours. That's over the first three years.
6652 What is your commitment beyond three years to expanding local content or do you want us to only discuss your application? That again we will have to talk about a little later. The call was for a transitional DRB station. What is your goal in terms of expanding local content beyond the 51.5 hours and beyond year three? What is your ultimate goal?
6653 MR. TOSAN LEE: We don't have a specific number, a percentage to say that this is our target in the long term, let's say ten years down the road, but local programming has always been something that is required for any kind of media in the Korean community to survive because that's what the market demands.
6654 I could say something like 50 per cent or something like that or 70 per cent now, but it would be dependent on market demands really, for demand of the international programming and demand for the local programming.
6655 THE CHAIRPERSON: In your first response to the Commission letter's of deficiency or clarification at question 19 you supplied a table there. Right? What you are doing now and what you would go on air with is what's at the very left.
6656 The next column is year one, year two, year three of operation.
6657 MR. TORO LEE: That's correct.
6658 THE CHAIRPERSON: And those would be the percentages and the hours that you would reach at the end of the year.
6659 MR. TORO LEE: That's correct.
6660 THE CHAIRPERSON: Okay. Now, here you have 42 per cent at the end of year three which is usually what the Commission requires to be able to sell advertising. That's why I'm asking the question.
6661 In your application at 6.9 you say you would accept 40 per cent by condition of licence by year three. Is it 42 or 40? In the application itself at 6.9 when asked what you would -- you say as a condition of licence you would commit to 30 per cent local programming in the second year and 40 per cent in the third year and here you have 42 per cent.
6662 Would you be prepared to alter that to 42 per cent?
6663 MR. TOSAN LEE: I believe the figure of 42 per cent arose just from rounding variances.
6664 THE CHAIRPERSON: But which one -- would you be prepared to change the 40 per cent to the 42? You know that normally we require a third of the programming to be local to get advertising.
6665 MR. TOSAN LEE: Right.
6666 THE CHAIRPERSON: But anyway, think about it and tell me what you -- the two figures, one is right on and the other one is not.
6667 Why can't you add the programming you show in year one earlier, you know, such as Open Mike and Student Corner and the religious programming?
6668 MR. TORO LEE: We would push our programming as much as possible. If we can get the programming on air earlier, then that's better for us. This is just a plan of what we project. I guess it would depend on how well it's received by the community.
6669 THE CHAIRPERSON: And of course why, when asked whether you would be on air in 12 months, you said no. Is that a misreading of the question? It's in the application as well. It's a standard question, would you be on air within one year, and the answer is no. What are your intentions, considering the comments you just made.
6670 MR. TORO LEE: We are still looking for that section. Our intention is to be on air within a year. We have -- our digital radios are in prototype stage right now and they expect to be in full production by the end of -- by September next year.
6671 THE CHAIRPERSON: From your comments I gather that your intention is to be on air immediately.
6672 MR. TORO LEE: Most definitely. It will be in our eyes a pretty easy transition from what we have, what we are operating right now.
6673 THE CHAIRPERSON: I will eventually find exactly the section and point it out to you when I do. I had picked it up, but now I can't remember. Yes. It's 4.6 in your application. I understood that to be altering that.
6674 If you have the application form, at 4.6. Did I misread that?
6675 MR. TOSAN LEE: Our copy says yes.
6676 THE CHAIRPERSON: That you would be on air. Anyway, we have now put that concern to rest or my mistake to rest.
6677 How will you meet the objective of adding the programming? I know that, for example, your application in expenses is $15,000 without change per year. Why aren't the expenses in programming increasing if you are more than doubling the programming over three years?
6678 Can you tell us more about whether you will be adding staff or why the expenses in programming remain the same?
6679 MR. TOSAN LEE: It would be a decrease in the cost of international programming and closest to the increase in the cost of local programming.
6680 THE CHAIRPERSON: I have found 4.6 and you're right. You will be on air within 12 months or much sooner than that.
6681 So the programming for your foreign programming, the expenses would reduce and that's how you would make up for the difference. Those are our costs. We have been running for 15 years. The financial figures are based on the current figures that we have, so that's the most conservative estimate we can make.
6682 THE CHAIRPERSON: And how do you -- in those programs that you will add to your local programming, the news which I suspect is the incentive part remains the same. Student Corner, for example, would that be done with staff or with volunteers or with students themselves, which is something you would add over time?
6683 MR. TORO LEE: The Student Corner specifically would be a combination. We would have a full-time employee assisting with that program, but we would have to rely on participation of the student organizations to make that program a success. It would be a combination.
6684 THE CHAIRPERSON: Now, I take it then that if we deduct the amount of local programming you will have as soon as you go on air and assume that the rest is foreign programming, you would have over a hundred hours of foreign programming when you go on air.
6685 MR. TOSAN LEE: That sounds right.
6686 THE CHAIRPERSON: To a reduction by the end of year three, you would then have 75 hours and a half a week of foreign programming. Correct?
6687 MR. TOSAN LEE: That sounds about right.
6688 THE CHAIRPERSON: If I take 126 and reduce your commitment to local programming of 51.5 hours, I think it comes out to exactly 75 hours. What are the sources of the programming and the cost? You tell us at the answer to question 18 in the deficiency response that the foreign programming comes from three major broadcasters in Korea.
6689 What do you purchase from them? Is it programming that's already mixed with the music in it and you just play it as you get it? How does it work?
6690 MR. TOSAN LEE: I think we would say we play it as we get it. It is the program that is played on air in Korea. We get that programming, edit out things like the commercials and things like that and then we air that program. If there is music in that program, music will be played in that program.
6691 THE CHAIRPERSON: What did you say about commercials?
6692 MR. TOSAN LEE: We edit out commercials.
6693 THE CHAIRPERSON: That's what I thought. And you substitute commercials that you sell yourself?
6694 MR. TOSAN LEE: If we can get them.
6695 THE CHAIRPERSON: Yes. And what type of programming is it, especially the spoken word? Are there programs that are all spoken word?
6696 MR. TORO LEE: Most of the programming that we get from Korea is spoken word programming and that's what we are operating with right now on SCMO.
6697 THE CHAIRPERSON: And what is the proportion of music to spoken word programming in the foreign programming?
6698 MR. TORO LEE: It's approximately 20 per cent is music.
6699 THE CHAIRPERSON: Approximately 20 per cent music. And in the -- when you say that the $15,000 will be sufficient to do your local programming because you will be purchasing less, you will still be purchasing 75 hours of foreign programming by the end of year three while you are adding hours or doubling the hours from the first year of your local programming.
6700 I'm wondering how you will have quality local programming with that amount of money per year.
6701 MR. TOSAN LEE: We have full-time staff that deal with multiple programs and they rely on the help of volunteers and input from the community. There are a number of people in the community that aren't working and they would love to be on air and they help us out.
6702 THE CHAIRPERSON: What is the size of your staff right now?
6703 MR. TOSAN LEE: Nine.
6704 THE CHAIRPERSON: When you say that you are prepared to commit to 18 hours and 45 minutes of spoken word programming, that's the spoken word programming in the local programming.
6705 MR. TOSAN LEE: Sorry, could you repeat that?
6706 THE CHAIRPERSON: You say that you are prepared to -- that 18 hours and 45 minutes of spoken word programming will be included. I suspect, considering your answer about foreign programming, that that will be your commitment in the local programming, that 18 hours and 45 minutes would be spoken word.
6707 MR. TORO LEE: That is the figure that we are operating with right now.
6708 THE CHAIRPERSON: Yes. And it would increase as you increase the local programming.
6709 MR. TORO LEE: Correct.
6710 THE CHAIRPERSON: So what proportion by percentage would you keep the spoken word in the local programming part? By the end of year three you will have doubled what you do now. To what extent will the spoken word have grown, either in percentages or hours? 18/45 is based on your current 20 hours and 45 minutes.
6711 MR. TORO LEE: We expect our local spoken content to be about 29 per cent of the total hours. I'm not sure if that's the number you are looking for or --
6712 THE CHAIRPERSON: Right. Okay. That's fine.
6713 MR. TORO LEE: The percentage of the spoken will be about 36 per cent of the spoken.
6714 THE CHAIRPERSON: Of the local.
6715 MR. TORO LEE: Would be local.
6716 THE CHAIRPERSON: Of the local or of the entire program grid?
6717 MR. TORO LEE: Thirty-six per cent of the entire spoken category will be local programming.
6718 THE CHAIRPERSON: Okay. Now you do have, you said, about 20 per cent music in your foreign programming.
6719 MR. TORO LEE: That's correct.
6720 THE CHAIRPERSON: And you will obviously have a fair amount of music in your local as well.
6721 MR. TORO LEE: Most of our local programming will be spoken.
6722 THE CHAIRPERSON: And I think Schedule 17 shows mostly classical music programming in your local, Classical Music Hour 1 and 2, and I believe that that increases. If I look at the schedule we were looking at under the answered question 19, the music also grows to two hours, so twice that, so that's four hours, right, by the end of year two of music.
6723 MR. TORO LEE: That's correct.
6724 THE CHAIRPERSON: One of the things you don't address I don't think in your application is what is your commitment to Canadian content of music during your broadcasting which will be 100 per cent ethnic? You know that the requirement is 7 per cent for ethnic stations, a minimum of 7 per cent of the musical selections during ethnic periods has to be Canadian.
6725 What is your commitment with regard to that or point me to where you address this issue. I haven't found it.
6726 MR. TOSAN LEE: No, you're correct. I don't believe we addressed that issue in the application. It is very difficult to find Korean local musicians who are producing for their livelihood. That is one of the reasons why we have the Festival of Music and we are proposing another additional contest.
6727 If 7 per cent is the minimum requirement, perhaps that means we would have to play Canadian local content as opposed to Korean local content. Sort of off the top of my head right now.
6728 THE CHAIRPERSON: Indeed, do you need an exception from the 7 per cent requirement and, if so, how low?
6729 MR. TOSAN LEE: We can play Canadian local content specifically in our pop music section.
6730 THE CHAIRPERSON: Yes, musical content.
6731 MR. TOSAN LEE: That's correct. So I don't see a problem meeting 7 per cent.
6732 THE CHAIRPERSON: With seven percent. Languages, you are suggesting a 98 per cent Korean service, 100 per cent ethnic. You have addressed again in your presentation today and in your application your understanding of the Commission's view of the broad service requirement and the balance that in some cases should be maybe struck between the amount of programming to one group and so on.
6733 This is really quite -- this is one language, so you are not balancing very much here as between whether it's 22 or five. It's one. Interestingly, in your supplementary brief, if I look at paragraph 6 -- do you recognize that yourself?
6734 At paragraph 6 you say, talking about the single language service, and you recognize that it would be impossible, I read from your paragraph, to grant a single language service for each ethnic group, even if there exists in sufficient space the extreme case would never be reached as many I think groups simply do not have the community presence and/or support to maintain a dedicated radio station.
6735 Seeing this recognition of what underlies the Commission's broad service requirements, how do you justify a one language service? You recognize yourself that there are many small groups who are unable to get service unless there is a balance found in the use of the spectrum to serve more than one.
6736 So justify again for me how the Commission could explain that it has granted a one-language multilingual station.
6737 MR. TOSAN LEE: I don't have the specific paragraph, but I believe the Commission once stated that the broad service requirement should be looked at with respect to the market as a whole as opposed to each individual station. If you were to only consider each individual station satisfying the broad service requirement, you would have six, seven, eight, ten different multi-ethnic stations all doing 22 languages.
6738 I think that adds to the fragmentation of the radio dial, as previously mentioned, and only specific ethnic groups getting the key slots that really can reach the market.
6739 Granting a single language station on its own may be contrary to the broad service requirement, but as a whole, considering that you are also considering the new FM spot for another multicultural station and the potential for an additional multicultural station, as a whole I think the broad service requirement can be fulfilled with, say, one or two more multi-ethnic stations.
6740 THE CHAIRPERSON: I do have the ethnic policy and it certainly opens that possibility. Whether or not it speaks to the possibility of a one-service language is something else. It is a balancing act where there are a number of stations serving the market and a requirement of fewer groups than what we heard all week last week is addressed in the policy, but it does not, I don't think -- it requires some interpretation to get to one language and some justification on your part.
6741 In your supplementary brief again, at paragraph 32, and again today, you have suggested -- I read from paragraph 32 in your supplementary brief:
"The number of ethnic groups served would actually be increased as KCR would give up both its SCMO and its Fairchild time slot..."
6742 Which it has done already:
"...as a condition of licence."
6743 You go on, however, as to the inadequacy of SCMO as a means of reaching the public for a variety of reasons. So why would it work for other groups, for smaller groups and not for you?
6744 MR. TOSAN LEE: Every ethnic group is at a different stage of growth in this community. For some the one hour brokerage hour fulfils their needs adequately. For some, SCMO can fulfil their needs, and it has for us for the past 15 years. But we have outgrown that.
6745 SCMO in our market only serves the older generation. It completely ignores the younger generation and the mobile generation. Because Koreans in Canada follow closely what happens in Korea, Korea is very highly advanced technologically and the kids today basically are looking for quality audio.
6746 I guess drifting off topic, the smaller ethnic communities can be fulfilled by brokerage hours. The ones that are just going beyond that, their needs can be fulfilled by SCMO if they choose to, and then the people who have already done SCMO for a while, their needs are not being fulfilled and they need to move up basically.
6747 THE CHAIRPERSON: I certainly accept your view that you have done SCMO and you are ready to move on. My question is more: Once you are ready to move on to use the spectrum and to respond to this call, why is it 100 per cent Korean and in fact for a year it is exactly what you had on SCMO with some movement along the way, but requiring many exceptions, and very serious ones to the policy.
6748 I am not questioning the validity of your comment that once you have developed on SCMO you are ready for over-the-air, but being ready for over-the-air perhaps should carry with it the requirement to offer more because now you will be using spectrum.
6749 MR. TOSAN LEE: It seems like sort of a circular thing we are going through, but --
6750 THE CHAIRPERSON: I don't understand what is circular.
6751 Once you have proven yourself with Korean and you are ready for over-the-air, why aren't you ready to meet a broader service requirement? Why is it that you would simply transit your SCMO to over-the-air.
6752 MR. TOSAN LEE: You would prefer us to follow the model of the previous multi-ethnic stations and have other communities piggyback on top of us. Is that the idea?
6753 THE CHAIRPERSON: I'm just trying to understand where we would find the logic or the justification for licensing one language service using spectrum?
6754 MR. TOSAN LEE: I think it goes back to the complete fragmentation of the radio dial. With whoever is running the multi-ethnic station, they have the dominant position and they take the prime spots. There are communities not just growing and not the most dominant communities but in the middle whose market will not bend towards the hours set by the major station. So you could stick me in 10:00 to 12:00 or midnight, but only a few of our listeners would be able to access that.
6755 THE CHAIRPERSON: Your Canadian Content Development, you said you would not follow the CAB plan -- that is at the application at 6.2 -- which would normally be $27,000 a year. But you did file a Schedule 16 showing $4,000 in scholarship in year one and a sum of $6,000 in year two, and year three $15,000.
6756 The scholarship in year one would be directed to the winners of a competition that you support and already exists. Correct?
6757 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6758 THE CHAIRPERSON: What would the scholarship be for, something in particular or simply money dispensed to the winners in prizes or awards? Would it be a scholarship to attend a particular program or simply be a sum of money?
6759 MR. TORO LEE: It would be a sum of money. It is a sum of money and it is up to the winners to decide what to do with that money. It is to encourage the development of talent.
6760 THE CHAIRPERSON: By year three how would you divide the $15,000 between the current competition that you support and a new one that you would establish? How would the $15,000 be divided by year three, as between the two?
6761 Am I understanding correctly, you would continue to support the existing competition and you would establish a Festival of Music to search out new talent. Correct?
6762 MR. TORO LEE: That is correct. The details of the division between the two programs are outlined in the response to questions.
6763 THE CHAIRPERSON: Which question?
6764 MR. TORO LEE: We were asked to provide details on budget breakdown related to our --
6765 THE CHAIRPERSON: No, the number.
6766 MR. TORO LEE: Paragraph 14.
6767 THE CHAIRPERSON: Question 14. So for scholarships for the $15,000 and that would read the talent contest, the prize would be similar to the scholarship in the first part. It would be money dispensed as a prize.
6768 MR. TORO LEE: That is correct.
6769 THE CHAIRPERSON: Why so much less than $27,000, since you will be on air and also would there be a progression if you had a transitional licence that lasted more than three years?
6770 MR. TORO LEE: Most definitely. We are just taking a cautious approach to expenditures, but we are committed to the $27,000. We have shown our commitment through the Festival of Music. That is done not out of any kind of condition of licence, but the recognition that there is a great need to develop local talent.
6771 THE CHAIRPERSON: Let's go to your financial projections, which is at 3.1. In Schedule 12 you gave us your underlying assumptions for arriving at your financial projections, where you state that your first year revenues are calculated based on KCR's previous aggregate revenues.
6772 Do I take it from that that the first year revenues, which are under 2003 are representative or reflect what you do now, what you achieve now?
6773 MR. TOSAN LEE: It is not an exact replication, but it is relative. Yes, it is.
6774 THE CHAIRPERSON: Can I take it that year one, which is likely going to be -- your first full year of operation will be 2003, so that is year one, 2004 is year two, and then year five. Right?
6775 MR. TOSAN LEE: I believe that is correct.
6776 THE CHAIRPERSON: The revenues, how different are they from what you achieve now? You say in Schedule 12 that they are based on the aggregate revenue.
6777 MR. TOSAN LEE: KCR's revenues primarily come from the SCMO broadcast, so the first year revenues are calculated to be a bit larger than the current revenues. Not by much, but larger because of the fact that it is going to a digital station.
6778 THE CHAIRPERSON: Yes. When exactly did you stop simulcasting or broadcasting on 1430?
6779 MR. TOSAN LEE: I believe it was three months ago.
6780 THE CHAIRPERSON: Because, you see, in your assumptions you say that the bulk of your previous advertising revenues were generated from the one hour on 1430. How do you reconcile that with using your current aggregate revenues to predict your first year revenues?
6781 MR. TOSAN LEE: That is why we believe those revenues are very conservative, because in fact going towards a 24-hour digital station when your revenues are primarily generated from one hour of an AM broadcast, the revenues would actually be much higher than what we have.
6782 THE CHAIRPERSON: So if I look at 2003 and I take the $210,000 in revenues, based on your previous aggregate revenues, the bulk of which was from 1430, do I also have to factor in the fact that in the first year you will only recoup 50 per cent of your SCMO subscribers?
6783 MR. TOSAN LEE: I believe we made those numbers with 50 per cent of transition in the first year. Is that what you are referring to?
6784 THE CHAIRPERSON: Yes. Because from what I gather, since in your application the bulk of the aggregate revenues you have before has disappeared, since you are not on 1430 any more, and if I look at your responses to question 2 in the deficiency letter, you estimate that in year one 50 per cent of your current listeners will switch.
6785 Now, do I take from this -- you have this little table?
6786 MR. TOSAN LEE: Yes, I do.
6787 THE CHAIRPERSON: Do I take it that in year one 2,000 listeners is half of 4,000 that you have now on SCMO, since it is 50 per cent?
6788 MR. TOSAN LEE: That sounds right.
6789 THE CHAIRPERSON: Then you would make up 1,000 by listeners that do not have the SCMO equipment but will have the DRB and some that will be multiple 500. So you will be 500 listeners short of SCMO.
6790 MR. TOSAN LEE: In a straight number sense, yes.
6791 THE CHAIRPERSON: You also say at the application at 6.5 that you will be operating in a single market. The question was posed to you as to how you came to that conclusion, and you seemed to understand how we defined "single market" by responding to our question at question 16.
6792 Since you are not then a single market station, the policy is one-third local programming to be able to advertise. If you reach 42 per cent, as we were discussing earlier, by the end of year three you require an exception to be able to advertise locally without serving the local market.
6793 Can we hear a little more about why this exception should be acceptable? How would one justify that in a decision? If we had to give you an exception, what would be the reason to say that you can provide as little as 20 per cent or 30 per cent local and still garner local revenues?
6794 MR. TOSAN LEE: I'm not sure if I heard you right, but I think the 40 per cent would suffice in terms of local content. It would exceed one-third. So by year three we would satisfy the Commission's requirements in order to have local advertising.
6795 THE CHAIRPERSON: Yes, but how do we give an exception for years one and two?
6796 MR. TOSAN LEE: We are asking for a transitional period as we build up the local programming.
6797 THE CHAIRPERSON: Of garnering local advertising, simply because you need the transition?
6798 MR. TOSAN LEE: I would like to say that we could just immediately have 40 per cent local programming, but that wouldn't be prudent.
6799 THE CHAIRPERSON: Considering that your expected revenue from local remains very high compared to the national, which is not surprising in radio, what would be the effect on your business plan if the Commission said that you had to have 42 hours?
6800 MR. TOSAN LEE: Then we would have to ensure that we have one-third local programming in the beginning, if we are not given that exception.
6801 THE CHAIRPERSON: Could you manage to increase local programming immediately, if you had to, within the business plan that you have?
6802 MR. TOSAN LEE: We believe we can exceed what we have originally written.
6803 THE CHAIRPERSON: The financials. Schedule 11, what does that represent? It is called "Pre-operating Costs" -- or "Pre-operating Expenses" is what you call it.
6804 Does that reflect in any way what it costs you to operate the SCMO, considering that you are just going to switch over the programming schedule and your capital costs will be the antenna, et cetera?
6805 What would marketing, administration, sales represent as pre-operating costs? Are they the costs of the SCMO, or the expenses of SCMO?
6806 MR. TOSAN LEE: I'm actually not sure. I think we assumed the pre-operating expenses as just the operating expenses in the previous year before launch. I think there would definitely be some overlap and some efficiencies with respect to using our current SCMO.
6807 THE CHAIRPERSON: In response to Question 5 in the deficiency you were asked to say what your sources of revenue would be. You say 70 per cent would be current advertisers. Do you mean the advertisers now advertising on SCMO or also the advertisement that can be found on the programming that is, let's say, on CHOW and CHKT or on 1430?
6808 MR. TOSAN LEE: Current advertisers represent our current relationships with advertisers with KCR. So if they are only advertising on CHOW, then that advertiser is not included in the current advertiser statistic.
1450
6809 THE CHAIRPERSON: You do not expect to have some advertising that would move to your station that currently advertise on other radio stations? That is not included in the 70 per cent?
6810 MR. TOSAN LEE: No. I think I would put that in the new advertisers section.
6811 THE CHAIRPERSON: In new advertisers. So is it comparable, is there a relationship that I would say if I took 70 per cent of the advertising you get now on the SCMO will be, at a minimum, what you will get on the RB station?
6812 MR. TOSAN LEE: I'm sorry, could you rephrase that?
6813 THE CHAIRPERSON: If 70 per cent will come from current advertisers, then you mean what you make on SCMO. So is 70 per cent of your revenues -- well, it would have to be half of that if you only get 50 per cent of your listeners at the beginning of the transition.
6814 MR. TOSAN LEE: Well, the advertising --
6815 THE CHAIRPERSON: I am trying to find a comparable relationship between your revenues and the revenues -- with your expectation of revenue on the RB station.
6816 MR. TOSAN LEE: I think the first thing to appreciate is that the advertising rate would be dramatically different between SCMO and the new digital radio station. So in terms of current advertisers, I don't mean 70 per cent is based on -- it would be an exact transition of, let's say, $500 per month for one company moving over and being $500 per month for digital radio.
6817 THE CHAIRPERSON: At your response to Question 2 you say that you:
"...estimate profitability in the fourth year of operations." (As read)
6818 Is that expectation based on no regulatory change after a three year transitional period or a transitional period that ends somewhere?
6819 MR. TOSAN LEE: I did not anticipate what that regulatory change would be and how it would impact this statement.
6820 THE CHAIRPERSON: You say somewhere that you already have a facility. I guess you have a facility for programming the SCMO. So you will continue to use it?
6821 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6822 THE CHAIRPERSON: Is that the $22,000 annual lease that one finds at 5.3 of your application where you are asked to outline your costs?
6823 MR. TOSAN LEE: No, that is Master FM's annual leasing costs.
6824 THE CHAIRPERSON: Or is it more lease for the antenna? What is it?
6825 MR. TORO LEE: It is lease for antenna, the transmitter. That is through Master FM.
6826 THE CHAIRPERSON: The other capital costs, then, would be mostly technical?
6827 MR. TORO LEE: The transmitting planned, the $75,000 figure is our initial fee to Master FM and they would supply all the required equipment to get us on air.
6828 THE CHAIRPERSON: You did not supply us with seven years of financial projections. If we were to ask you to do that, would you be able to?
6829 MR. TOSAN LEE: Yes, we would.
6830 THE CHAIRPERSON: It would also give us some idea of the progression. It is difficult because it is based on either the transitional period or a longer period. How would you do it? Would you just put a factor in and run it through?
6831 MR. TOSAN LEE: That is the problem with projecting for such a long period.
6832 THE CHAIRPERSON: So that wouldn't be much point.
6833 Now, the marketing of receivers, which is of course very important for your financial success. You indicate in your supplementary brief at paragraph 24 -- I have paginated my brief and it is the fifth page.
6834 You say that one of your reasons for being optimistic is that the Korean population has already been willing to pay $200 for an inferior product, an SCMO receiver. At responses to Questions 2 and 8 you say that a DRB receiver will be between $225 and $300. I believe that today you said that you knew that it could be $200.
6835 MR. TOSAN LEE: That is correct. We are receiving more updated numbers as time passes.
6836 THE CHAIRPERSON: In response to Question 8 you state that the Korean community is willing to spend over $600 for a DRB receiver, is what you think. On what basis have you come to that conclusion?
6837 MR. TOSAN LEE: It certainly would not be the majority of the market. However, when we first started selling our SCMO receivers we were selling them for $600 and people were buying.
6838 THE CHAIRPERSON: In the response to Question 8 the basis for the price estimates that people would be willing to pay includes the following sentence:
"Previously SCMO subscribers spent over $250 a year in subscription fees." (As read)
6839 Are the subscribers, or those who receive the Korean SCMO service you provide, do they pay a subscription fee?
6840 MR. TOSAN LEE: Originally we had the subscription fees and we now provided the option to either take the subscription fees or purchase the radio without subscription fees after that.
6841 THE CHAIRPERSON: In which case, how do they get the SCMO receiver?
6842 MR. TOSAN LEE: We would provide it for them.
6843 THE CHAIRPERSON: You supply it?
6844 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6845 THE CHAIRPERSON: It is supplied on a lease arrangement. You rent it to them?
6846 MR. TOSAN LEE: With the subscription fee, yes.
6847 THE CHAIRPERSON: At the end of the day do they own it, if they have paid a subscription fee for a while?
6848 MR. TOSAN LEE: If they stop their subscription fees, then they would return the unit.
6849 THE CHAIRPERSON: You get it back?
6850 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6851 THE CHAIRPERSON: No matter how long they have been paying the subscription fee?
6852 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6853 THE CHAIRPERSON: You do state that you have direct experience in selling SCMO receivers to your listeners. In trying to look at the viability of this proposal and the exceptions that it requires -- we certainly would want it to be a success -- this is a replacement technology. It is replacement equipment. So is it going to be difficult to say to someone who had purchased an SCMO receiver -- no, let me rephrase my question.
6854 How do you reconcile the fact that you say those Korean families who have paid for an SCMO receiver, that is proof that they are prepared to spend money for a receiver. But in this case you will be saying: We are shutting down the service that you get with this piece of equipment that you purchased. We will sell you another one.
6855 It is not a harder sale than to even new listeners?
6856 MR. TOSAN LEE: The hardest thing would be getting them to understand what digital radio and understand the benefits that they would get.
6857 We do have very good relationships with many of our listeners. They have been long-term listeners and are prepared to offer more of a discount for our loyal listeners.
6858 THE CHAIRPERSON: Will you have also this -- I think you said that you would be prepared to consider a rent-to-own option. Is that still your intention?
6859 MR. TOSAN LEE: It is a possibly that we are still --
6860 THE CHAIRPERSON: In that case, who would underwrite the investment required to buy all these receivers and amortize them over time basically? Would that be Korean community radio?
6861 MR. TOSAN LEE: Yes, it is. It would be similar to SCMO because the rental units we have to initially purchase in the same fashion.
6862 THE CHAIRPERSON: What is the size of that investment, considering your projected listeners?
6863 MR. TOSAN LEE: For digital receivers we have received an approximate wholesale cost of $80 -- $80 U.S.
6864 THE CHAIRPERSON: In the numbers, year one 3,500 DRB receivers would be necessary to meet your objective.
6865 MR. TOSAN LEE: That is correct. Over the course of the entire year, so on a monthly basis.
6866 THE CHAIRPERSON: The SCMO receivers are either supplied by you or sold by you only. Is that what you use to know how many listeners you have?
6867 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6868 THE CHAIRPERSON: How many is that?
6869 MR. TOSAN LEE: It's 4,000.
6870 THE CHAIRPERSON: It's 4000.
6871 You state, in more than one place, that one of the down sides of SCMO is, of course, its lack of mobility. Isn't that also, to a certain extent, going to be true of DBR receivers. I don't yet how many people have cars where they have them already, so presumably they would have to buy two to be mobile, one for home and one for the car?
6872 MR. TOSAN LEE: That's true. We have actually tried to supply mobile SCMO units on three occasions and the technology does not allow it. In fact, we have about 500 units sitting at our studios that cannot be used.
6873 Digital radio, the fact that people will have to buy two radios applies to any digital radio station. I think car units are the first ones that are being sold right now if we check the site digitalradio.ca by Bray and Henderson.
6874 THE CHAIRPERSON: You will phase in SCMO by the end of the first year. Is that --
6875 MR. TOSAN LEE: Phase out SCMO.
6876 THE CHAIRPERSON: You mean you will stop doing SCMO by the end of the first year is what you said.
6877 MR. TOSAN LEE: That's right.
6878 THE CHAIRPERSON: Your expectation is you will have transferred by the end of the year 100 per cent of your SCMO. To being in year two you will have 100 per cent of your SCMO listeners on DRB?
6879 MR. TOSAN LEE: I believe our numbers were 50 per cent in the first year, 25 per cent in the next two. So I think there is an overlap of some people taking a year to decide whether or not they want to transition.
6880 THE CHAIRPERSON: But if you are committed to ending the SCMO by the end of year one, it is just that you think there will be some listeners that will be without service. They won't all have changed by the end of year one?
6881 MR. TOSAN LEE: That is correct.
6882 THE CHAIRPERSON: Then they may miss it sufficiently to look into buying or renting a DRB with you.
6883 MR. TOSAN LEE: Hopefully.
6884 THE CHAIRPERSON: How will you market this? How will you market the receivers? How will you market the station to successfully bring in all the SCMO listeners to DRB rather than on your ports very angry that SCMO has disappeared?
6885 MR. TOSAN LEE: We use all the traditional methods in the Korean community, that is newspapers. We would also use the SCMO. More recently the President, Jan Sung Lee, has started the Category 2 digital television station and we would use that also.
6886 THE CHAIRPERSON: You were asked to estimate the number of DRB receivers that would be owned by the Korean market, as well as how many are available in the GTA. As of the second deficiency response you still had not responded to your knowledge of how many are available in the GTA in general. Can you give us an answer now?
6887 MR. TOSAN LEE: We have provided numbers, albeit they were merely estimates.
6888 THE CHAIRPERSON: I am looking at the 2nd of July 2002 letter, which says -- you mean after that you provided numbers for the GTA?
6889 MR. TOSAN LEE: That is correct. On the 15th of July we provided those numbers.
6890 THE CHAIRPERSON: What is the number?
6891 MR. TOSAN LEE: We have 37,000 year one, 74,000 year two, 200,000 year three.
6892 THE CHAIRPERSON: That is your estimate of the DRB receivers that would be in the GTA?
6893 MR. TOSAN LEE: That's correct.
6894 THE CHAIRPERSON: How many do you think there are now available in the GTA?
6895 MR. TOSAN LEE: This is why I was trying to get numbers from David Bray of Bray and Henderson. I really have no basis for finding out what those numbers are, and he could not give me those numbers because many things were changing, in his point of view. So I just made an estimate based on basic marketing statistics.
1505
6896 THE CHAIRPERSON: I have a few questions on the technical aspect of this.
6897 As you are aware, the 1995 transitional policy for digital radio said that:
"Existing radio services were to have priority access, but not exclusive access."
6898 That is at page 3 of the policy. The call to which you responded was for a transitional licence.
6899 Then the policy goes on to say that:
"The transitional policy will remain in effect until a long-term policy is developed." (As read)
6900 That is at page 3 of the policy.
6901 You were asked, of course, whether you would be prepared to accept a short-term transitional licence. At Question 9 of the first deficiency response you answered yes. When asked whether you would accept that once that long-term is established you would -- well, I will read the question:
"Do you accept that once the Commission has decided on a permanent digital radio policy all transitional licensees would be obligated to operate under the terms and conditions of that policy or return their licences?" (As read)
6902 The answer was yes.
6903 What is the effect of that on your business plan? You abandon SCMO, you sell DRB receivers to your current listeners and to more listeners and possibly the long-term policy is more in line with the ethnic policy, or a variation of it. What is the effect of this uncertainty on getting on DRB at the moment and making commitments by condition of licence?
6904 MR. TOSAN LEE: It depends on what that permanent digital radio policy is I suppose. If you decide -- I guess it would be the same risk as any licensee holder if you decide to take that away then there is a small we will fail.
6905 THE CHAIRPERSON: One of the reasons you use to say that a one-language ethnic radio station on DRB would be an appropriate decision for us to make is at paragraph 2 of your supplementary brief. I read:
"Currently, however, there have been numerous developments that expand the maximum number of radio stations possible. Hence the current call for the applications." (As read)
6906 Are you aware that even in DRB in Toronto, because every licensed existing radio station gets an allotted DRB frequency and we may have more licensed as a result of this -- are you aware that the DRB spectrum itself is limited in Toronto when you calculate what is left of the spectrum once every radio station gets its allotment, that we are back to scarcity of spectrum, which was one of the underlying reasons for the ethnic policy requiring a broad service.
6907 Is it your view that the DRB spectrum has a lot of possibilities in Toronto?
6908 MR. TORO LEE: I believe there are 10 possible stations that are available on DRB. Obviously that is not an infinite number, but in terms of the ethnic community, as we mentioned in our opening, not every single ethic group can support a one-language station, so there isn't a need for a single language station for every single community. There are only a select few of the communities that can handle that. I think that is evident with the digital television launch.
6909 So we are arguing that there is enough in digital, taking into account the SCMO as well as just recently the specialty audio programming announcement.
6910 THE CHAIRPERSON: You also use, at paragraph 4, the argument or the suggestion that:
"The transition of the AM and FM stations to DRB will open up the previously saturated analog frequencies." (As read)
6911 You are also aware that our understanding is that Industry Canada has looked upon DRB radio as a replacement technology and that quite possibly the analog spectrum freed up would not be used for radio, suggesting that one of the reasons for giving you exceptions is your going on DRB and as the world moves on that will free up analog for more radio stations and therefore more opportunities for others.
6912 Are you aware that DRB is a replacement technology? It doesn't mean that the analog spectrum will be less for radio stations, the analog spectrum now used for radio stations?
6913 MR. TORO LEE: We are aware of that, not in full detail.
6914 THE CHAIRPERSON: Anything else?
6915 MR. TOSAN LEE: No. If it is a complete transitional thing, and if the AM and FM frequencies will in the long term not be used for radio broadcasting, then you are correct.
6916 THE CHAIRPERSON: Another reason advanced for why approving your application would be appropriate is found at paragraph 5, where you say that:
"SAP and closed circuit broadcasts will increase the number of broadcasting opportunities, thereby alleviating some of the crowding on the conventional radio spectrum." (As read)
6917 To what extent could that be a solution for you? We have asked everybody to comment, but you have raised it yourself on the policy we issued a week ago about specialty audio services on digital distribution. You seem to suggest that that would be a good idea for others, why would it not be a good idea for you?
6918 MR. TOSAN LEE: Oh, it most certainly would be an idea for us to consider. I think --
6919 THE CHAIRPERSON: It would be or would not be?
6920 MR. TOSAN LEE: It would be an option we would consider.
6921 One of the things I would like to bring up is that I think in general if you are going to balance ethnic broadcasters or, say, musical genre broadcasters to claim an open-air frequency, I think it should be geared towards an ethnic broadcaster, because ethnic broadcasting is, in effect, a requirement for survival for some of these ethnic communities.
6922 So I would say that it would not be a good idea to relegate the ethnic broadcasters -- then push them into a closed system environment.
6923 For one, the carriage of that signal for ethnic broadcasters is certainly not guaranteed. It is at the whim of the distributors. It requires -- I'm not sure what the intent of the distributors are with respect to pricing, but at least the person who wants to listen to specialty audio services will have to subscribe to the basic service.
6924 For ethnic communities, many of the seniors, for example, have no need for Canadian television because they simply do not understand it. So forcing the ethnic broadcaster into that category, in forcing the seniors, for example, to pay $20 a month for one radio channel and 20 television channels that they have no interest in.
6925 The specialty audio service also does not address -- I guess it impacts everyone, the mobile generation or the businesses, because it is very difficult for businesses to get, say, cable or satellite within their business.
6926 So half of our -- well, the majority of our market would be diminished there, because this would only be serving the older people or the caregivers and the homemakers.
6927 I think also for older ethnic people the concept of radio and television will be very difficult to communicate.
6928 THE CHAIRPERSON: Mr. Lee, we have discussed earlier the difficulty that you feel of giving us projections beyond three years. Assuming that the Commission comes out with a policy in three years, or earlier for that matter, you are prepared to go ahead with this plan and take the risk that your business would not be able to meet the conditions that may be imposed at that time? You would still go ahead?
6929 MR. TOSAN LEE: I think we would go ahead based on the understanding that if the Commission's intent is to eventually go very far against what our licence is, then you would not grant that.
6930 THE CHAIRPERSON: So you would count on squatter's right.
6931 My colleagues don't have any questions. I will give you an opportunity to tell us again why we should grant all these exceptions, which would be an exception to the broad service requirement, because I think it would be stretching to say that the Commission ever looked at one language.
6932 We have, as you know, before us a variety of existing broadcasters who serve many languages, and yet we would be prepared to look at less, but one is quite far on the spectrum.
6933 So we would need an exception to the broad service requirement.
6934 We would need an exception to the amount of local for at least three years so that you meet it by the end.
6935 We would need an exception to the policy that you have to do local to be able to advertise, to sell local advertising.
6936 We would need an exception on CTD expenditures.
6937 In many ways, an exception to the requirement that you reflect the GTA and its local needs immediately. As you heard, some of the applications before us have highly local proposals immediately, weighed against, of course, the fact that you would be on digital.
6938 But anyway, the answer is for you to give, which is similar to the question of why should we grant you a licence on the basis of your proposal.
6939 MR. TOSAN LEE: First I would have to agree that it is a long shot, but we decided to take it.
6940 I think in the future the question of a single-language ethnic broadcaster will arise more often and it will have to be addressed. We are just trying to be the pioneers in that realm.
6941 I would like to suggest that, once again, the broad service requirement should be taken a look at as a whole, not in terms of specific stations.
6942 The Korean community has suffered with the SCMO for 15 years and we had to increase, had to move on to different things such as the AM simulcast in order to satisfy our community.
6943 We have a strong community support in terms of population, the large number of businesses and advertising dollars that are available, particularly in the newspaper field, so the viability of the business plan I think is -- I wrote the numbers on very conservative estimates, but the advertising dollars are certainly out there to support this kind of initiative.
6944 To make exceptions for CTD or time for local programming is, if the Commission -- I think it is something that at the time of the application that was our conservative estimate and we certainly have the desire to be on-air. If the Commission decides that the CTD must be met in the first year, or the local programming must be met in the first year, we would do everything in our efforts to make that happen.
6945 The main issue, I guess, is just convincing the Commission on the exception of the broad service requirement.
--- Pause
6946 MR. TOSAN LEE: I think I tried to make our case clear. Perhaps it wasn't. I think looking at it as a whole is the most important thing. Fragmentation is an issue.
6947 At the current stage, the people who control the multi-ethnic stations control what goes on, controls the time slots. Those are the only people who are really broadcasting. The other people are just broadcasting to a really very subset of their community.
6948 Frankly, Koreans are just like any other Canadians. They have work to do and they are not going to tolerate what we have right now or be forced to sit at home.
6949 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Lee.
6950 Counsel.
6951 MR. STEWART: Merci, madam la présidente.
6952 Just a few questions of clarification.
6953 The first one CTD. I believe you mentioned that if the Commission thought it appropriate you would do everything within your power to meet a CTD commitment of $27,000 per year. Now, when could you reasonably expect, given your financial projections, to accept the condition of licence with respect to $27,000 per year expenditure?
--- Pause
6954 MR. TOSAN LEE: I think we wrote this business plan at a time when the picture wasn't so rosy as it is today for us. So increasing the requirements according to the Commission's needs is not a problem.
6955 We would request, say, a one or two year transition as opposed to the four years, but if that is not possible then we would do everything to commit to the immediate CTD contributions.
1520
6956 MR. STEWART: When you say your outlook is more optimistic now, could you just elaborate very briefly on that?
6957 MR. TOSAN LEE: This stems from the fact that the President owns ALL TV, the Korean digital television station which has just started. During the initial stages obviously revenues are slim. The station has performed very well for this past year so the picture looks very good for the TV side of the Korean community.
6958 MR. STEWART: So there would be quite an element of cross-subsidization taking place?
6959 MR. TOSAN LEE: I think there would be a lot of help in that respect, yes.
6960 MR. STEWART: Thank you. Because I just noticed in your deficiency response -- maybe there was just one -- on the 5th of June, page 8, you do say, and I quote from the first full paragraph:
"We are, however, prepared to meet the $27,000 limit, but request that we be allowed to build up to the limit." (As read)
6961 Given that is the case, why did you propose much lower CTD commitments than your application?
6962 MR. TOSAN LEE: The lower figures were proposed to coincide with more conservative revenue estimates of the entire growth of the station. We did not want to -- very conservative financial statements, so we didn't want to propose an idea where we are immediately making a big bang. We need to nurture and grow the community, just like we have done for 15 years, and be very cautious and careful about.
6963 MR. STEWART: Just a last question on that theme. I see your first year of CTD commitment is, I think, $4,000, and yet you are proposing in your CTD budget to spend $7,250, which I believe is consistent with what you would be doing this year.
6964 Again there would appear to be quite a gap there. Can you explain that?
6965 MR. TOSAN LEE: Yes, I would. That is a combination of basically the not so good financial picture. Money was hard at the time of writing this, but much better now. Also, the potential for larger investors is always in the picture for loans or things like that.
6966 MR. STEWART: Thank you. Your $15,000 projected annual programming expenses, can you give a rough breakdown of what those expenses consist of? I would be willing to accept a written undertaking that you provide that information, say by the end of business tomorrow.
6967 MR. TOSAN LEE: Do you mean the breakdown between foreign programming and local programming?
6968 MR. STEWART: Yes, and within the local programming is it possible to break it down even a little bit further, news --
6969 MR. TOSAN LEE: Not with respect to that, because essentially our employees are multi-tasking those certain things. So if we hire someone full time they can do the news, they can do a talk show and they can do all sorts of things like that. There is a lot of cross-work going on.
6970 MR. STEWART: The programming expenses include salaries and labour expenses?
6971 MR. TOSAN LEE: I can't be 100 per cent sure, but I think that is what we based those figures on.
6972 MR. STEWART: Perhaps just a breakdown as between foreign expenditure and local expenditure would be helpful for the projected three years, year one, year two, year three. If you could provide that in writing by the end of the tomorrow and file it with the secretary, that would be very helpful. Thank you.
6973 MR. TOSAN LEE: Okay.
6974 MR. STEWART: Thank you.
6975 Just on your local programming commitments, do I understand that you now would be willing to accept a condition of licence that in year one your percentage of local programming would be 42 per cent?
6976 MR. TOSAN LEE: No. We would meet the minimum requirement at one-third of local content.
6977 MR. STEWART: Okay. But you did mention that by year three, I think, you would be at 42 per cent, did you not?
6978 MR. TOSAN LEE: That is correct. I'm sorry, perhaps I'm misunderstanding.
6979 MR. STEWART: All I am seeking is some clarification as to what you would accept by way of a condition of licence, which is an important obligation. It is a legal obligation that you would be willing to accept with respect to the percentage of your overall programming that would be local.
6980 MR. TOSAN LEE: By end of year three I think the 40 per cent would be a valid number.
6981 MR. STEWART: Okay. So there is no change in your position on that.
6982 MR. TOSAN LEE: I'm sorry, 42 per cent.
6983 MR. STEWART: Forty-two per cent. Okay, there is a slight change then. Okay. Thank you.
6984 My final question is with respect to the basis upon which -- first of all I will ask: I understand you said that you now believe that receivers can be purchased for roughly $80 per receiver. Is that correct?
6985 MR. TOSAN LEE: Eighty dollars U.S.
6986 MR. STEWART: That is somewhat different. That is a higher figure.
6987 But that is as compared to what you said in response to deficiencies of $300 I think. Is that correct?
6988 MR. TOSAN LEE: I believe the $300 was a retail price. The $80 U.S. is a wholesale price.
6989 MR. STEWART: Okay. Thank you very much.
6990 Merci, madame la présidente.
6991 THE CHAIRPERSON: Thank you.
6992 The confusion with the 40 per cent and 42 per cent is related to the fact that in deficiencies when you have shown the progression by year three of 51 and some minute hours of local that was going to give 42 per cent compared to in the application you said 40 per cent. So 51.5 hours would be 42 per cent by year three, and you are comfortable with that.
6993 I apologize for misreading the fact that you would be on-air so quickly.
6994 We thank you for your cooperation Mr. Lee, Mr. Lee and Mr. Lee, I gather.
6995 MR. TOSAN LEE: On behalf of our panel, thank you very much for hearing us.
6996 THE CHAIRPERSON: Thank you.
6997 We will now take a 15-minute break and come back to hear the Sur Sagar application. Nous reprendrons dans 15 minutes. We will see you back at quarter to 4:00.
--- Upon recessing at 1530 / Suspension à 1530
--- Upon resuming at 1550 / Reprise à 1550
6998 THE CHAIRPERSON: Order, please.
6999 Mr. Secretary, please.
7000 MR. LEBEL: Thank you, Madam Chair.
7001 Item 15 on the Agenda is an application by Sur Sagar Radio Inc. for a licence to carry on a commercial ethnic transitional digital radio undertaking in Toronto.
7002 The new station would operate on frequency 1454.56 megahertz, DRB Channel 2, with effective isotropic radiated power of 5,084 watts.
7003 Appearing for the application, Mr. Ravinder Singh Pannu. He will introduce his panel members.
7004 You have 20 minutes to make your presentation.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
7005 MR. PANNU: Good afternoon, Madam Chair, Members of the Commission and Commission staff.
7006 My name is Ravinder Singh Pannu and I am the President and CEO of Sur Sagar Radio Inc. We are pleased to be here to present our application for a new digital radio to serve the Greater Toronto Area.
7007 Before we begin our presentation, I would like to introduce my team.
7008 To my right is Amarpreet Kaur Chawla (Aman), Operations Manager of Sur Sagar Radio Inc. She has done her Masters in Engineering and has diplomas in journalism and programming. Aman will be in charge of the station's daily operations.
7009 To my left is Major Singh Nagra, who is a Punjabi programmer on Sur Sagar Radio. He holds a Masters Degree in Literature and a Masters in Education and a diploma in journalism. He has been involved in radio programming for over three years.
7010 In the second row, Satpal Singh Johal, who will be the station's News Director responsible for news programming in all five languages we propose. He holds Masters Degrees in Journalism and Mass Communications.
7011 Beside Mr. Johal is Yogesh Raja. Mr. Raja is our Hindi programmer. He has a great deal of experience in Hindi programming, both at CHIN Radio and, for the past eight years, with Sur Sagar.
7012 Beside Mr. Raja we should have Mr. Sunny, but he is sick today. He couldn't present here.
7013 We are now ready to begin our representation in-chief.
7014 Today I would like to outline to you why we have applied for a digital audio licence. To do this, I would like first to give you a brief idea of Sur Sagar Radio and the service it provides.
7015 Next I would like to outline the nature of the service we will provide on Sur Sagar digital radio, as well as the resources available to the station because of its association with our SCMO and with SSTV, which we just launched last year.
7016 First, let me describe Sur Sagar SCMO and our digital television SSTV.
7017 Sur Sagar SCMO has been broadcasting on a sideband of CIUT-FM since 1994. But in fact we have been providing radio programs and over-the-air television programs on various Toronto radio and television stations since 1987.
7018 Sur Sagar, which means Ocean of Music in Punjabi, provides programming in Hindi and Punjabi to the South Asian community in Toronto. It is very popular among the South Asian community. Since launching the station, I have sold more than 20,000 SCMO units in the community. At an average price of $100, it is clear that our community is eager to have programming.
7019 Sur Sagar provides a mix of news, community announcements, discussion and call-in programs, religious programming and music and cultural programming with special features aimed at women, children, youth and elders. We broadcast both traditional and more popular music from home and from Canadian performers of Indian music.
7020 To give you an idea of the popularity of our service and our credibility, I would like to outline some of the fundraising efforts that we have made and their success.
7021 In 1999, Sur Sagar raised $275,000 through an on-air fundraiser for the Sick Children's Hospital of Toronto. The fundraiser lasted three days.
7022 In 2000, there was a devastating earthquake in the Gujurat in India. We started a fundraising drive on Sur Sagar and were able to raise $130,000 in three days. We were able to go to Gujurat ourselves to deliver food, blankets and other supplies to villagers who had been made homeless.
7023 During the winter, we have a fundraiser once a month to raise money for supplies for the homeless. Similarly, we raise money for the Food Bank through the year by on-air activities.
7024 These activities are a result of the generosity of the communities we serve, but they also demonstrate how many people listen to us and the trust they have in us.
7025 Despite the success of our radio station, however, many in our audience are frustrated by the technical quality of the signal we provide and the fact that our signal is not receivable on portable receivers, particularly in cars. The Commission's report to the Governor in Council noted many of the same problems with the SCMO.
7026 We have developed a South Asian service for digital television which was launched last fall along with many other channels by Rogers Cable. SSTV provides programming in Punjabi, Hindi and English.
7027 We are strong believers in the digital future of broadcasting and agree with the approach that Rogers took. Digital is a natural for the ethnic communities. Communities that have little in the way of over-the-air free programming will jump at programming that is relevant to them and in their own languages and will pay a premium to get access to it. Many of the ethnic communities are very comfortable in the digital world and appreciate the quality that it can provide.
7028 When the Commission issued its call for applications for Toronto in Public Notice 2001-39, and its amendments, it indicated that it was willing to receive applications for AM, FM and for digital audio. We believe that we can provide better and different service to our communities by providing a digital audio signal.
7029 I wish to be very clear here: We do not intend to shift the SCMO signal to the digital audio band. That would be a betrayal of the many people in our community who spent money on the SCMO receivers that we provided. Asking them to make an additional investment in DAB receivers, which initially may be fairly expensive, would be unfair to these loyal listeners.
7030 Aman.
7031 MS AMAN: Thank you, Mr. Pannu.
7032 Good afternoon, Madam Chair and staff.
7033 I would add here that the DAB service will not be a rebroadcaster of the SCMO service. Potential listeners will be less likely to spend the money needed for a digital radio set if the programming is already available on another SCMO station. For the same reason, we will not simulcast with CMR at all. Why buy digital if it is available on FM?
7034 Rather, we believe that we can provide a different and complementary service on the digital service. This will mean some change in emphasis on the SCMO service. The programming will focus more on the older generation who listen to it, with more religious and devotional programming, talk and discussion programs, and a focus on the concerns of the older part of our community.
7035 Digital radio can provide CD sound quality and is a natural for music. Since we believe that, at least at the beginning, our audience will be younger, more comfortable with the technology and more interested in quality music and other features, we will place a greater emphasis on CD quality music, both traditional and modern.
7036 We will not neglect news and other spoken word features, but we will place much less emphasis on talk shows and call-in programming.
7037 Our digital radio will meet the broad service requirement of the ethnic policy by providing service in five languages: Punjabi, Hindi, Urdu, Gujurati and English aimed at the Indo-Caribbean population.
7038 We will structure our schedule to make sure that we will not line up the same language at the same time on each station. We expect that Punjabi will make up 40 per cent of our schedule, Hindi and Urdu will take up 15 per cent each, Gujurati will make up 10 per cent and Indo-Caribbean programming the remaining 20 per cent.
7039 We would certainly be pleased to accept a condition of licence requiring us to serve five language groups and requiring that all groups served be of South Asian origin.
7040 We have built up a library of Canadian content selections at Sur Sagar and do not expect to have any problem in meeting the 7 per cent required by the radio regulations in ethnic programming periods.
7041 We also wish to contribute to the development identification of Canadian ethnic music talent and have proposed to contribute $3,000 annually to the CAEB's catalogue of ethnic music.
7042 Mr. Pannu.
7043 MR. PANNU: Thank you, Aman.
7044 As the Commission will note from the business plan filed with the application, we do not expect substantial revenues from this station in the first five years of operation. We do not expect the penetration of sets to be very significant in the first three years and our revenues will start at a modest $50,000, climbing to $140,000 by the third year.
7045 We will have two sources of revenue, sales of radio sets and advertising.
7046 The advertising will be made up of both sponsorship and the sale of commercial spots. We intend to develop this advertising by providing advertising with our SCMO and on SSTV, our digital specialty service.
7047 At the same time, we have surveyed our listeners and viewers over the past year concerning their interest in and intention to buy digital technology. We were quite surprised by the interest shown by our listeners in DAB and the significant number who indicated that they were willing to invest in a set.
7048 We can make a business of this because of the synergies available. We will use the existing staff of Sur Sagar Radio and SSTV to provide this service. We expect only small incremental salary increases to be necessary.
7049 Sur Sagar already has a digitally equipped state-of-the-art radio studio and SSTV is also technologically advanced. We will not require any capital outlay for studios, and relatively small transmitter plant costs. This enterprise will be financed totally by my own investment in the station.
7050 At the same time, we do not present a threat to the existing broadcasters. With a relatively slow roll out of digital boxes and the increased investment needed to get digital radio, few observers expect fast growth in the number of sets. The modest revenues that we project will have little impact on the existing ethnic stations' almost $15 million annual revenues.
7051 I know that approving this application will require the Commission to break new ground. The digital radio policy called for a transitional period with DAB largely being a replacement technology for existing AM and FM broadcasters.
7052 But that policy did not foresee the possibility of case-by-case review of applications for standalone applications. So far the replacement technology approach has not resulted in large scale deployment of digital receivers.
7053 There are still a number of DAB frequencies left. To licence a new station, perhaps on an experimental basis, will permit the CRTC and the industry to look at a new digital roll-out strategy, one based not on broadcasting the same content on digital as on analog, but rather on providing new content.
7054 This is a gamble for any entrepreneur, but a relatively less difficult one for an ethnic SCMO and digital TV broadcaster with an existing state-of-the-art plant, tried and proven programmers on staff, and strong relationships with listeners and advertisers.
1605
7055 Sur Saga has been very successful in programming to the South Asian communities. We have been profitable for some time now. We know how to convince our communities to try non-mainstream technologies, whether this is the sale of SCMO receivers or the sale of digital settop boxes for television. We are willing to risk our own money to do this and we will have minimal impact on other broadcasters.
7056 We are ready to take a licence for less than the full seven year term to allow for an evaluation after three or five years. We will provide a quality service to communities numbering approximately half a million people.
7057 Thank you for giving us an opportunity to present our case for a South Asian digital radio service. We would be pleased to respond to any questions that you may have.
7058 Thank you.
7059 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Pannu, and your colleagues.
7060 Commissioner Cardozo, please.
7061 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you, Madam Chair, and thank you, Mr. Pannu and your colleagues.
7062 I will go through a number of questions. We will keep coming back to the overall issue of the digital radio policy as we go through. As you said at the end, we are breaking new ground so I want to explore, through your application, some policy issues as well.
7063 We will cover some programming issues, Canadian content, some competitive factors and some marketing issues.
7064 First just let me clarify a couple of things. You are a part owner in the application for Canadian Multicultural Radio. I would assume that the result of either one of these two applications does not affect the other.
7065 MR. PANNU: No, I don't see any relationship with each other or affect to each other. I don't see any problem with them.
7066 COMMISSIONER CARDOZO: Let me ask you, firstly, when you think you would launch. I ask that question in the context of other digital licensees. To date we have given transitional digital licences to a number of analog licence holders and most, if not all of them -- I think most of them, or many of them anyhow -- have asked for extensions. They are not ready to launch.
7067 MR. PANNU: Yes.
7068 COMMISSIONER CARDOZO: Do you think you would be ready to launch in a year?
7069 MR. PANNU: Yes, I will be ready to launch whatever the criteria of CRTC. I will be able to.
7070 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. We will come to it a bit later in terms of the numbers of listeners you think you have, so we can explore that a little bit later on.
7071 In your view, should we, the Commission, be expecting the same of you as we do of other analog broadcasters in terms of programming requirements in things like Canadian content and local programming?
7072 Can we make the same expectations of you as a digital licensee?
7073 MR. PANNU: My answer to this, if CRTC has a policy for DRB to keep the same kind of programming as AM and FM ethnic policy has, I don't see any problem. But DRB should have a different policy than AM and FM.
7074 COMMISSIONER CARDOZO: Different than the non-ethnic you mean?
7075 MR. PANNU: Ethic AM or FM carries more than number of languages. DRB should have less language than AM and FM.
7076 COMMISSIONER CARDOZO: What is your reasoning for that approach?
7077 MR. PANNU: Because this is newly advanced technology. People will spend the money who want to listen to one particular kind of programming.
7078 Let's put this example. If I want to buy a radio which is $250 and I cannot listen to my language more than two hours, why would I spend $250?
7079 So my answer to that, if DRB policy, which will be laid out, I think, by the CRTC later on, it should have less languages than AM and FM so people can spend money so they will have access to their language. They don't have to wait 10 hours or 15 hours to listen to their own programming.
7080 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So the kind of broad service requirement where somebody may be providing one or two hours in a particular language, that isn't relevant because you are making somebody buy the digital receiver. Is that what you mean?
7081 MR. PANNU: Yes.
7082 COMMISSIONER CARDOZO: Yes. I was going to ask you this question later, but I will ask you now: Do you think it is going to be worth it for the people who want to listen to Hindi, Urdu and Gujurati, who will have 12 to 19 hours in program, is it going to be worth their while to buy digital equipment?
7083 MR. PANNU: Yes, it would, because these are all languages, Gujurati, Punjabi, Hindi and Urdu, the dialogue is different but a Hindi person can understand Punjabi, Gujurati can understand Hindi, and Urdu everyone can understand.
7084 COMMISSIONER CARDOZO: Yes, okay. So you are saying that nobody will buying only 12 hours of programming, they would be buying at least 30 --
7085 MR. PANNU: I would say 24 hours.
7086 COMMISSIONER CARDOZO: I'm sorry?
7087 MR. PANNU: I would say all can be listened by any listener.
7088 COMMISSIONER CARDOZO: Oh, I see. Okay. So you are sort of saying that this is like a one language radio station in a sense. Not one language, but that the listener can listen to all the languages?
7089 MR. PANNU: That's right.
7090 MS AMAN: I would like to add here, each language would complement the other. Like Hindi-speaking can enjoy the music if it is being played in Urdu or a Punjabi-speaking can enjoy the Hindi and Urdu too. So all languages are understandable by them.
7091 COMMISSIONER CARDOZO: Gujurati-speaking people would understand Hindi.
7092 MS AMAN: Yes.
7093 COMMISSIONER CARDOZO: But would somebody who speaks Punjabi -- Hindi and Urdu is the larger groups.
7094 MS AMAN: Yes.
7095 COMMISSIONER CARDOZO: Somebody who speaks Gujurati may not understand Punjabi though?
7096 MS AMAN: But the music content, if you look at it, it is more of the Punjabi music which is being given in Hindi, so they do enjoy that music.
7097 COMMISSIONER CARDOZO: The Punjabi would include Punjabi music and Hindi music in the Punjabi segment?
7098 MS AMAN: This would be, if you look at the cinema part, there are some films. They do all of them. They enjoy each other's, yes.
7099 COMMISSIONER CARDOZO: So the language would be more the spoken word language, but the music may not be that particular.
7100 MS AMAN: No. They would be having the spoken word.
7101 COMMISSIONER CARDOZO: Yes.
7102 MS AMAN: Each language would have a spoken word. Like if it is Gujabi, if they are playing some music, but it will have a spoken word in Gujabi and then the music.
7103 COMMISSIONER CARDOZO: So the Indo-Caribbean you are talking about here would be people who are Indo-Caribbean origin who watch Hindi movies, for example. Is that how you identify that?
7104 MR. PANNU: Yes, and Indo-Caribbean people watch mostly Hindi movies and they listen to Punjabi music too.
7105 COMMISSIONER CARDOZO: Though they don't speak the language, they listen to the music.
7106 MR. PANNU: Yes, but that program will be in English, but the music will be in Hindi Punjabi.
7107 COMMISSIONER CARDOZO: Right. Now, in terms of local advertising, we usually allow or expect a station to provide one third local programming if we allow them to have advertising. Could you tell us what your plan is for local programming. Would it be over one third of your programming?
7108 MR. PANNU: I would say we will play mostly 95 per cent of local programming and that's defined by --
7109 COMMISSIONER CARDOZO: Is that in-house programming, the spoken word part will be in house?
7110 MR. PANNU: Yes.
7111 MS AMAN: Yes. We will be doing that. It will be in-house spoken word and will be programming more stuff for local programs here, so that would really --
7112 COMMISSIONER CARDOZO: Sorry, what was the amount you say would be then local in-house programming?
7113 MR. PANNU: Announcers would have spoken word and local programming.
7114 COMMISSIONER CARDOZO: What percentage?
7115 MR. PANNU: I would say 35 per cent. The spoken word will be 35 per cent in the local community.
7116 COMMISSIONER CARDOZO: And how much of the programming would be local?
7117 MR. PANNU: Ninety-five per cent.
7118 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. You know you are answering two questions at a time here, so I am having to sort of go through to my next questions as we are doing this.
7119 You mentioned religious program, but from what I gather from what you have said today the religious programming would be more on your SCMO. My question there is would you be having religious programming on your digital service?
7120 MR. PANNU: We would have the small portion at the morning time, only at the morning time, because of the nature of the programming.
7121 COMMISSIONER CARDOZO: So which program would that be?
7122 MR. PANNU: That's called Nitnem which we will be starting at four o'clock and Sukhmani Sahib, Asa di War and Ardas.
7123 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Your four to eight a.m. blocking where you have got four programs there listed, are they four separate programs, one hour each, or how would that be?
7124 MR. PANNU: There is one program from four to eight, but it has been divided in four.
7125 COMMISSIONER CARDOZO: Four equal programs or would the length be different?
7126 MR. PANNU: The length will be different.
7127 COMMISSIONER CARDOZO: Now, the religious content would be within that four to eight block.
7128 MR. PANNU: Yes.
7129 COMMISSIONER CARDOZO: And how much of that would be religious and how much would be general programming?
7130 MR. PANNU: This is from four to eight mostly -- maybe you are aware of that, our holy book called Guru Granth Sahib.
7131 COMMISSIONER CARDOZO: Yes.
7132 MR. PANNU: Every morning we have opening on our So Sahib radio. Each day this is the same program which we play from our holy book. It is like a hymn.
7133 COMMISSIONER CARDOZO: Right. And that would be -- Guru Granth Sahib is from eight to nine. Right?
7134 MR. PANNU: Yes.
7135 COMMISSIONER CARDOZO: So overall would you say that the -- something like less or more than 20 hours of religious programming?
7136 MS AMAN: Well, in the eight to nine there we are playing Gru Granth Sahib. It will be having the most spoken word also. In the morning from four to eight it is having the musical part, hymns, some religious hymns.
7137 COMMISSIONER CARDOZO: Okay.
7138 MS AMAN: And then later when we play to nine it is spoken word from program Sahib, and Live Path from Gugughar and Hindi language also.
7139 COMMISSIONER CARDOZO: So likely you would have more than 20 hours of religious programming a week. The reason I ask that question is if it is in that kind of quantity then you would need to be following our religious policy in terms of providing balance of various religious and points of view.
7140 MR. PANNU: The first part which start from four to eight, and CRTC count from six to eight as two hours, and other we don't translate as a religious segment. Its explanation about the hymns
7141 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Would there be Hindu religious programming?
7142 MR. PANNU: We call it Bhajan. It's like hymns, again like song.
7143 COMMISSIONER CARDOZO: That's Bhajan at ten o'clock.
7144 MR. PANNU: Yes, because we want to keep it balanced.
7145 COMMISSIONER CARDOZO: I just want to understand then. In terms of how much religious programming, would it be more or less than 20 hours?
7146 MR. PANNU: We can calculate it by -- it will be approximately 21 hours.
7147 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So if we were to license you and you would be doing approximately 21 hours of religious programming, would you be prepared to accept as a condition of licence that you would adhere to our religious programming policy that requires balance of points of view and balance of religion?
7148 MR. PANNU: Yes, sir.
7149 COMMISSIONER CARDOZO: Do you intend to do any open line programming?
7150 MR. PANNU: Yes. We do open line, but we are not intend to do on DRB.
7151 COMMISSIONER CARDOZO: Sorry?
7152 MR. PANNU: We do not intend to do on DRB, on digital radio.
7153 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So you would have open line program on the SCMO.
7154 MR. PANNU: Yes, sir.
7155 COMMISSIONER CARDOZO: But you don't plan to do any --
7156 MR. PANNU: No.
7157 COMMISSIONER CARDOZO: -- on DRB. Okay. Your program expenditures in years one, two and three, what you have suggested is 5, 10 and 15 thousand a year. That's a fairly low amount, wouldn't you say?
7158 MR. PANNU: Yes. We don't need more than that because we already have many programming which we already have it on SCMO.
1620
7159 COMMISSIONER CARDOZO: Okay, but I thought you were not going to be -- you are not talking about simulcast or --
7160 MR. PANNU: No.
7161 COMMISSIONER CARDOZO: Are you talking about rebroadcasting at a different time the SCMO programming?
7162 MR. PANNU: Yes, sir.
7163 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. How much of the programming on the DRB service would be similar to what you have got on SCMO.
7164 MR. PANNU: That, we won't want to do more than one hour a day.
7165 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So then you got, let's say -- 24 minus 6 is 18 -- you have got 18 hours a day of programming. One hour will be rebroadcast from SCMO.
7166 MR. PANNU: SCMO because -- I want to explain why we want to do it one hour. Because some program like woman talk show, not a talk show, woman issues, when we bring any expert in studio, so we don't want to bring them again in the studio.
7167 COMMISSIONER CARDOZO: Okay.
7168 MR. PANNU: So we just want to bring one time. We record it and play it on SCMO and same program we can play it on DRB, so we don't want to bring them second time. It's hard to get it a second time.
7169 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Well, you have still got another 17 hours of programming to do. Can you do that for $5,000?
7170 MR. PANNU: We intend to do one hour rebroadcast from SCMO. The rest of that DRB would have its own programming.
7171 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. The point I am still asking you is in terms of -- what kind of programming would you have? I note in your June 4 letter you say:
"The programs will be educative, informative and spiritual. We would be conducting interviews, local personalities, children's shows, senior shows, women's issues." (As read)
7172 Then you talked a little bit about -- in your June 4 letter that you had sent us in response to questions from our staff --
7173 MS AMAN: Yes.
7174 COMMISSIONER CARDOZO: On page 3 under No. 15. It's not important that you look at that. I just want more of a sense from you.
7175 MS AMAN: Okay. Can we have the question again, please?
7176 COMMISSIONER CARDOZO: Sorry?
7177 MS AMAN: Can we get the question again, please?
7178 COMMISSIONER CARDOZO: Yes. I would just like more of a sense from you the type of programming that you will be doing. I just quoted one sentence from your answer, but could you give us a sense of the types of programs you would be having and why people would be interested to listen to it?
7179 MR. PANNU: Like a children's show, when we would have a children hour in our studio, we will be talking to them and playing music for them. Similarly women's, similarly young audience. So while we will have any guest there, we will be talking to them, we will be discussing to them about their talent and then we will be playing music. This kind of programming we are proposing.
7180 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. How much of the programming would be non-Canadian? Earlier you were saying 95 per cent would be local, but I'm thinking in terms of the music that you have. Can you meet the 7 per cent requirement, that 7 per cent of the music be Canadian content?
7181 MR. PANNU: Yes. We can.
7182 COMMISSIONER CARDOZO: And the rest would be coming from India.
7183 MR. PANNU: Yes, because if we just -- I want to explain to Commission. If we look at the Vancouver market, there is more than 20 singer has been going back to India because they record the tapes here. Even at the Hollywood, they go there, record it here and then they produce everything right here and then they introduce those tapes in India.
7184 So we have enough content here which already been produced and will be produced in Canada, so we can meet those requirement, even more than 7 per cent.
7185 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. In terms of length of -- the figures you provided us for program expenditures and such for years one, two and three, you will be aware that a DRB policy is a transitional policy so we have been looking at three year licences.
7186 You have mentioned you would prefer seven year but would be able to accept a three or five. We are only in a position to be giving three year licences for digital. I assume that's acceptable to you.
7187 MR. PANNU: Yes, sir.
7188 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. In terms of the other -- if one were to look at seven years in terms of revenue and expenditures, would they be going up at relatively the same rates? Do you have a sense of how much your revenue and expenditures will go up over years four to seven?
7189 MR. PANNU: We won't grow more than that. The expenditures should come.
7190 COMMISSIONER CARDOZO: The expenditures should come down.
7191 MR. PANNU: Should come down because the programming which we would have already enough programming and the library which we already have a big library, so there will be only inflation, whatever the inflation goes up. That will be increased by -- otherwise I don't see -- or if we hire new staff, then eventually it will go up, but we have enough staff already which can fulfil DRB, SCMO and our SST.
7192 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Do you see your revenues going up though over the next four years, the four years after year three?
7193 MR. PANNU: Yes. Revenue will go up.
7194 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. How much are you able to -- what kind of synergies will exist between your SCMO, your category II television, SSTV and the digital service? Are you able to have common management of the three?
7195 MR. PANNU: Yes. We would have a common management and we will be helping each other. I suppose SCMO will be helping SSTV and DRB. DRB will be helping to SSTV and SCMO. SSTV will be helping SCMO and DRB. So the synergy will be each other a lot. It will help quo the business side by side.
7196 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Let me ask you about a few conditions of licence that we might want to place if you were to be licensed. There are four things I just want to mention and basically I am asking if you would accept these as conditions of licence.
7197 That 100 per cent of your programming would be ethnic programming.
7198 MR. PANNU: Yes, sir.
7199 COMMISSIONER CARDOZO: That is programming directed to identify both ethnic groups.
7200 MR. PANNU: Yes, sir.
7201 COMMISSIONER CARDOZO: Eighty per cent would be third language programming?
7202 MR. PANNU: Yes, sir.
7203 COMMISSIONER CARDOZO: Ninety-five per cent would be local.
7204 MR. PANNU: Yes.
7205 COMMISSIONER CARDOZO: And would you accept a condition that 70 per cent of all programming would be in Punjabi, Hindi or Urdu, and that's basically taking --
7206 MR. PANNU: Yes.
7207 COMMISSIONER CARDOZO: -- the figures exactly as you proposed.
7208 MR. PANNU: Yes.
7209 COMMISSIONER CARDOZO: Namely three of the languages together say 70 per cent.
7210 MR. PANNU: Yes.
7211 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Canadian Talent Development, you said you would be providing $3,000 per year in line with the CAB policy, but the CAB policy for radio in a market like Toronto has been $27,000.
7212 MR. PANNU: Okay.
7213 COMMISSIONER CARDOZO: You are proposing $3,000. Is there a reason for that?
7214 MR. PANNU: We have achieved COL.
7215 MS AMAN: I would like to try to explain this. No doubt in the opening remarks we have said that $3,000 for CAB, but actually there was some mistake. We were intending to say that it is $3,000 for the Canadian Talent Development what we would be proposing, $3,000 for CTD. If it is a requirement for CRTC for CAB to $27,000, we would like to make that.
7216 COMMISSIONER CARDOZO: So you would be prepared to make a $27,000 revision to Canadian Talent Development.
7217 MS AMAN: If it is a condition, yes, we will try to meet that.
7218 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So the $3,000 doesn't have to do with the kind of budget -- you are allowed to say no. I just want to understand.
7219 MS AMAN: No, actually $3,000 for CAB. $3,000 is for CTD and if it is the Commission for $27,000 for CAB, we will go for that.
7220 COMMISSIONER CARDOZO: Let me ask you about a couple of issues in terms of competition. You mentioned today -- I don't have a page number. You were talking about the different languages of program. You said:
"We will structure our schedule to make sure that we will not line up the same language at the same time at each station." (As read)
7221 Do you mean by that you won't have programming on your digital service at the same time as the other existing analog services?
7222 MS AMAN: Yes. The programming will be different.
7223 COMMISSIONER CARDOZO: It will be different languages.
7224 MS AMAN: Yes.
7225 COMMISSIONER CARDOZO: My guess is that will be pretty hard to do.
7226 MR. PANNU: No, I don't think so.
7227 COMMISSIONER CARDOZO: If you have got a limited number of languages.
7228 MR. PANNU: We have five languages. If we see the whole section in Toronto -- mostly Punjabi programming start from 3:30 on AM radio. It goes up to I would say up until ten o'clock. We will be playing that in different language.
7229 Our competition won't be with any AM and FM. Yes. There is maybe a half-hour block, maybe hour block it can be. I don't say no. It could be overlap, but our intention will be not to compete any existing radio.
1635
7230 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Canadian radio.
7231 MR. PANNU: Yes, sir.
7232 COMMISSIONER CARDOZO: Because my next question is about WTOR.
7233 MR. PANNU: Yes.
7234 COMMISSIONER CARDOZO: Do you see WTOR as being a competitive service to what you are proposing here?
7235 MR. PANNU: Time to time, they keep changing the time, different programming. Today, yes, tomorrow, no.
7236 COMMISSIONER CARDOZO: In terms of the average listener who is going to be listening to one of these South Asian languages, do you see them as a competitor?
7237 MR. PANNU: Yes, we see them as competitor.
7238 COMMISSIONER CARDOZO: How does that work with your SCMO? Have they taken listeners away from you?
7239 MR. PANNU: I think SCMO has different limitations. WTOR can be listened in car. SCMO only successful to the homes or stores. So WTOR has not really big frequency. If you go in Brampton, hardly you can listen in the house, but in car you can listen WTOR.
7240 The program we doing on SCMO since eight year, there is many in FM, we are never threats to them.
7241 COMMISSIONER CARDOZO: Are they a threat to you?
7242 MR. PANNU: I never compare them threat to me because my policy to do what the people want to listen, so my schedule is designed what the people wanted.
7243 COMMISSIONER CARDOZO: As you are aware from having appeared earlier, we talked quite a bit about this issue of repatriating listeners and therefore repatriating advertising dollars. Do you see that as an issue for you?
7244 MR. PANNU: From my SCMO?
7245 COMMISSIONER CARDOZO: No. Well, either your SCMO or the DRB.
7246 MR. PANNU: Sorry. If you repeat again, sir, the question.
7247 COMMISSIONER CARDOZO: Do you see that you would be repatriating listeners or advertising dollars from WTOR either through your SCMO or your DRB?
7248 MR. PANNU: Some extent if our DRB be get really popular as our SCMO, we will be getting their money, WTOR. To our SCMO it won't be affected because we will be giving them a package on SCMO, at SSTV and on DRB. So we would have most solid plan against WTOR.
7249 COMMISSIONER CARDOZO: So the three services would make you a stronger player against WTOR.
7250 MR. PANNU: Yes, WTOR.
7251 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. I have got a few marketing questions, especially around the DRB receiver.
7252 MR. PANNU: Yes.
7253 COMMISSIONER CARDOZO: You have been selling people SCMOs and you said the reason you don't want to stop the SCMOs is people have invested money in SCMOs.
7254 MR. PANNU: Yes.
7255 COMMISSIONER CARDOZO: You don't want to go to them now and say "Get rid of those, buy a DRB receiver". Are your listeners going to be a whole set of other people and are there going to be some people who have the SCMO and will stick with that and then another bunch of people who will buy the DRB receiver and listen to that?
7256 MR. PANNU: I would say we would have almost 50 per cent from SCMO. They will be listening SCMO and they will be listening DRB. In the house if we calculate two generation level, in this society there are three generations. Suppose I can explain how.
7257 My grandfather, my father, myself or my kids. Let's say grandfathers are not here no more, my father by myself and my kids, three generation in one house. The older who is about 50, he will be more religious minded. Less than 40 he will be more toward society. He want to learn more about the culture and the third generation which is younger, they are more lenient to words of the music.
7258 My answer, we would have DRB and SCMO in that same house, but a different audience because our SCMO is more lenient to religious programming. It's licensed for religious programming.
7259 COMMISSIONER CARDOZO: So your SCMO is sort of like a senior's service.
7260 MR. PANNU: Yes, senior, plus we can say above 40.
7261 COMMISSIONER CARDOZO: And in terms of your affordability or the affordability for listeners, you believe that people will -- they have already put out money to buy regular radio --
7262 MR. PANNU: Yes.
7263 COMMISSIONER CARDOZO: They put up money to buy an SCMO and now you are asking them "Could I have more money for DRB". Do you think they will do that?
7264 MR. PANNU: Yes. People do that. I can explain about my SSTV. Even we have SSTV since a year.
7265 COMMISSIONER CARDOZO: You have SSTV.
7266 MR. PANNU: Yes. And the people, I mean we have a licence for that and the people who have SCMO, they have SSTV too because program main difference, so whatever we playing on SCMO, we keeping separate program on SSTV, so we will be putting DRB to work to the young.
7267 COMMISSIONER CARDOZO: Right. SSTV is carried by Rogers so that's available throughout the whole area that we are talking about here.
7268 MR. PANNU: Yes, sir.
7269 COMMISSIONER CARDOZO: And is it carried in Ottawa?
7270 MR. PANNU: Not in Ottawa.
7271 COMMISSIONER CARDOZO: Not in Ottawa?
7272 MR. PANNU: It is available, but SSMO that reach there.
7273 COMMISSIONER CARDOZO: Right. Is SSTV carried by the other carriers like satellite?
7274 MR. PANNU: Not yet.
7275 COMMISSIONER CARDOZO: Now, we were told earlier that the DRB receiver retails at about $80 U.S. or something like $120 --
7276 MR. PANNU: No. Wholesale.
7277 COMMISSIONER CARDOZO: Wholesale.
7278 MR. PANNU: Yes.
7279 COMMISSIONER CARDOZO: And about $120 retail. How do you plan to market the DRB?
7280 MR. PANNU: To our existing SCMO and radio and we have many newspaper already.
7281 COMMISSIONER CARDOZO: And where would they be available?
7282 MR. PANNU: They will be available at our studio and other outlet like radio stores.
7283 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Your figures were that you anticipate $5,000 in year one, $7,000 in year two, $10,000 in year three. Is that a new seven, a new ten, or is it just going from five to seven to ten over the three years?
7284 MR. PANNU: No. Five and then add up $7,000 more, that's $12,000, then add up $10,000 more, so $22,000.
7285 COMMISSIONER CARDOZO: And you think that's a realistic figure.
7286 MR. PANNU: It is a very even -- I would say 50 per cent. I count it 50 per cent.
7287 COMMISSIONER CARDOZO: How about SCMO, what kind of figures do you have for SCMO now?
7288 MR. PANNU: Not more than 20,000 we have.
7289 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. So would some of the customers be new for the DRB?
7290 MR. PANNU: Yes.
7291 COMMISSIONER CARDOZO: Or would they all be two and generations --
7292 MR. PANNU: No. Some will be the new because we don't play anything on SCMO or Gujurati programming and Caribbean programming, so we would have those new and we don't play on SCMO, so just India and Punjabi we are playing on SCMO, so we will do Gujurati and Caribbean. We add them up with new.
7293 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. You mentioned in your presentation today that -- I can't find the exact place. Yes. There are still a number of DAB frequencies left. I guess this is a technical question. What's your understanding of how many DAB frequencies are left for the Toronto region?
7294 MR. PANNU: This is a technical question. I cannot explain, but I can assume there must be many frequencies left because this is the beginning.
7295 COMMISSIONER CARDOZO: One version is that unlike television where there is a seemingly endless number of digital spaces available, the same doesn't exist for radio.
7296 MR. PANNU: Yes.
7297 COMMISSIONER CARDOZO: And the number of digital frequencies is not a whole lot more than analog frequencies, so once every analog radio station gets a digital frequency, which has been our approach --
7298 MR. PANNU: Yes.
7299 COMMISSIONER CARDOZO: -- there aren't that many digital frequencies left, so we get back into the scarcity thing. I wonder if you can perhaps by the end of the end of the hearing, perhaps in a subsequent phase, give us any more information you have through your sources, your technical sources, as to how many frequencies are left.
7300 MR. PANNU: I can talk to my technical people, ask them.
7301 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. I'm at my last question. It is a question we have asked to other -- actually it's my second last question. My second last question first.
7302 Have you looked at other alternatives such as the specialty audio framework that we announced a few days ago as being an option?
7303 MR. PANNU: I just read it, public notice. It's good, very good, CRTC is considering --
7304 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you for saying that. Would you accept that instead of this is more my question.
7305 MR. PANNU: My point is to one kind of community, one set community, they would have a setback too because it won't be accessible in the car. It is only accessible on the cable or on satellite, if the cable company take them or satellite people they carry it.
7306 But it's limited I will say, it's limited. It's not like FM or AM, but it's very limited.
7307 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. The other limit in terms of digital -- you mentioned automobile. Digital still isn't available in automobiles. GM announced last year that they would be putting in digital radios in their cars next years, but I have since heard that they may not be doing that that soon, so you have still got that limitation with automobiles.
7308 MR. PANNU: No, because in these days if you just see, there's rebroadcaster and if you pay small DRB you can put small transmitter in it and receive in existing car.
7309 COMMISSIONER CARDOZO: In a car.
7310 MR. PANNU: In the car. It will take time, but if I want to achieve my point as the technology is available, manufacturer ready to do it, I don't see any problem.
7311 COMMISSIONER CARDOZO: Well, wouldn't it be better, and don't mind my asking this question, wouldn't it be better if you would be appearing here to get this licence but then realistically not plan to launch for another two or three years until more people are ready to buy digital and then put your three year plan in? Why do you really think you can do this within a year?
7312 MR. PANNU: Because I remember when I have started my SCMO, you will be surprised and audience will be laughing at me too, when I started I had only two radios. One was playing in my home and the other in my in-law's home.
7313 COMMISSIONER CARDOZO: Hopefully they are still listening, are they?
7314 MR. PANNU: And now we have more than 20,000. At the beginning it's hard, but if you have some kind of target audience and you have access in the community, the people know you, yes, this person can do this thing, then everyone will put their efforts to buy it.
7315 I don't see any problem in my community and you can see as on marks we have collected that much money you won't believe it. $275,000 has been donated to Sick Children's Hospital and many things which I didn't put it in because it seemed to me I am showing myself really over head.
7316 Depend to which community you are catering and how you are catering.
7317 MS AMAN: I would just add that yes, the people of our community have trust in our programming. They believe in us and they like our programming. We have a very committed audience and we believe that if the licence is granted, we can make it.
1650
7318 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Let me ask my last question then. For now I am going with the assumption that there are not a lot of digital frequencies left.
7319 MS AMAN: Okay.
7320 COMMISSIONER CARDOZO: And what we have is a transitional policy. If we were to licence you and we had another application earlier today, these would be the first digital-only licences. My question to you is in a way it summarizes your application, but tell us why we should be taking this major step, why the Commission should be taking this major step and why your application should be accepted.
7321 MR. PANNU: I think we already have proved to our audience, to CRTC, yes we can achieve our target. We can achieve our plans which we are determined to achieve them. For new technology we must choose those people who are really different than others.
7322 If you issue me an FM station, yes, it can be popular just within month. New technology, you must choose people who already have proven, who already showed their work to the community and to the society.
7323 On that basis I think that I already have proved to myself, to my community and to CRTC since I am here 15 years and this kind of business I am since '86 doing the same thing, right from the scratch, right from doing the host with someone and now having own SCMO, having own television channel, I don't see in myself I have ability to do it I will say.
7324 MS AMAN: To this I will add no doubt it is a challenge and a gamble too, but we have resources available to the station because it's an FM station with SCMO and SSTV which gives us interesting experienced staff, but less on salaries and we don't require any capital outlay for studio than whatever this small transmitter plant cost.
7325 To add to it, we have big determination and we can prove it and we think we can do it.
7326 COMMISSIONER CARDOZO: Okay. Thank you very much. Those are my questions. Thanks for your help today.
7327 MR. PANNU: Thank you.
7328 THE CHAIRPERSON: Counsel.
7329 MR. STEWART: Merci, madame la présidente.
7330 I believe that you said that you would be willing to accept a condition of licence with respect to CTD expenditures of $27,000 per year. Is that correct?
7331 MR. PANNU: Yes, sir.
7332 MR. STEWART: Now, would that be starting in year one?
7333 MR. PANNU: Yes.
7334 MR. STEWART: What does that do to your financial projections?
7335 MR. PANNU: It won't reflect much. We have to work hard to get more revenue from advertiser.
7336 MR. STEWART: Because, as I understand it, what you had in your application was $3,000 for CTD.
7337 MR. PANNU: Yes.
7338 MR. STEWART: And now you are saying you would be willing to accept a condition of licence for $27,000.
7339 MR. PANNU: Yes.
7340 MR. STEWART: That is a significant difference relatively speaking. Again, you can assure the Commission that you absorb those additional expenditures.
7341 MR. PANNU: Yes. The difference will be $24,000 if we calculate it. The first year loss will be more than whatever we are expecting. As we are aware that we can generate the money at SCMO, our SSTV and work little bit hard to work to this DRB to bring more revenue to DRB.
7342 MR. STEWART: Sorry. Does that mean that you will be incurring a greater deficit than you had planned and you would need to cross-subsidize more from your digital service and your SCMO?
7343 MR. PANNU: Some money will be coming from there, but we will be generating more revenue from DRB.
7344 MR. STEWART: More revenue than you --
7345 MR. PANNU: Expected.
7346 MR. STEWART: Expected.
7347 MR. PANNU: Yes.
7348 MR. STEWART: On what basis do you say that?
7349 MR. PANNU: We will be increasing advertisement. We can play more role in SSTV and SCMO to sell more radio. If we know that we have to pay more money, then we going to work hard.
7350 MR. STEWART: Thank you. Your programming expenses, did I understand you to say that they would be going down year over year?
7351 MR. PANNU: I'm sorry, I didn't understand.
7352 MR. STEWART: Sorry. Did I understand you to say when talking to Commissioner Cardozo that the programming expenses would be decreasing on a yearly basis?
7353 MR. PANNU: That's right. It should decrease, but we indicate in our financial report an increase, but we will be maintaining this one, but we won't let it go up.
7354 MR. STEWART: So you see those expenditures remaining flat as distinct from decreasing.
7355 MR. PANNU: Not decreasing. Like the first year we have programming $5,000, second year $10,000 and third year $14,000. We going to make out future plan we don't increase, but the program quality will increase.
7356 MR. STEWART: How much joint programming will a listener listen to on your three services? In other words, how much programming will be heard that will be duplicated on the other one or two services?
7357 MR. PANNU: Like other ethnic radio channels?
7358 MR. STEWART: Well, not necessarily. Say something were on your proposed digital service, would a listener be able to hear that same program, not at the same time --
7359 MR. PANNU: Yes.
7360 MR. STEWART: -- but on the SCMO service or perhaps slightly modified on the SSTV service?
7361 MR. PANNU: Okay. Only when as I explained earlier, only when we will be taking programming from SCMO and putting on DRB.
7362 MR. STEWART: Okay. That's what I understood you to say and I believe that hour was a religious hour. Is that correct?
7363 MR. PANNU: No. That will be like I explained it. If we get any guest, any personality for SCMO, we will be recording that program and playing on DRB because we don't want to invite him again and we don't want to spend his time and money, so we will record that program on SCMO while it will be on the air, then we can play the same program on DRB.
7364 MR. STEWART: Thank you. Just to clarify the condition of licence that you indicated you would accept with respect to the 70 per cent. You do realize that that would be a minimum of 70 per cent of all ethnic programming broadcast, it would be in the language of the Punjabi, Hindi and Urdu?
7365 MR. PANNU: Yes.
7366 MR. STEWART: That is the minimum.
7367 MR. PANNU: Yes.
7368 MR. STEWART: Thank you. Just to return to the programming, how much repeat programming is a listener likely to hear on your proposed service?
7369 MR. PANNU: Actually I would say no one like to listen to repeat program. In these days we don't even need to play repeat programming because it's a totally computerized system. We would have almost every hour new programming.
7370 MR. STEWART: But you can appreciate that with repeat programming you can reduce your costs and hence dealing with your margins more effectively.
7371 MR. PANNU: I agree with you, but not our specialty channels. You can do it on FM or free to air because people they don't mind to listen it. When someone got to pay from pocket, he don't want to listen the same thing again and again. He will say "Okay, I don't want to listen this radio" and he will convey the message to ten people, so it's better not to play any repeat on any specialty TV, radio, SCMO. This is just I assume.
7372 Yes, it has been the custom, but other side we lose the business.
7373 MR. STEWART: Thank you. The programming destined for the Caribbean community, in what way will it qualify as ethnic programming as distinct from mass appeal programming?
7374 MR. PANNU: It will be in English, but it won't be to word to French. First language is English. It will be to word to people that living in Caribbean country. They have first language, it's English, but it's different audience.
7375 MR. STEWART: Can you describe for the Commission what a typical program destined for the Caribbean community might be?
7376 MR. PANNU: Like in these days -- I would like to name the radio channel rather than say some radio, 530 AM. They play at the morning time very nice music, hot like pepper. They speak in English, but they play music from India, mixture of Hindi and Punjabi. This kind of program will be.
7377 MR. STEWART: That will be particularly targeted at the Caribbean population?
7378 MR. PANNU: It will be targeted to them, but it can be listened by other people too.
7379 MR. STEWART: So is there any programming that will be actually sort of dedicated and primarily of interest to the Caribbean population as distinct from the Hindi community from India or other communities? In other words, when you say the Caribbean population will be served --
7380 MR. PANNU: Yes.
7381 MR. STEWART: At the same time will the Hindi population be served and other communities that you intend to serve will be served as well?
7382 MR. PANNU: No. My point is we will be specifically targeting to Caribbean people, but it can listen by other people too, but it will be particular focused to the Caribbean, not to some other South Asians.
7383 MR. STEWART: Okay. Your revenue projections, are they based entirely on advertising and I think you mentioned commission contributions -- not commission but sponsorship contribution.
7384 MR. PANNU: Yes. Revenue will be derived from radio too as I have mentioned it and sponsorship class advertising, plus some outside.
7385 MR. STEWART: What about brokerage revenues? Will you be receiving any of those revenues?
7386 MR. PANNU: Generally speaking, no one will come at the beginning to buy that program, so it won't be any.
7387 MR. STEWART: You will produce it all or you will acquire it all.
7388 MR. PANNU: Yes, as we do already on SCMO.
7389 MR. STEWART: Thank you. Merci, madame la présidente. Ce sont toutes mes questions.
7390 THE CHAIRPERSON: Colleagues?
7391 Thank you, Mr. Pannu, and your colleague for your cooperation in answering our questions. We will probably see you again at Phase II and/or Phase IV. Have a nice evening.
7392 MR. PANNU: Thank you very much.
7393 THE CHAIRPERSON: We will adjourn now and resume at nine o'clock tomorrow morning with the Humber College application.
7394 Nous reprendrons à neuf heures demain matin avec la demande du College Humber.
7395 Good evening to all.
--- Whereupon the hearing adjourned at 1704, to resume on Tuesday, September 24, 2002 at 0900 / L'audience
est ajournée à 1704, pour reprendre le mardi
24 septembre 2002 à 0900
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