TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
CONSULTATIONS PUBLIQUES PORTANT SUR LES SERVICES DE RADIODIFFUSION DE LANGUE FRANÇAISE ACCESSIBLES AUX FRANCOPHONES HORS QUÉBEC /
PUBLIC CONSULTATIONS ON FRENCH-LANGUAGE BROADCASTING SERVICES AVAILABLE TO FRANCOPHONES OUTSIDE QUEBEC
HELD AT:
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TENUE À:
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Robson Square
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Centre de conférence
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Conference Centre
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de Robson Square
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800 Robson Street
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800, rue Robson
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Vancouver, B.C.
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Vancouver (C.-B.)
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September 21, 2000
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le 21 septembre 2000
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Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Consultations publiques portant sur les services de radiodiffusion de langue française accessibles aux francophones hors Québec / Public consultations on French-language broadcasting services available to Francophones outside Quebec
BEFORE / DEVANT:
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Jean-Marc Demers
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Commissioner / Conseiller
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Cindy Grauer
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Commissioner / Conseillère
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ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
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Manon Cloutier
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Hearing Manager and
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Secretary / Gérante de
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l'audience et secrétaire
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Réjean Myre
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CRTC Staff /
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Personnel du CRTC
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HELD AT:
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TENUE À:
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Robson Square
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Centre de conférence
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Conference Centre
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de Robson Square
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800 Robson Street
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800, rue Robson
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Vancouver, B.C.
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Vancouver (C.-B.)
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September 21, 2000
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le 21 septembre 2000
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TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
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PAGE
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INTERVENTION PAR / INTERVENTIONS BY:
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M. Yves Bajard
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(Projet de radio francophone à Victoria)
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4
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Mme Iseult Friolet
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(Fédération des francophones de la Colombie-Britannique)
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16
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M. Georges Payrastre
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(Alliance des producteurs francophones du Canada)
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40
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M. Jean-Marie Gauthier
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53
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M. Pierre Rivard
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(Centre culturel francophone de Vancouver)
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66
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M. Guy Buchholtzer
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90
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M. Roderick Louis
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95
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Mme Marie-Colette Rosalie
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109
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M. Sean O'Connell
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113
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M. Adrian Dix
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(Canadian Parents for French)
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116
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Mme Jane Beaudoin
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(Assocation franco-yukonnaise)
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130
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M. A.J. Winstanley
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140
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Vancouver, (C.-B) / Vancouver, B.C.
--- La consultation débute le jeudi 21 septembre 2000
à 1310 / Upon commencing on Thursday, September
21, 2000 at 1310
1 CONSEILLÈRE GRAUER: Bonjour, Mesdames et Messieurs.
2 Je suis Cindy Grauer, le conseiller pour la Colombie-Britannique du CRTC.
3 Mon français est mauvais, mais je parle un peu. Je vous souhaite la bienvenue à cette consultation publique.
4 Mon nom est Cindy Grauer et je vous présente mon collègue, Jean-Marc Demers. Nous sommes tous deux conseillers du CRTC.
5 Nous vous remercions de vous joindre à nous pour discuter de l'accessibilité de services de radiodiffusion de langue française à vous, francophones et francophiles, qui habitez à l'extérieur du Québec.
6 Between September 19 and October 17, my Commission colleagues and I will be hearing opinions on this issue from people from Halifax to Vancouver. This meeting is taking place in a more informal setting that the public hearing which begins on October 18th in Hull, and will be part of the public record as are all of the written comments we have received to date.
7 I will now ask my colleague to say a few words in French.
8 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame Grauer.
9 Alors le but de ces consultations est de permettre au CRTC de recueillir toute l'information pertinente qui l'aidera d'une part à faire rapport à la Gouverneure en Conseil sur la disponibilité et la qualité des services de radiodiffusion en langue française dans les communautés où le français est la langue de la minorité et, d'autre part, à préparer un projet de politique qui, en tirant partie du nouvel environnement numérique et de la concurrence en distribution, rendrait plus facile disponibles aux abonnés du câble les services de télévision spécialisée dans la langue officielle de la minorité.
10 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invités à vous prononcer. A celles soulevées dans les avis qui donnent suite à la politique proposée par le Conseil et à la requête de la Gouverneure en Conseil, le CRTC a ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des Arts. Et je vous la donne: dans le contexte de la politique proposée et dont nous discutons avec vous aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un statut de distribution prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le nouveau service national axé sur les arts et la culture?
11 Permettez-moi maintenant d'entrer dans quelques détails pratiques.
12 Je vous présente à ma droite, Réjean Myre, notre directeur de la radiotélévision de langue française; Manon Cloutier, notre analyste des politiques; et Anne-Charlotte Pulleyblank de notre bureau de Vancouver.
13 N'hésitez pas à vous adresser à eux si vous avez des questions concernant la marche à suivre ou toute autre question.
14 Nous entendrons les participants en faisant l'appel de chacun. Nous vous poserons sûrement quelques questions après votre exposé.
15 Comme je l'ai souligné au début, les discussions seront transcrites et feront partie du dossier public, et pour que nous puissions en faire des enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le petit bouton blanc de votre micro lorsque vous parlerez.
16 Si je comprends bien, notre consultation est aussi en direct sur Internet dans les deux langues.
17 Alors nous sommes prêts à commencer et à vous écouter.
18 Madame Cloutier.
19 Mme CLOUTIER: Merci, Monsieur Demers.
20 Alors nous allons commencer en invitant M. Yves Bajard du Projet de radio francophone à Victoria. Alors je vous invite donc à prendre la parole.
INTERVENTION / INTERVENTION
21 M. BAJARD: Merci beaucoup. J'espère ouvrir cette séance de manière constructive.
22 Je représente de manière démocratique le comité d'implantation de la radio communautaire en gestation à Victoria.
23 Nous avons étudié les trois questions -- la quatrième étant nouvelle nous ne l'avons pas étudiée -- et nous pouvons dire ceci sur le statut des services de radiodiffusion en français à Victoria, capitale de la province.
24 Il y a dans le Grand Victoria sur 350 000 habitants, 6 000 francophones et 24 000 francophiles, c'est-à-dire environ 8 pour cent de la population au total, ce qui n'est pas grand-chose. Il y a 375 élèves à l'école Brodeur qui va de la maternelle à la terminale et qui est une école française, ou francophone, comme on voudra, pour les francophones génétiques.
25 Il y a environ 2 000 francophones qui font roulement à la base maritime d'Esquimalt et puis 2 000 jeunes environ qui suivent des programmes de français immersion dans les écoles primaires et secondaires, et environ 1 000 étudiants adultes dans le poste secondaire.
26 Notre origine à Victoria n'est pas, comme dans les prairies comme ailleurs, une origine historique. Nous sommes tous assez récents, à part quelques restes du 19e siècle, mais il n'y en a pas beaucoup et nous venons de partout de par le monde.
27 Nous sommes dispersés dans la communauté et nous existons pourtant à titre de communauté avec un assez grand nombre de personnes qui sont impliquées dans des activités culturelles, linguistiques, sociales et sportives, il y a un club de pétanque, et donc il serait essentiel qu'il y ait une bonne couverture de radiodiffusion pour servir les gens qui sont d'origine française et ceux qui s'intéressent à la langue et la culture françaises. Quand je dis "française", c'est d'origine francophone venant de l'Ile Maurice ou d'où vous voudrez.
28 Or à Victoria il n'y a aucune radio modulation d'amplitude en français, aucune radio en modulation de fréquences sur place. On reçoit assez irrégulièrement, parce que le milieu est difficile au point de vue géologique et électromagnétique, la station de Vancouver. Il n'y a aucune extension de câble en français à Victoria, mais on peut avoir accès à Radio-Canada et puis le câble sert pas mal.
29 Il y a la radio de l'Université de Victoria qui émet deux fois par semaine en français et la radio éducative du collège Camosan qui lui aussi donne deux cours de français l'un après l'autre dans des programmes du soir à Victoria avec une amplitude assez grande parce qu'ils viennent de passer de modulation fréquente à modulation d'amplitudes et donc ils ont un rayon beaucoup plus grand.
30 Il serait donc indispensable -- ou du moins très utile -- d'avoir la possibilité d'émettre en français à Victoria.
31 Alors on voit ça de deux manières, et ça amène à comment favoriser l'accès des francophones aux services existants de radio et de télévision en français.
32 Le CRTC pourrait déjà appuyer, faire pression sur le distributeur de câble, qui est Shaw, pour que RDI, TVA, TV5 et Radio-Canada TV soient dans leurs blocs de base. Or ces quatre programmes sont dispersés dans leur système et ça coûte cher de s'y abonner, et c'est embêtant.
33 Le CRTC pourrait autoriser l'installation d'une antenne radio MF, modulation de fréquences, à Victoria et embaucher un correspondant francophone pour Radio-Canada MF de Vancouver qui serait basé à Victoria.
34 A plus long terme, il serait peut-être souhaitable que Radio-Canada ouvre une station MF à Victoria. Il faudrait en attendant que le programme de Radio-Canada soit moins Montréal et Vancouver, à partir de Vancouver, et qu'il reflète plus la province, le reste.
35 Il faudrait aussi encourager Radio-Canada à diffuser des programmes d'enseignement de la langue et de familiarisation avec la culture de manière éducative, et c'est à peu près tout. Il y a une histoire de décentralisation des ressources, mais ça c'est plutôt un voeu vieux à l'époque.
36 Maintenant, comment encourager l'initiative locale? Radio-Canada qui est le seul vrai véhicule de radiodiffusion dans le pays vers ici est au fond un système qui vient d'en-haut et qui distribue des informations et des moyens de s'amuser et tout un tas de programmes qui sont fabriqués dans des centres et qui sont diffusés sur les alentours. Ça joue un rôle très utile, mais ça n'implique pas les communautés.
37 Alors nous pensons qu'il faudrait --et ça s'applique en particulier à Victoria -- que le CRTC encourage la création de radios communautaires dans les agglomérations où il y a une audience potentielle suffisante -- auditoire, pardon, suffisant.
38 Victoria en MF, peut-être en MA dans les premiers temps parce que l'équipement est peut-être meilleur marché même si la gestion est plus chère, mais c'est peut-être plus facile d'avoir des fréquences en MA qu'en MF, je ne sais pas, et il faudrait aussi recommander en l'absence de subventions provinciales, ce qui est le cas ici, que Patrimoine Canada aide un peu plus, et peut-être Industrie Canada aussi, pour l'implantation et la structure parce qu'on essaie quelque chose de constructif et souvent on n'a pas les moyens.
39 Par exemple, beaucoup de radios communautaires dans le reste du Canada, en particulier en Ontario et en Acadie, essaient de s'appuyer sur la publicité des entreprises francophones dans le pays. Mais ici, à Victoria, il n'y en a pas. Il y a des francophones dans des entreprises colombo-britanniques, mais leur publicité sera uniquement un geste de sympathie. Ça ne sera pas à leur avantage. Ça sera de la gentillesse.
40 Donc il faudrait qu'on ait d'autres moyens de s'en sortir. Il faudrait aussi qu'on trouve des moyens de nous auto-financier, mais ça c'est notre affaire et on cherche.
41 Alors le CRTC pourrait aussi faire action sur les provinces dans la mesure du possible pour que les provinces fassent comme le Nouveau-Brunswick, donnent des subventions aux radios communautaires, quelle que soit la langue, mais en français en particulier.
42 Une autre chose qui serait utile c'est que le CRTC dégage si possible...
--- Difficultés techniques / Technical difficulties
43 CONSEILLER DEMERS: Un instant, Monsieur, mais il y a des difficultés techniques.
--- Pause / Pause
44 CONSEILLER DEMERS: Alors il semble que ça fonctionne maintenant, alors nous allons poursuivre.
45 Si vous voulez poursuivre.
46 M. BAJARD: Bon, j'essayais de répondre à la question numéro trois, comment encourager l'initiative locale, et j'avais dit que le CRTC pourrait permettre l'implantation et aider à l'implantation d'une radio communautaire à Victoria, à titre d'exemple, essayer en l'absence de subventions provinciales de faire que Patrimoine Canada accroît son soutien à des radios communautaires dans l'infrastructure, par exemple, à 75 pour cent -- actuellement c'est 50 -- et qu'il encourage les provinces à donner des subventions aux radios communautaires, quelle que soit la langue, mais en particulier en français.
47 Une chose que j'ai oublié de dire c'est que peut-être le CRTC pourrait encourager les divers services gouvernementaux fédéral à confier leur publicité aux radios communautaires ce qui serait aussi une source de fonds.
48 J'en étais à demander que le CRTC étudie la possibilité de dégager pour Victoria une bande de fréquences, de modulation de fréquences, parce qu'actuellement c'est tout pris à part, je crois, vers les 98, ou quelque chose comme ça, pour une radio communautaire à faible ou moyenne fréquence.
49 Une vue de l'esprit pour le moment, mais pour plus tard serait qu'on envisage un peu la même chose pour la télévision quand on pourra s'étendre à la télévision, et s'appeler la radio-télévision communautaire.
50 Et puis le CRTC pourrait demander aux radios communautaires sur le réseau francophone de l'ARC de consacrer quelque temps par semaine à des programmes qui permettraient une meilleure liaison, une meilleure connaissance réciproque des provinces, de même des programmes caritatifs, sociaux et éducatifs, et autres, et même des programmes religieux.
51 Finalement, le CRTC pourrait demander à Radio-Canada qui semble bien disposée à cet égard, de coopérer avec les radios communautaires, de les appuyer un petit peu dans leurs services techniques parce qu'il y a complémentarité beaucoup plus que concurrence.
52 Finalement, nous aimerions beaucoup que le CRTC accroisse et améliore, dans la mesure où c'est possible, ses permis de développement d'émissions temporaires. Je ne connais pas bien les détails, mais passant, par exemple, de permettre un émetteur en modulation de fréquences qui au lieu d'être cinq watts pourrait être de 50 et même il serait désirable que ce soit 51 parce qu'à ce moment-là les radios commerciales ne pourraient plus supprimer ou prendre le contrôle de ces fréquences.
53 Voilà. C'est tout ce que nous avons à dire pour le moment. Nous sommes au début de la gestation, au début du projet. Nous allons entreprendre une étude technique, une étude de marché, si vous voulez, pour une radio en français qui servirait tous les gens que le français intéresse dans la région.
54 Merci.
55 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
56 Peut-être une ou deux questions. Je comment et puis ma collègue peut-être pourra poursuivre.
57 Alors si je comprends bien vous organisez un groupe. Dans le fond, vous êtes dans le développement d'une possible radio communautaire à Victoria.
58 M. BAJARD: Nous sommes un comité de bénévoles qui s'est mis à l'ombre de la Société francophone de Victoria au point de vue parrainage corporatif, si vous voulez, mais il y a trois membres du comité exécutif de la Société qui font partie du comité radio, dont moi, dont le Père Benoît Laplante, qui était ici avant, et dont Jacques Vallée qui est un astronome travaillant à l'observatoire, et nous sommes en train de chercher plus de membres, des membres actifs, et nous en sommes donc assez loin dans la phase un.
59 CONSEILLER DEMERS: Merci.
60 Alors est-ce que vous pouvez demeurer avec nous un peu durant l'après-midi?
61 M. BAJARD: C'est très possible.
62 CONSEILLER DEMERS: Parce que c'est possible que plutôt que de vous poser des questions un peu d'ordre général, on pourrait peut-être attendre possiblement à la fin ou un peu à mesure que ça se développera et à ce moment-là vous auriez peut-être la chance de commenter ou de répondre à certaines questions qui pourraient s'appliquer tant à vous qu'à d'autres personnes.
63 M. BAJARD: Avec plaisir.
64 CONSEILLER DEMERS: Madame Grauer.
65 COMMISSIONNER GRAUER: Thank you.
66 I wonder if you could tell me what French-language services are available on the Shaw system in Victoria now? I mean, I know that the basic services are kind of the --
67 MR. BAJARD: I couldn't tell you exactly -- enfin, je vais parler français quand même puisque c'est la langue de la réunion.
68 Je ne sais pas exactement dans quel bloc de champ ceci se trouve, mais il y a Radio-Canada, bien sûr, il y a RDI, il y a TV5 et TVA, qui sont disponibles, dispersés dans les blocs de Shaw.
69 C'est tout ce que je peux dire parce que je ne suis pas un -- je ne regarde pas la télévision très souvent. Je suis beaucoup plus radio.
70 COMMISSIONNER GRAUER: Thank you.
71 CONSEILLER DEMERS: Juste peut-être une dernière.
72 Il y a quelques jours nous étions à Edmonton et une des radios communautaires d'une région de l'Alberta donnait en quelque sorte comme grande ligne, conclusion de commentaires sur les questions que le Conseil avait posées qu'ils croyaient qu'ils devaient disposer de services de radiodiffusion en langue française du même type -- quand je dis "radiodiffusion", c'est radio et télévision et autres -- du même type que celui qui est disponible aux personnes de langue anglaise au Québec.
73 Est-ce que vous avez des commentaires là-dessus?
74 M. BAJARD: Oh, oui. Je pense que si nous voulons qu'une radio communautaire ou un service de radiodiffusion communautaire fonctionne à Victoria et vive, il faut qu'il fournisse autre chose. Il faut qu'il fournisse des programmes que nous devons inventer, concevoir, dans le but d'intéresser le monde, d'intéresser les gens qui parlent le français, ceux qui sont vaguement intéressés et ceux qu'on pourrait amener à l'apprendre.
75 Donc, il faut qu'on réfléchisse beaucoup et ce n'est pas une histoire de parité avec les Anglais, c'est une histoire de créer un créneau dans lequel personne d'autre n'est parce qu'à ce moment-là la radio fonctionnera et la télévision viendra.
76 Mais si on se borne à imiter dans une autre langue ce qui est déjà disponible, je crois qu'on loupera le coche. Il faut être original et attirer les gens, et ce n'est pas en leur servant la même sauce dans une autre langue qu'on y arrivera.
77 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
78 Madame Cloutier.
79 Mme CLOUTIER: J'inviterais Mme Iseult Friolet et Mme Mylène Letellier.
80 Mme FRIOLET: Iseult Friolet, s'il vous plaît.
81 Mme CLOUTIER: Iseult Friolet, pardon, de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
INTERVENTION / INTERVENTION
82 Mme FRIOLET: Je voudrais m'excuser d'avoir des vers fumés. On n'est pas habitués au soleil à Vancouver alors quand je suis partie tantôt j'ai changé de vers et j'ai égaré mes vers ordinaires.
83 Alors pour me présenter, parce que je ne vous vois pas quand je les enlève, je veux bien vous voir, mais je vais lire sans mes lunettes, et si vous avez des réactions, vous pouvez les avoir parce que je ne les verrai pas.
84 Je voudrais saluer M. Bajard, et peut-être, si vous le permettez, je peux répondre à la question que vous avez posée, la question concernant les services disponibles sur Shaw télé.
85 On a fait la rechercher et les quatre chaînes sont disponibles -- RDI, TV5 et la Société Radio-Canada, et TVA -- mais ce qu'on ne sait pas c'est que ce n'est pas obligatoire, c'est dispersé. Alors les gens doivent sinon payer, ou des fois les faire enlever par la chaîne, et dans mon propos ici, nous allons en parler, des disparitions de nuit de certains canaux ou certains services.
86 Alors maintenant je vais enlever mes lunettes.
87 Alors je travaille pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique. J'en suis la directrice générale. Je voudrais excuser le porte-parole officiel, M. Claude Provencher, qui a été appelé à l'extérieur de la province pour des raisons familiales.
88 Toutefois, je tiens à vous remercier de cette occasion de pouvoir présenter et d'être entendue sur toutes les grandes questions que vous avez posées en juin dernier, ou mai dernier, quand vous avez présenté les demandes au public.
89 La Fédération a fait une consultation auprès de 1 000, des francophones d'un petit peu partout, pour leur demander leurs points de vue, et aussi nous avons consulté les 35 membres de la Fédération.
90 Alors un petit d'historique. La Fédération existe depuis 45 ans. Nous avons 35 membres répartis à travers la province. Donc nous avons des communautés partout en Colombie-Britannique et ça ce n'est pas évident.
91 Nous avons des antennes partout et c'est d'ailleurs pour cette raison que nous pouvons vous dire aujourd'hui que le service est nettement inadéquat.
92 La Fédération c'est l'organisme qui fait la promotion et la représentation et défend les droits des francophones en Colombie-Britannique.
93 Nous devons aussi assurer la protection du patrimoine linguistique et culturel. Vous allez me dire c'est tout un mandat, mais dans ce travail on est appuyés par l'ensemble des membres et aussi par les fédérations nationales, telles la Fédération des communautés francophones et acadiennes, M. Bajard parlait de l'ARC -- nous appuyons cette société -- et aussi la Fédération culturelle canadienne-française.
94 Je voudrais aussi attirer votre attention sur un autre élément, un élément démographique. Nous avons en Colombie-Britannique 61 000 personnes parlant français ayant dit à Statistiques Canada, "Écoutez, moi je suis un parlant français", mais il y a aussi énormément de personnes bilingues. Alors nous avons au-dessus de 250 personnes bilingues en Colombie-Britannique, et sur le Vancouver métropolitain c'est près de la moitié.
95 Donc nous pensons que les services en français, et l'accès à des services en français, oui, la communauté francophone le demande et le justifie, mais le CRTC devrait se rappeler aussi que quand il donne un service en français, la communauté francophile peut aussi en jouir. Alors c'est un élément sur lequel je voulais attirer votre attention.
96 A la question que vous posiez, Mesdames, Messieurs du Conseil : les francophones minoritaires de notre province ont-ils accès à des services de radiodiffusion en français en quantité suffisante, de bonne qualité, représentatifs de notre réalité? Nous allons tenter de répondre à ces questions -- ce sont de grandes questions -- et aussi peut-être vous faire la démonstration que le CRTC a fait déjà beaucoup, les sociétés et les chaînes également, mais il y a encore beaucoup à faire pour, je pense, arriver au niveau de qualité que peut-être la communauté anglophone reçoit au pays. D'accord?
97 Alors je vais vous parler de l'accessibilité et de la qualité des services de langue française en Colombie.
98 En Colombie, l'accès aux canaux de langue française est très limité et de qualité inégale. D'une part, les câblodistributeurs ne sont pas prêts à diffuser canaux de langue française sur un marché qui est majoritairement anglophone et qu'ils desservent.
99 D'autre part, la réception des canaux n'est pas toujours disponible ou de bonne qualité sur l'ensemble du territoire.
100 Dans notre province la population a accès aux émissions de langue française de la Société Radio-Canada qui est obligatoire, de TVA qui est obligatoire, de TV5. Par contre, TV5 et RDI ne sont pas obligatoires. Alors nous avons accès à ces quatre chaînes-là. Mais tous les résidents de la province n'ont pas accès au signal télé, des différents réseaux, et doivent se contenter souvent d'une réception très inadéquate et un mode défavorable d'écoute. Et ça c'est tant au niveau de la télé que la radio.
101 A titre d'exemple, moi je sais qu'il y a un peu plus de 20 ans quand la télévision est arrivée, il y a plus d'une trentaine de localités qui n'ont toujours pas accès, et ça j'en ai des listes ici. Vous pouvez les avoir ces listes-là. En tout cas si vous ne les avez pas, on va vous les donner. Souvent s'ils ont accès au signal, le signal provient de Montréal alors c'est une télé de Montréal qu'on reçoit, ce n'est pas une télé régionale.
102 Je trouve intéressant ce que M. Bajard disait tantôt parce que lui c'est Hasting et, ne sais pas, ou le pont qui sont bloqués étant sur l'Ile, et souvent les communautés par rapport à un point central qui est régional, nous je peux vous dire que toutes les communautés en Colombie-Britannique qui nous ont fait part ont fait le même commentaire qui est reporté par les gens de Victoria.
103 Alors on est loin du service égal parce que sur Vancouver les gens disent -- ou un petit peu de l'extérieur -- que ce soit la radio ou à la -- pas à la télé, bien aux nouvelles des fois -- d'entendre ce qui se passe au niveau des nouvelles locales ce n'est pas très pertinent pour la communauté.
104 Un autre point. L'histoire passée nous montre que les câblodistributeurs d'ici ne font pas une place aux canaux francophones, que ce soit en raison de leur capacité technologique qui est limitée ou d'autres motifs non avoués, tel que le nombre de clients jugé insuffisant.
105 Je vais vous donner l'exemple de MusiquePlus, et quand MusiquePlus a été retiré des ondes par Rogers et Shaw il y a eu des pétitions, et cetera. On a écrit aux politiciens, on a même écrit au CRTC, et cette station était fort populaire auprès des francophones, auprès de la jeunesse francophone.
106 Alors en ce moment on a quoi? On a MuchMore Music qui est la soeur qu'on dit de MuchMusic. Donc cette chaîne a été retirée, en pleine nuit, sans avis, puis on nous a dit, et on continue de nous dire qu'éminemment on devrait la ravoir.
107 Alors, encore une fois quand on parle de diffusion culturelle et de rétention, notre jeunesse elle ne peut pas avoir accès à cette chaîne-là et je pense que c'est très important. Alors c'est pour ça qu'on trouve déplorable que le CRTC n'oblige pas les câblodistributeurs à offrir le service en français.
108 Une recommandation donc qu'on fait c'est que la Fédération demande de faciliter et d'accélérer la mise en place de nouvelles technologies numériques chez les câblodistributeurs, et puisque la technologie le permet désormais, la Fédération recommande que le CRTC s'acquitte de ses responsabilités et oblige les câblodistributeurs à une diffusion de certains canaux francophones sur la totalité du territoire provincial, et à en faire une condition de licence.
109 La Fédération suggère également une promotion des services offerts auprès de la population, plusieurs personnes n'étant pas informées des canaux disponibles en français surtout quand le service a été retiré ou change de place, et cetera, sur -- je ne connais pas tous les termes techniques, mais quand on nous déplace de 35 à 68 et 70 et souvent il y a des gens qui n'arrivent pas à atteindre ces...
110 Est-ce que quelqu'un peut m'aider? Comment on appelle ça?
111 Alors ça c'est la suggestion qu'on fait comme recommandation. Je pense qu'il y a énormément d'exemples, par seulement en Colombie-Britannique mais partout dans l'ouest canadien où on fait fi des demandes des communautés francophones. Donc on demande au CRTC d'en faire une condition de licence.
112 En terme d'accès, je voudrais aussi faire un aparté pour vous dire que nous soutenons le travail de la radio communautaire de Victoria parce que sur Victoria, comme le signal est plus ou moins accessible, donc je vous rappelle que c'est quand même une capitale provinciale. C'est aussi la deuxième plus grande population de francophones en Colombie-Britannique.
113 M. Bajard vous a donné des statistiques -- 6 000 parlaient en français, 24 000 francophiles, et cetera -- alors il faut rendre le signal de Radio-Canada accessible sur la capitale et appuyer la radio communautaire de Victoria.
114 Alors j'ai parlé d'accessibilité. Maintenant j'aimerais aborder l'autre point qui est la représentativité de la communauté francophone dans les médias.
115 En Colombie-Britannique la couverture journalistique des événements nationaux et provinciaux qui ont des répercussions politiques ou sociales pour la communauté francophone est en concurrence directe avec la couverture journalistique d'autres événements locaux.
116 En d'autres termes, il semble que la Société Radio-Canada ne se soit pas donné pour mission de connaître et de faire connaître les répercussions pour les francophones de la province des événements qui les affectent directement.
117 A l'occasion, on va présenter le point de vue de la communauté francophone de la province à l'intérieur d'un reportage ou d'un bulletin de nouvelles, mais on présente rarement un reportage ou une entrevue de fond pour permettre de saisir les grands enjeux auxquels font face la communauté francophone dans cette province. Encore une fois, c'est quand on parle de décisions majeures au niveau national ou provincial, et j'ai plusieurs exemples.
118 Je suis convaincue qu'il y a des gens de Radio-Canada, de la Société, qui sont ici et qui vont vouloir vous poser des questions là-dessus, mais ce n'est pas quelque chose qu'on connaît seulement ici. Au niveau du contenu et la représentativité et le reflet de la communauté, sur tout ce qui est local, national, on est des grands absents.
119 Alors en terme de représentativité dans les canaux où cette Société a un mandat du gouvernement canadien de refléter les communautés francophones, je pense que le CRTC a un travail à faire, ou devrait peut-être avoir le courage d'examiner, et/ou de permettre les moyens à Radio-Canada de remplir cette mission.
120 Nous, nous recommandons que la programmation locale de la Société Radio-Canada reflète une préoccupation éditoriale plus grande visant à donner aux collectivités francophones d'ici les éléments nécessaires pour comprendre comment les événements d'envergure nationale et provinciale se répercutent sur elles au niveau social ou politique.
121 Ici je vous donne deux exemples : le plan d'action national sur la santé et aussi toute la politique entourant la petite enfance.
122 Toutefois -- et je voudrais quand même rendre à César ce qui appartient à César -- nous constatons au cours des dernières années que dans le volet culturel la Société Radio-Canada a fait un effort immense qu'il faut souligner et si vous avez accès au plan d'action soumis par Radio-Canada au cours des dernières années, au cours de cette année, 2000-2001 -- je parle du plan d'action de la politique de l'Article 41 de la Loi sur les langues officielles -- il y a vraiment une représentation très pertinente de ce qui sort de la communauté francophone. Alors je tiens quand même à le souligner.
123 Radio-Canada fait la promotion et est un partenaire au niveau du Gala provincial de la chanson -- et je ne vais pas tout nommer, mais je pense au Festival d'été, je pense à l'appui de la Seizième en terme de promotion. Je pense aussi à l'émission Au courant du Pacifique, le Festival du bois, et cetera. Alors à ce chapitre-là, je pense que la Société régionale, malgré des moyens quand même assez limités, semble remplir leur mission.
124 Je sais ici qu'il y a des gens soit du Conseil culturel et artistique et de d'autres sociétés qui vont vous en parler plus longuement. La Fédération s'en est tenue aux deux éléments dont je vous ai parlé plus tôt.
125 En ce qui a trait au nombre de canaux et à la définition de marchés quand vous avez posé cette question-là, vous mentionniez dans votre avis public que:
"Une entreprise devrait distribuer au moins un service spécialisé dans la langue de la minorité pour dix services de programmation qui seraient distribués dans la langue de la majorité, et ceci dans des ondes de desserte où 5 000 personnes ou 10 pour cent de la population totale parlent la langue de la minorité".
126 Nous pensons qu'il est très opportun de définir les marchés, non seulement en fonction de la population francophone, mais rappellez-vous que je vous ai parlé des personnes bilingues au début ayant le français comme langue maternelle ou comme deuxième langue.
127 Alors à ce moment-là je pense qu'on peut rentrer dans le 10 pour cent. Mais si on s'en tient seulement aux francophones, il n'y a pas beaucoup d'endroits où nous faisons 10 pour cent de la population. Donc il est très important de prendre en compte la population bilingue de notre province.
128 Quand vous suggérez d'imposer un ratio d'une chaîne francophone spécialisée excluant les services obligatoires pour dix autres services de programmation offerte dans la langue de la majorité -- et là vous incluez les services obligatoires spécialisés ou payants -- pour la ville de Vancouver cela voudrait dire que le CRTC exigerait sept chaînes francophones spécialisées, le nombre de canaux anglophones étant, selon votre avis, de 70 canaux.
129 Pour la Fédération, cette proposition est une nette amélioration de la situation actuelle mais insatisfaisante pour la population francophone et francophile de Vancouver. Est-ce que cette politique permettra aux gens de l'ensemble du territoire d'avoir accès à ces services? Si oui, cette proposition est un atout. Si non, pourquoi nous limiter à ce 10 pour cent? Je peux vous dire que nous n'avons pas fait la recherche à ce niveau-là alors je ne peux pas m'aventurer sur ce terrain.
130 Par conséquent, ce que nous vous recommandons c'est que le CRTC oblige les distributeurs à diffuser un nombre de chaînes de langue française jugées acceptables par la population francophone de la province et du pays.
131 Je voudrais faire un autre aparté, si vous me le permettez -- et vous avez remarqué que je ne mets pas mes lunettes parce que je ne veux pas voir des signes de non.
132 Le CRTC -- ça c'est un exemple qu'on annonce et on est très contents qu'on va avoir très bientôt l'avènement de la Télé des Arts, mais encore une fois le CRTC s'est fié au bon vouloir des câblodistributeurs et de la loi du marché parce que ça ne sera pas obligatoire, c'est laissé au bon service de pour nous Rogers et Shaw. Alors encore une fois je pense que c'est une grave erreur et il faut commencer à mettre des dents un petit peu aux conditions du marché.
133 Je voudrais aussi signaler que nous avons travaillé de concert avec la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada -- je sais que vous allez les rencontrer en octobre -- la Fédération culturelle et l'ARC.
134 Alors je vous remercie de nous avoir invités à cette consultation.
135 Merci.
136 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
137 Peut-être quelques questions et peut-être quelques précisions sur ce que vous nous avez dit.
138 Peut-être revenir un peu sur les changements -- lorsqu'il y a des changements de canaux. Vous parlez de promotion, peut-être que vous pourriez être plus précise -- le CRTC, quel rôle pourrait-on jouer là-dedans étant donné les personnes en présence, soit sans doute les radiodiffuseurs qui sont sur ces canaux-là et qui changent, la compagnie de câble.
139 Alors peut-être que vous êtes en mesure sur le terrain de dire plus précisément ce que vous aimeriez voir, si on devait mettre quelque chose dans notre rapport à-dessus, qu'est-ce que vous aimeriez qu'on y écrive?
140 Mme FRIOLET: Merci de me permettre de réfléchir là-dessus.
141 Nous on apprend qu'il va y avoir une nouvelle chaîne parce qu'on est impliqués dans le milieu et on a souvent travaillé, on a écrit des mémoires, on a fait des consultations, et on voit dans les journaux à un moment donné peut-être un avis.
142 Mais monsieur et madame tout le monde nous avons des moyens limités d'en faire l'annonce, et cetera, alors je ne connais pas vos moyens, mais il y aurait sûrement moyen de soit avec le Patrimoine canadien, ou soit avec l'ensemble de l'appareil fédéral, de trouver une façon, soit avec la Société Radio-Canada, d'annoncer qu'il y a des services qui sont disponibles et de permettre aux citoyens et citoyennes de le savoir ça, parce que souvent nous avons nous aussi des moyens limités de faire connaître à l'ensemble de la population que TVA est arrivé ou TV5 est arrivé, et je me rappelle que quand on a eu accès à TV5 on a fait face aux mêmes problèmes, ou soit que vous obligiez aussi le service auquel vous avez donné la licence d'en faire la promotion.
143 C'est jusqu'où je peux aller dans ma réflexion aujourd'hui, mais on pourra y réfléchir plus longuement et vous faire des suggestions peut-être un peu plus concrètes, mais...
144 CONSEILLER DEMERS: Merci.
145 Certainement, et vous indiquez aussi que vous allez travailler avec les fédérations nationales. Donc c'est d'ici l'audience publique que vous voulez leur fournir à eux, puisqu'ils seront devant nous, quelques idées sur des points peut-être qui vous ont soit -- je ne dirais pas pris par surprise dans nos questions, mais enfin sur lesquels vous aviez peut-être moins réfléchi.
146 Une autre question, mais à partir d'un événement que vous énoncez, mais peut-être le rendre plus général, c'est la question de MuchMusic et de MusiquePlus.
147 Vous indiquez que vous avez fait beaucoup de travail là-dedans, des pétitions, vous avez sans doute eu de la correspondance, peut-être, avec ça. Ça serait très intéressant de mon point de vue -- et je parle moi un de 13 au CRTC -- si vous mettiez à ce dossier-ci toute correspondance -- peut-être vous pouvez la mettre aussi en perspective par quelques phrases, mais la déposer -- puisque c'est le passé qui est garant de l'avenir et s'il y avait des corrections à faire ça permettrait aussi aux personnes autres que vous autres qui êtes impliqués dans ça de faire des commentaires si jamais ils voient qu'il y a un envers de la médaille, ou quelque chose, mais dans le fond c'est en communiquant que les choses s'améliorent.
148 Alors s'il y en avait, sur ce problème-là ou sur d'autres qui se rapportent vraiment aux questions qu'on vous a demandées, au service de radiodiffusion de langue française dans la région.
149 Mme FRIOLET: M. Pierre Rivard du Centre culturel francophone de Vancouver est ici, il a travaillé beaucoup sur ce dossier, alors je pense qu'on va aussi lui lancer l'invitation de déposer des commentaires ou les travaux qu'il aurait faits.
150 Mais soyez sans craintes, nous allons répondre à votre demande. Je pense que c'est une excellent suggestion parce que, encore une fois, nos jeunes d'ici, nos étudiants et nos étudiantes, doivent y avoir accès. C'était une chaîne qui était écoutée, alors bon, ça nous permettait de rester en contact avec ce qui se passait d'une façon directe sur le marché de la chanson.
151 Alors je vous remercie de votre suggestion, Monsieur.
152 CONSEILLER DEMERS: J'ai un autre point et ce sont peut-être des points que vous n'avez pas touchés mais étant donné que vous représentez des personnes de la Colombie-Britannique comme particuliers.
153 On a dans d'autres mémoires qui ont été déposés des suggestions, par exemple -- en tout cas, certains intervenants proposent d'étudier, par exemple, ou suggèrent même l'établissement d'un réseau de télévision de langue française pour les francophones hors Québec. Je ne sais pas si vous avez eu la chance de lire quelque autre mémoire, et je profite de l'occasion pour dire que je pense que tous ces mémoires sont sur l'Internet, ou enfin sont facilement accessibles.
154 Avez-vous des commentaires face à ce point de vue?
155 Mme FRIOLET: Non, aucun commentaire parce que je n'ai pas vraiment -- vous l'avez bien dit, Monsieur Demers, moi je représente, je suis le porte-parole d'un organisme. Nous n'avons pas eu, pour la Colombie-Britannique, des commentaires à ce sujet.
156 Alors je ne me permettrai pas -- peut-être que nous aurons, mais ici je ne ferai pas de commentaires personnels là-dessus.
157 M. BAJARD: Je voudrais faire une petite remarque sur votre question.
158 Ça demanderait qu'on étudie mieux ce mémorandum avant de répondre parce que tout dépend du sens dans lequel ils veulent aller, les auteurs de ce mémoire, mais ça serait un problème à regarder très, très sérieusement.
159 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
160 Allez-y, Madame.
161 Mme FRIOLET: On s'est attardés à l'accessibilité, vous vous rappelez, alors on a pris le sens de vos questions avec cette avenue-là, mais je pense que penser en terme de réseau, moi je voudrais ici -- en tout cas le message que je vous lance -- ça ne veut pas dire que dans trois mois ou dans quatre mois -- mais en ce moment il y a des chaînes disponibles auxquelles nous n'avons pas accès.
162 Alors le message que je vous envoie fortement et le mandat que j'ai c'est de vous dire qu'il y a plein de choses qui sont là et la communauté francophone n'y a pas accès, nous n'avons pas les signaux, et cetera.
163 Alors même si on avait un réseau, si on n'a pas les signaux, si on n'a pas les accords des câblodistributeurs, si on n'a pas l'aval et l'appui du CRTC qui va rendre obligatoire et conditionnel à une licence l'accès à ces services-là, bien ne pense que c'est de mettre la charrue avant les boeufs de parler d'un réseau ici.
164 Merci.
165 CONSEILLER DEMERS: Madame Grauer.
166 COMMISSIONNER GRAUER: I just wanted to clarify something, and I am not sure if you aware that in our decision renewing the CBC's licence, we had heard from people across the country, both anglophones and francophones, concerns about the regional expression -- and this is particularly true with all of them, but certainly RDI and Newsworld -- and the CBC, in fact, had applied for a rate increase and requested that those funds, if approved, would go very specifically to increasing the regional news gathering of public affairs activities and we did approve those rate increases.
167 In fact, the CBC has had a rate increase from us, the funds which are specifically directed to increasing and enhancing the regional news gathering activities, both to improve the regional reflection within the region, but also across the country.
168 So anyway, I wasn't sure if you were aware that they asked for and we had approved a rate increase for RDI for specific regional activities.
169 Mme FRIOLET: Bien c'est une bonne nouvelle. C'est ma première réaction.
170 Je suis contente que vous notiez que l'ensemble des communautés francophones ont demandé cette expression, ce reflet régional, parce que vous n'êtes pas sans savoir que le reflet régional à la télé nous il nous vient d'une demi-heure par jour de nouvelles, et il y a une émission -- et ça j'en ai parlé au niveau du secteur culturel, alors je vais laisser les autres en parler.
171 Mais c'est sûr que le reflet de la nouvelle -- et quand je disais que nous étions en compétition, souvent c'est peut-être un cinq minutes d'images qui est le reflet de notre communauté.
172 Nous vivons, Madame, dans un monde d'images. Nous sommes inondés par les images. Or si nous voulons retenir et donner un reflet des francophones, et que le seul moyen que nous avons c'est cette émission -- ici ça s'appelle Le ce soir, cette émission de nouvelles et là-dedans c'est entrecoupé avec des nouvelles internationales, et cetera -- et je ne veux pas m'attarder nécessairement au contenu, mais il y des décisions qui sont prises sur la façon dont cette image de notre communauté est présentée. On parle d'affaires publiques, on parle d'affaires sociales, et j'aimerais beaucoup voir ce volet se développer et pas à l'image de Montréal, pas à l'image des grands centres, mais à l'image d'ici.
173 Ça, Madame, ça prend des gens qui croient que, un, il y a une image à projeter, et il faut avoir une grande foi parce que la télévision et la radio moi j'en fait de l'extérieur. Il faut avoir une foi dans notre produit quand on vend quelque chose.
174 Je ne sais pas quel est votre pouvoir, mais je pense qu'il y a beaucoup de gens à la Société Radio-Canada qui sont plus près de nous, à TVA, qui réfléchissent à ça s'ils veulent continuer à pénétrer nos marchés.
175 Alors nous on va la regarder cette télévision-là si ça nous reflète un peu quelque part. Et je pense que ça fait des années que vous entendez que les communautés francophones ne retrouvent pas ce reflet, pour toutes sortes de raisons, mais ici c'est une vérité de La Palice. Je veux dire je n'invente rien. Ce n'est pas Iseult Friolet qui dit ça, c'est la Fédération avec énormément de membres.
176 Comment vous allez vous y prendre pour ça? Bien je pense qu'il faut continuer à demander. Je pense qu'il y a des choses qui se transforment. En Atlantique, par exemple, ç'a pris du temps, mais je pense que la radio ou la télé reflète beaucoup plus la communauté là-bas.
177 Je pense qu'en travaillant ensemble, mais en reconnaissant cet élément-là, qu'on peut y arriver.
178 COMMISSIONNER GRAUER: Thank you.
179 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Madame.
180 Vous pouvez demeurer avec nous? Enfin, vous êtes fortement invitée. C'est dans le sens un peu que si on a des questions, ou il y a des points, vous pourrez arriver à partager des fois.
181 Mme FRIOLET: Jusqu'à quelle heure vous êtes en consultations?
182 Mme CLOUTIER: Nous sommes en consultations jusqu'à cinq heures, et ensuite nous reprenons à six heures pour se poursuivre jusqu'en soirée, plus tard en soirée.
183 Mme FRIOLET: Bien je vais devoir décliner votre invitation. Malheureusement j'ai une émission de radio à faire et j'ai un lancement d'un annuaire à cinq heures. Vous êtes tous conviés à la Maison de la francophonie.
184 Mais je vais être tenue au courant de ce qui va se dire aujourd'hui et je ne manquerai pas l'invitation d'envoyer des commentaires via ma Fédération ou de vous écrire directement.
185 Alors je vous remercie beaucoup.
186 CONSEILLER DEMERS: Merci.
187 Alors comme vous devez partir, juste une question sur les programmes, ceux de la Société évidement, pour les enfants que vous recevez alors qu'ils ne sont pas à l'écoute. C'est tous les jours? C'est un fait de la vie à Vancouver comme francophones ça?
188 Mme FRIOLET: Je vais demander à Mylène Lettelier de vous en parler.
189 Mme LETELLIER: Comme le signal vient de Montréal, les heures étant différées, automatiquement les heures d'écoute -- ce qui passe à sept heures du matin à Montréal va passer ici à une heure qui est trois heures de différence. Donc les heures ne correspondent pas automatiquement partout à travers la province.
190 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que les nouvelles de fin de soirée sont à l'heure de fins de soirée?
191 Mme FRIOLET: Pour Vancouver c'est différent. Les endroits où il y a plus d'une quarantaine de villes, je vous mentionne Campbell River, Comox, et cetera, où quand ils reçoivent le signal de Montréal, il n'y a pas de différé. Donc c'est trois heures plus tard -- plus tôt.
192 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que vous les avez déposées ces pièces-là?
193 Mme FRIOLET: Oui.
194 CONSEILLER DEMERS: D'accord.
195 Merci. Vous restez autant que vous pouvez. Merci.
196 Madame Cloutier.
197 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec M. Georges Payrastre. Il est membre de l'Alliance des producteurs francophones du Canada.
INTERVENTION / INTERVENTION
198 M. PAYRASTRE: Oui, bonjour. Alors je vais parler en tant que résident de Vancouver, en tant aussi que personne qui fait partie de l'industrie de la production, et aussi comme membre de l'Alliance des producteurs francophones du Canada.
199 Alors les questions que vous avez posées ouvrent tellement de questions qu'il serait un peu difficile de répondre à toutes les questions d'autant plus que certains des commentaires et des suggestions impliquent d'autres groupes ou d'autres gouvernements ou organismes que le CRTC.
200 Ceci étant dit donc, dans ma perspective, ces consultations portent sur la radio et la télévision et d'une manière générale mon point de vue c'est que les services fournis par la radio de Radio-Canada sont extrêmement accessibles -- je suis résident de Vancouver -- et de très loin le médium le plus près des besoins de la communauté.
201 C'est certain qu'il peut toujours y avoir des améliorations -- et d'ailleurs on m'annonce qu'une demande a été faite pour obtenir la présence de la Chaîne culturelle de Radio-Canada ce qui sera un autre choix, si je peux dire.
202 D'autre part je voudrais mentionner qu'il est regrettable qu'il n'y ait pas -- pour quitter Radio-Canada -- de radios communautaires ici. Encore une fois hier j'ai téléphoné à quelqu'un qui est dans l'est, qui est en Acadie, et qui me disait justement que la richesse du réseau des radios communautaires offrait une alternative véritablement intéressante.
203 Je pense qu'ici également ça serait véritablement l'occasion d'avoir un autre reflet de la communauté, d'avoir une visibilité de cette communauté, que ce soit ses artistes, que ce soit -- enfin, tout un tas de raisons -- toutes les personnes qui oeuvrent dans la communauté.
204 Ce qui est aussi intéressant dans la question des radios communautaires c'est que cette activité-là offre aussi des occasions de développement de talents, et Dieu sait qu'ils vont être importants. On parle beaucoup -- vous m'excuserez l'expression -- de tuyauterie quand on parle de livraison, mais à mon avis, quand même le talent, les personnes, le développement des ressources humaines et le développement des contenus sont tout aussi importants, sinon plus importants.
205 Quand on entre dans le contexte de la télévision, là on touche à une autre réalité, une réalité complètement différente. Bien sûr, la consultation est d'une importance fondamentale pour les communautés francophones du Canada, et ici en Colombie-Britannique également encore plus peut-être, au moins tout aussi importante.
206 Très souvent, bien sûr, la télévision est perçue, à juste titre, comme un moyen de s'informer, un moyen de se distraire. Ici en milieu minoritaire, elle a une dimension additionnelle. Elle constitue un outil de développement communautaire, ou du moins c'est ce qu'on voudrait espérer.
207 Il est difficile d'ignorer le pouvoir d'attraction de la télévision et son impact sur les jeunes particulièrement. Si on peut le dire la télévision est devenue une réalité, une fenêtre incontournable sur le monde et sur soi-même aussi dans la mesure où les services répondent à cette réalité, et souvent le monde qu'on y voit est souvent celui auquel on s'identifie.
208 A titre d'exemple, ici le Conseil scolaire, les parents, les organismes francophones, essaient de transmettre une identité et un sens d'appartenance aux jeunes. Alors la question qu'on peut se poser et sur laquelle notre réflexion pourrait s'orienter est la suivante : comment ces jeunes perçoivent-ils ce qu'ils voient à la télévision et comment ça les intéresse?
209 Alors, bien sûr, il a surabondance de chaînes anglophones, ça ce n'est pas un problème, et de chaînes américaines. Il y a aussi plusieurs chaînes francophones -- Radio-Canada, RDI, TVA, TV5 -- ici à Vancouver en tout cas.
210 Je profite de l'occasion aussi pour saluer les efforts redoublés des artisans et de la direction de Radio-Canada pour fournir une programmation de qualité mais une programmation, il faut bien le dire, dépendante du financement que lui accorde le gouvernement.
211 Et si je reviens à nos jeunes, il faut bien constater que les occasions pour les jeunes de se voir, et surtout s'identifier aux télévisions francophones, restent faibles. Autrement dit, quelle image est-ce que ce jeune-là peut bien avoir de son environnement quand à toutes fins pratiques il ne va pas se voir à la télévision? Là la tentation la plus facile c'est, bien sûr, de passer aux télévisions anglophones quand ce n'est pas déjà fait.
212 Et bien sûr, sans limiter la télévision à ce rôle communautaire, l'exemple s'applique jusqu'à un certain point au reste de la population francophone.
213 Alors la première question que pose le CRTC c'est celle des défis et des lacunes que présente la prestation de services de radiodiffusion.
214 Alors juste pour en citer quelques exemples, le premier qui me paraît évident, on l'a déjà évoqué, c'est bien sûr le manque de visibilité de nos communautés, de nos artistes -- et je parle surtout pour la télévision, en fait essentiellement pour la télévision -- sur nos territoires et dans le reste du pays.
215 Le deuxième point c'est l'accès à un produit télévision ou une programmation qui correspond aux besoins de la population francophone face à ces enjeux culturels et d'identité et ce produit-là, cet accès-là, reste extrêmement limité. Et encore là, dans ce contexte-là, le manque de financement fait aussi partie du défi, même si le CRTC ne signe pas les chèques.
216 De plus, alors que l'on vit de plus en plus dans un monde de la production télévisée et réalisée en grande partie par l'industrie privée, avec le soutien du gouvernement, que ce soit Téléfilm ou le Fonds canadien de la télévision, comment peut-on s'assurer que la production indépendante régionale ait sa place? Comment aussi s'assurer que ces projets soient retenus par les têtes de réseaux basés dans l'est du pays?
217 Aussi, comment s'assurer que les structures de financement en place tiennent compte de la réalité de la région, de notre région, devant la compétition féroce qui prend place dans ce domaine-là, dans l'ensemble du pays, et aussi des équilibres des forces du marché? Après tout ne pas produire en régions c'est être privés de se voir d'abord, et d'être vus sur les réseaux. C'est aussi ne pas voir ces investissements venir dans les régions, ne pas pouvoir développer les infrastructures de production, et aussi de fournir des occasions de formation, donc de l'émergence de nouveaux talents.
218 Alors quand on parle de défis, bien sûr, on parle aussi des défis dans le domaine de la distribution, on parle d'accès. A part les réseaux que j'ai déjà mentionnés plut tôt, bien sûr, il n'y a pas d'accès ou un accès très limité à tous les réseaux --enfin, il y a un accès limité, je dois dire, à tous les réseaux francophones disponibles au Canada.
219 Ce qui nous manquerait ici, bien sûr, on peut parler du cas de TV Ontario ce qui serait une addition extrêmement intéressante dans cette province surtout vu qu'ils offrent une programmation qui repose souvent sur les objectifs éducatifs. On parle aussi du cas de la Télévision des Arts de Radio-Canada. Et bien sûr, le projet a été approuvé mais comment va-t-il être reçu ici, dans quelles conditions est-ce qu'il sera facile à le recevoir?
220 D'autre part, dans le défi dans le domaine de la distribution en ce qui concerne l'image de la région ici, c'est la difficulté d'être vus dans le reste du Canada en raison de la guerre des "ratings", si je peux dire, qui se passe dans le reste du pays ou ailleurs, et de la course à la publicité.
221 Alors face à la question des projets technologiques et de savoir s'ils peuvent aider à relever le défi -- ces défis, plutôt -- c'est sûr que la distribution numérique devrait répondre en grande partie, ou en partie du moins, au problème de la distribution.
222 Mais encore une fois, cela a déjà été dit, cela dépend en grande partie de la bonne volonté des câblodistributeurs et de leur empressement à mettre en place ces nouvelles technologies.
223 Le CRTC pose aussi d'autres questions : de quelle façon encourager et favoriser l'accès au plus large éventail possible de services dans les communautés? On vient de toucher à ce point, je pense qu'il a été mentionné plus tôt. Je pense que la réponse c'est une question de faire preuve de volonté politique et donc tout simplement obliger le distributeur à offrir ces nouvelles chaînes francophones.
224 La dernière question que le CRTC pose, c'était comment s'assurer que le système de radiodiffusion canadien reflète la diversité des communautés francophones dans tout le pays?
225 Alors, bien sûr, la liste pourrait être infinie mais je vais quand même dégager certains points.
226 Le premier, bien sûr, c'est de continuer d'encourager Radio-Canada dans sa volonté de donner une plus grande place à ces communautés à son antenne, et je dois dire que cette volonté se manifeste actuellement.
227 Deuxièmement, il faut restaurer le financement de Radio-Canada de manière à ce que la Société puisse répondre adéquatement à son mandat vis-à-vis les régions.
228 Troisième point, obliger dans certains cas, et encourager dans ces autres cas, les autres réseaux francophones à fournir plus de contenus produits en régions et produits par les régions.
229 De plus, il est important de s'assurer que la production indépendante dans les régions soit accrue considérablement même s'il y a eu progrès dans les dernières années.
230 Et cela peut se faire de deux façons. La première c'est de faciliter l'accès aux licences de diffusion des réseaux. Il est toujours extrêmement difficile quand on vit à Vancouver d'obtenir une licence nationale des réseaux nationaux.
231 Le deuxième point c'est en s'assurant que les structure de financement pour produire, pour donner lieu à ces licences et pour être vus -- pour produire donc le projet essentiellement -- donc que ces structures de financement répondent de manière constructive et adéquate à la réalité des régions.
232 Et d'ailleurs dans ce domaine-là, je voudrais quand même saluer ici l'effort du ministère du Patrimoine canadien et de Téléfilm qui travaillent actuellement très fort pour que le nombre de ces produits soit accru et que les structures de financement répondent adéquatement à la réalité de la production en régions vis-à-vis les réseaux.
233 Je tiens aussi à souligner l'effort et la volonté de changement et de coopération qui se manifestent à la direction de la télévision de Radio-Canada. Il y a eu au mois de juin justement des rencontres à Banff, des membres de la direction nous ont exprimé leur volonté que les choses changent et il y a des propositions extrêmement intéressantes sur la table.
234 La difficulté semble venir du Fonds de la télévision canadienne et là, bien sûr, les choses sont un peu en mouvance. Le seul point positif dont je suis conscient en ce moment c'est qu'une des membres de l'Alliance des producteurs francophones du Canada qui est, je dois le dire, un regroupement de producteurs qui oeuvrent essentiellement à l'extérieur de Montréal, à l'extérieur du Québec disons, et donc une des membres de l'Alliance vient d'être nommée sur le conseil d'administration ce qui semble être un pas dans la bonne direction.
235 Alors à ces premières recommandations, j'aimerais ajouter un autre point que je fais en mon propre nom -- ça va évoquer un commentaire qui a été fait plus tôt. Je pense qu'il serait intéressant de faciliter la mise sur pied d'une nouvelle chaîne de télé francophone destinée aux francophones et dirigée par les francophones hors Québec à l'échelle du pays.
236 Enfin pour conclure, je voudrais exprimer mon soutien au mémoire qu'ont présenté la Fédération culturelle canadienne française et la FCFA, mémoire qui est en votre possession, et vous souligner aussi que le mémoire complet disons de l'Alliance des producteurs francophones du Canada sera soumis très prochainement au CRTC.
237 Et si je peux terminer sur un dernier mot. Je me rappelle il y a plus de 20 ans quand je travaillais à Radio-Canada j'avais assisté en tant que cameraman à des audiences du CRTC où la question du jour c'était : va-t-on finalement avoir une chaîne de télévision francophone ici en Colombie-Britannique? Et après la décision du CRTC, on avait eu l'impression d'avoir décrocher la lune.
238 Je pense qu'aujourd'hui il faut se poser la question : qu'est-ce qu'on va pouvoir décrocher?
239 Je vous remercie.
240 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
241 J'aimerais peut-être avant de passer à ce que vous avez dit, il y a un point que vous n'avez pas touché, et j'ai peut-être même oublié de le poser à Madame tout à l'heure. Le service de distribution par satellite, avez-vous des commentaires là-dessus? C'est sûrement un service qui est disponible à Vancouver pour la télévision.
242 M. PAYRASTRE: Moi je ne suis pas un client du satellite encore, mais le service est disponible. Disons que je suis abonné au service du câble. C'est la chose à laquelle je souscris depuis le plus longtemps, mais le satellite est certainement une façon d'avoir accès à tous ces réseaux-là -- enfin certains de ces réseaux-là.
243 La question qui se pose, bien sûr, dans ces situations-là c'est à quelle heure la programmation nous parvient et dans quelles conditions. Bien sûr, il y a toujours une question de coûts. S'il faut en plus du câble s'abonner au service de satellite, ça peut devenir un obstacle pour beaucoup de personnes.
244 CONSEILLER DEMERS: Si on se place dans le contexte à l'intérieur duquel le CRTC a octroyé cette licence de distribution par satellite, c'est plus un concurrent à la distribution par câble en principe. C'est moins un complément que deux façons d'apporter à la maison une différente programmation, présentée différemment, donc, pour satisfaire une clientèle selon un marché donné.
245 Merci.
246 Je pense que je n'ai pas d'autres questions, Madame Grauer non plus. On vous encourage à demeurer ici, surtout si vous étiez ici il y a 20 ans c'est peut-être important que vous puissiez être là pour voir si les choses s'améliorent et si vous pouvez rester avec nous jusqu'à la fin cet après-midi on l'apprécierait.
247 Alors, merci, Monsieur.
248 Madame Cloutier.
249 Mme CLOUTIER: Alors nous allons poursuivre avec M. Jean-Marie Gauthier.
INTERVENTION / INTERVENTION
250 M. GAUTHIER: Bonjour.
251 Je ne suis pas habitué à ces choses-là.
252 CONSEILLER DEMERS: Il ne vous fera pas mal. Ça ne saute pas. Alors c'est assez important que vous parliez à l'intérieur, on l'a dit au début, parce que la consultation sera couchée par écrit et que dans le fond nous sommes en direct sur l'Internet au moment où je vous parle.
253 M. GAUTHIER: Je me demande pourquoi dans le temps où on s'en va comme c'est là, international pas mal, qu'on ne reçoit pas la radio partout dans la province et puis où on la recevait, on ne la reçoit plus.
254 Je me demande pourquoi on va à reculons, parce que la répétition, il y a des tours de répétition à travers la province puis avec ces tours-là il y a plus de technologie qui embarque dessus, et avec la technologie qui embarque dessus, il y a des interférences aux fréquences parce qu'il y en a plus.
255 Puis qu'est-ce qui arrive, je vois Radio-Canada anglais rester, mais Radio-Canada français s'en va. Elle n'est pas là. Elle est là mais elle est pleine d'interférences. On n'est plus capables d'entendre rien dessus.
256 Moi je passe à travers du ministère ou corporation des relations de la province, je me fais taxer à travers la communauté. Je ne sais pas pourquoi je me fais taxer à travers la communauté pour recevoir Radio-Canada. Je ne sais pas pourquoi.
257 J'ai des questions, mais je n'ai pas de réponses. Je paie des taxes pour recevoir la réception de Radio-Canada à travers de ma communauté et maintenant elle a disparu parce qu'il y a d'autres fréquences qui sont rentrées dessus. C'est l'accès à travers la province. Où est-ce qu'elle est rendue?
258 Ce n'est pas rien qu'ici au métropole que ça sert ces affaires-là. Il y a du monde partout dans la province. Tu t'enfarges tout le temps dans toutes sortes de langues. Ce n'est pas nécessaire que ce soit francophone, puis ça ne veut pas dire que moi parce que je suis francophone que je n'écoute pas du chinois.
259 Ça sert tout le monde ça, pas rien qu'une sorte de langue. Quand tu es dans le bois et tu écoutes pour une fréquence, si tu peux entrer dans une fréquence, tu l'écoutes, puis qu'est-ce que ça donne en fait d'une personne qui ne reçoit pas d'actualités? Ça donne beaucoup de recevoir ce qui normalement n'est pas accessible.
260 Je trouve que comme le corridor de Squamish à Lilooet c'est simple, c'est juste à 250 kilomètres de Vancouver. On va à Squamish on ne l'a plus. C'est rien qu'à combien de kilomètres ça? Pourtant les stations de répétitions plus grosses elles sont à Lilooet, elles sont sur Mission Mountain, les stations de répétitions, puis là on tombe à Whistler, une place internationale encore qui fait du voyagement, du va-et-vient avec l'aéroport de Vancouver, puis encore on perd la fréquence, il n'y en a pas.
261 Ce sont des questions plus grosses que juste la norme du monde qui se trouve à travailler là. Comment arranger que ça ne disparaisse pas sans avoir à faire une -- se montrer qu'on est là. On est là, il y a du monde partout dans la province, et là vous n'allez pas loin d'ici, mais vous êtes concernés avec la métropole on dirait.
262 Pourquoi est-ce que Lilooet ou Kamloops on ne l'aurait pas? Vous usiez la transmission qui use les tours de répétions, vous l'usiez avant. Vous usiez ça toujours, vous l'annonciez sur la télévision, vous étiez fiers de l'annoncer à tout le monde que vous aviez une fréquence qui allait en répétitions en montant jusqu'au nord de la province et là, tout à coup, avec les -- je ne sais pas ce qui est arrivé avec les diffusions digitales, ou quoi. Elle est perdue dans d'autres fréquences qui viennent d'arriver, d'autres stations.
263 Les autres stations embarquent et Radio-Canada francophone disparaît, la radio anglophone est encore là. C'est tout.
264 CONSEILLER DEMERS: Je m'excuse, vous m'avez eu. J'étais en train d'écrire et vous avez laissé le micro.
265 Est-ce qu'il y a des questions, Madame Grauer?
266 Madame Grauer voudrait vous poser une question. Voulez-vous approcher parce qu'il faut vraiment enregistrer.
267 Merci.
268 COMMISSIONNER GRAUER: Do you speak English?
269 MR. GAUTHIER: How do you like my English?
270 COMMISSIONER GRAUER: It's excellent.
271 I was just really trying to understand. You are speaking now radio and not television, when you get outside the metropolitan area. I just want to make sure I understand.
272 MR. GAUTHIER: There has been both.
273 COMMISSIONER GRAUER: Both.
274 MR. GAUTHIER: Yes, both television and radio are accessible -- were accessible -- up to a year from now.
275 COMMISSIONER GRAUER: This actually doesn't make a lot of sense to me, and the reason I say that is that I know that with respect to the CBC's long range plans -- if we can just talk about radio for a minute -- it's something we did review as part of the licence renewal which was about a year ago that we had those hearings and, in fact, their long range plan is quite clear and the cost of erecting and putting in transmitters is very expensive, as you probably know.
276 MR. GAUTHIER: It's already there.
277 COMMISSIONER GRAUER: It is already there, and I think there is a stage planned in terms of extending. There is CBC Radio One, there la Première Chaîne, there is Radio Two, there is la Chaîne culturelle and they all have varying degrees of coverage.
278 I have never heard -- this is the first time, I should say, that I have heard that in fact you have found a deterioration and they are less available than they were sometime ago and I wonder if you have talked to the CBC about that?
279 MR. GAUTHIER: Yes, I went to engineers at Radio-Canada and they told me that it had to do with my community, because I pay taxes towards my community. But this is just a new invention that has come along since on my tax bill. I am being taxed by the community to pay for transmission.
280 COMMISSIONER GRAUER: So your own community is taxing you.
281 MR. GAUTHIER: Bridge River TV --
282 COMMISSIONER GRAUER: Pardon me?
283 MR. GAUTHIER: Bridge River TV is taxing me.
284 COMMISSIONER GRAUER: Oh, I see. You have a community television association which does the rebroadcasting of the signals in-house.
285 MR. GAUTHIER: But before all that came about, it was available.
286 COMMISSIONER GRAUER: I see. You received them directly off air yourself and now there is a community association that has been formed presumably to bring you more signals.
287 MR. GAUTHIER: Presumably to give me reception.
288 COMMISSIONER GRAUER: I understand.
289 MR. GAUTHIER: Which I already had --
290 COMMISSIONER GRAUER: Right.
291 MR. GAUTHIER: -- from the repeater station.
292 COMMISSIONER GRAUER: Right.
293 MR. GAUTHIER: And what I am concerned with is radio because radio frequency serves a lot of people.
294 COMMISSIONER GRAUER: Right, I understand now. I am sorry. I didn't --
295 MR. GAUTHIER: More than people who are going in to account for.
296 COMMISSIONER GRAUER: So the issue that you are really talking about here is in terms of the quality and the signals that you are receiving prior to the formation of the community television society for which you are now paying taxes which is ostensibly to bring you more services and better quality. That is the issue. Is that correct?
297 MR. GAUTHIER: No, no, the issue is you are using repeater stations to broadcast throughout the province.
298 COMMISSIONER GRAUER: Well, the CBC is and BCTV, yes.
299 MR. GAUTHIER: Okay. So why all of a sudden we should lose reception instead of gaining it through a wider territory?
300 COMMISSIONER GRAUER: I don't know. That's a good question.
301 I just wonder if it might be useful for you to speak with the regional staff, that that may be something we can deal that isn't actually part of this proceeding that might --
302 MR. GAUTHIER: It's more technical.
303 COMMISSIONER GRAUER: Yes. And I just wonder if it might useful to talk -- Anne-Charlotte is here as is the Regional Director for B.C. and the Yukon, and --
304 MR. GAUTHIER: But it can go beyond issues of technicality.
305 COMMISSIONER GRAUER: I understand that and all of this is part of the public record. What I am really trying to do is just make sure that you can maybe speak to someone who can help deal with your immediate problem which perhaps we can't -- that I can't in any event right here now.
306 I just wasn't quite sure what --
307 MR. GAUTHIER: It's funny why though there should be even a concern about it. It's funny why there should even be the thought of it. Radio-Canada anglophone did not get budged. It's still there. People who are used to getting it get it.
308 COMMISSIONER GRAUER: There shouldn't be. I agree with you.
309 MR. GAUTHIER: Radio francophone disappeared.
310 COMMISSIONER GRAUER: I agree with you. That doesn't make sense.
311 MR. GAUTHIER: Why should I have to come out of the bush here to come and tell you this?
312 COMMISSIONER GRAUER: No, you shouldn't.
313 MR. GAUTHIER: That's right.
314 COMMISSIONER GRAUER: I agree with you.
315 MR. GAUTHIER: I shouldn't have to be frustrated about something that should be available.
316 COMMISSIONER GRAUER: Certainly if it was.
317 MR. GAUTHIER: Once more, what is Whistler doing without it?
318 COMMISSIONER GRAUER: Well, that's something that again is a matter of -- I mean, I know Radio One is available there. I don't think that any of the other CBC services, are and again it's a question of their allocation --
319 MR. GAUTHIER: You can get Radio-Canada in English.
320 COMMISSIONER GRAUER: That's what I said. Radio One is what I meant, sorry. CBC Radio One.
321 MR. GAUTHIER: Radio One, and why, why is the francophone side of it not?
322 COMMISSIONER GRAUER: Well, as I said, the CBC has a long range plan for extending services, and that's the basis on which they are doing it. You know, Whistler I imagine is a reasonably new community. Again, that is something you might want to talk to them about.
323 MR. GAUTHIER: Well, I mean I grew up in the Squamish area.
324 COMMISSIONER GRAUER: I know.
325 MR. GAUTHIER: The rules were done in 1999. You just grew up a few kilometres. If I am not in the middle of the street, I am not going to hear it.
326 COMMISSIONER GRAUER: I know. You lose all the Vancouver stations expect those that have build retransmitters.
327 MR. GAUTHIER: Frequencies, can't they travel parallel to each other? Why do they have to be so -- I mean, you are using all that technology and you are just not using -- you are not paralleling things together.
328 Why?
329 COMMISSIONER GRAUER: Well, I know that the Vancouver signals that are available at Whistler are only there because retransmitters have been built. They don't go through the mountains. It's a real problem. The whole Squamish Island --
330 MR. GAUTHIER: Sure, sure it's problem, but right now if I am the only one who goes to my community and say, "Why isn't it there?", they don't have an answer. Just like I have been to other people before here, they don't have an answer. They have another answer which sends me another way, which the other is lesser than what I had before.
331 COMMISSIONER GRAUER: Yes.
332 MR. GAUTHIER: The reception was there before, before anything else was created.
333 COMMISSIONER GRAUER: I understand that.
334 Thank you very much.
335 MR. GAUTHIER: Okay.
336 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec M. Pierre Rivard, directeur du Centre culturel francophone de Vancouver.
337 CONSEILLER DEMERS: Peut-être juste avant de commencer, avez-vous...?
338 M. BAJARD: Oui. Je m'excuse, mais je vais devoir m'absenter parce que j'ai un ferry et un autobus à prendre et à la lumière de ce qu'il vient de dire, je voudrais dire deux mots.
339 Est-ce que je peux?
340 CONSEILLÈRE GRAUER: Bien sûr.
341 M. BAJARD: Je voudrais insister sur le fait que les radios communautaires sont un complément nécessaire aux radios qui viennent sous forme de réseaux originaires d'ailleurs et que la Colombie-Britannique est un cas exceptionnel dans le cadre du Canada, d'abord parce que le relief et les conditions électromagnétiques sont différentes d'ailleurs.
342 On a quelque chose de très différent. Et puis aussi, surtout dans le domaine de la francophonie -- je l'ai dit tout à l'heure, mais je tiens à le répéter -- les communautés francophones de Colombie-Britannique sont comme nulle part ailleurs. Elles sont diffuses dans le paysage un peu comme à Toronto, si vous voulez, mais c'est général à toute la province et elles n'ont pas d'histoire mais elles ont quand même un esprit et si on n'arrive pas à faire en sorte que les services de radiodiffusion en français servent à la fois les francophiles et les francophones -- les francophiles ne sont pas nécessairement capables de s'exprimer en français, mais peuvent en comprendre un peu -- la radiodiffusion en français en Colombie-Britannique n'aura pas l'auréole qu'elle peut avoir et ne contribuera pas à la poursuite du Canada comme pays avec deux langues officielles parce qu'ici le français est en danger.
343 Merci.
344 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur. Bonne fin de journée.
345 Et vous savez que ces délibérations seront disponibles par écrit. Vous n'aurez qu'à entrer en contact avec nos collègues qui sont ici aujourd'hui.
346 Merci.
347 Mme CLOUTIER: Alors, Monsieur Rivard.
INTERVENTION / INTERVENTION
348 M. RIVARD: Bonjour.
349 Alors je suis le directeur général du Centre francophone de Vancouver. Brièvement, le Centre culturel existe depuis 25 ans. Son mandat c'est d'offrir une programmation de services communautaires, culturels, éducatifs aux francophones, aux francophiles et à la population de Vancouver en général. Donc on ne s'adresse pas seulement aux 40 000 personnes qui ont le français comme langue maternelle dans le Vancouver métropolitain, mais à tout le monde aussi, soit une programmation culturelle en français, des cours en français, et cetera.
350 Je vais maintenant essayer de vous dire pourquoi on s'est intéressés à ces audiences, même si ça va de soi en raison de notre mandat. En fait, il y a une histoire un petit peu derrière ça.
351 Il y a peut-être six ans, le service de MusiquePlus est apparu comme ça sur nos ondes, sur les ondes des services des abonnés de Rogers à Vancouver. Alors on s'est demandés un petit peu d'où ça venait, mais personne ne s'est plaint évidement. Alors pendant deux, trois ans on a eu sur notre service d'abonnés du câble, sur le service de base, dans les 35 premier canaux, on avait -- ou 36 premiers canaux -- MusiquePlus.
352 Évidement, pour moi qui suis directeur d'un centre culturel qui fait un festival d'été à chaque été, et qui aussi doit organiser un événement comme Coup de coeur francophone à l'automne, qui est aussi organisé à travers le Canada, c'était merveilleux parce que ça me tenait tout à fait en ligne directe avec l'actualité musicale francophone au Canada.
353 Le mandat de Radio-Canada est un petit peu différent au niveau des affaires publiques, et tout ça, alors MusiquePlus c'était vraiment un complément extraordinaire pour être branchés sur ce qui se fait en musique et en chansons.
354 Soudainement en pleine nuit, comme l'a expliqué Mme Friolet, il y peut-être un peu de deux ans, ou près de deux ans, ce service-là a disparu. Alors c'est là où on est entrés un petit peu dans la valse et dans le domaine un peu nébuleux pour nous qui est les règles de la câblodistribution qu'on ne connaissait pas du tout.
355 Alors évidement nous le Centre, on a été contactés immédiatement par beaucoup de citoyens et de citoyennes qui voulaient qu'on fasse quelque chose -- "Qu'est-ce qui s'est passé? On avait MusiquePlus. On n'a plus MusiquePlus". Alors nous avons commencé par contacter Rogers pour savoir ce qui s'était passé, et on nous a expliqué chez Rogers que c'était la faute en fait de CHUM, des propriétaires de MusiquePlus qui avaient retiré le service.
356 Alors nous avons écrit aux gens de CHUM TV pour leur dire à quel point c'était important pour nous ce service-là, qu'on aimerait bien que ça revienne sur le câble. Eux nous ont dit en fait que c'était la faute du câblodistributeur puisqu'il y avait une entente au début. Lorsque MusiquePlus est apparu, il y avait eu une entente entre Rogers et CHUM TV à l'effet que MuchMore Music s'en venait, mais que ça n'était pas encore disponible, et on avait réservé sur le service du câble à Vancouver un canal pour cette compagnie-là et lorsque MuchMore Music serait disponible, alors ils auraient la diffusion sur ce canal-là.
357 Comme MuchMore Music n'était pas encore disponible, CHUM a utilisé le privilège de conserver cette chaîne-là et d'y diffuser MusiquePlus. Alors c'est comme ça qu'on a eu MusiquePlus. Finalement c'était en attendant que MuchMore Music soit prêt.
358 Donc, il nous ne restait plus qu'à écrire au CRTC et puis au Commissaire aux langues officielles pour voir si on pouvait aller un petit plus loin par rapport à ça. Nous on a eu, finalement -- on a appris à ce moment-là qu'il existait un organisme dont le nom m'échappe, un organisme de contrôle, de réglementation de l'industrie du câble, et je crois que c'est la Commission des normes de l'industrie du câble, qui est en fait régie par les gens de l'industrie eux-mêmes.
359 Alors nous on s'est adressés à ces gens-là. Tout ce qui nous restait pour nous plaindre, en fait, c'était le fait que le service avait été retiré sans préavis en pleine nuit, sans que les abonnés en aient été informés. Alors c'était tout ce qui nous restait parce qu'on avait compris là que le service de MusiquePlus, bien sûr, ce n'était pas obligatoire sur le câble, il n'y avait pas de loi qui obligeait ce service-là.
360 Alors nous avons une réponse de cet organisme-là qui a ordonné à Rogers de s'expliquer dans une lettre sur les raisons qui ont fait en sorte qu'ils ont agi ainsi. On a eu une réponse de Rogers qui, somme toute, niait avoir agi de cette façon. Ils disaient avoir averti leurs abonnés, mais c'était très nébuleux la façon dont ils nous avaient avertis.
361 En fait, nous avons toute cette correspondance-là et certainement qu'on suivra votre recommandation de l'insérer au dossier.
362 Alors nous après ça il nous restait un autre moyen qui était celui de faire circuler une pétition. Je vous dirai qu'on a été contactés autant pas des anglophones que par des francophones qui se plaignaient du retrait de MusiquePlus, et on a commencé à faire circuler une pétition et voici le dossier des pétitions. Je pense que nous les avons acheminées au CRTC déjà ces pétitions-là au moment où ce dossier est apparu dans l'actualité.
363 Le Commissaire aux langues officielles nous l'avons tenu informé de toutes nos démarches, et il nous a écrit une lettre le 21 juillet 1999 dans laquelle il nous disait:
"Je donne suite à ma lettre du 17 mai dernier concernant les décisions des câblodistributeurs de déplacer le réseau TVA du canal 18 au canal 70..."
364 Je reviens à ça tout à l'heure.
"... et de retirer MusiquePlus de sa gamme de services. Je vous indiquais que je transmettais vos deux plaintes à la présidente du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes afin d'obtenir ses commentaires à ce sujet. J'aimerais vous faire part des explications que nous avons obtenues. Pour ce qui est du retrait de MusiquePlus, les règles actuelles du CRTC n'exigent pas qu'un service en français soit distribué dans un marché qualifié d'anglophone comme celui de la Colombie-Britannique. Le CRTC a toutefois lancé récemment un processus public visant à examiner ces règles d'accès aux marchés, lesquelles, comme je vous l'ai indiqué dans ma lettre précédente, servent à déterminer les services que les câblodistributeurs doivent offrir à leurs abonnés dans une région donnée." (Tel que lu)
365 Alors je ne continuerai pas la lecture de la lettre. Donc, on en arrive à ces audiences. Alors nous, dans un premier temps, je pense qu'on veut dire qu'on est très contents que ces audiences-là aient lieu parce que finalement peut-être que les plaintes que nous avons faites dans ce dossier-là et qui ont été acheminées au CRTC ont fait en sorte qu'on contribue en fait à ce qu'il y ait des audiences sur la question des services en français dans les régions où le français est langue minoritaire. Alors merci, premièrement, de la tenue de ces audiences.
366 L'expérience qu'on a vécue un petit peu avec TVA aussi nous enseigne qu'il est important effectivement qu'on définisse une notion d'un marché bilingue dans la réglementation pour toutes sortes de raisons. Comme vous l'indiquez dans le document qui accompagne l'avis d'audience, vous écrivez que:
367 "La Loi sur la radiodiffusion précise que les service de radiodiffusion en français et en anglais doivent être progressivement offerts à tous les Canadiens..."
368 Alors en Colombie-Britannique on fait partie du Canada donc on est concernés.
"... et que les entreprises de distribution doivent donner priorité à la fourniture de services de programmation canadiens". (Tel que lu)
369 Alors il est évident que dans notre cas Rogers ne respecte pas cette réglementation qui est dans la Loi. Par exemple, lorsque TVA a été rendu disponible à travers le Canada, lorsque la licence a été octroyée, TVA devait être disponible sur le canal 18 qui est quand même assez près du créneau des canaux qui ont une haute cote d'écoute.
370 On sait que ABC, NBC, CBS, CBC, CTV se retrouvent entre 1 et 16, même chose pour Radio-Canada en français. Alors malheureusement TVA s'est retrouvé au canal 70 comme RDI s'était retrouvé quelques années auparavant au canal 68.
371 Vous savez que les canaux 68 et 70 arrivent après toutes les chaînes de télévision spécialisée et après les chaînes de télévision payante qui sont brouillées. Alors à notre avis il y a ici un traitement défavorable d'une chaîne canadienne de langue française par rapport à des chaînes américaines qui reçoivent un bien meilleur traitement.
372 Le plus ironique dans tout ça, c'est que depuis un mois ou deux, au canal 18 qui devait être le canal qu'on allait octroyer à TVA, on a maintenant une nouvelle chaîne qui se contente 24 heures sur 24 de montrer des reprises de matches de football américain et c'est tout ce qu'il y a sur cette chaîne. C'est-à-dire que pendant 24 heures, vous allez voir la reprise d'un match de l'été dernier entre les Red Skins de Washington et les Colts de Baltimore et c'est ça pendant 24 heures.
373 Ce qu'on s'était fait dire à l'époque c'était que la technologie ne permettait pas que TVA soit disponible sur le canal 18.
374 Alors moi je ne connais pas assez la technologie de la télévision pour pouvoir contredire Rogers à ce sujet. On nous disait que ça allait être réparé, que ça allait être corrigé. On nous disait aussi que, "Vous savez, quand une nouvelle chaîne de télévision arrive et qu'on la met à la place d'une autre, les abonnés n'aiment pas ça". Alors ça on comprend, on se dit, "Bon, il faut l'annoncer, il faut le dire, il faut le publiciser", et à tout à coup, un an plus tard au canal 18 c'est une chaîne de football qui arrive là. Ça, ça n'a pas l'air à déranger les autres abonnées de Rogers, ou enfin Rogers pense que ça ne dérange pas ses abonnées.
375 Alors évidement il y a un problème ici. Je pense que comme francophones il est difficile de croire que ce câblodistributeur-là donne la priorité aux chaînes canadiennes lorsqu'une chaîne américaine arrive au canal 18, comme ça, pour nous présenter des reprises de matches de football américain.
376 Dans votre avis d'audience, vous dites que les nouvelles technologies ne se mettent pas en place si rapidement que ça et nous évidement, quand MusiquePlus a été retiré, et quand TVA s'est retrouvé au canal 70 on s'est fait dire qu'il fallait être patients, qu'avec les nouvelles technologies toutes ces choses-là seraient réglées.
377 Alors les nouvelles technologies n'arrivent pas si vite que ça, et donc deux ans après le retrait de MusiquePlus on attend toujours. La télévision par satellite à Vancouver, il y a des problèmes de réglementations municipales qui ne la redent pas accessible aussi facilement. Alors ç'a été dans tous les médias à Vancouver. On a découvert qu'il y avait un règlement municipal qui interdisait les coupes satellites, et c'est un règlement poussiéreux, peut-être qu'il va être changé.
378 Mais tout ça pour dire que quand on dépend de la technologie, on n'est pas garantis qu'on va avoir le service alors que le câble est là. Cette technologie est là, il y a des opportunités et je pense que c'est important que le CRTC s'assure que les services soient disponibles.
379 Donc, somme toute, si on tient compte du contexte actuel de l'industrie, nous pensons qu'il est très important que la réglementation introduise la notion d'un marché bilingue. Alors nous vous encourageons à le faire.
380 Pour ce qui est des critères qui doivent être considérés, nous souhaitions fortement qu'il n'y ait pas seulement la langue maternelle qui soit retenue comme un critère, mais bien les parlants de la langue. Je vous donne l'exemple, encore une fois, de MusiquePlus. Beaucoup de gens qui nous ont téléphoné parce qu'ils voulaient signer la pétition étaient des anglophones.
381 Alors il est faux de penser qu'il y a seulement les gens qui ont le français comme langue maternelle qui sont intéressés ou consommateurs de ces services.
382 Moi j'encourage fortement le CRTC dans la définition du concept à tenir compte des données de Statistiques Canada sur les parlants français qui sont en Colombie-Britannique 200 000.
383 Pour ce qui est de définir un nombre minimal, on sait qu'on a beaucoup d'expérience avec la Loi sur les langues officielles et dans la réglementation de la Loi, le gouvernement fédéral dit qu'on donne des services en français là où il y a 5 pour cent de la population qui parle français, qui a le français comme langue maternelle, ou 5 000 personnes, le nombre le plus inférieur le justifiant.
384 Alors je pense qu'on peut peut-être se servir de ce barême-là comme point de départ. Si on allait en haut de ça, ça serait difficile à accepter puisque le gouvernement fédéral se sert déjà de ce critère-là pour désigner des régions bilingues pour l'offre des services.
385 Pour ce qui est de la question que vous posez à savoir est-ce que tous les services autorisés de langue française et anglaise devraient être obligatoires ou disponibles dans un marché qui sera désigné bilingue, ou doit-il y avoir un ratio de 1 à 5, 1 à 10, 1 à 15? Moi ma réponse sera tous les services autorisés -- et là je m'avance un peu.
386 Bien sûr, on n'a pas consulté "at large" tout le "membership", mais je pense qu'il faut vivre cette réalité d'avoir vécu au Québec -- moi j'ai grandi au Québec donc j'ai eu accès à la télévision en langue française et de déménager dans une région du Canada où il faut se battre pour avoir un service minimal de langue française et on n'est pas évidement très enclins à dire qu'on va se contenter d'un ratio de 1 à 10, de 1 à 12, de 1 à 15. On se demande pourquoi les chaînes de télévision qui sont disponibles dans certaines régions du Canada ne seraient pas disponibles chez nous quand le français est langue officielle au pays, et quand il y a une demande, comme on l'a vu dans le cas de MusiquePlus.
387 Pour ce qui est de donner des directives aux entreprises de distribution en cas de modification -- parce que, bien sûr, l'introduction d'une notion d'un marché bilingue entraînera des modifications. On sait que Rogers s'est plaint beaucoup dans les journaux lorsque TVA a été rendu obligatoire. Ils se sont plaints dans les journaux que leurs consommateurs, leurs abonnés n'étaient pas contents parce qu'on allait être obligés de déplacer certains canaux. Alors, à mon avis, ils ont fait une campagne de relations publiques pour que les gens se plaignent auprès du CRTC de l'arrivée de TVA.
388 Alors moi je pense que dans la réglementation il faut être assez directifs avec les entreprises de câblodistribution. On sait qu'ils n'aiment pas ça. On sait qu'il y a eu un contexte politique au Canada où les gens disent que ce n'est pas bon la réglementation gouvernementale, mais c'est un mal nécessaire.
389 On pense qu'il doit être clairement dit aux câblodistributeurs que lorsqu'une chaîne canadienne est déclarée obligatoire, ou enfin à diffusion dans un marché bilingue, on doit rendre ce service accessible dans des chaînes ou dans des créneaux qui ne sont pas 68-75-80, en fait, des créneaux qui souvent ne sont même pas disponibles pour des personnes qui n'ont pas la dernière technologie.
390 Alors si on est capables de faire de la place au canal 18 pour une chaîne qui montre des reprises de matches de football américain, je pense qu'on peut faire de la place pour les chaînes canadiennes de langue française sur ces crénaux-là si la technologie le permet. Je reconnais que je ne suis pas un expert dans la technologie de télévision, mais enfin je pense qu'il faut donner des directives.
391 Pour ce qui est de la date d'entrée en vigueur on souhaite qu'elle soit la plus rapide possible.
392 Enfin, comme on le voit souvent, je pense que l'introduction de notion d'un marché bilingue ne va pas se faire sans grincer des dents. Il va peut-être y avoir encore une fois des accrochages, des incompréhensions pour les citoyens qui se demandent pourquoi ça se fait comme ça l'introduction de cette chaîne de télévision-là.
393 Alors je pense que c'est important qu'il y ait un processus de plaintes qui soit identifié, que le CRTC, avec la collaboration du Commissaire aux langues officielles -- ou même à même ses propres structures pour la réception de plaintes --prévoie qu'il y ait une personne, un ombudsman, enfin une ressource, que nous pouvons contacter lorsque nous sommes insatisfaits de la façon dont un câblodistributeur se comporte pour l'introduction des services dans ces nouveaux marchés qui seront désignés bilingues.
394 Un dernier point qui peut-être ne fait pas tout à fait partie de l'avis des audiences, là on discute beaucoup de l'accessibilité, mais il y a la notion de représentativité aussi. Effectivement, nous avons supporté le renouvellement des licences de Radio-Canada, l'octroi de la licence de TVA. Nous avons écrit au CRTC à chaque fois. Nous avons écrit au CRTC pour appuyer la demande de licence de la chaîne la Télévision des Arts de Radio-Canada. Nous appuyons ces demandes, bien sûr, mais notre appui est conditionnel aussi à ce que ces chaînes reflètent ce qui se passe chez nous, notamment sur le plan culturel.
395 Radio-Canada au niveau local fait du travail exceptionnel pour promouvoir nos événements culturels, être présents, offrir une couverture. Il reste une étape à franchir qui est celle de la captation -- et là M. Bonneville ne sera pas surpris parce que j'en parle à chaque fois. En fait, à Radio-Canada on voit souvent des captations de spectacles en langue française qui se limitent à des événements culturels au Québec ou au Festival Franco-Ontarien, mais on ne sort pas de ce triangle-là, ou très rarement.
396 Alors nous ça fait des années qu'on dit qu'on a des événements culturels à l'extérieur du triangle Québec/Nouveau-Brunswick/Ottawa, par exemple, le Festival d'été de Vancouver qui en est à sa douzième année d'existence, et on souhaite que Radio-Canada commence à faire des captations de spectacles qui sont présentés dans ces événements-là qui sont dans des provinces éloignées du Québec ou de l'Ontario, du Nouveau-Brunswick.
397 On est heureux parce que la Télé des Arts prévoit faire ça, mais on demande au CRTC d'être vigilant pour s'assurer que les promesses de Radio-Canada ou de tout autre diffuseur francophone qui souhaite profiter de la notion de marché bilingue, qu'ils remplissent leurs obligations d'aussi refléter ce qu'on fait, notamment par le biais de l'information mais aussi par le biais de la captation.
398 Merci beaucoup.
399 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
400 Madame Grauer.
401 COMMISSIONNER GRAUER: I hope you will forgive me. I will ask my questions in English.
402 With respect to the availability of French-language services, you raise the issue with the satellite dishes which I believe has been sorted out.
403 MR. RIVARD: It might be.
404 COMMISSIONER GRAUER: Also -- certainly Rogers and I am not sure about Shaw, but as you may know, Rogers has sold its system here to Shaw and they will be leaving Vancouver in the next couple of months -- Rogers are offering the French specialty services in their digital package so that if you subscribe to Rogers digital offering you have much more access to French-language services.
405 I guess the reason I am asking that is in the context of us identifying Vancouver as a bilingual market, and whatever that might mean, you are saying that you would like the full range of French services offered.
406 MR. RIVARD: Yes.
407 COMMISSIONER GRAUER: Where? Is that on the existing analog? So how would we do that in your mind?
408 MR. RIVARD: I understand that there area a lot of channels available on cable in Montreal, for example, in French language, and the question is how are we going to make this available on cable here in Vancouver.
409 I am not an expert so it's very difficult for me to say anything intelligent on this --
410 COMMISSIONER GRAUER: It's not a technical question, actually.
411 MR. RIVARD: Like many subscribers, and many people have been reading the news, I expect that these technologies, these new technologies on television would be coming in much more rapidly. I am kind of surprised of how slowly we are getting satellite TV and even the digital package you are talking about. I am a subscriber of Rogers and I am not even aware of it. I mean, there has been very little promotion on the fact that we would have more French-language TV available with this package. I don't even know the existence of this package, and I do get publicity from Rogers every month.
412 So I find that if we accept the fact that we are going to rely on the availability of new technologies and the goodwill of cable companies to -publicize these technologies and novelties, then I mean I don't know if we are going to end up being shortchanged.
413 I understand here there is a real technological challenge, and maybe in the first step we want to introduce a certain ratio, but I don't know, I think the CRTC will have to be constantly studying this issue and see how the technology is evolving and are the cable companies doing a good job considering the state of the technology and considering how this technology is available and used by Canadians to implement these rules.
414 My perception right now is that those technologies are coming, but they are not widespread yet.
415 COMMISSIONER GRAUER: I guess, just sort of to provide you a context -- I am not a technological expert either, but needless to say I have learned a bit. There are, as you say, something in the neighbourhood of 70-some analog channels now available. So if you have an old TV it goes from 2 to 13. So then that requires either a box or the newer TVs go all the way up.
416 The existing analog technology that the cable companies use, they have so many channels of basic, and those are -- I don't know what they are, 0 to 27, and then what happens is they have a trapping technology, so they actually come out and physically put in a trap -- trap 1, trap 2, trap 3 -- for the various tiers of services. So if you have tier 1 of services, they have two traps, trap out. What they have to do is trap out what you don't want.
417 Then at the top end of the range, they have more basic channels which is why you have like CPAC, TVA and APTN all up in the upper range because there was none available. If I am not mistaken -- and I might be on this channel 18, I was struck when you were talking about it. I think it's the Legislature which is when it's not sitting there is nothing there, so they might be filling in with football or the stock channel, and it may also be an impaired channel. I don't know that, but that may explain why it's a promotional channel because I noticed it the other day as well, I must say. I was going up and it was there. I think they are promoting Sunday Ticket, or something, on there, the NFL.
418 MR. RIVARD: Yes.
419 COMMISSIONER GRAUER: Anyway, all that is a long way to say that the digital offerings have them. There aren't a lot of channels available. So if we were to require the addition -- and if I can just go to the Quebec situation, and Jean-Marc you correct me if I am wrong, I think what you have in Montreal, for instance, is because they offer that many fewer English services, they have many more available channels on analog whereas in most of English Canada the analog capacity in the large cities is full.
420 So if we were to order the introduction of a lot of the French services, it would mean start bumping other services.
421 MR. RIVARD: Yes.
422 COMMISSIONER GRAUER: And I guess what I am saying is, is that something you think we should go in wholesale, that we should be looking at digital which is actually, although it was slow rolling out, is beginning to roll out. Satellite is becoming more available. What we really hope will in fact accelerate a lot of things is competition, really vibrant. I think there are now 600 000 subscribers to satellite in the country, and more rivalry in terms of offerings is going to make the cable companies and all distributors more responsible to the customers presumably.
423 So anyway, it's a little bit of a speech on my part, but I wonder, just hearing that, if you can then offer any other feedback to us because we want to do the right thing here and do a good job.
424 MR. RIVARD: Yes. I understand that when we are talking about cable service there is a need to be somewhat gradual here because of the limits of the technology and the numbers. I understand that very well. My job is to say as much as possible, that's my job.
425 At the same time, I think it's important to consider the content of some of those English-language channels we have here in Vancouver. There is a lot of repetition on TV. How many Canadian channels are just rebroadcasting a program that is showed on an American channel at the same time, and there are some of these licences -- and I am not saying you are doing a bad job, that is not my job to do it, but there is a lot of --
426 COMMISSIONER GRAUER: You can certainly take issue with some of our decisions. It doesn't affect us.
427 MR. RIVARD: I find as a consumer and a subscriber, there is a lot of repetitions on these channels, from 6 to 16, and I think: Why can't we put TVA there? I mean, why can't we have a little bit of diversity in television programming? I understand it's a very difficult issue because we are dealing with American channels and Global and CTV. I mean, it's a rating war and I understand the logic of it.
428 But at the same time, I would urge the CRTC to make sure that at least the most prevalent private televisions existing in Canada will be available on cable in a decent frame of services and something that is available for most citizens right now. I understand there is a limit, but I think that some of these licences, we have to make sure they are going to be available, even if it means bumping a little bit.
429 COMMISSIONER GRAUER: Thank you very much.
430 I just want to point that the Cable Television Standards Council, which is a body to whom we refer complaints, there are consumer representatives, it's not just the industry. Only just so that you understand that it is a body to whom we refer to complaints, but it does have a broad makeup of people.
431 Thank you very much.
432 MR. RIVARD: Thank you.
433 CONSEILLER DEMERS: Vous avez indiqué que vous aviez peut-être eu de la correspondance avec le CRTC sur certains points, et vous avez parlé de la pétition aussi.
434 Ce que je vous dirais c'est que nous sommes un tribunal, dans le fond. On agit moins en tribunal dans le cas qui nous préoccupe parce qu'on va faire un rapport au gouvernement, mais comme peut-être on a un vilain défaut d'être des fois plus catholiques que le Pape dans le sens d'être plus judiciaires qu'il serait peut-être nécessaire, mais enfin nous sommes ce que nous sommes, on a une culture nous autres aussi.
435 S'il y a de la correspondance que vous avez avec le CRTC qui soit supporte les arguments que vous avez, ou encore qui les contredise, mais justement c'est ce que vous attaquez en quelque sorte, ne vous gênez pas pour les mettre au dossier. Vous savez que c'est toujours mieux d'en avoir deux que de ne pas en avoir du tout, et que c'est toujours possible qu'au CRTC on ne fasse pas une recherche exhaustive de tous les problèmes susceptibles d'être étudiés.
436 En tout cas, il y a toujours un danger que quand on pense à quelque chose nous-mêmes, les notaires au Québec disent, "Trop fort, casse pas", alors je vous encourage en d'autres mots, si vous avez des points, des documents, vous en parlez à nos deux collègues ici de quelle façon faire ça pour faire en sorte que c'est au dossier.
437 Merci beaucoup.
438 Mme CLOUTIER: Nous allons entendre maintenant, M. Guy -- pardonnez-moi si je prononce mal votre nom -- Buchholtzer.
439 Alors je vous invite.
INTERVENTION / INTERVENTION
440 M. BUCHHOLTZER: Alors je voudrais remercier le CRTC. Je ne savais pas du tout que vous étiez à Vancouver.
441 J'avais envoyé une lettre au CRTC il y a plusieurs mois pour soutenir Radio-Canada dans sa demande d'une station radio numérique et j'avais reçu un document de vous, alors je vous remercie.
442 C'est tout à fait par hasard que je passe dans le couloir, et donc j'improvise. Quand j'écoutais mes collègues, et vous-mêmes, je me suis posé les questions suivantes, et aussi fait les réflexions suivantes.
443 Tout d'abord je vais me présenter. Je suis impliqué dans le milieu francophone depuis 1975, quand je suis arrivé à Vancouver, et j'ai eu la médaille des volontaires de la Fédération des francophones. J'ai été président d'une société francophone. J'ai travaillé dans le milieu médiatique comme réalisateur et recherchiste de temps à autres, pendant une dizaine, quinzaine d'années avec Radio-Canada.
444 J'ai aussi travaillé avec milieux autochtones de la côte ouest et du Canada et des États-Unis et j'ai publié à ce niveau-là, j'ai fait partie de conférences organisées par la RDI, et cetera. Je ne vais pas insister, mais ce qui m'apporte ici c'est -- il y a deux choses qui m'ont intéressé.
445 Tout d'abord, on parle beaucoup de disponibilité des services. Maintenant, il faudrait peut-être parler aussi de la disponibilité des moyens pour pouvoir nourrir ces services, et à ce niveau-là je pense que c'est une question très, très importante. C'est que si nous avons des moyens de diffuser, il faut aussi avoir les produits à diffuser.
446 Je vous donne un exemple. J'avais réalisé à Radio-Canada il y a cinq, six ans un programme qui s'appelait Le français parlé à Vancouver. Il a été diffusé au Canada, à la CRPLF, mais jamais à Vancouver. Je me suis toujours la question pourquoi?
447 CONSEILLER DEMERS: Jamais où?
448 M. BUCHHOLTZER: Ça n'a jamais été diffusé à Vancouver. Ç'a été diffusé à Pondishéri(ph), ç'a été diffusé, bien sûr, à Montréal et partout, mais pas à Vancouver. Je me permets maintenant de poser cette question parce qu'au fond j'ai été blessé personnellement par ça parce qu'au fond j'avais averti la Fédération, j'avais impliqué des gens de la communauté.
449 Donc, la question c'est que la structure des services de production soit transparente à la structure, si vous voulez, de la représentation francophone en Colombie. Je crois que c'est ça qui est important parce qu'au fond faire une radio ou une télévision ici comme on l'a fait au Québec ou à Montréal ou même à Winnipeg, c'est très différent ici, et je pense que quand je regarde la radio -- ou quand j'écoute la télé -- si vous voulez, je ne vois pas cette transparence et je crois que c'est ça le vrai problème dans le fond.
450 On peut avoir beaucoup de moyens, mais il faut aussi avoir l'auditoire et je suis d'accord avec les personnes, mon voisin M. Bajard, quand il a dit que le français était en danger. Je crois que c'est une des raisons pour lesquelles le français est en danger, c'est que la radio, ou certains organismes, fonctionnent comme si on était en milieu majoritaire. On ne l'est pas, et je pense qu'il y a des structures à définir, à la fois au niveau de la production, au niveau de la manière de créer des besoins, au niveau de la manière de représenter les besoins qui est très spécifique à l'ouest canadien, et surtout à la Colombie-Britannique.
451 Je crois que c'est ça le point essentiel où je voulais en venir, et je pense que la technologie, les moyens que nous avons aujourd'hui peuvent aider, mais il faut aller au-delà de ça, et il faut voir pourquoi certains réalisateurs comme moi je n'ai plus de voix, et on est nombreux. Pourquoi il y a cette situation-là, et je pense qu'il faut aller voir un petit peu dans la structure de la programmation, de la diffusion pour bien comprendre ce problème-là, vous voyez.
452 Sinon, il faut faire une radio laboratoire, une télévision laboratoire, ne pas répéter ce que font les radios et télévisions anglaises. J'avais écrit un petit rapport il y a 15 ans pour la direction de Radio-Canada pour la télévision qui a été très bien reçu. Enfin, j'avais le temps de réfléchir. Aujourd'hui je vous parle un petit peu d'une manière émotionnelle, mais je pense que c'est ça la question, c'est de parler d'une manière émotionnelle quand vous voyez que la langue disparaît, que de jeunes étudiants dans les universités -- j'ai enseigné à UBC à un moment donné -- veulent apprendre le français, mais n'ont pas le moyen de continuer, et il faut la radio et la télévision prennent le relais.
453 Je connais les problèmes de la radio et de la télé de le faire, on ne leur offre pas toujours les moyens, mais il faut aller au-delà de ça, il faut voir de quelle manière organiser les moyens existants pour pouvoir le faire et augmenter le public.
454 Moi je suis pessimiste au niveau francophone ici. Je peux vous le dire. Je public ailleurs. Je ne peux pas publier en Colombie-Britannique en français. Est-ce que vous avez déjà vu un livre en 25 ans, depuis que je suis là, écrit en français publié à Vancouver? Non. Il y en a un que j'ai fait moi-même quand j'étais président d'une société avec le maire de la ville, mais c'est tout.
455 Voilà. Je vous remercie.
456 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.
457 Mme CLOUTIER: Nous allons poursuivre avec M. Roderick Louis.
INTERVENTION / INTERVENTION
458 MR. LOUIS: I am not sure if I speak in English or I get a translation from Mr. Demers over this, I presume. Okay.
459 I guess I should just start by introducing myself. Thank you very much to the CRTC representatives for having this forum for comment. It's always reassuring to a resident of British Columbia to have a federal forum to air opinions regarding the general broadcast system in the country.
460 First of all, I guess I should say who I am. My name is Roderick Louis, and I am not here representing an organization involved in the broadcast industry. Oddly enough I work in the mental health field. I am Chairperson of a small advocacy society based here in British Columbia, known as the Patient Empowerment Society, based at British Columbia's only psychiatric hospital, Riverview Hospital in Port Coquitlam.
461 Just coincidentally today, while your hearings are ongoing, there happens to be a conference next door to do with dual diagnosis, which a meaning of a mental illness combination of substance abuse, so I by chance happened to notice your venue here today, and I approached the coordinator gentleman, whose name I have forgotten already, and asked if I could make a presentation, which I am now going to do.
462 In large part, from a mental health perspective, just to try and draw an analogy between this and the French-language issues that are under discussion today, acrimony or intolerance or disputes involving persons with severe mental illnesses like schizophrenia largely come from lack of understanding, and lack of understanding, I think, a lot of the time is one of the chief problems, or chief cause of the problems between the French side of country, so-called French-speaking people in Quebec, and English.
463 The primary area of suggestion that I have regarding French-language radio or television in Canada relates to a technology which hasn't been available for that many years in B.C.
464 I think it's been probably about 10 years. We have been able to have several bands in the cable system that will allow for subtitles, typed up subtitles, closed caption in other words, and the suggestion that I am hoping the CRTC would consider is perhaps trying to mandate that when there are French-speaking stations, whether it's a news stations, sports, or general interest station, could there not be a mandated -- make it a mandated service that they would have to provide English subtitles.
465 As it presently stands right now, those in British Columbia that might want to understand some of the French programming, whether it's from Quebec or whether it's from the channel from France -- I believe we have TV5 from France here in the cable system in B.C. -- for those of us who are not as fluent as we would like in French it is almost impossible to try to understand, and I think that would be the goal here of trying to watch, in this case, French programming without having some way of understanding the language, and one of the best ways is having not just one as there is now, but two channels of subtitles.
466 Right now there is a subtitle service available in English for English-speaking programs, and I believe there is French subtitle -- in fact, I am sure there is a French subtitle service for French-speaking programs. The cable system technology does allow for more than one type of subtitle. There can be two channels of subtitles. In fact, there could be three.
467 So could the CRTC perhaps mandate that there be at least a different language of subtitles from the language being broadcast audibly over the TV station and as well, what I am hoping the panel could consider as part of your reporting in your recommendations is perhaps doing this in a reciprocal fashion so that if there are English-speaking shows on this side of the country, could there be French subtitles and could that be applied perhaps in Quebec and other provinces where perhaps there are a majority of French-speaking broadcasting stations, having those mandated to have English subtitles, and vice versa, their English-speaking stations having to have French subtitles.
468 I would like to make a couple of comments relating to kind of peripheral issues, if I may. They relate to a couple of relatively new services, one is the native broadcasting station, which I think primarily is Inuit broadcasting. Again, it relates to subtitles, and it also relates -- my next suggestion relates to not only the Inuit broadcasting station, but a type of broadcasting television station which most cities in the country have, which are relatively new. They will broadcast in languages other than English or French.
469 As Canada, and most of our residence, have been called a "melting pot", and as if we look south a lot of people readily would admit there have been significantly more incidence of strife between people of different cultures in the United States than there have been in this country, in order to head off such possibilities as we get greater and greater diversity of cultures, could the CRTC not perhaps consider mandating languages other than English or French in the broadcast audible channel, on the television. Could there be a mandate that whether it's Cantonese or Hindu or Punjabi or French or English or one of the native languages, could there not be a mandate that at least one of the languages on a subtitle could be English or French?
470 Finally, I want to just qualify this by saying if I am suggesting that there would be closed captioning first considered because I believe that is the cheapest way of enabling a dual language service, but I am also suggesting that perhaps if money was available and if there is a way of facilitating it, perhaps considering a second audio channel which most television stations in British Columbia now are capable of broadcasting with two audio channels mandating that if there is a French program being broadcast here, that the second audio channel which is broadcast on almost every station in British Columbia, the second audio channel could be English, and if it's an English program, then the second audio channel first and foremost must be French.
471 I am not sure if Mr. Demers would know, since I presume you are not from British Columbia, Cindy Grauer, I understand you are from British Columbia. British Columbia Television, BCTV, which is the most watched news station in B.C., or so they like to claim, on their news station they do broadcast a second audio channel, but believe it or not it's in Cantonese. It's not in English, it's not in French, and obviously they have realized that a significant proportion of people living in the lower mainland are from Asia.
472 So they have thought to themselves, "How can we capitalize on this? Well, let's have a second audio channel in the next biggest language in British Columbia after English, which is Cantonese".
473 I am suggesting that there might be some kind of a way of mandating that either there be a third audio channel so that channels like BCTV would have to broadcast their news in a second audio channel of French, and if they want Cantonese, to make sure that French is the next channel that they must broadcast before they go onto Cantonese.
474 By way of summary, I want to just make it clear that I, as a person, am very glad to be in a culture of such great diversity as we have here in British Columbia, and I think the more that we can have exposure to other cultures and other cultures' programming the better, but it's very difficult for one like perhaps myself who doesn't know all of the languages in the world to become exposed to other cultures' programming and their ideas and their ways of thinking if I can't understand their language and the best way to understand another culture's language or practices or culture is to have a way of either listening to it or be seeing it on the television, and it really is not a big technological imposition, from my perspective, to have every channel in the cable system mandated to have to broadcast in the other language, the other official language -- at least most of the channels.
475 Those are my comments relating to what I have been led to believe is the major topic of discussion today. I am hoping that there could be some questions or comments from the panel members, and if there are any questions or comments, I would be interested to know if I wanted to make a couple of comments, not related to language issues, may I do that?
476 COMMISSIONER GRAUER: Well, I would just like to thank you very much for coming here today.
477 I just wanted to, with respect to your comments on closed captioning and subtitles, which I appreciate them. I know that in all of our proceedings, whether it's licensing television stations or renewing them, we deal with the issue of closed captioning. It's worth pointing out that it is considerably more expensive because of technological reasons to do closed captioning in French than it is in English.
478 I don't understand all of the wherewithal of it, but it is in fact acknowledged that it is considerably more expensive, and that's just closed captioning and that's in that language, and certainly it was something that we addressed in the licence renewals of the CBC last year.
479 When we go through licensing new stations, or even renewing licences, we have a number of priorities which we balance -- Canadian content, local programming, closed captioning, all the various descriptions, video service, we now have voice print which is a service on the cable system for the visually impaired. So we trade off all of those things in terms of the commitments we get from broadcasters.
480 The other thing is in the licence renewal of the CBC, we had extensive discussions about really what programming that was being done perhaps -- how would I call it? -- joint programming being done by the CBC and SRC that could be done in one language and translated into another, almost kind of cross-cultural programming and they have done some, and they are doing more. We were really encouraged by that, and I think it has been really well received which is kind of along the lines of what you are saying.
481 I am not sure about -- you know, it is very expensive to do more closed captioning in another language, it is very challenging, but it is something that we think about, and I appreciate your raising it, and I did want to point out that it's a very good idea. I don't know how much we can do about it at the moment.
482 With respect to other matters, I don't know, Madam Secretary. If it's with respect to another proceeding, you are probably to get on the record of that proceeding. This consultation is building a record for the French-language services, but if it's another matter, I would really encourage you to either file a submission or appear in that way. It's generally the case.
483 I mean also if it's just general things, you are welcome to call me. I am the Regional Commissioner and I am here and I would be happy to talk to you about that. Either, both?
484 MR. LOUIS: Maybe I can reply to you first, if that's okay.
485 You are saying it's more expensive to do -- you understand it's more expensive for French closed captioning than English. The gentleman -- my apologies for not remembering your name, sir, but the gentleman across the way who spoke before myself did say that he had worked in a French-language society, here in British Columbia.
486 My suggestion around perhaps a cost hurdle might be to look at bidding or advertising for a small society, a French-speaking society, people living here in the province who speak French, who might be willing to try to obtain volunteers, maybe not so much even the closed captioning, perhaps the second audio channel -- I am also speaking to that option, not only captioning, but the second audio channel. I am presuming you understand what I am saying when I say the second audio channel.
487 In terms of the closed captioning costs, if finding a society of French-speaking people here or a small volunteer society to do that, perhaps there could be an attempt to look at technologies such as Dragon Naturally Speaking or the Lernout & Hauspie voice recognition program.
488 There are speech recognition programs that obviously actors in the movie, if they haven't trained with the actual program, are not going to be translatable immediately as they are speaking on the screen, but if there was a volunteer such as the people in the back room in the little glass booth who are doing the translating today, if they happened to be watching the movie at the same time that the movie is playing and being broadcast to the viewers here in British Columbia, if the Dragon Actually Speaking, for example, or the ViaVoice, which is an IBM voice recognition program, or the Lernout & Hauspie voice recognition computer program.
489 If the interpreter had worked with that program so that the program was familiar with their voice, as the movie played the interpreter could basically just repeat what the program was saying to the speech recognition software which in turn would type it up on a screen, pretty quickly. I mean, speech recognition program on a fast computer, GHz or better, with a recent addition of any of the three major speech recognition programs is pretty accurate, and by bet is that if there is a society or volunteer member from a local French-speaking society who is willing just to take the time to narrate what they see happening on the movie, as long as that person has basic skills and speech recognition on a computer, it would be a way of very cheaply and very effectively and accurately having at least a better service than we have today regarding closed captioning for much less cost than having to hire a typist. Perhaps that could be considered.
490 In relation to the native language channel or other non-English channels, I am hoping there can be some type of response regarding what I perceive as what might be a need in the future of having these channels broadcast a second language, either of two official languages of Canada.
491 Could that be an issue of response today, having --? No? What about commercials? There are too many commercials on television today. If you are watching CNN every six minutes there is a commercial and I am wondering if the CRTC can look at that for a general comment?
492 COMMISSIONER GRAUER: Well, on commercials we did. We have a new TV policy which we announced last year in which we maintained the 12 minutes an hour commercials on Canadian television. We don't regulate the number of commercials on American television, but we certainly considered it. It was carefully considered at the time of the TV policy discussions.
493 MR. LOUIS: It seems to me that there is a real bombardment of advertisements.
494 Those are my comments. I am not sure if there are any other questions Mr. Demers or any of you want to ask.
495 Thank you very much.
496 MS CLOUTIER: Thank you very much.
497 That is the last presentation we have for this afternoon unless somebody else in the room would like to speak.
498 COMMISSIONER DEMERS: Thank you very much.
499 MR. LOUIS: Just one suggestion regarding the language issue. It's just a station I am suggesting, or a type of station.
500 If a French -- as in from France -- station is being broadcast on a cable network, as it is here, could BBC or English-language from other countries be considered as one of the stations that could be broadcast -- perhaps ABC from Australia.
501 Thank you very much.
502 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Alors nous suspendons notre session.
503 Merci d'avoir participé et bonne fin d'après-midi.
504 Nous reprendrons à six heures.
--- Suspension à 1545 / Upon recessing at 1545
--- Reprise à 1815 / Upon resuming at 1815
505 CONSEILLÈRE GRAUER: Bonsoir, Mesdames et Messieurs.
506 Bienvenue -- to our consultation.
507 My name is Cindy Grauer, I am the Regional Commissioner for British Columbia and the Yukon.
508 With me is Jean-Marc Demers, a fellow councillor from Ottawa.
509 Madam Secretary.
510 Mme CLOUTIER: Alors, Mme Maria Rosalie, si vous voulez bien commencer.
INTERVENTION / INTERVENTION
511 MS ROSALIE: Ladies and gentlemen. Mesdames, Messieurs.
512 Mon nom c'est Marie-Colette Rosalie. Je suis d'une compagnie privée et puis je viens ici ce soir en tant que Canadienne, une personne qui est très, très intéressée au futur du français, au futur de la télévision, des programmes diffusés en français ici à Vancouver.
513 Pourquoi je suis ici moi en tant que -- là je parle pour moi et je peux dire aussi que je peux parler pour un public parce que j'ai enseigné dans une école de -- comment on dit ça? -- d'intégration française? Immersion française et puis les enfants c'est certain qu'ici à Vancouver nous n'avons pas la chance beaucoup d'écouter le français actuellement.
514 Même moi, je dois dire, je suis un peu gênée. Je n'ai jamais regardé la télévision diffusée -- enfin, les programmes diffusés en français à la télévision. J'écoute la radio cependant. Depuis 20 ans j'écoute la radio et puis j'avoue que cela m'aide énormément à conserver mon français. C'est la seule forme pour moi de conserver le français.
515 Comme aujourd'hui j'étais entourée de gens qui parlent seulement l'anglais. Je leur ai dit que je venais ici ce soir, et puis une chose que je leur ai dite, j'ai dit, "Si j'avais les pouvoirs, je ferais du français une langue officielle dans tout le Canada".
516 Alors c'est certain que j'aimerais voir la télévision et la radio, les programmes, les émissions diffusés en français, plus connus de tous nos citoyens de la Colombie-Britannique.
517 Aussi une chose que j'aimerais dire c'est que je voudrais que la langue française parlée soit d'une meilleure qualité. Souvent, je ne sais pas, la langue je trouve qu'elle est bafouée, et ça à la radio, Radio-Canada.
518 Maintenant il y a des émissions, des animateurs qui sont parfaits. On voit qu'ils sont responsables de la façon dont ils vont se prononcer parce que moi, en tant qu'auditrice, c'est la façon que j'entends c'est la façon dont je vais pouvoir parler après. C'est une éducation pour moi.
519 Il est certain que la langue française c'est ma langue, ma langue parlée. Maintenant en tant que Canadienne, je dois dire que j'ai été dans un milieu allemand, de langues parlées allemande, chinoise -- à peu près toutes les langues. A un moment ici à Vancouver je n'avais personne pour vraiment m'écouter. En français, il n'y avait personne. Alors Radio-Canada c'est une planche de sauvetage.
520 Alors je pense que je vais conclure ici. J'aimerais savoir que le Canada consacre un plus grand budget et puis de faire tout pour que la langue parlée, notre langue du Canada, de nos Canadiens, soit bien parlée pour que, internationalement, l'on sache que, oui, les Canadiens le français et ils le parlent bien, et que la grammaire soit appliquée aussi.
521 Il est certain que les Canadiens nous avons des mots qui sont vraiment de l'Amérique, qui sont une adaptation du multiple -- je m'excuse. Mais nous devons respecter la grammaire et puis Radio-Canada doit s'efforcer de nous donner le meilleur français parlé.
522 Mesdames, Messieurs, je vous remercie beaucoup.
523 Ladies and gentlemen, thank you very much.
524 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
525 Vous savez que nous devrons faire un rapport et c'est à savoir quel est l'état du service de radiodiffusion ici en langue française. Alors c'est le contexte de notre chose, alors si vous n'avez pas tout dit de ce côté-là, vous pouvez en ajouter dans un contexte recommandations, s'il y avait lieu.
526 Mme ROSALIE: J'aimerais ajouter, oui.
527 J'ai écouté la radio. Ce que je ne veux pas au fond aujourd'hui, je ne veux pas être négative. Mais comme j'ai dit j'écoute la radio depuis 20 ans et puis il y a des choses, il y a des émissions, des programmes que quand la personne commence à parler, pas seulement moi, ce que nous allons faire, nous allons courir et puis nous allons "shut it off" et puis nous allons écouter la radio de langue anglaise plutôt.
528 Peut-être ce que j'aimerais faire, si vous me le permettez, j'aimerais peut-être écrire plutôt que de le dire parce que je ne veux vraiment pas vous embrouiller, vous mettre sur une piste qui ne serait pas vraiment ce que je veux dire.
529 CONSEILLER DEMERS: Pas de problème, Madame.
530 Alors vous parlerez à Mme Cloutier, peut-être avant de partir, et elle vous indiquera de quelle façon vous pourriez acheminer quelque chose que vous voudriez nous écrire.
531 Mme ROSALIE: Aussi, comme il y a des émissions qui nous ont été enlevées, des émissions qui étaient fantastiques. Je parle comme de Nuit Blanche. Moi qui me lève de bonne heure, Nuit Blanche je crois que c'était à minuit. Et on nous a enlevé ce programme-là. La langue parlée, c'était des histoires que l'on nous racontait. C'était impeccable. Alors on nous a enlevé ça.
532 Ça j'apprécie. Un programme qui est impeccable, quand il y a d'autres que l'animateur -- il semble que l'animateur il oublie que c'est au public qu'il s'adresse. On ne veut pas savoir sa petite vie, ses intérêts personnels à lui, sans qu'il voit plus loin. Il semble qu'il est limité dans son idée. Il ne sait pas qu'il s'adresse à une très grande audience, à des gens de toutes classes, de toutes philosophies, ou -- anyway.
533 Comme je l'ai dit, je vais écrire ma lettre et puis j'aimerais vous l'adresser parce que je ne veux pas compliquer les choses ici.
534 Je vous remercie.
535 CONSEILLÈRE GRAUER: Certainement, merci.
536 Mme CLOUTIER: Alors nous allons poursuivre.
537 I am inviting Mr. Sean O'Connell to come at the table please to make your comments.
INTERVENTION / INTERVENTION
538 MR. O'CONNELL: My purpose in being here is to not argue against any particular expansion of the airwaves here with Canadian-French broadcasting, but to argue in favour of perhaps more balanced language coverage to suit the kind of society which we are trying to build in this country.
539 On the TV airwaves in the mainland, we have two channels of the -- what is the word? -- enhanced version of the package which you buy from the cable suppliers which are in Cantonese. There is no provision made for speakers of Mandarin. Seeing that something in the order of a fifth of world's population speak in Mandarin, and there is a fair number of them maybe 45,000, 50,0000 such people living currently is this part of the world, I regard that as being gross negligence that these people's native tongue is not catered for.
540 I believe that there are fewer than 2,000 monolingual Canadian francophones. I know for a fact that there are probably 5,000 or 10,000 people here who like myself are familiar with "French French" as it is spoken in Europe.
541 I see no provision made for the very large population which we have of people from the Punjab. There is a certain amount of provision made for speakers from Indur, nothing in Hindu, and these populations each outnumber very considerably households which speak only in Canadian French.
542 While not wishing to disparage in any way the requirements of francophones, Canadian francophones living in this part of the world, I think that if we were truly interested in developing and encouraging a multicultural society here, then attention should not be paid so much to the Canadian francophones, but indeed to the speakers of Mandarin and the Punjabe speakers. They, I would have thought, would have come much higher up the list of priorities.
543 Now, I know that this presents certain cosmetic problems in Central Canada, but we have to face the reality which has been created by this country as a matter of public policy, and a part of that must be to provide more facilities for those people who are making such a large contribution to our modern society.
544 I think that is all I want to say.
545 COMMISSIONER GRAUER: I thank you for coming here and I appreciate your comments.
546 I am the Commissioner for B.C. and Yukon, Cindy Grauer. The only point I would like to make is that there an important difference being that French is an official language in this country and we are an officially bilingual country. So I think it's important to make that distinction in terms of the access to French-language services from peoples of both languages throughout the country.
547 Having said that, I appreciate your comments. I think those are very valid and we have many challenges ahead of us in terms of accommodating people of all the different languages.
548 Thank you.
549 Mme CLOUTIER: Alors bonsoir. J'inviterais M. Adrian Dix et j'imagine que Mme Barbara Paullos se joint à vous.
550 Merci.
INTERVENTION / INTERVENTION
551 MR. DIX: Thank you very much.
552 Barbara Paullos, the President of Canadian Parents for French-BC, is I think suffering from counterflow problems on the Dees Island tunnel. She also has laryngitis so I think she is not able to be with us.
553 The presentation, which I think you have a copy of in the package we presented, was approved by the Board of Canadian Parents for French-BC, this weekend at a meeting we had, and represents its views.
554 I will go through the presentation with you. I will summarize it as best I can.
555 Before I begin, I just wanted to say in particular to Commissioner Grauer how appreciative I think a lot of people, including our organization, were in British Columbia of your dissenting opinion in the recent CFMT-CHUM Craig decision. I know that is controversial to the CRTC. I think frequently in British Columbia when dealing with national regulatory bodies we are under the impression that B.C.'s representatives represent Ottawa and British Columbia and I think we take a lot of pride in this case that our representative represented so well on that issue.
556 Canadian Parents for French is the national network dedicated to the promotion and creation of French second language opportunities in Canada.
557 British Columbia is really a centre of Canadian Parents for French. We have several thousands paying members in British Columbia who are very active in creating events in the communities to support immersion and core French education.
558 Last month, we presented a significant report which is contained in your package there called The State of French Second Language Education in Canada.
559 The report was sort of a cross-country check of programs, and one of the interesting things that showed about British Columbia is that, contrary to a lot of what one might expect, it is the only province in Canada where the number of students studying French at the elementary and secondary school level increased in the 1990s. This reflects, I think, the extraordinary grassroots support of parents and of the community for second language education, in particular French second language education.
560 I think what the volunteer parents of Canadian Parents for French represent and work for is a critical aspect of that education which the report identifies, which is providing opportunities and supports outside of the classroom, which are vital is our investment in second language education is going to be successful.
561 It's in that context that we are here today to talk about French television in particular, but French televising and radio in British Columbia and the important role it plays in assisting students and creating opportunities for students to both listen and learn the French language outside of the classroom.
562 I just want to put that in context then because there is often the impression left that the French language is somehow marginalized in this part of country. In fact, I think the Federation spoke of this -- la Fédération franco-colombienne, spoke of this earlier today -- that in fact you are talking about 61,000 francophones first language. You are talking about 250,000 bilingual British Columbians, and you are talking about 280,000 British Columbian students learning in high schools and elementary schools the French language.
563 That represents not just an expression of our expression of our official languages policy, that represents I think a significant living and breathing market here in British Columbia for French-language broadcasting and a critical role for television and radio in our society here.
564 In terms of our specific brief with respect to television, we want to start by pointing out two sections of the Broadcast Act of which I am sure you are very familiar.
565 The first is obviously the provision that says that:
"A range of broadcasting services in English and French shall be extended to all Canadians as resources become available".
566 And secondly that:
"The programming provided by the Canadian broadcasting system should be varied and comprehensive, providing a balance of information, enlightenment and entertainment for men, women and children of all ages, interests and tastes".
567 In some ways these two provisions of the Broadcasting Act summarize our message to you today, that French-language broadcasting services need to be provided to all regions of British Columbia, and it also needs to be varied and to represent a variety of audiences throughout the province.
568 In British Columbia, young people wishing to become bilingual are faced with very significant challenges.
569 In addition to the efforts required in the school system, the students must operate in an English atmosphere outside of school. Encouraging bilingualism in young people has been an element of national policy for decades now, and the value of French-language television services that I have noted for our members and our children is enormous.
570 The Federation, this afternoon I think, pointed in its brief that 20 years after the introduction of Radio-Canada French-language television service in British Columbia, there are more than 30 communities without access to even this basic service in French.
571 We believe that this inequality of service is both unacceptable and unnecessary. Francophones, bilingual British Columbians and students of French alike, are denied access to the most basic French service in Salmon Arm, in Princeton, in Ashcroft, in Fort Nelson, in Cache Creek. This must change. Ensuring French programming as part of the basic package is particularly important given the rising cost of cable services and the historic lack of profit regulation in the cable industry.
572 Distribution undertakings have been reluctant in the past to extend French language services consistent with the provisions of the Broadcasting Act. Simply put, we believe that the changes that we are proposing today must make it a condition of cable company licences.
573 It is true that many British Columbians, including those of us lucky enough to live in the lower mainland, have access to a combination of services including Radio-Canada, TVA, RDI and TV5 as part of basic or extended cable service.
574 This may be a significant improvement on the past. However, I think we would want to consider, if you will, the English television market if it were limited to CBC, to Newsworld and say to the BBC Newsworld service or to PBS. I think that that represents an incredible minority of young people's watching of television in our province on the English side where there is a competitive market.
575 I think that, you know, if watching television is too much like homework, then people aren't going to do it. It also has to be entertainment, it also has to be interesting to people of all ages, and clearly the market for those things, if taken in English or taken separately if you were to look at that market in Quebec, is an older audience and the target group is clearly an older audience. Young people aren't watching those things.
576 Personnellement, je baragouine un peu le français et il faut dire que j'ai suivi des cours de français de base, ici en Colombie-Britannique, et je pense que pour moi personnellement que j'ai appris mon français vraiment en regardant les matchs des Expos de Montréal et cela m'a aidé beaucoup, beaucoup et aujourd'hui je peux au moins communiquer dans la langue française.
577 Nous avons un très bon exemple du problème ici en Colombie-Britannique. C'est le sort de MusiquePlus qui a été retiré il y a quelques années maintenant. Et je pense que c'est un bon exemple du problème et c'était une décision inacceptable. Cette chaîne de télévision, MusiquePlus, avait une audience francophone et anglophone en Colombie-Britannique et c'était une décision, il faut bien le dire, bizarre et j'espère que la Commission va considérer cela et va utiliser de son influence pour renverser cette mauvaise décision de Rogers et Shaw, ici en Colombie-Britannique.
578 These issues are of no small importance to our group and the francophones as well i British Columbia. They are precisely these extensions which the Broadcasting Act contemplates.
579 We therefore recommend that distribution undertakings present a variety of French-language programming on basic and extended cable in every community they serve in British Columbia.
580 That MusiquePlus be positioned equally with MuchMusic by distribution undertakings across British Columbia.
581 That distribution undertakings work to ensure that all communities in British Columbia provide access to the minimum service of Radio-Canada and RDI, TV5 and TVA.
582 That with the expansion of digital distribution technology, distribution undertakings offer specialty services, such as Réseau des Sports, across British Columbia, and that these recommendations be made a condition of licence for distribution undertakings.
583 The final point that we wanted to discuss is an element of your public notice 2000-38 with respect to the definition of bilingual market.
584 This stated in that public notice that:
"The availability of minority official language specialty services to cable subscribers across Canada be applied to cable companies whose licensed areas is a market where the number of people having a knowledge of the minority official language amounts to at least 5,000 or 10 per cent of the market's total population. This would be based on the most recent population statistics provided by Statistics Canada". (As read)
585 We believe this definition to be insufficient in British Columbia. It would fail to provide the opportunity many communities with large emersion and core French programs. It would also deny access to thousands of francophones and bilingual British Columbians.
586 Kamloops, for example, would not qualify under this definition in spite of the fact that it has 7,500 students studying core French and a further 1,000 enrolled in French emersion. With only 4,490 bilingual people, or 4.9 per cent, Kamloops wouldn't make the grade. This is true for school districts and areas in many parts of British Columbia.
587 It is our view that the CRTC should not impose a rule of this sort and it should provide equal access across communities in British Columbia.
588 However, if you are planning to impose a rule of this sort, that you take into account statistics available from the B.C. Ministry of Education on the number of students studying core French and involved in French immersion in market areas across British Columbia.
589 In addition, we believe that the CRTC must allow for a consultation with francophone groups before excluding communities on the basis of any formula.
590 Access to bilingual education has been a priority in this country for over 30 years. Parents, educators and students have worked hard to extend this opportunity. Radio and television can be a critical tool of support for our large public investment in French second language education.
591 We would also like to express our strong support of the brief presented by the Fédération des francophones de la Colombie-Britannique earlier today.
592 COMMISSIONER GRAUER: I just want to make sure I understand your position.
593 As you probably know, in some of the smaller communities they don't have the analog capacity. In fact, in some smaller systems we don't even regulate them any more which is why they don't have to carry. It's also the case that in many of these communities the satellite providers are in fact gaining market share because they do offer a multitude of services, including basically all the French services.
594 Do I understand that the essence of what you are suggesting to us is really to take the opportunity of the transition to digital to ensure that these services, that a lot of the French services are available? In other words, to what extent should be -- I guess what I am trying to sort our is you can define the market as such, or you can say, "Well, we have an opportunity here to move to digital. It is where we should be ensuring that the services are available given that there is lots of capacity".
595 MR. DIX: Well, I think, as you might expect, I am saying a bit of both.
596 I think clearly we have an opportunity, if we are going to be able to provide virtually unlimited numbers of channels, to provide at least, one would expect, all of the specialty services including some of the newly licensed ones across British Columbia. That seems a reasonable thing to do under the circumstances.
597 But I would say that even without the expansion of technology, there are French specialty channels and French channels offered, for example, MusiquePlus. There seems to me no reason -- no acceptable reason -- why cable companies chose to take that channel off the air. For one thing, it met the market test here. People were watching it and all that happened is the CRTC decided to licence another MuchMusic station here, and they took the opportunity to take out MusiquePlus and that's not acceptable in the past technological world.
598 Those are the kinds of services, we think, meet the test of providing service to young people in British Columbia. We want to see service provided to young people in British Columbia that they want to watch. And that is not putting it all on the French equivalent, for those of us watching PBS for too long, or Masterpiece Theatre. It's providing baseball games, it's providing interesting dramatic programming, it's providing music videos, it's providing Fashion Television, it's providing a whole dynamic of other things which we don't watch any more.
599 So I am saying a little bit of both. I am certainly saying, and that is part of what you are trying to grapple with, that we use these technological advantages we have to expand the market and that may also meet the test of the gentleman who spoke before us, to expand it in other languages as well.
600 But I think some basic services have been left behind in parts of British Columbia, and I think that's not acceptable in our broadcasting system. I think that cable companies have not adequately followed their obligations under the Broadcasting Act with respect to providing French-language services.
601 And I know that there have been some limitations on channel access, but some of the choices of channel access are extremely curious, as the MusiquePlus case illustrates. And here we have some of the most profitable cable companies in the world never profit-regulated, 30 per cent return on net fixed assets, crying that these services don't offer enough market share. It's ridiculous.
602 So it's a combination.
603 COMMISSIONER GRAUER: Thank you.
604 MS CLOUTIER: Thank you, Mr. Dix.
605 Alors nous allons entendre une conférence téléphonique et c'est Mme Jane Beaudoin. Elle est directrice générale de l'Association franco-yukonnaise.
606 Alors bonsoir, Madame Beaudoin.
607 Mme BEAUDOIN: Bonsoir.
608 Mme CLOUTIER: Alors je vous invite --
609 Mme BEAUDOIN: Excusez-moi, je n'ai pas été avec vous pour la soirée. Je peux vous faire une présentation très brève et concise ou je peux vous parler plus en détail.
610 Est-ce que vous alloué une certaine période de temps à vos personnes dans le public?
611 Mme CLOUTIER: Non. Alors vous nous faites part de vos commentaires.
612 On vous écoute. Madame Beaudoin?
INTERVENTION / INTERVENTION
613 Mme BEAUDOIN: Bon, je vais aller avec la longue présentation puisque je n'ai pas eu de réponse à ma question.
614 Mme CLOUTIER: C'est...
615 Mme BEAUDOIN: Alors je vais vous mettre en situation.
616 Au Yukon en 1996 il y avait environ 30 000 personnes selon le recensement de Statistiques Canada, et 4 pour cent de cette population-là déclarait utiliser encore le français à la maison.
617 La majorité de la population est concentrée dans la ville de Whitehorse qui compte à elle seule 24 000 personnes. Donc les francophones vivent principalement à Whitehorse, mais il y en aussi plusieurs dans les villages et les agglomérations disséminées sur tout le territoire.
618 Alors c'est un fait que la francophonie yukonnaise est isolée autant géographiquement, culturellement que linguistiquement et qu'on dépend beaucoup des communications. Pour nous autant on a besoin d'entendre nos mots sur les ondes publiques si on veut conserver notre langue, autant les médias deviennent des instruments d'assimilation.
619 Je devrais dire qu'en 1979, c'est le dossier de la revendication de l'accès à la radio et à la télévision française de Radio-Canada qui a donné naissance, ou renaissance, à l'Association franco-yukonnaise.
620 Alors 12 ans plus tard, en 1992, on a eu gain de cause et on a réussi à recevoir sur les ondes FM la radio française de Radio-Canada.
621 En 2000, 20 ans plus tard -- ç'a pris 20 ans de revendications pour que nous puissions obtenir la télévision française de Radio-Canada. Alors nous sommes des gens déterminés et parfois on obtient ce qu'on veut.
622 Notre communauté a beaucoup grandi depuis sa création en 1982. On s'est donné une infrastructure qui se développe sans cesse. On a maintenant une école, l'école Émilie Tremblay qui est gérée par une commission scolaire francophone, un comité de jeunes, une garderie francophone, un regroupement de femmes, un journal francophone et puis on assiste maintenant à la construction d'un nouveau centre de la francophonie qui va héberger tous les organismes communautaires.
623 La situation a l'air d'être un peu idéale naturellement, quand on considère qu'on est passé de 1,8 pour cent de la population en 1982, à 4 pour cent en l'an 2000. On a effectivement marqué des succès mais on fait face, comme toutes les communautés francophones -- et j'imagine que ça sonne un peu comme du radotage à vos oreilles, mais nous on fait aussi face au vieux démon de l'assimilation.
624 Bien c'est une raison pour laquelle on croit que oui, c'est nécessaire, c'est important, qu'il faut trouver des façons d'offrir plus de radios et de télévisions françaises. Je ne peux que parler du Yukon même si je sais que la situation est très comparable ailleurs. Nous on est encore plus isolés donc c'est d'autant plus important.
625 La situation actuelle en matière de communication au Yukon, en français, est à la limite de l'acceptable. J'ai expliqué tantôt que depuis 1992 on capte la radio française de Radio-Canada. Jusqu'en 1997 c'était le signal de Montréal qu'on avait, alors les gens du Yukon écoutaient ce qui se passait sur le pont Jacques-Cartier, les accrochages, les accidents. Depuis ce temps-là on a celui de Vancouver ça fait qu'on sait ce qui se passe dans la circulation à Vancouver. Ce n'est pas très près de notre réalité, mais ça l'est un peu plus.
626 C'est seulement, par contre, un millier de francophones de la région de Whitehorse qui ont accès à ce signal-là parce que notre antenne ne diffuse pas une puissance suffisante pour couvrir tout le territoire. A cause du climat montagneux, ça empêche la réception dans des régions aussi rapprochées que celles du Lac March qui est située à peu près à 40 kilomètres de Whitehorse.
627 On doit dire que malgré les efforts déployés par la Société Radio-Canada de la Colombie-Britannique, la couverture médiatique au Yukon demeure nettement insuffisante. Comme je le disais, même si Whitehorse capte le signal de Vancouver, la majorité des informations qui sont diffusées ne touchent pas le Yukon.
628 On présente plusieurs reportages qui n'ont aucun lien avec notre vie nordique, et puis ici évidement on ne peut pas aspirer à avoir une radio française seulement pour le Yukon quand on connaît la situation de CBC North. Ils sont vraiment à la limite. C'est tout si les animateurs ne font pas leurs propres techniques.
629 Mais nous on voudrait que, bon, qu'il se développe quelque chose qui ressemble plus à la réalité du Yukon. Notre réalité elle est très différente de la réalité des francophones de la Colombie-Britannique. On a un climat différent. On est éloignés des grands centres. On a une situation politique différente. On a des besoins en informations qui sont différents.
630 C'est sûr qu'on partage notre réalité de communauté minoritaire à l'extérieur du Québec, mais ce qui convient à la Colombie-Britannique ne convient pas nécessairement au Yukon.
631 Par contre, on s'en accommode bien, puis nos petits cousins de la Colombie-Britannique prennent soin de nous une fois à l'autre. Cependant, la communauté francophone en 1998 a commencé à faire des démarches pour que les directions des services de premières chaînes de radio et de télévision, ainsi que les services spécialisés de Radio-Canada s'engagent en partenariat à créer un poste de correspondant ou de correspondante bilingue à Whitehorse parce qu'on est très peu portés sur le gaspillage. On se disait un bon effort de rationalisation. On a fait quelques démarches de ce côté-là en se disant que ça aiderait à améliorer la couverture médiatique du Yukon à Radio-Canada en français et en anglais, qu'on pourrait faire partager à nos amis anglophones et francophones d'ailleurs la réalité du Yukon anglophone et francophone, et vice versa. Mais nos démarches n'ont donné aucun résultat.
632 Alors bref, la conclusion de tout ça c'est que chez nous on peut difficilement parler d'érosion des services régionaux en langue française parce qu'il n'y en a pas de services régionaux en langue française chez nous.
633 Je devrais mentionner que depuis 1984, l'Association franco-yukonnaise produit bénévolement sur les ondes de CBC une émission, l'émission Rencontres. Et, bon, c'est la seule chose qui passe de très près de notre réalité à gens. Alors, comme je le disais, c'est une émission qui a maintenant 16 ans, qui présente de la musique, des entrevues, des renseignements sur la communauté, des calendriers d'activités. On a aussi exploré la possibilité de diffuser cette émission-là sur les ondes de la radio CBUF-FM, mais ça n'a pas donné de résultats.
634 J'ai parlé tout à l'heure que depuis 1999 nous avons accès à la télévision française de Radio-Canada par ondes hertziennes. Alors c'est encore le signal de Montréal qu'on a en différé. Alors on a la chance de voir les films de minuit tout de suite après le souper. C'est intéressant pour nos enfants, mais on est quand même contents, c'est une victoire.
635 A ce service-là vient s'ajouter l'accès par câble à SRC-RDI, TVA, TV5 et Cité-FM pour la radio.
636 C'est pas mal ce qu'on a ici et nous ce qu'on voudrait c'est que malgré la faible concentration francophone dans les petites communautés du nord, on veut plus de services. Il est certain que les compressions budgétaires imposées à la Société Radio-Canada mettent en doute la mise en place de plus de services à Whitehorse et c'est pour cette raison qu'on abonde dans le sens du développement des nouvelles technologies pour faciliter l'accès aux signaux à des frais plus raisonnables.
637 Alors pour nous c'est vraiment une question d'assimilation. On voudrait que les réglementations en communication dépassent les considérations financières et puis que le décisions soient prises en fonction du respect de certaines caractéristiques du Canada. J'imagine que c'est un peu le cas.
638 Une de ces caractéristiques-là c'est le bilinguisme et il faut que les médias, les télécommunications fassent en sorte que ce n'est possible au Canada pour les gens qui le veulent de conserver bien vivantes leur langue et leur culture.
639 C'est très général ce que je dis. Je ne vais pas aller plus de détails. Je ne suis certainement pas une experte en communication. Je suis par contre une mère et je sais que ce que j'avance est vrai, que si nos enfants ont accès à 40, 60, 70 canaux en anglais et qu'ils ont accès à deux canaux qu'ils trouvent plates en français, les chances sont qu'ils vont regarder la télévision en anglais.
640 Alors l'assimilation ne cesse de prouver qu'elle a la peau dure. On voit au Yukon ce qui se passe quand on sait que 14 pour cent de la population du Yukon a un lien direct avec la francophonie, un antécédent, un parent francophone et qu'il n'y a que 4 pour cent de la population qui parle encore français à la maison, on a une preuve de ce que j'avance.
641 Pour contrer l'assimilation, on croit qu'une des armes est l'accès à un plus large éventail de services de radiodiffusion et de télévision en français. Alors notre pays se doit d'être à la fine pointe de la technologie et puis on doit saisir la chance de promouvoir une de ces valeurs fondamentales qui est la dualité linguistique.
642 Ce qu'on croit c 'est que le développement des nouvelles technologies devrait entraîner dans son sillage une population gagnante, autant francophone qu'anglophone, et que, avec la révolution numérique qui est à nos portes, c'est peut-être la façon de renverser la vapeur de l'assimilation dans nos communautés. Peut-être que la télévision pourrait nous venir en aide de cette façon.
643 Alors nous on recommande au CRTC d'exiger la distribution obligatoire en mode numérique de tous les services francophones existants, canadiens ou étrangers, à la grandeur du pays dans un délai de temps raisonnable. Et puis bien voilà, c'est un autre effort. Je ne sais pas si ça va donner des résultats, mais nous on a beaucoup souffert et on souffre toujours du manque de services dans notre langue et puis on voudrait demander que le CRTC prenne un engagement plus ferme à notre égard.
644 C'est tout. Je vous remercie de votre attention.
645 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.
646 Ici Jean-Marc Demers des conseillers. Alors, je n'ai pas de questions à vous poser. Alors je demande à ma collègue à côté de moi si elle en a. Elle n'en a pas.
647 Soyez assurée qu'après les consultations et après l'audition, nous aurons à écrire un rapport. Il sera public et donc vous aurez la chance de constater par vous-même l'importance qu'auront eue vos recommandations.
648 Alors je vous remercie beaucoup. Si par hasard il y a quelque chose, ou vous auriez voulu avoir une question qui ne vous a pas été posée, ce serait l'occasion actuellement. On donne toujours cette ouverture.
649 Alors est-ce que vous auriez quelque chose à ajouter?
650 Mme BEAUDOIN: Je n'entends absolument rien.
651 CONSEILLER DEMERS: Vous n'entendez rien?
652 Mme BEAUDOIN: Je n'entends absolument rien. Alors puisqu'il semble qu'il n'y a pas de questions --
653 J'espère que oui, nos préoccupations vont être prises en considération, pas juste celles de la communauté franco-yukonnaise, mais de toutes les communautés francophones du Canada. C'est important et on espère que vous allez pouvoir faire une différence dans ce qui se passe dans ce pays.
654 Je vous remercie beaucoup. Je vous laisse. Au revoir et je vous souhaite d'intéressantes discussions.
655 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame, et bonne soirée.
656 Madame Cloutier.
657 Mme CLOUTIER: Alors nous allons entendre maintenant M. A.J. Winstanley.
INTERVENTION / INTERVENTION
658 MR. WINSTANLEY: Ladies and gentlemen of the panel, members of the Fédération, and Mr. Dix -- que je viens tout juste de rencontrer ce soir.
659 I came here tonight not intending to speak, but I did come here tonight to support the position both of the Canadian Parents for French and la Fédération.
660 I wish I could do that in my official capacity. I am a Director of the Canadian Club of Vancouver, but the Canadian Club of Vancouver does not take political positions. However, I do.
661 I think in whatever capacity I do it, I think it's important to hear French defended in English and so I raise my voice "en anglais pour défendre le français".
662 In doing so, I make a "front commun" with the CTF here because their work is largely unknown in this province. For 21 years they have laboured in total obscurity and they have produced a situation where now 32,000 students attend French-language immersion. But even more important than that, there are approximately 11,000 graduates of the program. Because you see, the program has now existed for 21 years and so they are coming out now, and they are coming out at 2,000 a year.
663 So if you do your match, 32 plus 12, that's 44, 2,000 a year, they will soon be as big as the entire francophone minority community and these are children that are functionally bilingual.
664 Now, having said that, they leave grade 12, the lucky ones go onto college and university and continue to study in French, but sooner or later they are coming out and when they come out they come into a province that is overwhelmingly English.
665 The opportunities to speak French in this province are really hard to find. And that is why television is so important and particularly important for this group. I am not trying to minimize the needs of the francophones, but all I am saying is that there is this young group that has no voice. As near as it has a voice, it's the voice of the radio and all the volunteers of the Canadian Parents for French.
666 But this young group has no voice. They are very young. One day they will be very powerful, I am sure, but right now they are quiet. They need opportunities to speak French after their schooling, after college, after university.
667 In terms of the implications for the "francophones de souche", if I can say that, the native French speakers, I think this group -- and I think young people generally, even in a province like British Columbia where we always hear the anti-French rhetoric, I think these young people represent an opening, not only to French, but to all other languages.
668 These children are more open than my generation. They share with "les francophones de souche" a need to maintain their second language, French.
669 They don't want to lose it. They put in an awful lot of time to learn it, and I suspect that if they don't use it in the real world -- and when I say "the real world", I mean after school and outside of the home -- then they will lose it.
670 So I come here tonight to offer just a francophone word of support for the work of the CFP and, of course, the continuing labours of la Fédération. It's incredible work they do and I just wanted to express in English that fact and give what support I can to it. That's all.
671 MS CLOUTIER: Thank you very much, Mr. Winstanley.
672 That concludes the presentations we had tonight.
673 CONSEILLER DEMERS: C'est la fin de notre consultation à Vancouver.
674 Au nom de tous mes collègues, un grand merci aux personnes qui se sont présentées devant nous.
675 Merci à nos interprètes, nos techniciens, nos collègues. Alors bonne soirée à tous. Ceci met fin à la consultation.
--- La consultation se termine à 1915 /
Whereupon the consultation concluded at 1915
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