TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
SUBJECT / SUJET:
BROADCASTING APPLICATIONS AND LICENCES/
DEMANDES ET LICENCES EN RADIODIFFUSION
HELD AT: TENUE À:
Hôtel Beauséjour Hôtel Beauséjour
Ballroom A Salle de bal A
750 Main Street 750, rue Main
Moncton, N.B. Moncton (N.-B.)
March 7, 2000 le 7 mars 2000
Volume 2
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
Public Hearing / Audience publique
Broadcasting Applications and Licences/
Demandes et licences en radiodiffusion
BEFORE / DEVANT:
Joan Pennefather Chairperson / Présidente
Andrew Cardozo Commissioner / Conseiller
Andrée Noël Commissioner / Conseillère
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Peter McCallum Commission Legal Counsel /
Conseiller juridique
Lynne Poirier Hearing Manager /
Gestionnaire de l'audience
Lynda MacDonald Hearing Secretary /
Secrétaire de l'audience
HELD AT: TENUE À:
Hôtel Beauséjour Hôtel Beauséjour
Ballroom A Salle de bal A
750 Main Street 750, rue Main
Moncton, N.B. Moncton (N.-B.)
March 7, 2000 le 7 mars 2000
Volume 2
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE
Phase I (cont'd)
Presentation by / Présentation par:
Atlantic Stereo Ltd. 239
Radio Beauséjour Ontario Inc. 308
International Harvesters for Christ
Evangelist Association Inc. 384
PHASE II
Telemedia Radio Atlantic Inc. /
Télémédia Radio Atlantique Inc. 416
Maritime Broadcasting Systems Limited 423
Denis Losier 434
Atlantic Stereo Ltd. 442
Radio Beauséjour Ontario Inc. 447
International Harvesters for Christ
Evangelist Association Inc. 458
Moncton, N.B. / Moncton (N.-B.)
--- Upon commencing on Tuesday, March 7, 2000
at 0900 / L'audience débute le mardi
7 mars 2000 à 0900
1302 THE CHAIRPERSON: Good morning, ladies and gentlemen. Bonjour, mesdames et messieurs.
1303 Avant de procéder avec l'ordre du jour prévu pour cette audience, il y a un dossier procédural qu'on va poursuivre.
1304 Before beginning with our agenda as planned, there is a procedural issue which the Panel will now address.
1305 Counsel.
1306 Me McCALLUM: Avec la demande de Radio Beauséjour, il y a un document que Radio Beauséjour a présenté avec leur présentation, qui s'intitule "Sondage sur l'écoute et la satisfaction des auditeurs de Radio Beauséjour, 1999", présenté par Sigma Atlantique, janvier 2000. C'est un nouveau document, et nous comprenons que Radio Beauséjour veut que le panel accepte ce document, et nous comprenons qu'il y a des objections des autres parties.
1307 Donc, nous examinerons cela dans une étape procédurale, vous donnant la chance de dire au panel pourquoi le Conseil devrait recevoir ce document. Les autres auront la chance de présenter leurs objections, et vous aurez la chance de répliquer, et ceci avant de faire votre présentation formelle.
1308 Donc, si vous pouviez adresser pour le panel pourquoi le Conseil devrait recevoir le document, je vous invite à le faire.
1309 M. ARSENAULT: Nous, on a déposé le sondage, avec notre mémoire comparaissant, sous l'impression qu'on pouvait apporter, avec le mémoire, des éléments nouveaux. On avait commandé ce sondage-là -- il nous arrive un peu en retard, à peu près un mois et demi en retard, et malheureusement on n'a pas pu le déposer avant la date...
1310 Après consultation avec le CRTC on était sous l'impression, avec la conversation qu'on a eue, qu'on pouvait le déposer avec notre mémoire comparaissant. Maintenant, on comprend qu'il y a un vice de procédure ici. Si on n'avait pas d'objection à le retirer, et on comprend qu'il y aura certainement des objections de la part de ceux qui font compétition...
1311 Me McCALLUM: Donc, est-ce que vous proposez de retirer le document?
1312 M. ARSENAULT: Oui.
1313 Me McCALLUM: Donc vous proposez de resoumettre votre soumission, mais sans le rapport final. C'est ce que vous proposez?
1314 M. ARSENAULT: Sans le mémoire qui est déposé. Par contre, quelques questions.
1315 Dans notre présentation, il y a quelques endroits où on fait référence au sondage, et également dans notre présentation PowerPoint. Est-ce qu'on peut quand même faire cette présentation-là avec ces éléments-là dedans, et...
1316 Me McCALLUM: Ce que vous pouvez peut-être faire, si vous voulez retirer le document, je pense que la présentation devrait se faire sans référence au document. Donc si vous voulez retirer le document, vous aurez peut-être quelques minutes... on vous resoumet vos bouquins, et vous pouvez faire les ajustements qui s'imposent, et vous pouvez commencer votre présentation par la suite. Est-ce que ça vous convient, cette façon?
1317 M. ARSENAULT: Donc, dans tous les 15 documents qu'on vous a présentés on devrait enlever les éléments, et ça doit être soumis avant qu'on fasse notre présentation?
1318 Me McCALLUM: Je pense que ce serait la façon la plus efficace de procéder, vous donnant la chance d'amender les documents en enlevant les pages qui ne tiennent plus, et resoumettre ça pour pouvoir commencer votre présentation.
1319 Donc si on vous donne quelques minutes, est-ce que ça irait?
1320 M. ARSENAULT: Oui.
1321 Me McCALLUM: Parfait.
1322 Je propose d'ajourner pour quelques minutes, pour laisser la chance aux parties de faire ça.
1323 LA PRÉSIDENTE: On prend quelques minutes, et on vous remercie pour votre collaboration.
1324 On va prendre quelques minutes maintenant, avant de recommencer, pour que vous puissiez poursuivre cette approche.
1325 Merci.
--- Recess at 0905 / Suspension à 0905
--- Upon resuming at 0945 / Reprise à 0945
1326 THE CHAIRPERSON: If I could have your attention please, I could bring everybody up to date on our schedule. Si vous pouvez prendre quelques minutes, on va simplement expliquer notre ordre du jour ce matin.
1327 Thank you, everyone, for your patience. I am sure you understand that it is important that we clarify procedures, in fairness to all applicants.
1328 We have decided, in order to make sure that Radio Beauséjour is ready, that we in fact will proceed with the next Applicant, Atlantic Stereo Limited, who have agreed to come forward at this time. It is our understanding that they will be ready in approximately 10 minutes, therefore we wanted to let you know what was happening. So we will begin our hearing in 10 minutes, with Atlantic Stereo Ltd.
1329 That will be followed by Radio Beauséjour and International Harvesters, as planned.
1330 With your indulgence, we will proceed with the schedule as planned and ascertain after lunch if in fact we will proceed with Phase II today, but please assume we will at this point.
1331 The panel will have to leave the room by noon for another meeting, so when we finish our next applicant we will likely break, and start with Radio Beauséjour after lunch.
1332 I hope that gives you a better sense of the day, and thank you for your patience.
1333 Alors, on continuera dans 10 minutes.
1334 Merci.
--- Recess at 1000 / Suspension à 1000
--- Upon resuming at 1015 / Reprise à 1015
1335 THE CHAIRPERSON: We will now continue with our hearing. Once again, I would like to thank all the participants for your patience and collaboration concerning this morning's procedural step, and to Atlantic Stereo for their suggestion in pulling together the final photocopies, I understand -- some things never change -- to present this morning.
1336 Just to reiterate, we will break at noon, or just before noon, and reconvene at 1 o'clock with the Applicant Radio Beauséjour. That will be followed immediately by International Harvesters.
1337 We will then take a short break, and we will then proceed to Phase II. We will complete Phase II today, so that you are clear on the process.
1338 Also, I would ask counsel a little later this morning or early afternoon just to reiterate the order of appearance for Phase II, so that we follow the same order of appearance in Phase I.
1339 Without further ado then, Madame Secretary.
1340 MS MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
1341 The next item on the agenda is an application by Atlantic Stereo Ltd. for a broadcasting licence to carry on an English-language radio programming undertaking at Moncton. The new station would operate on frequency 96.9 megahertz, station 245C1, with an effective radiated power of 100,000 watts.
1342 The Applicant is proposing a country music format.
1343 The new FM station will be owned by local businessmen, 37.8 per cent, and by NewCap, the largest shareholder of Atlantic Stereo. NewCap will manage the day-to-day operation of the new FM station, through its management agreement with Atlantic Stereo.
1344 You may proceed whenever you are ready.
1345 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
1346 MR. TEMPLETON: Thank you.
1347 Good morning, Madame Chair, Members of the Commission, Commission staff.
1348 My name is Bob Templeton. I am president of NewCap Broadcasting, which is the majority shareholder of Atlantic Stereo.
1349 With me today are Pat Donelan, the General Manager of CJMO, known as C103, Atlantic Stereo's FM station serving Moncton; Jackie Rae Greening, the program director of CFCW, NewCap's Country AM station in Camrose, Alberta; and Peter Doering, who conducted the market research for this application.
1350 In the row behind us are Gordon Elder, our engineering consultant; Jackie Boutilier, our manager of Human Resources; Dave Murray, NewCap's vice-president of Finance & Administration; Harry Steele, Chairman of Newfoundland Capital Corporation; and from Moncton, Doug MacDonald, one of Atlantic Stereo's founding shareholders.
1351 Sitting in the front row are other Moncton partners in Atlantic Stereo. I would like to introduce Mr. Charles Lawson, Chairman of the Board, and Mr. Gary O'Neil.
1352 Madame Chair, we are now prepared to start our presentation.
1353 We are here today to request your approval for Atlantic Stereo to operate a new FM station to serve Moncton and surrounding area. The proposed Country station, to be known as CKXX 96, will operate on the FM band at 96.9, with an effective radiated power of 100,000 watts. The transmitter, to be located on Caledonia Mountain, will provide our listeners a quality full coverage signal from Richibucto in the north to Pugwash, in the south, and from the Northumberland Strait in the east to Sussex in the west, allowing us to provide service to over 220,000 people.
1354 MR. DONELAN: Moncton is a dynamic and strong market. At the juncture of the three Maritime provinces, the city has always been known as the hub of the Maritimes. The area has experienced the highest level of in-migration of any city in the region. The moderate cost of housing has created a boom in construction. Consequently, retail sales growth has been high for several years.
1355 Montreal leads both the province of New Brunswick and the Atlantic region in labour market participation and employment rate.
1356 A skilled, bilingual workforce, low cost of living, and the lower cost of doing business than most other places in North America, along with its position as a transportation hub, have enabled Moncton to attract a diversified and developing industrial base -- industries like energy, telecommunications, environmental engineering services, forest products and coal centres, to name but a few.
1357 Our central location, our enviable lifestyle and quality educational institutions, are only a few of the additional reasons that we are very confident of the city's economic future.
1358 Country music has played a long and important role in the lives of Maritimers. A unique blend of traditional Country and Western, celtic influenced fiddle music and songs, folk music, and the influence of French Canadian jigs and reels has always been an important part of our social and cultural life.
1359 Our area has contributed to the music of Canada and, in fact, of the world, from the cowboy tunes of Wilf Carter and the country singing of Hank Snow to Atlantic Canada's biggest country star of all time, Springhill's Anne Murray, through to today's hot stars from our area, like Julian Austan. Fiddle music from Cape Breton and elsewhere in the Maritimes has had New Brunswickers' toes tapping for many generations, from New Brunswick's own Ned Landry to Cape Breton's Buddy McMaster, to Nathali McMaster today.
1360 This region has a great tradition of country music on radio as well. Here in Moncton, the leading format was Country FM for years. With Maritime Broadcasting's CFQM-FM being the most listened to station in the Atlantic provinces, with 1.9 million hours tuned in 1997, before the format was abandoned.
1361 When Country music moved to the AM band, the audience dropped, from 1.9 million hours in 1997, the last book when there was Country on FM, to 783,000 in 1999. When we saw that the Country format on FM had been discarded, causing a sense of betrayal among Country music fans, we decided there existed an opportunity to bring the format back to the market. We elected to verify our immediate impression by commissioning market research from Peter Doering Consultants.
1362 MR. DOERING: Our research led us to conclude that the residents of this region want their country music back on FM. We undertook comprehensive call-out research of residents 18 years of age and older. The survey indicated that Country is the format of most interest among those 18-plus, among those 18-54, and among those least satisfied with Moncton radio today, those 35-54 years of age.
1363 Overall, 36 per cent of Moncton residents 18-plus say they will be very likely to listen to a new FM station featuring the Country format.
1364 Based on our considerable experience in developing market research projections from these types of surveys, this degree of positive response will mean that some 36 per cent of the people in the 18-plus Moncton market will tune in to CKXX 96 at least once a week. This translates into 17 per cent to 18 per cent of all hours tuned in the 18-plus and 18-54 Moncton markets.
1365 MR. DONELAN: On August 18, 1998, nearly 150,000, who used to tune in to Country FM signal of CFQM, woke up to find that suddenly, without notice, they no longer had a stereo Country FM station. Only 50,000, or one-third of the 150,000 listeners to CFQM, followed the music to the AM signal of CKCW. More importantly, 100,000, or two-thirds of the Country listeners, were disenfranchised.
1366 They have been forced to tune to other radio stations, or have turned to their tapes or CDs. A large number of people in southeastern New Brunswick and the adjoining areas of Nova Scotia were deprived of any Country music signal. Our technical plan will restore the Country music format on FM that was taken away from them.
1367 We chose 96.9 because it was the only frequency that would restore service to 150,000 Country music fans in the region. In southeastern New Brunswick, Country music has been a full coverage format. For example, before CFQM dropped the Country format, 68 per cent of its hours tuned came from outside the Moncton central market.
1368 Now, to outline the exciting service that we will provide listeners on CKXX 96, I would like to turn to Jackie Rae Greening, the program director of our station in Camrose, Alberta, CFCW, one of Canada's most successful heritage country radio stations. Jackie was instrumental in helping us develop her plans for CKXX 96.
1369 MS GREENING: Thanks very much, Pat.
1370 At NewCap, we have a great deal of experience in programming successful Country music stations, both on the AM and the FM band. NewCap has Country stations in Thunder Bay, St-John's, Cornerbrook, Gander, Grand Falls, Halifax, and Camrose. NewCap is strongly committed to the Country format, and has stuck with it through both good times and bad. We know we have a core of loyal listeners who love the music, and who listen for long hours.
1371 CKXX 96 will be a contemporary country music radio station, programming a diverse array of Canadian country music, with a generous helping of Maritime music, because that is what our audience wants.
1372 With country stars from New Brunswick, like Julian Austan, Chris Cummings, Shirley Myers, Anthony Smurray, we know that we will provide a strong presence of Atlantic artists. Country fans in the Maritimes are not only interested in today's hot young country, they also want a variety of classic country music mixed in. Current and recent music will represent about 60 per cent of our weekly plays, with the remaining 40 per cent being country gold.
1373 Our on-air personalities will be knowledgeable country music fans. They will talk about the music and will be out in the community talking to artists and fans at the many events that take place around the area, such as the Harvest Festival here in Moncton, the Confederation Bridge Fest, the Shédiac Lobster Festival, and all of the nearby county fairs, covering both the music and the lifestyle.
1374 Country listeners not only love the music, they are also interested in what is going on in their community. Throughout the day, seven days a week, CKXX 96 will provide a full slate of news, sports, weather, and other surveillance information.
1375 We will hire additional reporters to supplement C103's newsroom, thus benefiting both stations by enabling us to cover more stories. We will also provide a range of feature programs on country music. Each weekday, the 6 o'clock spotlight will focus on a Canadian country artist playing two or three of their songs, along with biographical and concert information. A special effort will be made to include Atlantic artists.
1376 A weekly one-hour program, called "Atlantic Canada Country Special", will showcase Atlantic artists, both the established and the new and the emerging. The program will include the Canadian Celtic, Folk and Roots music of the region.
1377 Every weekday, during afternoon drive, we will run "Atlantic Country Minute", which will highlight a local or regional artist and will feature a song from that artist.
1378 Saturday morning, "CKXX Pics" will be a three-hour countdown of the format's top songs. This program will include a strong presence of Atlantic and other Canadian artists.
1379 CKXX will follow the lead of our sister station, C103, by having the technical capacity to broadcast live performances of country artists. The reintroduction of a country FM station in Moncton will stimulate higher interest in artists who are planning to tour the Maritimes. We expect them to have them on air as much as possible.
1380 MR. DONELAN: We have developed a $300,000 three-pronged approach to the development of Canadian talent: A national music component, a local music component, and a national initiative to meet the need for quality aboriginal broadcasting across Canada.
1381 First, on the national basis, we will provide $75,000 over the first five years to Factor, to be used for the development of Canadian country recordings. As the Commission is aware, Factor has been supporting new, emerging and established Canadian artists for over 15 years.
1382 Country artists have benefited from this support. However, given the problems of retailing and distribution of country music, as well as the distance that exists between our artists and the decision makers in Toronto and Nashville, we believe additional support is warranted and should be channelled to Atlantic Canadian artists. Factor has agreed to direct our contribution to our Atlantic country artists.
1383 Secondly, we know that once you have the recording, you need exposure, exposure, and then more exposure, not only by airplay and regular rotation, although that is of high importance as well, but also by promotion and marketing, by creating some excitement. That is exactly what our second initiative, the Atlantic Canada Country Music Special, will create. We will invest $40,000 over the first five years to create a weekly, one-hour special program that will focus on Canadian country music, with a special emphasis on new releases by Atlantic Canadian artists.
1384 A similar program, on C103, was nominated for an east coast music award in both 1998 and 1999.
1385 In addition to these direct expenditures, we will undertake a number of other initiatives to support Canadian artists. For example, support for Music New Brunswick through provision of meeting facilities, promotional announcements on the station, and other requested support. Thirty-five free announcements per week, scheduled evenly throughout the broadcast day, will promote the sale of new Atlantic country recordings. This represents an indirect expenditure of approximately $375,000 over the first five years of the licence term.
1386 We will ensure that new Canadian artists get full exposure, by keeping at least one-third of our Canadian content for new artists.
1387 MR. TEMPLETON: Our third initiative is one that the Commission has heard us talk about at other venues. We will provide $185,000 over the first five years of the licence to the Aboriginal Peoples Radio Network, APRN.
1388 There are already hundreds of small aboriginal communities stations across Canada, most of them run by volunteers, with few resources. In fact, with the decrease in the Department of Canadian Heritage's Northern and Native Broadcasting Funding, their resources have declined over the years. APRN is an initiative to provide a national aboriginal peoples radio network to facilitate communications among aboriginal communities through high quality programming and training. Only three of 24 Mic'Kmaq and Maliseet communities in New Brunswick -- Tobique, Big Cove, and Restagouche -- are currently served by community radio. Part of the resources will be used to help support the programming of the existing stations and extend service to currently unserved communities.
1389 In the event that APRN does not receive the appropriate regulatory approvals, our resources will be directed to the Aboriginal Voices Broadcast and Training Centre. This will facilitate the production of new Canadian aboriginal music and provide scholarships and grants in broadcasting for aboriginal youth.
1390 This initiative addresses section 3.1.0 of the Broadcast Act, which states:
"Programming that reflects the aboriginal cultures of Canada should be provided within the Canadian broadcasting system as resources become available for the purpose." (as read)
1391 All told, Madame Chair, our funding for Canadian development is $300,000 over the first five years of the licence term.
1392 MS. BOUTILIER: NewCap recognizes its responsibility to better reflect the demographic makeup of its audiences and of Canadian society in general. Not only is it government policy, it makes good business sense.
1393 Changes to a workforce take time and sensitivity. There are contractual and moral agreements to adhere to, and adjustments can only be made as people move on. The launch of a new station, however, allows us to hire new staff to reflect the diversity of the market right from the beginning. In our own applications and in the applications where we are part of the ownership group, NewCap has aggressively pursued a policy of ensuring that we meet this responsibility.
1394 The launching of a new station integrated with C103 will allow us to commit to a plan that will ensure that at least 50 per cent of the workforce at the combined operation will come from the designated groups. Our longer term objective is to ensure that our workforce fully represents the demographic makeup of our region.
1395 MR. MacDONALD: Good morning, Madame Chair and Members of the Commission. My name is Doug MacDonald, and I am one of the founders of C103.
1396 In 1986, five local business people thought that it was a good time to bring some competition to our city, with a new FM radio station. C103 was launched in 1987. We were up against an established broadcaster with years of being the only game in town, and with a good product.
1397 Today, thanks to our association with Harry Steele, we have a fine station, that has become the market leader and is also a strong presence in our community.
1398 NewCap did here what it has done in so many other markets: Injected the money needed to make the programming first rate, and hired and trained talented staff to help us implement our vision of better service to Moncton.
1399 We are proud that we delivered on our commitment of a strong station and a new voice, and we continue to be active in the affairs of the station. We are the only station owners in Moncton who live in the city, and we consult regularly with NewCap and the management of the station on what we are hearing from our friends, neighbours, and business associates.
1400 Our local input, along with NewCap's professional and financial backing, has made our station the most listened to station in Moncton.
1401 I would now like to introduce my partner in Atlantic Stereo, Mr. Harry Steele.
1402 MR. STEELE: Madame Chair, our association with Doug MacDonald, Gary O'Neil and the chairman of Atlantic Stereo, Charles Lawson, has been a valuable lesson, and very profitable for all of us.
1403 We have benefited from their knowledge of the community and their business, social and cultural context. We have contributed broadcasting expertise and financial stability, and we are committed for the long term. This application is the next logical step in our relationship.
1404 At NewCap, we are committed to radio. We have divested the company of most of its other businesses to focus our attention on radio.
1405 As you know from our record, we are willing to invest the resources necessary to provide a service that communities need. We believe that our association with Mr. Lawson, Mr. MacDonald and Mr. O'Neil has made good business sense. We are here for the long haul, with the patience to see our project through.
1406 MR. TEMPLETON: In conclusion, Madame Chair, Commissioners, we believe that our application best addresses the key factors employed by the Commission when evaluating applications for new radio stations:
1407 No. 1: Our business plan is founded on a comprehensive research study that conclusively demonstrates country music is the format needed to fill the void left when CFQM dropped the format in August of 1998.
1408 No. 2: Our 100,000-watt wide area full coverage signal is the only one before you that reaches all of the country music listeners previously served by CFQM-FM, both in Moncton and in particular in rural communities. Our choice of frequency further demonstrates why our business plan is sound.
1409 No. 3: Our $300,000 in Canadian talent development funding, focusing on the development of Atlantic Canadian country music talent and the establishment of a national Aboriginal peoples radio network, is a larger sum of money than committed by any other applicant in these proceedings.
1410 No. 4: Market impact and the competitive state of the market are less disrupted by awarding the licence to us at Atlantic Stereo than to a competitive English language applicant with a greater number of stations locally and/or regionally.
1411 No. 5: Atlantic Stereo has the talent, the financial resources, the broadcasting expertise, the local ownership, and the demonstrated commitment to the country format, to best serve the needs and interests of the Moncton and surrounding area listeners.
1412 For all these reasons, we believe our application best meets the criteria for licensing new radio stations, and best meets the objectives of the Broadcasting Act.
1413 Further, as a result we believe that our proposal best contributes to the local community, Canadian talent, and the Canadian broadcasting system at large.
1414 Madame Chair, that concludes our presentation. We would welcome your questions at this time.
1415 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr. Templeton and colleagues. It is my privilege to in fact address some questions to you on behalf of the panel and staff.
1416 Firstly, good morning, and welcome. I would like to outline the areas of questioning for you very briefly first.
1417 I would like to explore a little further your proposed service regarding demand, and some questions regarding the study. I have questions as well on your business plan, concerning particularly audience reach and market impact.
1418 In the area of programming, I would like to go back to spoken word programming, as presented in your brief, and Canadian talent development, as well as the proposed APRN initiative.
1419 Some technical questions and, as you know, I will also conclude with asking you to comment on what the most important criteria are, in your view, on which the Commission should base its decision regarding a next licence in this market.
1420 In your supplementary brief and again this morning, if we look now at Demand, I think you used the phrase "the day the music died" -- one can't help but sing it a little bit -- and I believe you are referring to country music and, in fact, it is a very dramatic comment. So I think we should explore it a little more.
1421 You do provide an extensive history of country music in your brief. On page 37, Part 2, you in fact highlight some of the conclusions of this study. So, looking at your supplementary brief, page 37, part 2 of the brief, you refer to your conclusions of the study. In fact, I think this morning you reiterate your thoughts that this research study conclusively demonstrates that country music is the format needed to fill the void left when CFQM changed format.
1422 This study's goal, in fact, was to determine that a new FM would feature one of three alternatives, if I have read the study correctly, namely, Country, Top 40, or Easy Listening. Am I correct, Mr. Doering, on that?
1423 The questions asked, however, if we go through the questionnaire, seemed designed solely to determine the overall demand for these formats in the market. In doing the study, how did you take into account what is currently available in the market?
1424 MR. TEMPLETON: I think I will refer this question to Mr. Doering. I just wanted to brief the Commissioners on Mr. Doering's qualification.
1425 Mr. Doering has done a number of research studies for our company and some of the largest broadcasters in Canada over the past 25 years. Mr. Doering is one of the primary sources of research for the Ford Motor Company worldwide, and is the source, the prime source, of research for Four Seasons Hotels and Resorts worldwide.
1426 Mr. Doering will handle this for me.
1427 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for that.
1428 Just so that you understand, and you are the expert in this area, what I am very interested in, among other points, is, as I pointed out at page 37, Part 2, we seem to end up in a position where we see that the study indicates a general appeal for all three formats. So what I am after is, how you say conclusively that there is a demonstration of the Country music format is winning out in your review and, secondly, when you made that conclusion, did you question the respondents in terms of what is currently available in the market?
1429 MR. DOERING: There are several questions there, so we will start at the beginning.
1430 Basically, we began our survey asking people the current stations which they listen to most often, and people are obviously aware of the available stations that are in the marketplace. So they are aware of the formats in the Moncton area.
1431 Then, after we got QU(ph) and CHER(ph), we asked satisfaction with current stations' music formats, then we asked for interest in the three formats, as you have indicated. Basically, we chose the three on the basis of what used to be available. In fact, I was contacted very quickly after the advent of country FM by the clients, because they felt there was a hole for country, so that was one we decided to look at, as well as the other two, which we did not feel currently available at stand-alone formats.
1432 We have investigated all three. Yes, there was interest expressed in all three, fairly close interest, however, overall, the question that we have used historically to predict actual market share performance, QU(ph) and CHER(ph) is the question, "How likely are you to listen?" The preference question is interesting, "Which do you prefer: A, B or C?", but the real tell-tale question is, "How likely are you to listen to each format if it is in fact licensed?" That is where we saw that Country had the highest percent who said they would be very likely to listen to the format.
1433 We also noted in the survey that the least satisfied with current conditions of radio in Moncton after the switch away from Country on FM were those who used to listen to that station, primarily those 35-plus, and they were very strong for Country. In fact, over half of those who used to listen to Country when it was on FM indicated Country was the choice for them. So that is how we arrived at the conclusion that all three showed fairly heavy interest, but clearly to satisfy the market that felt abandoned and left behind by what was going on, was the Country format.
1434 THE CHAIRPERSON: If you will bear with me just a moment, Mr. Doering -- is that the correct pronunciation?
1435 MR. DOERING: Yes.
1436 THE CHAIRPERSON: I am a little sensitive to that. I get different pronunciations of my name too.
1437 As you say, no format had a clear edge in listener preference. That is on page 38 of your brief.
1438 MR. DOERING: It is always interesting to look at the total marketplace, but it is more tell-tailing to delve into sub segment of the market and find out who is it in the market that is not being best served by the radio today, and what do they want. That is where --
1439 THE CHAIRPERSON: But in drawing your conclusion, where you choose from amongst the three in terms of someone asking you straight up "Which of the three would you prefer?", did you not also juxtapose that with the fact that Country music is available in this market at this time? Did that not affect your conclusion, and how did you match that, because it is my understanding that a Country format station currently does exist in this market.
1440 MR. DOERING: That is correct, but we asked the whole sample that we interviewed a direct question whether they were in favour or opposed to the move from Country from the FM band to the AM band, and over half of those people, who used to listen to Country on FM, were opposed to the move to AM.
1441 As the BBM figures show, a number of people did not follow that move over to the AM band. They prefer to listen to music on FM, and they strongly wanted a return of Country to the FM band.
1442 THE CHAIRPERSON: So what skewed your conclusion then was general interest in all three areas. Yes, there is Country music in the market, but your final conclusion that tipped the balance to the Country format was reaction to the question vis-à-vis FM/AM. Is that your point?
1443 MR. DOERING: That is one of the questions and also, as I indicated earlier, the most important question is, "How likely are you to listen to the format?", as opposed to a preference, and the "very likely to listen" is highest for Country, of the three.
1444 THE CHAIRPERSON: You understand that, yes, I can see with the straight-on question of trying to say "Country Top 40" or the other category that you mentioned, but it is important for us to understand what tipped the balance in your concluding that Country would be the choice for your proposal, and it was not entirely clear to me what gave that format the edge.
1445 MR. DOERING: Two questions. The "very likely", and the negative reaction of former listeners to the switch to AM.
1446 THE CHAIRPERSON: But it is not essentially because there is not Country music in the market now. There is Country music in the market.
1447 In other words, you have used the term "void" --
1448 MR. DOERING: There is a void on FM, where most people would like to listen to Country.
1449 MR. TEMPLETON: Madam Chair, if I could add to that.
1450 THE CHAIRPERSON: Yes.
1451 MR. TEMPLETON: Further to Mr. Doering's research, and he might want to comment on this, when all of the segments were researched from 12-plus, it was the younger, skewing 12-24, that was satisfied with current radio -- Mr. Doering might want to comment on that-- and it was the 35-54 that felt that there was room for another service in the market.
1452 I think the point Mr. Doering was making, if I can reiterate that, is that 150,000 people used to listen to FM Country; when it was converted to AM, it dropped to about a third, 50,000. Part don't prefer to hear it in mono and, no. 2, a lot of the market, 67 per cent of the tuning, came from outside of the central area, so many of those people were not able to receive that signal, and certainly not in evenings and tougher in winter months.
1453 MR. DOERING: And we looked carefully at the research filed by another applicant in this case, Telemedia. When you carefully review their research, its findings are identical to ours. The least satisfied people in fact in this market are those 35-plus, particularly 45-55. They are not listening any more now than they used to. In fact, they are listening a little less.
1454 The people who are listening more since the move of Country from FM to AM and the introducing of Hot AC on FM, are those 12-24. They are most satisfied with the current situation, least likely to see any room for improvement, most satisfied with their current favourite station, and 92 per cent of them say there is already a station playing current music in this market factors to.
1455 When we look at everything, the research that is available clearly shows that Country is the format on FM that is most lacking today, even though there is an AM Country.
1456 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Doering. You can understand that in this competitive environment, a study that says the choice is split evenly amongst three formats led me to some questions about your ultimate choice.
1457 If we then turn to some financial issues. If you turn to page 10 in Part 3 of your supplementary brief -- it is important to note that you have three sections, so I do not want to cause confusion by the pagination here -- you make a comment there that the cornerstone of your strategy will be the ability to boost revenues by selling the two stations in tandem against newspaper. "As well, our ability to reduce costs by operating the station within the same facility as our existing station, CJMO-FM, will help to ensure financial viability".
1458 If we look at CJMO-FM's annual returns filed with the Commission, we note "total revenues of the station decrease significantly 1998-99". Can you elaborate on that, and does this downturn affect your projections for the proposed new FM station?
1459 MR. TEMPLETON: In 1999, there was a downturn in our revenues. It was primarily due to the launch of Majic, the former Country station to opt an AC format. Those revenues are rebounding very nicely now.
1460 There was an initial honeymoon period where the station performed well. In the subsequent BBM books the station deteriorate dramatically, especially in this last fall report, and CJMO became the no. 1 12-plus radio station in the marketplace. So our revenues are returning very nicely at the time.
1461 I think that was one part of your question. Did I understand the other part --
1462 THE CHAIRPERSON: There is another part, but my first question, I think you have answered this in terms of elaborating on why the change in revenues in 1998-99.
1463 The second part was, will this downturn affect your projections for the proposed new FM station?
1464 MR. TEMPLETON: No. We are very confident of our projections. We think they are conservative, and they will not affect it.
1465 THE CHAIRPERSON: On the same theme, in a response to a deficiency letter -- a letter dated February 12, and I believe your response is March 9 -- you stated that some resources would be shared with your existing licence, CJMO-FM. Can you elaborate on that point?
1466 MR. TEMPLETON: I think I will direct this question to our local manager, Pat Donelan, who is more intimate with that.
1467 MR. DONELAN: Yes, Madame Chairman, there are some natural sharings that will exist with two stations operated by one company in the community. Our administrative will be shared, our traffic staff will be shared, our engineering staff shared. We already have the premises, and I am happy to say that there are some extra square feet within the building that we can house our station, and thus there will be some sharing or some reducing of overall costs, as opposed to a free-standing operation.
1468 THE CHAIRPERSON: Do your finance projections reflect synergies or the steps that you have just outlined to us, and perhaps others? Is that what we are to assume is --
1469 MR. DONELAN: I am quite sure they do, but for an absolute affirmative we will go to David Murray, our vice-president of finance.
1470 MR. MURRAY: Yes, they do.
1471 MR. DONELAN: Succinct, isn't he?
--- Laughter / Rires
1472 THE CHAIRPERSON: Indeed. It isn't always necessary to be completely succinct. It helps from time to time, but "elaboration" is the word I used, so --
1473 If we could just make sure, for the record, that the point is clear, that the financial projections do reflect the synergies. You have mentioned a few of the areas in which there is a synergy possibility, so that in order to understand your financial picture completely, if you could just clarify once again where the synergies are, where there is a combination of effort.
1474 MR. DONELAN: We have already in place production facilities, albeit those production facilities may be expanded, not necessarily physically but from the point of view manpower, by adding additional hours of use of that studio.
1475 We already have studios in place that are capable of handling some of our promises with regard to Canadian talent development, that will allow us to put visiting groups or single artists on air, live, from within our building, something that does not have to be provided.
1476 We have, as I suggest, an engineering staff, vehicles for said engineering staff to reach our facilities of transmission at Caledonia Mountain. Our reception staff, our janitorial staff, our traffic and administration generally, all of these synergies will lessen the load for the new station.
1477 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
1478 MR. MURRAY: I could add some detail to that, if you like.
1479 If you look at our statement for CJMO for five years and our new FM for five years, it is obvious from that that -- if you look at technical, for example, the technical on CJMO has labour costs, the new FM only has power and repairs and maintenance, things of that nature. On the sales, it only has the incremental sales costs and the extra sales people. It does not have sales management costs and things of that nature. The number is about 600,000 to 300,000.
1480 Administration -- the existing station is bearing the brunt of the cost of the administration and management and reception, et cetera, where the new station is just taking on the additional costs. You get $400,000 compared to $100,000.
1481 The synergies are -- that is how we decided to show them clearly on the two income statements.
1482 THE CHAIRPERSON: That is very helpful. I obviously have that in my material here, and I wanted to clarify what is called Schedule 13, regarding CJMO and the joint operation.
1483 Mr. Templeton, I think you touched on this just a moment ago as we were discussing CJMO-FM. On another matter, it realized a large gain in audience in the fall 1999 BBM numbers. Is the increase being reflected in advertising revenue growth in the current year?
1484 MR. TEMPLETON: Yes, it is.
1485 THE CHAIRPERSON: Is there an explanation that you have for this large audience gain in the past year?
1486 MR. TEMPLETON: Yes.
1487 Maritime, for whatever reason, decided to drop, change, formats, from the most listened to radio station in eastern Canada. We have been so envious of that position for so long we could not believe, when we woke up, like our listeners did one day, and heard it was gone to AM. It is well known, the vast majority of people, certainly in the 18-54 demographic, for the most part did not want to listen to Country music on AM. That has been proven in just about every market in the country.
1488 There was an immediate honeymoon for people who had not had access to Adult Contemporary Music, no. 1. That had an impact.
1489 No. 2, when people realized their Country was made -- we are in the broadcasting business, we feel it immediately, but when they realized it was gone, and gone forever on FM, a backlash started to develop. And it was not over one book, it was over two books. There was a deterioration in the spring and then a massive deterioration in the ratings in the fall. There is no nice way of putting this. The strategy was flawed, it was a smaller audience, there was a backlash from the Country listeners. They had consistency beaten us in the ratings for a number of years, and they had the luxury of full coverage with that huge regional signal. A hundred and fifty thousand people listened to that radio station every week. We were dumbfounded to hear that that had taken place.
1490 There is another point too that I should make, and that is that most research I have looked at, and it applies here, is that for Country listeners usually the second choice is a softer AC format. And the same with AC, the secondary choice, a lot tends to lean towards Country. It is a lot of sharing there. So initially there was a sharing, but that waned after time.
1491 I think not only two BBM periods -- last spring and the fall -- but two research studies we have conducted have clearly demonstrated that the strategy was not a winning strategy, and that there was a real sense of betrayal of the Country music fans of the region.
1492 I hope I have answered your question.
1493 Our station has been consistent. We have not changed formats in almost a decade. We are an Adult Rock station, if we can put that handle on it. We have a consistent morning show. There have been changes to the morning program on the Maritime FM. These have all contributed, I believe, to that.
1494 THE CHAIRPERSON: Yes. I was interested basically in your assessment. What I am hearing and trying to just decipher is what is specifically CJMO-FM attributes to the reason for the gain for what you are doing -- not what others aren't, but what you are doing.
1495 I think I understand, and we will come back to the proposed service and perhaps comment on that again.
1496 In fact, what I want to get into now is the impact on the existing stations.
1497 If you turn to pages 4 and 5 of your brief, again Part 3, beginning at the bottom of page 4:
"The projections provided by the Doering study indicate the new station will have very limited impact on existing FM stations regarding its audiences are persons who have been disenfranchised by CFQM's decision to move away from Country music." (As read)
1498 You then go on to say:
"We expect that our audience then will be derived from persons (1) who presently tune to out-of-town stations; (2) who have stopped listening to radio altogether; and (3) who will increase their time spent listening when we to go air." (As read)
1499 So despite the previous comment, that is where you are saying that your audiences are coming from.
1500 Would you be able to provide us with estimates of the percentages of the audience for the proposed station that would be comprised of, as you say, persons who have stopped listening to radio altogether, no. 1, and no. 2, persons who will increase their time listening when you go to air, so that we are precise on those components.
1501 MR. TEMPLETON: I will direct this question to Mr. Doering.
1502 MR. DOERING: One of the questions that we investigated in our research, in addition to finding out the interest in each of the formats, was "What impact, if that format was licensed, it would have on the persons listening habits?".
1503 What we found was that those who indicated Country was their choice, 49 per cent, that is almost half, indicated that they would be listening more to the radio than they currently do now if that format was licensed. That compared to only 16 per cent of those who preferred the Top 40, who indicated that they would be listening more.
1504 So in response to one of your earlier questions, that was another one of the findings that we used to conclude that Country was the format which was most missing in the market, and also would have least impact on a number of the stations currently in existence.
1505 THE CHAIRPERSON: So you are referring to the third point in your paragraph, "who will increase their time spent listening when we go to air". That is your assumption, that that increase will come from there.
1506 MR. DOERING: That is correct. The people who say they are very likely to listen, 49 per cent say they are going to increase the amount of time they spend listening to the radio. So they are either listening less than they used to, or they are not listening at all.
1507 THE CHAIRPERSON: So when you say you have a proposed 17 per cent share -- is that correct?
1508 MR. DOERING: That is correct.
1509 THE CHAIRPERSON: What proportion of that would be the listeners who "will increase their time spent listening when we go to air"? What proportion of that proportion?
1510 MR. DOERING: Probably in the order of 3 to 4 per cent. I will discount the -- people say "49", but --
1511 THE CHAIRPERSON: And what about persons who stop listening to radio altogether?
1512 MR. DOERING: Probably 1 or 2 per cent.
1513 THE CHAIRPERSON: The other component you raised which I am also interested in is you will garner some of this audience from out-of-market tuning.
1514 We note that there is relatively little out-of-market tuning in this market. Can you identify the out-of-market stations specifically from which you hope to repatriate listeners?
1515 MR. DOERING: There are a couple of stations that come in from Halifax that people do listen to. Internet is picking up some listenership as well, where people can tune into any station they want now. So specifically identifying them, I would have to look into the print-out but I can do that.
1516 THE CHAIRPERSON: The proportion of people tuning from out-of-market is --
1517 MR. DOERING: Fairly small. The major change, as you can see from the figures that were quoted from BBM, is that this type of format used to get almost 2.5 times the hours tuned that it gets now. People have just tuned away from it.
1518 We looked at the BBM figures for fall 1999, because of a comment that was made yesterday, to compare the listening hours here in Moncton with the national average. What is interesting is that 35-plus is really the audience that listens less in this area compared to national, as opposed to 12-24.
1519 Twelve-to-24 is about dead-on national average. It is 35-plus, and particularly 45-plus, who are spending less hours tuned to the radio in Moncton today. Our perception from that, as well as what has gone on in the market, is that these people have been disenfranchised and they are just not listening as much as they used to, or have turned away to tapes or CDs.
1520 THE CHAIRPERSON: So if we translate that, if we break this down, it is a question of impact. I note from your supplementary brief that you say you are going to have very limited impact on existing FM stations.
1521 So we have smallish percentages in terms of the people who have stopped listening, in terms of the people who will increase their time listening when you go to air, and out-of-market tuning.
1522 If we translate this now, which stations are your target listeners currently listening to?
1523 MR. TEMPLETON: Some are sharing with the current two FM offerings in the market, both our own and Maritimes, but there has been a new Country station launched in Summerside, P.E.I. that covers part of the region, or comes into part of the region. Country was changed for FM and AM, as I understand, in Charlottetown as well, so there are some surrounding small communities not in this coverage area that are picking some on the peripheral.
1524 A lot less tuning, but again I remind you that it is almost 70 per cent of the former Country stations FM tuning came from outside the Moncton central market area -- 68 per cent, to be exact.
1525 So it is out in the region where a lot of that tuning will be repatriated, and from people who are listening a lot less or have resorted to their tapes and CDs. But it is not directed at any particular radio station. It is filling a void that was once there.
1526 THE CHAIRPERSON: Thank you. It is becoming a little clearer.
1527 If we turn to impact from the point of view of advertising revenues now, which is also addressed in your brief, on page 8 and 9, what impact would the introduction of the proposed station have on the listening audience and advertising revenues of the Country format station CKCW Moncton?
1528 MR. TEMPLETON: We don't think it will have a tremendous impact on the existing Maritime properties here in Moncton.
1529 We make it part of our training and our modus operandi in our sales department, so we cannot think of radio as the enemy. The enemy, in our mind, is television and newspaper. We concentrate most of our efforts in that area.
1530 We have a firm belief that radio should not really be fighting for each other. You find your niche, you service that market, and go out and get most of your grout through other media. Radio is only about 10 per cent of the advertising pie, and we have had some success growing that percentage in some markets when we have targeted newspaper and television more so than other radio stations.
1531 Mr. Donelan is our manager in Moncton. I think he would be better qualified to answer.
1532 MR. DONELAN: If I could expand on that for just a moment.
1533 We do make it a point, within our radio station, to try to market long-term we work very very hard at establishing long-term relationships with our clients. We feel rather blessed at this point in time in that most of our sales staff has been in place now for in excess of 10 years.
1534 NewCap and Atlantic Stereo have made an enormous commitment to training forever. As Mr. Templeton points out, we do not look at our radio colleagues as the enemy. We look very very carefully at the rest of what is happening in the marketplace and opportunities within the marketplace to expand radio share.
1535 We are very proud members of the Radio Marketing Bureau. The Radio Marketing Bureau has resources on a national basis to help us devise the methodology by which we can penetrate those markets, other than radio, for sources of revenue. Each and every one of our sales people or marketing people are designated Canadian radio marketers, an extensive course that has been provided to us by RMB.
1536 We have people from the Radio Marketing Bureau visit our station at least twice per year to give us the latest training in how to approach taking additional advertising dollars from the newspaper, from television, from Yellow Pages, so on and so forth.
1537 Our staff has become enormously competent in that area, to the degree that in 1997, our sales staff, from little Moncton, New Brunswick, was chosen as the top radio marketing sales team in Canada. That was the year we were successful. In the two previous years, we came no. 2 and no. 3 in that same nationally judged competition. We work very, very hard at marketing our product very professionally, and I am extremely proud of the crowd that does it.
1538 This will continue. It will continue on the basis that all of a sudden, instead of being a stand-alone radio station, trying to compete with print, with television, we will be two, with larger numbers, and allowing us to tell a better story to people in the area from the point of view of an opportunity to use radio, and use it successfully.
1539 That is where it is coming from, and we will work hard to do so.
1540 MR. TEMPLETON: I would like to add something.
1541 For 13 years, the founding partners, and then for the last nine years, NewCap and our local partners, have competed effectively with two stations against one: A heritage FM station, the no. 1 FM station in eastern Canada, and the heritage AM station in the marketplace, the one with the dominant news, sports information, as Mr. Russell stated yesterday, they are franchised.
1542 We have competed effectively, two stations against the one, for the last 13 years. I don't think the licensing of a new FM to Atlantic Stereo is going to have an adverse impact on the market. We intend to grow the market, for the reasons I have stated earlier.
1543 THE CHAIRPERSON: Thank you for that.
1544 I just wanted to come back to one piece of the puzzle, though, that I am not sure I had a clear answer on. That was specific to -- you do say that you expect some revenues from advertisers looking for a Country music audience. So my assumption is -- are you saying there is or is not an impact on CKCW?
1545 MR. TEMPLETON: Probably the best example I could give you that I think will address your question is from one of our partners, Doug MacDonald, seated behind me, who is a significant major car dealer in the area.
1546 Doug, would you like to --
1547 MR. MacDONALD: Madame Chairman, if I may. My business happens to be the selling of automobiles, cars and trucks. I have been in this market now for 30 years, and I think probably am now the senior citizen in that business in this community.
1548 We have our market skewing very strongly right now to trucks, sport utility vehicles, recreational vehicles of all kinds, way from the passenger car market, and we, every day, are looking for an opening to get into the listening audience that we find needs a Country FM station.
1549 Four times a year in our largest dealership, when the service orders are written in the morning, we have approximately 90 to 100 people who check their vehicles in with us each morning. Four times a year for our own benefit we check off what they are listening to, because I need to know that information to direct my advertising.
1550 The advertising budget of our largest dealership is $250,000 a year, and I need to make sure that that money is spent right, and in the right places.
1551 When CFQM dropped the Country channel, we saw three things happen. No. 1, we were not getting to that new customer, that truck oriented-- and I don't mean "truck-truck", the people who are now driving truck-like vehicles. We saw a phenomenal increase of CDs and tapes, as you heard from somebody else, all over the seats of those vehicles.
1552 We saw a listening audience that suddenly were moving from Country to Summerside, believe it or not, because we are just across the water, the signal carries well. We saw listening audiences from Amherst, Nova Scotia, something we have never seen before, because of their format, and we even saw it from Sussex, which is on a flat plain up the road.
1553 I don't know whether that helps you, but those studies are important to me, because I spend a lot of dollars in the community, as do my other partners, who are in related retail businesses. And it is important that we get a format in this city on FM. I personally am a Country fan, have been for many many years, and I don't listen anymore. The seat of my truck is sitting with probably 10 CDs and four or five more in the glove compartment. I will not listen to AM Country, and I tell you that not as a partner of the radio station but as a local listener. So I have gone to another alternative.
1554 I don't know if that is of any help, but that is the way it is in this market.
1555 THE CHAIRPERSON: Thank you very much. It is certainly interesting on the combination of who is driving what and who is listening to what. It may not always work that way.
1556 However, seriously, I thank you for that information. It still leaves us in this competitive process with an interesting question, which is clearly one that you have tried to address on the effect of the current Country station, CKCW, the interest in Country music on the part of advertisers, and the importance of that.
1557 I will move on to a slightly different competitive point, and this may help expand the thinking a little more too.
1558 In preparing your financial projections for your existing station, you have assumed the existence of an additional FM in the market. If the Commission were to approve both your new FM proposal and the flip of CKCW, would one of the stations have to change format?
1559 MR. TEMPLETON: If I understand your question correctly, two Country FM stations in the market?
1560 THE CHAIRPERSON: What I would like to do is go through a few scenarios, which I think will help us determine a number of these competitive points. As you are aware, we have been exploring these points with applicants.
1561 Let's assume if the Commission were to approve both your new FM proposal and the flip of CKCW, would one of the stations of these two have to change format?
1562 MR. TEMPLETON: To serve the market properly, yes. We are both applying for Country, as you know. We know the power of that franchise that existed here for many, many, many years, but to support two FM Country services, one of us would probably have to alter our programming.
1563 We did not factor that in, quite frankly, when we applied and we triggered the call for this, because Maritime converted the format from FM to AM. We would have thought they would have come and applied for a second FM licence, which they were entitled to do. They did not do that. So we thought, well, if they are not interested in the FM regional franchise, we sure are, so we applied for it. So we really did not factor in two Country stations being licensed.
1564 To answer your question, if both were awarded a licence, one would have to seek an alternative format, in my opinion, to best serve the market.
1565 THE CHAIRPERSON: Thank you for your view on that. You have made quite a point on the importance of the Country audience in this market. I think it is important for us to explore the flexibility in terms of the Country audience.
1566 Now, another scenario, if I may. If the Commission licensed your proposal along with one of the CHR proposals, how would this affect your business plan?
1567 MR. TEMPLETON: I think it would have an adverse effect if the Telemedia application were approved, for this reason. Mr. Beaudoin illustrated that the target is 12-24. Outside of a few major markets in Canada, I am not aware of any radio station --
1568 THE CHAIRPERSON: Just a quick reminder, Mr. Templeton, that we are not at the next phase yet. We are just in an explanation and an answer to my question, of would your business plan be affected by a CHR proposal. In other words, can this market support two new English language stations, one of which your proposal and another, for example, is CHR proposal?
1569 MR. TEMPLETON: Not without removing all the profit in the market that I have been in, or maybe getting into a negative position.
1570 If a French CHR was licensed, it would have much less impact and the market would probably remain profitable.
1571 THE CHAIRPERSON: As you know, this is a question we have posed to other applicants, and we appreciate your comments.
1572 So you think, in a third scenario, that the markets could support one new English language station, one new French language station?
1573 MR. TEMPLETON: Yes, I believe it could.
1574 THE CHAIRPERSON: And therefore, in your mind, is there a separate market in Moncton for French language radio, or is it all one market? I think here we are also talking about advertisers as well.
1575 MR. TEMPLETON: We treat them as distinct markets. With the large francophone population in the market and surrounding area, there is an obvious need for French service. We treat them as separate markets.
1576 THE CHAIRPERSON: One last scenario then.
1577 What would be the competitive implications for Atlantic Stereo Ltd. if, for example, the Commission approved Maritime's flip, approved the application for a French language station and denied Atlantic Stereo's application for a new FM?
1578 MR. TEMPLETON: Whether it was the Maritime AM flip to AM, and Losier or a separate French, I think the answer remains the same. It would be devastating.
1579 We have fought, with the tactics we have illustrated and articulated earlier, that we tended to focus our time and energy on the newspaper and the television competition, but it is tough competition, a stand-alone FM against a heritage FM regional station, no. 1 station, and a heritage AM station. But we have managed.
1580 Two FMs and an additional French service? That is pretty tough competition.
1581 THE CHAIRPERSON: Thank you for that. It also will help us put in context your comments regarding the sources for your advertising being largely in newspaper and other areas. So it helps pull it all together.
1582 If we could turn to programming now. In your supplementary brief, page 2, part 3, you list a number of contributions you think propose that your service will undertake. If I look at page 2, paragraph 3:
"We will project Atlantic Canada Canadian attitudes, opinions, ideas, values, and artistic creativity in news and spoken word programming, and in the commentary provided by the talented men and women who will grace our airwaves each and every day."
I am going to make an editorial change, and I am going to say "by the talented women and men", because it is International Women's Day, and I am pleased to have an occasion to underline that fact this morning.
1583 MS GREENING: I feel like I should break into Helen Ready's "I am Woman", but I will hold back.
1584 THE CHAIRPERSON: As the song says, "your time will come".
--- Laughter / Rires
1585 THE CHAIRPERSON: If we look, then, at that and I look at your presentation this morning, I would appreciate your elaborating on how you intend to take this on, since you present it as one of the major contributions of the proposed service, "project Atlantic Canada Canadian attitudes, opinions, ideas, values".
1586 I will say that in listening to you this morning I sensed that there was more of an approach to Country as a whole, with special interest in Atlantic Canada. Is that the same approach you are going to take to spoken word programming, where the balance seems to be towards the national as opposed to bringing forth Atlantic Canadian ideas, opinions and values?
1587 How do you intend specifically to undertake this contribution?
1588 MR. TEMPLETON: I think I will refer this question to our general manager, Mr. Donelan, and our local partner, Mr. MacDonald.
1589 MR. DONELAN: If I may, Madame Chairman, it is basically an extension of the station that currently exists. We believe, and on the basis of feedback from our listeners, from our clients, we are, on an ongoing basis, given feedback as to the kind of job we are doing. The BBM, in the fall, underlines the fact that we are doing something that someone enjoys.
1590 We approach our daily programming just a little bit differently, I think, than probably a large market, music-driven, adult Rock station, would. Our local morning show hosts are perceived as being some pretty funny people. At the same time, they are very serious minded people, who utilize what is normally a music driven, fun loving morning show in a Rock station, as becoming, to some degree on occasion, a mini information morning, if you will.
1591 It is not at all uncommon for our morning show to leave the music, to leave the fun and frivolity of daily surveillance, and have someone from the United Way dropping in to talk about a current drive, to have a guest from the Friends of the Moncton Hospital or the George Dumont in to talk about a current fundraising drive, to have someone from the Lewisville Middle School talking about some of the problems that they are having in their school from the point of view of leading children away from drugs, and educating with regard to sexuality, drugs, so on and so forth.
1592 We utilize our airwaves at all times of the day to take the opportunity to meet the requirements, determined as important through dialogue with the community generally, in our region.
1593 So we try very, very hard through our spoken word to be something "other than" a juke box, if you will. I am sort of an old guy in this crowd. I guess it is 42 years in this business now. Mr. Steele and I sit back and talk about walking to school 27 miles and how high the snow was on the telephone poles. Through all of that 42 years in the industry, I have had the opportunity to work with some pretty special people who have taught me a whole lot about the community, and giving to that community always returns that benefit of profit, if you will, at the end of the day, if not monetary profit, the satisfaction of having met the responsibility of the privilege of a licence.
1594 The Walter Blackburns of this world and the Jack Fennedys of this world and the Fred Lynes of this world, who was the founder of our heritage CKCW that we talked about earlier, are people that spent a lot of time teaching me, as I involved myself with this wonderful career, the importance of being involved.
1595 I would like to believe that we have been successful in imparting that same awareness of responsibility to a staff that has been with us, for the most part in this community, since we began. We have a happy group, and we have a happy group of listeners who have allowed us to become the no. 1 radio because we meet our responsibility from the point of view of the community, and from the point of view of entertainment.
1596 MS GREENING: I think I can add to that too. With the spoken word, with the relevance to the community and that, obviously we will have the weather, the tide times, road closures, school closures, beach closures, but with the Country audience and what we are targeting is that older demo, that underserved 35-54 demo. The Country listener likes to know what is happening with their artists.
1597 One thing that impresses me, in New Brunswick alone, when you look at the artist, from Denise Murray to Shirley Myers, to Julian Austan, there is a rich, rich Country music base here and some wonderful artists that are getting airplay right across our country. I think we are going to definitely obviously give them the exposure in the marketplace, but we are also going to superserve that demographic that wants health issues. As our bodies start to fall apart, the older listener likes to have the health issues. We will have that.
1598 We will obviously cover all the events and be part of the community. That goes without saying. But there is such a rich tradition of Country music right in this marketplace that we are going to continue to explore.
1599 MR. MacDONALD: Madame Chair, if I could just address that from a local issue, if you don't mind.
1600 Twelve or 13 years ago, when the local business people put this station together, one of the commitments we made to the CRTC as business people was that we wanted a station that would be part of this community. When Mr. Donelan was hired, 9 or 10 years ago, as our manager prior to our introduction to Newfoundland Cap Corporation, Mr. Donelan was hired specifically that he must retain that community.
1601 Each one of the partners that you see sitting here today are in the retail business in this city, and have been for a long time. All three of us do a lot of charity work. We work very hard in the community because of our business and because of our roots in this community.
1602 When we made the deal with Mr. Steele, we asked him specifically to never give up that community spirit that we had done, and at no time in our association have they veered away from that. Mr. Donelan understood those were marching orders from Day 1, otherwise the deal would not go down.
1603 The deal went down because they promised they would, and they fulfilled that. And as someone who works very hard in this community, I think all three of us partners who have 38 per cent of that station will tell you that the station never wavers from the community spirit, whether, as Pat says, it is the little fair in Memramcook, whether it is the high school kids at the station at 6 o'clock in the morning, or whether it is the hockey team. That is important to us, it is important to the community.
1604 I think I would be very upset, as a partner, if they ever veered off of that track.
1605 THE CHAIRPERSON: Thank you for that. Thank you for your clarification on the component of relevance to the community.
1606 If we could turn to Canadian talent development now. In this respect, we note that you will adhere to the CAB plan which, for the Moncton market, represents an annual contribution of $3,000.
1607 In your letter of January 28, you have specified and repeated this morning that $15,000 a year would go to Factor. Does this $15,000 a year include the $3,000 a year under the CAB plan and, if so, would you be prepared to accept this as a condition of licence?
1608 MR. TEMPLETON: On the first part of your question, no, it does not include the $3,000, and we would accept it as a condition of licence, for under five or seven years.
1609 THE CHAIRPERSON: So the $15,000 a year to Factor does not include the $3,000 CAB.
1610 MR. TEMPLETON: No. The $3,000 CAB is over and above that.
1611 THE CHAIRPERSON: In addition, over and above the CAB plan and the Factor, you are committing an additional $8,000 a year -- $40,000 over five years -- to a weekly program entitled "Atlantic Canada Country Music Special".
1612 Could you confirm that you will ensure that the expenses relating to the Atlantic Canada Country Music Special will qualify as direct contributions to Canadian talent development as specified in Public Notice 1990-111?
1613 MR. TEMPLETON: Yes, I can.
1614 THE CHAIRPERSON: With respect to this initiative, you have specified that should the associated costs be less than $8,000 a year, the difference would be added to the sum of money to be directed to Factor.
1615 Would you be prepared to accept this as a condition of licence?
1616 MR. TEMPLETON: Yes.
1617 THE CHAIRPERSON: Should the Commission approve your proposal and grant you a 7-year licence, what would be your Canadian talent development commitments for the additional two years?
1618 MR. TEMPLETON: The total benefit -- it is $60,000 a year. Over five years, it would grow to $420,000.
1619 THE CHAIRPERSON: In other words, it would be the same process for the subsequent two years.
1620 MR. TEMPLETON: We would continue on for the following two years, for a total of $420,000, plus the $3,000 annually for the CAB initiative, which would be $21,000.
1621 THE CHAIRPERSON: If we turn now to the other component of your Canadian talent development.
1622 In addition to the CAB, the Factor and the Atlantic Country Music Special, you are proposing an amount of $37,000 a year, or $185,000 over five years, to the Aboriginal Peoples Radio Network.
1623 Would this $185,000 to APRN be in the form of a loan, or would it be in a donation?
1624 MR. TEMPLETON: It would be in the form of a donation.
1625 THE CHAIRPERSON: Donation?
1626 MR. TEMPLETON: Benefits, yes.
1627 THE CHAIRPERSON: Now, should APRN not be successful in obtaining a licence, or should it be successful but not operational for several years, would you accept as a condition of licence, starting in Year 1, to make yearly contributions to your alternate plan, and that alternate plan is that money be directed to rent studio time to facilitate the production of new Canadian Aboriginal music, and provide scholarships and grants for Aboriginal youths?
1628 If yes, what would be your minimum yearly contributions to this alternate plan?
1629 MR. TEMPLETON: The full commitment would be made and, yes, we would agree to it as a condition of licence.
1630 THE CHAIRPERSON: And you would agree, just so we are clear, that the APRN $185,000, if the APRN does not get a licence or if it is not operational for several years, this commitment of $185,000 would begin starting in Year 1 of your licence, if so granted, by condition of licence to your alternate plan, which is described in your proposal?
1631 MR. TEMPLETON: Yes.
1632 THE CHAIRPERSON: And what would be your minimum yearly contributions to this alternate plan? Would it be the $37,000 you have proposed, the formula you have proposed for the APRN?
1633 MR. TEMPLETON: We would be prepared to accept that as a condition of licence. I think we might ask some leeway, if it was a matter of six months, to get the network up and running, to have some consideration for that. But if it was a condition of licence that it had to start immediately, we would accept that.
1634 THE CHAIRPERSON: Fine.
1635 Again on this alternate plan, could you confirm that you will ensure that the expenses will all qualify as direct contributions?
1636 MR. TEMPLETON: I can assure the Commission that we will.
1637 THE CHAIRPERSON: Thank you.
1638 The funding of a new radio network, the APRN, assuming that it goes forward, would not ordinarily be considered as a direct contribution to the development of Canadian talent.
1639 Could you elaborate for us on how this contribution could nevertheless be considered by the Commission as either Canadian talent development or a valuable contribution as a whole.
1640 MR. TEMPLETON: Do I understand you correctly that you would like my opinion on why this qualifies, or may qualify?
1641 THE CHAIRPERSON: Yes. As you noted, you are quite aware of Public Notice 1990-111 as to what qualifies and doesn't as direct and indirect.
1642 MR. TEMPLETON: Yes.
1643 THE CHAIRPERSON: Normally, in the first instance your proposal is to APRN, and it would not qualify as a direct. I think it is important that you table with us your opinion on why we should consider this contribution, or donation, as you have called it, to APRN as a direct contribution.
1644 MR. TEMPLETON: I think two of the most significant points I would like to raise is, one, the Royal Commission that stated the need for the Aboriginal community to communicate amongst themselves. Our First Peoples need this, and don't have this access through radio in Canada, and we would like to be a catalyst and be a funder of that initiative.
1645 Also, again as mentioned in the presentation, I direct your attention to the clause in the Broadcast Act that refers to the special place of Aboriginal peoples. Aboriginal music is almost never played on commercial radio in this country. We would like to see an opportunity for young aboriginal people to be able to record their music and get airplay across Canada.
1646 I think much like as Canadian talent starting in the 70s has produced the environment we have today with this plethora of fabulous Canadian music, that is not only big in Canada but all over the world, there might be an opportunity for Aboriginals to get their music exposed in Canada first and then elsewhere in the world.
1647 We are becoming a global village. More and more countries are sharing their music. We have to start somewhere. There is a will to do it on the part of the aboriginal community of Canada, and there is a corporate will on our part to do that.
1648 It is about as Canadian as I can think, helping the first peoples of our country to produce programming and create aboriginal talent and get it exposed across the country.
1649 THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr. Templeton.
1650 I have a last question on technical matter, then we will ask you to summarize, noting, as I did in the beginning, the important criteria you think we should consider.
1651 On a technical matter, you have also in this morning's comments referred to 96.9 megahertz frequency you propose. We note that 96.9 megahertz frequency you propose -- I see Mr. Elder leaning out to check this out -- and 97.3 megahertz frequency proposed by New Brunswick Broadcasting Company Ltd. are second adjacent channels, that is, there is only 400 kilohertz separation between them on the FM dial.
1652 In the event of your proposal and that of New Brunswick Broadcasting Company Ltd. both being approved, Industry Canada advises that a potential for a small zone of interference is expected. The expected interference would be confined to a small zone inside your proposed 0.5 millivolt per metre contour in the southwest part of the serviced area.
1653 Are you aware of this potential interference?
1654 MR. ELDER: Madame Chair, I have been aware of that for a very long time, and it has been accepted, formally accepted, by us on behalf of Atlantic Stereo, in an exchange of correspondence with Industry Canada.
1655 THE CHAIRPERSON: And what steps would you take to deal with this interference? You are aware of it, so what steps will be taken to resolve the problem?
1656 MR. ELDER: To resolve it? The zone of interference is quite small. It duplicates an existing zone of interference from a station in Maine, therefore it really does not have any additional impact on the coverage that we propose for Atlantic Stereo.
1657 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Elder.
1658 Mr. Templeton and colleagues, you are aware that in this competitive process there are a number of criteria which the Commission should consider. I remarked on those criteria in my opening comments.
1659 In terms of selection, can you summarize for us why you feel that your application would make the contributions in the areas that we have mentioned, and what you think the most relevant criteria are regarding a new FM service in Moncton, and how your proposal fulfils those criteria.
1660 MR. TEMPLETON: Thank you. I welcome the opportunity, Madame Chair.
1661 I think our business plan should be one of the most important criteria, the quality of the business plan, and for the reasons we outlined previously, based on the quality of our research and the quality of our technical, that our business plan is sound, that certainly one of the criteria I would suggest should be one of the priorities.
1662 Maximum utilization of the spectrum should be very important. It is to Industry Canada and to us, and we think we have done that with our 96.9 application. It is the only frequency that repatriates or delivers the former audience that was once there. The others are significantly less, so that is why we did not choose them. We wanted one that could offer the same service to that community that was served before, so I think that has to be taken into consideration.
1663 Canadian talent development should be of high priority. It has been for us in the past, and will be in the future, and we have made a significant promise to the Commission, $440,000 I think now with the CAB commitment.
1664 Market impact obviously has to be factored in. We want a healthy broadcast market across the country, and we feel that our proposal would have the least impact of any of the commercial English applications before you.
1665 The final point -- I am not going to say lastly, because it is a key point -- and that is that the Commission has a tremendous task to decide who they are going to entrust the licence with. I think you have to weigh, if I were a commissioner, I would weigh in that trust factor. Who has the resources? Who has the demonstrated proven track record? Who has the "stick-to-it-iveness" of it, if I can say, the commitment to their community, commitment to formats? Who has the will to do it, the corporate will to do it? And at the end of the day, who best to entrust this wonderful privilege with?
1666 I know it has not been used in other decisions, but that to me would be one of the most important criteria I would look at, is, who do I trust this licence with, or licences?
1667 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
1668 There are no further questions. I would like to thank you and your colleagues very much for your presentation, and for your patience with the scheduling this morning, in fact to everyone. We will see you again at the next phase. As mentioned earlier, that will be later this afternoon, Phase II, and I will see you at Reply as well.
1669 We will reconvene here at 1:00 p.m. Nous reprenons à une heure cet après-midi, avec Radio Beauséjour.
--- Luncheon recess at 1300 / Suspension à 1300
--- Upon resuming at 1300 / Reprise à 1300
1670 THE CHAIRPERSON: Madame MacDonald, please.
1671 Mme MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
1672 La demande suivante est une demande présentée par Radio Beauséjour Inc., en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio communautaire FM de langue française à Shédiac.
1673 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 99,0 mégahertz, Canal 260B, avec une puissance apparente rayonnée de 49 700 watts.
1674 La requérante propose d'être relevée par condition de licence de l'application des "Politiques relatives à la radio communautaire et à la radio de campus" en demandant d'être traitée à titre de titulaire de licence de type "A".
1675 Le Conseil fait remarquer que sa Politique relative à la radio de campus et communautaire fait actuellement l'objet d'un examen, et qu'un projet de politique révisée a été publié en février 1999.
1676 La requérante propose d'être relevée par condition de licence de certains éléments du projet de la politique, telle que proposée. La requérante s'engage à diffuser un niveau minimal de création orale de 15 pour cent de la semaine de radiodiffusion.
1677 En ce qui a trait au matériel issu de la sous-catégorie 21, la requérante a précisé, en répondant aux lacunes, que le pourcentage maximal du total de la programmation musicale de la station serait consacré à 80 pour cent et non à 85 pour cent, tel que mentionné dans l'agenda.
1678 La requérante s'engage aussi à diffuser le niveau minimal de pièces canadiennes de la catégorie de teneur 2 et 3 serait de 30 pour cent et 10 pour cent respectivement, de toutes les pièces musicales diffusées.
1679 Le Conseil note que la présente demande est en concurrence, sur le plan technique, avec d'autres demandes qui sont également inscrites à l'ordre du jour de l'audience pour l'utilisation de la fréquence 99,9 mégahertz.
1680 Pour la requérante sont M. Roger Ouellet, M. Gilles Arsenault, M. Roland Bryar, et Mme Patricia Bourke-Chevarie.
1681 Allez-y quand vous serez prêts.
1682 Merci.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
1683 M. OUELLET: Je suis Roger Ouellet. Je suis président du Conseil d'administration de Radio Beauséjour, et je vous ferai grâce du reste de mon curriculum vitae.
1684 J'ai avec moi Gilles Arsenault à ma gauche, qui est le directeur général de la station, et Patricia Bourke-Chevarie, qui est comptrolleur financier, et à l'arrière, à ma gauche, Roland Bryar, qui est le directeur de la programmation.
1685 J'aimerais, dans un premier temps, Madame la Présidente, remercier le Conseil d'avoir bien voulu reporter notre audience à cet après-midi. Cela nous a permis de faire les rectificatifs nécessaires. Donc c'est très apprécié. Et aussi Atlantic Stereo, qui a bien voulu accepter, à pied levé, de comparaître ce matin. Donc, c'est très apprécié également.
1686 Madame la Présidente, Membres du Conseil, il y a sept ans, des représentants de la communauté acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick se présentaient devant le CRTC en examen de la demande de licence pour Radio Beauséjour. Puisque la présente requête est essentiellement le résultat de la décision favorable du Conseil à l'issue de cette première comparution, nous nous permettrons d'abord un bref recul pour mesurer le chemin parcouru et, conséquemment, situer Radio Soleil dans son véritable contexte.
1687 La communauté que se proposait de desservir Radio Beauséjour en 1993 n'avait jamais disposé d'une radio populaire locale sinon, très brièvement de CHLR, une radio privée francophone de Moncton au début des années 80. Elle n'avait généralement aucune habitude d'écoute de radio francophone.
1688 Seule radio offrant un certain nombre d'heures de programmation à partir de Moncton, CBAF, la radio de Radio-Canada, n'a ni le mandat ni la vocation de combler les besoins de programmation de la communauté acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick dans une aire de diffusion qui englobe le Canada atlantique. Nous soulignions alors, comme aujourd'hui, la contribution indispensable de CBAF par rapport à laquelle nous nous reconnaissons complémentaires et tributaires plutôt que compétiteurs.
1689 Les efforts de promotion et de soutien incomparables de la radio de Radio-Canada en ce qui concerne les activités et dossiers intéressant l'ensemble de son auditoire acadien ne peuvent cependant pas remplacer les services d'une radio de proximité. Autre média francophone, CKUM, la radio de la communauté universitaire et notre collègue, membre de l'ARCANB, est particulièrement mandatée par sa désignation à servir un public jeunesse. En outre, CKUM n'est pas accessible au-delà des régions proches de Moncton.
1690 Mais poursuivons, si vous le permettez, notre petit retour au point de départ.
1691 1993: Puisque la possibilité de se faire connaître à un large public par la radio leur était refusée, les artistes francophones de la région n'enregistraient alors qu'exceptionnellement des disques. Polarisées sur Moncton comme source d'emplois, d'approvisionnement et de services importants, les dizaines de localités acadiennes de ce vaste territoire ne disposaient d'aucun lien de communication commun. Parmi les termes les plus courants pour décrire la situation linguistique de la région, revenaient les mots "assimilation", "anglicisation", "américanisation".
1692 En contrepartie, les opposants au projet de 1993 assuraient le Conseil que la population francophone serait peu intéressée à CJSE. Certains de ces adversaires prédisaient les pires difficultés financières pour cette radio qui, selon eux, aurait même du mal à trouver suffisamment de bénévoles pour combler ses besoins de programmation. Finalement, mais c'était bien sûr la principale objection de toutes, on annonçait que l'arrivée de Radio Beauséjour allait porter atteinte à la survie des radios existantes dans une économie en récession!
1693 "No advertising growth...to tap; substantial erosion of revenue; impossible...to prove... financial viability; negative impact..." et ainsi de suite, prédisaient alors les adversaires au projet de Radio Beauséjour.
1694 En ondes depuis le 26 juillet 1994, CJSE est aujourd'hui la radio la plus écoutée des francophones du sud-est, loin devant son plus proche compétiteur.
1695 Il serait pertinent à ce point-ci d'expliquer pourquoi nous ne participons pas aux sondages BBM. Le problème est lié à la non-homogénéité de la région que dessert Radio Beauséjour. Sur un total de 147 000 personnes, les Acadiens francophones représentant notre auditoire cible comptent pour 71 000 environ. Or, BBM ne tient pas compte de cette importante donnée démographique, ce qui rend impossible l'évaluation de notre propre marché, ainsi dilué dans une majorité anglophone. Pour cette raison, force nous est de commander des sondages indépendants qui reflètent les particularités inhérentes à la répartition démographique de notre territoire.
1696 CJSE se veut intégralement le miroir de la communauté à laquelle elle appartient. À cette fin, elle peut s'appuyer notamment sur des dizaines de bénévoles de grande qualité et de grand talent, qui enrichissent sa programmation avec des émissions originales et très personnalisées.
1697 Mise en valeur incessante de l'identité francophone et acadienne propre au sud-est; promotion constante des artistes de la région et de l'Acadie en général; présence active dans la communauté et dans toutes les activités qui l'animent; disponibilité, accueil, respect, accessibilité: CJSE a démystifié la radio pour des milliers de personnes qui en bénéficient directement.
1698 Il y a deux ans, Radio Beauséjour inaugurait un deuxième studio à Saint-Louis-de-Kent, donnant ainsi une suite concrète aux intentions exprimées au moment de sa demande de licence pour CJSE, preuve que nous avons su aller au-delà de nos engagements contractuels envers la communauté.
1699 Mais une radio, c'est aussi une antenne sur le monde. Alors que des manifestations telles le Congrès Mondial Acadien et le Sommet de la Francophonie se déroulaient chez eux, pour ainsi dire à leur porte, Radio Beauséjour a servi de catalyseur, d'outil de réflexion et d'analyse, pour ancrer et articuler dans le réel la définition et l'appartenance francophone de l'Acadie du troisième millénaire.
1700 Dès les premier mois de son existence, Radio Beauséjour concluait une entente avec RFI, Radio France Internationale, lui permettant de retransmettre tout contenu de son choix. Plus récemment, la création de RFA, le Réseau francophone d'Amérique, à laquelle nous avons étroitement collaboré, permet l'échange et la communication entre toutes les régions francophones du Canada dotées d'une radio communautaire.
1701 Après cette esquisse très sommaire de ce qui fait de Radio Beauséjour l'un des meilleurs exemples de réussite en radio communautaire, revenons, avec votre permission, à cette fameuse objection de nos adversaires en 1993: le coup fatal qui serait porté aux radios anglophones existantes à l'arrivée de CJSE. Puisqu'il s'agit bien sûr de la première motivation de ces radios, parlons donc un peu d'argent.
1702 Radio Beauséjour a donc développé une part considérable de son marché publicitaire sur un territoire jusque là tenu pour négligeable par les radios anglophones de Moncton. Nous sommes particulièrement fiers de cet appui d'une myriade de PME qui sont de fidèles clients-annonceurs. Nous osons croire que notre collaboration y est pour quelque chose. À cet égard, nous faisons preuve d'efforts et de soins particuliers, jusque dans la création des publicités, pour laquelle CJSE dispose d'un réalisateur-producteur à temps plein.
1703 Ces créations originales, qui permettent une très grande identification du public à des entreprises locales, contribuent elles aussi à donner à CJSSE sa personnalité et sa couleur. Là encore, CJSE s'inscrit en partenaire dans le développement des entreprises et de la communauté du sud-est.
1704 Ce projet de Radio Soleil, disons-nous au début de notre présentation, est le résultat de la décision du CRTC qui a créé Radio Beauséjour. En effet, il est clair que le succès de cette radio communautaire, dans des conditions au départ défavorables, confirme non seulement la justesse de l'analyse et la pertinence des arguments des promoteurs de CJSE, mais aussi très certainement la sagesse des Commissaires, qui avaient alors tranché en faveur de ce beau défi lancé par la communauté acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick.
1705 Le sud-est du Nouveau-Brunswick: De toutes les communautés francophones canadiennes à l'extérieur du Québec, celle-ci est sans doute possible parmi les plus composites et diversifiées. Le Conseil nous permettra d'évoquer une dernière fois l'audience de 1993, où les particularités de la région à desservir avaient aussi été apportées à sa considération.
1706 Radio Beauséjour avait alors exprimé sa ferme intention de faire de CJSE une radio rurale, radio de proximité, plutôt que média urbain. Sans ignorer Moncton, ni la communauté acadienne et francophone qui fait d'elle une métropole culturelle, nous reconnaissions implicitement l'urgence plus grande et le potentiel de toute la région périphérique. D'autres auront fait référence, en 1993 aussi bien qu'aujourd'hui, à la nécessité d'une radio en français pour cette population. Reste à savoir quelle est la population dont il s'agit.
1707 Depuis les communautés de pêcheurs de la côte acadienne jusqu'à la réalité urbaine de Moncton, les différences sont assez considérables que normales, dans une société dynamique où s'expriment une variété d'intérêts, de goûts et de préoccupations. Sur un territoire aussi vaste, Radio Beauséjour ne peut pas combler tous les besoins de programmation, d'information et de contenu musical de l'ensemble de son auditoire cible.
1708 Un petit exemple en passant qui, croyons-nous, est assez éloquent. CJSE consomme quotidiennement une moyenne de trois rouleaux de papier pour télécopieur, ceci, principalement bien sûr, pour recevoir une foule de communiqués, lettres et informations diverses en provenance du milieu.
1709 En ce qui concerne le seul carnet des activités communautaires, réunions et autres, il est déjà très difficile pour la radio actuelle de couvrir l'essentiel des informations courantes.
1710 À la lumière de tout ce qui précède, Radio Soleil se présente d'abord comme une continuité de Radio Beauséjour, comme le moyen de doter l'ensemble de la population acadienne du sud-est de services de radio communautaire, de moyens de communication à la mesure de ses besoins. Entre les principes inspirant une véritable radio de proximité, tels que concrétisés par CJSE et tels que proposés avec Radio Soleil, et l'objectif de profit et donc d'exploitation de marché, qui motive nécessairement la radio commerciale, une multitude de différences peuvent être évoquées. La principale d'entre toutes demeure l'intérêt commun: l'appartenance réciproque de et à la communauté.
1711 Vue sous cet angle, la réussite de Radio Beauséjour est donc incontestablement celle de la communauté à laquelle elle appartient. Cette demande pour une deuxième antenne, complément souhaité de la première, est une conséquence de cette réussite.
1712 À cet égard, notre analyse sur l'ensemble de la population acadienne et francophone du territoire desservi est très éloquente. Une donnée en particulier nous apparaît toutefois assez préoccupante, le phénomène de zapping, très étroitement lié à la courbe musicale de CJSE. Obligée par sa position de tenir compte des attentes de l'ensemble de cette grande communauté, CJSE ne peut fidéliser entièrement son auditoire.
1713 En constatant le volume exceptionnel des appuis reçus pour ce projet, une conclusion s'impose. La création de Radio Soleil est appuyée par l'ensemble des auditeurs actuels et potentiels des deux stations. Autrement dit, le public cible de CJSE, aussi bien que celui de Radio Soleil, y trouve son intérêt. En appuyant davantage sur un contenu et un genre plus proches des goûts musicaux de son premier auditoire, CJSE sera écoutée davantage et plus fidèlement par celui-ci.
1714 En favorisant une programmation éclectique, nourrie de musique internationale, de jazz, de classiques de la chanson aussi bien que de musique alternative, Radio Soleil vient diversifier, compléter et bonifier l'éventail déjà disponible. Quant à l'orientation du contenu verbal, là encore Radio Soleil permettra de promouvoir davantage le dynamisme et l'auditoire qu'elle veut servir.
1715 Mais ce concept de deux radios à l'image d'une seule communauté et riches de toutes les réalités qu'elles articulent offre à la population quelque chose de plus unique et de plus important encore -- la complémentarité et la synergie. La possibilité de multiplier et d'échanger l'information; la collaboration et la réciprocité entre l'un et l'autre; la saine interaction entre tous les groupes d'intérêts de la société ainsi desservie.
1716 Évolution naturelle de la radio communautaire acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick: Le concept de Radio Soleil offre également l'avantage de la stabilité. En complément de CJSE, les besoins de cette station se présentent comme une maximisation des effectifs à la disposition de la communauté francophone et acadienne. Ainsi, par exemple, en va-t-il des ressources techniques, de la discothèque, du personnel administratif qui seront mis à contribution.
1717 En termes de part de marché, l'impact prévisible de Radio Soleil ne présente qu'un effet négatif mineur pour l'ensemble des stations existantes. Très certainement, notre proposition dans le sens d'une évolution harmonieuse apparaît aussi la moins déstabilisante de toutes les autres propositions apportées à la considération du Conseil à la présente audition, qu'il s'agisse de Denis Losier en association avec Maritime Broadcasting, ou même des deux demandes relatives à des stations country anglophones.
1718 Sur le plan technique, la proposition de Radio Soleil propose la meilleure utilisation possible de l'une des deux seules fréquences à haute puissance disponibles sur ce territoire. Les paramètres directionnels et la puissance d'antenne prévue assurent à Radio Soleil une plus large aire de réception. Parce que CJSE inaugurait en 1998 un deuxième studio à Saint-Louis-de-Kent, ceci pour faciliter l'accès des régions les plus éloignées de la station à leur radio communautaire, Radio Soleil pourra elle aussi compter sur l'accès à deux studios et donc sur une utilisation optimale par la population.
1719 En fait, c'est plutôt de trois installations dont il s'agit, car nous avons déjà un satellite à l'Hôpital George-L.-Dumont pour les besoins de l'émission hebdomadaire "Santé Beauséjour". Par ailleurs, nous envisageons déjà l'aménagement d'un studio plus complet dans le Grand Moncton, reconnaissant qu'une grande partie de l'auditoire cible de Radio Soleil en sont résidents.
1720 Madame la Présidente et Membres du Conseil, plus que beaucoup d'autres communautés en Amérique, les Acadiens et Acadiennes reconnaissent les leçons de l'histoire, la fragilité de tout ce que l'on peut croire acquis. Les Acadiens et Acadiennes ont aussi le besoin vital de s'entendre et de communiquer.
1721 Nous comptons à l'heure actuelle sur 7 radios communautaires au Nouveau-Brunswick. Pour une communauté dispersée comme la nôtre, cette possibilité de communiquer en réseau comme nous le faisons à l'occasion, de pouvoir s'entendre, de Pokemouche à Shédiac, Edmonston ou Fredericton, représente un atout aussi considérable qu'inédit jusqu'à maintenant, un acquis qui doit être préservé.
1722 Au-delà d'autres arguments dans le sens de la compétitivité, de la libre entreprise, ou de l'esprit d'entrepreneurship que feront sans doute valoir nos compétiteurs, nous invitons le Conseil à retenir l'avis des premiers intéressés, la population acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick, qui manifeste au projet qui vous est soumis un appui aussi massif que diversifié.
1723 Nous nous permettons d'attirer votre attention sur la qualité des appuis reçus, sur le nombre de lettres mûrement réfléchies qui apportent chacune sa perspective unique. Parmi ces 95 lettres, un grand nombre n'ont pas été sollicitées. Notre proposition se complète par ailleurs de quelque 600 lettres types signées par des particuliers.
1724 Conseils municipaux, organismes, associations, artistes et intervenants publics, dans tous les secteurs d'activité ont fait parvenir au Conseil des témoignages très éloquents. Ces témoignages et ce appui garantissent la solidité de la proposition de Radio Soleil, car elle s'inscrit dans le cours naturel d'une évolution à laquelle nous avons participé, ceci même à l'extérieur de la zone immédiate d'opération de CJSE.
1725 Pour terminer, Madame la Présidente et Membres du Conseil, le passé est garant de l'avenir. En 1993, le CRTC a choisi de faire confiance et d'investir dans le potentiel d'une communauté. Les conséquences de cette décision démontrent hors de tout doute que l'investissement s'est avéré très fructueux.
1726 Nous sommes conscients d'être la première radio communautaire de l'histoire à vouloir ainsi agrandir son champ d'action, ce qui représente la norme, dans l'univers de la télécommunication actuellement, mais nous sommes tout aussi conscients que cette exceptionnelle responsabilité et le défi qui nous est ainsi lancé sont nécessaires, tant pour doter la population du meilleur service possible sur l'une des dernières fréquences disponibles, que pour préserver cet acquis que représente CJSE comme outil de développement.
1727 La stabilité de Radio Beauséjour et des autres radios existantes, la meilleure satisfaction des deux auditoires cibles, l'interaction entre les deux stations, la réelle diversification du contenu, la complémentarité et la multiplication des services, l'économie d'échelle et la meilleure utilisation possible de la fréquence, un bénéfice nécessairement réinvesti dans l'ensemble de la communauté, tels sont nos arguments, telles sont les valeurs sûres que nous portons à votre considération.
1728 Merci, Madame la Présidente.
1729 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur Ouellet.
1730 La conseillère Noël, s'il vous plait.
1731 CONSEILLÈRE NOËL: Bonjour, Monsieur Ouellet, Monsieur Arsenault, madame Bourke-Chevarie.
1732 J'ai une série de questions que je vais vous poser. Je vais vous expliquer un peu le plan de -- n'ayez pas peur, ce sont tous vos documents, alors ce sont des choses que vous connaissez.
1733 Je vais vous expliquer un peu le plan de mon intervention aujourd'hui. Je vais vous parler de l'octroi d'une licence de Type "A" par rapport à une licence de Type "B". Je vais vous demander de nous préciser quels sont vos objectifs de programmation. Je vais vous poser des questions au sujet du développement des talents canadiens, au sujet de votre politique de mise en marché, de marketing. Je vais vous poser quelques questions touchant vos projections financières. J'ai plusieurs questions, et je les garde pour la fin parce que c'est un peu indigeste, touchant les paramètres techniques.
1734 Je vais vous poser une question sur l'impact que pourrait avoir l'octroi de plus d'une licence dans le marché de Moncton sur votre plan d'affaires, et enfin je vais vous donner la possibilité, à la fin, comme on l'a offert à tous les autres demandeurs, de nous expliquer pourquoi votre demande devrait être celle qui est retenue. Alors, on va y aller.
1735 Tout d'abord, sur votre demande pour une station communautaire de Type "A". Vous allez être obligé de me donner une petite chance, parce que ces documents-là sont pesants.
1736 Je vais vous lire la définition d'une station de Type "A" dans la nouvelle politique du Conseil, qui a été publiée le 28 janvier 2000. La définition se retrouve à l'article 26.
1737 On dit:
"Une station de radio communautaire est une station de Type "A" lorsqu'au moment de l'attribution de sa licence il n'existe aucune station, autre qu'une station de la SRC, autorisée à diffuser dans la même langue dans l'ensemble ou dans une partie du même marché".
1738 J'aimerais comprendre pourquoi vous vous voulez obtenir une station de Type "A" alors qu'on ne dit pas dans la définition "aucune autre station commerciale", mais on dit bien "aucune autre station", à part d'une station de SRC.
1739 J'aimerais comprendre pourquoi vous voulez qu'on vous octroie une licence de station communautaire de Type "A" plutôt que de Type "B", parce que si je me réfère à la définition dans la politique, vous ne rencontrez pas du tout, du tout, du tout, les critères.
1740 M. OUELLET: Merci. C'est une question importante, qui demande une clarification.
1741 Déjà dans nos échanges préalables au CRTC, lorsque nous avions déposé la demande, on nous avait interrogés sur cette question. Nous avions à ce moment-là fourni des éléments d'argumentation, alors je vais demander à M. Arsenault de répondre à votre question dans le détail.
1742 M. ARSENAULT: Bonjour, Madame la Commissaire, Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire.
1743 Nous, on a fait part à cette question qui nous avait été posée comme question supplémentaire dans un document qui a été envoyé au bureau du CRTC le 9 juillet 1999, à la réponse à cette question. À cette époque-là, la nouvelle politique relative aux radios communautaires n'était pas complète, donc on vient d'avoir cette nouvelle politique là.
1744 Une des raisons principales pourquoi on faisait la demande pour une licence de Type "A" était sur la question de la publicité, c'est-à-dire que la licence de Type "B" limitait la station à 4 minutes de publicité à l'heure, alors que le Type "A" n'avait pas ces exigences.
1745 L'autre raison était que nous n'avons pas... puisque la communauté du sud-est, et on s'entend que c'est une région où il y a deux marchés, une diversité. Il y a une population francophone importante, et présentement il n'existe aucune radio pour les francophones de Type "A". Donc ça veut dire qu'il n'y a pas présentement de radio de premier service. Alors c'était l'explication.
1746 Cela dit, si le CRTC voulait nous accorder une licence de Type "B", puisque la question de la publicité était une principale considération, nous serions prêts à accepter une licence de Type "B", puisque, étant une radio communautaire, on fait le contenu verbal de 25 pour cent n'est pas un aspect problématique de notre demande.
1747 CONSEILLÈRE NOËL: Alors c'était ma deuxième question. Est-ce que c'était une façon d'éviter d'avoir un contenu de création orale de 25 pour cent par rapport à 15 pour cent. Je pense que vous venez de nous répondre, et vous seriez disposé à recevoir une licence de Type "B" plutôt que d'une licence de Type "A", compte tenu des nouvelles définitions et de la nouvelle politique.
1748 M. ARSENAULT: Voilà.
1749 CONSEILLÈRE NOËL: Merci. Ça règle une partie de mes problèmes.
1750 On va se pencher maintenant sur tout ce qui s'appelle votre programmation. J'ai une série de questions. On va commencer par parler de la création orale, ensuite on va parler de la musique de Catégorie 2 et de Catégorie 3. Ensuite on va se pencher sur le développement des talents canadiens.
1751 Au niveau de la création orale, vous précisez dans votre requête que les deux stations s'alimenteront aux mêmes sources d'information et partagerons les services journalistiques et de programmation existants.
1752 Compte tenu de cette situation, comment allez-vous nous assurer que les émissions de nouvelles, d'informations, d'affaires publiques et d'intérêt communautaire de la nouvelle station contribuent à la diversification du système de radiodiffusion?
1753 M. ARSENAULT: Présentement, comme on l'a démontré dans notre présentation, la venue du Réseau Francophone d'Amérique, RFA, qui est maintenant une source d'informations, d'ailleurs, la première existante, pour les francophones vivant à l'extérieur du Québec, ce sont des bulletins de nouvelles faits spécifiquement pour les régions, ce sont des bulletins avec contenu régional, national et international, le fait qu'on a aussi accès aux services d'Info Plus de Radio-Canada qui sont, eux aussi, un partenaire avec les radios communautaires, avec Radio France Internationale, ce que ces ressources-là veulent dire est que nous maintenant, nos journalistes pourront concentrer 100 pour cent de leur temps à faire la cueillette des informations locales.
1754 Dans ce sens-là, les deux stations pourront diversifier l'information. Donc, les nouvelles locales seront diffusées sur les deux radios. Elles seront produites par les journalistes, mais pas nécessairement les mêmes bulletins de nouvelles, et les deux stations auront accès également à tous ces nouveaux services qui nous sont accessibles maintenant.
1755 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous nous dites est que c'est seulement au niveau des nouvelles locales qu'il y aura une diversification. Les nouvelles régionales, nationales, internationales, vont être les mêmes pour les deux stations.
1756 M. ARSENAULT: Pas nécessairement puisque, comme j'ai mentionné tantôt, on a des bulletins de nouvelles de Info Plus et des bulletins de nouvelles de RFA. Certains bulletins de nouvelles seront diffusés sur CJSE et des bulletins de Info Plus pourront être diffusés à des différentes heures sur Radio Soleil.
1757 CONSEILLÈRE NOËL: Mais dans une même journée, par exemple, est-ce que les mêmes bulletins vont se retrouver sur les deux stations? Peu importe à quelle heure, est-ce qu'on va retrouver les mêmes bulletins dans les deux stations?
1758 M. ARSENAULT: Aux mêmes heures? Non.
1759 CONSEILLÈRE NOËL: Mais dans la journée, si on fait globalement la journée?
1760 M. ARSENAULT: On s'attend que les bulletins produits par RFA et Info Plus changent tout au long de la journée. Donc, il pourrait y avoir certains éléments qui seraient les mêmes, mais dans l'ensemble ce sont des nouvelles qui vont intéresser les deux publics cibles qu'on veut rejoindre.
1761 CONSEILLÈRE NOËL: J'avais une autre question, qui devient académique étant donné que vous nous avez dit que vous accepteriez une licence de Type "B", et donc vous accepteriez d'être lié par un contenu de création orale de 25 pour cent. C'est bien ce que je comprends?
1762 M. ARSENAULT: Oui.
1763 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, vous venez d'échapper à ma question no. 5.
--- Rires / Laughter
1764 CONSEILLÈRE NOËL: Compte tenu de votre participation proposée au réseau RFA, le Réseau Francophone d'Amérique, et au service de nouvelles et de musique de Radio France Internationale, pouvez-vous nous expliquer comment les émissions réseaux ou les émissions acquises que vous désirez diffuser seront complémentaires à vos émissions locales?
1765 M. ARSENAULT: Le Réseau Francophone d'Amérique est un réseau qui appartient à ses membres. Ce sont l'ensemble des radios communautaires qui contribue à ces bulletins de nouvelles. Les journalistes qui y travaillent, travaillent pour les membres. Dans ce sens-là, ça va être complémentaire puisque ce sera aussi des nouvelles de chez nous, mais ce sera aussi des nouvelles de la péninsule acadienne, par exemple, et d'autres régions du Nouveau-Brunswick, et qui seront produites là.
1766 Nos journalistes seront en mesure, eux, de produire beaucoup plus d'informations locales, qui seront diffusées dépendamment de l'intérêt du public, sur Radio Soleil ou sur CJSE.
1767 Connaissant notre auditoire, nos journalistes sont en mesure d'identifier les intérêts de ces publics-là, et les bulletins de nouvelles seront faits en fonction de bien informer ces deux publics là sur l'information générale, mais aussi cibler des nouvelles qui s'adressent mieux à ces clientèles.
1768 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie. Maintenant, on va passer aux catégories de musique.
1769 La musique que la radio communautaire est appelée à faire jouer, c'est de la musique qui n'est généralement pas diffusée sur les stations commerciales, et c'est un autre élément du rôle essentiel et du mandat des stations communautaires.
1770 En ce qui a trait au contenu canadien pour la musique de Catégorie 2 et la formule de programmation proposée, pouvez-vous nous dire comment votre formule musicale se démarquera de l'offre de programmation déjà disponible dans le marché de Moncton? Catégorie 2, c'est la musique populaire, si ma mémoire est à peu près fidèle -- c'est en plein ça.
1771 M. ARSENAULT: Premièrement, pour peut-être alimenter cette question-là, un des grands objectifs, une des responsabilités que Radio Beauséjour s'est donnée, a eu beaucoup de succès avec, c'est le développement de l'industrie de la musique ici, en Acadie.
1772 Cette musique-là a évolué dans tous les univers musicaux. On a des artistes qui font de la musique populaire, qui font du jazz, qui font du nouvel âge, qui font de la musique alternative, et présentement on a tous ces styles musicaux là en plus des styles country alternatif, adulte contemporain, classique du passé, musique traditionnelle. Donc vous comprendrez que ça fait tout un bouquet musical.
1773 C'est très difficile, tout en offrant tous ces styles musicaux, puisqu'on a la responsabilité de rejoindre tous ces goûts de la population. Nous, d'une certaine manière, scindons notre contenu musical en deux parties distinctes pour rejoindre des publics, mais toujours en gardant une variété.
1774 Notre intérêt n'est pas de faire une station Country ou une station Pop Rock. À l'intérieur de tous ces styles-là et dans les catégories 21, on retrouve tous ces styles musicaux.
1775 Aucune difficulté, aussi, d'aller chercher ces produits-là à l'intérieur du pays. Au Canada, il y a quand même beaucoup de ces musiques-là qu'on peut aller chercher un certain pourcentage, qui vient de l'international également. Donc, notre présente programmation ne nous permet pas de donner toute l'attention que ces musiques-là méritent pour le public de chez nous, et cela inclut nos propres artistes de chez nous, qui errent dans tous ces univers musicaux.
1776 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, pour revenir au pourcentage, parce que vous l'avez soulevé, votre demande parle de 30 pour cent et nous, la nouvelle politique parle de 35 pour cent.
1777 M. ARSENAULT: Je vais passer la question à mon directeur de la programmation à ce sujet, M. Roland Bryar.
1778 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Bryar.
1779 M. BRYAR: Madame la Commissaire, Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, les conseillers.
1780 Ce qu'il faut comprendre ici est qu'on a essaie d'atteindre deux auditoires cibles. Donc, un auditoire urbain et un auditoire plus rural.
1781 Sur CJSE, on aurait plus de musique country, MOR, musique traditionnelle, tandis que sur l'autre ce serait plus du Pop Rock, Jazz, Blues, musique alternative, d'où le pourcentage de 80. On l'avait mis à 85 dans la demande initiale, et on a baissé à 80, mais le minimum demeure à 65 dans la Catégorie 21.
1782 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, mais je parle de contenu canadien.
1783 M. BRYAR: Le contenu canadien, on a aucun problème ici. La seule chose est qu'on a demandé quand même d'avoir le maximum que vous pouviez accorder, je pense que c'était 10 pour cent, et ça c'était pour nous laisser une porte ouverte au niveau de la francophonie, de l'espace francophone -- l'espace francophone mondiale.
1784 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous lire, à la page 4 de votre lettre du 9 juillet, en réponse à une lettre de lacunes de la Commission.
1785 Au troisième paragraphe:
"Conséquemment, nous pensons qu'il est plus prudent pour une station comme CJSE 2 de s'en tenir à 30 pour cent."
On parle ici du contenu canadien.
"Cela nous permettrait de diffuser un plus grand nombre de pièces francophones de l'espace francophone. Cependant, si le Conseil désirait imposer 35 pour cent de contenu canadien, nous pensons qu'il devrait inclure tous les diffuseurs. Il pourrait également encourager les stations privées à suivre l'exemple de stations communautaires."
1786 Je vous comprends mal. J'arrive mal à m'expliquer ce paragraphe-là et ce que vous me dites.
1787 Moi, je vous demande si vous êtes prêt à faire 35 pour cent de contenu canadien.
1788 M. BRYAR: Mais chez nous, l'esprit de cette réponse-là est qu'il n'y a vraiment pas de problème, parce que la moitié de notre programmation déjà, qu'on essaie de scinder avec la demande qu'on propose, déjà la moitié de notre programmation musicale francophone est de la programmation acadienne, donc de la programmation musicale qui existe pratiquement pas ailleurs, sauf dans les radios communautaires acadiennes, bien sûr.
1789 Alors, la réponse est oui.
1790 CONSEILLÈRE NOËL: La réponse est oui. Parce que vous parliez de 30 pour cent dans votre demande.
1791 Et vous accepteriez d'avoir ça comme condition de licence?
1792 M. BRYAR: Oui.
1793 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1794 Maintenant, si on parle de la catégorie 3. La catégorie 3, c'est ma catégorie favorite. C'est de la musique que personne écoute. On appelle ça "la musique pour auditoire spécialisé".
1795 Vous avez demandé 10 pour cent, et la politique parle de 12 pour cent. Est-ce que vous seriez prêt à monter à 12 pour cent...
1796 M. BRYAR: Oui.
1797 CONSEILLÈRE NOËL: ... et accepter comme condition de licence?
1798 M. ARSENAULT: Oui.
1799 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, on va passer aux nouveaux talents.
1800 Le Conseil identifiait également la musique des talents nouveaux et locaux comme un des éléments essentiels du rôle et du mandat des stations communautaires. Cependant, à la lecture de votre demande, au chapitre des projets de développement de talents canadiens, on semble y retrouver des projets qui existent déjà à CJSE-FM. À cet égard, avez-vous développé d'autres initiatives exclusives à votre nouveau projet?
1801 M. BRYAR: Oui. Peut-être la meilleure façon d'expliquer ça est que Radio Beauséjour Inc. a comme mandat, s'est donné comme mandat, de travailler avec les communautés culturelles acadiennes de notre milieu pour développer une industrie de la musique ici au sud-est.
1802 En guise d'exemple, quand notre station s'est ouverte en 1994, on avait quatre disques compacts. Cette année, on en a reçu 85. Cinquante pour cent de cette musique-là vient de notre région du sud-est. Donc, Radio Soleil va avoir le même mandat à l'intérieur des styles musicaux qu'elle propose, c'est-à-dire un artiste comme Marie-Jo Thério ou Rock Voisine seront diffusés sur cette radio là beaucoup plus souvent qu'ils le sont présentement sur CJSE, puisque, bon, on doit aussi jouer tous les autres styles musical et, comme je disais tantôt, ça fait tout un bouquet.
1803 Les choses qu'on va faire, on va développer, comme le Gala FM en Acadie, ce sont des initiatives de nos bénévoles et de la direction de Radio Beauséjour qui ont parti cette activité-là, qui est maintenant reconnue par le milieu culturel. On a travaillé avec les organismes et associations locales pour créer ça.
1804 On va poursuivre et continuer à travailler avec ces organismes-là. Ce n'est pas à nous d'arriver et de dire: Voici comment on devrait faire les choses. On va les faire en partenariat avec ces gens-là. Et on évoluera avec le milieu. Donc la radio sera mise à la disponibilité de la communauté pour que, elle, définisse quel genre de projets elle veut qu'on développe pour améliorer le milieu culturel chez nous.
1805 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous n'avez pas, à l'heure actuelle, de plan distinct de la station, la première station, CJSE-FM, vous n'avez pas un plan distinct pour le développement des talents canadiens par le biais de la nouvelle station, à l'heure actuelle.
1806 M. BRYAR: Si vous permettez, je vais répondre à ça.
1807 Pour mettre en perspective et récapituler rapidement, CJSE a fondé le Gala FM en Acadie, qui célèbre à tous les deux ans la vitalité de l'industrie acadienne de l'enregistrement sonore. Présentement, c'est toujours dans le présent, on est une des seules radios qui faisons un palmarès acadien pour les artistes.
1808 Prochainement, avec l'aide de notre partenaire provincial, l'ARCANB, on veut mettre sur pied un palmarès provincial acadien, donc pour donner encore une troisième dimension à ces projets qu'on a déjà mis de l'avant, d'une part.
1809 D'autre part, ce projet-là, on va le scinder avec le Gala FM, pour en faire un événement qui a encore plus d'impact pour les carrières des jeunes talents acadiens et canadiens.
1810 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie.
1811 Maintenant, on va passer à votre plan de marketing. Je vais vous poser une série de questions, dont la première est celle-ci.
1812 Pourquoi le Conseil devrait-il vous accorder une deuxième licence de radio communautaire dans un même marché et, d'après vous, quels seraient les critères à considérer pour ça?
1813 M. ARSENAULT: Je pensais qu'on s'en allait vers le marketing, mais c'est une bonne question. Pourquoi est-ce que le CRTC devrait nous accorder une deuxième licence dans un même marché?
1814 Si je comprends bien, si on regarde la politique et le rôle du CRTC, on reconnaît qu'il y a trois types de radio. Il y a la radio publique, il y a la radio privée, et il y a les radios communautaires. Les trois peuvent apporter et servir un milieu. Je crois que dans le contexte de la région ici, dans le contexte de ce que Radio Beauséjour a accompli jusqu'à date, et le besoin de la diversification, je crois que c'est Radio Beauséjour qui est le mieux placée, que ce soit par rapport au privé, pour garantir à la population du sud-est un réel développement de leur communication chez eux.
1815 Pour ajouter à ça, et je crois que si le passé est garant de l'avenir, je crois que l'on peut se fier aux résultats que CJSE a eu dans le passé, et que ce ne sera pas différent avec Radio Soleil.
1816 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous amener dans votre mémoire complémentaire, à la page 4, et je vais citer:
"La communauté francophone du sud-est est diversifiée. Nous y voyons la nécessité de mieux représenter cette réalité. Il est difficile dans la formule que nous exploitons actuellement de bien remplir ce mandat."
1817 Pourriez-vous nous parler de votre mandat comme radiodiffuseur communautaire, en quoi ça consiste, quel est votre rôle comparativement à une radio commerciale?
1818 M. ARSENAULT: Madame la Commissaire, je crois qu'une radio communautaire c'est plus qu'une radio. C'est un outil de développement. Et je crois que CJSE a prouvé qu'il était effectivement un outil de développement, qu'à travailler en proche collaboration avec tous les sphères de la communauté, que ce soit dans le domaine économique, que ce soit dans le domaine culturel, que ce soit dans le domaine social.
1819 Juste quelques semaines passées on a organisé un radiothon et recueilli au-delà de 22 000 $. On en a fait une vingtaine de ce genre d'activités-là pour des organismes, et parfois organisé, deux jours avant l'événement, et à chacun de ces événements-là on a eu du succès. C'est un outil qui va au-delà de simple juke-box, qui joue de la musique. C'est un outil qui est à l'écoute des citoyens et citoyennes du milieu. C'est un outil qui implique la population dans tous ces événements.
1820 C'est une radio où la communauté a le droit d'être, a le droit de dire, elle a le droit de lui donner sa direction. Et le succès de Radio Beauséjour a été à date le fait qu'on a, premièrement, respecté la population, et on l'a écoutée. Et c'est ça notre rôle, et ce sera toujours le rôle d'une radio communautaire.
1821 Donc, plus qu'une radio, mais un outil de développement important pour un milieu comme le nôtre.
1822 CONSEILLÈRE NOËL: Je comprends que vous affirmiez qu'il y a une communauté francophone dans le sud-est du Nouveau-Brunswick qui est très diversifiée, mais est-ce que d'autre part si le Conseil se décidait d'octroyer une nouvelle licence de radio à Moncton, est-ce que le Conseil ne devrait-il pas retenir comme critère une diversité des voix dans le marché, des voix des radiodiffuseurs, parce que, finalement, vous cherchez à rejoindre deux publics cibles, mais avec le même message oral, en grande partie.
1823 M. ARSENAULT: Premièrement, ce qui est intéressant d'une radio communautaire c'est que ce n'est pas quelques individus, c'est la communauté. Nous, on aura deux comités de programmation, un pour CJSE et un pour Radio Soleil. Ce sera l'input de ces gens-là qui lui donnera sa personnalité, son état d'être.
1824 Donc, pour moi ce n'est pas un petit groupe ou quelques individus, c'est la communauté, c'est ses bénévoles, c'est le conseil d'administration, qui vient de toutes les régions, et ces gens-là ça change régulièrement, donc c'est en vie. Ce n'est pas un petit groupe, mais c'est...
1825 Donc, qu'elle ait deux stations, ce sera deux choses différentes, puisqu'elles seront gérées différemment par les comités de programmation, qui seront uniques et indépendants un de l'autre.
1826 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ce que vous nous dites c'est que le fait d'avoir deux comités de programmation distincts va créer de la diversité dans le marché.
1827 M. OUELLET: Madame la Commissaire, vous avez parlé de diversité du côté francophone, mais à ma connaissance, du côté anglophone il n'y a pas beaucoup de diversité. Nous avons des radios commerciales, mais il n'y a pas de radio communautaire. Alors nous avons beaucoup de radios privées anglophones dans le sud-est, mais est-ce qu'on a des radios communautaires?
1828 Donc, je pense que de ce côté-là on n'a pas cette diversité. On a radio publique, radio commerciale, et de l'autre côté nous avons radio communautaire et radio publique. Alors je pense que ça c'est un point, et c'est un point important.
1829 Vous parlez de radio de Moncton. Je pense qu'il faudrait peut-être éclairer le Conseil, parce que la demande que nous avons devant vous est une demande pour desservir l'ensemble de la communauté francophone et acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick, pas les francophones de Moncton, pas les francophones de Dieppe, l'ensemble. Alors ce n'est pas la radio de Shédiac. C'est la radio de l'ensemble des francophones du sud-est.
1830 Je pourrais aller plus loin sur l'autre projet, mais comme on aura l'occasion d'avoir la réplique, je pense qu'il faut vraiment clarifier cette question-là: Est-ce que c'est deux projets de desservir les francophones de l'ensemble de la population du sud-est, ou c'est un projet qui veut desservir l'ensemble et un autre qui veut se limiter à la région immédiate du Grand Moncton?
1831 La question se pose, et la question est importante, parce que lorsqu'on regarde le bassin de population, on se rend compte que le bassin est important à l'extérieur de la région du Grand Moncton. Je ne veux pas élaborer trop, mais je pense que pour nous c'est très clair. Notre projet, c'est un projet pour desservir l'ensemble des francophones du sud-est du Nouveau-Brunswick, tout comme le fait actuellement CJSE.
1832 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous reposer la question à l'envers, Monsieur Ouellet.
1833 Vous nous avez mentionné au début de votre présentation que votre public cible urbain, vous vouliez le desservir avec Radio Soleil, avec une musique Pop, Rock, je ne sais pas trop quoi, de la Catégorie 21.
1834 M. OUELLET: Oui.
1835 CONSEILLÈRE NOËL: Mais votre public urbain, il va se retrouver où, à Moncton surtout.
1836 M. OUELLET: C'est-à-dire que si on clair, avec cette fraction des auditoires, nous allons avoir, au niveau de CJSE, son public principal sera rural, on le reconnaît, et d'un autre côté, son public principal de Radio Soleil sera urbain. Mais ça n'empêche pas qu'il y a des gens qui vivent à la campagne, pas tellement loin de Moncton, qui ont des goûts musicaux qui pourront peut-être s'apparenter davantage à Radio Soleil.
1837 CONSEILLÈRE NOËL: Qui n'écoutent pas toujours la Catégorie 3.
--- Rires / Laughter
1838 M. OUELLET: Exactement. Et je vous signale qu'il y a un phénomène intéressant à Moncton, avec le vieillissement de la population et la côte qui est toute proche, et nos plages, on les a fait découvrir aux autres et on les découvre maintenant. Il y a un phénomène où beaucoup de gens, de professionnels, vendent leurs maisons à Moncton et s'installent sur la côte acadienne, donc ils vont dans le secteur rural. Est-ce que pour autant on va les priver de Radio Soleil?
1839 CONSEILLÈRE NOËL: Comme je vous dis, je suis une tenante de la musique de Catégorie 3, personnellement.
1840 Maintenant, si on passait aux parts d'écoute. Quelle part d'écoute estimez-vous obtenir dans votre marché au cours des cinq prochaines années, et comment peut-on comparer ça aux parts d'écoute de la station actuelle?
1841 Alors, quelle part vous estimez aller chercher avec la nouvelle station, et comment est-ce que ça se compare avec les parts d'écoute de votre station actuelle?
1842 M. ARSENAULT: Est-ce que je comprends ainsi que je peux parler de sondage?
1843 CONSEILLÈRE NOËL: Non.
--- Rires / Laughter
1844 M. ARSENAULT: Bon. Premièrement, nous on a atteint une partie importante de la population. D'ailleurs, on a publié tout récemment dans les journaux cette information.
1845 Il y a une partie de la population francophone qui ne se retrouve pas dans CJSE, puisqu'elle... pour des raisons qu'on a évoquées tantôt dans notre présentation. Je crois qu'il y a présentement un bassin de population qui présentement écoute les stations anglophones. C'est environ 30 pour cent à 35 pour cent des francophones de cette région-ci.
1846 Notre responsabilité comme organisme de développement, Radio Beauséjour, est de tout faire en notre possible pour intéresser ces gens-là à écouter une station en français. Donc...
1847 CONSEILLÈRE NOËL: Je veux juste préciser, vous pouvez vous servir des BBM, par contre.
1848 M. ARSENAULT: Oui, mais on a expliqué pourquoi on ne s'en sert pas.
1849 CONSEILLÈRE NOËL: Pour voir qui va écouter quoi ailleurs.
1850 M. ARSENAULT: Oui.
1851 M. OUELLET: Au départ, lorsque CJSE est arrivé, on a dû développer un marché, parce que les Acadiens du sud-est écoutaient la radio en anglais. Et on disait, moi je ne suis pas originaire du sud-est, j'habite ici depuis longtemps, je suis originaire du nord du Madawaska, une région majoritairement francophone près du Québec, comme vous le savez. De notre côté on dit, "Ces gens du sud-est sont anglicisés, ils écoutent la radio en anglais, qu'est-ce que c'est?". Mais ce n'était pas de leur faute. On ne pouvait pas les blâmer.
1852 Comme on leur a donné cet outil, finalement, d'avoir une radio à leur mesure, une radio dans laquelle ils peuvent se reconnaître, on a vu qu'ils ont répondu d'une manière fantastique. Et la preuve qu'on a écouté c'est que si on n'était pas écouté, CJSE ne serait pas viable. On ne serait pas devant vous aujourd'hui pour un deuxième projet si le premier projet avait été un échec.
1853 Le premier projet a été non seulement un grand succès communautaire, mais un succès financier aussi. CJSE se porte bien. C'est la radio la plus importante des radios communautaires au Canada. C'est un exemple absolument extraordinaire.
1854 Donc, nous, on est très optimistes de faire en sorte que l'auditoire francophone qui ne s'est pas retrouvée dans CJSE, va se retrouver dans Radio Soleil et pourra migrer des stations anglophones progressivement vers Radio Soleil.
1855 Donc, dans ce sens-là je dirais que nous avons une intuition, puisqu'on ne peut pas parler de sondage ici. Notre intuition nous dit que nous sommes dans la bonne direction.
--- Rires / Laughter
1856 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est ce que les anglais appelleraient un "educated guess"?
--- Rires / Laughter
1857 CONSEILLÈRE NOËL: Je voudrais savoir, d'autre part, de quelles stations ou, enfin, quelle serait la provenance de votre auditoire, de façon plus précise? Est-ce que ce serait surtout les stations anglophones de la région, ou...
1858 M. ARSENAULT: Oui, certainement, des stations qui... les trois stations privées, surtout du Grand Moncton. Également, beaucoup de gens qui n'écoutent pas de radio. Je connais beaucoup de personnes, personnellement, qui n'écoutent pas de radio, parce qu'ils ne s'y trouvent dans les privées, ils ne trouvent pas CJSE ni à Radio-Canada. Donc, il y a un bassin d'intérêt pour la station qu'on propose ici.
1859 Donc, oui, la réponse à ça c'est définitivement les radios privées et, deuxièmement, les gens qui n'écoutent pas.
1860 CONSEILLÈRE NOËL: Dans cette ligne-là, je ne vous demanderai pas si vous opérez un garage et si vous vérifiez le nombre de cassettes et de disques compacts sur les sièges quand vous faites l'entretien.
1861 M. ARSENAULT: Ce sera peut-être dans notre prochain sondage.
1862 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous pensez qu'une partie de l'auditoire qui migrerait vers la nouvelle station Radio Soleil proviendrait de la station actuelle, et quel serait l'impact sur vous, de cette migration?
1863 M. ARSENAULT: Oui, à cette réponse. Maintenant, un des phénomènes, et qu'on a mentionné tantôt, c'est tout le phénomène du zapping, c'est-
a-dire qu'on a des auditeurs qui écoutent une heure par semaine, on a d'autres auditeurs qui écoutent cinq heures par semaine, et il y en a d'autres qui écoutent 10 heures par semaine.
1864 Nous, ce qui va arriver quand on aura une programmation qui va mieux satisfaire un groupe, on parle plutôt rural, je n'aime pas tellement ce terme-là, ou plutôt urbain, on aime ou qu'on n'aime pas, on est intéressé ou on n'est pas intéressé.
1865 Donc, un des objectifs de cette deuxième station c'est pour amener les gens à écouter la station plus longtemps, c'est d'amener les gens à rester chez nous plus longtemps et aller ailleurs moins souvent. Donc, c'est d'amener les gens à écouter en français une ou l'autre des stations, et que ces stations-là répondent réellement à leurs vrais besoins.
1866 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous poser des questions sur le potentiel publicitaire du marché que vous visez.
1867 Pouvez-vous nous fournir une estimation du potentiel radiophonique du marché de Moncton en général, du potentiel publicitaire du marché de Moncton, et est-ce que vous êtes capables de faire une estimation du potentiel publicitaire francophone par rapport au potentiel publicitaire global?
1868 C'est la même question qu'on a déjà posée à M. Losier. Est-ce que vous croyez qu'il y a deux marchés, est-ce qu'il y a un marché francophone et un marché anglophone? Et quelle est la taille de ce marché-là.
1869 M. ARSENAULT: Premièrement, vous avez remarqué qu'on n'a pas d'étude de marché dans la demande qu'on a déposée. La raison est simple, puisque nous, on propose d'aller chercher un très faible montant en revenus additionnels pour être capable d'opérer la deuxième station.
1870 On a une façon de faire les choses à Radio Beauséjour qui est très conservateur au niveau des prévisions budgétaires, et on est fier qu'à chaque année on les a toujours dépassées d'à peu près entre 5 et 10 pour cent. D'ailleurs, on a des tableaux ici qui le démontrent.
1871 Également, on a fait le calcul de nos 768 clients. Pour combler les besoins de CJSE 2, il nous suffirait d'aller cherche que 135 $ par client, pour combler le 99 000 $ de publicité locale que nous, on indique dans notre demande.
1872 Donc, la demande qui a le moins d'impact sur le présent marché est avec les augmentations qu'on aurait eues à chaque année au niveau publicitaire, on pense qu'on peut faire beaucoup mieux que ce qu'on a mis dans nos prévisions budgétaires, mais on aime être prudent et être conservateur. Donc, nous on ne veut pas aller chercher de la publicité pour de la publicité. On veut opérer deux stations et offrir des services à l'ensemble des citoyens et des citoyennes du sud-est.
1873 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, si le Conseil décidait d'octroyer une licence à M. Losier pour une station commerciale à Moncton, quel serait, à votre avis, l'impact de cette nouvelle station sur votre station actuelle, et pouvez-vous nous fournir une estimation des parts d'écoute et des revenus publicitaires que votre station actuelle perdrait au profit de la station de M. Losier?
1874 M. ARSENAULT: Vous savez, après six ans dans un marché qu'on a développé client par client, je pense qu'on a appris à bien connaître ce marché-là et son potentiel, dans un temps où la situation économique est quand même relativement favorable. Si je me souviens, on a eu une dérogation par rapport à notre licence, où on était "B" on nous a offert une dérogation, qui nous a permis... on n'aurait plus de limites de publicités. Malgré ça, nos revenus publicitaires n'ont pas augmenté de manière significative. Ils ont augmenté à peu près dans la même courbe qu'on avait dans les derniers 5-6 ans.
1875 Donc, pour moi, en regardant le projet de M. Losier avec le potentiel de revenus d'aller chercher 660 000 $ dans la première année, nous, à peu près de six ans on n'a pas atteint ces objectifs financiers. On n'est pas allé chercher ce montant d'argent en publicité. On a d'autres activités qui nous permettent de financer la station.
1876 Donc, le seul endroit où on peut aller chercher cet argent-là c'est dans le territoire que nous on a développé. Ça, il n'y a aucun doute dans mon esprit.
1877 Donc, ça aurait un effet extrêmement dommageant, mais ça on va en traiter un peu plus plus tard aujourd'hui, si on va dans la deuxième round.
1878 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais continuer dans la même veine. Je vous demande, de but en blanc, est-ce que, à votre avis, il y a de la place dans le marché que vous définissez, le Grand Moncton et le sud-est, est-ce qu'il y a de la place pour une radio commerciale et une radio communautaire de langue française dans le même marché?
1879 M. ARSENAULT: Le projet qui est proposé de M. Losier, non. Je crois que la présente radio communautaire en souffrirait grandement. Les effectifs seraient réduits, et je crois que ça aurait un grand impact sur nous et aussi sur nos amis de CKUM, la radio communautaire du campus de l'Université de Moncton qui, eux, subiraient également un coup potentiellement fatal. et je crois éventuellement sur l'ensemble des radios communautaires du Nouveau-Brunswick. J'ai définitivement cette crainte.
1880 Non, il n'y a pas de place pour une radio privée telle qu'elle est proposée sur la fréquence compétitive.
1881 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, si on parlait un peu de finances -- un tout petit peu.
1882 Vous nous avez parlé, dans une lettre du 9 septembre, en réponse à une lettre de lacunes, où on vous avait posé une question en regard des économies d'échelle qui résulteraient de l'exploitation simultanée de la station existante et de la nouvelle station proposée.
1883 Vous nous avez fourni un détail sur les économies en question, notamment pour la programmation et les dépenses techniques, la publicité, la promotion, les dépenses d'administration, cependant vous ne nous avez pas dit si ces économies -- on parle de 23 000 $ au chapitre de la programmation, de 6 000 $ au chapitre de la vente, de la publicité, de 221 000 $ au niveau des salaires.
1884 Vous ne nous avez pas dit si c'était par année ou si c'était sur les premiers cinq ans de la station. Alors, petite précision, s'il vous plaît.
1885 Mme BOURKE-CHEVARIE: Oui, pour répondre à cette question, c'était par année.
1886 CONSEILLÈRE NOËL: C'est par année?
1887 Mme BOURKE-CHEVARIE: Oui, c'est par année.
1888 CONSEILLÈRE NOËL: Alors ça ferait cinq fois ça sur les cinq années.
1889 Mme BOURKE-CHEVARIE: Oui.
1890 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1891 Maintenant, si on va aux frais de préparation, ou les dépenses pré-opératoires, ou promotionnelles.
1892 À l'état estimatif des frais de préparation, vous notez que la subvention de départ servira à couvrir des dépenses de marketing, de programmation et d'administration.
1893 Toujours selon cet annexe, vous projetez 15 000 $ au titre de plan de mise en marché et de campagne de promotion.
1894 Pouvez-vous nous donner des détails pour nous dire exactement comment vos 15 000 $ vont être dépensés?
1895 Mme BOURKE-CHEVARIE: En premier, c'est qu'on avait pensé, pour un plan de mise en marché on ferait, comme on dit, un plan de mise en marché. Et à peu près le 13 500 $ serait pour une campagne de promotion, collaboration avec Radio Beauséjour, qui débuterait comme trois mois avant l'arrivée...
1896 CONSEILLÈRE NOËL: Mais plus précisément, qu'est-ce que vous voulez faire exactement comme plan de mise en marché? Je comprends que le 15 000 $ va à ça, mais ça va être quoi, votre plan de mise en marché?
1897 M. ARSENAULT: Premièrement, on va avoir une formule où on va mettre des enseignes un peu partout pour identifier la station. On va avoir des autocollants, on va avoir des T-shirts, tous les gadgets habituels de lancement d'une campagne de radio, pour clairement identifier la radio aussi comme y donner sa propre personnalité visuelle. Donc on a déjà commencé à jouer avec ça. Ce que vous avez devant vous...
1898 CONSEILLÈRE NOËL: Du branding.
1899 M. ARSENAULT: Oui, du branding. Voilà. Un très bon mot.
--- Rires / Laughter
1900 CONSEILLÈRE NOËL: Je n'ai pas trouvé une traduction française qui soit parfaitement représentative.
1901 M. ARSENAULT: Moi non plus.
1902 CONSEILLÈRE NOËL: J'ai pensé à "marquage", mais ça résonne autrement en français.
1903 M. OUELLET: Vous pouvez demander aux traducteurs peut-être.
1904 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous poser maintenant des questions plus plates, des questions pour les ingénieurs. C'est une perspective. Eux, ils raffolent de ça, mais elles sont longues et laborieuses.
1905 Dans votre demande, vous dites expérimenter des problèmes avec la diffusion avec votre station actuelle, CJSE-FM, qui opère sur la fréquence 89,5 mégahertz. Vous spécifiez que les surtensions sur les lignes de New Brunswick Power occasionnent de nombreux problèmes d'alimentation, des pannes et des bris à vos équipements.
1906 Avez-vous eu des discussions avec la compagnie hydro-électrique -- comment vous les appelez, en français, eux autres?
1907 M. OUELLET: Énergie Nouveau-Brunswick.
1908 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, Énergie Nouveau-Brunswick, à ce sujet, et si oui, est-ce qu'il y a quelque chose qui en est ressorti?
1909 M. ARSENAULT: Même une compagnie d'électricité n'admet jamais qu'il y a des power surge, ou des trop de pouvoir. Donc nous, on a eu...
1910 CONSEILLÈRE NOËL: Des surtensions.
1911 M. ARSENAULT: Oui. Disons que nous, on soupçonne fortement que le problème est là. La compagnie, ils sont venus. Ils ont été extrêmement courtois. Ils ont vérifié. Ils nous ont dit non, notre pouvoir est parfait. Il n'y a pas de problème là.
1912 Notre ingénieur, par contre, lui est à peu près convaincu que les problèmes techniques qu'on a eus avec notre émetteur nous ont coûtés quelques organes vitaux à date, puisqu'on a eu à le faire réparer à plusieurs reprises. Mais dans les installations de Radio Soleil, qui seront abritées dans la même installation, nous avons l'intention de mettre des équipements qui vont empêcher ce trop de pouvoir, ou le power surge, d'affecter les deux émetteurs.
1913 CONSEILLÈRE NOËL: C'était ma deuxième question. Si vous n'avez pas réglé vos problèmes avec Électricité ou Énergie Nouveau-Brunswick, pourquoi est-ce que vous allez vous refoutre à la même place?
1914 M. ARSENAULT: L'autre option serait d'aller peut-être au Québec, et là on aurait de la misère à rejoindre le sud-est, parce qu'on est poigné avec N.-B. Power... Énergie Nouveau-Brunswick, pardon.
1915 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant pour -- et je vous dis que ce n'est pas moi qui a pondu ces questions-là, ça vient tout droit de notre ingénieur. Pour résoudre votre problème, est-ce que vous prévoyez utiliser une source de courant alternatif et un équipement de protection contre les surtensions pour alimenter vos installations?
1916 M. ARSENAULT: Oui. D'ailleurs, dans l'ensemble des achats qu'on veut faire pour la deuxième station, on a prévu là-dedans un investissement pour protéger pour ça. Disons que le fait qu'on achète un émetteur, d'autres questions, on peut couper les coins un peu, mais pour nous c'est une priorité d'assurer que les émetteurs ne sont pas affectés par ces bris.
1917 Par contre, on reste à la même place puisque, bon, notre tour et notre cabine qu'abrite l'émetteur sont là, et ça nous appartient, ça appartient à la communauté du sud-est, donc on va réutiliser les mêmes facilités, le même édifice, la même tour...
1918 CONSEILLÈRE NOËL: Mais en vous protégeant.
1919 M. ARSENAULT: Mais protégés. Voilà.
1920 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez exploré d'autres solutions pour remédier au problème de surtension?
1921 M. ARSENAULT: L'ingénieur qui travaille sur notre dossier regarde présentement des solutions. Puisqu'on a déjà mis des équipements pour vérifier le pouvoir, et on les a laissés là pendant une semaine, on les a "monitorés", et on n'a pas remarqué de surcharge exceptionnelle. Mais la semaine d'après, il aurait pu y en avoir. Donc, on n'a pas encore l'information, et de mettre de l'équipement quand même assez dispendieux sans savoir si c'est réellement la vraie cause...
1922 CONSEILLÈRE NOËL: La source du problème.
1923 M. ARSENAULT: Voilà.
1924 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant je vais vous parler d'une autre série de problèmes que vous avez à Memramcook. Vous nous dites que vous avez des problèmes de réception du signal de la station, CJSE-FM, qui opère sur 89,5 mégahertz.
1925 À combien estimez-vous la population qui pourrait recevoir un signal de qualité avec un ré-émetteur de faible puissance à Memramcook, tel que vous l'envisagez, et qui ne reçoivent pas actuellement un signal de qualité?
1926 M. ARSENAULT: On n'a pas fait de sondage maison-à-maison des citoyens de la Vallée de Memramcook, mais par contre on sait que... on estime que c'est environ 50 pour cent qui reçoivent la station très bien, et peut-être 20 pour cent qui la reçoivent à peine. D'ailleurs, ce n'est pas seulement un problème que CJSE a. Il y a beaucoup de signaux qui sont difficiles, dû à la géographie de la région.
1927 Il y a plusieurs signaux qui sont faibles dans la région, et non seulement le nôtre, mais pour nous, on s'est engagé auprès de cette communauté-là à régler le problème. On a d'ailleurs envoyé une lettre à la municipalité, leur disant que c'était une de nos priorités -- on en a plusieurs.
1928 Radio Soleil, pour l'instant c'est la première, celle-là, et la deuxième.
1929 CONSEILLÈRE NOËL: Memramcook semble être un marché important pour votre première station, CJSE. étant donné, en fait, que vous nous demandez de pouvoir mettre un ré-émetteur de faible puissance pour mieux desservir la région.
1930 Est-ce que cette région-là est également importante pour votre projet de nouvelle station?
1931 M. ARSENAULT: Oui. D'ailleurs, c'est une des raisons que... premièrement, qu'on a demandé la fréquence qu'on a demandée, et la puissance, c'est-à-dire le 49 000 watts, et la forme du signal a été... ce que nous avons demandé à notre ingénieur c'est, on veut avoir un signal qui va couvrir l'ensemble du territoire, et d'assurer que dans la région du Grand Moncton également, parce que dans les régions urbaines le signal est beaucoup plus difficile, puisqu'il y a plus de bâtisses et le signal FM reçoit des interférences très facilement, même dans la bâtisse où on est parfois.
1932 On veut s'assurer que tout le monde demeurant dans la bâtisse où on est puisse bien capter la nouvelle station.
1933 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous pensez que vous allez avoir besoin d'un ré-émetteur de faible puissance à Memramcook pour la nouvelle station?
1934 M. ARSENAULT: Mon ingénieur croit qu'on n'aura pas de problèmes, mais souvent ces choses-là, on le sait seulement après que c'est installé. C'est très difficile de faire des promesses ou de garantir à 100 pour cent, mais disons qu'on est très optimistes que la Vallée de Memramcook recevra bien le nouveau signal.
1935 CONSEILLÈRE NOËL: Avez-vous d'autres alternatives qu'un réémetteur? Je parle pour la station actuelle, pour la Vallée de Memramcook.
1936 M. ARSENAULT: Disons qu'on est déjà en pourparlers. On a déjà trouvé une antenne, une tour, qu'on peut partager, qu'on va rien nous charger pour l'installation d'une petite antenne. On parle ici de peut-être moins que 50 watts pour régler le problème de pénétration qu'on a.
1937 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a d'autres régions que la Vallée de Memramcook qui sont touchées par la mauvaise réception du signal de CJSE?
1938 M. ARSENAULT: Oui. Il y a St-Jean au Nouveau-Brunswick.
--- Rires / Laughter
1939 M. ARSENAULT: Étant donné qu'il y a beaucoup de francophones et il n'y a pas de radio communautaire dans cette belle région.
1940 CONSEILLÈRE NOËL: Montréal, peut-être, quant à y être!
--- Rires / Laughter
1941 LA PRÉSIDENTE: On restera à l'intérieur de cette demande-ci aujourd'hui.
1942 M. ARSENAULT: Oui. Je comprends.
1943 Il y a la région qu'on s'est engagé à desservir, et ce que nous définissons comme le sud-est, à part la Vallée, le signal est bon la majorité du temps. C'est sûr, comme vous le savez, les conditions atmosphériques ont parfois un impact sur le signal, et ces journées-là ça peut être nous mais ça peut être aussi les autres radios qui ont des difficultés.
1944 CONSEILLÈRE NOËL: Votre station actuelle opère avec un patron d'antenne directionnel d'une puissance apparente rayonnée moyenne de 20 445 kilowatts. Étant donné les problèmes que vous dites rencontrés avec cette station, vous demandez différents paramètres techniques pour la station que vous proposez. Celle-ci aurait un patron d'antenne omnidirectionnelle et une puissance deux fois plus élevée, soit 49 700 megawatts.
1945 Vous semblez dire que les problèmes rencontrés par la station CJSE seront corrigés ou moins sévères pour la station que vous proposez, à cause des paramètres techniques que vous avez choisis.
1946 Pouvez-vous élaborer sur les problèmes et la façon dont vous allez les résoudre en tout ou en partie pour la nouvelle station?
1947 M. ARSENAULT: Pour la nouvelle station... d'ailleurs, le signal qu'on propose ici, et la raison qu'on a demandé ça, puisque quand on a ouvert la première station on s'est aperçu qu'on avait un signal quand même assez performant vers le nord, qui est un signal directionnel, mais qu'on avait, dans certaines régions à Moncton, des difficultés avec le signal, c'est-à-dire que dans certains édifices.
1948 On voulait s'assurer, puisqu'une partie importante de la population qu'on propose de desservir demeure à Moncton, on voulait s'assurer, tout en rejoignant l'ensemble de notre auditoire, qu'on dessert bien toute la communauté du Grand Moncton.
1949 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.
1950 Dans votre demande au Conseil, et là je pense que je vais citer votre ingénieur, parce que c'est en anglais:
"We have proposed the frequency of 99.9 megahertz because its interference with other broadcast stations is a minimum, and there is sufficient frequency separations from CJSE-FM operating on 89.5 megahertz at the same site."
Selon le plan canadien d'allottissement des canaux de radiodiffusion FM, établi par Industrie Canada, les fréquences 90,7 mégahertz et 91,7 mégahertz dans la bande éducative sont toutes deux de Classe "B", comme la fréquence que vous demandez, 99,9 mégahertz, et sont disponibles afin de desservir Moncton.
1951 À part la présence de l'antenne de CJSE qui vous contraint dans le choix de votre fréquence, y-a-t-il d'autres raisons pour lesquelles vous n'avez pas choisi l'une des fréquences dans la bande éducative?
1952 M. ARSENAULT: Premièrement, il y avait trois fréquences de disponibles sur lesquelles notre ingénieur a fait son étude. La première a été éliminée très rapidement. C'est la 96,9. La raison qu'elle a été éliminée c'est qu'il y avait des possibilités d'interférence, donc immédiatement celle-là a été éliminée.
1953 La raison qu'on a choisi la fréquence 99,9, elle est très simple. C'est que c'est une antenne qui est beaucoup plus petite, moins pesante, et donc on peut la mettre sur notre tour existante. Donc, économie d'échelle importante.
1954 La fréquence 94,5 exigeait une antenne plus pesante, différente... je ne suis pas un ingénieur moi-même, mais c'est ce qu'on m'a expliqué. Donc on aurait eu des problèmes avec la tour au niveau du renforcement et tout. Et nous, quand on avait installé la première tour, on avait prévu d'avoir une fondation solide pour mettre une autre antenne, puisqu'on savait qu'un jour on reviendrait devant le CRTC pour la Phase 2 de Radio Beauséjour.
1955 CONSEILLÈRE NOËL: Pour ce qui est des deux autres fréquences, les fréquences éducatives, vous ne m'en avez pas parlé, 90,7 et 91,7.
1956 M. ARSENAULT: Ces fréquences-là ne nous permettaient pas la puissance nécessaire pour desservir l'ensemble de la communauté du sud-est.
1957 CONSEILLÈRE NOËL: Si, pour une raison quelconque, la fréquence 99,9 mégahertz n'était pas disponible, envisageriez-vous la possibilité d'utiliser une des deux fréquences de la bande éducative?
1958 M. ARSENAULT: Il faudrait naturellement étudier en fonction de toute la demande, est basé sur la 99,9 et de desservir l'ensemble de la population, mais on serait définitivement... on pourrait regarder ça, mais ça nous rendrait la vie très difficile.
1959 CONSEILLÈRE NOËL: À votre connaissance, est-ce qu'il y a d'autres fréquences disponibles équivalentes à 99,9 qui vous permettraient d'atteindre vos objectifs de desserte?
1960 M. ARSENAULT: À ma connaissance, et l'information de notre ingénieur, les seules trois fréquences disponibles ont été mentionnées ici, 96,9, 94,5 et 99,9.
1961 CONSEILLÈRE NOËL: Et 94,5, c'est une question de poids d'antenne. C'est ça?
1962 M. ARSENAULT: Oui. C'est que par rapport à notre structure de la tour. Voilà.
1963 CONSEILLÈRE NOËL: Si, pour une raison quelconque, la fréquence 99,9 n'était pas disponible, est-ce que vous seriez prêt à réviser vos paramètres techniques et diffuser, par exemple, sur une station AM ou sur une station FM de classe inférieure?
1964 M. ARSENAULT: Est-ce qu'il faut vraiment que je réponde à ça?
--- Rires / Laughter
1965 M. ARSENAULT: Moi, je reprends les arguments de nos amis de CKCW, qui sont AM et qui veulent aller sur le FM, et je crois que leurs arguments sont très valables.
1966 CONSEILLÈRE NOËL: Alors vous ne voulez pas faire un journal d'informations continues.
1967 Maintenant je vais vous poser deux autres questions... en fait, je vais vous en poser juste une autre. La dernière, je vais vous laisser la formuler vous-même et nous expliquer pourquoi vous pensez qu'on devrait vous accorder la licence, et pourquoi vous avez le meilleur dossier, en fait.
1968 La dernière question que je vais vous poser. Vous savez que le Conseil a reçu plus qu'une demande pour une entreprise de radiodiffusion FM à Moncton. Les demandes ne visent pas toutes la même fréquence et il est donc possible, si le marché le permet, que le Conseil octroie plus d'une licence.
1969 Je voudrais savoir quelle est votre position là-dessus, parce qu'il y a des demandes portant sur trois fréquences différentes à l'heure actuelle devant le Conseil. Je voudrais savoir ce que vous pensez du fait qu'on octroie plus d'une licence, et quel serait l'impact sur votre plan d'affaires si le Conseil décidait d'octroyer une licence à une demande pour un service anglophone ainsi que votre demande à vous.
1970 M. ARSENAULT: On va partager la réponse à ces questions.
1971 Présentement, je crois que le Conseil pourrait... on a remarqué l'ensemble des projets qui ont été présentés devant vous cette semaine, et je crois qu'il y a deux stations religieuses. Nous, on ne s'est pas opposés à ces demandes-là. Je crois que ce sont des propositions qui proposent une diversité, et je laisserai au bons soins du CRTC de déterminer pour ces deux demandes de basse fréquence.
1972 En ce qui a trait à un service, Radio Beauséjour croit qu'octroyer deux stations de langue anglaise dans un temps, c'est-à-dire dans le même temps, va être difficile pour l'ensemble du marché. On a voulu être très raisonnable dans notre demande, dans le sens qu'on a bâti un projet qui veut évoluer, comme Radio Beauséjour a évolué dans les derniers six ans. On essaie d'avoir le moins d'impact sur le marché, et offrir le maximal de services.
1973 Donc pour moi, je crois que le CRTC pourrait octroyer une licence peut-être anglophone et une licence à Radio Beauséjour, mais peut-être deux anglophones seraient peut-être un peu trop tout d'un coup. Je ne dis pas que...
1974 CONSEILLÈRE NOËL: À l'exclusion des stations qui demandent une licence pour une radio de musique...
1975 M. ARSENAULT: Moi, je verrais que si ça répond à... je respecte la diversité qu'il y a dans ces demandes-là. Ce sont des services qui n'existent pas présentement, donc je ne verrais pas pourquoi on...
1976 Mais je crois que le CRTC, dans sa sagesse, saura prendre la bonne décision.
1977 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Ouellet, est-ce que vous vouliez ajouter quelque chose là-dessus?
1978 M. OUELLET: Pas là-dessus, mais j'attends votre dernière question!
1979 CONSEILLÈRE NOËL: C'est-à-dire que ma dernière question c'est pas vraiment une question. Je voudrais juste vous donner l'opportunité de nous dire pourquoi vous pensez que votre demande est la meilleure, ou enfin pourquoi vous pensez que le Conseil devrait vous accorder une licence dans les conditions du marché.
1980 M. OUELLET: Merci de me laisser la possibilité de reprendre, finalement, quelques-uns des arguments que j'ai pu évoquer dans le mémoire que je viens de présenter au Conseil.
1981 Nous, on estime qu'on devrait avoir cette licence pour les raisons suivantes.
1982 La première raison, c'est la stabilité de Radio Beauséjour et des autres radios existantes. On l'a mentionnée.
1983 Ensuite, meilleure satisfaction des deux auditoires cibles.
1984 Inter-action entre les deux stations.
1985 Réelle diversification du contenu.
1986 Complémentarité.
1987 Multiplication des services.
1988 Économie d'échelle.
1989 Meilleure utilisation de la fréquence.
1990 Bénéfices nécessairement réinvestis dans l'ensemble de la communauté.
1991 La stabilité de Radio Beauséjour et la présence de Radio Soleil renforcissent le réseau le Réseau Francophone d'Amérique et l'ensemble des radios communautaires des membres de l'ARCANB du Nouveau-Brunswick.
1992 La programmation propose l'avantage qu'un contenu musical axé sur les goûts du public cible, mais bien des services axés sur la réalité du milieu, alors que le statut communautaire amène forcément une appropriation de la radio par ceux et celles qui l'écoutent.
1993 Nous connaissons le marché. On a fait nos preuves, je pense, depuis l'obtention de la première licence, et je dirais en terminant, je formulerais la question suivante: En qui le Conseil peut-il avoir le plus confiance pour mener un tel projet à terme, et surtout pour maintenir le service à long terme?
1994 Merci.
1995 CONSEILLÈRE NOËL: Merci, Monsieur Ouellet, M. Arsenault, Madame, messieurs.
1996 LA PRÉSIDENTE: Merci.
1997 Conseiller juridique, s'il vous plaît.
1998 Me McCALLUM: Juste une couple de questions, si je peux.
1999 Je ne vous ai pas entendu parler de si vous avez une vue s'il y a deux marchés séparés, un marché anglophone et un marché francophone, ou si c'est le même marché.
2000 M. ARSENAULT: Moi, je crois sincèrement qu'il y a un marché francophone, il y a un marché anglophone, et il y a un troisième marché, qui est un marché qui se prête aux deux groupes linguistiques.
2001 Si nous on se fie au marché qu'on a développé en publicité, une grande majorité de nos clients ce sont des gens qui ne faisaient pas de publicité avant à la radio, et maintenant ils le font, et ils sont très satisfaits des résultats, et du service qu'ils reçoivent de nous.
2002 Ce sont les communautés à majorité francophones, surtout où on trouve ce genre de clients, c'est-à-dire les régions où les francophones sont majoritaires dans ces municipalités.
2003 Donc, je crois qu'il n'y a pas deux marchés, il y en a trois.
2004 Me McCALLUM: Est-ce que vous avez une idée de l'ordre de grandeur de ces trois marchés? On a déjà parlé dans d'autres demandes de marché total de 6 millions de dollars dans le Grand Moncton.
2005 M. ARSENAULT: Six millions de dollars, c'est beaucoup. Moi, je n'ai pas les données de ce marché-là.
2006 Ce que je sais c'est qu'il y a un marché à développer. Il y a de la place pour une augmentation, mais pas une augmentation de... les 600 000 et les 700 000 dans les premières années qu'on a vus dans les autres demandes, que je trouve complètement irréalistes par rapport à ce que nous on propose, je crois respecte un marché qui, oui, le marché de Moncton on reconnaît c'est un bon marché, mais il ne faut pas trop y mettre de pression tout d'un coup.
2007 Je pense qu'il y a une place pour augmenter, mais pas de manière radicale.
2008 Me McCALLUM: Merci.
2009 Tout à l'heure, parlant de création orale, vous avez convenu avec la conseillère Noël que vous pourriez faire 25 pour cent de création orale et non pas le 15 pour cent, tel que prévu dans votre demande.
2010 Quel serait l'impact, notamment sur les budgets que vous avez faits?
2011 M. ARSENAULT: C'est vrai qu'il y a un coût à produire du contenu verbal de qualité. Nous, le fait qu'on ne proposait pas à Radio Beauséjour d'avoir nécessairement un contenu verbal à 15 ou même à 20, je crois que comme radio communautaire on ne veut pas être un juke-box, on ne veut pas seulement être là pour jouer de la musique et jouer de la publicité.
2012 On a une responsabilité d'informer. Donc, pour nous le contenu verbal est important. On sait que si on enlève du contenu verbal, peut-être qu'on va avoir plus d'auditeurs, mais je pense qu'on a une responsabilité de travailler à donner de l'information à tous les gens.
2013 Donc pour nous, ce n'est pas une préoccupation d'avoir 25 pour cent. La question de publicité l'était, mais par contre je rappelle au Conseil, et je vous réfère aux réponses qu'on a données à cette question-là, du fait qu'une partie importante de la population de cette région-ci, ce sont les 71 francophones, et il n'y a aucune radio de Type "A", donc j'inviterais le Conseil quand même à considérer cette réalité-là. Il y a aucune radio dite de premier service. Mais Radio Beauséjour sera quand même prête à accepter une demande de licence de Type "B".
2014 Me McCALLUM: Ma préoccupation à moi est l'effet sur les budgets. Notamment si c'est plus dispendieux de produire 25 pour cent de création orale que 15 pour cent, et quel est l'impact sur le budget.
2015 Mme BOURKE-CHEVARIE: Il y a aucun impact. Nous autres, on n'a pas, comme dans CJSE-1 ou Radio Soleil, on n'a pas un montant de budget pour la création d'émissions ou la création... ça n'a pas d'impact sur nos budgets.
2016 Me McCALLUM: Aucun impact sur le budget?
2017 M. BRYAR: C'est plus une question ici d'aiguillage, la feuille de route heure à heure, le 25 pour cent ou le 15 pour cent, qu'une question de budget dans notre réalité.
2018 La même information va être passée, mais d'une façon différente. Le format de création orale n'est pas le même à 15 pour cent que 25 pour cent.
2019 En d'autres mots, on a un peu plus de temps pour parler d'un sujet. On peut s'adresser à la foule ou à l'auditoire une autre ou deux autres fois pendant l'émission, mais il n'y a pas d'incidence sur le budget comme tel. Les budgets sont presque minimes. C'est assez minime.
2020 Me McCALLUM: Est-ce que ça a une incidence sur le nombre de bénévoles que vous allez engager?
2021 M. BRYAR: Non. Ça a de l'incidence seulement sur le montant de temps que chaque bénévole... si un bénévole a une émission de deux heures, alors 25 pour cent de deux heures, ça lui donne 30 minutes de contenu oral, alors que 15 pour cent ça lui en donne moins au niveau du contenu oral.
2022 Me McCALLUM: Mais ça n'a pas d'implications, par exemple, sur la recherche qui doit se faire avant d'aller en air?
2023 Me McCALLUM: C'est sûr que ça a un impact, mais je crois que ce qu'on propose ici, avec les ressources humaines additionnelles qu'on va chercher et avec le fait qu'on va être capables de récupérer à l'intérieur de Radio Beauséjour les ressources, il y aura un impact. On aura peut-
être un léger ajustement à faire pour s'assurer qu'on a un contenu verbal... comme je mentionnais, du contenu verbal de qualité, ça coûte des sous.
2024 Donc pour nous, si on a à produire du contenu verbal de 25 pour cent, on le fait déjà pour CJSE-1 et on va le faire pour CJSE-2 si on a une licence de Type "B", à l'intérieur des budgets ici, qui sont déjà très conservateurs.
2025 Me McCALLUM: Donc vous pensez pouvoir faire ça même si ça coûte plus de sous à l'intérieur des budgets déjà prévus.
2026 M. ARSENAULT: Oui. On a présentement, nous, 137 bénévoles juste à la programmation. Ces gens-là contribuent énormément au niveau de contenu verbal. On a des chroniqueurs, on a des gens qui font des... donc tous ces gens-là contribuent au contenu verbal de façon majeure, et ces gens-là ne sont pas rémunérés.
2027 Me McCALLUM: Et vous mettrez en place les mesures de contrôle pour assurer et garantir que le 25 pour cent soit respecté.
2028 M. ARSENAULT: Oui. Et le deuxième comité de programmation aura cette responsabilité-là, d'assurer qu'on respecte le 25 pour cent de contenu verbal, et on ira chercher les ressources nécessaires, que ce soit des ressources bénévoles ou les ressources financières additionnelles pour les garantir.
2029 Me McCALLUM: Merci.
2030 Je voudrais quelques précisions aussi, s'il vous plaît, sur le studio qui est à St-Louis-de-Kent.
2031 Vous avez mis ça en place il y a deux ans, je pense, en 1998. Combien d'heures de programmation sont produites là-bas?
2032 M. ARSENAULT: Ça varie des saisons. On a des émissions bénévoles, et aussi on a une journaliste qui travaille trois jours par semaine à partir de là, donc les bulletins de nouvelles sont préparés. Donc, les studios sont complètement équipés pour accommoder une journaliste. La balance, ce sont des émissions bénévoles. Présentement, je crois qu'on a environ de deux à quatre heures d'émissions bénévoles. L'été, on en a parfois un peu plus. Donc, ça varie des saisons et de la disponibilité des bénévoles.
2033 Me McCALLUM: Ce que vous produisez là, est-ce que c'est diffusé partout ou est-ce qu'il y a un "split feed"?
2034 M. ARSENAULT: Non. C'est un lien par Comrex, c'est-à-dire que c'est un studio de voix. On ne diffuse pas de musique de St-Louis. Ce que c'est, c'est un studio qui peut accommoder... les gens peuvent lire des bulletins de nouvelles. Si nous on a des bénévoles qui font des émissions à St-Louis, on a un autre bénévole ou un employé à Shédiac qui fait la technique.
2035 Donc, les gens ont toute l'information de la discothèque là. Les feuilles de route sont envoyées avant, et le technicien à Shédiac, le bénévole ou la personne qu'on paie, s'occupe de faire la technique. C'est de cette manière-là qu'on opère présentement, parce que le problème de lignes broadcast à cette distance là est un peu dispendieuse pour l'instant, et ça fonctionne très bien comme ça, avec le système de technologie Comrex.
2036 Me McCALLUM: Donc si cette licence est accordée, est-ce que vos plans sont de faire la même chose avec Radio Soleil, à partir du studio de St-Louis-de-Kent?
2037 M. ARSENAULT: Absolument. On l'a indiqué tantôt dans notre présentation. Le studio va nous permettre ces ressources additionnelles pour donner accès à toute cette région du comté de Kent, accès à leur radio communautaire via ce studio. Donc, on aura... le studio est déjà pleinement équipé pour accommoder les deux stations.
2038 Me McCALLUM: Donc quelques heures par semaine pour CJSE et quelques heures par semaine pour Radio Soleil. C'est ça?
2039 M. ARSENAULT: Voilà.
2040 Me McCALLUM: Merci.
2041 Merci, Madame la Présidente.
2042 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2043 Madame, messieurs, merci. On se revoit à la prochaine étape.
2044 We will now take a short break, about 10 minutes, and hear our next applicant at 3 o'clock, International Harvesters for Christ Evangelistic Association.
--- Short recess at 1450 / Courte suspension à 1450
--- Upon resuming at 1500 / Reprise à 1500
2045 THE CHAIRPERSON: Madame la Secrétaire, Madame Secretary please.
2046 MS MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
2047 We will now start with the final competitive application for a radio station in Moncton, following the presentation of which we will take a 20-minute break and return to start Phase II, where the interventions by the applicant will be made. We hope to complete Phase II at the end of today.
2048 We will now hear the application by International Harvesters for Christ Evangelistic Association Inc., for a broadcasting licence to carry on an English-language low power FM radio programming undertaking at Moncton. The new station would operate on frequency 105.9 megahertz, Channel 290LP, with an effective radiated power of 50 watts.
2049 The applicant is proposing a Christian music service -- specialty format.
2050 For the Applicant we have Mr. Ray Solomon, Mr. David Lutes, Dr. John Weiler, Ms Penny Lou Thomas, Reverend Jeff Lutes, Reverend Vernon Vickruck, Mr. Hal Lowther, Ms Cecilia Powers, and Mr. Ken MacLeod. You can proceed whenever you are ready.
2051 Thank you.
PRESENTATION / PRÉSENTATION
2052 REV. JEFF LUTES: We are happy, members of the CRTC, because today we shall present to you a vision that has burned in our hearts for eight years.
2053 You are experts in the issues and questions that pertain to broadcasting in Canada. Therefore, we ask you to hear us patiently.
2054 Allow me to present myself as the spokesperson for the board. I have a Masters of Divinity from Acadia Divinity College. I am ordained with the United Baptist Convention of the Atlantic Provinces. I have 18 years experience as a clergy person.
2055 Many people in this city know of our desire to start a religious radio station. We have overcome many obstacles to arrive at this point. Now, we sit here before you with this hope and promise to the people of the greater Moncton area. It is a promise that the religious community, earnestly serving God night and day, hope to obtain.
2056 Why should it be thought incredulous that God can raise up support and listeners for a religious radio station in Moncton? Harvester for Christ Evangelistic Association was founded in 1991. Over the past several years, our average income has been $25,000 per year. We operated an outreach centre in the Champlain Place mall for four years. Our bills have always been met, and we are confident that the same shall be true of the operation of this religious FM station.
2057 Under the banner of this ministry, we began the Maritime Gospel Artists Association that registered over 80 singers, musicians and artists. We have put on three-day weekend outdoor concerts with over 1,000 people in attendance. Forty groups and singers were booked to perform at these venues. This work continues today as the Gospel Fest Association holds concerts that promotes local talent. It is our intention to continue to encourage the development of Maritime Christian talent.
2058 The LaPointes have been recognized at the ECMA's for their outstanding talent in the religious genre. Our record shows the promotion of talent from other parts of Canada, including Christian Country singer Crystal Taylor from Red Deer, Alberta. The FM religious broadcast licence for Moncton will encourage further development of talent and the Christian music industry in the Maritimes, which surely is seen to be a good development. There are recording studios in the area, such as "Creative Sound Studios", that will benefit. We expect to see a boost in music sales at the three religious bookstores. Moncton is prospering and growing, which suggests there is a need for a religious radio station.
2059 At this time, I would like to for each of the people who are present with me to introduce themselves, beginning at my left.
2060 MS THOMAS: Penny Lou Thomas, on-air personality.
2061 REV. VICKRUCK: Vernon Vickruck, pastor in Sackville, New Brunswick.
2062 MR. LOWTHER: I am Hal Lowther. I am hoping to help Jeff with some of the on-air work.
2063 MR. LUTES: I am Dave Lutes, assisting in the treasurer's functions.
2064 MR. SOLOMON: I am Ray Solomon. I am retired from AT&T Canada, and I was invited to work with Reverend Lutes to set up his radio station, and I have volunteered to do that.
2065 REV. JEFF LUTES: These people, and others who were not able to be present with us today, will serve to monitor the radio station. I will be the manager, and together we will see that this radio station operates according to the principles and policies as outlined by the CRTC.
2066 We are awaiting approval from the CRTC to begin broadcasting. We have a piece of land, a tower and a small building. Industry Canada authorized us to run a small test project. We are ready to begin, and are looking forward to serving the religious community of the greater Moncton area.
2067 We are grateful for the privilege of appearing before this esteemed group.
2068 Now at this time we would like to have an audiovisual presentation.
--- Video presentation / Présentation vidéo
2069 THE CHAIRPERSON: Does that conclude your presentation?
2070 REV. JEFF LUTES: Yes, Madame Chair.
2071 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
2072 Commissioner Cardozo, please.
2073 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you, Madame Chair, and thank you.
2074 Can I just confirm, you are Reverend Lutes, I take it.
2075 REV. JEFF LUTES: Yes.
2076 COMMISSIONER CARDOZO: Welcome to you and your colleagues.
2077 What we will do for the next little while is just go over some questions we have for you. I just want to remind you that the purpose of the questions is really to get as much information for us on the record to assist us in making our decision at the end of the day. The more you can provide us with, the better. This is not an interrogation, but rather a chance for us to get more information.
2078 Going through the record, there was one letter that jumped up at me. I do want to clarify it on the record. The letter is from you, Reverend Lutes, to Dagmar Dowler(ph), an official at the CRTC. It is in written in handwriting, and it says:
"As all the requirements are now met as far as you can see, when do you think the CRTC will issue the licence?
Thank you.
Jeff Lutes"
I just want to clarify that, unfortunately, the process is a bit more complicated. You mentioned you have purchased land and the tower and so forth.
2079 REV. JEFF LUTES: It is made available. We have not purchased it.
2080 COMMISSIONER CARDOZO: I just wanted to make sure you would not start broadcasting before we issued a decision on this. It may or may not be positive. But that is what this process is about. It is not to embarrass anybody, but just to make sure that --
2081 REV. JEFF LUTES: Thank you.
2082 COMMISSIONER CARDOZO: There are some folks who have been around our system for many years and know the ins and outs, and others who we welcome to join the business, and we just want to make sure you know what the process is.
2083 What I will do is go through five different areas. The first will be programming, the second will be marketing, the third will be revenue and business case, the fourth will be Canadian talent development, and the fifth will be competitive situation. Then we will just talk briefly about a general closing on your part. You might have heard the general closing question that we have had for other applicants.
2084 Let me start on programming. Let me start by getting a bit more sense about the programming and what you will be putting on the radio.
2085 From what I have been able to gather from your application, you are looking at about 90 per cent music and about 10 per cent spoken word, but I wonder if you could just go through that.
2086 REV. JEFF LUTES: Actually, we would like to have 85 per cent music and 15 per cent spoken word. Our broadcast times would be music throughout the day and then on into the evening more youth-oriented music, and then different types of music through the night, alternative music, et cetera. Then, as we mentioned in our presentation, children's music on Saturday morning, then perhaps some church programs on Sunday morning.
2087 COMMISSIONER CARDOZO: What is "alternative"?
2088 REV. JEFF LUTES: It is a genre of music that has kind of a different beat to it. As we know, many different types of classifications. There is ska, there is alternative, there is hip-hop, and alternative is a different type.
2089 COMMISSIONER CARDOZO: But it would not be religious or spiritual?
2090 REV. JEFF LUTES: Yes. It is a category. There is alternative secular, and then there is alternative religious. Yes.
2091 COMMISSIONER CARDOZO: So this would be alternative religious through the night-time period.
2092 REV. JEFF LUTES: Yes.
2093 COMMISSIONER CARDOZO: For the 15 per cent spoken word, what would that consist of? What kind of stuff are you talking about there?
2094 REV. JEFF LUTES: We would like to do public service announcements, inform people about concert opportunities and various speakers that are coming to Moncton. We would like to perhaps carry a broadcast ministry, if we are allowed, and some of the local ministers to be allowed to have perhaps 5-minute devotional thoughts for people, as they are driving home, to hear some piffy statements, some interesting little nuggets of information while they are driving.
2095 COMMISSIONER CARDOZO: The reason I ask, and I am trying to get some detail here, is you will be aware of our religious policy from 1993. Essentially, if there is a significant amount of spoken word, you are required to abide by the religious program policy, which would require an element of balance within there, not equal time, but a certain amount of time for people of other faiths as well.
2096 REV. JEFF LUTES: Yes.
2097 COMMISSIONER CARDOZO: If it is strictly a music station, where you are perhaps just announcing the names of artists, you are making announcements about PSAs or conferences, I think that would not constitute as a whole lot of spoken word, but once you go beyond that and get into --
2098 I am not sure that we have an exact dividing line there, so I would look forward to your thoughts on this too.
2099 Once you get into, to use your term, the piffy statements or discussions about various issues, you are then getting into a larger amount of spoken word. I am wondering if you would, in that case, be willing to abide by the requirements of balance and provide some kind of percentage of time or something of that nature to people of other beliefs.
2100 REV. JEFF LUTES: We are aware that there is a Bahai community in Moncton, and various people who would have convictions differing from our own. We of course concur that the airwaves are public, and even though we have been doing the work, we would like to share it with other people and allow them the liberty of expressing their thoughts and opinions as well.
2101 This is duly noted in our minutes, that we would understand that if we had the privilege of broadcasting, that we need to allow that to be shared with any people that come forth in the community, and we would allow them access as well.
2102 COMMISSIONER CARDOZO: Legal counsel may want to take this up a little further, if he has questions later on, but essentially what I would like to place on the record is that we are talking about -- we have numbers for everything -- 1993-78, which is essentially the religious broadcasting policy from June of 1993, which requires balance.
2103 What we would do in that case I think is ask if you would be willing to have a condition of licence whereby if you went beyond the sort of minimal amount of spoken word, that you would be prepared to have a balance component at some point during the week.
2104 REV. JEFF LUTES: Yes. For example, I have listened to CHRI in Ottawa and noticed how they handle it, and would be aware that if someone had a licence here in Moncton, that the same would be needed as well.
2105 It would have been simpler to have not asked for spoken word, but in presenting this amongst people, so many people are asking, for example, for focus on the family or Chuck Swindall, and they really enjoy that. They want more than just the music, and I think they are expecting that of us, that we have some spoken word.
2106 As we had said, 390 respondents, 292 indicated they wanted to teaching, all but 12 indicated they wanted some form or another of talk program, so basically everybody that has responded to the survey want some teaching programs, they want some spoken word, other than just the announcements of the songs.
2107 COMMISSIONER CARDOZO: So I take it, Reverend Lutes, that your ministry is the International Harvesters for Christ, the Evangelistic Association. Would you be involving people of other Christian denominations in your programming?
2108 REV. JEFF LUTES: Yes, most definitely. We have tried to have it as our policy all along, and welcome that and tried to have that represented, yes, sir.
2109 COMMISSIONER CARDOZO: Let me talk a little bit about marketing.
2110 The survey that you have talked about in your presentation, I take it, is the survey that you have talked about in your Application as well.
2111 REV. JEFF LUTES: Yes.
2112 COMMISSIONER CARDOZO: And what you have done was essentially use the base of Church patrons in the survey.
2113 REV. JEFF LUTES: Yes.
2114 COMMISSIONER CARDOZO: Some might say that statistically that is not a sound survey, and that you did not randomly -- you did not have a survey company call people randomly and get their views.
2115 Put it in your words as to how you would want us to see the survey, given that what some people may consider to be a shortcoming, but what is it that that survey does tell us.
2116 REV. JEFF LUTES: Well, we understand that the broadcast pie, if I could say, in terms of listenership in Moncton is already divided up enough as it, and one of the purposes of our survey would be to show that we won't be taking away, or don't anticipate taking away, listeners from CKCW. We hope they will continue to listen to CBC, but they will add an extra 5 or 10 hours per week listening to our station.
2117 We know the best place, well, in my opinion, the best place to get the news is CBC, and we will not be competing with the country stations and the rock stations and so forth. That is why we knew our target audience was amongst the religious people, and we are not trying to take listeners that are already loyal to other stations and pull them over. That is why we have that selected group, so to speak, that individual group.
2118 COMMISSIONER CARDOZO: In a sense, you went to a group of people who was naturally impressed with your idea. What about people beyond there?
2119 Essentially, do you think the listenershp will come from, if I can use the term, church-going folks? Or would you want to be talking to people who may not hold religion as a major part of their lives, and you want to influence them as well?
2120 REV. JEFF LUTES: We don not want to infringe on other people's rights and freedoms. Because radio can be listened to in the privacy of one's car or home, that way we would not be, I'll say, bothering other people, because they do not have to listen to our radio station. So we are not interested in trying to bother other people, so to speak.
2121 COMMISSIONER CARDOZO: Can we go to the issue of revenue for a few minutes.
2122 You have filed with us an income statement for the years 1993 to 1998. I just want to clarify that that would be the income statement of your ministry currently?
2123 REV. JEFF LUTES: Yes, sir, taken from our charitable returns that we file with Revenue Canada.
2124 COMMISSIONER CARDOZO: And the work you are doing there is the Outreach Centre in the shopping mall? Is it that kind of work?
2125 REV. JEFF LUTES: Yes, it was. That work has concluded, after being in the mall for a number of years.
2126 COMMISSIONER CARDOZO: So what else would these monies, just in general terms, what else would you be doing with those revenues?
--- Technical problems / Problèmes techniques
2127 REV. JEFF LUTES: Being available for offering counselling for people in grief situations, and just generally seeking to revitalize the churches.
2128 COMMISSIONER CARDOZO: Does your ministry have a building, premises?
2129 REV. JEFF LUTES: No.
2130 COMMISSIONER CARDOZO: Let me look then at the projected income statement for the years 1999 to 2003 that you have filed. Of course we know that you filed this application some time back.
2131 REV. JEFF LUTES: Thank you. Yes.
2132 COMMISSIONER CARDOZO: The first thing that comes to mind is comparing your income statement to that of James Houssen, who we talked to yesterday. I would just ask for your comments, focusing on your application as opposed to his.
2133 His was in the range of -- it was $7,500 a year, and your income statement ranges from $75,000 to $90,000 a year. I am just wondering if that is a realistic amount, given that there is somewhat of a similar approach to the two applications.
2134 REV. JEFF LUTES: We feel, especially after having operated the ministry in the shopping mall and had 25 volunteers, people who are often calling and saying that, for one reason or another, they were not able to be there. We just found that you cannot run an organization well with volunteers, so right off the bat we want to begin to put in place salary packages for individuals so that we have people that aren't going to be saying, "I have a doctor's appointment this day", or whatever, because if we are going to be serving the public, then we need to be dependable, and in order to have that dependability, we need to have people that are going to be paid so that they are there behind the microphone and can be counted on.
2135 We figure that is the best way to have dependable people.
2136 COMMISSIONER CARDOZO: So this income statement would be for the radio station and the ministry?
2137 REV. JEFF LUTES: The prime, and basically the sole focus of the ministry is the radio station at this point. We have tabled other projects, so to speak. We do have a ministry presence at a First Nations reserve, Big Cove, about an hour from here, and we have a time allocation, designating how much time we can spend with the radio station and still be able to continue with our presence at Big Cove, amongst the Micmac people.
2138 We are zeroing in on the radio station, seeking to do that well and focusing in on that primarily.
2139 COMMISSIONER CARDOZO: What happens at Big Cove? What kind of service do you provide?
2140 REV. JEFF LUTES: My partner and myself make ourselves available as counsellors. We are there just basically to befriend people in grief situations.
2141 There have been another rash of suicides, five more suicides, since Christmas time. We are there just quietly ministering to people in a non-threatening way, if they want friends to talk to. So we have been going there since 1993.
2142 COMMISSIONER CARDOZO: Where you have an income statement, you have the churches down to $15,000 a year for each of the five years, business is for an amount ranging from $15,000 the first year, going up to $22,500 in the fifth year.
2143 Do you have commitments at this point, do you have any specific commitments from churches --
2144 REV. JEFF LUTES: Yes, we do. We have a large donor in Ontario that has been sponsoring us for the past two years, and has said that he had made a three-year commitment. There is one more year. I could give his name.
2145 COMMISSIONER CARDOZO: Sure, if you feel right about it.
2146 REV. JEFF LUTES: I guess we ought not to, in order to honour the confidentiality of our donors. But this --
2147 COMMISSIONER CARDOZO: But it is in this amount.
2148 REV. JEFF LUTES: A large donation, yes.
2149 COMMISSIONER CARDOZO: So you are confident that you would get this kind of church donation over the five years, because what you just said was that that was for one more year.
2150 REV. JEFF LUTES: Yes, and then -- I will use the term, we have been threading water for quite a while, because we understand that it takes a long time to start a radio station, and it has been difficult to sustain and to keep the vision alive.
2151 As soon as we announced our intention of wanting to start a radio station, there were articles in the newspaper and all kinds of things, and people were saying, "How come you still don't have your radio station going?". The general public does not realize that it takes a long time.
2152 COMMISSIONER CARDOZO: They thought this letter was the way it works, right?
--- Laughter / Rires
2153 REV. JEFF LUTES: Yes! A handwritten letter.
2154 COMMISSIONER CARDOZO: Handwriting is fine, it's the assumption that one can get a licence. It would be nice if we could work that way.
2155 REV. JEFF LUTES: Yes. And so I think that -- if I could speak presumptuously -- when we have a radio licence, then we believe that people will be ready to get in there, but they don't give to keep a dream alive.
2156 COMMISSIONER CARDOZO: What if you don't get this kind of money, and instead of the $75,000 to $90,000 you get half, or less of that. Can you still --
2157 REV. JEFF LUTES: Through the benefits of computerization, if need be, so as to not compromise our quality, by using MP3s and programs, we would be able to put it basically on auto-repeat when there is nobody physically behind the microphone, and make sure that when the station is on self-automation that what is programmed is quality and, if needs be, repeat some things until such time as more revenue is generated.
2158 COMMISSIONER CARDOZO: So is it fair to say, at least in the start-up years, you would have a certain amount of self automation and a smaller number of hours where you actually have somebody in the studio?
2159 REV. JEFF LUTES: I am just so thrilled with these people who have been working with me for years. Mr. Lowther has been with me for years, and Vernon Vickruck has been with me for years, and Penny Thomas is agreeing to work gratis for the first year, and Hal Lowther is agreeing to work gratis for the first year. So we will be the three on-air personalities primarily initially, and putting as much personal time into it as is necessary until it is able to support itself financially.
2160 COMMISSIONER CARDOZO: What do you see as the number of people it would take to run this station in terms of, say, other full time volunteers or paid personnel and volunteers?
2161 REV. JEFF LUTES: So that a person does not burn one's self out or the three of us don't ourselves out, we realize it takes seven people, seven on air personalities, in order to do this well. The native people have been teaching me about broadcasting at Big Cove, on their radio station. I did a program there for eight years. If you are on for 4 or 8 hours, it is very gruelling, as you are making sure that your music is ready and you have your announcements ready. So we recognize that it takes a lot of people to run a radio station.
2162 COMMISSIONER CARDOZO: You mention in your presentation that the Board would assist in keeping in touch with the CRTC commitments and stuff like that.
2163 REV. JEFF LUTES: Yes.
2164 COMMISSIONER CARDOZO: Are you aware of the requirements of logger tapes, and do you have a system to keep logger tapes?
2165 REV. JEFF LUTES: Yes.
2166 COMMISSIONER CARDOZO: And how would you do that?
2167 REV. JEFF LUTES: Through VHS tapes.
2168 COMMISSIONER CARDOZO: And those are long periods of time?
2169 REV. JEFF LUTES: Yes, 8-hour tapes.
2170 COMMISSIONER CARDOZO: Do you feel the need for a back-up, or are you confident the VHS would work?
2171 REV. JEFF LUTES: Yes, through computer.
2172 COMMISSIONER CARDOZO: As you know, we do spot audits about once a year, and if we happen to audit that one week when your system breaks down or somebody happens to complain during a week when you don't have the logger tapes, that's not good news for you.
2173 One other question on revenues. Would you look at soliciting funds on-air?
2174 REV. JEFF LUTES: No, sir -- excuse me, I didn't mean to answer so emphatically, but --
2175 COMMISSIONER CARDOZO: Feel free to be as emphatic as you want.
2176 REV. JEFF LUTES: Absolutely not. Not at all.
2177 COMMISSIONER CARDOZO: I notice in the Application you also talked about Mr. Roger DeBrabant, who has a music station in Timmins, Ontario, and you noted on page 7 in our record, that Mr. Roger DeBrabant of Timmins, Ontario, "has stated that he will supply us with the antenna and transmitter needed for the job". This is the addendum to letter dated 14 September, 1998.
2178 I am just wondering what the nature of your business arrangement is with Mr. DeBrabant.
2179 REV. JEFF LUTES: He had been an advisor initially. We don't find the need, I guess, at this point to continue to engage his services. He was there to kind of begin to teach us the ropes a little bit, where he was one of the earlier applicants.
2180 COMMISSIONER CARDOZO: So would you still be expecting to get the antenna and transmitter from him?
2181 REV. JEFF LUTES: No.
2182 COMMISSIONER CARDOZO: You have that --
2183 REV. JEFF LUTES: We are looking at using a crown FM 100 and a beldam antenna, and Mr. Solomon will be putting that together for us and be there to monitor it with us, to make sure that it is operating properly and the frequency is not modulating and affecting other frequencies.
2184 COMMISSIONER CARDOZO: Part of the reason I ask about Mr. DeBrabant is he has been interested in having a kind of network of religious music stations across the country. Is that something you are looking at?
2185 REV. JEFF LUTES: No, sir.
2186 COMMISSIONER CARDOZO: With regards to the Canadian talent development, if I am not mistaken, you are looking at making a payment of three to four thousand over the course of the seven years?
2187 REV. JEFF LUTES: Yes, sir.
2188 COMMISSIONER CARDOZO: To Factor music.
2189 REV. JEFF LUTES: Pardon me, sir?
2190 COMMISSIONER CARDOZO: To Factor, that you would make a donation of three to four thousand over the seven years, starting at $3,00, up to $4,000 the 7th year.
2191 REV. JEFF LUTES: Yes.
2192 COMMISSIONER CARDOZO: Do you have any interest -- as you may be aware, you can make certain specifications for that donation, where you could specify, for example, that it be used for a specific genre or a specific region. Have you given that any thought? Is that something you are looking at?
2193 REV. JEFF LUTES: When donors make donations to us, they are supposed to give it no strings attached. Yes, we would like to see it go to encourage Christian artists to begin recording, et cetera, but of course we would not give any strings attached.
2194 COMMISSIONER CARDOZO: You can think about that. What I am saying to you is, you can be more definitive about that if you like, in the second phase. Feel free to consider that, and indicate your interests.
2195 REV. JEFF LUTES: Okay.
2196 COMMISSIONER CARDOZO: A couple of questions on the competitive situation in the market.
2197 You are aware of Mr. Houssen's application as well. Do you think the Moncton market can have two Christian music stations? Is there room for both of you?
2198 REV. JEFF LUTES: I don't know!
2199 COMMISSIONER CARDOZO: I am looking for something more emphatic than that!
2200 REV. JEFF LUTES: I know.
--- Laughter / Rires
2201 REV. JEFF LUTES: Absolutely. We think the more, the better.
2202 COMMISSIONER CARDOZO: You can be emphatic one way or the other. I am not trying to guide your answer. I was looking for something more than "I don't know".
2203 REV. JEFF LUTES: Yes, we have discussed this as a board and we think it would be wonderful if Houssen Broadcasting had a licence as well. We want to continue to encourage our friend and neighbour in his pursuits as well.
2204 COMMISSIONER CARDOZO: Would that affect your business case, the kind of money you are expecting to raise through donations?
2205 REV. JEFF LUTES: I don't think so. I think if our station has done well, that people will see it as viable and -- as we were saying, Moncton has, we haven't said this yet, but we were talking about Moncton growing and booming. I believe we have the second lowest unemployment rate in the country presently, and things are very encouraging here in Moncton.
2206 We feel that there is a good spirit in Moncton, a good spirit of cooperativeness and a great hope, especially since we had Frank McKenna as Premier. We are quite encouraged that Moncton could well sustain two Christian radio stations.
2207 COMMISSIONER CARDOZO: What do you see are the similarities and differences between your two applications? Have you spent much time looking at his application?
2208 REV. JEFF LUTES: The similarities and differences -- we too are interested in youth, and I personally like rock music and if the time I am on the air want to be playing Christian rock music as well, that is my preference.
2209 With our survey results, we see particularly what the respondents that we have contacted want, and we want to try to cater to our proposed listenership. Therefore, we need to have a broader perspective than perhaps what Mr. Houssen has chosen in terms of wider of perspective of music types and other matters.
2210 COMMISSIONER CARDOZO: That covers the main questions I had. My last question is a general overview of anything we have talked about, your thoughts about the best way -- your advice to us as to how we should be awarding the frequencies that are available.
2211 If you would like to sum up in that kind of context, or any other members of the team, take a few minutes and do that.
2212 REV. VICKRUCK: Commissioner Cardozo, I just wanted to make a comment about one of the questions you had asked Jeff, about in terms of the support for the radio and where the listenership comes from.
2213 Churches can be quite divided in terms of styles that they enjoy or want, which is one o the reasons why we have so many different churches in any given city. So appealing to those different groups requires some nurture and some care.
2214 To try to hit all of them is a very difficult thing. So if we were to have the two different radio stations, in my mind that would actually work better, so that people know what they are going to get when they tune in. Personally, if I am listening to a rock station and a country music song comes on, I will turn it off, because I don't like country music.
2215 So targeting an audience is quite helpful, which I think we can actually benefit from by having both stations.
2216 The other thing is we both travel -- while some of the circles that we travel in overlap, there is also a different set of circles where Mr. Houssen is a businessman, and operating Internet services and other types of technology services and seeking to develop some funding through that.
2217 We have operated within the church community at a different level, so to speak, for a number of years, and have gained access into churches and their budgets for different types of projects that we have undertaken, including the project that was occurring at the mall, where there were a number of different pastors involved and money from different sources, that were not business sources.
2218 So the amount of money that we are talking about is not such a great deal that I feel that it is any kind of competition between the two, that we are going to wind up hurting one another. So I would see them as not necessarily being in competition, but complementary.
2219 One of the things that we found, and these are comments that we don't have statistics for, is that as people come back from the United States, for example, because many people, even this week during March break, have been driving to Florida and back, that when they come back, they say "It was so great to listen to this station as we were driving right from Maine right down through to Florida", where they can pick up different types of religious broadcasting. They say, "How come we can't do that here?", and we say, "Well, we're working on that".
2220 We hear those comments a lot. Again, I don't have statistics for that, but having been involved in the Moncton area for the past nine years, those are the types of comments that keep coming from church people, "How can we get some type of religious broadcasting going?". So that is the market that we are looking at.
2221 In a sense, it is not a market for income, but rather to satisfy that desire that people have to be able to listen to the music that they want.
2222 Thank you.
2223 COMMISSIONER CARDOZO: Does that conclude --
2224 REV. JEFF LUTES: No further comments, other than to say what a wonderful privilege to meet here with you fine people. Thank you very much for hearing us today.
2225 COMMISSIONER CARDOZO: Thank you for being here.
2226 That covers my questions, Madame Chair.
2227 THE CHAIRPERSON: Thank you.
2228 Commissioner Noël has a question for you.
2229 COMMISSIONER NOËL: Maybe it is enthusiasm on your part, or maybe it is simply a typo, but on the third from the last slide of the Power Point presentation, "the different types of music the Respondents indicated they preferred", when you come to Bluegrass, you have 611 people preferring Bluegrass, out of total of 390. I suppose there is a typo.
2230 REV. JEFF LUTES: Here in the Maritimes we are great Bluegrass fans!
--- Laughter / Rires
2231 REV. JEFF LUTES: I was surprised that there was -- I think "11" would be the proper number.
2232 COMMISSIONER NOËL: You mean you take the "6" off completely?
2233 REV. JEFF LUTES: I am not sure, actually. I could find that more particularly for us, but it is quite surprising that there would be that many people.
2234 I can't find the exact number. Sorry.
2235 COMMISSIONER NOËL: It just didn't quite match with the total number of people.
2236 REV. JEFF LUTES: I do have a friend who is a Bluegrass band. He will be quite pleased to see that we have tried to give that big of a push for Bluegrass music here in the Maritimes.
2237 COMMISSIONER NOËL: It's like the number of voters in Québec during the Duplessis years. They sometimes were bigger than the total number inscribed on the list!
--- Laugher / Rires
2238 THE CHAIRPERSON: I believe legal counsel also has a question.
2239 MR. McCALLUM: On another one of your slides, it stated "Of the 51 indicating they want a talk programming, 17 were interested in teaching, 32 family programs, and 25 phone-ins". It is just on the question of phone-ins.
2240 Were you intending to have some sort of open-line programs?
2241 REV. JEFF LUTES: No, we were not, but that is what the people are requesting. We are concerned that if we did have phone-ins, that perhaps there might be people that would perhaps slander racial groups or other people, and we are quite concerned about that. Even though the public would like to have that, we know that that would have to be governed very, very carefully.
2242 MR. McCALLUM: So it is not in your plans at all?
2243 REV. JEFF LUTES: No, it isn't, even though the public has asked for it.
2244 MR. McCALLUM: Thank you.
2245 THE CHAIRPERSON: Thank you, and thank you, Reverend Lutes and your colleagues. That completes this phase. We will see you again at the next phases.
2246 We will now take a break for 20 minutes. We will be back at 4:15; nous reprenons à 4:15.
2247 Madame Secretary, if you would just clarify how the next phase will work.
2248 MS MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
2249 After breaking for approximately 20 minutes, as you have indicated, we will proceed to Phase II, where applicants will reappear in the same order they appeared over the past two days, to intervene to competing applications.
2250 Thank you.
2251 THE CHAIRPERSON: Just to note that that order will follow the order as we actually ended up appearing, as opposed to the original layout.
2252 We will see you in 20 minutes.
--- Short recess at 1600 / Courte suspension à 1600
--- Resumed at 1620 / Reprise à 1620
2253 THE CHAIRPERSON: Madame Secretary.
2254 MS MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
2255 We are now entering Phase II, where applicants will reappear in the same order, that is, the amended order, in which they have appeared over the past two days, to intervene to competing applications.
2256 Ten minutes, maximum, are allowed.
2257 The first intervention will be presented by Telemedia Radio Atlantic Inc. Appearing for the intervenor are Mr. Claude Beaudoin, Mr. John Eddy, Mr. Jim MacLeod, and Mr. Jim Hamm.
2258 You may proceed whenever you are ready. Thank you.
2259 THE CHAIRPERSON: For the record, if you would, and proceed when you are ready.
INTERVENTION / INTERVENTION
2260 MR. BEAUDOIN: Madame Chairperson, Madame Commissioner, Mr. Commissioner, my name is Claude Beaudoin. I am the President of Telemedia Radio Inc. and Telemedia Radio Atlantic Inc.
2261 John Eddy, on my right, is Executive Vie President of Telemedia Radio Atlantic Inc., and John MacLeod, on my left, is Senior Vice President of Telemedia Radio Inc.
2262 Telemedia Radio Atlantic Inc. will intervene on the applications by Atlantic Stereo for a new FM country station, and Maritime Broadcast System for a flip of CKCW from AM to FM.
2263 But, prior to these interventions, we would like to offer some reflections on the francophone applications. We hope this might assist the Commission in their deliberations, and I guess should constitute an intervention.
2264 We indicated in our presentation yesterday that we had not studied the francophone market and could not really respond to your questions on francophone applications. We did, however, hear some points during the presentations that raise issues in our mind.
2265 From a licensing perspective, it is our view there are two markets in Moncton: one francophone, one anglophone. Our impression, from comments made during both the Denis Losier application and the Radio Beauséjour application, is that there are significant revenues available, sufficient, at least, to prompt an application by Radio Beauséjour for another FM station. In that sense, there seems to be a viable francophone market. The Commission will have to decide whether there is room for another station in that market.
2266 But Mr. Losier, in his appearance yesterday, asked the Commission for a 2 to 3 year break from any new English stations, to allow his new station to become established. If the French market can support a new FM, why should the CRTC delay the granting of a new English licence and deprive anglophones of a new radio service? The consideration for the Commission should only be whether the francophone market could absorb a new station.
2267 On the other hand, Mr. Losier's request could lead to a conclusion that he considers Moncton to be one market, not two.
2268 Again here, from a licensing perspective, if Moncton is one market, there is no further issue regarding ownership. If both Mr. Losier's FM application and the MSB application to flip CKCW receive approval from this Commission, Maritime Broadcasting System will own CFQM FM, CKCW FM, and 49 per cent of the Denis Losier FM.
2269 The Denis Losier FM will be the same facility as CFQM FM and CKCW FM. We note the concept of "la muraille de Moncton", but what does that really mean? We understand Mr. Losier does not have broadcasting experience. He has chosen MBS, a highly experienced broadcaster, as a 49 per cent partner. These two points taken together lead to the perception that Maritime's influence on the francophone FM will exceed its ownership position. The end result is Maritime Broadcast System will have control or significant influence over three FM stations in one market.
2270 This raises an issue of competitive balance in the market, as well as possible concerns about application of the Commission's Radio Policy of 1998 concerning ownership of more than two AM or two FM stations in one market.
2271 Let's move on with our following interventions.
2272 John.
2273 MR. EDDY: First, our comments on the Atlantic Stereo application.
2274 This application does not meet most of the factors outlined in the Commission's London, Victoria and Kelowna decisions:
2275 1. With regard to the business plan, Atlantic Stereo, in response to a Commission question, conceded that the market cannot support two country FM services. If that is the case, how can the market support a country AM and a country FM? We submit the existing country AM station, CKCW, would be devastated and their ability to meet their programming and community service obligations would be compromised.
2276 2. With regard to Atlantic Stereo's Canadian Talent Development plans, we note the APRN initiative does not meet the requirements for Canadian Talent Development as set out in CRTC Notice 1990-111. This is a commendable initiative. We submit, however, the Commission should disregard it when comparing the Canadian Talent Development levels of each of the competing applications.
2277 3. With regard to the issue of diversity, Atlantic Stereo's application fails because it totally duplicates a service now available in the Moncton market and does not add a new "news voice".
2278 Jim.
2279 MR. MacLEOD: Next, our comments on the Maritime Broadcasting System application for a flip from AM to FM for CKCW AM.
2280 The MBS decision to put country on CKCM AM in August 1998 was a successful move.
2281 In the Moncton central market, which the station is licensed to serve, in the Fall 1997 BBM, CKCW AM had a total tuning of 246,500 hours. In the Fall of 1997, as a country AM station, CKCW had 425,300 hours tuned. That is a 73 per cent increase.
2282 We note that CKCW AM has enjoyed share increases in each of the three BBMs since the move to country, and now enjoys almost a 20 share of the market. Clearly, CKCW AM is successful in attracting new listeners.
2283 The positive results of the move of country to CKCW AM compares favourably to the results that we, at Telemedia, have enjoyed after similar decisions in North Bay and Sudbury. The country format is a good match for the AM frequencies.
2284 MBS made the point several times that the rural areas that had country service from CFQM FM before they switched from country to adult contemporary are now deprived of a country format service. We point out that MBS themselves told the Commission that there are other country stations that serve those areas.
2285 We note CFCY, which MBS owns, is a country station that has an excellent signal in the Shedia area, mentioned specifically as being deprived of a country service. The new Summerside FM and CHSJ FM also serve areas that the CFQM FM signal reaches.
2286 While MBS may not now serve some of these outlying areas from Moncton, there was no evidence that the audience does not have access to the country format.
2287 The question really becomes, what is the best use of this FM frequency in Moncton?
2288 Compare the MBS application and our application with respect to: Soundness of the business plan; the level of Canadian Talent Development offered; the increase in format and news diversity; and the benefits of the introduction of new competition.
2289 MR. BEAUDOIN: Madame Chairperson, Madame Commissioner, Mr. Commissioner, Telemedia fully meets the factors outlined in the London, Kelowna and Victoria decisions. We submit that we are the only applicant to do so.
2290 Thank you.
2291 THE CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen. There are no questions.
2292 Madame Secretary.
2293 MS MacDONALD: The second intervention will be presented by Maritime Broadcasting.
2294 If the members of the panel could please introduce themselves for the record, and you may proceed whenever you are ready.
2295 Thank you.
2296 MR. RUSSELL: Madame Secretary, could we have a couple of minutes to get our overheads arranged? We can proceed without them, if you wish.
2297 THE CHAIRPERSON: Go ahead and get your overheads.
--- Short pause / Courte pause
2298 THE CHAIRPERSON: We have the slides in our package. Perhaps we could proceed.
2299 MR. RUSSELL: Yes. I apologize.
2300 THE CHAIRPERSON: That's fine.
2301 MR. RUSSELL: You have been tied up a couple of times today, and it was not our intention to tie you up any further. I am sorry.
INTERVENTION / INTERVENTION
2302 MR. RUSSELL: Madame Chair, Members of the Commission, my name is Merv Russell, and I am the President and Chief Executive Officer of Maritime Broadcasting System Limited.
2303 Joining me are Garry Barker, on my right. Garry is the Executive Vice President and Vice President of Programming of MBS.
2304 On my left is Jim MacMullin, our Vice President and General Manager of CKCW AM and CFQM FM in Moncton.
2305 The gentleman scurrying around, trying to get everything in order, is Darren Nantes. He is our Chief Financial Officer.
2306 Maritime Broadcasting is pleased to have this opportunity to comment particularly on the applications of Atlantic Stereo (NewCap Broadcasting) and Telemedia Radio Atlantic.
2307 Let us first turn to the application by Telemedia.
2308 Garry.
2309 MR. BARKER: Thank you, Merv.
2310 This proposal would appear to add further diversity to the market by introducing a new genre. In reality, however, it would largely duplicate the music available on our FM station, CFQM, and to a lesser extent that found on CJMO-FM.
2311 Telemedia specifically references Sheryl Crow, Alanis Morisette, Savage Garden, and the Goo-Goo Dolls as typical of the kind of music they will provide. These artists are central to CFQM's mandate as an adult contemporary station and are featured prominently in our programming.
2312 It is interesting to note that while Telemedia stated yesterday that 40 per cent of their proposed music is already available on the two Moncton TV stations, a comparison of adult contemporary and CHR charts shows a 65 per cent duplication of the Top 20 songs alone. This information is from a recent issue of The Record published on February 16.
2313 Telemedia also claims their new station will satisfy the "unmet needs" of 12-24 year-old listeners, yet no such demand has been established. In fact, the time spent listening by 12-24 year-olds to CFQM and CJMO in Moncton Central has increased from 15.9 hours weekly to 23.9 hours weekly in just the last six months, representing a 50 per cent increase in tuning with 12-24 year-olds.
2314 Again with the BBM, moving from Central Area to Full Coverage, CFQM and CJMO combined had a weekly CUME amongst 12-24 year-olds of 52,480 in the spring of 1999. Six months later, these same two stations had a combined CUME of 75,118 for a net improvement of almost 23,000 listeners per week, a 43 per cent increase again in the 12-24 demographic.
2315 On page 6 of the Telemedia research documents, it is clearly stated that the demographic spending more time listening to radio compared to 2-3 years ago is the 12-24 age group, the highest of all demographic groups!
2316 On page 10 of the Telemedia research, the demographic that stated there was little or no room for improvement with the current Moncton radio marketplace was the 12-24 demographic. They were the most satisfied of all.
2317 On page 14 of the Telemedia research documents, when respondents were asked to rate their favourite radio station, the ratings were highest with the 12-24 demographic, with a full 70 per cent giving a "Very Good" rating, while only 1 per cent of the same group gave their favourite ratio station a "Poor" rating.
2318 MR. MacMULLIN: Throughout Telemedia's application and their business plan, they consistently refer to the 12-24 demographic as their target audience. It is already well established that the most popular demographics for advertisers are the 18-49 and the 25-54 demo groups.
2319 As the population of Greater Moncton in the 12-24 age group is only approximately 21,000, we are concerned that this potentially small target audience would not be sufficiently attractive to advertisers, thus resulting in format adjustments required to ensure long term financial viability. Our concerns were amplified when Telemedia revised their original application to amend their maximum hit commitment from 10 per cent to 49.9 per cent.
2320 In summary, Telemedia's own research shows that the 12-24 age group is already the most satisfied radio listener in Moncton. Further, the musical format presented adds no real musical diversity to the existing mosaic of the Moncton marketplace.
2321 MR. RUSSELL: Members of the Commission and staff, now let us turn to the Atlantic Stereo (NewCap) application.
2322 Maritime is vigorously opposed to approval of this application. In our view, it fails to satisfy the criteria established by the CRTC in considering new licence applications.
2323 Most notably, the quality of the business plan does not support approval of the application, as the format entirely duplicates our heritage AM station, CKCW.
2324 Country music has been a mainstay in the Moncton market starting in 1934. Since 1979, one of the three Moncton commercial stations has formatted hot country music, first on CKCW, then on CFQM, and more recently a return to CKCW. Listeners have been, and remain, well served in this genre.
2325 Atlantic Stereo attempts to sidestep this issue by suggesting that Maritime "abandoned" the country format, completely ignoring CKCW's continued dedication to new country music.
2326 CKCW is a hot country station and will remain a hot country station -- we have not abandoned the format or our listeners, nor have we abandoned our listeners. As a result, the licensing of Atlantic Stereo would add absolutely no diversity to the community. On this basis alone, we believe the application should be denied, as it is neither in the interest of Moncton listeners nor the Canadian broadcasting system.
2327 Moreover, the introduction of a second hot country station would have devastating effects on CKCW. Needless to say, the same format will attract the same audience and, consequently, the same revenues. Should CKCW be required to remain on the AM band, a new FM competitor, with superior sound, would undoubtedly garner the lion's share of these revenues at the expense of CKCW. Even if CKCW were fortunate enough to move to an FM frequency, a direct competitor in our hot country format would have profound, negative repercussions on our station. We believe this adverse market impact is also contrary to the public interest and fails to meet the criteria established by the Commission.
2328 We are proud of the important role the station continues to play in supporting Canadian Country artists through our Canadian Talent Development initiatives, our extensive promotional efforts, and our consistent airplay of new and established Canadian country musicians. We are particularly gratified by our success in raising the profile of many local and east coast country music artists.
2329 Nevertheless, CKCW has struggled with the challenges associated with its location on the AM dial. Our station suffers from significant nighttime interference, as well as the diminished sound quality experienced by all AM broadcasters. In an effort to address these concerns, we are seeking to convert CKCW to the FM band in order to seek a level playing field. To add to this assumption that we are correct, it has been made very clear by NewCap's own research that country listeners want and demand their music on the FM dial.
2330 AM radio conversion is not new to Atlantic Canada. Several heritage AM stations have converted to FM in recent years due to listener demand. In Fredericton, Telemedia's heritage station, CFNB-AM, was switched to CIBX-FM.
2331 In Saint-John, the Irving family's CHSJ-AM, which first went on the air in 1934, the same year that CKCW went on the air, was flipped in the last few years to CHSJ-FM country.
2332 In Summerside, the Schurman Family received approval for CJRW-AM, licensed in 1948, to be switched to a country formatted FM just this past year.
2333 And in Corner Brook, NewCap's Broadcasting CKXX-AM Country, licensed in 1986, was flipped to CKXX-FM Country after just 10 years of service.
2334 We submit respectfully, after 66 years of outstanding service, CKCW's time has come.
2335 It is further worthy of note that, of all the private, community and campus licences issued and still on the air in Moncton, only CKCW remains AM after 66 years of service.
2336 Thank you.
2337 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Russell.
2338 MR. McCALLUM: If I might ask a couple of questions of clarification.
2339 Currently, is the AC, Adult Contemporary format on CFQM-FM designed to appeal to a broad segment of the Moncton market, like a wide appeal format?
2340 MR. BARKER: Yes, it is.
2341 MR. McCALLUM: If a CHR format were to be introduced in the Moncton market, such as if Telemedia's application were to be approved, for example, what would be the impact on CFQM-FM?
2342 MR. BARKER: I think we have already mentioned in terms of the duplication of musical artists in the proposed Telemedia application versus our own. And if you are duplicating the majority of our play list, then consequently your audience is going to be diminished significantly as well.
2343 MR. McCALLUM: Would you make adjustments and, if so, what kind of adjustments would you make?
2344 MR. BARKER: I think we would have to wait and see what they sounded like.
2345 MR. McCALLUM: Do you have any idea what sort of revenue impact it might have?
2346 MR. RUSSELL: Quantitatively, at this stage, no, but I am sure it would impact it very severely. It was made clear that the music they are suggesting, that 65 per cent of the music is currently being played in the marketplace, so to speak for our side of that equation, I am sure it would impact us and quite possibly impact our competitor, CJMO.
2347 MR. McCALLUM: Thank you.
2348 Also, today in your presentation, at page 5 you mentioned:
"Even if CKCW were fortunate enough to move to an FM frequency, a direct competitor in our hot country format would have profound, negative repercussions for our station."
2349 That obviously hypothesized that the Commission granted your application and granted Atlantic Stereo.
2350 Could you explain or expand on what would be the "profound, negative repercussions"?
2351 MR. RUSSELL: I would think that, depending on who does it best, you could basically have your audience and have your revenues.
2352 MR. McCALLUM: Would one of the stations be forced to change formats?
2353 MR. RUSSELL: I recall that question being answered of Mr. Templeton this morning, and I agree with him. I don't think there would be any alternative but to do so.
2354 MR. McCALLUM: And you don't have any idea which one it would be?
2355 MR. RUSSELL: I don't have a crystal ball how the outcome would be, but we would be very quickly reaching it, I am sure.
2356 MR. McCALLUM: Thank you.
2357 One clarification on the Canadian Talent Development commitments that you made.
2358 In your presentation yesterday, I believe you committed to approximately $140,000 over five yearns, I think it was, in Canadian talent development.
2359 You are also required right now to make payments of $3,000 a year to third parties, as per the CAB commitment.
2360 Do your proposed commitments include that $3,000 or are they incremental of those?
2361 MR. RUSSELL: They would be incremental.
2362 MR. McCALLUM: And that would be a condition of licence, if that were agreed to?
2363 MR. RUSSELL: Indeed. In seven years, it would be pro rated as such.
2364 MR. McCALLUM: So the $3,000 is incremental to --
2365 MR. RUSSELL: Yes.
2366 MR. McCALLUM: Thank you.
2367 MR. RUSSELL: Thank you.
2368 THE CHAIRPERSON: Thank you, gentlemen. We will see you tomorrow.
2369 MR. RUSSELL: Thank you very much. Sorry to hold you up.
2370 THE CHAIRPERSON: No problem.
2371 Madame Secretary.
2372 MS MacDONALD: Thank you, Madame Chair.
2373 The third intervention will be presented by Denis Losier.
2374 If you would please introduce yourselves for the record, and you may proceed whenever you are ready.
2375 Thank you.
INTERVENTION / INTERVENTION
2376 M. LOSIER: Madame la Présidente, monsieur et madame les commissaires, mon nom est Denis Losier. Sont également avec moi M. Brian Sawyer, ingénieur en diffusion; Denis Grondin, consultant en programmation radio; et Gary Aubé, consultant en communication.
2377 J'apprécie l'opportunité qui nous est offerte aujourd'hui de réagir à la proposition de Radio Beauséjour. Comme vous le savez, Radio Beauséjour se propose d'établir une radio FM de langue française dans la région de Shédiac en utilisant la fréquence 99,9. Ceci est la même fréquence que nous demandons pour l'exploitation d'une radio commerciale de langue française à Moncton.
2378 D'après nous, la proposition de Radio Beauséjour ne représente pas une autorisation optimale de la fréquence, ni la meilleure option pour la communauté francophone.
2379 En premier lieu, la cartographie des paramètres de diffusion soumise par Radio Beauséjour indique clairement que le marché primaire de cette radio sera Moncton, et non Shédiac.
2380 Il est difficile de comprendre pourquoi une station voulant desservir la région de Shédiac aurait un rayon de diffusion aussi étendu. Pendant leur comparution, nous avons effectivement appris que le marché visé était le même que le nôtre, soit celui de toute la région du sud-est.
2381 Deuxièmement, nous croyons que l'utilisation de la fréquence pour une radio communautaire ne répond pas de façon adéquate aux attentes des auditeurs. Moncton est déjà bien desservie par la programmation distincte de sa radio communautaire universitaire, CKUM-FM, et de plus, CJSE est facilement captée ici à Moncton. Nous croyons qu'une autre station de radio communautaire, en fiat, la troisième, n'est pas la priorité pour ce marché.
2382 Comme on l'a illustré dans notre présentation hier, la population francophone de Moncton et de ses environs est en croissance, et a un dynamisme tout à fait exceptionnel dans tous les domaines d'activité. Le nombre de personnes de plus de 15 ans a augmenté de 14 pour cent. La population qui se déclare bilingue est également en hausse, atteignant près de 80 000 personnes. La population de langue maternelle française est également en hausse.
2383 Il existe définitivement dans la région de Moncton au auditoire et une base publicitaire qui peut supporter l'opération d'une radio commerciale de langue française, qui leur fournira qualité, diversité et professionnalisme, éléments requis pour ce genre d'opération.
2384 En ce qui concerne l'argumentation de Radio Beauséjour à l'effet qu'une radio commerciale de langue française à Moncton nuirait indûment à leur développement, j'aimerais faire remarquer à la Commission que les régions d'Edmonston-Grand Sault, Bathurst et de la péninsule acadienne ont toutes des radios privées de langue française ainsi que des postes de radio communautaire depuis déjà plusieurs années.
2385 Les marchés publicitaires dans ces régions sont loin d'être aussi importants que de la grande région du sud-est du Nouveau-Brunswick, et pourtant ces entreprises réussissent toutes à survivre.
2386 Comme vous pourrez le constater, notre demande est pleinement appuyée par la communauté d'affaires de la région -- la Chambre de commerce de Moncton, le Conseil économique du Nouveau-Brunswick, la Commission économique du Grand Moncton, le Conseil consultatif sur la condition de la femme, et une pléiade d'entreprises privées. Certaines de ces entreprises nous ont déjà confirmé leur intention d'utiliser notre radio pour atteindre le marché francophone qui leur est pratiquement inaccessible par la voie des ondes. C'est pourquoi nous sommes tout à fait confiants que 50 pour cent de nos revenus proviendront de nouveaux budgets publicitaires.
2387 Nous reconnaissons le rôle très positif que les radios communautaires peuvent jouer. Cependant, elles ne peuvent, de par leur nature, offrir les mêmes bénéfices qu'une station privée appuyée et soutenue par une base publicitaire.
2388 La radio commerciale de langue française offrira à la communauté francophone une programmation différente de celle proposée par Radio Beauséjour. Notre investissement de 125 0000 $ sur une période de cinq ans, ou 175 000 $ sur une période de sept ans, offrira sans contredit d'énormes possibilités à une multitude d'artistes acadiens qui ont tout le potentiel nécessaire pour connaître de grands succès.
2389 Également, les artistes qui seront entendus sur nos ondes pourront bénéficier de royautés par le biais des droits d'exécution, que nous sommes tenus de verser aux organismes concernés.
2390 Finalement, nous estimons qu'une radio commerciale de langue française fournira à ses auditeurs une voie radiophonique différente, leur offrant un service de nouvelles dans une perspective francophone locale.
2391 En résumé, nous voulons souligner que nous ne voulons absolument pas nuire financièrement à CJSE, puisque c'est toute la communauté francophone qui en souffrirait. Nous voulons, au contraire, qu'elle continue de se développer, de manière à alimenter la diversité de la radiodiffusion francophone du sud-est du Nouveau-Brunswick.
2392 Moncton a une population francophone croissante et dynamique, déjà desservie par deux radios communautaires, et cette population peut, sans contredit, supporter une radio commerciale de langue française.
2393 Comme tel, nous croyons que ses auditeurs francophones ont besoin d'une diversité de sources de programmation, de contenu local, de couverture de nouvelles, de publicité, et d'initiatives de développement des talents disponibles à partir d'une radio commerciale et non d'une deuxième ou troisième radio communautaire.
2394 Nous vous soumettons respectueusement que la demande de Radio Beauséjour devrait être rejetée, puisqu'elle ne représente pas une utilisation optimale de cette fréquence, et qu'elle n'est pas dans le meilleur intérêt de la communauté et du système de radiodiffusion canadien.
2395 Nous croyons que ce marché peut facilement soutenir le développement d'une autre radio, et seulement une autre station de radio.
2396 C'est pourquoi nous nous opposons vigoureusement également au format proposé par Télémedia Atlantique pour les jeunes de 12 à 25 ans. C'est un fait incontesté que dans la grande région de Moncton, les jeunes francophones de 12 à 24 ans sont déjà attirés par l'écoute des stations de radio de langue anglaise.
2397 Nous estimons que la venue d'une autre station de radio de langue anglaise aurait pour effet de limiter considérablement la possibilité pour notre station de radio d'attirer cet auditoire francophone potentiel dans l'avenir.
2398 Deuxièmement, le licensement d'une radio additionnelle de langue anglaise aurait un impact important, nous estimons, sur notre habilité d'opérer profitablement notre radio. Ce marché est différent de Montréal, Ottawa ou Toronto, et l'absence prolongée d'une station commerciale de radio de langue française signifie que nous devons avoir les moyens et le temps nécessaires pour atteindre notre vitesse de croisière.
2399 Depuis le début de ces audiences, la plupart des intervenants, tous des radiodiffuseurs expérimentés, ont reconnu qu'il y avait de la place pour une radio commerciale de langue française à Moncton. Nous espérons, monsieur et madame les commissaires, madame la Présidente, que le CRTC approuvera notre demande.
2400 Merci, et nous sommes prêts à répondre à vos questions.
2401 LA PRÉSIDENTE: Merci, Monsieur Losier.
2402 Me McCALLUM: Ce qui n'est pas clair est, est-ce que vous considérez qu'il y a un marché ou deux marchés séparés à Moncton?
2403 M. LOSIER: Un marché francophone, monsieur le conseiller, et un marché anglophone. Au niveau publicitaire il y a un marché, parce que notre radio, même si elle sera complètement francophone, doit s'appuyer également sur la population anglophone. Les commerces anglophones qui veulent, comme je le mentionnais, capter cette clientèle francophone par le biais des ondes.
2404 Alors il y a un marché francophone très bien défini, il y a un marché anglophone très bien défini, mais le marché publicitaire comme tel, l'assiette publicitaire, il y a un marché.
2405 Me McCALLUM: Donc vous ne partagez pas le point de vue de Radio Beauséjour, qui a dit qu'il y a en effet trois marchés: un marché anglophone, un marché francophone, et un troisième marché, partagé entre les deux.
2406 M. LOSIER: Ça peut revenir à la même chose. Le marché francophone, il y a les entreprises francophones, il y a les entreprises anglophones, et il y a les entreprises anglophones qui veulent à la fois faire de la publicité dans le marché francophone, et vice versa. Il y des entreprises francophones qui utilisent également les radios anglophones.
2407 Donc, au point de vue publicitaire, que ce soit anglophone ou francophone, la grande région de Moncton, on vise à peu près tous le même client.
2408 Me McCALLUM: Merci, Madame la Présidente.
2409 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2410 Merci, Monsieur Losier, et collègues.
2411 Madame Secretary.
2412 MS MacDONALD: The fourth intervention will be presented by James Houssen.
2413 MR. HOUSSEN: For the record, there will be no comments.
2414 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Houssen.
2415 Madame Secretary.
2416 MS MacDONALD: Thank you.
2417 The fifth intervention will be presented by Stereo Atlantic Ltd.
INTERVENTION / INTERVENTION
2418 MR. TEMPLETON: Madame Chair, Commissioners.
2419 I am Bob Templeton, as I think you know by now, President of Atlantic Stereo. On behalf of our local partners and NewCap Broadcasting, we choose not to intervene against any of the applicants.
2420 Thank you.
2421 THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Templeton.
2422 MR. McCALLUM: Might I just ask a quick question?
2423 On the target audience of CJMO-FM, what is the target audience of the current station? Is it tracking from a wide range of demographics?
2424 MR. TEMPLETON: Yes, it is. It is a very solid 18 -- it shows well through 54, but it is primarily 18 through 49 it is very, very solid.
2425 In a market the size of Moncton, where there is a limited number of stations, you have to be a little broader in your scope, in your target, than a larger market, as you probably know. So both MAJIC 104, a Maritime station, and C103 have fairly broad targets. They are somewhere in the 18-49.
2426 They have stronger sub-cells, sub-demographics, but they are pretty solid across 18-49.
2427 MR. McCALLUM: So if Telemedia's application, for example, were granted an approval and yours were granted a denial, what would be the impact on CJMO if Telemedia were approved?
2428 MR. TEMPLETON: I just stated I chose not to intervene, and I feel one coming on.
--- Laughter / Rires
2429 MR. TEMPLETON: Mr. Beaudoin articulated on more than one occasion that the target of that station was 12-24. Outside of large, large major markets in Canada, you cannot survive with a 12-24 demographic. Toronto is an example, with a GTA of 5 million people last year, for the first time, had a station specifically targeting 12-24, for the first time on FM, I should say.
2430 Back in the old heyday of AM, back in the 60s and 70s, there were a couple of stations that did target teens and young adults, 12-24, but only the largest centres in Canada can support that.
2431 So I suspect that in very short order they will come to the realization that 85 or 90 per cent of the revenue, in a market like Moncton, is derived from the 25-54 demographic, and they will have to become a mainstream station directed at CJMO, C103, and at MAJIC 103.
2432 MR. McCALLUM: And do you think that in that case CJMO would target an older demographic?
2433 MR. TEMPLETON: We have a very solid loyal following, so we would probably -- we research the market constantly. We research -- we have obviously researched for this application very thoroughly, we research almost every year, and sometimes more than once a year. We would probably up that research initiative.
2434 To give you a definitive answer right now is difficult. We have a solid, loyal base. We have attained the no. 1 position in the marketplace, which is pretty tough when you are competing with two stations, but we have achieved that level of late. We have always been, or at least in the lasts decade, been very competitive in the 25-54, 25-49.
2435 But to answer your question, assuming they came in at a young -- and I don't think it would last very long -- they would start moving more into the adult demographics. They would have to, or the revenues just would not be there, locally, regionally or nationally.
2436 I used to run a national hop-shop across Canada, which is now integrated in media sales. Before then, it was Telmedia's national radio sales organization, it was called OPEX at the time. I could count on one hand the number of requests we had for 12-24. It was very, very, very limited.
2437 The vast majority, as I said, over 90 per cent would be my best guess, certainly over 85 per cent of all of the revenues nationally and from agencies are outside of that demographic. They are 25-49, 25-54.
2438 MR. McCALLUM: So effectively what you do is you would research and decide.
2439 MR. TEMPLETON: I'm sorry?
2440 MR. McCALLUM: Effectively your answer is, you would research it and decide at that point.
2441 MR. TEMPLETON: We would, but again we are a very solid radio station, with a good loyal following, but regardless of how solid you are and how great your morning show or how much dedication to the community you have committed over the last number of years, when there is an alternative, it does split the pie. And in a market this size, it would have severe repercussions on C103, and I believe MAJIC 104 as well.
2442 Clearly, the research clearly shows that the dissatisfied listener, 35-54 primarily, not the 12-24. They are the most satisfied, as Mr. Russell pointed out.
2443 All the research in the world, and we have had a lot of good success following research, but the best research in the world is the BBM results. The Country station was an absolute powerhouse, the no. 1 station in the country -- in eastern Canada, I should say, in eastern Canada.
2444 So we are very confident it would be very successful, and we know there is a huge demand for it.
2445 MR. McCALLUM: Thank you, Madame Chair.
2446 MR. TEMPLETON: Thank you, Madame Chair, commissioners.
2447 THE CHAIRPERSON: Thank you.
2448 Madame Secretary, please.
2449 Mme MacDONALD: Merci.
2450 La sixième intervention sera présentée par Radio Beauséjour.
2451 Si vous voulez bien vous introduire, et commencer quand vous serez prêts.
2452 Merci.
INTERVENTION / INTERVENTION
2453 M. ARSENAULT: Madame la Présidente, est-ce qu'on peut avoir quelques minutes pour installer notre présentation visuelle?
2454 LA PRÉSIDENTE: Oui, certainement, Monsieur Arsenault.
--- Pause / Pause
2455 M. OUELLET: Mon nom est Roger Ouellet. Je suis le président du conseil d'administration de Radio Beauséjour.
2456 Je suis accompagné aujourd'hui de Gilles Arsenault, qui est le directeur général.
2457 Madame la présidente, membres du Conseil, dans notre présentation du concept de Radio Soleil, nous avions fortement insisté sur les réalisations de Radio Beauséjour. Le Conseil aura compris que nous voulions par là démontrer la solidité des assises sur lesquelles s'appuie notre proposition. En effet, il n'est pas toujours suffisant de disposer des plans, encore faut-il pouvoir s'assurer que le maître-d'oeuvre soit à la hauteur.
2458 C'est dans le même esprit que nous abordons notre réflexion sur la demande déposée par Denis Losier et Maritime Broadcasting.
2459 À l'instar d'autres intervenants, nous avons pris note de l'identité du signataire original de cette demande: Monsieur Merv Russell, page 146 au dossier. Nous avons aussi noté l'adresse, celle des bureaux de Maritime Broadcasting, page 8 au dossier, où le public pouvait en prendre connaissance. Si l'on se réfère à l'interrogatoire porté au dossier, nous avons par ailleurs été rassurés de constater que le Conseil lui-même s'interroge sur cette relation.
2460 Quelle que soit sa part d'actions de cette "compagnie à être constituée", il est clair que la Maritime Broadcasting n'est pas, dans la présente entente, ce à quoi l'on peut s'attendre d'un partenaire silencieux. À cet égard, nous attirons votre attention sur le Shareholders' Agreement, pages 225 et 224 au dossier, préparé à Halifax par les avocats de Maritime. Est-ce pratique courante pour un actionnaire réellement minoritaire d'être celui qui propose le contrat d'association?
2461 Quant à la direction quotidienne des affaires, quant à l'orientation de l'entreprise, quant à l'expérience de gestion d'une radio, une seule question se pose: Lequel des deux partenaires possède cette expertise? Entre le premier, PDG d'une institution acadienne dans un domaine étranger à celui de la radio, un secteur duquel il n'a aucune expérience, ou le deuxième, PDG d'une entreprise regroupant 22 radios aux provinces maritimes, déjà très agressif dans le marché de Moncton: lequel des deux partenaires démontre à ce moment-ci la meilleure compétence pour gérer une radio à Moncton?
2462 Monsieur Losier, dans sa présentation d'hier, a tenté de démontrer que Maritime Broadcasting n'aurait aucune implication directe dans l'opération de la radio. Or, la seule expertise en radio de cette compagnie à être constituée provient de Maritime, et le fait est largement démontré dans la demande et dans les curriculum vitae dont nous avons pu prendre connaissance hier.
2463 Si Maritime et la radio de M. Losier sont effectivement séparées par le mur dont parlait M. Losier, est-ce à dire que cette nouvelle radio serait menée par quelqu'un qui n'a aucune expertise de radiodiffusion?
2464 Or, on a déjà fait référence à l'échec d'une radio privée francophone indépendante à Moncton. Plus récemment, en 1993, lors de la demande de Radio Beauséjour, on nous annonçait que les propriétaires de la radio privée anglophone, CJMO, avait dû investir 1,8 millions de dollars dans la station. La seule solution qui s'offrait alors à eux pour rentabiliser la station était de devenir partie d'un réseau.
2465 Est-ce réaliste de croire qu'une station privée francophone indépendante pourrait survivre dans un marché qui continue d'être prioritairement anglophone?
2466 Si notre analyse est correcte, quel est le réseau qui pourrait être intéressé à acheter éventuellement la radio de M. Losier?
2467 Le Conseil appréciera, croyons-nous, l'ironie de la situation qui amène aujourd'hui Maritime Broadcasting dans le rôle de compétiteur pour acquérir le droit d'exploiter le marché francophone de notre région.
"It is our opinion..." disait M. Russell en 1993, "...the English and French language population in the area is already well served".
Ceci, en parlant de Kent, une région majoritairement francophone, où l'on peut capter au moins 12 radios anglophones.
2468 Madame la Présidente, depuis 9 heures ce matin nous attendons l'occasion de parler de sondage. La requête de M. Losier, en association avec Maritime Broadcasting, s'accompagne d'un sondage effectué dans la région de Moncton. Nous l'avons consulté longuement pour tenter de comprendre plusieurs données déconcertantes.
2469 D'abord, les paramètres linguistiques. Le consultant dit avoir réalisé le sondage dans la population francophone. Or, 85 pour cent des répondants l'ont fait en anglais. Ce qui apparaît déjà difficilement concevable l'est encore moins quand on remarque que 40 pour cent des répondants auraient une formation universitaire. Ainsi par exemple, sur 10 membres de la communauté universitaire de Moncton qui auraient pu être sondés, au moins 8 auraient répondu à un tel sondage en anglais?
2470 Autre incongruité, nous nous expliquons difficilement comment une radio située à 800 kilomètres de Moncton et non disponible sur la région puisse diffuser au décompte. Finalement, en examinant le questionnaire utilisé, quelle n'a pas été notre surprise de remarquer que ni Radio Beauséjour, ni CJSE, ni 89,5 FM, ni même le terme "Radio de Shédiac", ne figure sur la liste des radios de la région. On pourra éventuellement répliquer que CJSE n'est pas une radio de Moncton par définition. Soit. Mais l'on nous pardonnera notre scepticisme quant à la précision des données ici apportées.
2471 Avant de conclure sur cette question de l'opinion publique, nous rappelons à l'attention du Conseil le volume très considérable d'appuis populaires accordé à la requête que nous défendons. Au delà des sondages, qui démontrent de toute façon le besoin d'une autre radio en français, il est important d'examiner aussi la valeur réelle de l'une ou l'autre.
2472 Nous croyons que le projet de Denis Losier offre une valeur nettement moindre en termes d'utilisation de la fréquence. Avec une puissance d'antenne de 49 700 watts, comparativement aux 9 500 watts de M. Losier, Radio Soleil rayonne sur un plus grand territoire, en plus d'être davantage accessible à la population, avec deux et même trois studios à sa disposition, outre son mandat communautaire.
2473 En examinant les projections financières de cette radio que se proposent d'exploiter MM Losier et Russell, notre première réaction a d'abord été de nier ce qui apparaît maintenant comme une évidence: l'attaque ainsi portée dès le départ à la base financière de Radio Beauséjour, le marché francophone que nous avons déjà développé.
2474 Après cinq ans d'efforts et disposant de trois excellents représentants publicitaires, le tableau que voici illustre le bilan de CJSE pour 1999. Or, dès la première année d'opération, cette nouvelle radio, soit-disant gouvernée par quelqu'un qui n'a aucune connaissance ni expérience de ce secteur d'activité, ferait des recettes de 650 000? Nous laissons au Conseil le soin de tirer les conclusions qui s'imposent quant à la provenance d'une part importante de ces éventuels revenus.
2475 Pour compléter l'éclairage sur cette sombre perspective, nous invitons le Conseil à tenir compte d'une autre requête en examen à cette audience, celle de CKCW, une deuxième radio de Maritime Broadcasting présentement en opération à Moncton, une radio country, qui agrandirait ainsi son aire de diffusion avec une puissance de 100 000 watts sur une grande partie du territoire desservi par CJSE.
2476 Nous sommes conscients que cette modification de CKCW risque elle aussi d'affecter la performance de Radio Beauséjour, qui compte de nombreux amateurs de country dans la région rurale de son aire de diffusion.
2477 Madame la Présidente, le CRTC, comme le public, sera sans doute intéressé d'apprendre qu'il est possible de capter présentement dans la grande région de Moncton, que nous desservons, un total de 9 stations appartenant à Maritime Broadcasting.
2478 Madame la Présidente, Membres du Conseil, nous vous invitons respectueusement à considérer les forces en présence. D'un côté, une communauté fière d'une réussite qui n'appartient qu'à elle, une communauté qui prend son envol et qui découvre la liberté, le pouvoir, le bonheur rassurant de se dire. De l'autre? De l'autre, une entreprise géante, des ressources combinées qui dépassent celles même de l'ensemble de toutes les radios francophones acadiennes et hors Québec.
2479 D'un côté idéal, le développement, la participation active à l'effort créatif, un projet conçu et appuyé par la communauté acadienne. De l'autre, le "bottom line", l'occasion d'affaires, un chèque en blanc au profit de quelques individus.
2480 Certes, cette audience est cruciale, mais nous savons que le Conseil aura la sagesse de ne pas donner ici raison aux cyniques qui lui attribuent, à tort, nous l'espérons, une tendance à favoriser l'entreprise privée au-delà d'autres considérations.
2481 Quoi qu'il en soit, nous conclurons ici notre présentation en apportant votre attention sur l'extrait d'une lettre qu'a reçue le Conseil en appui à la demande de Radio Soleil. Parce que les artistes sont, avec l'information, la raison d'être des radios, que c'est grâce à leur travail que nous avons des auditeurs, parce que ceux-ci se reconnaissent dans le miroir de leurs chansons et dans leur musique, parce que les artistes représentent les signes vitaux de nos communautés, il convient de laisser à l'un d'eux le mot de la fin.
2482 Il faut savoir que le Groupe 1755, ainsi nommé comme un défi à la tragédie de la Déportation des Acadiens, 1755, donc, est le groupe le plus populaire et le plus connu de l'histoire musicale acadienne. Nous disions, pour conclure l'intervention en présentation de Radio Soleil, que le passé est garant de l'avenir.
2483 Il est juste que nous terminions ici ainsi sur cette note: Le passé est le garant de l'avenir. Voici donc, sur ce thème, la perspective du chanteur principal de 1755, Pierre Robichaud:
"Avant la mise en ondes de Radio Beauséjour, le sud-est du Nouveau-Brunswick n'avait que Radio-Canada qui, malgré ses efforts louables, ne rejoignait qu'un faible pourcentage de la population, et continuait à cultiver ce groupe élite. Il restait 98,9 pour cent de la population qui n'était pas exposée à cette culture, et qui n'en demandait pas plus que d'y participer.
Radio Beauséjour a su répondre à ce besoin. Elle a fait plus en cinq ans pour le développement de l'industrie de la musique acadienne que tout autre organisme dans le sud-est, et ceci depuis l'impact du Groupe 1755. Elle a instauré non seulement la fierté dans un peuple qui jusque là n'avait pas de voix, mais elle a surtout réveillé son désir d'affirmer son existence. L'émergence d'innombrables nouveaux groupes ou artistes acadiens dans le sud-est de la province depuis cinq ans en témoigne bien son importance.
Plus de 80 pour cent de la discographie acadienne a été enregistrée depuis les six dernières années. Aucune période n'aura été autant significative dans l'histoire de la musique acadienne. Nous avons finalement notre diffuseur, finalement notre voix." (Tel que lu).
2484 Merci, Madame la Présidente et Membres du Conseil.
2485 LA PRÉSIDENTE: Merci.
2486 On n'a pas de questions, alors à la prochaine étape. Merci, Monsieur Ouellet, Monsieur Arsenault.
2487 Madame la Secrétaire.
2488 MS MacDONALD: Thank you.
2489 The seventh intervention will be presented by International Harvesters.
INTERVENTION / INTERVENTION
2490 REV. VERNON VICKRUCK: Madame Chair, I am Vernon Vickruck, the Chairman of the Board of Directors. We would like to register that we have no comments on intervention.
2491 Thank you.
2492 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.
2493 Does that complete our work for today?
2494 MS MacDONALD: Yes. This completes Phase II of this proceeding.
2495 To provide an overview of tomorrow's agenda, we propose to start with Phase III, where we will hear from appearing interventions from the public.
2496 We will also propose to commence and complete Phase IV, where the competitive applicants will reappear, in reverse order that they have over the past two days, to comment on or rebut interventions filed to their applications.
2497 Thank you.
2498 THE CHAIRPERSON: Thank you, Madame Secretary.
2499 Thank you. Bonne soirée. Thank you all. We will see you at 9 o'clock tomorrow morning; à 9 heures demain matin.
--- Whereupon the hearing adjourned at 1730, to resume
on Wednesday, March 8, 2000, at 0900 / L'audience
est ajournée à 1730, pour reprendre le mercredi
8 mars 2000 à 0900
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