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Providing Content in Canada's Official Languages

Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.

In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.

However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.

                TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
                 CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
             ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

                   TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
             FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
                 TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

                       SUJET / SUBJECT:

            CONSULTATIONS PUBLIQUES SUR LA RÉVISION
    DE LA POLITIQUE EN MATIÈRE DE PROGRAMMATION MULTILINGUE
                   ET À CARACTÈRE ETHNIQUE /
           PUBLIC CONSULTATION ON THE POLICY REVIEW
           ON THIRD LANGUAGE AND ETHNIC PROGRAMMING

TENUE À:                                HELD AT:

UQÀM                                    UQÀM
Pavillon Sherbrooke ouest               Sherbrooke West Pavillion
200 ouest, rue Sherbrooke               200 Sherbrooke Street West
Montréal (Québec)                       Montreal, Quebec

1 février 1999                          February 1, 1999

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.

Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

              Conseil de la radiodiffusion et des
                télécommunications canadiennes

                 Canadian Radio-television and
                 Telecommunications Commission

                  Transcript / Transcription

            Consultations publiques sur la révision
    de la politique en matière de programmation multilingue
                   et à caractère ethnique /
           Public Consultation on the Policy Review
           on Third Language and Ethnic Programming

DEVANT / BEFORE:

Andrée Noël                             Présidente / Chairperson
Joan Pennefather                        Conseillère / Commissioner

AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT:

Jean-Pierre Blais                       Avocat du Conseil /
                                        Commission Counsel
Terry O'Connor /                        Analystes / Analysts
Claude Doucet
Lucie Audet                             Secrétaire / Secretary

TENUE À:                                HELD AT:

UQÀM                                    UQÀM
Pavillon Sherbrooke ouest               Sherbrooke West Pavillion
200 ouest, rue Sherbrooke               200 Sherbrooke Street West
Montréal (Québec)                       Montreal, Quebec

1 février 1999                          February 1, 1999
tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

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            TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

                                                          PAGE

Présentation par / Presentation by:

Congrès national des Italo-Canadiens pour la région          5
du Québec / National Congress of Italian-Canadian, 
Quebec Region

Remstar Télévision International                            12

Bertrand Roux                                               20

Milton Winston                                              29

Hello India                                                 38

Syndicat des producteurs autonomes de la                    41
télévision ethnique du Québec (SPATEQ)

Fédération des professionnels de la CSN et CSN              52

CFMB Radio                                                  69

CJNT-TV (CTEQ)                                              82

Télé Ukraine et Congrès des Ukrainiens canadiens            95

Caribbean TV                                               109

Association nationale des radios étudiantes et             114
communautaires (ANREC)

Centre for Research Action on Race Relations               126

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

                             1

 1                       Montréal (Québec) / Montreal, Quebec
 2     --- L'audience débute le lundi 1er février 1999
 3         à 1600 / Upon commencing on Monday,
 4         February 1, 1999 at 1600
 5  1                    LA PRÉSIDENTE:  Bonjour, mesdames et
 6     messieurs, et bienvenue à la série de consultations
 7     publiques que le CRTC entreprend pour réviser sa
 8     Politique sur les émissions multilingues à caractère
 9     ethnique, tant à la radio qu'à la télévision.  Je suis
10     Andrée Noël et je vous présente Joan Pennefather à ma
11     droite.  Nous sommes toutes deux conseillères au CRTC.
12  2                    Pendant trois jours, c'est-à-dire
13     aujourd'hui, demain et mercredi, mes collègues du
14     Conseil et moi-même nous sommes répartis la tâche pour
15     entendre les points de vue qui nous seront soumis par
16     les participants ici à Montréal, de même qu'à Halifax,
17     Vancouver, Toronto et Winnipeg.  Nous avons reçu et
18     continuerons de recevoir des commentaires par écrit et
19     par courrier électronique.  Toutes les présentations
20     orales ou écrites feront partie du dossier public.
21  3                    S'il y a des gens qui ont des
22     problèmes pour s'asseoir, il reste une ou deux chaises
23     libres en avant.  On est très, très populaires
24     aujourd'hui; on fait salle comble, c'est le cas de le
25     dire.
                          StenoTran

                             2

 1  4                    L'objectif des consultations.
 2  5                    Ces consultations s'inscrivent dans
 3     la démarche amorcée par le CRTC il y a deux ans pour
 4     revoir ses politiques concernant le système de
 5     radiodiffusion canadien tant en télévision qu'en radio. 
 6     Comme vous le savez, le but des consultations
 7     aujourd'hui est d'aider le CRTC à revoir la
 8     réglementation mise en place en 1985 par l'adoption de
 9     la Politique en matière de radiodiffusion reflétant la
10     pluralité culturelle et linguistique du Canada.
11  6                    Un des grands objectifs de cette
12     politique est de veiller à ce que notre système de
13     radiodiffusion puisse servir les besoins et les
14     intérêts de tous les Canadiens en traduisant
15     efficacement leur diversité ethnoculturelle.
16  7                    Par contre, depuis cette époque, la
17     composition démographique du pays a beaucoup évolué et
18     le nombre d'émissions multilingues et à caractère
19     ethnique a considérablement augmenté.
20  8                    C'est pourquoi, avec vous, le Conseil
21     cherche à répondre aux questions suivantes:  les
22     objectifs de la politique actuelle demeurent-ils
23     valables et cette politique permet-elle toujours
24     d'atteindre les objectifs fixés?
25  9                    L'Avis public 1998-135 proposait une
                          StenoTran

                             3

 1     série de questions sur lesquelles vous étiez invités à
 2     donner votre opinion.  Nous sommes prêts à vous
 3     écouter, mais auparavant, permettez-moi d'entrer dans
 4     quelques détails pratiques.
 5  10                   Tout d'abord, je voudrais préciser
 6     que nous sommes ici pour entendre votre opinion sur la
 7     programmation multilingue et à caractère ethnique au
 8     sens large.  Nous ne sommes pas ici pour entendre
 9     parler de problèmes particuliers existant entre
10     certains groupes ou faisant l'objet de demandes
11     spécifiques au Conseil.  Je vous demanderais donc de
12     limiter vos interventions à l'objet de la consultation.
13  11                   Je voudrais vous présenter, d'autre
14     part, le personnel du CRTC qui nous secondera
15     aujourd'hui:  à ma droite, Jean-Pierre Blais,
16     conseiller juridique; à ma gauche, au bout là-bas,
17     Terry O'Connor et Claude Doucet, qui sont tous les deux
18     analystes, ainsi que Lucie Audet, qui agira comme
19     secrétaire de la consultation.  S'il vous plaît,
20     n'hésitez pas à vous adresser à eux si vous avez des
21     questions concernant la marche à suivre aujourd'hui ou
22     toute autre question.
23  12                   Nous avons l'intention de poursuivre
24     la séance jusqu'à ce que tous les participants aient
25     été entendus.  La secrétaire fera l'appel de chacun
                          StenoTran

                             4

 1     dans l'ordre assigné.  Si vous voulez être entendus
 2     mais que vous ne vous êtes pas inscrits, veuillez en
 3     avertir Mme Audet.  Si le temps le permet, nous
 4     tenterons d'intégrer les participants non inscrits à
 5     l'horaire de la soirée.
 6  13                   Selon le déroulement des
 7     interventions nous entendrons tous les participants
 8     avant l'ajournement ou nous ferons une pause pour le
 9     repas; on va juger ça au fur et à mesure du déroulement
10     de la soirée.
11  14                   Enfin, afin d'offrir à tous
12     l'occasion de faire valoir leur point de vue, nous vous
13     demanderions de restreindre votre présentation à 10
14     minutes.  Il se pourrait que nous posions des questions
15     après votre exposé mais, compte tenu du nombre de
16     participants et du temps imparti, il se pourrait aussi
17     que nous n'en posions pas.  Nous prendrons cependant
18     bonne note de toutes les interventions.
19  15                   Comme je l'ai souligné au début, les
20     discussions serons transcrites et feront partie du
21     dossier public sur lequel le Conseil s'appuiera pour
22     prendre une décision.  Pour que le personnel à qui
23     incombe cette tâche puisse en faire des enregistrements
24     fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer
25     sur le bouton du microphone quand vous intervenez.
                          StenoTran

                             5

 1  16                   Pour ceux d'entre vous qui préfèrent
 2     soumettre des opinions écrites, vous trouverez des
 3     fiches prévues à cet effet... on m'a dit à l'arrière de
 4     la salle; enfin, sur le côté ici, près du portemanteau. 
 5     Une fois vos commentaires écrits, voulez-vous s'il vous
 6     plaît signer la fiche et la remettre à Mme Audet avant
 7     la fin de la séance.
 8  17                   Je vous remercie, et nous sommes
 9     prêts à commencer avec la première intervention.
10  18                   Mme AUDET:  Oui, Madame la Présidente.
11  19                   J'inviterais aussi les participants à
12     parler suffisamment lentement pour que nos traducteurs
13     puissent faire leur travail.
14  20                   Nous débuterons donc avec la première
15     intervenante, qui est Mme Claudia Bracaglia, qui
16     représente le Congrès national des Italo-Canadiens, the
17     National Congress of Italian-Canadian, pour la région
18     du Québec.
19  21                   Madame Bracaglia.
20     PRÉSENTATION / PRESENTATION
21  22                   Nne BRACAGLIA:  Bonjour.  Mon nom est
22     Claudia Bracaglia.  Je suis représentante jeunesse au
23     Congrès national des Italo-Canadiens.
24  23                   Le Congrès national des
25     Italo-Canadiens est une organisation à but non lucratif
                          StenoTran

                             6

 1     fondée en 1972.  Bien que le Congrès soit un organisme
 2     apolitique, nous cherchons toujours à promouvoir et à
 3     défendre les intérêts de la communauté italo-canadienne
 4     de Montréal.
 5  24                   La présentation d'aujourd'hui se veut
 6     un résumé des recommandations concernant la situation
 7     actuelle de la télévision ethnique de Montréal, soit
 8     CJNT.  Les propos cités concernent uniquement la
 9     communauté et la télévision italiennes.  Un mémoire
10     plus détaillé vous sera remis dans quelques jours.
11  25                   Depuis sa création il y a environ 20
12     ans la télévision italienne s'est donnée trois
13     objectifs:  permettre la circulation d'informations,
14     promouvoir la langue et la culture italiennes, et
15     permettre une ouverture sur les autres communautés. 
16     Présentement la télévision italienne, Rete Italia (ph),
17     s'est vue accorder environ 12 heures d'antenne par
18     semaine.  Ces 12 heures sont consacrées surtout à la
19     diffusion d'émissions d'actualités et d'information.
20  26                   Les émissions d'information servent
21     directement les personnes aînées qui n'ont pas les
22     connaissances de base en français ou en anglais. 
23     Lorsqu'il y a des changements sociaux, politiques ou
24     économiques, le seul moyen pour eux d'être informés est
25     justement la télévision italienne.
                          StenoTran

                             7

 1  27                   Deuxièmement, à cause du manque de
 2     ressources financières et humaines chez Rete Italia,
 3     les émissions d'actualités ou culturelles sont mises de
 4     côté.  Présentement il n'y a qu'une seule émission qui
 5     touche les jeunes adultes mais elle sera probablement
 6     retirée de l'antenne.  Le manque de qualité dans la
 7     réalisation du programme en question fait que les gens
 8     ne sont pas portés à la regarder.  Pourtant, ces jeunes
 9     sont les premiers à vouloir s'impliquer dans le
10     développement des médias interculturels.
11  28                   À ce propos, il y a des programmes
12     d'études, tant au niveau secondaire, professionnel
13     qu'universitaire, qui visent le développement
14     multi-ethnique, et plusieurs de ces jeunes ont laissé
15     entendre aux dirigeants de Rete Italia leur volonté de
16     vouloir s'impliquer dans la réalisation d'émissions
17     culturelles.  Encore une fois, à cause du manque de
18     ressources financières, leurs projets doivent être
19     bloqués.
20  29                   En troisième lieu, la télévision
21     italienne cherche à promouvoir la langue et la culture
22     italiennes vis-à-vis les autres communautés ethniques. 
23     Elle cherche à faire connaître l'héritage culturel
24     italien et à briser les stéréotypes qui sont trop
25     souvent reliés ou associés aux Italiens.  La communauté
                          StenoTran

                             8

 1     italienne est une partie intégrante de Montréal; donc,
 2     pour faciliter l'intégration des immigrants, il nous
 3     faut montrer qui nous sommes et d'où nous venons.
 4  30                   Bref, nous ne sommes pas ici
 5     aujourd'hui pour nous plaindre ou pour blâmer quelqu'un
 6     en particulier.  Nous voulons tout simplement
 7     sensibiliser les gens sur les conséquences futures de
 8     la restructuration qui est prévue à la télévision
 9     ethnique.  Nous n'avons pas de solution miracle mais
10     nous croyons que si le gouvernement pouvait allouer des
11     subventions ou faire en sorte d'obtenir des prêts bien
12     définis visant au développement des médias
13     multi-ethniques, cela faciliterait la tâche.  Aussi,
14     grâce à ces subventions, les divers projets proposés
15     par les jeunes de Montréal pourraient finalement être
16     mis de l'avant.  Les ressources humaines seraient
17     comblées et, avec les subventions, la qualité des
18     émissions serait nettement améliorée.
19  31                   En conclusion, les besoins des
20     communautés francophones et anglophones sont amplement
21     comblés par les autres chaînes télévisées.  De diminuer
22     les heures d'antenne accordées à l'unique télévision
23     ethnique de Montréal va à l'encontre de son
24     multiculturalisme.  Organiser des activités sociales
25     pour faire connaître les immigrants de Montréal n'est
                          StenoTran

                             9

 1     plus suffisant.
 2  32                   Merci.
 3  33                   LA PRÉSIDENTE:  Merci,  madame.
 4  34                   Madame Pennefather va vous poser une
 5     question.
 6  35                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Bonjour,
 7     madame, et bienvenue.
 8  36                   Mme BRACAGLIA:  Bonjour.
 9  37                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Vous avez
10     dit au début que vous étiez représentante du côté
11     jeunesse.
12  38                   Mme BRACAGLIA:  Oui.
13  39                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Si j'ai
14     bien compris, vous avez mis beaucoup d'emphase sur la
15     programmation destinée aux adultes et surtout les
16     adultes plus âgés.
17  40                   Pourriez-vous nous parler un peu plus
18     des intérêts et besoins des jeunes en termes de la
19     programmation ethnique, surtout pour la communauté
20     italienne mais d'une façon plus large aussi?
21  41                   Mme BRACAGLIA:  De façon plus large,
22     il y a plusieurs émissions d'information pour les
23     aînés, qui sont destinées seulement aux aînés.  Pour
24     les jeunes, le fait de connaître leur culture, leurs
25     origines, bien que cela soit présent déjà en famille ou
                          StenoTran

                             10

 1     avec la communauté même, ce n'est plus suffisant car
 2     les jeunes ne connaissent pas leurs origines.
 3  42                   C'est bien beau de dire que nous
 4     sommes tous une communauté canadienne, nous sommes tous
 5     des Canadiens.  Par contre, il y a ce besoin chez les
 6     jeunes de vouloir appartenir, vouloir connaître d'où
 7     viennent leurs parents.  Quand je dis des émissions
 8     culturelles, ce n'est pas nécessairement des shows
 9     télévisés ou des spectacles de musique ou quoi que ce
10     soit, c'est vraiment de savoir, les autres, d'où ils
11     viennent.
12  43                   Moi-même ayant été dans une école
13     multi-ethnique, le fait de pouvoir regarder une
14     émission ou un poste télévisé où il est montré des
15     amis, leurs origines, de quel pays ils viennent, leurs
16     traditions, leurs moeurs facilite les échanges,
17     facilite le fait de pouvoir se connaître.
18  44                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors c'est
19     ce genre de programmation qui est pour vous la priorité
20     pour la programmation ethnique au Canada?
21  45                   Mme BRACAGLIA:  Présentement, oui. 
22     Présentement, oui.
23  46                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Dans
24     l'ensemble, est-ce que la programmation ethnique sert
25     les besoins de tous les groupes au Canada?  Est-ce que
                          StenoTran

                             11

 1     vous avez un commentaire sur la politique en général? 
 2     Est-ce qu'il y en a assez?  Est-ce qu'il y a le type de
 3     programmation qu'on va vouloir?
 4  47                   Mme BRACAGLIA:  Notre position
 5     présentement est que, non, ce n'est pas suffisant.  Je
 6     ne parle pas uniquement de la télévision italienne.  Je
 7     sais que 12 heures par semaine, c'est déjà beaucoup
 8     pour nous, mais je sais que pour d'autres groupes
 9     ethniques ils en ont encore moins.  Donc c'est évident
10     que ce n'est pas suffisant, surtout en sachant que,
11     surtout pour les personnes qui ont déjà des
12     connaissances en anglais ou en français, ils ont déjà
13     la chance que leurs besoins peuvent être déjà assouvis
14     ou servis avec les autres chaînes télévisées de
15     Montréal, et il y en a plusieurs.
16  48                   Donc, avec la seule télévision
17     ethnique de Montréal, qui est CJNT, le nombre d'heures
18     n'est pas suffisant et les besoin ne sont pas comblés,
19     tant pour les aînés que pour les jeunes.
20  49                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
21     madame.
22  50                   Mme BRACAGLIA:  Merci.
23  51                   CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
24     Madame la Présidente.
25  52                   LA PRÉSIDENTE:  Merci, Madame
                          StenoTran

                             12

 1     Bracaglia.
 2  53                   Madame la Secrétaire.
 3  54                   Mme AUDET:  Merci.
 4  55                   Nous entendrons maintenant le
 5     deuxième intervenant, représenté par Me Maurice Trudeau
 6     et Me Annie Lajeunesse.  Il s'agit de Remstar
 7     Télévision International.
 8  56                   Maître Trudeau.
 9  57                   Me TRUDEAU:  Bonjour.
10  58                   LA PRÉSIDENTE:  Bonjour.
11     PRÉSENTATION / PRESENTATION
12  59                   Me TRUDEAU:  Je suis ici, tel qu'il a
13     été mentionné, en tant que représentant d'entreprise
14     intéressée au domaine de la radiodiffusion, notamment à
15     caractère ethnique et multilingue.  Après avoir pris
16     connaissance de l'avis du CRTC en matière de révision
17     de la politique quant à la programmation multilingue à
18     caractère ethnique, notre première observation est à
19     l'effet que toute révision semblable doit s'appuyer sur
20     le concept du multiculturalisme canadien, qui est un
21     concept propre au Canada et qui a déjà été développé il
22     y a maintenant près de 30 ans.  Ça doit également
23     refléter la présence croissante des citoyens canadiens
24     d'origines diverses, tel que mentionné dans la
25     documentation, où on note une croissance au cours des
                          StenoTran

                             13

 1     dernières années en matière d'immigration.
 2  60                   Quant à la situation à Montréal --
 3     parce que c'est surtout le Québec qu'on connaît comme
 4     milieu -- dans la région de Montréal on note
 5     effectivement une augmentation démographique importante
 6     en matière de communautés culturelles et, comme
 7     corollaire, une baisse d'émissions à caractère ethnique
 8     produites localement et reflétant les communautés dans
 9     leur nouvelle réalité sociale.  À cet égard, nous
10     considérons que le citoyen canadien d'origine ethnique,
11     qu'il soit de première génération mais encore plus pour
12     les générations suivantes, désire intégrer sa culture
13     et sa langue dans la réalité sociale québécoise et
14     canadienne.
15                                                        1615
16  61                   C'est pourquoi nous considérons qu'un
17     tel citoyen est plus préoccupé par les réalités de sa
18     communauté au sein de son environnement immédiat que
19     par rapport à son pays d'origine, et ce, tout en
20     conservant sa langue et sa culture dans la lignée du
21     concept du multiculturalisme canadien, d'où
22     l'importance, quant à nous, de favoriser la production
23     locale montréalaise -- ou québécoise, ça peut s'étendre
24     à d'autres régions -- soit l'environnement immédiat de
25     la clientèle première qui est visée; de limiter -- non
                          StenoTran

                             14

 1     pas prohiber, mais une forme d'encadrement --
 2     l'importation d'émissions de d'autres parties du Canada
 3     ou de l'étrange tout en gardant une ouverture sur le
 4     monde.
 5  62                   Les diffuseurs conventionnels
 6     diffusent bon nombre d'émissions, soit de reportages ou
 7     d'affaires sociales, qui se rapportent à
 8     l'environnement mondial.  Une télévision ethnique
 9     devrait conserver ce genre de vocation par
10     l'importation d'émissions mais tout en privilégiant une
11     programmation nationale et, dans bien des cas, propres
12     à la région.
13  63                   Ça, c'est normal, parce que chacune
14     des régions du Canada -- et je vais y venir plus
15     tard -- a une spécificité propre en matière d'ethnies,
16     de groupes culturels qu'on y retrouve.  Juste pour
17     ouvrir une parenthèse, la région de Montréal regroupe
18     beaucoup plus de communautés européennes, que ce soit
19     italienne, grecque, portugaise ou autres, probablement
20     à cause d'une influence... les sociologues diront
21     religieuse dans le temps; l'intégration était plus
22     facile, alors que des régions comme Toronto ou
23     Vancouver vont compter de plus grandes proportions de
24     communautés venant d'Asie.
25  64                   En tant que groupe, notre vision de
                          StenoTran

                             15

 1     l'extérieur de la programmation présentement offerte à
 2     Montréal, nous considérons que ce qui est en ondes et
 3     qu'on peut voir présentement, tant en matière de
 4     télévision spécialisée qu'en matière de télévision
 5     conventionnelle, ne rencontre pas ces concepts de base
 6     dont on vient de parler alors que l'ancienne
 7     programmation qu'on retrouvait au canal 24 de Vidéotron
 8     il y a quelques années rencontrait ces impératifs de
 9     programmation locale mais ne rencontrait pas, d'un
10     autre côté, la question de l'ouverture sur le monde,
11     qui est aussi bénéfique pour les Canadiens tant
12     d'origine française qu'anglaise.
13  65                   Compte tenu de la croissance
14     démographique dont on a parlé tantôt, il est à
15     souligner que d'après certaines études la population de
16     la ville de Montréal sera composée à 50 pour cent de
17     communautés autres que les communautés francophone et
18     anglophone de base.  De la part des immigrants
19     investisseurs, phénomène qui a été plus répandu au
20     cours des cinq, six dernières années, et du sens de
21     l'entreprenariat au sein des communautés -- on n'a qu'à
22     regarder le développement des entreprises, des
23     commerces qui sont opérés par des gens de diverses
24     cultures, la réalité économique et propre à la région
25     de Montréal en matière ethnique présente déjà un
                          StenoTran

                             16

 1     potentiel pour le développement économique de toute
 2     station de télévision à caractère culturel.
 3  66                   Il ne faut pas oublier que, comme on
 4     vient de le mentionner, la population montréalaise qui,
 5     dans un avenir très proche, va compter près de la
 6     moitié de gens d'origines diverses, n'est desservie en
 7     fait que par un seul poste de télévision actuellement,
 8     alors que l'autre moitié -- et c'est sûr que ça englobe
 9     les banlieues, c'est sûr que ça englobe un plus grand
10     rayonnement -- est déjà desservie par quatre
11     télévisions françaises et trois télévisions anglaises.
12  67                   Tout ça pour dire que la publicité
13     strictement provenant du domaine ethnique peut
14     supporter amplement tout poste de télévision qui aurait
15     une vocation essentiellement ethnique.  Déjà des
16     journaux locaux, des hebdos régionaux à caractère
17     ethnique survivent parfaitement bien et sont à profit;
18     en matière de radiodiffusion, la même chose peut être
19     faite.  Ce qui est vrai pour les annonceurs locaux sera
20     également vrai pour les annonceurs nationaux, qui ne
21     peuvent ignorer la réalité démographique d'une région.
22  68                   Il s'agit donc d'une question, selon
23     nous, de marketing pour assurer la viabilité d'une
24     station de télévision comme on retrouve dans des
25     régions comme Montréal et Toronto, à caractère
                          StenoTran

                             17

 1     ethnique, et non pas d'importation d'émissions ou de
 2     diversification de la programmation.
 3  69                   Dans la documentation était
 4     mentionné, comme forme alternative de communication
 5     avec les groupes ethniques, Internet.  Internet est un
 6     mode qui est véhiculé beaucoup, sauf que dans sa forme
 7     actuelle, et si on vise une réforme qui peut être en
 8     place pour, je ne sais pas, les dix prochaines années,
 9     Internet, c'est un mode qui est limité en raison de
10     l'informatisation dans les foyers qui est limitée, en
11     raison de l'accès restreint à l'Internet et en raison
12     de certaines difficultés d'accès pour des non-initiés.
13  70                   Tout ça pour dire que, à ce chapitre,
14     la politique canadienne doit encourager la production
15     canadienne d'émissions à caractère ethnique et, au
16     surplus, tendre à développer une production à caractère
17     local.
18  71                   Plus particulièrement au niveau des
19     types d'émissions dont il a été fait mention il
20     pourrait être utile de prévoir une catégorie orientée
21     tant vers les Canadiens d'origine anglaise que
22     française et visant à faire connaître la mosaïque
23     culturelle canadienne.  De tels types de programmation
24     pourraient également être diffusés par d'autres
25     diffuseurs conventionnels qui pourraient en faire
                          StenoTran

                             18

 1     l'acquisition.
 2  72                   Sans être un expert au niveau des
 3     types E d'émissions de télévision ou à caractère plus
 4     général, nous sommes d'avis que de façon générale ça ne
 5     saurait servir adéquatement la télévision ethnique en
 6     ce que, si les stations ne sont pas centrées sur
 7     l'aspect propre aux communautés ethniques, ces
 8     dernières regarderont d'autres canaux, comme ceux qui
 9     sont disponibles sur l'éventail du câble ou des autres
10     technologies croissantes dans le marché.  Si on n'offre
11     pas un produit ciblé les gens vont se diversifier, et
12     l'auditoire va être dilué par une forme de moyens
13     d'audition qui sont en place.
14  73                   De là nous soumettons, bien que la
15     télévision ethnique soit conventionnelle dans sa forme,
16     elle doit se spécialiser pour rencontrer les besoins
17     d'un marché spécifique et non pas spécialisé aux termes
18     de canaux spécialisés, une telle spécialisation étant
19     de nature à attirer tant l'auditoire que les
20     annonceurs.
21  74                   En corollaire, cependant, les
22     diffuseurs plus conventionnels devraient se voir
23     imposer certaines restrictions peut-être plus grandes
24     que le 10 pour cent actuel en matière d'émissions de
25     types A à D.
                          StenoTran

                             19

 1  75                   Quant au contenu canadien, je vous
 2     soumets qu'il doit comporter une grande part de
 3     production locale pour assurer la survie économique
 4     parce que, selon nous, la commandite ou les annonceurs
 5     ne seront pas portés à annoncer sur une programmation
 6     qui vient de l'extérieur de la région et qui ne
 7     rencontre pas directement les objectifs de l'auditoire.
 8  76                   Compte tenu de la croissance des
 9     dernières années dans l'immigration, les normes
10     ordinaires et actuelles devraient être maintenues, le
11     60 et 50 pour cent en matière de programmation
12     canadienne, pour un certain temps à tout le moins,
13     permettant ainsi un lien pour les nouveaux arrivants
14     avec leur pays d'origine, donc permettre l'importation
15     de certaines émissions, une telle programmation émanant
16     du pays d'origine, sans que cela fasse l'objet d'une
17     réglementation précise quant au contenu de
18     l'importation de la programmation étrangère.
19  77                   Mme AUDET:  Maître Trudeau, est-ce que
20     je peux vous demander de conclure?
21  78                   Me TRUDEAU:  Oui, j'achève.
22  79                   Donc, d'une façon plus générale, ce
23     qu'on voulait vous exposer, c'est une vision de la
24     télévision ethnique dans la grande région de Montréal,
25     une vision qui fasse en sorte que la télévision
                          StenoTran

                             20

 1     ethnique, tout en étant un médium qui doit répondre aux
 2     besoins télévisuels dans une langue autre que le
 3     français et l'anglais, doit également être un mode de
 4     rapprochement et de compréhension entre les communautés
 5     tout en étant un véhicule, une entreprise qui doit
 6     assurer sa rentabilité et qui doit voir à son succès
 7     financier pour demeurer.
 8  80                   Nous aurons certainement l'occasion
 9     de soumettre de plus amples commentaires dans des notes
10     écrites pour expliciter notre position.
11  81                   LA PRÉSIDENTE:  Maître Trudeau, on
12     vous remercie de votre intervention.
13  82                   Avant de prendre le troisième
14     intervenant j'aimerais souligne qu'il reste quelques
15     chaises ici, à l'avant, pour ceux qui sont debout
16     presque à l'extérieur de la salle ou carrément à
17     l'extérieur de la salle.
18  83                   Vous pouvez également vous
19     débarrasser de vos manteaux en les accrochant sur le
20     mur.
21     --- Courte pause / Short pause
22  84                   Mme AUDET:  Notre troisième
23     intervenant est M. Bertrand Roux.
24  85                   Monsieur Roux.
25     PRÉSENTATION / PRESENTATION
                          StenoTran

                             21

 1  86                   M. ROUX:  Bonjour.
 2  87                   Je travaille depuis une douzaine
 3     d'années dans le domaine de la radio, principalement
 4     les radios communautaires, CIBL-FM, où durant 10 ans
 5     j'ai été employé salarié; la deuxième partie, je l'ai
 6     fait comme directeur de la programmation et ensuite
 7     directeur général.  Je travaille maintenant pour la
 8     radio française de Radio-Canada.
 9  88                   Tout d'abord, bravo pour cette
10     consultation-là.  C'est une très bonne initiative et un
11     bon timing, comme on dit en latin.
12  89                   LA PRÉSIDENTE:  Vous avez sûrement
13     écouté l'échange de propos entre Mme Wylie et M. Bureau
14     sur les canaux spécialisés...
15  90                   M. ROUX:  Non.
16  91                   LA PRÉSIDENTE:  ... le timing en
17     latin.
18  92                   M. ROUX:  D'accord.
19  93                   J'ai pu bénéficier à CIBL-FM des
20     exemptions qu'il y a pour les émissions à caractère
21     ethnique; on parle d'augmentation de temps
22     publicitaire, on parle aussi de quotas canadiens moins
23     élevés afin de permettre la production.  Donc, à ce
24     niveau-là, le travail est bien fait, la réglementation
25     est adéquate en ce qui concerne la radio, les émissions
                          StenoTran

                             22

 1     à caractère ethnique.
 2  94                   Maintenant, dans la radio générale,
 3     c'est là que le bât blesse.  Je trouve ça assez
 4     difficile de pouvoir présente sur les ondes d'une
 5     station francophone au Québec des musiques qui
 6     proviennent de musiciens de souche autre que
 7     britannique ou française, pour utilise un peu le terme
 8     qui est utilisé par Statistiques Canada.  On est
 9     vraiment pénalisés, et je le déplore.
10  95                   Comment voulez-vous qu'on puisse
11     intégrer des membres de la communauté espagnole, des
12     membres de la communauté africaine?  On nous incite à
13     le faire, on en parle, mais lorsqu'il est temps de
14     diffuser une pièce, à ce moment-là on est
15     automatiquement pénalisés.  On pourrait passer du Pink
16     Floyd au lieu de Rashid Taha (ph) et c'est exactement
17     le même résultat dans la compilation, et je le déplore.
18                                                        1630
19  96                   Qu'est-ce que le Conseil peut faire
20     pour permettre l'émergence de ces talents-là, de ces
21     courants musicaux qui ne s'inscrivent pas dans la
22     catégorie jazz, qui ne s'inscrivent pas dans la
23     catégorie vieux blues, qui sont une musique populaire,
24     certes, mais qui ne fait aucun palmarès en Amérique du
25     Nord?  Je me demande bien qu'est-ce qu'on va faire dans
                          StenoTran

                             23

 1     les prochaines années.  Est-ce que le Conseil va être
 2     ouvert à changer sa réglementation en ce qui concerne
 3     la catégorie 3, donc catégorie qu'on appelle dans le
 4     glossaire musique traditionnelle et pour auditoire
 5     spécialisé, qui pourrait être une sortie et qui nous
 6     permettrait, nous, gens de radio, de pouvoir diffuser
 7     ces pièces-là sans dire:  "Mon Dieu, j'ai passé un
 8     Rashid Taha cette semaine, c'est la catastrophe, il va
 9     falloir que je passe énormément de matériel francophone
10     canadien pour venir appuyer mon Rashid Taha que j'ai eu
11     le malheur de diffuser", ce qui est dommage.
12  97                   Récemment je discutais avec des gens
13     de chez Archambault Musique.  La section musique
14     internationale pour la première fois cette année est
15     maintenant plus grosse, plus importante que les
16     sections jazz et blues réunies.  Autre exemple:  Quand
17     quelqu'un demande "Je veux avoir de la musique, quelque
18     chose qui bouge, le nouveau courant" et il est dans la
19     section pop, on dit:  "Je suis désolé, mais ce n'est
20     pas dans la section pop que vous allez trouver les
21     nouveaux courants musicaux, que vous allez trouver
22     quelque chose d'original."  On envoie la personne dans
23     la section musique internationale.
24  98                   Ce n'est pas du stock britannique, ce
25     n'est pas du stock populaire européen, ce n'est pas
                          StenoTran

                             24

 1     Étienne Daho (ph), non, non; ce sont des formations peu
 2     connues et qui sont hybrides.  C'est entre le
 3     traditionnel local et une fusion de musique
 4     contemporaine.  C'est extrêmement délicat.
 5  99                   Je vous inviterais à écouter à un
 6     moment donné l'émission "Macadam Tribut" (ph) sur la
 7     première chaîne de Radio-Canada en soirée, à 20 h 00,
 8     pour découvrir la difficulté qu'on peut avoir quand on
 9     veut diffuser ce matériel-là, comment on doit le
10     négocier.  Il reste une petite place actuellement dans
11     la catégorie 3 -- j'ai parlé avec des auditeurs du
12     Conseil à quelques reprises -- où on joue la carte du
13     traditionnel, mais le world beat n'est pas catalogué en
14     musique pour auditoire spécialisé, il est catalogué en
15     musique pop.
16  100                  On peut comprendre certaines pièces
17     de world beat d'être en pop, mais la grande majorité...
18     Yusso Endour (ph), c'est africain, ça, et ça a les
19     rythmes africains, sauf que c'est enregistré dans un
20     studio européen qui sonne bien.  Encore une fois, je
21     pourrais mettre Michael Jackson... idem; en termes de
22     quotas, pour moi, ça revient exactement au même.  On ne
23     fait pas la distinction.  Des fois, on dit que la
24     justice est aveugle.  Actuellement il faudrait
25     peut-être mettre la lumière sur la catégorie 3 et
                          StenoTran

                             25

 1     permettre aux radiodiffuseurs qui le désirent de
 2     pouvoir en diffuser.
 3  101                  Évidemment -- et je termine
 4     là-dessus -- il y a des gens qui pourraient en profiter
 5     pour mettre "I Shot the Sheriff" et dire:  "Voilà,
 6     c'est un reggae traditionnel jamaïquain".  Je comprends
 7     qu'il y a ce danger-là, mais, si on ne bouge pas, on va
 8     être obligés de cantonner les différents artistes des
 9     groupes ethniques dans des émissions à caractère
10     spécialisé.
11  102                  Le multiculturalisme canadien... au
12     Québec on parle d'interculturalisme.  C'est un échange. 
13     C'est que, sur une plate-forme qui est pourtant
14     francophone, on puisse aller mettre des pièces qui vont
15     intéresser des gens de d'autres origines et qui ne
16     seront pas cantonnés uniquement à écouter Ronnie
17     Dee (ph) à CIBL ou autre.
18  103                  Voilà.  Je pense que c'est tout.
19  104                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Bonjour.
20  105                  M. ROUX:  Bonjour.
21  106                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci
22     d'être là avec nous aujourd'hui.
23  107                  En fait, je voulais vous demander si
24     vous avez d'autres suggestions en termes de la présence
25     de musique à caractère ethnique sur la radio.  Vous
                          StenoTran

                             26

 1     parlez de la radio généraliste; c'est ça?
 2  108                  M. ROUX:  Voilà.
 3  109                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais est-ce
 4     que vous trouvez qu'il y a toujours un rôle pour la
 5     radio campus et communautaire là-dedans?
 6  110                  M. ROUX:  Tout à fait.  À vrai dire,
 7     même, on pourrait distinguer les radios commerciales
 8     des stations non commerciales, c'est-à-dire
 9     communautaires, campus et d'État, qui, par tradition,
10     par le fait aussi qu'il y a moins une recherche
11     mercantile et que souvent ce sont des gens qui ont une
12     foi inébranlable dans le médium; j'aurais tendance à
13     leur faire plus confiance pour une application plus
14     raisonnable de la musique du monde mais en catégorie 3. 
15     Je ne crois pas que, ni à Radio-Canada, ni à CIBL, on
16     mettrait "I Shot the Sheriff" en catégorie 3.
17  111                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Est-ce que
18     vous avez d'autres suggestions pour supporter le
19     financement à la promotion de la musique à caractère
20     ethnique?  On mentionne dans l'avis public, à titre
21     d'exemple, des mécanismes de financement comme FACTOR
22     et MusicAction.  Est-ce que vous avez d'autres
23     suggestions?
24  112                  M. ROUX:  Non.  J'ai siégé comme
25     membre de jury à MusicAction et FACTOR.  Il ne faut pas
                          StenoTran

                             27

 1     se le cacher, c'est l'industrie qui est en arrière et
 2     qui va... et je joue le jeu là-dedans.  Je me rappelle
 3     de l'album de Lara Fabian bien avant qu'il connaisse le
 4     succès.  On s'était assurés qu'il y avait les bons
 5     agents, la bonne promo, et caetera, et caetera.
 6  113                  La musique à caractère ethnique ou en
 7     provenance de différentes communautés existe, elle est
 8     là.  Lasadesela (ph), c'est maintenant canadien.  C'est
 9     en espagnol.  Ça respecte le style traditionnel, les
10     arrangements.  À ce moment-là, si on la laisse en
11     catégorie 2, elle ne passera pas; elle va passer très
12     rarement.  Si elle est en catégorie 3... je rappelle
13     que les règlements sont nettement différents entre la
14     catégorie 2 qui applique le vocal et la catégorie 3 qui
15     ne l'applique pas.  Il y a aussi les quotas canadiens
16     qui sont moins élevés dans la catégorie 3 que dans la
17     catégorie 2 mais qui sont là quand même.  Ils existent. 
18     On ne pourrait pas exclure nos Canadiens de différentes
19     souches, ce serait une bêtise.  Donc c'est en la
20     diffusant qu'on va mieux la promouvoir.
21  114                  Je vais reprendre l'exemple de Rashid
22     Taha, qui était ici aux Francofolies et qui était au
23     Festival d'été de Québec.  J'ai été surpris de voir
24     qu'il a été capable d'attirer 35 000 personnes.  J'ai
25     dit:  Mais comment il fait -- à Québec, c'était
                          StenoTran

                             28

 1     rempli -- parce que cette musique-là n'est pas
 2     diffusée.  Imaginez.
 3  115                  Lui, dans son cas, il y a eu une
 4     carte de séjour qui l'a précédé, mais il y a combien
 5     d'autres artistes que les "bookeurs" ne seront pas
 6     intéressés à présenter dans leurs festivals ou dans
 7     leurs salles parce qu'ils ne sont pas connus, et
 8     pourtant ils ont énormément de talent.  Ils vont venir
 9     nourrir, aussi, les artistes canadiens, parce qu'on en
10     a besoin, de la diversification, et c'est un
11     enrichissement que de pouvoir diffuser ces gens-là. 
12     Mais je vous jure qu'au moment où on se parle, si on
13     fait ça, comme radiodiffuseur, on est dans l'eau
14     chaude, pour ne pas dire bouillante.
15  116                  C'est un de mes dossiers à
16     Radio-Canada, je compile les rapports d'utilisation de
17     musique sur une base hebdomadaire, et de voir la
18     volonté des réalisateurs et des réalisatrices de
19     diffuser ce matériel-là et de ne pas pouvoir le faire
20     entre six heures le matin et minuit le soir, c'est à
21     pleurer.  C'est pour ça que j'étais content de voir
22     qu'il y avait cette Commission-là.
23  117                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
24  118                  Merci, Madame la Présidente.
25  119                  LA PRÉSIDENTE:  Merci.
                          StenoTran

                             29

 1  120                  Merci, monsieur.
 2  121                  Mme AUDET:  En quatrième lieu, our
 3     fourth intervener is Mr. Milton Winston.
 4  122                  Mr. Winston.
 5     PRESENTATION / PRÉSENTATION
 6  123                  MR. WINSTON:  I am going to stick to
 7     my script because I notice there is a restriction of 10
 8     minutes that appears to be quite solid.
 9  124                  Madam Chairperson, I want to thank
10     the Commission for allowing me to give my suggestions
11     and advance opinions in the area of ethnic
12     multicultural television productions.  My name is
13     Milton Winston.  I have been directly involved for
14     approximately 25 years in producing Jewish television
15     ethnic programs on cable in the Montreal area.  I have
16     been President of three ethnic community producers
17     associations, Association des groupes ethniques de
18     télévision du Québec, Productions médias ethniques,
19     PME, and lastly Télévision ethnique du Québec, TEQ,
20     which was an advisory committee to both CF Cable TV and
21     Videotron.  I helped organize an international
22     association of Jewish radio and television producers,
23     of which I was elected the first President.
24  125                  I have been before you in various
25     CRTC hearings in Hull and Montreal to advance ethnic
                          StenoTran

                             30

 1     television.  I have met with various members of the
 2     CRTC to work on special problems, dealing with the type
 3     of limited advertising on Cable TV Channel 24 for TEQ
 4     producers.
 5  126                  I have chaired hundreds of hours with
 6     TEQ producers, attempting to deal with their needs and
 7     the CRTC regulations.  I feel privileged to have been
 8     the President and working with the former TEQ
 9     producers.  My sympathy has always been with them, who
10     have devoted hundreds of hours and years of their
11     energy and time to service their communities, many of
12     them on a non-profit basis.
13  127                  Lastly, I was the President and
14     applicant for CTEQ Television Inc., which received a
15     Montreal ethnic multicultural TV licence, Decision CRTC
16     95-569.  It was an effort to resolve problems which TEQ
17     had with the cable stations, the CRTC and approximately
18     its 50 producers.  It had hoped that the commercial
19     licence would resolve it.
20  128                  To date, I have filed an intervention
21     against the application of CF Television to purchase 50
22     per cent of the shares in the holding company of CTEQ
23     Television with a request to reduce the number of hours
24     for ethnic television, 40 per cent non-Canadian English
25     programs, mostly in prime time -- Public Notice CRTC
                          StenoTran

                             31

 1     1998-112-1.  I believe this request cuts at the heart
 2     of ethnic television.
 3  129                  MR. BLAIS:  Mr. Winston, as the Chair
 4     mentioned earlier, we are really not here to discuss
 5     applications that are already --
 6  130                  MR. WINSTON:  No, I am giving an
 7     overview of what I think of the television and the
 8     questions dealing with multiculturalism.  If you find
 9     that you don't want to hear more, you just knock me
10     off.
11  131                  MR. BLAIS:  No, we do want to hear
12     you more on the broad policy issue.  I just ask you to
13     keep away from particular applications that are pending
14     before the Commission.
15  132                  MR. WINSTON:  Okay, but I will
16     explain why I can't keep away from it.  It is because,
17     in the Montreal area, that is the issue,
18     multiculturalism and the multicultural TV station. 
19     Without it, we wouldn't be here -- in this area.  We
20     may be in Winnipeg, we may be in Toronto, we may be
21     elsewhere, but we wouldn't have been here except for
22     Cable Channel 24.  So you cut me down again if I get
23     into it, okay, because you are the ones, I am only
24     reporting to you.
25  133                  If CF Television wanted to support
                          StenoTran

                             32

 1     the multicultural communities, it was able to do so
 2     within the CRTC guidelines.  It did not have to have a
 3     major shareholder of the holding company of CTEQ
 4     Television flip the licence, alleging it has control of
 5     the ethnic TV station at a bargain price, about a
 6     million bucks, which in broadcasting costs very little. 
 7     CF could have made available time and TV equipment to
 8     these communities.  I know, business is business.
 9  134                  Today I would like to deal mostly
10     with the importance of Montreal and Quebec ethnicity
11     and its positive reflection in the broadcasting body
12     politic, which is the essence of the CRTC review on
13     third language  and ethnic productions.
14  135                  I cannot, in good conscience, relate
15     to the rest of Canada except in principle.  My
16     experience is in Montreal and the province of Quebec. 
17     It is my belief there should be a commercially-licensed
18     ethnic television stations which serves the ethnic
19     communities and not have 40 per cent of its scheduling
20     in mostly prime time non-ethnic in order to pay for the
21     station.  If it is not viable, the CRTC should not have
22     licensed a station or should not issue a licence, or
23     they should cancel it.
24  136                  In Quebec, the 40 per cent should not
25     be English American for obvious political and moral
                          StenoTran

                             33

 1     reasons.  In Quebec the ethnic communities -- and I
 2     have been dealing with them for 25, 30 years -- relate
 3     to the French fact and want to be part of it, even if
 4     their first or second language is English.  They live,
 5     work and socialize in this province.  They are proud of
 6     being Quebeckers.  In Quebec, the scheduling must be
 7     100 per cent for the ethnic communities.
 8  137                  What have I learned in my years
 9     working with the ethnic communities and producers? 
10     That each group has a need -- history, cultural
11     experience, background -- and have to face living in a
12     society which is dominated either by the English or
13     French society.  It is an exciting and really
14     invigorating challenge.
15  138                  In Montreal, look around you; take
16     the bus or metro, walk the streets and you will see the
17     face of ethnicity.  This must be reflected in
18     broadcasting as a fact of life.
19  139                  In the CRTC news release on December
20     28th, 1998, it states that the Commission will ask a
21     number of questions, including to what extent does the
22     present broadcasting system adequately serve Canada's
23     ethnocultural communities?  I am certain that licensed
24     broadcasters will hire expensive spin doctors, legal or
25     otherwise, to give definitive answer to what they
                          StenoTran

                             34

 1     believes will serve their own purposes.  I suppose
 2     that's normal in business, but it does not aid the CRTC
 3     determining its policies.  In my opinion, only the
 4     ethnic communities can.
 5  140                  We are dealing with ethnic radio and
 6     television; I am dealing with television. 
 7     Nevertheless, in Montreal there is a specific problem. 
 8     As an applicant for CTEQ Television but not part of its
 9     present operating administration, nor chairman of the
10     CJNT ethnic advisory committee if it has one, as stated
11     in its licence, this station does not serve the ethnic
12     communities nor does it have any real impact.  This was
13     not the case with TEQ Cable Channel 24.
14                                                        1645
15  141                  TEQ was a unique instrument for the
16     ethnic cultural communities to not only communicate
17     with their own communities but to allow the Quebec
18     society to obtain insight into different heritages
19     other than its own.  The CRTC, in good faith, granted a
20     licence to CTEQ Television to deal with the needs of
21     these communities.  At this time, until a fully ethnic
22     station operates with the good faith and effort that
23     characterized TEQ, it cannot meet the hopes of the
24     communities and producers, which was the motor that
25     drove Cable Channel 24 TEQ and all those who supported
                          StenoTran

                             35

 1     the CJNT application.
 2  142                  The ethnic experiment in broadcasting
 3     in Montreal is on the brink, in my opinion, of disaster
 4     unless a new approach to its operation and ownership
 5     with a sensitive administration and a new vision comes
 6     forward.  It is my hope that the CRTC is looking at
 7     this issue.  The ethnic TV station in Montreal must not
 8     resemble that in Toronto.  It is a different city, a
 9     different society.  That is why I believe it is
10     difficult to answer the question set out by the CRTC in
11     a straightforward and intelligent manner.
12  143                  The CRTC Broadcasting Policy
13     supported the ethnocultural communities, as reflected
14     in its Public Notice CRTC 1985-139; it recognized
15     Canadians represent a diversity of cultural, religious,
16     racist and ethnic origins, other than Canada's native
17     peoples and those from France and British Isles. 
18     Development of broadcasting services that reflect the
19     cultural and linguistic plurality is an essential part
20     of the Canadian social structure.
21  144                  The CRTC, at the licensing of CTEQ
22     Television in Montreal, in its wisdom, and with the
23     belief it had resolved the needs of the ethnic
24     communities, prematurely decided to allow the Montreal
25     and Quebec cable stations to cancel Cable Channel 24
                          StenoTran

                             36

 1     and not replace it with another multicultural community
 2     channel for a short period of time for a short time
 3     after CJNT was actually on air.
 4  145                  Unfortunately, CJNT, as presently
 5     administrated, does not live up to its raison d'être. 
 6     Thus, in Montreal and Quebec, the ethnic communities
 7     are worse off than before the emergence of Cable
 8     Channel 24 TEQ or even the local community channels. 
 9     Quebec is now behind other provinces reflecting its
10     diverse communities.  The CRTC will have to begin anew
11     to rectify this situation if it intends to continue in
12     its positive ethnocultural policy.
13  146                  The present administration of CJNT
14     was unable to establish an economic underpinning for
15     the TV station, and that has put in jeopardy the
16     confidence which Montrealers had in its potential.  It
17     could not convince national local advertisers to come
18     on board.  This has allowed non-Quebec broadcasters,
19     who lack sensitivity to Quebec's ethnocultural
20     communities, to attempt to pick up the pieces, hoping
21     to make a killing -- I am sorry, I put that in for your
22     benefit.
23  147                  The struggle within the CTEQ board,
24     amongst one of the essential issues, is that the
25     present administration is determined to ignore its TEQ
                          StenoTran

                             37

 1     origins; the other ones, which is my position, want to
 2     incorporate those producers who made this station
 3     possible.  This act of goodwill would have brought the
 4     entire cultural communities to support the enterprise. 
 5     This includes substantial advertisers.
 6  148                  It is also discouraging to note that
 7     many of their productions are from Toronto ethnic TV
 8     station CFMT instead of local ones.  How can you have
 9     local Toronto Chinese programs for a Quebec Chinese
10     program?  I don't want to get into that, but I am
11     saying these are problems and I wanted to do the
12     overall.
13  149                  The CRTC stated they intend to
14     revisit these policies this year.  I hope that it will
15     look at the Montreal-Quebec situation before altering
16     its approach, which has supported the Montreal ethnic
17     communities until recently.
18  150                  I reserve my right to posit or submit
19     a written report by March 4th, 1999, and I thank you
20     very much for hearing me out.
21  151                  MR. BLAIS:  Certainly we were very
22     indulgent with your intervention, and the Panel may
23     decide to put less weight on some aspects because it
24     may have been outside the scope of what was the
25     appropriate area of discussion, in all fairness to
                          StenoTran

                             38

 1     other parties who have a stake in this issue.  You will
 2     understand that as well.
 3  152                  MR. WINSTON:  I presume I can't
 4     respond to that.
 5  153                  MR. BLAIS:  Well, the scope of the
 6     proceeding was defined at the beginning by the Chair,
 7     and if the Panel decides later on that some of your
 8     comments were outside the scope of this proceeding,
 9     there will be less weight.
10  154                  MR. WINSTON:  So be it.
11  155                  LA PRÉSIDENTE:  Merci, monsieur.
12  156                  On est prêts pour le cinquième
13     intervenant.
14  157                  Mme AUDET:  Oui.  Effectivement, nous
15     en sommes au cinquième intervenant.  Our fifth
16     intervener is Mohan Raheja -- sorry for my accent --
17     producer and Dr. Ashok Kaushal, Coordinator for Hello
18     India.
19     PRESENTATION / PRÉSENTATION
20  158                  MR. RAHEJA:  Good afternoon.  Thank
21     you very much for giving me a chance.  I was also in
22     Hull in 1995 to intervene about this channel, and here
23     we go again.
24  159                  My name is Mohan Raheja, working in
25     this field for the last 35 years and also working on
                          StenoTran

                             39

 1     Channel 24 TEQ for the last 30 years.  Since 1997 I was
 2     off the air and I lost my bread and butter.  Thanks.
 3  160                  Mr. Milton stole my script, what I
 4     wanted to say, but anyway, I just want to express that
 5     in your paper it says that 33 per cent of the ethnic
 6     cultural society is in Toronto and 11 per cent is here
 7     in Montreal.  I just want you not to compare Toronto to
 8     Montreal.  Montreal has a different diversity and
 9     Toronto is different.
10  161                  We are going to expand, though I am
11     off the air, but I am still working as an ethnic and I
12     won't give up just like that.
13  162                  I want you to look at it in the broad
14     way of putting these ethnic programs instead of cutting
15     off because within five to ten years, if you people
16     don't look after that thing, the ethnocultural will die
17     down.
18  163                  It is a matter of understanding what
19     is Montreal and Quebec.  Do we have it all in Quebec
20     society as a Quebecker?  Can we allow our own culture,
21     our own ethnicity to grow and progress in Quebec
22     society, along with the Quebec community?
23  164                  We have cross-culture and
24     interculture problems in Quebec society that is purely
25     because of ignorance and phobia created by other media. 
                          StenoTran

                             40

 1     We have to survive to show the reality.  That's the
 2     only way we can get into the mainstream.
 3  165                  I just would like to request -- we
 4     are sending you by mail some of the questions in the
 5     papers.  You will get it by mail.
 6  166                  That's all I wanted to stress: 
 7     Please, look at it in the broad way, and in Quebec, not
 8     in Toronto, what we can grow here as ethnic cultures.
 9  167                  Thank you very much.
10  168                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  I would
11     like to ask you a question, if I may.
12  169                  MR. RAHEJA:  Sure, go ahead, please.
13  170                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  As you
14     said very well on the broad questions that have been
15     for us all to review in this review of the ethnic
16     policy, what did you mean by getting into the
17     mainstream?  I just want to be clear about what you
18     meant by that.
19  171                  MR. RAHEJA:  You see, in TEQ Channel
20     24 we were working very well.  All the local people
21     were getting the message.  Now, we cut off everything.
22  172                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Were you
23     not referring to getting into mainstream conventional
24     television?  I am speaking now of the presence of
25     ethnic programming and ethnic representation in the
                          StenoTran

                             41

 1     lines of the policy here.
 2  173                  MR. RAHEJA:  No.  Our representation
 3     as an Indian community -- I got so many complaints that
 4     the person who is in charge cannot speak in his own
 5     language.  That is bothering because old people cannot
 6     understand English.  That is a big problem.  They are
 7     calling me -- "What is going on in this channel?"
 8  174                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  All right. 
 9     You are talking about a specific situation.  I was
10     talking about television in general in this country.
11  175                  MR. RAHEJA:  Well, going to the
12     broadcast channel, yes, that's the way of going into
13     the mainstream, but I want you to make it more -- not
14     cut it off, keep it more, 100 per cent ethnic channel. 
15     That's what I meant.
16  176                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Thank you.
17  177                  MR. RAHEJA:  You are welcome.
18  178                  THE CHAIRPERSON:  Thank you very
19     much.
20  179                  Le prochain intervenant, Madame
21     Audet.
22  180                  Mme AUDET:  Oui.  C'est le sixième
23     intervenant, M. Pedro Querido, pour le Syndicat des
24     producteurs autonomes de la télévision ethnique du
25     Québec, mieux connu sous le nom de SPATEQ.
                          StenoTran

                             42

 1     PRÉSENTATION / PRESENTATION
 2  181                  M. QUERIDO:  Bonjour.  Merci de
 3     l'opportunité qu'on puisse parler devant vous.
 4  182                  Premièrement, laissez-moi vous
 5     présenter la SPATEQ.  Le Syndicat des producteurs
 6     autonomes de la télévision ethnique du Québec
 7     représente la majorité des producteurs de l'ancienne
 8     Télévision ethnique du Québec et leur communauté
 9     respective.  On insiste sur les communautés car chaque
10     producteur membre de la SPATEQ a dû, grâce à des
11     pétitions, soit par lettres ou par différents
12     organismes de leur communauté démontrer clairement
13     qu'il était le représentant de ces communautés.  Alors,
14     quand on vient ici devant vous, c'est non seulement
15     pour représenter les producteurs mais aussi leur
16     communauté.
17  183                  Notre expertise de plus de 25 ans
18     dans le domaine télévisuel ethnique nous amène
19     aujourd'hui, en ce jour d'audiences publiques et de
20     révision de la politique du CRTC sur la programmation
21     ethnique, conjointement avec la CSN et la Fédération
22     des professionnels, qui est ici avec nous aussi, à vous
23     faire part de nos sérieuses craintes concernant la
24     capacité, avec les lois actuelles du CRTC, de desservir
25     adéquatement les communautés ethnoculturelles du Québec
                          StenoTran

                             43

 1     et l'image de la langue d'usage commune au Québec dans
 2     l'éventualité de la mise sur pied d'un réseau
 3     pan-canadien de TV ethnique.
 4  184                  La politique actuelle du CRTC permet
 5     qu'un canal ethnique diffuse seulement 60 pour cent de
 6     son contenu à caractère ethnique et 40 pour cent de son
 7     contenu d'intérêt général pouvant provenir
 8     essentiellement de l'étranger, en l'occurrence des
 9     États-Unis.  Une demande a été faite afin que le canal
10     ethnique de Montréal se prévale de ce privilège.
11  185                  Nous croyons que la révision de la
12     politique générale aura un impact direct sur la
13     décision que le CRTC prendra sur cette demande et nous
14     sommes d'avis qu'une telle politique ne doit pas
15     s'appliquer au Québec et y causera même des effets
16     désastreux pour le maintien de la spécificité des
17     communautés ethnoculturelles du Québec et pour le
18     message véhiculé quant à la langue commune.
19  186                  Je vais laisser M. Tremblay, après,
20     expliquer pourquoi exactement, le détail; c'est lui qui
21     a la base du contenu.  J'aimerais juste dire qu'à cause
22     de cette politique-là CJNT a proposé une grille-horaire
23     qui est supposée de répondre à la programmation
24     ethnique.  Si on l'analyse, cette grille-horaire là, le
25     contenu ethnique va seulement prendre une place
                          StenoTran

                             44

 1     marginale.  En tout il y a seulement 8 pour cent durant
 2     la semaine et 21 pour cent du contenu total qui est du
 3     contenu ethnique original par semaine, ce qui est
 4     minime pour un canal ethnique.
 5  187                  Me BLAIS:  Monsieur Querido, comme
 6     j'ai mentionné à M. Winston tout à l'heure, nous ne
 7     sommes pas ici pour discuter d'une demande en
 8     particulier.  Par contre...
 9  188                  M. QUERIDO:  C'était une parenthèse. 
10     Je vais continuer en dehors de...
11  189                  Me BLAIS:  Bien, c'était une
12     parenthèse... peut-être, si vous voulez faire vos
13     commentaires, pourriez-vous les monter à un niveau plus
14     large pour adresser vraiment les grandes questions qui
15     nous préoccupent aujourd'hui, qui sont la politique en
16     général.
17  190                  Je peux comprendre que vous ayez
18     peut-être des points à faire concernant la spécificité
19     du marché francophone et donc la sous-catégorie de la
20     radiodiffusion ethnoculturelle dans cette spécificité
21     dans le marché francophone; si vous le mettez dans ce
22     contexte-là, peut-être qu'on va pouvoir passer à
23     travers le problème.
24  191                  M. QUERIDO:  M. Tremblay va plus...
25     O.k.
                          StenoTran

                             45

 1  192                  Pour en revenir à la politique du
 2     60-40, puisqu'il semble que la seule justification pour
 3     cette politique-là est une question financière,
 4     j'aimerais soumettre une solution.
 5  193                  Le seul moyen d'avoir une télévision
 6     ethnique qui serve vraiment les intérêts des
 7     communautés ethnoculturelles du Canada serait d'avoir
 8     accès aux divers fonds de production gouvernementaux
 9     qui présentement ne sont disponibles que pour les
10     productions canadiennes en français et en anglais.
11  194                  Sans un engagement sérieux des divers
12     paliers gouvernementaux les droits fondamentaux à
13     l'information qui doivent être garantis autant par
14     l'article 3 de la Charte canadienne des droits et
15     libertés que par l'article 43 de la Charte des droits
16     et libertés de la personne du Québec ne seront pas
17     assurés.
18  195                  Nous croyons qu'il est possible de
19     rentabiliser un canal et de desservir l'ensemble des
20     communautés ethnoculturelles.  Si le canal ethnique du
21     Québec est présentement en difficulté, c'est parce que
22     les politiques actuelles du CRTC lui donnent tout
23     intérêt à ce qu'il le soit; une station commerciale
24     partiellement anglophone sera toujours beaucoup
25     rentable qu'une station à 100 pour cent ethnique, mais
                          StenoTran

                             46

 1     seule une station à 100 pour cent ethnique pourra
 2     répondre aux besoins toujours plus élevés des
 3     communautés allophones.
 4                                                        1700
 5  196                  La SPATEQ est d'avis que la
 6     radio-télédiffusion ethnique devrait être soumise aux
 7     mêmes normes de contenu canadien que les autres
 8     radiodiffuseurs, soit 60 pour cent pour toute la
 9     journée et 50 pour cent en soirée.  Avec la
10     mondialisation des communications, seul un
11     accroissement de qualité et de quantité du contenu
12     local pourra assurer une place à une station ethnique
13     dans le marché télévisuel.
14  197                  Pour nous je crois qu'un des points
15     les plus importants de votre dossier, c'est par rapport
16     au réseau national ethnique.
17  198                  À première vue, si les Canadiens
18     anglais et français ont un réseau national, le réflexe
19     serait de dire que les communautés ethnoculturelles
20     doivent également avoir le leur.  De plus, normalement,
21     un réseau diminue les coûts et permet la diffusion de
22     certains événements qu'une station seule ne pourrait
23     pas.
24  199                  Ceci étant dit, affirmer la priorité
25     et même la nécessité d'un réseau national ethnique
                          StenoTran

                             47

 1     serait ne rien connaître du secteur télévisuel
 2     ethnique.  Deux raisons motivent notre affirmation.
 3  200                  Un réseau se veut, par définition,
 4     une uniformalisation de la programmation.  Une émission
 5     réseau est une émission qui passe à la même heure dans
 6     toutes les stations réseau.  Si un réseau francophone
 7     avait sa tête de réseau au Québec et un réseau
 8     anglophone venait soit de Toronto, soit de l'ouest
 9     canadien, vu que la plus grande masse de la population
10     ethnoculturelle se trouve à Toronto, il serait tout à
11     fait normal que la tête de réseau et que la majorité
12     des émissions soient diffusées de Toronto.  Au Québec,
13     cela causerait un problème majeur car les communautés
14     ethniques du Québec se verraient imposer une
15     programmation majoritairement anglaise qui ne reflète
16     pas la spécificité ethnique du Québec.
17  201                  La deuxième raison est que la
18     disposition ethnique n'est pas égale à travers le
19     Canada.  Si à Toronto la communauté italienne est
20     nombreuse, à Vancouver, elle est minime.  Si à
21     Vancouver il existe un grand nombre d'Asiatiques, à
22     Montréal, le nombre est moindre.  Si à Montréal il y a
23     de grandes communautés haïtiennes et libanaises, à
24     Vancouver on peut les compter sur nos doigts.  Comment
25     peut-on faire une programmation uniforme pour des
                          StenoTran

                             48

 1     communautés si différentes à travers le pays?
 2  202                  La SPATEQ est fortement contre un
 3     réseau national ethnique mais plutôt en faveur d'un
 4     réseautage.  La programmation locale doit toujours
 5     constituer la priorité en programmation ethnique et
 6     devrait même être imposée par condition de licence. 
 7     Chaque station devrait toujours contrôler sa
 8     programmation si elle veut desservir adéquatement sa
 9     clientèle spécifique.
10  203                  Ça, c'était notre point de vue; nous,
11     on favorise plutôt un réseautage qu'un réseau national.
12  204                  Si vous voulez nous poser certaines
13     questions...
14  205                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, j'en
15     ai une.
16  206                  Vous avez dit que vous vous opposez à
17     un réseau national mais vous supportez un...
18  207                  M. QUERIDO:  Un réseautage.
19  208                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  ...
20     réseautage.
21  209                  Me BLAIS:  Pouvez-vous élaborer pour
22     expliquer ce que vous voulez dire par ça?
23  210                  M. QUERIDO:  C'est sûr que si c'est
24     un réseau, un réseau, normalement, diffuse d'un endroit
25     et à différentes stations locales, qui ont seulement un
                          StenoTran

                             49

 1     créneau, qui prennent un temps d'antenne dans certaines
 2     heures durant la journée et la plupart des émissions
 3     viennent par le réseau.
 4  211                  Nous, ce qu'on veut, ce serait plutôt
 5     le contraire.  Ce serait une station locale qui aurait
 6     la grande majorité de programmation locale et certaines
 7     émissions seraient réseau; certaines émissions
 8     auxquelles normalement on ne pourrait pas avoir accès
 9     seraient réseau, mais le pourcentage serait vraiment
10     minime du pourcentage d'émissions qui seraient réseau. 
11     Il s'agirait d'émissions dont l'intérêt est général
12     pour toutes les villes canadiennes.
13  212                  Comme j'ai dit, c'est tellement
14     différent, les communautés culturelles, d'une ville à
15     l'autre du Canada qu'on ne peut pas imaginer, si on
16     diffuse une émission haïtienne, il n'y aura aucun
17     intérêt pour les gens de Vancouver de regarder une
18     émission haïtienne, il n'y en a pas là-bas.  Si on
19     pense à la programmation italienne, pour les gens de
20     Vancouver non plus... la population italienne là-bas
21     est très minime.  Et c'est sûr que si c'est un réseau,
22     comme on dit, la grande crainte est que le réseau ait
23     la maison-mère à Toronto et que la majorité des
24     programmations vienne de Toronto.  Là, il y a une
25     grande communauté italienne, alors probablement que ce
                          StenoTran

                             50

 1     serait un gros pourcentage de programmation italienne,
 2     ce qui ne conviendrait pas aux gens de Vancouver.
 3  213                  Nous, on dit:  Gardons les stations
 4     locales en grande majorité et mettons quelques
 5     émissions en réseau.  C'est ce qu'on appelle un
 6     réseautage.
 7  214                  Me BLAIS:  Vous n'êtes pas contre,
 8     par exemple, l'échange de programmation; admettons une
 9     programmation faite ici, à Montréal, pour la communauté
10     italienne disons, qu'elle pourrait être revendue ou
11     diffusée dans un autre marché qui aurait un intérêt à
12     diffuser ça.
13  215                  M. QUERIDO:  Non, on n'est pas contre
14     ça.  Ce qu'on dit, c'est que normalement...
15  216                  Me BLAIS:  Est-ce que c'est ça que
16     vous voulez dire par un réseautage?  C'est-à-dire que
17     les stations locales pourraient puiser dans la
18     programmation créée dans d'autres marchés si elles le
19     veulent, si ça reflète la spécificité de leur réalité
20     locale?
21  217                  M. QUERIDO:  D'une certaine manière,
22     oui.  D'une autre manière, quand on parle de réseau,
23     quand on dit qu'une émission est une émission réseau,
24     ça veut dire qu'elle va passer dans toutes les stations
25     de ce réseau-là en même temps.
                          StenoTran

                             51

 1  218                  Il y a certaines émissions
 2     pan-canadiennes qui pourraient passer à travers le
 3     Canada en même temps, mais, comme j'ai dit, il n'y en a
 4     pas tant que ça, des émissions qui conviendraient aux
 5     besoins de toutes les communautés.  Alors c'est ça, la
 6     spécificité.
 7  219                  Pour survivre, la grosse partie doit
 8     être en programmation locale.  C'est la seule manière
 9     qu'un canal ethnique peut survivre, c'est refléter
10     réellement la réalité locale de chaque ville.
11  220                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Juste parce
12     que je veux que cette idée soit claire, quels sont les
13     avantages de ce réseautage, à part l'échange de
14     programmation, dans la manière que vous décrivez serait
15     appropriée?  Quel est l'avantage de ce réseau si ça
16     reste toujours des éléments très indépendants, très
17     différents?
18  221                  Vous dites qu'il y a peut-être
19     possibilité d'échange de programmation.  Est-ce qu'il y
20     a d'autres avantages pour que ça devienne un réseau, ou
21     même réseautage?  Est-ce qu'il y a d'autres avantages à
22     faire ça?
23  222                  M. QUERIDO:  Comme j'ai dit, on est
24     contre un réseau; on ne veut pas que ça devienne un
25     réseau.  Un réseautage... c'est sûr que pour nous le
                          StenoTran

                             52

 1     facteur le plus important est qu'on veut garder
 2     l'autonomie.  Alors on est contre le fait du réseau
 3     mais on trouve que quand même il y a certaines
 4     émissions, des choses qui se passent à travers le monde
 5     auxquelles on n'a pas accès si on n'a pas le pouvoir
 6     d'achat de... ça reviendrait peut-être moins cher à une
 7     station de Vancouver ou de Toronto de l'acheter et la
 8     distribuer, faire un échange de programmes.
 9  223                  Je crois que ça se fait déjà en
10     partie en ce moment.  Je ne verrais pas la nécessité
11     d'un réseau, qu'un réseau pourrait amener quelque chose
12     de plus qu'un accord entre les différentes stations
13     pour faire un échange.  Je ne verrais pas la nécessité
14     d'un réseau.
15  224                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
16  225                  LA PRÉSIDENTE:  Alors, Monsieur
17     Querido, nous vous remercions et nous allons passer à
18     M. Tremblay, je crois.
19  226                  Mme AUDET:  Effectivement, le septième
20     intervenant est M. Michel Tremblay pour la Fédération
21     des professionnels de la CSN.  Il comparaîtra aussi à
22     la place de Mme Lise Poulin pour la CSN.
23     PRÉSENTATION / PRESENTATION
24  227                  M. TREMBLAY:  Avec votre permission,
25     je mêlerais les deux présentations pour éviter de
                          StenoTran

                             53

 1     couper au milieu.
 2  228                  Premièrement, une brève présentation
 3     de la CSN et de la Fédération des professionnels.
 4  229                  La CSN est l'une des premières
 5     organisations syndicales implantées au Québec.  Elle
 6     représente environ 240 000 membres répartis dans tous
 7     les secteurs d'activités et dans toutes les régions du
 8     Québec.  Dans le secteur des communications la CSN
 9     représente environ 6 000 salariés des médias écrits et
10     électroniques.  La majorité de ces salariés sont
11     regroupés au sein de la Fédération nationale des
12     communications, et les producteurs membres du SPATEQ
13     sont affiliés à la Fédération des professionnels que je
14     représente.  La Fédération des professionnels KTL (ph)
15     existe depuis 1964, et nous représentons présentement
16     6 000 membres dans 32 syndicats.
17  230                  Dans le cadre de notre intervention,
18     nous aborderons les éléments suivants:  l'importance de
19     la radiodiffusion à caractère ethnique et la nécessité
20     pour le CRTC de tenir compte davantage dans sa nouvelle
21     politique des caractéristiques particulières de la
22     société québécoise.  Nous vous ferons également part de
23     notre analyse relative à la radiodiffusion ethnique au
24     Québec des dernières années, en tentant de ne pas trop
25     traverser la ligne fragile.  Nous insisterons sur
                          StenoTran

                             54

 1     l'importance de maintenir un cadre réglementaire devant
 2     régir les activités de radiodiffusion ethnique et nous
 3     tenterons de vous soumettre des propositions
 4     spécifiques pour améliorer la situation actuelle
 5     notamment quant au créneau québécois privilégié, soit
 6     celui d'une télévision ethnique avec production locale,
 7     que nous préciserons et développerons davantage dans
 8     notre mémoire écrit.  Nous tenterons de répondre à vos
 9     questions, mais il est possible qu'on y réponde
10     davantage par écrit avant l'échéance.
11  231                  Sur l'importance de la radiodiffusion
12     ethnique, il nous faut d'abord inciter le CRTC à tenir
13     compte davantage du contexte particulier de
14     l'immigration au Québec ainsi que du caractère
15     spécifique de la radiodiffusion en milieu
16     majoritairement francophone, soit au Québec.
17  232                  Un bref rappel de certains faits
18     marquants.  Si, dans l'ensemble du Canada, 80 pour cent
19     des immigrants arrivés au pays entre 1991 et 1996 ne
20     connaissaient ni l'anglais, ni le français, cette
21     proportion tombe, au Québec, à 42,3 pour cent; 34,9
22     pour cent connaissaient le français, 22,2 pour cent
23     connaissaient le français seulement, 22,7 pour cent
24     connaissaient l'anglais et 12,8 pour cent connaissaient
25     le français et l'anglais.  Selon les données du
                          StenoTran

                             55

 1     recensement de 1991, 70 pour cent de la population
 2     immigrée résidant au Québec connaissait le français
 3     alors que cette proportion était de 50 pour cent en
 4     1971.
 5  233                  Rappelons aussi que l'Accord
 6     Canada-Québec signé en 1991 confère au Québec la
 7     maîtrise d'oeuvre dans l'accueil et l'intégration
 8     linguistique, culturel et économique des nouveaux
 9     arrivants.  Il s'agit toujours, bien sûr, d'un domaine
10     de juridiction partagée, et les lois adoptées par les
11     provinces doivent être compatibles avec celles adoptées
12     par le gouvernement fédéral, ce qui est le cas en ce
13     qui a trait à la politique québécoise.  En effet, la
14     politique d'accueil et d'intégration des immigrants du
15     Québec, basée sur un modèle d'intégration pluraliste,
16     qui reconnaît la richesse que représente la diversité
17     culturelle, qui fait de l'intégration des immigrants un
18     droit et un devoir de tous les citoyens, et qui pose
19     aussi la nécessité de développer un sentiment
20     d'appartenance autour d'un cadre civique plus largement
21     partagé, passant principalement par le partage du
22     français comme langue commune de la vie publique de la
23     société québécoise se concilie tout à fait avec la
24     Charte canadienne des droits et libertés ainsi qu'avec
25     l'article 3 de la Loi sur la radiodiffusion, qu'on va
                          StenoTran

                             56

 1     citer abondamment et qui stipule notamment que la
 2     radiodiffusion canadienne doit refléter la dualité
 3     linguistique et le caractère multiculturel et
 4     multiracial de la société canadienne.  D'ailleurs, la
 5     Charte des droits et libertés de la personne du Québec
 6     reconnaît, à l'article 43, le droit des minorités
 7     ethniques de maintenir et de faire progresser leur vie
 8     culturelle.
 9  234                  Il est évident, par contre, que
10     l'enjeu de la pérennité du fait français doit être pris
11     sérieusement en considération dans le développement de
12     la radiodiffusion canadienne et de celle plus
13     spécifiquement à caractère ethnique.  Une politique de
14     radiodiffusion à caractère ethnique doit donc viser à
15     promouvoir des services pouvant répondre à la fois aux
16     besoins et aspirations des diverses communautés
17     ethnoculturelles et viser aussi l'atteinte des
18     objectifs généraux de la Loi sur la radiodiffusion
19     ainsi que le respect de la Charte canadienne et de la
20     Charte québécoise des droits et libertés.
21  235                  Pour la CSN, le maintien et le
22     développement d'un service comme le constitue la
23     télévision ethnique au Québec depuis une vingtaine
24     d'années demeure pertinent pour tenir compte de la
25     spécificité québécoise quant à l'intégration québécoise
                          StenoTran

                             57

 1     des communautés ethnoculturelles.  La CSN considère que
 2     l'existence de services de télévision s'adressant
 3     spécifiquement aux communautés ethnoculturelles
 4     représente un outil fort pertinent pour favoriser
 5     l'exercice des droits des personnes immigrantes et
 6     répondre à leurs besoins spécifiques, et notamment pour
 7     garantir le droit de ces communautés au maintien et à
 8     la progression de leur vie culturelle tout en
 9     facilitant leur intégration.
10  236                  La télévision s'adressant
11     spécifiquement aux communautés ethnoculturelles est en
12     effet un bon instrument pour s'assurer la préservation
13     de leur langue et diffuser la vitalité et la richesse
14     de leur culture en la rendant visible, pour promouvoir
15     l'émergence et le développement de talents créateurs et
16     de leaders ici pour ces communautés, pour refléter
17     leurs difficultés et réalités de vie spécifiques
18     d'immigrants dans la société d'ici, pour garantir le
19     droit des personnes immigrantes à l'information et à la
20     participation à la vie sociale et pouvoir ainsi
21     s'intégrer plus facilement dans leur société d'accueil.
22  237                  Non seulement existe-t-il une
23     proportion significative de nouveaux arrivants ne
24     connaissant ni l'anglais ni le français, mais il faut
25     considérer que le tiers -- 31 pour cent -- des
                          StenoTran

                             58

 1     allophones vivant au Québec ont des capacités de
 2     lecture très limitées en français et en anglais selon
 3     une étude réalisée par le ministère de l'Éducation en
 4     1991, ce qui signifie que pour une proportion
 5     importante des personnes immigrantes la radio et tout
 6     particulièrement la télévision ethniques représentent
 7     un des seuls moyens leur permettant d'avoir accès aux
 8     informations essentielles pour pouvoir fonctionne et
 9     s'intégrer dans leur société d'accueil.
10  238                  La télévision ethnique comme service
11     se doit aussi de favoriser l'appropriation et
12     l'apprentissage par les personnes immigrantes de la
13     culture publique comme une de leur société d'accueil,
14     dont la langue, la connaissance des institutions
15     démocratiques, les droits et libertés des personnes
16     ainsi que les lois et règlements régissant les rapports
17     sociaux.
18                                                        1715
19  239                  Selon la CSN, le fait de promouvoir
20     le développement de services de radiodiffusion à
21     caractère ethnique ne doit pas, par contre, contribuer
22     à déresponsabiliser les autres radiodiffuseurs de leurs
23     obligations de refléter la diversité culturelle et de
24     garantir une représentation équitable des personnes et
25     points de vue des membres des communautés
                          StenoTran

                             59

 1     ethnoculturelles.  Depuis quelques années la télévision
 2     francophone enregistrait des progrès significatifs à
 3     cet égard mais elle est encore loin d'offrir une
 4     programmation permettant aux membres des communautés
 5     ethnoculturelles de se reconnaître vraiment et de se
 6     sentir concernées.
 7  240                  Sur la base des faits que nous venons
 8     d'évoquer relativement à la problématique particulière
 9     de la radiodiffusion à caractère ethnique au Québec,
10     sur la base aussi de l'importance que représente le
11     développement de services de radiodiffusion pour
12     répondre aux besoins des communautés ethniques et
13     favoriser leur intégration actuelle et future, la CSN
14     juge particulièrement problématique la situation
15     actuelle de la télévision à caractère ethnique au
16     Québec et se préoccupe aussi de la place encore trop
17     limitée réservée aux réalités ethnoculturelles dans
18     l'ensemble de l'offre télévisuelle québécoise.
19  241                  Là, on se réfère aux questions de
20     l'avis.
21  242                  En réponse à la première question, la
22     CSN considère que le système actuel de radiodiffusion
23     ne répond pas adéquatement aux besoins des communautés
24     culturelles du Québec.  Pour les fins de cette
25     présentation verbale nous nous en tiendrons à quelques
                          StenoTran

                             60

 1     faits le démontrant.
 2  243                  Depuis que le seul canal de
 3     télévision ethnique du Québec a perdu son statut de
 4     canal communautaire pour devenir une station
 5     commerciale, sa programmation reflète de moins en moins
 6     la diversité ethnique du Québec.  Les petites
 7     communautés sont désormais privées d'émissions
 8     s'adressant à elles dans leur langue maternelle alors
 9     que les moyennes et grandes communautés ont vu leurs
10     émissions fondre comme neige au soleil.
11  244                  De plus, alors que le français
12     constitue la langue commune du Québec, l'anglais occupe
13     une place de plus en plus prépondérante dans la station
14     CJNT.  En 1997 le français n'y occupait que 11,6 pour
15     cent du temps d'antenne alors qu'environ 30 pour cent
16     des émissions étaient en anglais.
17  245                  Si le CRTC devait accepter les
18     changements demandés par cette station, qu'on a vus
19     dans d'autres avis publics, à leurs conditions de
20     licence pour leur permettre de diffuser non plus 100
21     pour cent d'émissions ethniques mais 60 pour cent et 40
22     pour cent d'émissions étrangères en langue anglaise, ce
23     qu'on retrouve dans d'autres licences d'autres
24     provinces, finalement, le déséquilibre s'accentuerait
25     et créerait un préjudice pour la très grande majorité
                          StenoTran

                             61

 1     des groupes ethniques du Québec mais aussi pour la
 2     société québécoise toute entière.
 3  246                  L'analyse de la nouvelle grille de
 4     programmation proposée au moment de la demande de
 5     modification de licence révèle en effet que davantage
 6     de communautés seront exclues de la grille de
 7     programmation.
 8  247                  Me BLAIS:  Je peux comprendre que la
 9     première personne était surprise quand je l'ai soulevé,
10     mais là, on a pas mal évolué dans les présentations, et
11     je pense qu'on devrait essayer d'éviter les demandes.
12  248                  M. TREMBLAY:  D'accord.
13  249                  Me BLAIS:  Peut-être que je me suis
14     mal exprimé.  C'est par équité pour les autres parties
15     qui ont intervenu dans ce dossier public.
16  250                  M. TREMBLAY:  Ça va, j'ai compris.
17  251                  Me BLAIS:  Elles ne sont peut-être
18     pas ici dans la salle et elles n'auront pas la chance
19     de répondre.  Ce dossier-là est...
20  252                  M. TREMBLAY:  Je vais essayer de
21     sauter les parties de texte qui réfèrent à ça.
22  253                  Me BLAIS:  Si vous voulez extrapoler
23     un peu au niveau... peut-être qu'on peut faire les
24     mêmes points quand même.
25  254                  M. TREMBLAY:  Bien que reconnaissant
                          StenoTran

                             62

 1     les efforts significatifs déployés par les
 2     télédiffuseurs francophones pour accroître la présence
 3     à l'écran des membres des communautés culturelles et
 4     mieux refléter leur réalité, et ce, sous l'impulsion de
 5     diverses mesures gouvernementales, de la Politique de
 6     la radiodiffusion et celle du CRTC, la CSN constate que
 7     les communautés ethnoculturelles sont encore largement
 8     négligées par la télévision francophone, entraînant en
 9     conséquence un manque d'intérêt de ces communautés pour
10     cette télévision.  Selon un sondage réalisé au Québec
11     en 1996 pour le Centre d'études sur les médias, 28 pour
12     cent seulement des membres des groupes ethniques
13     avouaient écouter le plus souvent les stations
14     francophones contre 58 pour cent pour les stations
15     anglophones.  Il faut donc en conclure que notre
16     système de télévision est davantage un instrument
17     d'assimilation des membres des communautés
18     ethnoculturelles à la culture anglophone que
19     francophone.
20  255                  Cette situation est lourde de
21     conséquences pour l'avenir de notre société.  Elle
22     préoccupe la CSN et doit aussi préoccuper le CRTC,
23     notamment quant à sa mission d'application de l'article
24     3 de la Loi sur la radiodiffusion, qui stipule entre
25     autres que la radiodiffusion canadienne doit refléter
                          StenoTran

                             63

 1     la dualité linguistique et le caractère multiculturel
 2     et multiracial de la société canadienne.
 3  256                  Compte tenu que la diffusion de la
 4     télévision ethnique à l'extérieur du Québec est très
 5     majoritairement anglophone lorsqu'elle n'est pas dans
 6     une autre langue que le français ou l'anglais, s'il
 7     veut répondre adéquatement à sa mission d'application
 8     de cette loi le CRTC doit donc envisager très
 9     sérieusement que la seule façon de refléter cette
10     dualité linguistique canadienne, c'est de s'assurer
11     qu'au moins une station favorise la culture francophone
12     et, par conséquent, la station québécoise.
13  257                  Sur la question 2, la CSN est d'avis
14     qu'il faut maintenir et renforcer la politique
15     spécifique sur la radiodiffusion ethnique, comme il est
16     d'ailleurs nécessaire de le faire pour l'ensemble du
17     système de radio-télédiffusion.  Laissée aux seules
18     lois du marché, la télévision ethnique offrirait à
19     brève échéance une programmation essentiellement
20     étrangère.
21  258                  Dans le contexte actuel de la
22     mondialisation, il s'agit là d'une tendance très lourde
23     que seul un cadre politique et réglementaire peut
24     réussir à contre-balancer.  Ce cadre politique s'avère
25     aussi nécessaire pour garantir l'équité d'accès aux
                          StenoTran

                             64

 1     services aux petites communautés ethniques.  Nous
 2     croyons qu'il est en effet possible de tenir compte à
 3     la fois des contraintes financières et de prévoir des
 4     mesures pour soutenir une offre équitable de services à
 5     toutes les communautés.  Cette politique devrait aussi
 6     garantir que la radiodiffusion ethnique respecte la
 7     dualité linguistique ainsi que les Chartes canadienne
 8     et québécoise des droits et libertés.  Elle devra aussi
 9     être compatible avec les politiques relatives à
10     l'accueil et à l'intégration des membres des
11     communautés ethnoculturelles dans la société québécoise
12     et canadienne.
13  259                  La multiplication des chaînes
14     spécialisées et l'accès de plus en plus large aux
15     services étrangers sur Internet et par le biais des
16     satellites devrait normalement inciter les
17     télédiffuseurs ethniques canadiens à offrir davantage
18     de programmation ethnique locale.  Ce type de
19     production constitue très certainement un des
20     principaux ajouts concurrentiels que peuvent offrir les
21     services de télévision à caractère ethnique d'ici.  Il
22     faudra donc renforcer les exigences en regard du
23     pourcentage de contenu local et canadien; il faudra
24     aussi voir à modifier les politiques d'attribution des
25     fonds d'aide à la production canadienne pour qu'ils
                          StenoTran

                             65

 1     soient accessibles aux productions ethniques.  Il
 2     faudra en outre renforcer les mesures visant à inciter
 3     les télédiffuseurs non ethniques à refléter davantage
 4     le pluralisme culturel et à faire une plus grande place
 5     aux représentants des diverses communautés dans leurs
 6     émissions.
 7  260                  Concernant les questions relatives au
 8     cadre d'attribution des licences, comme nous l'avons
 9     mentionné précédemment le CRTC se doit d'adapter son
10     cadre d'attribution de licences à l'environnement
11     particulier dans lequel évolue la télévision ethnique
12     au Québec et notamment au milieu majoritairement
13     francophone, aux caractéristiques différentes de la
14     composition ethnique, au fait que le Québec est
15     désormais maître d'oeuvre de l'accueil et de
16     l'intégration des personnes immigrantes à l'évolution
17     spécifique du Canal ethnique du Québec.
18  261                  Pour les questions 9 et 10,
19     l'autorisation faite aux stations ethniques à
20     l'extérieur du Québec de diffuser 40 pour cent de
21     contenu d'intérêt général pouvant provenir
22     essentiellement de l'étranger, en l'occurrence des
23     États-Unis, aux heures de grande écoute ne peut et ne
24     doit pas s'appliquer au Québec, et ce, surtout dans
25     l'hypothèse où la station québécoise serait intégrée à
                          StenoTran

                             66

 1     un réseau ethnique national.  Cette situation
 2     contribuerait, comme nous l'avons indiqué précédemment,
 3     à accroître les déséquilibres entre les émissions
 4     diffusées en anglais et celles diffusées en français. 
 5     Elle contribuerait aussi à réduire encore davantage la
 6     réponse aux divers besoins des groupes ethniques du
 7     Québec.
 8  262                  Au moment où le plus grand nombre de
 9     personnes ethniques sont disponibles pour regarder la
10     télévision, on les prive de la possibilité d'accéder à
11     des émissions dans leur langue, qui traitent de leur
12     réalité et qui les garde en contact avec leur
13     communauté et leur pays d'origine et d'accueil.  De
14     plus, l'impact financier d'une telle stratégie n'est
15     pas nécessairement évident, car le type d'émissions qui
16     y sera diffusé est et sera de plus en plus largement
17     accessible sur d'autres chaînes.
18  263                  Je vais essayer de ne pas glisser.
19  264                  La télévision ethnique au Québec,
20     dont l'existence remonte au début des années
21     soixante-dix, a toujours diffusé 100 pour cent
22     d'émissions ethniques jusqu'au 8 septembre 1997 et elle
23     a fait la preuve que le potentiel publicitaire existe
24     pour financer un nombre considérable d'émissions
25     ethniques et qu'il existe aussi des équipes de
                          StenoTran

                             67

 1     production ayant l'expertise de réaliser des émissions
 2     ethniques de qualité.
 3  265                  La solution ne consiste donc pas à
 4     diminuer ces émissions mais à les augmenter et à
 5     mobiliser, pour ce faire, les ressources du milieu en
 6     obtenant notamment un support financier des pouvoirs
 7     publics et une juste part des fonds d'aide à la
 8     production télévisuelle canadienne.
 9  266                  Sur les questions 11, 12, 13, 14 et
10     15, concernant les exigences relatives au type
11     d'émissions ethniques, la CSN est d'avis qu'il faut
12     maintenir ces exigences tout en les adaptant au
13     contexte québécois et aux nouvelles réalités
14     démographiques et technologiques.  La programmation des
15     stations ethniques doit, pour maintenir leur
16     spécificité et atout concurrentiel dans l'environnement
17     télévisuel actuel, être composé majoritairement
18     d'émissions s'adressant aux communautés dans leur
19     langue maternelle.  Par contre, nous ne croyons pas
20     qu'il faille maintenir les distinctions entre les
21     émissions de types C et D.  La CSN insiste toutefois
22     sur l'importance que le CRTC oblige, par condition de
23     licence, la station ethnique de Montréal à utiliser le
24     français plutôt que l'anglais pour diffuser les
25     émissions qui ne sont pas dans la langue d'origine de
                          StenoTran

                             68

 1     la communauté ethnique à qui elle s'adresse, faire
 2     l'ouverture, la fermeture, la présentation de sa
 3     programmation, les raccords, les sous-titrages, et donc
 4     se donner une image plus française de la station.
 5  267                  Concernant les émissions de type E,
 6     bien que le contenu ethnique de la station québécoise
 7     soit de 100 pour cent, sa programmation pourrait
 8     permettre une fenêtre vers les autres d'émissions à
 9     contenu ethnique en français ou sous-titrées en
10     français.  La station aurait ainsi le même devoir que
11     tous les canaux de permettre aux communautés de souche 
12     de mieux comprendre les communautés ethnoculturelles.
13  268                  Le CRTC devrait aussi inciter, par
14     condition de licence, les télédiffuseurs à se doter de
15     lignes directrices relativement au respect de la
16     représentativité sur les ondes des diverses communautés
17     ethniques ainsi que de l'équilibre des points de vue
18     véhiculés.
19  269                  Mme AUDET:  Monsieur Tremblay, est-ce
20     que vous pouvez conclure?
21  270                  M. TREMBLAY:  Oui.
22  271                  Alors, en conclusion, nous réitérons
23     l'importance que revêt la radiodiffusion à caractère
24     ethnique et la nécessité de maintenir un cadre
25     politique et réglementaire encadrant les activités de
                          StenoTran

                             69

 1     la radiodiffusion ethnique pour que les besoins des
 2     diverses communautés soient répondus ainsi que pour
 3     favoriser une meilleure compréhension interculturelle
 4     et une intégration dans la société québécoise et
 5     canadienne respectueuse de l'héritage culturel commun.
 6  272                  Nous rappelons nos inquiétudes quant
 7     à l'avenir de la radiodiffusion ethnique au Québec et
 8     pour qu'au Québec on puisse continuer d'offrir une
 9     programmation essentiellement ethnique plus équilibrée
10     aux diverses communautés et respecter davantage le
11     contexte particulier de la société québécoise,
12     majoritairement francophone, y compris parmi les
13     personnes issues de l'immigration.
14  273                  LA PRÉSIDENTE:  Merci,
15     Monsieur Tremblay.
16  274                  Madame Audet.
17  275                  Mme AUDET:  Nous entendrons donc
18     maintenant, pour CFMB Radio, Mr. Andrew Mielewczyk,
19     President, et Mme Anne-Marie Stanczykowski,
20     vice-présidente.
21     PRESENTATION / PRÉSENTATION
22  276                  MR. MIELEWCZYK:  Good evening, ladies
23     and gentlemen of the Commission.
24  277                  CFMB Radio in Montreal is connected
25     with ethnic broadcasting ever since its conception in
                          StenoTran

                             70

 1     1962 and probably is the first multilingual broadcaster
 2     in North America.  Some 25 years ago its sister
 3     station, CKGS, was licensed by the CRTC to provide
 4     ethnic programming in Winnipeg.
 5  278                  In 1985 the CRTC has conducted a
 6     review of the ethnic broadcasting in Canada and,
 7     through this process, issued a broadcasting policy
 8     reflecting Canada's linguistic and cultural diversity. 
 9     This document serves as a guideline and regulation for
10     ethnic broadcasters as well as mainstream broadcasters
11     wishing to provide programming for multicultural
12     audiences across Canada.  This policy assures that the
13     ethnic broadcasters, and radio broadcasters in
14     particular, provide wide diversity of services and
15     programs and generally serves the needs of Canada's
16     ethnic communities very well.
17  279                  MS AUDET:  I am sorry, could you
18     speak slowly, please?
19  280                  MR. MIELEWCZYK:  Slowly?  Okay.  I am
20     afraid of the limit.
21  281                  CRTC's 1985 policy allowed ethnic
22     broadcasters to extend their multilingual programming
23     up to 100 per cent of their broadcast week and
24     established the definition which qualify stations
25     broadcasting a minimum of 60 per cent as an ethnic
                          StenoTran

                             71

 1     station.
 2  282                  In the past few years the Commission
 3     considered and in most cases granted licences to ethnic
 4     services on SCMO mostly in the markets where full-time
 5     ethnic broadcasters are already providing programming
 6     in these languages.  However, this, combined with the
 7     community and campus stations supplementing their
 8     program schedules with more financially-promising
 9     ethnic groups, creates difficulty for full-time ethnic
10     broadcasters to fulfil their mandate to carry as many
11     different ethnic groups in their weekly schedule as
12     possible.
13  283                  Ethnic broadcasters watch as their
14     revenues diminish and struggle to abide by their
15     licence, providing public service airtime to smaller
16     groups that otherwise could not afford to sustain on a
17     commercial basis programming for their communities. 
18     Ethnic broadcasters subsidize a large part of their
19     multilingual programming from their revenue derived
20     from those groups that are still able to generate
21     necessary funds, and there are very few.  These are the
22     groups that SCMO services and community stations
23     target.  But, overall, the 1985 ethnic broadcasting
24     policy works and should be maintained.
25  284                  The technological advances and
                          StenoTran

                             72

 1     digitization may open new frequencies and new
 2     possibilities but, in all probability, will not expand
 3     revenues in ethnic broadcasting.  Ethnic broadcasting
 4     is, to a very large extent, a local service dependent
 5     on the local market and local advertisers.  Foreign
 6     signals further dilute the ethnic audiences, offering
 7     reruns of their programming which was produced for
 8     their local consumption and has nothing to do with the
 9     ethnic population in Canada.
10                                                        1730
11  285                  The extent of the impact on ethnic
12     broadcasters by technological market and programming
13     changes will be in all probability the same as those
14     facing the mainstream broadcasters.  It may be that the
15     multicultural and multilingual nature of Canada is
16     increasing by the new immigration, but at the same time
17     this is counter-balanced by assimilation of the older
18     immigration and the new generation which may use their
19     mother tongue at home, however not due to the lack of
20     knowledge of English or French, but rather to maintain
21     the command of a second language.  This audience is not
22     limited to listen exclusively to ethnic stations, nor
23     do they.  Therefore, this audience expects ethnic
24     broadcasters to be at least at par with conventional
25     broadcasters.
                          StenoTran

                             73

 1  286                  The market forces, together with
 2     accountability to CRTC at the time of licence renewal
 3     or application to establish new broadcasting
 4     enterprises, and existing policy regarding ethnic
 5     broadcasting in Canada, already ensure that the needs
 6     of the audiences are met at the present time and well
 7     into the future.
 8  287                  Having a licence to operate in two
 9     very different ethnic markets, both CFMB and sister
10     station CKGS in Winnipeg have considerable difficulties
11     in acquiring Canadian musical selections.  The
12     availability of Canadian ethnic musical selections is
13     at status quo, moving in neither direction.  Most
14     ethnic groups have no musical selections; others have
15     to make up to fulfil the CRTC's requirement.
16  288                  Our philosophy is to provide local
17     ethnic programming, and it would be most desirable to
18     have access to this and home-grown talent.  This type
19     of programming distinguishes between ethnic and
20     mainstream media and gives incentive to listeners to
21     tune in the ethnic radio or television.
22  289                  The reality is that local performers
23     are just that, local performers interested to
24     supplement their income by performing at weddings and
25     other receptions whereby the reward is tangible and
                          StenoTran

                             74

 1     immediate.  Their performances at such occasions are
 2     limited to rendition of popular selections written and
 3     performed by well-known artists from around the globe. 
 4     What is available is outdated and overused by ethnic
 5     radio stations, more often than not of very poor
 6     quality recordings.
 7  290                  Neither the ethnic broadcasters nor
 8     ethnic artists have funds to remedy the situation, and
 9     even if either party could permit itself, the artists
10     that hold any promise would divert their attention to
11     performances in one of the official languages to expand
12     horizons and financial situation.
13  291                  Ethnic broadcasters are trying to
14     help in any way they can in the creation of ethnic
15     talents.  However, special programs dedicated to
16     Canadian talent often run out of participants and most
17     of the ethnic groups have none.
18  292                  CFMB as well as CKGS hold annual song
19     competitions with participation of local ethnic
20     Canadian talent.  The total cost is absorbed by the
21     stations individually, providing concert halls, music
22     lessons with professionals, practice sessions in
23     recording studios, prizes and awards.  This is followed
24     by on-air exposure through interviews and play of the
25     songs performed.  One year we have also produced an LP
                          StenoTran

                             75

 1     featuring our local artists.
 2  293                  All this does not even qualify as
 3     contribution to the development of Canadian talent and
 4     is probably appreciated by immediate family and friends
 5     of the artists but not by the general listening
 6     audience, who tends to be indifferent to most of our
 7     efforts in this regard.
 8  294                  In our 36 years of operation we have
 9     never, to my knowledge, refused to play ethnic Canadian
10     musical selections.  The apathy from both the artists
11     and general listening public on the subject, combined
12     with the financial and specialized market limitations,
13     would suggest that any increase in the present level of
14     Canadian content regulation for the ethnic broadcasters
15     would be unrealistic.
16  295                  In view of the above, it would be
17     very appreciated by the ethnic broadcasters and the
18     listening audience if the Commission would consider the
19     removal of this requirement and take into account other
20     initiatives that ethnic broadcasters take upon
21     themselves to continue promotion of their home-grown
22     talents.  In our opinion, no amount of funding, which
23     in any case is not available, will produce desirable
24     results.  The willingness on behalf of the ethnic
25     broadcasters and willingness to participate on behalf
                          StenoTran

                             76

 1     of the artists would have more chance in any meaningful
 2     way to promote the development of the ethnic Canadian
 3     talent.
 4  296                  The Commission's acknowledgement as
 5     to the fact that most of the ethnic music production in
 6     Canada remains very local -- the alternative would be
 7     to require ethnic broadcasters to advise their
 8     willingness and as a condition of their licence to
 9     promote through on-air exposure any musical selections
10     of the ethnic Canadian talent.  In a similar fashion as
11     the Canadian Broadcast Standards Council, ethnic
12     broadcasters would have to advertise their undertaking
13     and any refusal to avail their airwaves to ethnic
14     artists who provide such material would have to be
15     justified.  The Canadian Broadcast Standards Council
16     and/or the Commission could then request a detailed
17     explanation from the ethnic station to support their
18     denial and render a final decision.
19  297                  There is also no great outcry within
20     ethnic communities for access to more ethnic radio
21     programming.  The vast majority of the ethnic
22     population, especially those in cities with large
23     ethnic populations, is well served by existing
24     services.
25  298                  For the past 36 years CFMB has
                          StenoTran

                             77

 1     fulfilled its role as a multilingual or multicultural
 2     station in Montreal, accommodating requests for airtime
 3     from different ethnic groups based on their needs and
 4     possibilities to produce quality programs meeting basic
 5     broadcasting standards.  A multilingual station such as
 6     CFMB has an inherent difficulty from time to time to
 7     satisfy the language criterion due to circumstances
 8     beyond its control.  Nonetheless, a responsible
 9     multilingual station will constantly try to adapt to
10     current realities, whether they be ethnic population
11     shifts or whether it is simply trying to accommodate as
12     many different ethnic groups as is feasible.
13  299                  A few years ago the Commission
14     renewed the broadcasting licence for CFMB, approving
15     our proposal to amend our licence by reducing minimum
16     languages we broadcast to 18.  Notwithstanding this
17     amendment to our licence, and as a dedicated and
18     responsible ethnic broadcaster, CFMB has, in a very
19     short period of time, increased the number of languages
20     broadcast to 24.  This flexibility to adapt to new
21     situations is the key to success of the Canadian ethnic
22     broadcasting system.  Ethnic broadcasters know their
23     business and their respective local markets and, as in
24     the past, will continue to adjust their programming
25     approaches accordingly.
                          StenoTran

                             78

 1  300                  Today's busy lifestyle does not
 2     permit but very few the luxury of spare time. 
 3     Therefore, the majority of the population prefers
 4     concise, to-the-point programming, and that is exactly
 5     what CFMB provides.  Judging by the feedback from our
 6     listeners of various backgrounds, a vast majority is
 7     satisfied with the allotment of time to their
 8     respective groups.  Therefore, continuation of a
 9     case-by-case approach to licensing, which takes into
10     consideration the specific characteristic of each
11     market, is still the best approach.
12  301                  There are many other points that we
13     can raise regarding the present review.  However, due
14     to today's time limitation, we will provide the
15     Commission with a written submission before the
16     March 4th deadline.
17  302                  At this time we would be pleased to
18     answer any questions that the Members of the Commission
19     may have.
20  303                  Thank you.
21  304                  MR. BLAIS:  I have a question for
22     you, if I may use your experience in the area.
23  305                  In the past few years, when the
24     Commission was reviewing various major policies, radio,
25     television, a recurring theme which has come up in
                          StenoTran

                             79

 1     reviewing the ethnic policy as well is the specificity
 2     of the Quebec market for various reasons advanced here
 3     today as well.
 4  306                  Should the Ethnic Broadcasting
 5     Policy, on a going-forward basis, have that aspect to
 6     it, special rules to reflect that specificity?  If so,
 7     what would they be, and if not, why not?
 8  307                  MR. MIELEWCZYK:  Special rules, I
 9     don't know.  I know that programming-wise the
10     Commission cannot expect that the establishment of a
11     national network would serve a purpose because each
12     market is a local market; as previous interveners said,
13     it varies from province to province.  So, in that
14     regard, we are all sort of distinct in each province
15     and there is no real intermingling, there is no way to
16     program from Quebec to a Toronto audience because they
17     would not understand our mentality on that point.
18  308                  Special rules -- I am not so sure
19     what you mean by "special rules".  If you give me an
20     example --
21  309                  MR. BLAIS:  I wasn't thinking of
22     anything in particular, I just wanted to see what your
23     input is.  Your point basically is that there is a
24     local reality to each market that has to be reflected
25     in the licence.
                          StenoTran

                             80

 1  310                  MR. MIELEWCZYK:  The basic rules
 2     should apply to everybody across Canada.  Specialized
 3     rules to different markets, I don't know what kind of
 4     rules can be introduced in Quebec as opposed to in
 5     Vancouver, with the exception of providing better
 6     access to the groups that are larger and at the same
 7     time ensuring that the broadcaster that has the
 8     licence, full-time ethnic licence, would provide some
 9     access time to the smaller groups that could not
10     otherwise afford it.
11  311                  MR. BLAIS:  Thanks for your input.
12  312                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  I want to
13     go back to the questions or the points you were raising
14     about music.  To be clear, when you are referring to
15     ethnic musical talent, you are talking about local --
16  313                  MR. MIELEWCZYK:  Performers.
17  314                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  --
18     performers.
19  315                  Did you say that those local
20     performers, the tendency is for them to really look to
21     their future in the English and French languages as
22     opposed to their own languages?  Is a performer still
23     an ethnic performer when singing in French or English?
24  316                  MR. MIELEWCZYK:  The ethnic performer
25     is always considered some band or performer that is
                          StenoTran

                             81

 1     able to satisfy the tastes of wedding attendance. 
 2     Beyond that, there are very few of this type of people
 3     who want to expand their horizons that much to go into
 4     the English and French markets, although there are
 5     some, but they are really not trying.
 6  317                  What I am saying is, why should the
 7     ethnic broadcaster go after them and beg everybody and
 8     find them when they don't want to be found?
 9  318                  In the French and English markets I
10     remember the performers would go from station to
11     station supplying their material and asking if they can
12     be played, and they were accepted or rejected.  The
13     same thing can be done with the performers who have
14     aspirations to be in the ethnic market across Canada;
15     they should try approaching the stations, and if the
16     station refused them, what I am saying is that that
17     should be justified for a condition on anybody else,
18     and that would ensure that at least they do their part
19     and we do our part.
20  319                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  I follow
21     you on that.
22  320                  A previous intervener, I think it was
23     Mr. Roux, referred to ethnic music and to it being
24     considerably available, that in fact there was a
25     considerable amount of what he referred to as ethnic
                          StenoTran

                             82

 1     music.  Was he referring to the same thing?
 2  321                  MR. MIELEWCZYK:  I don't know what he
 3     was referring to, but there is no such thing in the
 4     catalogue; if you go to HMV you might find a few
 5     records of ethnic performers, but they would not
 6     necessarily be Canadian performers.  There is a foreign
 7     language section where you can find foreign-language
 8     records, but that doesn't mean that they qualify as
 9     Canadian; probably the vast majority doesn't, it is
10     imported stuff from other countries.
11  322                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Thank you
12     for that clarification.  It is an important element of
13     this discussion of ethnic music.
14  323                  THE CHAIRPERSON:  Thank you very
15     much.
16  324                  Mme AUDET:  Notre dixième intervenant,
17     our tenth intervener is Mr. Hyman Glustein.
18  325                  Is Mr. Glustein in the room?
19     --- Short pause / Courte pause
20  326                  MS AUDET:  We could hear him if he
21     comes at the end.
22  327                  Donc, en onzième lieu, Mme Marie
23     Griffith, présidente, et Mme Véronique Verthuy,
24     directrice générale de CJNT-TV, ou CTEQ.
25                                                        1745
                          StenoTran

                             83

 1     PRESENTATION / PRÉSENTATION
 2  328                  MS GRIFFITH:  Madam Chair,
 3     Commissioner, staff of the CRTC, first, thank you for
 4     allowing us to take part in your review hearings of
 5     this policy.  Let me introduce myself.  My name is Mary
 6     Griffith.  I am president of CJNT, which is owned and
 7     operated by CTEQ Television Inc.  To my right is
 8     Véronique Verthuy, and she is our station manager.
 9  329                  First, I would like to just stress
10     the importance of a regulatory policy that can be
11     applied to ethnic broadcasting services, which are
12     increasing in Canada.
13  330                  Véronique.
14  331                  Mme VERTHUY:  Exactement, je pense
15     qu'il est primordial de parler de l'importance d'une
16     politique réglementaire, surtout en ce qui a trait à la
17     radiodiffusion à caractère ethnique et surtout quand
18     nous voulons parler d'un développement ordonné de la
19     télévision et la radiodiffusion ethnique au Canada.
20  332                  Je pense qu'il y a de plus en plus
21     une idée de laisser aux forces du marché la
22     radiodiffusion, et je pense que, en ce qui a trait à la
23     télédiffusion ethnique, ce n'est pas nécessairement une
24     bonne chose puisqu'il va presque sans dire que les plus
25     petits groupes seront sûrement abandonnés en faveur des
                          StenoTran

                             84

 1     groupes plus rentables.
 2  333                  Je voudrais faire un autre point sur
 3     le rôle du CRTC aussi dans la disponibilité des
 4     services étrangers en troisième langue.  Je veux
 5     seulement dire que nous allons revenir sur ce point. 
 6     Tout ça pour dire qu'effectivement le rôle du CRTC je
 7     pense ne peut pas être assez important dans le
 8     développement de la radiodiffusion canadienne et
 9     particulièrement la radiodiffusion à caractère
10     ethnique.
11  334                  MS GRIFFITH:  Allow me to give you a
12     little overview of CTEQ.
13  335                  CTEQ is the second multilingual
14     television service, conventional, free TV that has been
15     licensed in Canada.  It differs in condition of licence
16     on its 100 per cent ethnic programming condition and
17     also in the number of groups we serve.  We are obliged
18     to serve a minimum of 25 different languages on CJNT in
19     Montreal.
20  336                  I think a picture is worth a thousand
21     words, and the only thing I can say to you is to take a
22     look, if you have a chance, at CJNT.  Needless to say
23     we are very, very proud of it.  We originally asked for
24     this licence so that the over one million ethnics of
25     Montreal could identify with a mainstream channel. 
                          StenoTran

                             85

 1     CJNT today has sent crews overseas, has sent betacam
 2     crews out to do original coverage, local coverage, and
 3     concentrates -- practically all of its third-language
 4     coordinators and producers are hired to do local.  I
 5     think that's a very important point when you come to
 6     your review policy.
 7  337                  Fundamental principles.
 8  338                  We would like to tell the Commission
 9     today that its existing policy needs very few
10     revisions.  We don't feel it has to be reinvented.  The
11     policy has worked well in the past.
12  339                  I would like to tell you that I had
13     the privilege of sitting with Rhéal Therrien, Leisha
14     Redzenko (ph) and others of the Commission many, many
15     years ago, actually closer to decades, when the
16     government was looking at a policy for multicultural or
17     third-language programming in this country.  It has
18     worked well.  I think the proof is in the pudding with
19     the two stations that are presently serving two of the
20     largest provinces where ethnics are Canadian citizens
21     and residents.  Also, the fact that we are looking into
22     a third-language network coast to coast across this
23     country proves that the policy has served its purpose.
24  340                  We would like to impress upon the
25     Commission the important role that it plays -- I think
                          StenoTran

                             86

 1     my colleague made that very clear -- with respect to
 2     regulating ethnic broadcasting in Canada.  In this
 3     regard the ethnic broadcasting industry is too fragile
 4     to leave vulnerable to purely economic and commercial
 5     forces -- also, maybe a look at a broader version of
 6     what is competitive in the case of multilingual,
 7     third-language free TV.
 8  341                  The role of foreign third-language
 9     satellite services.  We have always intervened in all
10     your policy discussions or any chance we had regarding
11     third-language satellite services coming into this
12     country and not being regulated -- strictly, actually,
13     regulated by the Commission.  We are firm believers in
14     regulating -- something rare, I know, from licensees,
15     but we always were firm believers in it.  I believe a
16     lot of the success of our industry is because of this
17     body, and we hope you not only keep doing it but put a
18     bigger emphasis on it when it concerns foreign,
19     third-language satellite services.
20  342                  The Commission must find a balance
21     between access by Canada's linguistic communities to
22     programming in their own languages and the protection
23     it must be afforded to Canadian multilingual or in
24     general conventional television services, which
25     actually contribute to the Canadian broadcasting
                          StenoTran

                             87

 1     system.
 2  343                  CJNT understands the interests that
 3     the various ethnic communities in Canada have in
 4     programming in their own language, but this must not be
 5     provided at so high a cost to viable Canadian ethnic
 6     broadcasting services.
 7  344                  We would like to express our concern
 8     that the Canadian market has begun to be flooded with a
 9     variety of foreign, third-language satellite services
10     such as Deutsch Villa (ph), the Filipino Channel, TV
11     Japan, TV Pologna (ph), et cetera.  Recently, another
12     foreign satellite service, Radio Television Portugal
13     International, sought permission to enter the Canadian
14     marketplace pursuant to the application of Okanagan
15     Skena Group (ph) in Prince Rupert.
16  345                  We also wish to impress upon the
17     Commission the seriousness of this and the threat that
18     it poses to the fragile Canadian ethnic or multilingual
19     broadcasting industry, especially if we are looking at
20     a national network in the future.  These services make
21     absolutely no contribution to the Canadian broadcasting
22     system.  All they do is threaten the existing services
23     that do not have the luxury of programming in a single
24     third language.
25  346                  CTEQ has to provide programming on a
                          StenoTran

                             88

 1     monthly basis to 25 language and ethnic groups.  This
 2     is a difficult task and is made even more difficult by
 3     the diversion of television viewers to these imported
 4     satellite services.  They can be beamed down and serve
 5     them in their own language of origin 24 hours a day.
 6  347                  All of this being said, if the
 7     Commission does believe that these services have to be
 8     made available, they should be made to pay a monthly
 9     levy in support of the Canadian broadcasting system. 
10     These monies could be placed in a fund that would help
11     pay for the production of Canadian third-language
12     programming and other Canadian programming, for example
13     drama, which we are much in need of developing.
14  348                  I will let Ms Verthuy address the
15     Canadian ethnic-language specialty services.
16  349                  Mme VERTHUY:  CJNT est
17     particulièrement préoccupée par le fait que les
18     services spécialisés de troisième langue n'ont pas les
19     mêmes conditions de licences, qu'ils ne sont pas requis
20     d'avoir un contenu canadien au même niveau que les
21     autres radiodiffuseurs canadiens.  Ça veut dire que ces
22     services normalement viennent importer de la
23     programmation à un coût presque dérisoire en troisième
24     langue et contribuent très peu, donc, à l'intégration
25     des nouveaux Canadiens à la société canadienne.
                          StenoTran

                             89

 1  350                  CJNT croit que ces services devraient
 2     être requis... on devrait leur demander justement de
 3     faire une contribution par exemple à la production
 4     ethnique parce que ces services de troisième langue se
 5     concentrent exactement dans une troisième langue et non
 6     pas dans plusieurs.  Donc ils ne devraient pas, en
 7     fait, pouvoir faire concurrence directe avec les
 8     télévisions multilingues, qui, elles, doivent desservir
 9     un plus grand auditoire.
10  351                  MS GRIFFITH:  The 60-40 rule.
11  352                  CJNT supports the existing 60-40
12     formula which allows multilingual television stations
13     to devote up to 40 per cent of their programming time
14     to the broadcast of mainstream English- or
15     French-language programming.  This rule is no different
16     than the Canadian content rules governing mainstream
17     television stations that can carry a certain proportion
18     of imported, mainly U.S. programming, such as CFCF,
19     Global, TVA, et cetera.  This programming helps pay the
20     cost of either Canadian content or the third-language
21     programming shown by multilingual stations such as CJNT
22     and CFMT.
23  353                  This is an important policy that
24     reflects the business reality of operating television
25     stations in Canada.  It allows national advertisers to
                          StenoTran

                             90

 1     place ads in mainstream programming that they know and
 2     understand and thereby be slowly introduced to
 3     ethnic-language broadcasting.  All of the mainstream
 4     stations in Canada such as those operated by Global,
 5     CTV, TVA and the CBC rely on foreign U.S. programming
 6     to help generate revenues needed to pay the costs of
 7     Canadian-produced programming.  This situation is no
 8     different to that of multilingual stations.
 9  354                  Definitions of types of ethnic
10     programming.
11  355                  In its public notice, Public Notice
12     CRTC 1998-135, the Commission asked about its current
13     definitions of types of ethnic programs.  This is
14     because there are very few programs produced in Types
15     B, C and E.  We sit there and do a schedule, and what
16     we enjoy about them -- actually, I am very comfortable
17     with it.  I don't know how our colleagues at Rogers
18     feel about it; we are the only two that really use
19     them.
20  356                  I think they are good.  They are old. 
21     It is the first groundwork that was set by Therrien and
22     the Commission then, but it is nice when you can look
23     at your schedule, and she sits with her department and
24     puts the categories down for us, and you can look and
25     you know right away, you know what's only third
                          StenoTran

                             91

 1     language and you know which one is third language avec
 2     un anglais ou français; you know which one is a
 3     category where they are using either English or French
 4     but it is acceptable as ethnic because their country of
 5     origin has that language.
 6  357                  So our opinion on that is we are more
 7     or less very comfortable with the categories and really
 8     don't see any need for change.  They serve us very
 9     well.
10  358                  Mme AUDET:  Je vais devoir vous
11     demander de conclure.
12  359                  Mme GRIFFITH:  Oui.
13  360                  Let me stress the importance of Type
14     E programming in creating a bridge between new
15     Canadians and the Canadian society in general. 
16     Nonetheless, multilingual stations are not allowed to
17     count Type E programming towards their ethnic-language
18     content.  This acts as a disincentive for these
19     stations to carry this important programming.
20  361                  What we would like to put on your
21     drawing board is, if we can maybe do 10 to 15 per cent
22     in E that would not be counted against our 40 per cent
23     U.S. -- we will get more into detail in our written
24     comments to you, but there is a method to the madness
25     in the sense of E programming, because I don't have
                          StenoTran

                             92

 1     much time to get into it.  If you have any questions,
 2     we feel it is very, very important in general in the
 3     Canadian Broadcasting Act.
 4  362                  Cross-subsidization of smaller
 5     communities, we are all for it, we are doing it now. 
 6     In Montreal we have three to six large communities;
 7     they can fund the small ones because U.S. programming
 8     is what funds the big ones for that super competitive
 9     quality broadcast production that you want to end up
10     with.  So, to us, it is a simple equation:  the 40 per
11     cent finances the big productions for the large
12     communities; what we can get from the local side in
13     advertising from the large groups, we use to
14     cross-subsidize the small ones that definitely need to
15     be on air.  As far as we are concerned, it is not
16     something you should even be looking at, at cutting
17     groups off.  Every community needs to have its moment
18     and its representation.  Thank you very much.
19  363                  I have a note here, by the way, from
20     My Lord that says, "If you get the idea that the
21     Commission is getting impatient, please wrap it up as
22     quickly as possible."
23  364                  Thank you very much.
24  365                  MR. BLAIS:  I just want to note first
25     that it seems that everyone got their fair chance to
                          StenoTran

                             93

 1     push the subject, but I do have one question.
 2  366                  National network, I take it from your
 3     comments you favour that.  Some people have suggested
 4     that it is inconsistent with the specificity of each
 5     market.  I don't know if you would care to comment on
 6     that issue.
 7  367                  MS GRIFFITH:  I like overall to look
 8     at all Canadians as equal viewers.  We all have
 9     different tastes, that's for sure, but I think Quebec
10     should be not only part of the network, an ethnic
11     national network, I think it should play a leading
12     role, like Quebec always does, in what Canada moves
13     ahead and what Canada develops.
14  368                  I see absolutely no problem in
15     working out at the drawing board with colleagues a way
16     to make viable or to maybe fine-tune certain areas
17     because there are differences, but if anything, I think
18     it will bring us all together.
19  369                  Originally we had an idea of one day
20     not only being part of it but being able to have, you
21     know, your live screens like you see on "Canada A.M."
22     and that, and have an ethnic journalist here talking
23     and comparing with an ethnic journalist in Vancouver of
24     the same community or not, depending on what the news
25     item or topic would be.
                          StenoTran

                             94

 1  370                  So, yes, we think it is part of the
 2     evolution for Canadians in general.
 3                                                        1800
 4  371                  MR. BLAIS:  But the point being made
 5     is that what is needed in Vancouver is different from
 6     what might be needed in Toronto because the local
 7     reality is quite different and, therefore, you couldn't
 8     program to all that group on a network basis.
 9  372                  MS GRIFFITH:  I don't think a
10     national network's programming is intended to focus on
11     the city or the community itself.  I think each station
12     or each local station that's part of the network is
13     responsible for reflecting its city and the local or
14     the everyday life of its viewer in the radius it
15     covers.  I think a national network, what it would do
16     in its programming is bring us together on the common
17     points across Canada.  I can't see a national
18     production centre thinking of doing just local things. 
19     It wouldn't make sense; it would be a little
20     self-defeating.
21  373                  MS VERTHUY:  If I could speak to that
22     just for a second, j'aimerais adresser la question
23     aussi parce que je pense que la question ne se pose pas
24     de la même façon, disons, pour les réseaux anglophones
25     ou francophones.  D'ailleurs TVA tout récemment, on lui
                          StenoTran

                             95

 1     a permis de diffuser de façon nationale justement pour
 2     rejoindre les communautés à travers le Canada.
 3  374                  Il reste qu'il y a des spécificités,
 4     c'est sûr et certain, d'une province à l'autre mais il
 5     reste aussi qu'il y a des points en commun entre
 6     communautés; autrement dit, des questions de nature
 7     plus large qui vont être peut-être adressées dans leur
 8     spécificité différemment, mais il reste que la question
 9     est importante pour tout le monde.  Donc, ce qui est
10     intéressant, c'est de savoir pourquoi, par exemple, au
11     Québec on l'adresse d'une façon différente qu'en
12     Colombie-Britannique.
13  375                  Donc je pense qu'il y a un rôle...
14     peut-être pas immédiat mais à un moment donné dans
15     l'évolution de la radiodiffusion ethnique il y aurait
16     un rôle pour un réseau national.
17  376                  Me BLAIS:  Merci.
18  377                  Madame la Présidente, c'était mes
19     questions.
20  378                  LA PRÉSIDENTE:  Il n'y a pas d'autres
21     questions.  Alors merci beaucoup.
22  379                  Madame Audet.
23  380                  Mme AUDET:  En douzième lieu nous
24     entendrons Mr. Taras Hukalo from Télé Ukraine et
25     M. George Kulycky from the Congrès des Ukrainiens
                          StenoTran

                             96

 1     canadiens.
 2     PRÉSENTATION / PRESENTATION
 3  381                  M. KULYCKY:  Si vous me permettez je
 4     vais aller en premier.
 5  382                  Bonjour, mesdames, messieurs du
 6     Conseil et tous présents.  Permettez-moi de me
 7     présenter, George Kulycky, attaché du bureau du Congrès
 8     des Ukrainiens canadiens, section de Montréal.  Notre
 9     congrès représente un vaste éventail d'organisations
10     communautaires et culturelles ukrainiennes dans la
11     grande région de Montréal, et le point de vue que je
12     vais vous donner est un point de vue non de
13     professionnels de broadcasting mais plutôt du public en
14     général, qui sont la majorité des membres de notre
15     congrès.
16  383                  En premier lieu nous voudrions
17     féliciter le Conseil pour le travail de consultation
18     dans la préparation de la révision de sa Politique sur
19     la programmation à caractère ethnique.  Une écoute
20     attentive donnera sûrement une politique qui continuera
21     d'aider les groupes minoritaires dans l'accès aux
22     médias de diffusion.
23  384                  La communauté ukrainienne de la
24     grande région de Montréal consiste en citoyens de
25     première à quatrième génération se chiffrant à près de
                          StenoTran

                             97

 1     20 000, dont les intérêts et préoccupations retrouvent
 2     beaucoup de points communs, surtout dans la
 3     préservation du patrimoine culturel et de la langue.
 4  385                  L'accès aux médias de communication,
 5     non seulement comme consommateurs mais aussi comme
 6     participants, assure un sentiment de bien-être dans une
 7     société où la diversité et sa libre expression font
 8     partie du quotidien.  Le besoin de la grande région de
 9     Montréal est d'une programmation qui reflète
10     premièrement et avant tout la vie et les préoccupations
11     locales dans le contexte social unique de Montréal.  Il
12     y a aussi un besoin de programmation de nouvelles de
13     l'Ukraine ainsi que de communautés ukrainiennes
14     établies partout dans le monde, ces catégories de
15     nouvelles étant plutôt rares dans la presse et les
16     médias dominants.
17  386                  Concrètement, les diffusions de
18     programmes ukrainiens à caractère local atteignent les
19     objectifs suivants cités comme exemples parmi tant
20     d'autres:  elles servent de plate-forme aux divers
21     organismes d'informer sur leurs activités et à être
22     informés de ce qui se passe culturellement dans la
23     grande région de Montréal, par exemple comme des
24     rencontres d'église à rencontres d'associations de
25     jeunes, de clubs sportifs, et caetera.  Ces programmes
                          StenoTran

                             98

 1     facilitent la diffusion d'informations auxquelles les
 2     réseaux principaux consacrent moins ou pas d'attention. 
 3     Ces programmes donnent un moyen aux gens âgés de rester
 4     informés dans leur langue maternelle sur des questions
 5     relatives à leur vie quotidienne.  Ils donnent un moyen
 6     aux nouveaux immigrants de combattre l'isolement et de
 7     débuter le processus d'intégration.  Ils donnent aux
 8     jeunes un sens de validation en voyant ou entendant des
 9     diffusions de leurs activités culturelles, scolaires,
10     théâtrales ou autres.
11  387                  Concernant la situation spécifique de
12     programmation en langue ukrainienne à Montréal
13     aujourd'hui, voici quelques observations.
14  388                  Nous avons le privilège d'avoir
15     depuis plus de 35 ans un programme de radio en langue
16     ukrainienne sur les ondes de CFMB.  Ce programme,
17     produit en grande mesure par M. Simon Kucklauski (ph),
18     répond très bien aux besoins de la communauté
19     ukrainienne de Montréal de par son professionnalisme,
20     d'une attitude ouverte aux besoins de tous les secteurs
21     de la communauté et de la qualité de la programmation
22     toujours en évolution.
23  389                  Nous avions aussi pendant huit ans le
24     programme de télévision "Télé Ukraine", qui avait connu
25     un succès au réseau TEQ, qui fut malheureusement retiré
                          StenoTran

                             99

 1     des ondes de CTEQ en septembre 1997.  Ce programme fut
 2     remplacé par un programme ukrainien produit à Toronto
 3     diffusé plus ou moins régulièrement et, depuis ce
 4     temps, le manque d'informations locales et de
 5     reportages sur les événements locaux se fait sentir. 
 6     La grande majorité du public appréciait la spontanéité
 7     du programme "Télé Ukraine" et ne ressentait aucun
 8     manque de standard betacam ou standard vidéo.
 9  390                  La situation idéale serait la remise
10     en ondes du programme "Télé Ukraine" et le maintien du
11     programme de Toronto, ce qui donnerait à la communauté
12     ukrainienne de Montréal un plus grand éventail de choix
13     de programmation en ukrainien et une programmation
14     comprenant du contenu local.
15  391                  Concernant la politique en matière de
16     radiodiffusion reflétant la diversité linguistique et
17     culturelle du Canada, nous aurions les observations
18     suivantes.
19  392                  Vu le nombre croissant d'immigrants
20     au Canada dans toutes ses régions, la politique du CRTC
21     devrait continuer à faciliter l'accès des communautés
22     culturelles aux ondes de radio et de diffusion.
23  393                  Dans sa politique de distinction de
24     cinq types d'émissions, une catégorie devrait inclure
25     l'anglais et le français plus une tierce langue dans
                          StenoTran

                             100

 1     une programmation trilingue.  Cette catégorie semblait
 2     manquer à ma compréhension des documents qu'on a lus. 
 3     Cette catégorie refléterait toujours aussi
 4     l'agrandissement d'une population qui est effectivement
 5     trilingue à Montréal et au Québec.
 6  394                  La politique devrait favoriser les
 7     programmes produits localement dans les marchés plus
 8     restreints.  Cela éviterait la tendance à la
 9     centralisation que les économies d'échelle de
10     production encouragent.  Cette politique éviterait
11     l'aliénation inévitable que la centralisation produit.
12  395                  Le contenu produit au Canada devrait
13     être favorisé pour éviter l'importation trop importante
14     et facile de programmes déjà produits à l'extérieur.
15  396                  La politique devrait favoriser le
16     soutien financier de programmation ethnique provenant
17     de dons qui donneraient droit à des réductions d'impôt
18     pour les donateurs.
19  397                  La politique devrait continuellement
20     structurer les licences de façon à encourager les
21     détenteurs à prendre une part plus active au
22     développement du contenu de programmation en tierce
23     langue, en offrant par exemple leur équipe technique,
24     studio, équipement et savoir-faire aux producteurs de
25     programmes ethniques, qui travaillent souvent avec des
                          StenoTran

                             101

 1     ressources très restreintes.
 2  398                  La politique doit continuer à
 3     encourager une vaste accessibilité au plus grand nombre
 4     de groupes en continuant d'imposer des minimums de
 5     représentation des divers groupes aux stations à
 6     caractère ethnique.  Le Conseil pourrait continuer
 7     l'élaboration d'une politique qui encourage les médias
 8     en général, non seulement les services spécialisés, à
 9     diffuser en tierce langue.
10  399                  Ces quelques observations vont être
11     suivies par une opinion écrite plus élaborée avant le 4
12     mars.
13  400                  Merci.
14  401                  MR. HUKALO:  TV is us.
15  402                  My name, first of all, is Taras
16     Hukalo.  I am the producer of the "Tele Ukraine"
17     program.  We have not been asked to participate in the
18     latest CFMT programming.  So I will tell you what we
19     have done and elaborate a little bit on who we are.
20  403                  TV touches us all.  It is a cultural
21     thing.  There is much on television that is worthwhile
22     watching.  It is a mirror of society.  The best TV
23     connects to its audience, to you, because it tells your
24     story, good or bad.  Whatever your feelings, it is
25     impossible to stay neutral when facing such a powerful
                          StenoTran

                             102

 1     medium.
 2  404                  But TV is much more impressive when
 3     it depicts reality, when it lets you watch Berliners
 4     tear down the Wall or men walk on the moon, and for us,
 5     one million Ukrainian Canadians, to hear the Parliament
 6     of Ukraine declare full independence after 350 years of
 7     occupation.  One month later the Chairman of Ukraine's
 8     Parliament, Leonid Krawchuk (ph), visits Canada, where
 9     Tele Ukraine gets a chance to film and show Ukrainians
10     and Canadian Foreign Minister signing a declaration of
11     future relations broadening its ties in the spheres of
12     politics, the economy, science, technology,
13     education --
14  405                  MS AUDET:  Mr. Hukalo, could you slow
15     down a little, please.
16  406                  MR. HUKALO:  Am I going too fast?
17  407                  MS AUDET:  Yes.
18  408                  MR. HUKALO:  Okay.
19  409                  -- and then to be honoured by flying
20     with his entourage to Toronto and following him,
21     representing a free Ukraine at the United Nations.
22  410                  Also, we were a member of the press
23     on the first visit of President Leonid Krawchuk to
24     Canada and the United States.  We organized the first
25     hour-long satellite program between Ukraine and Canada,
                          StenoTran

                             103

 1     which was viewed throughout Ukraine at 10:00 p.m. on
 2     July the 7th, 1992.  I think that's a rarity that very
 3     few people get to do.  It was also shown here in
 4     Canada, so we had a live satellite show.
 5  411                  We helped organize Ukraine's first
 6     Independence Day celebration on the ship Gruzia (ph)
 7     with Ukraine's Ambassador to Canada, Levko
 8     Lukinenko (ph), and arranged to change its symbols and
 9     flag, making it the first ship in the world, August the
10     21st, 1992, to bear Ukraine's national colours and
11     trezo (ph).
12  412                  Our big event was the accompanying of
13     the Governor General Hnatyshyn of Canada on his first
14     visit as Head of State to Ukraine.  This was a very
15     interesting thing for our community and for Canada
16     because it was the first western country to recognize
17     Ukraine, and here we had the actual footage.  So we
18     were doing on-the-spot reporting.  I don't think
19     anybody else has done that.
20  413                  We flew with Leonid Kutchma (ph), who
21     was the second Premier, during his visit to Ottawa,
22     Toronto, Edmonton, Regina and Winnipeg on October the
23     23rd to the 27th in 1994, and attended the G-7 Meeting
24     in Winnipeg on October the 23rd to the 24th.  We also
25     covered the Ukrainian athletes at the 1996 summer
                          StenoTran

                             104

 1     Olympics, who participated for the first time.
 2  414                  So we did a lot of firsts.  I can't
 3     say that CFMT did it, there was no other Ukrainian
 4     television that did it.  Even the other major
 5     television stations didn't do it.  We had opened up a
 6     door to our general public which let them view in
 7     actuality history in the happening.  It couldn't have
 8     been more accurate that they saw what was developing. 
 9     The Ukrainians in Ukraine received our help in turn and
10     they were very grateful for this.
11  415                  So we have great communications with
12     the country of Ukraine, we have great communications
13     with -- I have even done a show for CFMT.  Our quality
14     is just as good as CFMT's; so, if they complain about
15     our quality, that is not true.
16  416                  If the CRTC wants us to improve on
17     quality, I think, after 50 years of television, where
18     the CBC, which is being funded to billions of dollars,
19     the other networks were given monopolies -- we have
20     never been given those opportunities.  How are we
21     supposed to play on the same level playing field?
22  417                  MS AUDET:  Mr. Hukalo, could you
23     conclude now, please?
24  418                  MR. HUKALO:  Yes.
25  419                  So, seeing that I have worked for
                          StenoTran

                             105

 1     CFMT, I was asked to work for them, our quality cannot
 2     be inferior.  So if we are not asked to participate
 3     here, there must be something wrong from the other
 4     side.
 5  420                  I would like to conclude on the fact
 6     that I think probably we can even go to Ukraine because
 7     Ukraine as a country, even though it is in deep
 8     economic crisis, does have a role for its minorities;
 9     it does provide television, it does provide radio, it
10     does provide newspapers, it provides cultural centres,
11     and maybe we should look to a poorer country for some
12     examples as to what should be done in Canada.
13  421                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Could I
14     ask you to follow up a little more?
15  422                  MR. HUKALO:  Yes.
16  423                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  I heard
17     you talk about programming and content, and you
18     described international events that occurred in Canada
19     with players coming from outside Canada.
20  424                  MR. HUKALO:  Even in Ukraine.
21     1815
22  425                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Yes.  You
23     talked about distribution of that programming outside
24     of Canada.  I have heard and we have all heard this
25     afternoon and this evening a great deal of talk about
                          StenoTran

                             106

 1     ethnic programming being highly and essentially local,
 2     about local events.
 3  426                  Can you combine these two for me and
 4     tell me about what you think a national ethnic network
 5     would do then in terms of -- the kind of programming
 6     you are describing I think would be watched by
 7     Ukrainians in Winnipeg, let alone some of us Canadians
 8     who might like to have a different view of things, and
 9     seemed to speak to a larger audience and a larger
10     programming approach, let's say, than local.  I am not
11     saying it is an either-or, I am just trying to fix
12     these two elements together in this discussion tonight.
13  427                  MR. HUKALO:  Yes, it was more
14     national, and I will give you an example.
15  428                  In the national scope, when we
16     travelled with the Presidents, we did meet with Premier
17     Filmon of Manitoba who is Ukrainian, we met with Roy
18     Romanow, who is Ukrainian, we met with Mr. Kline, who
19     is German, we met with his Cabinet Ministers.  So, from
20     that point of view, we did have the doors open, we did
21     interview all of them, we put them in context of Canada
22     and Montreal, because all Montrealers are interested in
23     the success stories of their fellow Ukrainians; they
24     were interested when Governor General Hnatyshyn went
25     over to Ukraine as the first official delegation from
                          StenoTran

                             107

 1     any western country.  I was privileged to be the only
 2     journalist on the plane who filmed all of the events,
 3     including his home town.
 4  429                  Knowing all of these people has been
 5     a help also to them because, seeing that they had just
 6     come out of a Communist system, being a command system,
 7     not having the aggressivity that we have here in
 8     Canada, they have always asked me to accompany them to
 9     open up the doors so that they could get further
10     information about Canada.
11  430                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  But the
12     programming you are talking about, are you doing that
13     just for a Montreal audience or for an audience across
14     the country?
15  431                  MR. HUKALO:  Some of it was shown in
16     Toronto.  There is a question of timing, a question of
17     money, a question of when you produce a one-hour show
18     every week that's original, there is an awful lot of
19     work involved.
20  432                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  What do
21     both of you gentlemen think about the national network
22     concept?  There were two differing views on that
23     tonight, and in some ways I may be imposing a thought
24     on you, but you may be referring to that.  Vous pouvez
25     parler...
                          StenoTran

                             108

 1                                                        1815
 2  433                  MR. KULYCKY:  Actually, the national
 3     network concept generally equals economies of scale,
 4     generally equals produced in one office, in one region
 5     of the country, generally equals a point of view that
 6     may try to take into account regional points of view
 7     but inevitably will be written and produced by people
 8     within one region and reflect their concerns and will
 9     not reflect the sensibilities of people in the region.
10  434                  We just don't have much faith -- as a
11     matter of fact, since the program from Toronto has been
12     broadcast here in Montreal the feeling of the community
13     is generally maybe the technical standard is more
14     professional and higher, but it does not reflect our
15     activities here, it does not reflect our concerns here
16     in Montreal and it is sort of alienating a part of our
17     Montreal population.
18  435                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  So that's
19     more important to you than programming which is, can'
20     say just for the sake of discussion, plus généraliste,
21     even on the visit of the Ukrainian President?
22  436                  MR. KULYCKY:  Ideally, programming
23     that would cover both of those aspects and do the whole
24     scope would be the most interesting all around.
25  437                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  That's why
                          StenoTran

                             109

 1     I am trying to put the pieces together.
 2  438                  MR. HUKALO:  Yes, we did cover local. 
 3     As a matter of fact, George is a band leader, he plays
 4     the Manka (ph), which is Ukrainian New Year's.  He does
 5     sing in Ukrainian.
 6  439                  MR. KULYCKY:  Should I give out
 7     business cards?
 8  440                  MR. HUKALO:  So if there was an
 9     anniversary, a 50th anniversary of a certain
10     organization, or -- children are performing our
11     Christmases later, we have St. Nicholas, we would show
12     this, we would show the children, we would show the
13     participants.  So we did have a mix of local plus
14     national plus international.
15  441                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Thank you
16     for helping me out on this.  Thank you.
17  442                  LA PRÉSIDENTE:  Alors merci beaucoup.
18  443                  Peut-être qu'on pourrait faire une
19     pause d'une dizaine de minutes et reprendre à 6 h 25.
20     --- Courte suspension à / Short recess at 1816
21     --- Reprise à / Upon resuming at 1828
22  444                  LA PRÉSIDENTE:  Si vous voulez vous
23     rasseoir, on va continuer avec Celya Lister de
24     Caribbean TV.
25     PRÉSENTATION / PRESENTATION
                          StenoTran

                             110

 1  445                  Mme LISTER:  Bonjour.  Mon nom est
 2     Celya Lister.  Je vous remercie... I thank you very
 3     much for inviting me especially on this first day of
 4     Black History Month.  It is a great honour to be here,
 5     Madam Chair and Members of the Commission.
 6  446                  The present broadcasting system, as
 7     you ask in your question, how does it adequately serve
 8     Canada's ethnocultural community?  My answer to that
 9     is, only marginally, and in the sense of a virtual
10     afterthought, given the role that the ethnic
11     communities have played and still continue to play in
12     the development of this country.
13  447                  Given the demographic changes that
14     have taken place in Canada, the best way, I think, in
15     my opinion, to improve the situation would be to permit
16     ethnic broadcasting network perhaps that would surpass
17     the present attempts at giving the ethnics a bit of
18     airtime and see how they do.  That attitude seems to
19     have produced the hapless CJNT and destroyed the former
20     TEQ, which, despite all the vicious restrictions placed
21     upon it by the machiavellian cable companies, still
22     managed to do an excellent job for many years.
23  448                  The development of Canadian
24     ethnocultural services was already in progress, as I
25     noticed, until the intervention of the unholy trinity
                          StenoTran

                             111

 1     of Videotron, Rogers and the ersatz President of CJNT
 2     collaborated to turf out the successful ethnic
 3     producers and replace their productions with
 4     second-rate offerings from the Rogers stable which
 5     alienated the ethnic communities and the sponsors in
 6     one fell swoop.
 7  449                  As a former producer and CEO of
 8     Caribbean TV on the late TEQ Cable 24, I never had any
 9     difficulty in the acquisition of major sponsors such as
10     Sony, Bank of Montreal, Transat Tours, Air Canada,
11     Barbados Tourism, Western Union and Bell Sympatico, the
12     reason being that I produce quality programming, as
13     would be expected from my European training and
14     practical experience at CFCF.
15  450                  I relate to this in this 60-40
16     formula.  I can't see why it is necessary, we aren't
17     babies that need to have our hands held, and if you
18     produce a good product the sponsors will literally come
19     to you.  There is no need, from my experience, to have
20     this 60-40 donut type ring whereby we, the ethnics,
21     have to be supported by second-rate American
22     programming.
23  451                  In the absence of specific policy,
24     the ethnic population will continue to be ignored, I
25     fear, if not humiliated, by what passes for an ethnic
                          StenoTran

                             112

 1     channel in Toronto -- second-rate, cheap
 2     programming/high profits.
 3  452                  Your idea about linking programming
 4     that serves as a link to the origination of your
 5     listeners I think is top notch.  To inform the ethnic
 6     viewers about Canada is of primordial importance. 
 7     Promotion, as in your section b) of Question 3,
 8     promotion of cross-cultural understanding, makes for
 9     harmonious relations.  In d) you ask information about
10     community events.  That's a given.  That was already
11     being well served by the late great TEQ in Montreal,
12     and the various ethnic publications and alternative
13     newspapers, also broadcasting, would fill the gap, but
14     for the non-literate, as always a picture is worth a
15     thousand words.
16  453                  Also, government information and on
17     human rights, information is always essential for the
18     newcomer when you come to a new country, whether it be
19     for ethnics or non-ethnics alike.  Many Canadians are
20     unaware of their rights.  In my own programs I always
21     had discussions with people who could inform both
22     Canadians and non-Canadians of their rights and thereby
23     make people feel that they were part of this.
24  454                  Entrepreneurship was something we
25     also played heavily in our programs.  It is also
                          StenoTran

                             113

 1     possible to be encouraged, especially for the young,
 2     and it should be the goals of ethnic broadcasting.
 3  455                  Specific changes necessary would be a
 4     removal of the ambiguity in the Commission's rules
 5     because there aren't a myriad forms of interpretation.
 6     Guidelines are meant to clarify issues and not
 7     obfuscate.  The cable companies seized upon the
 8     shortcomings in clarity and used them as loopholes to
 9     subjugate their viewers and subscribers alike as well
10     as producers.
11  456                  Also, for Question 5, I notice you
12     asked about what is the importance of third-language
13     ethnic programming.  To me, I see that as less
14     dependence on U.S. programming.  The face of Canadian
15     ethnic TV should not reflect our neighbours to the
16     south of the border with this all-pervasive American
17     way of life.  Localized information, entertainment as
18     well as linking ethnic populations with the cultural
19     aspects of their homelands, it serves as a two-way
20     street, helping people to understand the new country
21     and the host country to understand where the ethnics
22     are coming from.
23  457                  The existing framework marginalizes
24     everything that is not Anglo-Saxon or American.  The
25     policy framework for ethnic broadcasting should let go
                          StenoTran

                             114

 1     of the idea that community broadcasting must be
 2     substandard.  The current generation is very well
 3     exposed to the most advanced technology, including
 4     digitization, coupled with artistic offerings which you
 5     can download from the Internet, will show production
 6     distribution of ethnic programming is very, very
 7     viable.  The need was well served by TEQ, the late
 8     great TEQ, until it was axed by a commercial licence
 9     landing in the hands of an incompetent organization
10     with no funding.
11  458                  The reason for Toronto Ethnic
12     Channel's dilemma, this 60-40, is its disregard for
13     high quality in its ethnic programming and its
14     voracious appetite for obscene profits with minimal
15     cost outlay.  Their experience is not a benchmark for
16     ethnic programming but like an often-repeated lie it
17     passes into the lexicon of acceptability.
18  459                  Thank you very much.
19  460                  THE CHAIRPERSON:  Thank you very
20     much.
21  461                  We will now go to Caroline Côté,
22     National Campus and Community Radio.
23  462                  MS AUDET:  Just for the record,
24     Pontian Association of Montreal doesn't wish to appear.
25     PRÉSENTATION / PRESENTATION
                          StenoTran

                             115

 1  463                  Mme CâTÉ:  Bonsoir.  Mon nom est
 2     Caroline Côté.  Je suis la présidente de l'ANREC, la
 3     NCRA.  L'ANREC est l'Association nationale des radios
 4     étudiantes et communautaires.  Aujourd'hui je
 5     représente 42 stations de campus, campus communautaires
 6     et huit communautaires anglophones.
 7  464                  J'aimerais avant de commencer
 8     mentionner tout simplement, dans votre documentation
 9     que vous avez faite, votre recherche, que dans les
10     stations de campus, il y en a seulement 11 qui sont
11     mentionnées et qu'il y a plus de 40 stations de radio,
12     comme je vous ai mentionné, de campus et campus
13     communautaires qui sont licenciées et, de ces 11 qui
14     sont considérées présentement dans la recherche il y en
15     a cinq qui viennent juste d'avoir leur licence ou qui
16     viennent juste d'être renouvelées.  On avait beaucoup
17     parlé pendant les recherches que la plupart de nos
18     stations de radio vont être renouvelées bientôt; donc
19     ce n'est pas vraiment la réalité de la programmation
20     ethnique dans nos stations de radio.
21  465                  Aujourd'hui je suis devant vous parce
22     qu'on veut que notre programmation de caractère
23     ethnique soit protégée et que le maximum de 15 pour
24     cent soit élevé à 20 pour cent avant de faire une
25     demande pour une exemption.  On veut que notre
                          StenoTran

                             116

 1     programmation ethnique soit protégée car elle est très
 2     différente de celle qui est offerte par la radio
 3     commerciale.
 4  466                  On est différents parce que notre
 5     programmation est locale, personne n'est payé, personne
 6     ne paie pour leur temps d'antenne, nous produisons des
 7     émissions à caractère ethnique qui sont primordialement
 8     de création orale, et aussi toutes nos émissions de
 9     musique ont un bon pourcentage d'expression orale, de
10     création orale; les gens qui participent à ces
11     émissions sont de cette communauté et sont connus par
12     celle-ci et souvent choisis par celle-ci.  Aussi, parce
13     que les radios de campus sont à l'université, il y a
14     plusieurs étudiants internationaux qui participent à
15     ces émissions, ce qui est différent aussi des stations
16     de radio commerciales ethniques.
17  467                  J'aimerais mentionner que le
18     pourcentage d'étudiants internationaux est à la hausse
19     dans toutes les universités au Canada.  Comme vous avez
20     mentionné, le multiculturalisme a beaucoup changé au
21     Canada, et avec le pourcentage d'étudiants
22     internationaux qui est à la hausse, c'est pour les
23     mêmes raisons qu'on demande que notre maximum de 15
24     pour soit élevé à 20 pour cent avant de demander pour
25     une exemption.
                          StenoTran

                             117

 1  468                  On aimerait juste avoir plus de
 2     flexibilité, parce que ça prend plusieurs années avant
 3     que vienne le temps de renouveler nos licences, et
 4     justement pour vos statistiques et aussi pour nous...
 5     les gens voient ça comme un empêchement.  Ça les
 6     décourage d'aller plus loin dans la programmation
 7     ethnique, et on veut encourager tous nos membres,
 8     toutes les radios campus communautaires et
 9     communautaires, à en avoir, à être aussi diversifiés
10     qu'ils peuvent et à suivre vraiment les communautés,
11     les nouvelles communautés, et caetera, dans leur
12     marché.
13  469                  D'autres choses que je voulais
14     mentionner sont les catégories de musique et les A, B,
15     C, D, E.  Nous, on n'a pas de problème avec les A, B,
16     C, D, E; on avait des problèmes avec le glossaire des
17     termes, mais celles que vous avez mises dans l'avis
18     public sont plus spécifiques, sont plus faciles à
19     suivre et on les aime bien.
20  470                  Pour nous, on en fait beaucoup, du E,
21     et parce qu'on est limités dans la programmation
22     ethnique qu'on peut faire on ne voudrait pas
23     nécessairement que le E soit inclus dans la
24     programmation ethnique.  Si oui, on va vous demander
25     pour avoir encore un plus haut montant de programmation
                          StenoTran

                             118

 1     ethnique avant d'avoir une exemption.
 2  471                  Ça, c'est pour les A, B, C, D, E.
 3  472                  Pour les catégories de musique, tel
 4     que Bernard Roux a mentionné... je voudrais surtout
 5     parler justement du contenu canadien, que j'ai déjà
 6     mentionné aux consultations campus, communautaires,
 7     commerciales.  Au niveau de notre 7 pour cent de
 8     contenu canadien dans la programmation ethnique, la
 9     plupart des stations de radio, on ne se cache pas de
10     ça, on ne le fait pas.  On ne le fait pas; on ne le
11     fait pas.  On essaie, on dépense de l'argent là-dessus,
12     de l'argent qu'on n'a pas, on se met au téléphone, et
13     caetera, on court après le monde.
14  473                  On veut cette musique, on la veut "au
15     boutte" mais on n'y a pas accès.  Montréal et Toronto,
16     c'est beaucoup moins pire, mais même à Ottawa on avait
17     de gros problèmes, et même Calgary et Vancouver.  Ça
18     dépend vraiment des communautés, mais si ce n'est pas
19     Toronto, Montréal il  y a des problèmes.  Même à
20     Montréal un groupe espagnol qui connaît deux stations
21     de radio à but non lucratif sur quatre va amener son
22     matériel là-bas et va oublier les autres parce qu'il ne
23     connaît pas ces gens-là dans ces stations de radio là
24     personnellement.  Donc ce ne sont pas des disques qui
25     vont se rendre partout au Canada, et on n'y a pas accès
                          StenoTran

                             119

 1     dans d'autres stations de radio.
 2  474                  Comme je vous ai dit, ce n'est pas
 3     qu'on ne veut pas jouer cette musique, on veut "au
 4     boutte" jouer cette musique, et ça nous aiderait si
 5     l'argent qui est donné à FACTOR et à MusicAction aille
 6     vers ces communautés.
 7  475                  Certaines suggestions, c'est qu'ils
 8     achètent... je sais qu'ils n'ont pas de budget pour ça,
 9     mais ce serait le fun, s'ils en avaient, de mettre un
10     petit peu d'argent de côté pour acheter du temps de
11     publicité dans nos stations de radio pendant ces
12     émissions à caractère ethnique qui parlent à leur
13     communauté... "Si vous faites de la musique, apportez
14     vos démos, venez nous voir, on a des bourses pour
15     vous", et aussi dans les journaux communautaires, comme
16     Little Burgandy ou n'importe quelle communauté; il y a
17     plein de journaux communautaires, surtout quand on
18     parle des grosses villes, mais justement pour rejoindre
19     les artistes dans ces communautés-là qui ne pensent pas
20     à MusicAction et qui ne connaissent probablement pas
21     MusicAction ou qui voient MusicAction en arrière,
22     justement, d'un disque de Lara Fabian et ne pensent
23     pas:  "C'est une place pour moi, ça va me donner de
24     l'argent."  Donc on aimerait bien voir ça.
25  476                  Aussi, une autre chose qu'ils
                          StenoTran

                             120

 1     pourraient faire -- j'ai mentionné plein de choses --
 2     serait peut-être même d'exiger de donner un certain
 3     pourcentage de leur budget à ces artistes de ces
 4     communautés-là.  S'il faut qu'on joue 7 pour cent -- et
 5     on veut le jouer et même le dépasser -- pourquoi ne pas
 6     dire:  Il faut que vous produisiez 14 pour cent
 7     d'artistes, ou je ne sais pas comment on ferait ça,
 8     parce que c'est sûr que ce ne sera pas tous les
 9     artistes qui vont être joués partout, et on ne veut pas
10     non plus être obligés de jouer tout ce qui nous est
11     envoyé, on aimerait ça avoir un certain choix, et ça
12     dépend de la sorte d'émission, justement, si ce sont
13     les plus traditionnelles ou les très mixtes, et
14     caetera.
15  477                  Donc si on pouvait mettre peut-être
16     un pourcentage, demander un minimum de pourcentage de
17     leurs fonds qui sont mis envers certaines communautés,
18     ces communautés, au moins pour la distribution, parce
19     que MusicAction et FACTOR n'ont pas argent de
20     distribution à donner à ces artistes-là.  Alors une
21     fois même qu'ils ont leur 500 CDs, ils n'ont pas
22     nécessairement l'argent pour les distribuer, ils n'ont
23     pas la liste de distribution pour envoyer ça aux
24     radios, et caetera.  Si au moins il pouvait y avoir un
25     peu d'argent mis de côté, même des bourses à part, pour
                          StenoTran

                             121

 1     ces artistes-là pour la distribution, quelque chose d'à
 2     part, que si vous êtes accepté, je ne sais pas, au plus
 3     haut niveau vous avez le CD, le temps d'enregistrement
 4     et la distribution, ou vous avez seulement la
 5     distribution, dépendamment des besoins de ces
 6     artistes-là.
 7  478                  C'est tout ce que j'ai pour vous ce
 8     soir.
 9  479                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Juste pour
10     clarifier certaines choses, je prends pour acquis que
11     vous dites que le campus a vraiment un rôle à jouer
12     dans la programmation à caractère ethnique.
13  480                  Mme CâTÉ:  Oui.
14  481                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je pense
15     que j'ai entendu plus tôt que, si vous allez trop loin,
16     disons, là-dedans -- vous voulez aller "au boutte" avec
17     ce genre de musique -- est-ce que ça ne met... pas en
18     péril, mais est-ce que ça fait une compétition avec la
19     radio dite ethnique?
20  482                  Mme CâTÉ:  C'est ce que j'essaie de
21     dire, c'est qu'on n'est pas du tout de la compétition,
22     on est très différents de la radio commerciale en
23     général; aussi du côté ethnique, j'ai mentionné toutes
24     les façons dont on est différents et aussi qu'on donne
25     une programmation alternative.  Les nouvelles sont
                          StenoTran

                             122

 1     alternatives.  On va jouer les petites cassettes, on va
 2     amener des groupes en studio.  Ce sont vraiment des
 3     gens de la communauté qui vont dans la communauté.  On
 4     va faire la programmation de la communauté pendant des
 5     fêtes, pendant... pour n'importe quelle raison on va se
 6     rendre dans la communauté.
 7  483                  Notre programmation est très
 8     différente et même complémentaire à une radio
 9     commerciale, et on est très contre qu'il y ait même de
10     la programmation achetée d'ailleurs, de d'autres pays,
11     ce qu'on voit beaucoup dans la radio commerciale
12     ethnique; je pense surtout à Calgary ou des choses
13     comme ça.  C'est sûr que c'est différent de CINQ, qui
14     est communautaire.
15  484                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Si on met
16     le côté le chapeau de radio campus, en général, est-ce
17     que vous pensez que le système de radiodiffusion
18     canadien sert les besoins des communautés ethniques au
19     Canada?
20  485                  Mme CâTÉ:  J'ai bien de la misère à
21     enlever mon chapeau.
22  486                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Laissez-le,
23     alors.
24  487                  Mme CâTÉ:  J'ai souvent entendu des
25     stations de radio dire:  "On est rendus presque à notre
                          StenoTran

                             123

 1     15 pour cent, il faut arrêter", dire ça même aux
 2     groupes:  "Ah, non, non, on est presque rendus à notre
 3     15 pour cent, on ne peut plus en accepter."  Je trouve
 4     que c'est important d'ouvrir cette porte.
 5  488                  Nos communautés changent, elles
 6     changent beaucoup.  Même, je vous demanderais d'avoir
 7     jusqu'à 40 pour cent sans avoir d'exemption, mais je
 8     commence peu à peu.  On va commencer peut-être avec 20,
 9     mais même ce serait le fun d'avoir le 40 pour cent et
10     d'ouvrir cette porte à toutes les communautés.
11                                                        1845
12  489                  Pour nous, la diversité, c'est le
13     numéro un, et notre programmation ethnique, c'est ça
14     qui aide à nous démarquer.  Surtout avec la hausse des
15     étudiants d'ailleurs, ils ont besoin d'une place, eux
16     autres aussi et ils viennent à nous, et on aimerait ça
17     que la porte soit ouverte.  Qu'il y ait une bonne
18     diversité dans la radio en général, aux audiences
19     publiques de la radio commerciale j'ai pas mal dit ce
20     que je pensais de la radio commerciale, et, non,
21     qu'elle n'est pas diversifiée et c'est pour ça que je
22     suis en radio communautaire; je crois en la radio
23     communautaire, pas en la radio commerciale.  Il y a
24     encore mon gros chapeau.
25  490                  Je comprends pourquoi les groupes
                          StenoTran

                             124

 1     communautaires se présentent et disent qu'ils ont peur
 2     d'avoir une télé nationale parce que, même si on
 3     regarde le Québec avec Radio Énergie... j'habite à
 4     Ottawa et j'écoute CKTF, et les "parties" de Montréal,
 5     c'est ce qu'ils annoncent.  Je ne suis pas à Montréal. 
 6     Je ne suis pas là.  On est à Ottawa, l'Outaouais, qui a
 7     quand même une grande population francophone, et on
 8     n'entend pas de nouvelles de la région.  Ça ne reflète
 9     pas du tout la culture même francophone de cette
10     région-là.
11  491                  Donc si je regarde pour la radio
12     ethnique et télévision ethnique, quelque chose de
13     national, si on voit ça d'un niveau provincial radio,
14     je n'ai pas de difficulté du tout à imagine que, oui,
15     ça va arriver à un niveau national télé et radio
16     ethniques; on le voit, ça arrive, et il n'y a rien qui
17     empêche ça d'arriver.
18  492                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Une
19     dernière question.  L'avis public mentionne -- et je
20     pense que quelqu'un ce soir l'a mentionné -- les
21     nouvelles technologies.  Quand on parle de nouveaux
22     médias, nouvelles technologies, on parle surtout de
23     l'Internet, mais il y en a d'autres; mais certainement
24     c'est un moyen d'avoir accès, de promouvoir et de
25     supporter la distribution de types de programmation...
                          StenoTran

                             125

 1     ça peut être la musique, ça peut être un programme
 2     complet, un film à caractère ethnique.
 3  493                  Quel sera l'impact de ces nouvelles
 4     technologies sur cette politique-là?  Encore une fois,
 5     je parle de la politique sur laquelle on demande des
 6     questions pour l'avenir.  Les choses changent vite.
 7  494                  Quel devrait être le positionnement
 8     de ces nouvelles technologies dans notre réflexion sur
 9     la programmation ethnique au Canada?
10  495                  Mme CâTÉ:  Plusieurs personnes ont dit
11     qu'il y a des problèmes de fonds, et effectivement il y
12     a des gros problèmes de fonds, quand on parle de... en
13     tout cas, ici.  Au niveau campus communautaire on a
14     beaucoup parlé d'avoir une radio sur l'Internet,
15     justement, où les gens pourraient mettre leurs
16     programmes, et la communauté de Vancouver pourrait
17     aller sur ce site-là et entendre cette émission-là et
18     comparer, admettons, les nouvelles internationales de
19     cette émission-là aux nouvelles internationales
20     d'Ottawa, Montréal, n'importe quelle région.
21  496                  On aimerait ça qu'il y ait une
22     station de radio Internet, parce que ça coûte des
23     peanuts, mais on n'a pas l'argent, on n'a pas ces
24     peanuts d'extra là.  On aimerait ça, avoir un réseau de
25     ce genre, et je vois l'Internet comme étant une place,
                          StenoTran

                             126

 1     comme je vous ai dit, qui n'est pas chère, et on
 2     pourrait plus développer ce côté-là.  Là, je vois plus
 3     le national.
 4  497                  Aussi, les gens pourraient choisir...
 5     c'est national, c'est international, et on met nos
 6     programmes dans une place et on peut entendre les
 7     programmes d'ailleurs ou juste de notre place; les gens
 8     ont un choix.  C'est ça que je vois plus comme projet
 9     national pour différentes émissions.
10  498                  Et, oui, ça nous aide.  Je ne vois
11     pas l'Internet nous nuire, pas du tout.
12  499                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
13     Carole.
14  500                  Mme CâTÉ:  Merci.
15  501                  LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.
16  502                  Alors on va passer à Lorna Roth et Fo
17     Niemi, Centre for Research Action on Race Relations.
18     PRÉSENTATION / PRESENTATION
19  503                  M. NIEMI:  Bonsoir, mesdames et
20     messieurs.  Il me fait grand plaisir de participer à
21     cette consultation publique ce soir.  Ceci constitue,
22     depuis les huit derniers mois, notre quatrième
23     intervention devant vous sur toute une gamme de
24     politiques en matière de radiodiffusion, et c'est un
25     très grand honneur pour nous de continuer cette
                          StenoTran

                             127

 1     tradition.
 2  504                  Vous savez que nous ne sommes pas le
 3     seul groupe à intervenir sur la question.  En fait,
 4     notre organisme va tenir au cours des six prochains
 5     mois sept réunions dans les grandes villes canadiennes
 6     à travers le pays sur la question de la diversité dans
 7     la radiodiffusion canadienne, de Vancouver à Halifax,
 8     culminant en un forum national ici, à Montréal, sur la
 9     question pour permettre au plus grand nombre de
10     personnes, surtout les intervenants qui ne sont pas de
11     l'industrie et des syndicats de la radiodiffusion, de
12     participer dans le processus national de façonner un
13     nouveau système de radiodiffusion canadien pour le
14     vingtième siècle.
15  505                  Notre intervention ce soir se situe
16     dans un contexte que Marsha McGloon (ph) a appelé il y
17     a des années le village global.  Nous sommes un peu
18     inquiets d'entendre qu'il y a des gens qui ont fait des
19     interventions en oubliant le mot "global" ou
20     "international" tout en restant coincés avec le mot
21     "village".  Donc ce soir on aimerait rappeler les
22     grands principes de la question de radiodiffusion et
23     peut-être soulever des questions qui n'ont peut-être
24     pas encore été soulevées jusqu'à maintenant pour
25     peut-être enrichir la réflexion et pour revenir
                          StenoTran

                             128

 1     éventuellement avec un mémoire beaucoup plus détaillé
 2     en nous basant sur les recherches des données
 3     empiriques sur les sujets que nous allons soulever.
 4  506                  Let me start first by introducing
 5     Dr. Lorna Roth, who is a former board member of our
 6     organization, who is also an expert in broadcasting in
 7     Canada for the last almost 30 years, without revealing
 8     her age, particularly multicultural and broadcasting
 9     policy.
10  507                  We would like to focus on several
11     themes at issue.  First of all, we would like to
12     address the need for a national framework for the
13     twenty-first century.  Je crois qu'il faut se rappeler
14     que depuis l'adoption de sa politique en 1985 il y a eu
15     beaucoup de développements, surtout au niveau
16     législatif, au niveau fédéral et dans un sens au niveau
17     national en matière de radiodiffusion, tel que
18     l'adoption de la Loi sur l'équité en matière d'emploi
19     en 1986, qui lie un grand nombre de radiodiffuseurs
20     nationaux qui sont directement impliqués dans cette
21     question, et aussi la Loi sur le multiculturalisme en
22     1988, qui énonce aussi de grands principes desquels il
23     faut s'inspirer pour peut-être refaçonner la politique
24     actuelle.
25  508                  One of the things we find interesting
                          StenoTran

                             129

 1     in the way these policy discussions have taken place --
 2     because at the time we raised it when we intervened on
 3     the Broadcasting Act -- is the racial dimension seems
 4     to be neglected.  Effectivement, on semble évacuer la
 5     question de la dimension raciale quand on parle de la
 6     diffusion multi-ethnique et multilingue, et on croit
 7     que c'est une question importante parce que la question
 8     actuelle repose sur quelques grands principes:
 9  509                  Le principe d'accès équitable, fair
10     access, non seulement les questions d'emplois au sein
11     de ces radiodiffuseurs mais aussi accès à la propriété
12     des stations multi-ethniques.  So fair access is an
13     issue.
14  510                  Fair representation is the other
15     issue, non seulement la représentation qualitative mais
16     aussi quantitative de la programmation ethnique dans
17     les services divers.
18  511                  Nous croyons aussi qu'il est
19     important de situer le contexte actuel dans un débat de
20     renforcer le caractère multiculturel, multiracial et
21     bilingue de la société canadienne et renforcer aussi le
22     caractère multiculturel et multiracial de la société
23     québécoise dans un monde de mondialisation, tant
24     économique que culturelle.
25  512                  Dernièrement, c'est important que
                          StenoTran

                             130

 1     nous situions ce débat sur la notion de renforcer la
 2     diversité des éléments publics, privés et
 3     communautaires du système de radiodiffusion canadien et
 4     des objectifs de diversité contenus dans la Loi sur la
 5     radiodiffusion afin de réaliser un système complet et
 6     intégré.
 7  513                  Of course, the emphasis on the
 8     multiracial dimension in order to eliminate what we
 9     consider is a very strong ethnic mosaic within the
10     ethnic broadcasting constituency is of primordial
11     experience and priority because we are concerned that
12     people of colour are being neglected right here in
13     Quebec from the process and from the industry of ethnic
14     broadcasting and mainstream broadcasting.  So, if you
15     focus on multicultural, don't forget the multiracial
16     dimension.
17  514                  I would like to invite now Dr. Roth
18     to discuss some of the broader issues, perhaps some of
19     the technical policy issues with regard to broadcasting
20     that can help bring the discussion back to the broader
21     issue of creating a system adapted for the twenty-first
22     century.
23  515                  DR. ROTH:  Thank you, Fo.
24  516                  I am very happy to be here before
25     you.  I have been away for a while and I am pleased to
                          StenoTran

                             131

 1     be able to present some of our ideas to you.
 2  517                  As Fo recorded in the public record,
 3     I have been around for a long time doing broadcasting
 4     policy studies.  I was a wee one when I started but I
 5     have been able to manage to develop an overview over
 6     the period of time that I have been interested in
 7     broadcasting.  So I was not surprised at all to hear
 8     that the CRTC is re-evaluating the Ethnic Broadcasting
 9     Policy at this time.  I suspected after 1991, with the
10     enshrinement of multicultural and multiracial
11     broadcasting in the Broadcasting Act, that this would
12     happen a little sooner, but I am pleased that it is
13     happening now.
14  518                  I would like to focus on some of the
15     broader questions.  As Fo mentioned, we will be writing
16     an intervention in print and submit it to you at the
17     March 4th deadline with all the details.
18  519                  The first question I would like to
19     look at is whether or not there is need for retention
20     of the policy.  I think it is very important to note
21     that Canada was the first country in the world to
22     develop a broadcasting policy focusing on cultural and
23     racial diversity and linguistic diversity.  I think
24     that it has set a mark for Australia, for example; it
25     is a model for Australia, and it has made ethnic
                          StenoTran

                             132

 1     broadcasting have an international kind of profile
 2     within the U.N., for example, and within the academic
 3     literature and industry literature.
 4  520                  We definitely think, at CRARR, that
 5     there is a need to continue the Broadcasting Policy in
 6     this regard.  It has been enshrined in the Act; that
 7     makes it a policy but not necessarily a strong policy. 
 8     Having an extra or a second policy focusing on
 9     specialty services related to ethnic broadcasting makes
10     the enshrinement of multiculturalism and multiracialism
11     in the Broadcasting Act much stronger a policy and much
12     stronger an imperative for the industry to follow.
13  521                  We believe there is a need for
14     third-language broadcasting as well for all sorts of
15     reasons, some of which we will detail in our written
16     proposal but some of which I will mention now.  Elders
17     of a particular cultural community or racial community
18     tend to speak the language, but the youth don't.  They
19     watch English and French television in Canada, and very
20     few of them have access to third-language broadcasting.
21  522                  Should they have access to
22     third-language broadcasting, this would enable them to
23     develop better familiarity with their mother tongue, it
24     would give them a certain amount of self-esteem in
25     relation to speaking their mother language, and it
                          StenoTran

                             133

 1     would also build inter-generational relationship and a
 2     certain kind of social cohesion within their community.
 3  523                  This is important in terms of social
 4     cohesion related to becoming a Canadian citizen as
 5     well.  If you have a strong social and cultural
 6     identity at home, you will have a strong basis on which
 7     to become a serious and strong Canadian citizen.
 8  524                  So those are some of the initial
 9     reasons.
10  525                  We think there is a need for a fair
11     portrayal in all aspects of the broadcasting system. 
12     Having a specialty service as well as having that
13     principle enshrined in the Act will make fair portrayal
14     and employment equity a much stronger element of the
15     Canadian broadcasting system.
16  526                  The second question we would like to
17     look at is the question of whether or not there should
18     be a national service.  We know this has been very
19     contentious in Canada, there have been several attempts
20     at applying for such services and all have failed in
21     the past.
22  527                  I just have returned from Australia,
23     and one of the best services in Australia is their
24     ethnic broadcasting service.  It is absolutely
25     exquisite as a service.  It has all sorts of national
                          StenoTran

                             134

 1     and international programming and it has subtitles, so
 2     that when there are international films or
 3     international programming sourced from another country
 4     anybody can watch it and anybody can gain access to the
 5     program information that's being conveyed.  I found
 6     that a particularly interesting model.
 7  528                  They, of course, used our country as
 8     a model for thinking about ethnic broadcasting, but
 9     they went ahead and, rather than just focus on the
10     local and regional, they went national.  We might take
11     a look at some of what they have to say to us as well
12     at this point.
13  529                  At CRARR we have thought long and
14     deeply about this question and we believe that there
15     should be a national service but that it should not
16     break up with the existing services.  We see or we
17     envision a national service with affiliates, with local
18     affiliates, with regional affiliates.  It would be a
19     national service that would allow for Quebec co-op
20     programming, that would allow for programming from
21     across the country.
22  530                  It is the way to go, we think, the
23     details of which have not been ironed out, and we are
24     not going to express those details at this point, but
25     the idea of setting up a national service with
                          StenoTran

                             135

 1     affiliates so that local and regional existing services
 2     are not bypassed is probably a feasible solution to
 3     some of the problems and complexities of building an
 4     infrastructure for ethnic broadcasting.
 5  531                  We see the national service as having
 6     subtitling similar to that in  Australia so that people
 7     from across the country who are watching programming
 8     from Italy, sourced from Italy, can actually understand
 9     what is going on in the program and can appreciate
10     foreign product.
11                                                        1900
12  532                  We believe also that the national
13     service should have a kind of multicultural/
14     intercultural kind of focus, that it should be
15     anti-racist in explicit ways, not just as is indicated
16     in the policies to build cross-cultural understanding. 
17     Building cross-cultural understanding is one thing, but
18     it is not an explicit activity, it happens through
19     exposure over time.  But explicit kind of anti-racist
20     programming slotted in at particular times might be a
21     very useful way of addressing some of the issues of
22     racism in Canada.
23  533                  MS AUDET:  Mrs. Roth, could I ask you
24     to conclude?
25  534                  DR. ROTH:  Just two other minor
                          StenoTran

                             136

 1     things.
 2  535                  One is funding proposals that we
 3     would suggest, that perhaps an ethnic program fund be
 4     set up for production of programming and music in order
 5     to facilitate an easier development of the industry.
 6  536                  Finally, I would like to raise a
 7     couple of points about the title of the policy, which
 8     to me is a little confusing.  It is not clear, for
 9     example, to most people whether or not aboriginal
10     peoples are represented in this title, in this policy. 
11     I know for example that there is a little confusion in
12     the field about that.
13  537                  Secondly, we, at CRARR, have pointed
14     out on several occasions -- and Fo has reinforced it --
15     the issue of multiracial as opposed to just
16     multicultural.
17  538                  Thirdly, I just want to point out
18     that the word "ethnic" itself has this kind of
19     invisible norm imbedded in it which assumes that
20     anglophones and francophones don't have ethnicity and
21     that only other people have ethnicity.  That might be
22     an issue that the Commission might want to look at and
23     clarify.
24  539                  Thank you very much for hearing our
25     opinions.
                          StenoTran

                             137

 1  540                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Can I ask
 2     you a couple of questions?
 3  541                  On the funding proposal, you say an
 4     ethnic programming fund for programming -- you mean
 5     television programming?
 6  542                  DR. ROTH:  Television programming and
 7     radio programming, music.
 8  543                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Where is
 9     this fund coming from?
10  544                  DR. ROTH:  We were sort of
11     contemplating this, and one of the ways in which we
12     thought about it was that, certainly for the television
13     programming, the cable operators that are going to be
14     carrying the service might be required to donate a
15     couple of cents per subscriber for the development of
16     this fund.  The music organizations as well might be in
17     a position to donate a couple of cents per sale of
18     record or whatever for the establishment of a fund like
19     this.
20  545                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  In terms
21     of the cable, this would be in addition to the current
22     commitments to Canadian programming?  It is in addition
23     to that?
24  546                  M. NIEMI:  Il y a aussi peut-être
25     l'autre question qu'il faut voir, et ce qu'on va faire
                          StenoTran

                             138

 1     aussi dans les semaines à venir, c'est faire une
 2     vérification des fonds publics et privés de production
 3     pour la télévision, radio et musique pour examiner
 4     l'accessibilité de leurs fonds aux personnes d'origine
 5     ethnique.  Selon nos expériences préliminaires et
 6     surtout nos collaborateurs de Toronto et de Vancouver,
 7     ces fonds, qui sont souvent gérés par les gens de
 8     l'industrie, ne sont pas accessibles.  En fait, nous
 9     avons développé un cas dans le cadre de l'article 15 de
10     la Charte canadienne afin de voir si ces fonds-là, dans
11     leur application et selon les critères de la
12     définition, par exemple, de ce qu'est la culture ou la
13     musique canadienne avec toute leur dimension
14     "eurocentrique", représentent une forme de racisme
15     systémique.
16  547                  Nous allons aussi proposer dans le
17     mémoire que nous allons vous soumettre peut-être une
18     possibilité d'imposer une exigence de la part de ce
19     fonds-là d'inclure dans leur rapport annuel le montant
20     des ressources qui seront allouées à la production de
21     ce qu'on appelle la programmation ethnique... je
22     mettrais ça entre guillemets parce que, si nous
23     reprenons le principe et la procédure de la Loi sur
24     l'équité en matière d'emploi, on exige d'une part un
25     rapport public sur la représentation des groupes
                          StenoTran

                             139

 1     désignés par la Loi et, deuxièmement, des mesures pour
 2     corriger la sous-représentation.  Donc, si ce principe
 3     s'applique à des fonds de production, je crois que ça
 4     ouvrirait la porte pour encourager, entre autres, la
 5     disponibilité des opportunités économiques pour les
 6     stations de radiodiffusion.
 7  548                  Je voudrais peut-être insérer aussi
 8     la nécessité de voir... parce que nous avons déjà
 9     discuté avec certains radiodiffuseurs ethniques dont
10     nous ne mentionnerons pas le nom la possibilité de
11     peut-être des pratiques discriminatoires dans la
12     publicité de la part des annonceurs nationaux
13     mainstream, dont l'argent est souvent peut-être réservé
14     de manière très conditionnelle à ces radiodiffuseurs
15     ethniques.
16  549                  You may know that the Federal
17     Communications Commission in the United States has
18     recently conducted a study about the practice that is
19     very present in the advertising industry in the United
20     States for minority-owned stations or
21     minority-programmed stations.  The practice has been
22     one into no-urban -- is no-Spanish dictate, meaning
23     that if the minority owns it, then a lot of advertisers
24     were pressured not to fund or advertise, or the other
25     one is basically a cheaper minority advertising rate
                          StenoTran

                             140

 1     because they don't believe that some ethnic groups have
 2     that economic consumption potential.
 3  550                  So I believe this issue should be
 4     looked at because, in an early intervention, when we
 5     talked about Canadian content for television review, we
 6     raised the fact that the study in 1994 done by the
 7     Advertising Standards, Canada showed that a lot of
 8     advertising and marketing executives in Canada's
 9     companies are still very reluctant to include visible
10     minorities in their ads.  So, if we are going to look
11     at it closely, we may look at the fact that possibly
12     there is some sort of discrimination that can prevent a
13     lot of ethnic stations from getting their due share of
14     the advertising revenues, and I believe that it is an
15     issue that is very important to enable ethnic stations
16     and ethnic producers and programmers to obtain the
17     economic ability to produce high-quality programs and
18     more accessible programs for the communities and for
19     the rest of Canadian society.
20  551                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Thank you. 
21     Just a final point of clarification.
22  552                  Ms Roth, you were talking about a
23     national service.  I want to make sure I understood. 
24     Did you say in addition to existing services or were
25     you referring to those services becoming affiliates of
                          StenoTran

                             141

 1     a national network?
 2  553                  DR. ROTH:  I was referring to those
 3     services becoming affiliates of the national service.
 4  554                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Retaining
 5     their local aspect. But what are the advantages of
 6     their being affiliated as a national service?
 7  555                  DR. ROTH:  I think, if there would be
 8     a national service that would bypass the local and
 9     regional services, that the local and regional services
10     would eventually lose some of their advertising revenue
11     which would be going to the national service because
12     there would possibly be a larger audience.  I think
13     that there would be a kind of interprovincial
14     portability; broadcasters from Ontario could possibly
15     find it easier to go work elsewhere, et cetera, in
16     terms of employment opportunities.
17  556                  I think, given the history of the
18     debate around ethnic broadcasting, that there cannot be
19     a national service imposed on the existing structures
20     without taking into account the needs of the local
21     populations, without taking into account the various
22     individual languages of the local populations, and
23     giving them more time in their provinces than in other
24     provinces.
25  557                  MR. NIEMI:  I think the question was
                          StenoTran

                             142

 1     also raised, when we looked at the Aboriginal Peoples'
 2     Television Network, of how do you deal with reconciling
 3     regional differences, cultural differences, linguistic
 4     differences.  C'est pour ça que nous avons proposé une
 5     approche différente, une nouvelle approche, parce que
 6     souvent c'est comme si chaque communauté ethnique va
 7     regarder ou entendre seulement la programmation pour sa
 8     communauté ethnique et de sa communauté ethnique.
 9  558                  Dans un contexte pour renforcer
10     l'identité canadienne et le caractère multiracial et
11     multiculturel de la société, il faut peut-être
12     envisager un autre niveau de programmation qui permet
13     la "transférabilité" ou la réduction de barrières
14     culturelles, linguistiques et régionales aussi pour
15     permettre que des gens de telle souche puissent
16     regarder des émissions des gens d'autres souches avec
17     des sous-titres et avec une meilleure qualité, ceci
18     pour réduire entre autres ce qu'on appelle les deux
19     solitudes, ou peut-être maintenant la multitude de
20     solitudes.
21  559                  Je crois que c'est pour ça que dans
22     l'avis public du CRTC il y a des questions qui ont été
23     soulevées qui, dans un sens, sous-entendent la
24     nécessité d'avoir une nouvelle approche dans laquelle
25     il y a un système un peu plus mixte et plus innovateur
                          StenoTran

                             143

 1     pour faire la transmission de ces programmes à travers
 2     les frontières, à travers les langues, à travers aussi
 3     les différences culturelles.
 4  560                  DR. ROTH:  I think it is really
 5     important that a national station be multicultural in
 6     terms of approaching the programming as a
 7     cross-cultural tool and that, rather than the model
 8     used in ethnic broadcasting, which is broadcasting in
 9     your language to your own cultural community and not
10     across communities, a national service should broadcast
11     and focus across communities to build constituency
12     support across the country, to build a Canadian
13     national identity based on a recognition of diversity,
14     which is the Multicultural Policy -- unity and
15     diversity.
16  561                  Having the co-operation at the local
17     level and the regional level as affiliates I think
18     would serve to accommodate the people who are
19     interested in only local and regional programming, but
20     having the national umbrella programming would allow
21     for those moments of cross-cultural communications,
22     when somebody in the Chinese community out West can
23     understand somebody in the Italian community in Quebec
24     or can understand the Québécois in Quebec.
25  562                  There was a history meeting this
                          StenoTran

                             144

 1     weekend in Montreal at which Mark Starwicz (ph), who is
 2     one of the star producers, so to speak, of CBC talked
 3     about the isolation that is emerging from watching
 4     broadcasting as it exists in Canada, and his critique
 5     was that the broadcasting system is reinforcing the
 6     separate cultural communities because it is not
 7     cross-cultural in nature.  The people out West have no
 8     idea what is going on within Quebec or have no
 9     communication whatsoever with anyone in Quebec, and
10     vice versa.
11  563                  The two isolated communities are
12     being reinforced by not setting up a broadcasting
13     system that intends to promote cross-cultural
14     communications and understanding.
15  564                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  You are
16     opening the doors on many long, interesting questions
17     which I am sure we will pursue.
18  565                  My final comment/question is, you
19     started by using the term "global" and I think let us
20     feel that perhaps we hadn't referred to that enough --
21     global in the sense too that we all will have access to
22     a multitude of programs, let alone direct conversation,
23     with our neighbours here and around the world.
24  566                  Is that the twenty-first century you
25     are talking about?  It is in that context that I am
                          StenoTran

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 1     hearing your ideas, and I wonder if you had a comment
 2     on how global this proposal is.
 3  567                  MR. NIEMI:  The issue of the global
 4     dimension is one of the four fundamental pillars or
 5     components that -- we suggest, when we review this
 6     policy addressing multicultural, multiracial,
 7     multilingual diversity of Canada, we should look at how
 8     this policy can help strengthen the sort of cultural,
 9     linguistic and racial as well as the bilingual nature
10     of Canadian identity in all its diversity, because if
11     we are moving at the national level we have the
12     French-language national television, the
13     English-language, and hopefully soon the aboriginal,
14     the APTN.
15  568                  So we believe that there may be a
16     missing element there, that multicultural, multiracial,
17     multi-dimension, the so-called ethnic -- we will find a
18     word to it so we can complete what we call the national
19     identity, or identities, and its ongoing quest.  We
20     don't want to get into the question of what is Canadian
21     culture, who is Canadian, but we believe it is through
22     sharing of the sense of common values and the sense of
23     citizenship values in a single space within the
24     community of communities, which is what this country is
25     really becoming, and then that can be used to
                          StenoTran

                             146

 1     strengthen our national broadcasting policy, which
 2     fundamentally includes what we call now an ethnic
 3     broadcasting policy.
 4  569                  COMMISSIONER PENNEFATHER:  Thank you
 5     very much.
 6  570                  Thank you, Madam Chair.
 7  571                  LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.
 8  572                  Alors il nous reste un dernier
 9     intervenant, M. Gustavo Santos, de l'Église chrétienne
10     Manne.
11  573                  Mme AUDET:  Est-ce que M. Santos est
12     dans la salle?
13  574                  Dernier appel pour M. Gustavo Santos.
14     --- Courte pause / Short pause
15  575                  Mme AUDET:  À ce moment-là je ferais
16     un dernier appel pour M. Hyman Glustein.
17  576                  Est-ce que M. Glustein serait arrivé?
18     --- Courte pause / Short pause
19  577                  Mme AUDET:  Je ne le vois pas, et je
20     note pour le dossier que nous n'avons pas de nouvelles
21     inscriptions à la liste que nous avions déjà, ce qui
22     semble conclure.
23  578                  LA PRÉSIDENTE:  Alors je vous
24     remercie tous de votre présence ce soir.  Thank you
25     very much for coming in such a big crowd.  Maybe we
                          StenoTran

                             147

 1     chose a small room so that we felt more at home.
 2  579                  We will be hearing from you for the
 3     written arguments or the written answers before
 4     March 4th.  Thank you very much et bonsoir.
 5  580                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Bonsoir et
 6     merci.
 7     --- L'audience se termine à / Whereupon the hearing
 8         concluded at 1916
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