Faits saillants des relevés
financiers de 2020 du secteur
de la radiodiffusion
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Aperçu du secteur de la radiodiffusion
L’année de radiodiffusion 2019-2020 (seulement 2020 dans le document par souci de concision) fut caractérisée par la pandémie de COVID-19 qui a touché l’ensemble de l’industrie canadienne de la radiodiffusion, mais qui a plus fortement atteint les secteurs qui dépendent grandement des revenus publicitaires. Les revenus totaux de radiodiffusion en 2020 ont connu une baisse globale de -6,6 %. Les plus importantes baisses de revenus ont été enregistrées par la radio commerciale (-20,9 %) et les services de télévision traditionnelle privée (-14,3 %).
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Stations commerciales
Les baisses importantes des revenus publicitaires en raison des différentes répercussions de la pandémie de COVID-19 au cours du second semestre de l’année de radiodiffusion 2020 ont mené à une baisse plus importante des revenus des stations de radio commerciales en 2020. La baisse d’année en année des revenus de la radio, à -20,9 %, est plus de huit fois plus importante que le taux de croissance annuel composé (TCAC) sur cinq ans de -2,4 % déclaré de 2015 à 2019.
- Plus de 700 stations de radio commerciales ont déclaré des revenus combinés de 1 149 millions de dollars en 2020, comparativement à 1 453 millions de dollars en 2019. Les stations de langue française ont déclaré la plus faible baisse de revenus (-15,4 %), suivies par les stations à caractère ethnique (-18,1 %) et ensuite les stations de langue anglaise (-22,2 %).
- De façon générale, les marchés importants s’en sont moins bien tirés que les petits marchés. Les stations de radio à Toronto, à Montréal et à Vancouver ont signalé des baisses de revenus de -25,2 %, tandis que les revenus des stations dans les autres marchés désignés n’ont diminué que de -21,8 % et ceux des marchés non-désignés, que de -14,0 %. La liste des marchés désignés se trouve dans le sommaire financier de la radio commerciale.
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- Conformément à la baisse des revenus, la marge de rentabilité des radios commerciales a diminué considérablement en 2020. Les marges globales de bénéfice avant intérêts et impôt (BAII) sont passées de 17,3 % en 2019 à 5,5 % en 2020. Les stations de radio de langue anglaise semblent avoir été celles qui ont été les plus désavantagées, comme leur marge de BAII a diminué de -13,5 points de pourcentage, pour s’établir à 3,6 %; par comparaison, celle des stations de radio à caractère ethnique a diminué de -6,7 points de pourcentage, pour s’établir à 6,3 %, et celle des stations de langue française a diminué de seulement -5,8 points de pourcentage, pour s’établir à 13,2 %. Il convient de noter que la marge de BAII des stations de radio AM en 2020 était de -11,2 %.
- Aucun marché désigné n’a déclaré une croissance positive des revenus en 2020. Les stations de radio AM à Medicine Hat (-0,01 %), à Lethbridge (-8,2 %) et celles de langue française à Montréal (-7,7 %) étaient les seuls marchés désignés dont la baisse d’année en année de la croissance des revenus était inférieure à deux chiffres.
- Les stations AM de langue anglaise à Toronto (-31,3 %) et dans le marché de Kitchener-Waterloo (-30,4 %) étaient les marchés désignés les moins performants au Canada en 2020, même si plusieurs autres marchés désignés ont enregistré des baisses de revenus supérieures à 25 %.
Radio-Canada
Contrairement à la radio commerciale, Radio-Canada, qui ne dépend pas sur les revenus publicitaires, n’a pas souffert des mêmes répercussions de la COVID-19.
- En 2020, les revenus de Radio-Canada ont augmenté de 3,6 % par rapport à 2019, principalement en raison d’une plus grande allocation des crédits parlementaires de la CBC/SRC.
Stations commerciales privées
Le BAII des stations de télévision commerciales a diminué en 2020, passant d’un BAII négatif de -109 millions de dollars en 2019 à plus de -247 millions de dollars en 2020, ou à une marge de BAII de -18,6 %. Cela s’explique principalement par d’importantes réductions des revenus publicitaires découlant des effets de la pandémie de COVID-19 sur le secteur de la radiodiffusion.
- Les revenus des stations commerciales ont diminué de 222 millions de dollars, passant de 1 554 millions de dollars en 2019 à 1 332 millions de dollars en 2020, une baisse de -14,3 %, ce qui dépasse de loin le TCAC sur cinq ans de -3,0 % déclaré pour la période de 2015 à 2019.
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- Aucune région n’a évité les baisses des revenus publicitaires. Toutefois, la région de l’Atlantique s’en est le mieux tirée avec une baisse de seulement -6,4 %; les Prairies ont connu le pire résultat, avec une baisse de -20,2 %.
- Malgré une augmentation des revenus en 2019, les dépenses en émissions canadiennes (DÉC) en 2020 ont diminué de -6,7 %, passant à 625 millions de dollars en 2020, comparativement à 670 millions de dollars en 2019, le premier déclin du DÉC pour la télévision commerciale privée depuis 2017.
- Pendant que les DÉC ont accru de 2016 à 2019, les dépenses en émissions non-canadiennes par ce secteur ont diminué en moyenne par -2,5 %par année de 2016 à 2019, diminuant d’avantage par -2,6 % en 2020.
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Figure 5: Dépenses en émissions canadiennes des stations commerciales privées (625 millions de dollars)
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- Information comprend les catégories « Nouvelles », « Analyse et interprétation », « Documentaires de longue durée » et « Autres informations »
- Musique et divertissement comprend les catégories « Dramatique et comique », « Long métrage », « Animation », « Musique et variétés », « Jeux-questionnaire », « Intérêt général », « Téléréalité » et « Émissions de remise de prix »
- Sports et autres comprend les catégories « Sports » et « excluant Infopublicités » et « Infopublicités »
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- Autres comprend les catégories « Long métrage », « Animation », « Musique et variétés », « Jeux-questionnaire » et « Émissions de remise de prix »
Télévision traditionnelle de la SRC
La télévision traditionnelle de la SRC, qui tire la grande majorité de ses revenus de la publicité et des crédits parlementaires, a obtenu de meilleurs résultats que les stations de télévision commerciales pendant la pandémie, affichant une réduction des revenus de -2,2 %, une réduction inférieure à celle déclarée en 2019 (-10,9 %) (notons que des Jeux olympiques ont eu lieu en 2018).
- Les DÉC ont également diminué de -8,1 %, passant de 494 millions de dollars en 2019 à 454 millions de dollars en 2020.
Figure 6: Dépenses en émissions canadiennes des stations de télévision de la SRC (454 millions de dollars)
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- Information comprend les catégories « Nouvelles », « Analyse et interprétation », « Documentaires de longue durée » et « Autres informations »
- Musique et divertissement comprend les catégories « Dramatique et comique », « Long métrage », « Animation », « Musique et variétés », « Jeux-questionnaire », « Intérêt général », « Téléréalité » et « Émissions de remise de prix »
- Sports et autres comprend les catégories « Sports » et « excluant Infopublicités » et «Infopublicités »
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- Autres comprend les catégories « Long métrage », « Animation », « Musique et variétés », « Jeux-questionnaire » et « Émissions de remise de prix »
Stations éducatives
Contrairement aux autres stations de télévision traditionnelle, les stations éducatives ont déclaré une augmentation des DÉC en 2020. Avec des revenus totalisant 189 millions de dollars, les DÉC des stations éducatives s’élevaient à 69 millions de dollars, une augmentation de 4,6 % par rapport à 2019.
Comme ils dépendent moins des revenus publicitaires que les stations commerciales privées, les services facultatifs et sur demande ont mieux été en mesure de s’adapter aux répercussions de la pandémie de COVID-19 et même, dans certains cas, de déclarer une rentabilité accrue. Par exemple, les services en langue française ont amélioré leur marge de BAII, qui est passée de 9,6 % en 2019 à 10,6 % en 2020, tout comme les services ethniques, dont la marge est passée de 6,6 % à 7,8 %.
- Les revenus des services facultatifs et sur demande ont diminué de -7,2 % en 2020. Les services de langue anglaise ont connu la plus forte baisse (-7,6 %), suivis par les services de langue française (-5,5 %) et les services à caractère ethnique (-5,7 %).
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- Les revenus d’année en année pour les services facultatifs ont diminué de -7,1 %, alors que les services sur demande ont déclaré une diminution de -9,2 % en 2020.
- Dans les services sur demande, les revenus de télévision à la carte sont demeurés relativement stables, avec une baisse de -0,2 %. Toutefois, les services de vidéo sur demande ont déclaré une baisse de revenus de -12,3 %.
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- Conformément à la tendance, les revenus des dix principaux services facultatifs et sur demande par revenu total étaient également à la baisse, mais la baisse était plus importante que pour les autres services facultatifs et sur demande : les revenus des dix principaux services ont diminué de -8,3 % par rapport à -6,3 % pour les autres services.
- Les services de langue anglaise et bilingue continuent d’être les services les plus rentables. Cette année, les services de langue anglaise et bilingue ont déclaré une marge de BAII de 27,6 %, alors que les services de langue française et les services à caractère ethnique ont déclaré des marges de 10,6 % et de 7,8 %, respectivement.
- Toutefois, la marge de BAII des services de langue anglaise et bilingue a diminué de -1,4 % par rapport à 2019, alors que, comme il est indiqué précédemment, les marges de BAII des services de langue française et des services à caractère ethnique ont toutes deux augmenté.
- Les services facultatifs ont déclaré des DÉC d’environ 1 485 millions de dollars en 2020 – une baisse de 152 millions de dollars par rapport à 2019. De ce montant, 54 % des DÉC totaux ont été consacrés aux émissions de sports, et 16 % ont été consacrés aux émissions de nouvelles.
- Depuis 2017, les dépenses par les services facultatifs en émissions non-canadiennes ont été relativement stables, fluctuant entre 677 et 688 millions de dollars.
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- En 2020, les émissions de musique et de divertissement ont connu la plus forte baisse des DÉC (-21,2 %), qui ont été de l’ordre de 261 millions de dollars par rapport à 331 millions de dollars en 2019. Les émissions d’information ont eu la plus faible diminution (-3,1 %), avec des DÉC de 410 millions de dollars par rapport à 423 millions de dollars en 2019.
Figure 10: Dépenses en émissions canadiennes – Services facultatifs (1 485 millions de dollars)
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L’érosion constante du nombre d’abonnés aux services par câble et par satellite de radiodiffusion directe (SRD) combinée à un ralentissement dans l’adoption par les abonnés des services de télévision sur protocole Internet (IPTV) et aux répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les habitudes de consommation des consommateurs ont mené à un déclin important d’année en année en ce qui concerne les abonnements et la croissance des revenus pour les fournisseurs de services de télévision.
- Les revenus globaux ont chuté de 270 millions de dollars, passant de 8 364 millions de dollars en 2019 à 8 094 millions de dollars en 2020.
- Les revenus de SRD d’année en année ont le plus baissé (-5,6 %), suivis des revenus de la télévision par câble (-4,4 %); les revenus des services IPTV ont toutefois augmenté légèrement (1,2 %). La croissance des revenus des services IPTV était beaucoup plus faible que le TCAC sur cinq ans (5,1 %) déclaré pour la période de 2016 à 2020.
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- Le nombre d’abonnés aux EDR a diminué de -3,2 % en 2020. Par type de service, les fournisseurs de SRD ont perdu plus de 130 000 abonnés (-7,4 %), et la télévision par câble, près de 300 000 abonnés (-5,1 %), alors que les services IPTV ont attiré 85 000 nouveaux abonnés (2,8 %), pas assez pour combler la perte par les fournisseurs de SRD et du câble.
- Par région, le Canada atlantique s’en est le mieux tiré, avec près de 3 000 nouveaux abonnés à la télévision par câble et aux services IPTV depuis 2016, tandis que les Prairies ont eu le pire résultat, avec une perte d’un peu plus de 100 000 abonnés à la télévision par câble et aux services IPTV pendant la même période.
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- Les marges d’exploitation de l’industrie des services de télévision étaient bonnes en 2020, mais le niveau de 15 % est le plus bas enregistré dans les cinq dernières années.
- Les fournisseurs de SRD ont déclaré les plus grandes diminutions d’abonnés. Néanmoins, le service demeure de loin le plus rentable. En 2020, les fournisseurs de SRD ont déclaré une marge d’exploitation de 33,8 %, contre 13,4 % pour les services par câble et 3,2 % pour les services IPTV.
- En 2020, parmi les abonnés aux entités ayant au moins une entreprise autorisée, environ 10,6 % ont payé 25 $ ou moins par mois pour leurs services de télévision (sans compter l’équipement et les taxes), 22,9 % ont payé entre 25 et 50 $, 49,9 % entre 50 et 100 $, et 16,6 %, plus de 100 $. Les revenus d’abonnement mensuels moyens pour 2020 étaient de 58,16 $, une hausse de 0,4 % par rapport à 2019.
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- En 2020, les EDR ont consacré 397 millions de dollars à la création et à la production de programmation canadiennes, comparativement à 413 millions de dollars en 2019. Dans l’ensemble, les contributions des EDR sont en baisse de 34 millions de dollars ou de -7,9 % depuis 2016.
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Les exigences au titre des DÉC sont basées sur les revenus des activités de radiodiffusion de l’année précédente. En 2020, les DÉC totaux pour tous les types de service sont en baisse de -7,9 % par rapport à 2019, et de -13,2 % depuis 2016.
- La variation de 2020 par rapport à 2019 est principalement due aux réductions des DÉC des services facultatifs et sur demande (-9,3 %) et de la télévision traditionnelle de la SRC (-8,1 %).
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- Les dépenses sur les émissions d’information par la télévision commerciale étaient légèrement en hausse en 2020 (1,2 %), alors que celles sur les émissions de musique et de divertissement étaient en baisse d’environ -20 %. Depuis 2016, les DÉC de la télévision commerciale sont en baisse de seulement -1,3 %.
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- Depuis 2016, les DÉC par la télévision traditionnelle de la SRC ont diminué considérablement (-28,5 %). Il faut cependant noter que les années 2016 et 2018 étaient des années olympiques, quand les DÉC de la SRC sont habituellement plus élevées que lors des années non olympiques. Sans inclure les sports, les DÉC pour la même période sont en baisse de -14,0 %.
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- Depuis 2016, les DÉC sur les services facultatifs et sur demande sont en baisse de -7,6 %; les dépenses sur les émissions d’information ont connu la plus forte baisse au cours de cette période (-51 millions de dollars).
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La seconde moitié de l’année de radiodiffusion de 2019-2020 a été gravement touchée par la pandémie de COVID-19 qui a entraîné différents niveaux de fermetures d’entreprises et de services. Par conséquent, la plus grande partie de l’industrie a souffert de baisses des revenus publicitaires sans précédent.
- Pour compenser certaines des répercussions de cette situation sans précédent, comme pour d’autres industries et entreprises canadiennes, différents paliers de gouvernement ont offert de l’aide aux radiodiffuseurs touchés. Dans les déclarations annuelles de 2020, le Conseil a demandé à ce que cette aide soit déclarée, peu importe si l’aide avait été incluse ou non dans les revenus et les dépenses déclarés de l’entreprise de radiodiffusion. Ci-dessous se trouve de l’information sur les montants qui ont été inclus et exclus par chaque secteur de radiodiffusion. Dans certains cas, les entreprises ont choisi d’inclure les montants inclus comme de l’aide liée à la COVID dans leurs autres formulaires de déclaration annuelle, à partir desquels les résumés financiers sont créés. La majorité de l’aide liée à la COVID a été exclue des formulaires des déclarations annuelles qui servent à définir les sommaires financiers. Les chiffres qui ont été inclus et exclus ont été séparés dans le tableau ci-dessous.
- Les tableaux et graphiques figurant ci-dessous reflètent exclusivement l’aide directe du gouvernement reçu en forme de subventions par les radiodiffuseurs canadiens. En plus de cette aide, les radiodiffuseurs furent aussi exemptés par le département du Patrimoine canadien d’avoir à payer en 2020-2021 leur droit de licence de radiodiffusion de la partie I et de la partie II. En tout, ceci épargna à l’industrie de la radiodiffusion un montant supplémentaire de 68 millions de dollars, ce montant n’étant pas compris dans les données représentées ci-dessous.
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- Le tableau ci-dessous présente les montants reçus par type d’aide dans le cadre des programmes d’aide gouvernementale qui ont été déclarés par l’ensemble des radiodiffuseurs.
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* Remarque : La catégorie « Autres » comprend notamment des montants du Fonds d’aide et de relance régionale, du Fonds de soutien d’urgence administré par Téléfilm, d’Assistance d’urgence au loyer commercial au Canada ou de subvention connexe, du Fonds de soutien d’urgence du Fonds des médias du Canada, de l’aide provinciale ou municipale, du Fonds de soutien d’urgence de l’Association canadienne des radiodiffuseurs (ACR), du Fonds de soutien d’urgence des radiodiffuseurs privés indépendants, de prêts de « Community Futures », de programmes de prêt d’urgence pour les entreprises autochtones, et de subventions de soutien du Fonds canadien pour les radios communautaires.
- Dans les cas où les entreprises ont choisi d’inclure l’aide dans leurs sommaires financiers, certaines ont déclaré l’aide comme des revenus, alors que d’autres ont déclaré l’aide comme une réduction des dépenses. Par exemple, certaines entreprises ont déclaré la Subvention salariale d’urgence du Canada comme une réduction des dépenses salariales, plutôt que comme un revenu.
- Bien que les montants totaux de l’aide reliés à la COVID (de l’industrie et du gouvernement) ont été recueillis par le CRTC dans le cadre de son processus de rapport annuel, l’inclusion de ces montants envers les sommaires financiers par chaque radiodiffuseur peut différer selon la méthode de comptabilité adoptée par celle-ci. Inclure ou exclure l’aide liée à la COVID dans les principaux formulaires de déclaration annuelle aura un effet sur la rentabilité déclarée des entreprises et de l’industrie de la radiodiffusion dans son ensemble.
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