ARCHIVÉ -  Transcript / Transcription - Montréal, Quebec - 2003-02-05

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

 

 

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS

FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU

CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

 

SUBJECT / SUJET

Various broadcasting applications further to calls for applications for a broadcasting licence to carry on a radio programming undertaking to serve Montreal, Quebec, Public Notice CRTC 2002-2; Chicoutimi, Quebec, Public Notice CRTC 2002-3; Sherbrooke, Quebec, Public Notice CRTC 2002-4 and Trois-Rivières, Quebec, Public Notice CRTC 2002-5 /

Plusieurs demandes en radiodiffusion suite aux appels de demandes de licence de radiodiffusion visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio pour desservir Montréal (Québec), Avis public CRTC 2002-2; Chicoutimi (Québec), Avis public CRTC 2002-3; Sherbrooke (Québec), Avis public CRTC 2002-4 et Trois-Rivières (Québec), Avis public CRTC 2002-5

 

 

 

 

HELD AT: TENUE À:

Palais des Congrès de Palais des Congrès de

Montréal Montréal

Room 524 Salle 524

201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest

Montreal, Quebec Montréal (Québec)

 

Februay 5, 2003 Le 5 février 2003

 

Volume 3

Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission

Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes

 

Transcript / Transcription

 

 

 

 

 

BEFORE / DEVANT:

Charles Dalfen Chairperson / Président

Andrée Wylie Vice-Chair of Broadcasting/

Vice-présidente CRTC

Andrée Noël Regional Commissioner for

Quebec / Conseillère

régionale

Joan Pennefather National Commissioner /

Conseillère nationale

Jean-Marc Demers National Commissioner/

Conseiller national

 

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

Robert Ramsay Hearing Manager /

Gérant d'audience

Pierre LeBel Hearing Secretary /

Secrétaire d'audience

Karen Moore Senior Legal Counsel /

conseillère juridique

principale

Sylvie Jones Legal Counsel /

conseillère juridique

 

HELD AT: TENUE À:

Palais des Congrès de Palais des Congrès de

Montréal Montréal

Room 524 Salle 524

201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest

Montréal, Quebec Montréal (Québec)

 

February 5, 2003 Le 5 février 2003

Volume 3

TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES

PAGE / PARA

 

PHASE I (continued)

 

PRÉSENTATION PAR / PRESENTATION BY

ABORIGINAL VOICES RADIO INC. 591 / 3029

CANADIAN HELLENIC CABLE RADIO LTD. 716 / 3704

AZZAHRA INTERNATIONAL FOUNDATION INC. 813 / 4168

RADIO CHALOM 889 / 4658

 

 

 

 

 

 

 

Montreal, Quebec / Montréal (Québec)

--- Upon resuming on Wednesday, February 5, 2003 at

0900 / L'audience reprend le mercredi 5 février

2003 à 0900

3024 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

3025 Monsieur le secrétaire.

3026 MR. LeBEL: Item 7 on the agenda is an application by Aboriginal Voices Radio Inc. for a licence to operate a primarily English-language FM Native Type B radio station in Montreal.

3027 The new station would operate on frequency 100.1 MHz on channel 261A with an effective radiated power of 1,000 watts.

3028 Mrs. Elaine Bomberry will introduce the members of the panel. You have 20 minutes to make your presentation.

PRESENTATION / PRÉSENTATION

--- Native Language Spoken

3029 MS BOMBERRY: Greetings, Mr. Chairman, Members of the Commission, Commission staff and members of the public.

3030 We are pleased to appear before you today to speak on behalf of an application by Aboriginal Voices Radio Inc., a non-profit organization owned and operated by aboriginal people from all regions of Canada.

3031 Before we begin our opening remarks, we wish to honour and recognize the people upon whose traditional territory we are meeting today.

3032 I am pleased to introduce you to members of our panel. My name is Elaine Bomberry. I am a member of the Ojibway-Cayuga Nations and currently serving as Director of aboriginal talent for AVR. Beside me is Odile Joannette. She is Communications Officer for the Quebec Native Women's Association.

3033 Besides Odile is Patricia Eshkibok. She is a member of the Ojibway Nation and is a court worker here in Montreal with the Parajudicial Services of Quebec.

3034 Beside Patricia is Nick Huard who is a Mic'Kmaq artist working in the production of feature films as well as news and documentary making with the CBC and the Aboriginal Peoples Network in Canada and CBS News in the U.S.

3035 Behind me is Pepper Obomsawin. Pepper is a student of media from Odonak with ambitions to work in the news department of AVR.

3036 Beside Pepper is Mark MacLeod. Mark is AVR's Director of Licensing & Development.

3037 Beside Mark is Adam Gottlieb. Adam is a volunteer with CKUT Campus Community Radio at McGill University where he has produced a weekly bilingual native issues radio program since 1966. He also trains people in radio production and journalism.

3038 Beside Adam is Alanis Obomsawin, award winning film maker and communications activist.

3039 Mark and I are employees of AVR while Nick, Patricia, Odile, Pepper, Adam and Alanis are Montreal area residents, kindly providing advice and support.

3040 It is with great regret that Gary Farmer can't be with us today. He is unable to return from Los Angeles in time for this morning's presentation, but he may be appearing before you in the later phase of the public hearing.

3041 We are quite honoured that Alanis was able to rearrange her schedule to join us here today. She was an important part of our first presentation in Toronto.

3042 Now we would like to have a few words from Alanis Obomsawin.

3043 Mme OBOMSAWIN: Bonjour. Je suis honorée d'être ici encore une fois, et je voudrais tout simplement dire que la vision d'avoir un poste radio qui pourrait informer et donner la nouvelle de ce qui arrive à nos peuples ici dans notre pays, dans la province de Québec, et dans la ville de Montréal, je crois que c'est plus qu'essentiel parce que s'il y a des histoires qui sont incomprises c'est première dans cette province.

3044 Je ne crois pas que ce serait un luxe que d'avoir un poste qui pourrait donner une voix à nos peuples en anglais, en français et dans les différentes langues autochtones.

3045 C'est pour ça que je suis ici ce matin, parce que je crois que ça serait une façon de faire des changements sociaux envers nos peuples ici dans cette province, avoir à entendre directement les voix des différentes nations et de comprendre tout ce qui se passe, surtout en ce moment avec les traités différents dans nos pays, qu'il est très difficile à comprendre quand il nous reste seulement un peu d'articles à lire dans les journaux.

3046 Je crois que s'il y avait des discours à la radio qui viendraient directement de nos peuples, on pourrait à travers cette voix comprendre beaucoup mieux la situation de nos différentes populations surtout dans cette province.

3047 Merci.

3048 MS BOMBERRY: Members of the Commission, AVR is pleased to be here this morning in what will be our sixth appearance before you. You have already recognized in previous decisions that AVR's proposals for urban aboriginal radio fulfil the objectives of the Broadcast Act and CRTC policies.

3049 You have shown you are aware that there are urgent needs in Canada's urban communities and that real community demand exists for urban aboriginal radio. And you know that AVR does not negatively impact on the commercial balance in a market, while adding a distinctive new service to each market it enters.

3050 Today we focus on the need for a new aboriginal radio service in Montreal. Both aboriginal and non-aboriginal Montreal listeners will benefit from the perspective and experience of aboriginal voices on the radio airwaves.

3051 The Montreal urban aboriginal community includes both anglophobes and francophone members, men and women, youth and Elders, and like other urban centres, people from many diverse nations and cultures. The entire community will benefit from the educating, connecting effect of the new aboriginal station.

3052 It is also vital that the local Montreal perspective be included in the national dialogue that is being built through the AVR national radio network. The existence of an AVR Montreal station is essential to ensure a strong francophone component of that national network. Without the energy of the largest francophone urban area, AVR will lose much momentum in the effort to develop strong francophone programming.

3053 The wealth of cultural activities taking place in Montreal and the regional area will receive wider exposure all across Canada on AVR. This includes national exposure for the unique languages and cultures of Montreal and the Quebec region.

3054 The addition of a Montreal service to the AVR network of urban stations will also significantly contribute to the financial stability of the entire AVR national network. National advertisers wishing to focus on or include francophone listeners will not be discouraged once AVR has a strong presence in Montreal.

3055 Although AVR believes the time is right for a Montreal service now, it is important to recognize that there may be no future opportunity in Montreal for licensing an urban aboriginal station. Montreal must not be left out of participation in the national network.

3056 With the Commission's approval, Montreal listeners will get a distinct new radio service that offers music, news and discussion which is now nearly completely absent from the Montreal airwaves. This broadens and improves Canada's broadcasting system and provides an important cultural and social benefit to all Montreal-area residents.

3057 MR. HUARD: Kuie Kuie! Saiki! Wadja! Ola! Oovlakout! Good morning. Bonjour. And welcome to Montreal, Hocholagaw, the UN of the north where so many languages are spoken but sadly not always heard, especially from the 11 aboriginal nations of Quebec.

3058 In my 34 years of working in film and TV, from feature films to news and documentary, I have travelled around the world and across Canada. I have witnessed the emergence of talented native people and seen how few venues there are for them.

3059 When Holly was casting for native actors to be in the films "Glory and Honor", "Education of Little Tree" and "Gray Owl", they used print media and word of mouth only because there were no native broadcasters who could get the word out to the vast urban native population where most actors and artists are located.

3060 The other day Barbara Bear's son visited me in my studio in Kahnawake looking for a deer hide to build a drum from scratch in the traditional way, to learn the beats of the pounding heart of Mother earth, to pay at a pow-wow and that's as far as he will get playing his drum because there are no broadcasters.

3061 Until now aboriginal people in Montreal have been told who they are. It is now time for us to tell Montreal who we really are so that we can make this a better place to live for our children and the ancestors to come.

3062 MS ESHKIBOK: Good morning. My name is Patricia Eshkibok. It means "new leaf in the spring" in Ojibwa. I was born in Ontario. I belong to the Widwemikong Unceded Indian Reserve on Manitoulin Island, Ontario. I have lived here in Montreal since the early 1970s. I have since spread roots here. My children and grandchildren were born here.

3063 Since 1986 I have been working for the Native Parajudicial Services of Quebec. My duties are to assist and support native clientele in matters concerning the criminal justice system. Many times I find myself educating the police, lawyers, crown attorneys and judges about who we are, where we are from and what it's like to live on the rez.

3064 If we had a radio station, perhaps all of Montreal could learn about our culture, our language and our music.

3065 Members of the Commission, Montreal is home to Canada's fourth largest urban aboriginal population. The new AVR station would be a first radio station service for Montreal's estimated nearly 50,000 urban aboriginal people. It will also be the first connection for many non-native Montrealers to listen to aboriginal language and culture.

3066 Montreal is a gathering place for aboriginal people from many regions and backgrounds and aboriginal people are a vital part of the city's cultural and civic life. The aboriginal people of Montreal are young and, like many urban youth cultures, has tremendous energy.

3067 There are dozens of radio services received in the Montreal market, yet not one is dedicated to the reflection of aboriginal culture. Aboriginal musicians are effectively shut out of the Montreal airwaves.

3068 Free and accessible radio is a key to restoring our culture. The new radio service will support the work of Montreal aboriginal organizations in community health, education, language and culture. Radio respects oral culture and taps into an aboriginal tradition of sharing the wealth of indigenous knowledge, culture and values.

3069 MS BOMBERRY:

--- Native language spoken

3070 AVR programming will reflect the common urban aboriginal experience across Canada. Newscasts, public affairs and talk shows will address aboriginal needs, interests and concerns.

3071 Montreal's aboriginal community includes many languages and cultures. AVR programming will include many of Canada's 53 native languages as well as in French, Spanish and other languages.

3072 Many aboriginal languages and cultures remain in great danger of extinction. AVR programming will support the preservation of aboriginal languages in this emergency situation. Every program will support and promote aboriginal cultures and traditions.

3073 The network programming schedule will include full aboriginal news reports, national phone-in programs, a women's round table discussion, focus programs on language, youth, Elders and health.

3074 News assignments will focus on events which impact Canada's aboriginal communities and that have been overlooked and under-reported by other news sources. AVR will also air spoken word programming which features in-depth exploration of public or community current affairs.

3075 As resources become available, one to two Montreal journalists or producers will be hired to staff a local news bureau which will provide enhanced local coverage.

3076 AVR music programming will feature a mix of primarily Canadian and world aboriginal artists in a broad range of musical styles. Program hosts will provide informed commentary, information on the artists presented and a variety of educational and entertaining Canadian aboriginal perspectives on issues of the day.

3077 AVR has been undertaking a national effort to source aboriginal recordings by independent, signed and emerging musicians. The aboriginal people's television network, CBC News and CBC Northern Service has already covered stories on our efforts to establish an aboriginal music library.

3078 AVR will connect with Quebec artists by networking with aboriginal community radio stations and local aboriginal radio programs CKON, CKRK, CBC Northern Service, CKUT and SOCAN so we can stay informed about the local aboriginal artists who are recording in Quebec.

3079 AVR will also have a presence at community gatherings such as the Kahnawake Pow Wow and Terre en Vue, and network with all aboriginal artists in music, film, TV, theatre, writing/publishing, dance, visual and media artists, all in Quebec, encouraging them to submit their information about their upcoming productions, shows, et cetera, to AVR. The aboriginal artistic world is very interconnected on many levels and radio can help get the word out on everyone's latest activities.

3080 MS ESHILIBOK: While the new radio service will bring an aboriginal world of programming to Montreal, the vibrant local community in Montreal will make vital contributions to the programming service they hear.

3081 National open line programs will include the participation of Montreal listeners. Music requests will allow Montreal listeners interactivity by phone or Internet. News reports, interviews and other segments from or about Montreal will allow Elders and youth and women and men of Montreal's various nations and cultures to share their voices.

3082 This new national programming perspective will allow current events and cultural affairs taking place in other regions of the country to be better understood in Montreal without the filter of mainstream media. Of course, the new service will also provide the opportunity for Montreal issues to be aired across the country.

3083 MS PEPPER OBOMSAWIN: Beyond the immediate benefits to the Montreal urban community, the AVR Montreal station will play a critical role int he development of the entire national network.

3084 The 24 hour AVRN national radio network will deliver national and local programming with an aboriginal perspective. The national programming schedule will include contributions and perspectives from aboriginal people in Montreal and across Canada.

3085 Montreal-focused programming will include locally produced segments such as news reports and special event programming on National Aboriginal Day or Louis Riel Day being carried over the national network. This production experience will help cultivate the local talent and organization needed to eventually develop consistent high quality, weekly and daily local Montreal programming.

3086 AVR will aggressively introduce more local programming originating in Montreal as resources develop. This is a cautious approach, but it will ensure a financially stable vehicle for the future while at the same time ensuring that local programming is under local direction and responsive to the needs of the local audience.

3087 AVR has promised only the level of local programming that we are certain we can deliver from day one. Local programming will be geared up over the course of the licence period as resources become available, with a goal of up to 30 hours of local content by the end of the first licence period.

3088 Our Montreal Media Advisory Circle will provide local editorial and programming guidance. This will ensure national programming is responsive to Montreal needs.

3089 In the context of vanishing radio frequencies, AVR must dedicate resources first to securing licences in essential radio markets and secondly to develop expanded local programming. AVR is dedicated to working with key organizations in the Montreal community to seek the resources necessary to accelerate the development of local programming.

3090 Mme JOANNETTE: Kuie. Bonjour à vous, membres du Conseil. Mon nom est Odile Joannette et je suis ici au nom de l'Association des femmes autochtones du Québec et membre de l'équipe de Aboriginal Voices Radio.

3091 Je tiens d'abord à vous mettre en contexte sur les raisons qui nous ont motivées à se joindre à l'équipe de AVR pour l'obtention de cette radio à Montréal.

3092 D'abord, pour Femmes autochtones du Québec, créé en 1974, l'objectif principal est de travailler à améliorer les conditions de vie des femmes, des familles et des communautés de l'ensemble des Nations autochtones au Québec.

3093 Pour l'association, quand on parle de l'ensemble des Nations, on inclut une collectivité si souvent mise à l'écart, celle composée des autochtones vivant en milieu urbain.

3094 Femmes autochtones du Québec est principalement une organisation de recherche, d'éducation, de sensibilisation et de lobby, mais on développe également des formations, des séminaires et des conférences. Vous comprendrez donc que vous y avons vu ici une opportunité en or de transmettre notre expérience, nos compétences et nos connaissances via le développement d'une programmation pour cette radio à Montréal.

3095 J'aimerais également vous rappeler qu'en septembre dernier, le gouvernement a énoncé dans le discours du Trône sa vision pour le XXIe siècle. Il reconnaît l'apport des peuples autochtones au patrimoine canadien, et s'est engagé à combler l'écart qui existe au chapitre de l'égalité des chances entre les autochtones et les allochtones au Canada.

3096 Nous considérons que l'obtention de cette onde radio à Montréal ne pourrait que nous donner cette chance de grandir vers un avenir meilleur et vers un développement pour notre population, mais aussi pour la population canadienne qui connaît trop peu sur les peuples autochtones.

3097 Saviez-vous également que nous étions dans la Décennie internationale des peuples autochtones et que, lors de la Conférence mondiale contre le racisme, tenue en Afrique du Sud au printemps 2001, l'Assemblée générale du haut-commissariat des droits de l'homme de l'ONU a demandé aux gouvernements de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des peuples autochtones, et à une meilleure compréhension de leur culture. Donc vous avez aujourd'hui l'occasion de le faire.

3098 Le passé a laissé de profondes cicatrices qui continuent encore de hanter aujourd'hui les relations entre autochtones et allochtones, mais si nous voulons trouver des solutions, nous devons d'abord faire connaître au grand jour nos problèmes et nos besoins. Cette importance de sensibiliser fait d'ailleurs partie du rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones qui mentionne également qu'une façon efficace d'y arriver serait d'augmenter la participation des autochtones dans les médias.

3099 Chez Femmes autochtones du Québec je suis responsable des communications. Je sors des bancs d'école où j'ai eu la chance d'avoir une éducation de haut calibre. J'ai reçu les enseignements de grands relationnistes et communicateurs au Québec qui m'ont appris l'art de communiquer et les moyens d'y arriver.

3100 Par contre, aujourd'hui je réalise que le milieu autochtone est loin d'être doté des réseaux de communication pouvant assurer une diffusion efficace, et ce surtout en milieu urbain.

3101 Par contre aujourd'hui si vous endossez notre proposition vous pourriez commencer à nous outiller.

3102 Je vous rappelle en terminant qu'un des objectifs du gouvernement fédéral dans le système de diffusion canadien est d'accorder une place spéciale pour les peuples autochtones dans la programmation et les opportunités d'emplois.

3103 Sur ce, j'espère que vous comprendrez les enjeux reliés à cette demande. Dans la paix et l'amitié, je vous remercie.

3104 MR. MacLEOD: AVR's market research has forecast that the presence of the Montreal station in the AVR national network will add significant national advertising revenues, exceeding the modest operating costs associated with the Montreal station.

3105 With radio services operating in all five of the largest Canadian urban centres -- Vancouver, Calgary, Ottawa, Toronto and Montreal -- AVR will have the potential to reach over 11 million Canadians or about 63 per cent of all urban Canadians and 40 per cent of the total Canadian population.

3106 This type of reach greatly increases potential national advertising revenue growth and diminishes reliance on program underwriting and fundraising.

3107 AVR would also undertake a local pre-launch fundraising campaign with the goal of offsetting all of the station's capital and startup costs. This would further lessen the burden to the national network of the Montreal station.

3108 AVR has a solid national business plan, advised by the legal services of McCarthy Tetrault and the financial services of KPMG. AVR Directors and members of the Advisory Circle come from all across Canada and represent years of expertise in all areas of broadcasting.

3109 AVR also seeks the spiritual guidance of our Elders and the approval of all our communities.

3110 MS PEPPER OBOMSAWIN: The Commission awarded AVR its first radio licence in June 2000 in Toronto with subsequent licences awarded for services in Calgary, Vancouver and Ottawa.

3111 After several years of delays, the Toronto service finally began broadcasting in December 2002. Transmission facilities for Calgary and Ottawa were constructed and those two services will launch later in the spring.

3112 AVR's Vancouver service is still awaiting final clearance of an acceptable frequency, but that service will launch as soon as approved and construction is completed, hopefully before the end of this summer.

3113 AVR is awaiting a Commission decision in a Kitchener application and has an application submitted in Edmonton. This Montreal application represents an important step in AVR's plan to develop a greater francophone programming presence.

3114 Just as the arrival of the AVR service in Montreal will greatly benefit Montreal listeners, the launch of the Montreal service will play a key role in the acceleration development of the national aboriginal services right across Canada.

3115 MS BOMBERRY: Commissioners, Montreal needs a new aboriginal radio voice. This new voice will call out our history and sing our stories. This voice will hype up positive role models and shout down negative media stereotypes. This voice will express the understanding possible between aboriginal people and other Canadians.

3116 Perhaps most importantly, this voice will speak to the isolated and the ignorant as we work to build healthy urban communities.

3117 AVR has clearly identified the demand for a new aboriginal radio service in Montreal and shown that AVR programming will meet this demand. We have found strong local interest upon which to base future development of local programming, including the development of francophone programming for both local and national distribution.

3118 It will be now left to you, Commission Members, to consider your priorities and to weigh your options.

3119 We urge you to permit Aboriginal Voices on to the airwaves in Montreal.

--- Native language spoken

3120 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.

3121 Commissioner Noël.

3122 COMMISSIONER NOËL: Thank you.

3123 Good morning, Madam Bomberry, Madam Joannette, Madam Eshkibok, Mr. Huard, Mesdames Obomsawin, Mr. MacLeod and Mr. Gottlieb.

3124 I have a number of questions of clarification that I would like to go over with you this morning concerning your presentation and your application in the Montreal market.

3125 I will give you the themes that I want to explore: Your local programming initiative, the programming of aboriginal music, the composition of your Media Advisory Council, cultural diversity issue, which is a question which has been asked of every participant in this public hearing, at least to this point, the definition of the Montreal market and the need or the demand for an aboriginal station in that market.

3126 I will also review your advertising revenues, your projected audience share and then we will look at technical matters. Finally, we will discuss the implementation of your network, the state at which it is.

3127 We will first look at local programming. Could you tell us, and I don't know who wants to answer those questions -- maybe Mr. MacLeod, the father of the application, as I understand it is probably the best person, but feel free to have everybody or anybody answer the question.

3128 How many hours of local programming, and I am not talking strictly station-produced programming here, will be broadcast per week on the proposed Montreal station?

3129 MR. MacLEOD: Can you hear me okay?

3130 COMMISSIONER NOËL: Yes, I can.

3131 MR. MacLEOD: Let me just start by saying, as we mentioned earlier, we regret that Gary Farmer isn't with us today. He is usually the conduit that directs the questions to the appropriate person. Elaine will handle that role the best she can to guide us, but feel free to ask the question and amongst us we will find the appropriate person to answer it.

3132 As far as local programming goes, I can start the answer and we will then see who will add into it.

3133 As far as local programming goes, our proposal is to start off with 14.5 hours per week of local programming. That includes 12 hours of francophone programming and 2.5 hours of English language programming.

3134 COMMISSIONER NOËL: This will be produced here locally in Montreal.

3135 MR. MacLEOD: It is our intention to produce the programming here in Montreal. We have a number of options to be able to do that, but we have within our long term planning the contingency to have the contents of that programming produced through the Toronto --

3136 COMMISSIONER NOËL: Just a minute. I think there is a problem with Mr. MacLeod's microphone because it goes up and down.

3137 MR. MacLEOD: No, my microphone is going on. This is a big problem in radio.

3138 COMMISSIONER NOËL: Could you check that because his voice is getting on and off and I can't hear all of his answers.

--- Pause

3139 MR. MacLEOD: Can you hear me okay now?

3140 COMMISSIONER NOËL: Yes.

3141 MR. MacLEOD: Those lights were going on and off like a disco there in front of me. I thought I might have to get up and start dancing.

3142 COMMISSIONER NOËL: My type of microphone.

3143 MR. MacLEOD: Sorry, can you just guide me back to the question?

3144 COMMISSIONER NOËL: The question was the number of hours of local programming and how much -- what do you call local, is it locally produced in Montreal when you say local programming? What I want to know is if those 14.5 hours are produced locally in Montreal and if they are produced by the station or by others for the station.

3145 MR. MacLEOD: Right. Two components of the local programming are the community calendar, which will be an announcement of events going on in the Montreal community. That calendar will be put together from announcements and public service releases by communities in the Montreal area and assembled and recorded. Initially that will be done in Toronto by one of our francophone members of our staff and aired in Montreal.

3146 The second component of the local programming is the current affairs programming. Again, we have a contingency to handle that by one of our staff in Toronto. That would be composed of both interviews that originate in French and those that originate in English and are translated into French. So there would be multiple components.

3147 That current affairs programming would include music that is primarily native to Montreal and the Quebec region. As I mentioned earlier, that's our contingency plan because we know that we can handle that within our budget and within our staff.

3148 We have a number of organizations and individuals that are interested in being involved in a local production and that would be based here in Montreal. However, the time period between now and when the decision is made and when the service launches, because we can't commit to employ people full time at this point, we don't know which of those people might end up being involved in the production.

3149 It is our expectation, especially given the generosity of CKUT in offering to help -- that's the University of McGill radio station -- offering to help facilitate the production of the local programming, that that programming will be produced from day one in Montreal by residents.

3150 Adam may want to add.

3151 COMMISSIONER NOËL: Yes. Before Mr. Gottlieb steps in, I'm not sure I understand.

3152 You mentioned first 14.5 hours of locally produced programming either by the station or by others for the station. Then you said that it will be done in Toronto, but it could be done from CKUT.

3153 I am a bit confused at what you call locally produced programming. For me, locally produced to me means that it is produced in Montreal.

3154 MR. MacLEOD: Yes. I guess I would say that it is important to make the distinction between Montreal-focused programming and Montreal-based programming.

3155 What we are promising in our application and in our business plan is that we will produce a certain level of Montreal-focused programming. Whether that is produced in Montreal or whether that is produced in Toronto, it will air exclusively on the Montreal station.

3156 That is different than obviously Montreal-based programming which means that the person producing it is resident in this community and uses a facility in this community.

3157 COMMISSIONER NOËL: So what you are telling us is that it could be produced in Toronto but it would be aired only on the Montreal station. Those 14.5 hours would not be aired on the rest of the AVR network or the Toronto station or the Calgary or eventually the Vancouver station.

3158 MR. MacLEOD: Yes, that is correct. Now, there is --

3159 COMMISSIONER NOËL: So you would concentrate the production in Toronto, but you would produce like two different half hours for the same time slot, as an example.

3160 MR. MacLEOD: Yes. The essential challenge we face is to be able to show in our financial plan that we could support in our proposal an office or a studio and full-time employees in Montreal to produce programming.

3161 When we sat down and looked at it, we did not think that it was feasible to promise that from day one of our programming, so we have made contingency for our staff in Toronto, which will include francophone persons.

3162 COMMISSIONER NOËL: If I understand you well, it would be special production for the Montreal station, but it would come out of the Toronto production facility.

3163 MR. MacLEOD: Do you want to say something, Alanis?

3164 MS ALANIS OBOMSAWIN: I think partly --

3165 CONSEILLÈRE NOËL: Vous pouvez parler français.

3166 Mme ALANIS OBOMSAWIN: Moi je peux parler les deux langues. Ça ne me dérange pas.

3167 CONSEILLÈRE NOËL: Moi aussi.

3168 Mme ALANIS OBOMSAWIN: Je vais vous parler en anglais parce qu'eux ne vont pas comprendre ce que je dis.

3169 I will speak English so that you all understand what I am saying. I think it would be partly from Toronto, but definitely I think if we are here to support this demand, it is because there will be definitely programming produced here in Montreal.

3170 I am going to take part in it. I am in Montreal. I speak French and I speak English. There will be definitely news and comprehensive programming that we got for the people of this province, definitely.

3171 What I was saying before, one of the main issues for me as I work in this field is the way that in this province, particularly in Montreal, we seem to be really far apart from the rest of Canada in terms of understanding the issues of aboriginal people, the treaty issues, all those things, all regarding the life and the survival of our people and what the laws mean and what the treaties mean. Nobody understands here.

3172 I am constantly explaining, whether I make a film or whether I am talking on radio or going around giving lectures. I think for me the role that the station must play is to really be rich enough to make the province, the people in this province, in Montreal, understand what these issues are and by that fact the role that the station can play from that, even if it's only a few hours a week, is the changes that can occur from that, from a better understanding of who we are and what's happening and why there are rights for aboriginal people.

3173 All those things people just don't understand. I think that the station would have to play a role in terms of educating this province and Montreal.

3174 COMMISSIONER NOËL: I understand your concerns. What I'm trying to get at is the mechanics of how it's going to work because we need to know that in order to assess your application. It's not clear from the application what's coming from where and what is produced where.

3175 I am only trying to get at the mechanics of the application to understand what will be produced in Montreal, what will be produced outside of Montreal, because we have in our regulations something called the local component. If it's produced from Toronto, even though it's aimed at this market, it's a bit far to be -- how I would say that?

3176 Si on vit à Toronto c'est difficile d'être intimement au courant de la problématique communautaire locale.

3177 That's what I'm trying to -- the feeling, I want to get the feeling of how it's going to work.

3178 At the outset you tell me 14.5 hours will be produced and most of that, if I understand well, will be produced out of Toronto, but what would be the ramp-up period, would you be able to give us conditions of licence assuring us the level of local programming, let's say at the end of a seven year licence term?

3179 That's what I want to understand. I understand very well, but it's the mechanics I'm after.

3180 MS ALANIS OBOMSAWIN: Yes, but I think that in terms of money, I don't know what the financial situation will be, but I think that definitely there are people here that will be able to produce from the local communities here what's going on here.

3181 Whether it has to go to Toronto first and come back here, I don't know, but I know for a fact that many of us will be helping to make sure that this happened and it's produced here and it comes from here.

3182 COMMISSIONER NOËL: I understand that very well. What I want to know from a very technical, mechanical point of view is how much do you agree to commit by condition of licence for local production at the end of the seven year initial term of licence?

3183 M. GOTTLIEB: Bonjour, mesdames et messieurs de la Commission. Je vais m'exprimer en anglais étant donné qu'il y a beaucoup de gens ici qui parlent majoritairement l'anglais.

3184 Good morning, Members of the Commission. I am coming here as a representative of a program that has been in operation for seven years now with an entire setup of contact, training techniques, production facilities and so on that will be shared with Aboriginal Voices Radio.

3185 My understanding of what Mark has said is this is a contingency plan. Part of it is in -- I do not have the power to speak a commitment for CKUT without the full approval of the committees at CAT, but we have a very strong spirit of commitment, of support.

3186 It's not hard to get studio time at CKUT to get people trained. We had a program, for example, in 1999 that was a Quebec radio training program for aboriginal and Inuit people. All of this will be at the disposition of Aboriginal Voices Radio.

3187 We have an archive of programming and this is again a bilingual program. We did not want to put down on paper and say absolutely ten hours will be able to be produced through CKUT. I don't have the authority to say that, but I can assure you that we will have many hours a week of studio time that will be available, for example, and all the contacts and resources.

1015

3188 COMMISSIONER NOËL: But I need a commitment as a condition of licence. How many hours can you tell me will be produced locally and that you can do as a condition of licence?

3189 MR. MacLEOD: AVR is certainly accepting a condition of licence to have 14.5 hours of locally produced programming. I fear that my conservativism is sinking with subjects, so I better step away from that and say that we do have a budget for this station to actually produce programming.

3190 We have a studio location and a facility that is willing to allow us to produce the programming that I have indicated here. It is certainly our intention of producing all of that programming in this market by people living in Montreal.

3191 That is absolutely our intention. When I stepped into talking about contingency plans, I just want to assure you that in the worst case scenario, the 14.5 hours of programming will be Montreal-focused programming, about Montreal, with reports from Montreal, interviews from people in Montreal, and that's the worst case scenario.

3192 Clearly we don't foresee that, but I wanted to essentially assure the Commission that AVR is not going to step away from a minimum of 14.5 hours of local programming.

3193 COMMISSIONER NOËL: So your commitment as a condition of licence is for 14.5 hours of locally produced programming for the Montreal market.

3194 MR. MacLEOD: Yes, 12 hours of that being francophone.

3195 COMMISSIONER NOËL: Twelve hours in French and two and a half in English.

3196 MR. MacLEOD: Correct.

3197 COMMISSIONER NOËL: Thank you.

3198 Mme JOANNETTE: Peut-être si je peux rajouter un petit quelque chose concernant l'Association des femmes autochtones.

3199 Nous avons déjà développé l'an passé de la programmation pour de l'information juridique qu'on avait distribuée dans tous les réseaux de radios communautaires et la SOCAN.

3200 Donc on a déjà nous une base de développée pour la programmation francophone qui a été faite ici, puis l'association est très, très contente de cette peut-être option d'avoir une radio autochtone et veut que je travaille à faire de la recherche de financement pour qu'on puisse nous allouer du temps à même notre organisation pour développer de la programmation.

3201 Je pense qu'en gros c'est ça l'enjeu majeur ici pour l'équipe. C'est de trouver le financement pour avoir le studio à Aboriginal Voices Radio, un studio d'enregistrement qui nous oblige d'ici là de faire affaires avec des partenariats pour faire l'enregistrement local.

3202 CONSEILLÈRE NOËL: Et vous avez une banque de capsules d'information, d'entrevues, et cetera, qui est déjà disponible et qui pourrait être utilisée dans le cadre des 14 heures et demie de programmation locale.

3203 Mme JOANNETTE: Tout à fait, et on est très heureuses de pouvoir les diffuser dans une radio communautaire qui vise le milieu urbain. On a beaucoup de difficulté à se retrouver dans le milieu urbain. On a de la difficulté à se rejoindre, à s'informer. C'est ce que tout le monde nous demande dans les communautés. Ils disent souvent -- nos membres souvent la communauté pour les études ou le travail, s'en vont dans les grands centres urbains.

3204 C'est souvent peut-être pour une période pour les étudiants. Ils reviennent et ils se sont sentis très éloignés de leur culture. Et donc on est très heureuses de pouvoir donner nos minutes juridiques qu'on a déjà préenregistrées avec Éducaloi. On est allé chercher des fonds pour avoir ça.

3205 Donc on a déjà ça de disponible qu'on donne à Aboriginal Voices Radio.

3206 CONSEILLÈRE NOËL: On veut peut-être prendre deux minutes parce que vu qu'on se parle en français j'ai l'impression que peut-être vos collègues aimeraient avoir des écouteurs. S'il y avait moyen d'avoir des écouteurs.

--- Pause

3207 MR. MacLEOD: Madam Commissioner, I would just like to say that I want to be clear that AVR's reluctance in committing to approximately 30 hours a week of local programming is purely based on economics and on our uncertainly about -- we are confident we can afford to operate this station in Montreal at the levels that we are committing to.

3208 I can assure you, and it is the spirit of everyone in this group, that as resources become available, we will move up into what we believe is a more suitable number of local hours of programming to be added to the national network.

3209 I just want to make sure that's clear.

3210 COMMISSIONER NOËL: Mr. MacLeod, what I was after is what is your commitment? I'm not questioning the 14 hours or 30 hours. What I want to know is what it is. It was a little difficult to get to what it was. Okay?

3211 What are your plans concerning the acquisition or the rental of a local studio for the production of programming other than news? Do you have any plans in that regard? I am addressing my question at large, so whoever decides to answer is welcome.

3212 Et ça peut être en français comme en anglais.

3213 MS ALANIS OBOMSAWIN: I think so far we are very rich in terms of material that has been taped or registered by people. I know personally I make shows, but sound for me, the word of the people is more important even than the images because we come from an oral history.

3214 COMMISSIONER NOËL: It's a good thing on radio.

3215 MS ALANIS OBOMSAWIN: Yes. Because we are used to and we come from cultures where we were always listening and imagining what it would be like, what they were talking about. I think that good radio, when you have good storytellers, that's the beauty of the radio. It is the voice of the people.

3216 We are very rich, all of us here, in terms of material we already have -- I certainly do have also -- in the history of different nations here in this province, the voice of the people telling stories, singing, old-timers, as sound that people will hear.

3217 That I am not worried about in terms of banks of material such as that. We do have it already. It means also for the future that any people who come to Montreal for one reason or another could be aired, could be heard on these programs to say why they are here or stories that they will tell that will not only educate, but entertain at the same time.

3218 We are very rich in that way. It's not just news. It means survival. It means the life of people. In Montreal here there is a very large community of native people that are here for all kinds of reasons. To begin to hear them would be very enriching for the community of Montreal.

3219 COMMISSIONER NOËL: I understand that, but my question is a bit more precise. What are your plans about acquiring your own studios in Montreal? Is it in year one, is it in year three, is it in year seven? What are your plans about a full-time staff and a local studio facility?

3220 MR. MacLEOD: I guess my comment would have to be that we are only committing to do our best in the first licensing term to be able to set up a unique facility for AVR production here in Montreal.

3221 We have the accessibility at any time to be able to use the facilities of CKUT. We are thankful to them. We also have a budget of $12,000 a year that we have put aside to be able to rent facilities that include some costs to CKUT or to use other facilities.

3222 As far as constructing our own facilities, that will really depend on the financial stability of the network as it develops.

3223 As we mentioned in our application, we believe that adding Montreal to the national network will greatly enhance that stability. One of our top priorities will be to develop a news bureau in Montreal.

3224 The news bureau that we will be establishing in Ottawa will be a bilingual bureau. It will be producing francophone programming for the network. Of course, that programming will be available to Montreal listeners as well. That's the model that we use.

3225 In that case we are sharing studios with a commercial broadcaster. They are offering us free time in there to produce programming. Essentially, that would be our model.

3226 COMMISSIONER NOËL: Is that the one that doesn't have a licence yet in the Montreal market? Newcap?

3227 MR. MacLEOD: No.

3228 COMMISSIONER NOËL: No?

3229 MR. MacLEOD: Actually it is Newcap. I don't think they are an applicant here in Montreal.

3230 COMMISSIONER NOËL: No, they're not. I'm just questioning because they have a licence in Ottawa.

3231 MR. MacLEOD: We would be on them probably for free space as well as CKUT. Again, our intention is --

3232 COMMISSIONER NOËL: And do you have any affiliation with Standard at some point in time?

3233 MR. MacLEOD: We have a good relationship with Standard.

3234 COMMISSIONER NOËL: That's what I thought.

3235 MR. MacLEOD: We have not asked them to use their facilities because we thought that CKUT is more appropriate because it already has native programming going on.

3236 COMMISSIONER NOËL: But it could be an option.

3237 MR. MacLEOD: Yes, it would be a backup.

3238 MR. HUARD: I have got a studio in Kahnawake fully equipped. We do recording for APTN.

3239 COMMISSIONER NOËL: And you also have towers there I know.

3240 MR. HUARD: Well, we are not transmitting. For recording purposes. Then we can just take the tape to the transmitter.

3241 COMMISSIONER NOËL: Yes.

3242 MR. HUARD: Yes. If you want my studio --

3243 COMMISSIONER NOËL: You have a deal.

3244 MR. MacLEOD: I would also say, Madam Commissioner, that we have a good relationship with the National Federation of Indian Friendship Centres, which has a centre in Montreal as well. We have spoken to them in the past about the idea of working with them to put studios in urban centres where we have stations so that youth and Elders will have studios in which to participate.

3245 Such a project hasn't even been proposed by them yet, but we feel that that has a good chance of approval as well.

3246 I guess what I want to say is that we feel that there are -- we have a certainty of the availability of CKUT and there are other options available to us. If for whatever reason that should go away or if we find a better option somewhere else, we would take that other option.

3247 I know what you want to know is are we going to be constructing a place and having offices and a place where people can go. Again, we can only commit that we will work hard towards that in the first term of licence.

3248 COMMISSIONER NOËL: Because it's difficult to be local from a distance, you know. There is some certainty of what stays in here.

3249 MR. HUARD: With the studio in Kahnawake we can do French, English and Mohawk.

3250 COMMISSIONER NOËL: I know that. It's not far. It's just across the bridge.

3251 MR. HUARD: Right.

3252 COMMISSIONER NOËL: My question is on the hours of local programming. Let's call it local programming. What kind of programming will it be? Spoken words, music or a mixture of both? Could you give me more details on the make of that local programming?

3253 MR. MacLEOD: Yes. The component of local programming that isn't the community announcements, that's telling people what activities are going on at the friendship centre or what speaker is speaking at McGill or that type of thing.

3254 The actual current affairs program will include original interviews with people. It will also include translation of interviews that are relevant that were done originally in English or another language that are relevant into French and it will include a music --

3255 COMMISSIONER NOËL: Like an over-voice type of translation or just a plain translation?

3256 MR. MacLEOD: The idea would be that it would be introduced as a translated interview and a person would do the translation. Again, that would be a secondary type of interview compared to the primary ones because we are looking at from across the country, but focusing in on Ottawa and Montreal on doing a significant number of interviews that would be done in French and be translated into English.

3257 It is not going to be as unusual as it might seem because we are looking at, as we said, bringing many languages to the programming. Translation will not be uncommon already. When an Innu speaker is interviewed, we want them to speak in their language and then we translate that so the people in Calgary or Vancouver that don't understand the language can hear it.

3258 It's not going to be an uncommon thing for people to hear. They won't think it's strange to hear it that way. Of course, Montreal will be a centre. As we said, the important thing of getting a licence in Montreal is to make Montreal a real centre of that francophone component to the national programming.

3259 Already our plan would be whether we have a licence here or not to carry out, you know, a significant number of interviews, many of which would be in French, but clearly having a station here puts us into a commitment where we have to do 14.5 hours.

3260 COMMISSIONER NOËL: So the 14.5 hours would be mainly spoken word.

3261 MR. MacLEOD: Yes, that's correct.

3262 COMMISSIONER NOËL: And the music component of the programming would come from the network, the head end.

3263 Mademoiselle?

3264 MS PEPPER OBOMSAWIN: Sorry. I have been working with First Music and Our Snow for four years doing some research work with them. As for the music component, we have an unbelievable library from aboriginals across Canada, the United States, New Zealand.

3265 As for keeping up with aboriginal artists, that is not a problem.

3266 COMMISSIONER NOËL: No, that's not what I meant. I meant of the 14.5 hours of local programming, it will be mostly spoken words. The music component would come from the Toronto station, which is the head end of the network, la tête de réseau.

3267 MR. MacLEOD: No, that isn't correct. The programming that we are calling the local programming will be unique to Montreal. It will be produced for Montreal. Let's drop the idea that it's going to be from Toronto. It will be produced in Montreal and it will include music that may in fact be provided from the national library, you know, but it will be local music. It will not -- it will be regional music.

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3268 COMMISSIONER NOËL: Okay. So the 14.5 hours will also include music.

3269 MR. MacLEOD: I forget what word you used, but the word that I would use is primarily. It will be probably about 70 per cent spoken word and about 30 per cent music, but the music will be, you know, francophone language in the music so it will be consistent with the programming that surrounds it and it will be independent of music that is aired elsewhere on the network.

3270 COMMISSIONER NOËL: Thank you. In your proposal you are also talking of a total production of 31.5 hours of spoken word per week. Which part of that 31.5 which I understand takes into consideration some of the 14.5 hours of local programming, how much will be local? Seventy per cent of the 14.5 hours? Am I correct?

3271 MR. MacLEOD: Well, I'm not sure if I understand your question, so I will --

3272 COMMISSIONER NOËL: All together for the programming, there's 31.5 hours of spoken word and there is 14.5 hours of local programming. What proportion of the spoken word will be local programming?

3273 If I understand what you said before, I would say that 70 -- my deduction is that 70 per cent of the 14.5 hours would be local programming spoken word. Correct?

3274 MR. MacLEOD: Yes. Approximately nine hours.

3275 COMMISSIONER NOËL: Approximately nine hours. Thank you.

3276 How much of that would represent news, local news and regional news?

3277 COMMISSIONER NOËL: In the traditional --

3278 COMMISSIONER NOËL: News in the traditional --

3279 MR. MacLEOD: In the traditional sense it would be approximately I guess about 30 minutes a week.

3280 COMMISSIONER NOËL: Thirty minutes a week.

3281 MR. MacLEOD: Between 25 and 30 minutes of that week would be traditional news.

3282 COMMISSIONER NOËL: Of that 30 minutes, how much would be local as opposed to regional? Half and half?

3283 MR. MacLEOD: Yes. The stories wold obviously be mixed, but the focus would probably be about 60 to 40, between 60 and 70 per cent Montreal and about 40 per cent --

3284 COMMISSIONER NOËL: Okay. Sixty to 70 per cent local and 30 to 40 for regional.

3285 MR. MacLEOD: Yes. And again, it's a little bit difficult to distinguish in some ways between that because --

3286 COMMISSIONER NOËL: That was my next question.

3287 MR. MacLEOD: Yes.

3288 COMMISSIONER NOËL: You are going faster than I am.

3289 MR. MacLEOD: Because we're dealing with to some degree a community of people that come from outside of the urban Montreal area and find themselves in Montreal, what news story is local to Montreal will always have some bearing on, you know, what the relationship is to where they come from.

3290 COMMISSIONER NOËL: Let's talk Greater Montreal.

3291 MR. MacLEOD: Yes, Greater Montreal.

3292 COMMISSIONER NOËL: Which is, you know, a large part of the South Shore and Laval and the lowest part of the North Shore, les Basses Laurentides.

3293 You know, let's define Montreal local as being that large area which is the census definition of Montreal.

3294 MR. MacLEOD: Yes. I think our definition would be how much of that news will be purely urban-focused news. I mean that's the word we would use. How much is urban and how much relates to events going on elsewhere in Canada that are relevant.

3295 COMMISSIONER NOËL: Okay. And you would say 60 to 70 urban and 30 to 40  --

3296 MR. MacLEOD: Yes. There will be stories about it's happening right in the urban centre and then the other 30 to 40 per cent would be a story that's relevant to that community that's taking place in the north, in the east, in the west, and elsewhere.

3297 COMMISSIONER NOËL: Could you tell us at what time your news broadcasts will be aired, you know, the hours? Is it early in the morning. lunch time, back to home time? Do you have a specific schedule for the newscast?

3298 MR. MacLEOD: Yes. The newscasts will be aired I believe it's nine times a day and the newscasts will vary between about three and five minutes.

3299 COMMISSIONER NOËL: Nine times a day between three and five minutes. You will have your half hour in one day, not in one week.

3300 MR. MacLEOD: Yes, that's correct. The purely francophone news will be aired during the portions of the programming that are the local programming. That's why it's 30 minutes.

3301 COMMISSIONER NOËL: Well, 30 minutes is French news. I'm a little bit confused here because you are saying you are going to have nine newscasts per day.

3302 MR. MacLEOD: Yes. Nine total newscasts. Two of those per day would be in French entirely.

3303 COMMISSIONER NOËL: So the 30 minutes refers only to the French, the news in French.

3304 MR. MacLEOD: That's correct.

3305 COMMISSIONER NOËL: Okay. I thought it was your entire news.

3306 COMMISSIONER NOËL: So you would have nine times a day between three and five minutes, so that's between 27 and 45 minutes per day of newscast. Would it be the same for weekdays and the weekends?

3307 MR. MacLEOD: Yes, approximately the same. Again, the news airs right from the early morning -- primarily in the morning and afternoon with a couple of newscasts in the evening. I believe six, eight and ten were the evening times proposed.

3308 COMMISSIONER NOËL: And what will be your primary source of local news, local Montreal I mean? Will you have subscriptions to news services or how will you collect your news?

3309 MR. MacLEOD: The primary source of news will be from our connections to, you know, other aboriginal existing news services, both on the Internet and publications. In the case of Montreal, you know, connections in the local market to be able to cover stories.

3310 For instance, we will be in constant contact with Odile, who is the Communications Officer. If a story comes up or if we are looking for a story, we call her up and we say "What's happening?" and go from there to get her connections and to produce the stuff.

3311 COMMISSIONER NOËL: And more generally, news you would have access to news services, like news in general.

3312 MR. MacLEOD: Well, the news programming on AVRN will reflect general news that's going on. The primary focus of the news will be aboriginal stories. While we will monitor like AP News and things like that, it's only to keep an eye on what the mainstream media is covering rather than to rely on it for the coverage of the news.

3313 In fact, the point of the existence of the network is to offer an alternative to Associated Press and other news coverage. We wouldn't be carrying those stories. We would only be reflecting upon those stories and commenting and providing an alternative to those stories.

3314 Clearly, we need to know what Canadians in general are hearing so we know what stories to cover ourselves.

3315 COMMISSIONER NOËL: Do you intend to hire a full-time or part-time journalist to cover the local news or do you have any arrangements in mind?

3316 MR. GOTTLIEB: One thing that I could add just from the experience of the native solidarity show at CKUT is, you know, we get hundreds of e-mails every week. We get from --

3317 COMMISSIONER NOËL: That's okay.

3318 MR. GOTTLIEB: I will try to speak in a visible position. We are in touch with the big field of native groups in the Montreal, Kahnawake, Kahnasatake area. I mean this is a weekly one hour program that we do. It's kind of an overflow of information.

3319 Again, all of this is being shared with Aboriginal Voices Radio.

3320 COMMISSIONER NOËL: So there is a formal or not yet formal arrangement with CKUT.

3321 MR. GOTTLIEB: Yes. There is a well established mechanism for all this to happen and for it to be shared.

3322 Mme JOANNETTE: Si je peux ajouter? Femmes autochtones du Québec on fait régulièrement les revues de presse. Donc on a déjà tout ce qui a été dit dans les médias allochtones sur les autochtones, beaucoup aussi sur ce qui a été dit par nos leaders, nos chefs, dans toutes les communautés.

3323 On a beaucoup, beaucoup d'informations et on monte un grand, grand réseau avec tous les organismes autochtones, les organismes autochtones provinciaux, nationaux. On obtient énormément d'informations. On construit. On a un grand centre de documentation au bureau à Montréal.

3324 Donc on a énormément de sources d'informations sur l'ensemble des enjeux, que ce soit régional, provincial, national. On a beaucoup, beaucoup d'informations qu'évidemment on va partager dans notre partenariat avec AVR.

3325 COMMISSIONER NOËL: Now, the news that is collected locally, will there be a local station editorial control or will it go back to Toronto for control purposes? Who will have the responsibility for the production of local news? Will it be the Toronto station or the Montreal station?

3326 MR. MacLEOD: I'm not the newsperson, so I need to be careful about what I say here. From what I understand, the intention of the news department is that the coordination of stories, regardless of the number of reporters that develop over time across the country, will be coordinated centrally.

3327 Decisions are made about what stories to cover in any region of Canada by the group as a whole. The idea of local editorial control I guess is a bit difficult to answer. The autonomy of the reporters working in each area of Canada for AVR, including in Quebec would be highly respected. It's certainly part of the news policy.

3328 I would expect that they would not run into opposition. You know, they would have control over the stories that they are saying. I want to make it clear that the news stories will be attempted to be coordinated across the country so that the story is made relevant not just to listeners in Montreal.

3329 The whole idea of the national network is that the news from Montreal gets out to the rest of the country as well, that Calgary gets to hear what's happening in the Montreal community, et cetera.

3330 COMMISSIONER NOËL: So actually the local news would be propagated across the network through the Toronto antenna.

3331 MR. MacLEOD: Yes. I guess as far as editorial control goes, we could say that the Toronto national newspeople will in a sense decide what stories go over the national network and which ones still stay in Montreal.

3332 COMMISSIONER NOËL: In Montreal, but there would be no editorial control over what is broadcast locally.

3333 MR. MacLEOD: No. Only as per normal, as a normal news department would function, that the employees have to submit their stories and they get approved in a coordinated way.

3334 The stories coming out of Montreal, as we develop employees in Montreal, we will certainly have the type of editorial independence that any news department would allow.

3335 COMMISSIONER NOËL: Thank you. Let's go to something else.

3336 Your application shows a commitment of at least 2.5 per cent of all broadcasting during the broadcast week to be dedicated to Canadian aboriginal language programming. Would you accept that as a condition of licence?

3337 MR. MacLEOD: Absolutely.

3338 COMMISSIONER NOËL: You also have indicated that 25 per cent of all programming would be devoted to spoken word programming during each broadcast week. Do you accept that as a condition of licence?

3339 MR. MacLEOD: Absolutement.

3340 COMMISSIONER NOËL: Good. You're even learning French as we go along. You will be fluent by the time we're finished.

3341 Could you explain how your station, and this is a question that is asked of every applicant, could you explain how your station will distinguish itself from other radio services in the Montreal area in terms of local and regional programming? It's called state the obvious.

3342 MS ALANIS OBOMSAWIN: I think just the idea that it's an aboriginal station, it says it all. It's to have a place for the voice of our people which doesn't have any at this point. There's very little that is dedicated to aboriginal people. That's what it would be, the voice of the people and it's different.

3343 The stories are different, the points of view are different. People say "Oh, you have a point of view". Everybody has a point of view. People who make believe they don't have one are pretty dishonest. I think it would be very healthy for our own people to express their own point of view in this world.

3344 COMMISSIONER NOËL: And you understand that I ask the question for the record.

3345 MS ALANIS OBOMSAWIN: Yes, and I answer it for the record.

3346 COMMISSIONER NOËL: Now, if we go to the Toronto station, how many hours of programming are currently on air at this time out of the Toronto station? I know it's the only one that is on air, but how much -- are you up at 126 hours a week or where are you?

3347 MR. MacLEOD: The Toronto station is on 24 hours a day now, not with the coverage that we eventually hope to have in Toronto, but we have received a tremendous response so far.

3348 We have not engaged the full publicity machine yet because we are right in the process now of hiring our news team and we are looking at establishing regular newscasts and developing other elements of our spoken word programming to go with the music programming we are airing now for March 1.

3349 Right now the music -- the programming is primarily a music service and a promotional vehicle for the coming launch of a full slate of programming.

3350 COMMISSIONER NOËL: And you are considering that by March 1 you will be able to operate at full steam.

3351 MR. MacLEOD: It's possible that not every component of our promised programming will be rolling March 1, but certainly the important components will be developed by that time.

3352 Some of the programs, for instance programs related specifically to youth or Elders, may take an extra month to develop and we may promote them, telling listeners coming up on a certain day this program will be launching.

3353 Part of that is not just imposed delay, but that people are very much appreciating the opportunity to hear music on the air in Toronto that they have never heard before. We get e-mails and phone calls all the time from people saying "I can't believe it. I have never heard any of these songs, I have never heard any of these artists. Please keep playing the music".

3354 We are not afraid to keep our focus on music a little bit longer to allow people the opportunity to really hear a lot of artists that they have never heard. Even though the recordings may be 20 or 30 years old, they have not been played in Toronto.

3355 COMMISSIONER NOËL: We had an application for an older station, the first one on our agenda.

3356 MR. MacLEOD: Elaine is our musical expert. She can tell you about the big band music we are playing, she can tell you about the early jazz we're playing.

3357 COMMISSIONER NOËL: I was more interested in learning if you were able to broadcast and you are.

3358 Now, we did approve an increase in your effective radiated power in decision CRTC 2002-372. Has that increase been implemented or are you still working on a lower type of facility?

3359 MR. MacLEOD: As we have communicated with the Commission in our various recent communications, we have had great difficulty -- in fact we have had great difficulty since you licensed us at finding a place to put the type of antenna we want to get the best coverage we could in Toronto.

3360 The only site that we can effectively broadcast from is First Canadian Place and First Canadian Place, because of television stations that were licensed by the Commission recently, has rationalized their rooftop and they are going to construct a second significant tower on that site.

3361 In fact, our representatives on Monday were at a meeting of all the major parties of that site to make sure that we are in the discussion about where we are going to be placed. We have a written commitment from First Canadian Place that we will have a place on their new tower.

3362 Their intention at this point is to complete that tower by May or June and we will construct the approved antenna that the Commission -- we will put that antenna up essentially as soon as the tower is constructed and built.

3363 COMMISSIONER NOËL: So you don't think it will be done for March. It would be more like the summer before all the testing is done.

3364 MR. MacLEOD: Yes. It's a bit confusing. We have actually placed three applications in front of the Commission in the last three or four months. There is another application that the Commission has received from us for an increase in power from that which you have already approved.

3365 COMMISSIONER NOËL: From the 1002-372 decision you want another increase because of the new location on the second tower.

3366 MR. MacLEOD: Absolutely. The new location gives us an opportunity to increase our coverage without interfering with existing stations. It's actually a significant improvement to the west of Toronto where our coverage is going to be very poor.

3367 We had considered delaying our Toronto launch until the tower is constructed, but the community has been patient and waited so long, we decided we would go ahead and hope that our process of getting the increase and the antenna installed will go quickly this time.

3368 COMMISSIONER NOËL: I am not the master of the process. Okay. Let's go to music, music programming. In section 5.5(c) of your application you state that you will air a minimum of 25 per cent Canadian music selections and from week to week the average is expected to range from 40 to 60 per cent.

3369 Would you accept as a condition of licence to air a minimum of 25 per cent a week of Canadian aboriginal music selections?

3370 MS ELAINE BOMBERRY: Yes, we would. In fact, all the music that's being played right now in Toronto is solely aboriginal music and world indigenous music. That's a first for Toronto and, as Mark stated earlier, the response has been so tremendous because we are in between the two most powerful radio stations in Toronto, Q107 and CHUM FM, people are finding us and really the support has been overly tremendous.

3371 COMMISSIONER NOËL: They have to go --

3372 MS ELAINE BOMBERRY: They have to find us.

3373 COMMISSIONER NOËL: They have to go on the band.

3374 MS ELAINE BOMBERRY: Yes. They find us.

3375 COMMISSIONER NOËL: Okay. The only other commitments in mind that you would propose for the advancement, other than that 25 per cent conditional licence, do you have any other plans to advance the aboriginal Canadian artists that you would like to commit to?

3376 MS ELAINE BOMBERRY: As I mentioned, we are playing 100 per cent solely aboriginal music, so I think we are in fact over the required amount.

3377 I have been actively involved in aboriginal arts and entertainment and music behind the scenes here in Canada for 17 years and helped create the best music of aboriginal Canada recording categories, the Junos, and I am still the co-chair for that category, so there is a huge amount of activity that's happening right now across the country.

3378 We are in the process of setting up infrastructures that we have tried earlier, but we never had access because we never had radio on which to play our music, so there is also an emerging national aboriginal music industry association that is happening nationally as well.

3379 Everyone is anxiously waiting for our network to get up and running. Now they know that their music will in fact be played somewhere on Canadian radio.

3380 MR. MacLEOD: Madam Commissioner, I would also just like to say that Aboriginal Voices Radio has given Elaine's aboriginal talent development office an annual budget of $50,000 to be able to carry out her work, which includes, you know, working on compilation CDs for new artists, for -- I mean she can tell you the activities.

3381 We don't want to suggest a CRTC commitment that we put $50,000 toward it, but we just want to say that in our tight budget we take that effort very seriously and that Elaine is significantly equipped to be able to seek out and bring to the air aboriginal artists.

3382 COMMISSIONER NOËL: Thank you. Now, let's move to your advisory council. I have a list of members on your advisory council with your application. You also mention a media advisory council that would be constituted.

3383 Could you tell me what's the difference between the two? Do you have a list of proposed members for your local media advisory council for the Montreal station?

3384 MR. MacLEOD: Well, the Aboriginal Voices Radio Advisory Circle is a group of people from across Canada in different professions that have offered to make themselves available to provide advice to us on whatever matters they have expertise in.

3385 The Montreal Media Advisory Circle will be a group of people that live in Montreal, they will be residents of Montreal, who are knowledgeable about radio in particular and who will provide -- initially they will be very important, of course, in the development and launch of the station in making sure that the programming that we put to air right from the start will be appropriate, but also feeding back to the national organization ongoing feedback about how appropriate the non-local programming is to Montreal.

3386 I mean, is it covering stories in a way that they think they should be covering, is there enough music being played, that kind of feedback.

3387 The people that you see at the table here are all suitable candidates. I consider them to be founding members of the Media Advisory Circle here in Montreal.

3388 COMMISSIONER NOËL: Well, I notice that Madam Obomsawin is already on the National Advisory Circle. Do you have people's commitments to be part of the Montreal Media Advisory Circle, or is it something that you will take care of once you have a licence?

3389 Do you have a list of names of people that have already accepted to be part of that Media Advisory Circle from Montreal?

3390 MR. MacLEOD: No. We have informally developed that list of people. The commitment will be substantially less than what we have already had committed to this application process and this appearance.

3391 It's our expectation that the people sitting on the panel will be participants in that. Again, that's some months away before we were going to actualize that. There were a number of people that were valuable in putting this application together that are not appearing here today.

3392 COMMISSIONER NOËL: So maybe you can put them on a piece of paper because they are all nodding in acceptance. I notice that.

3393 MR. MacLEOD: A show of hands. Right?

3394 Mme JOANNETTE: Si je peux ajouter juste un petit quelque chose? Évidemment, les Femmes autochtones du Québec seront sur ce Media Advisory Council avec beaucoup d'honneur.

3395 J'ai approché beaucoup, beaucoup pour les lettres de support par rapport à cette demande, j'ai approché beaucoup d'organisations qui étaient très, très en faveur avec ça.

3396 Donc évidemment si on retourne et puis qu'on demande s'ils vont faire partie d'un conseil d'administration, je suis certaine qu'on va être en mesure d'aller chercher beaucoup de ceux qui nous ont écrit des lettres de support.

3397 CONSEILLÈRE NOËL: Merci.

3398 How many people do you think will constitute the local media advisory circle? How big it would it be? Here it's a pretty large one for the national. Will it be the same size? Do you have any idea of the size of that media advisory circle?

1100

3399 MR. MacLEOD: We haven't developed any kind of strict set of rules about the media advisory circle. Our expectation is it will be maybe seven to ten people. I can't imagine that we are going to exclude people away.

3400 The media advisory circle is not a decision-making body, so --

3401 COMMISSIONER NOËL: It's an advisory board.

3402 MR. MacLEOD: Yes. The membership is not really crucial. Essentially, anybody who wants to put their name into it, you know, if it pleases them and they will provide feedback, it would be accepted.

3403 That being said, in the process of putting together this application, we approached who we felt were key people in media, in aboriginal media in Montreal. They are either here at this table or have participated in the process of this application.

3404 We feel confident the advisory circle in Montreal will represent the key players.

3405 COMMISSIONER NOËL: So you are looking for an expertise in media to constitute that advisory circle.

3406 MR. MacLEOD: That's correct. I might add that there are people who are actively employed in radio media now who could not participate in this application process because of their employment, but will be participating in that type of circle.

3407 That's part of the reason not to bring people's names forward at this point. It is not in any way to indicate they are supporting our application.

3408 COMMISSIONER NOËL: Thank you. Now, this is a question that has been put -- again I would like for the record -- has been put to every applicant.

3409 As you know, the Commission's rendered policy, PMCRTC 1998, 41, encourages broadcasters to reflect the cultural diversity of Canada in their programming and employment practices, especially with respect to news, music and the promotion of Canadian artists.

3410 In your view, what are the particular challenges associated with increasing cultural diversity in radio?

3411 MS ALANIS OBOMSAWIN: I don't think it's such a big change because it's obvious that it's all there. We have it all here. Apart from being a challenge, it's a need. People are asking for it. The educational process that will happen to the station because it will be the right way from the people themselves.

3412 The challenge is not big. We are just waiting because we need it.

3413 COMMISSIONER NOËL: Thank you. Now, on a more precise question. When will AVR's Montreal station have an employment equity plan in place and, if so, could you describe the policies and procedures that would ensure equitable representation of the four designated groups: women, visible minorities, disabled persons and aboriginal people.

3414 I think -- I haven't seen any disabled persons at this table yet, but I'm just kidding.

3415 MR. MacLEOD: Well, we were previously asked this question when we appeared at the Kitchener hearing. At that point we were developing an employment equity policy which was in the process of being approved.

3416 We have kind of in a sense taken a step back from that in that the Board of Directors is now considering significant changes to that policy and considering whether or not to formally ask for an exemption from some of the aspects of a regular policy so that it can clearly hire aboriginal people for positions as it deems necessary.

3417 We can assure you that we will have a policy in place in the near future. There is actually debate within the organization at the moment of exactly what components will be in it, but our overall commitment is that the organization will remain aboriginal-controlled and that in all aspects of operation it will be primarily aboriginal people operating and controlling the activities of the organization.

3418 COMMISSIONER NOËL: Thank you. Now, I will go to something a bit more -- how would I say that -- complex, population figures and the demand for the service in the Montreal area. I have all sorts of figures and I have a hard time understanding which are the good ones.

3419 According to Statistics Canada 2001 census, mother tongue in the Montreal area for aboriginal languages, the total population of aboriginal people whose mother tongue is an aboriginal language in Montreal, according to those statistics it would be 465 people which represents 0.01 per cent of the population.

3420 Now, I have other figures that also mention by ethnic origin. I have a 10,000 figure for the 1996 census and 11,000 for the 2001 census living in Montreal. You have in your application -- you mention just shy of 46,000 and this morning you mention a number of 50,000 people living in Montreal.

3421 First of all, I would like to understand, does that include people living -- when you say 50,000 people, do you include people living in Kahnawake, for instance, which is close to Montreal, or Kahnasatake? The figures don't reconcile. I'm trying to understand -- we are trying to write figures.

3422 MR. MacLEOD: I'm trying to recall, but I believe that the Montreal CMA, which are the figures we are using, does include Kahnawake.

3423 COMMISSIONER NOËL: And what is the population of Kahnawake?

3424 MR. MacLEOD: I'm not absolutely --

3425 MS ALANIS OBOMSAWIN: Eight thousand.

3426 COMMISSIONER NOËL: Eight thousand. And do you have figures for Kahnasatake?

3427 MS ALANIS OBOMSAWIN: Two thousand.

3428 COMMISSIONER NOËL: Two thousand. Here's our 10,000. How do you get to 50,000?

3429 MS ALANIS OBOMSAWIN: I don't know where you get 50,000, but --

3430 COMMISSIONER NOËL: My presentation is this morning.

3431 MS ALANIS OBOMSAWIN: Yes.

3432 COMMISSIONER NOËL: That's why I am --

3433 MS ALANIS OBOMSAWIN: I know for a fact that in Montreal at one point we said there was 12,000 people living in the City of Montreal. Also, when the statistic comes through -- like a lot of people are not obliged to say they are ethnic or whatever.

3434 We know for a fact there are a lot of people in Montreal that are not necessarily either registered at Indian Affairs or are on paper. So that they are -- so that there's a very large population of Métis people here also. I think it's counting all that that it's an approximate number.

3435 COMMISSIONER NOËL: And do you have a source on which you can base those figures? It's quite a step from 11,000 to 50,000. It's almost fivefold.

3436 MS ALANIS OBOMSAWIN: Well, you know, it's like 12,000 in Montreal and you have 10,000 with Kahnawake and Kahnasatake, right there you have --

3437 COMMISSIONER NOËL: But that's what I mean. For Montreal, the census tells me 465 for the island.

3438 MS ALANIS OBOMSAWIN: No, that's wrong, definitely. I don't know where --

3439 COMMISSIONER NOËL: That's why I have a hard time putting the figures together.

3440 MS ALANIS OBOMSAWIN: It's not right.

3441 COMMISSIONER NOËL: Going frcm 10,000 to 50,000 is a big step. I would like to know if you have statistical information on which those numbers are based.

3442 MR. MacLEOD: If I can offer a comment on this. I'm certainly not an expert in statistics or even how Statistics Canada operates, but I have been working these numbers for a number of years now and I do understand some of the differences.

3443 The largest number whenever there's a statistic given is always an indication of people who have said they have aboriginal ancestry. That may be including somebody who has one quarter aboriginal ancestry or one half or whatever proportion. That is always a larger number than the number of people who identify themselves as aboriginal.

3444 If you ask somebody "Do you have aboriginal ancestors?", a certain number will say yes. If you ask "Do you consider yourself to be aboriginal?", a much smaller number will say "Yes, I'm aboriginal". The numbers just get smaller from that. "Are you a registered Indian?", "Do you speak your mother tongue?".

3445 I mean the numbers can decline. For the purposes of our application, we are using Indian, Inuit and Métis numbers, statistics from Indian and Northern Affairs Canada from 1996 saying that 45,890 people at that time --

3446 COMMISSIONER NOËL: Yes, because I tried to find any kind of statistics that are more recent. The Web site of Indian Affairs says "No details available".

3447 MR. MacLEOD: Yes.

3448 COMMISSIONER NOËL: Not very helpful. I tried. I tried my best, but I couldn't find any references, so that's why I'm asking.

3449 MR. MacLEOD: The other thing to mention, Madam, Commissioner, of course is that the aboriginal community is a very mobile community. At any given time the expectation of the number of residents in the city, like people living in the city, because many people have more than one residence -- they may have a home in northern Quebec where they would either be counted by Census Canada or not.

3450 COMMISSIONER NOËL: Probably with an "X" for --

3451 MR. MacLEOD: But they would not be counted in Montreal under that census. In fact, the last time that we went through this, there were a group of us sitting around the table and there wasn't a single person at that table that was counted by Statistics Canada in their homeland.

3452 They were living in Toronto. They considered their home to be elsewhere. When Statistics Canada came through, none of them were counted anywhere, in any of the cities. They were all absent from that.

3453 I'm not sure of the methodology of Indian and Northern Affairs to come up with the number they used. I can't remember that, but I know that they did their best to try and establish how many Indian, Inuit and Métis people lived in Montreal for the purpose of their program.

3454 COMMISSIONER NOËL: And I think that unfortunately at this time they haven't digested the 2001 census figures and haven't come up with a new estimate, so their Web site is blank.

3455 MR. MacLEOD: And hence our mentioning that -- I think that we said upwards to 50,000 because our expectation based on previous growth rates is that that 46,000 will be closer to 49,000.

3456 COMMISSIONER NOËL: Okay. In those estimates of population, did you take into consideration the residents of the reservations, Kahnasatake, Kahnawake, Akwesasne or even the NAC which is far out of reach of the contour of the station however.

3457 Have you taken into consideration the number of residents in the reservation?

3458 MR. MacLEOD: It's our understanding that those figures do include those residents. Again, I could check on that and get back to you, but our planning is based on providing service to those people as well because they are in such close proximation to the urban community. Anything that's happening in urban Montreal does have an effect on them.

3459 It is our focus to be really based on the urban population. We are not trying to serve those communities. In fact, both of the communities in Montreal that are nearby are very fortunate to have their own radio stations offering service for their communities and they do a good job at that.

3460 It will not be our intention to try and provide coverage to those communities of issues in those communities. Our coverage will be about issues in --

3461 COMMISSIONER NOËL: Montreal.

3462 MR. MacLEOD:  -- the urban centre. Correct.

3463 COMMISSIONER NOËL: Okay. Now, at section 5.6 of your application you are talking about francophone aboriginals. Could you give us an estimate of the number of francophone individuals as opposed to anglophone individuals there are in the Montreal area?

3464 MR. HUARD: Well, I could give you an answer. I think there's four communities that are francophone of the 11 in Quebec. The rest are all anglophone.

3465 On a les Innus qui ont --

3466 CONSEILLÈRE NOËL: Les Innus, mais ils sont dans le Nord.

3467 M. HUARD: Bien, ils viennent à Montréal pour avoir une éducation et ils aimeraient avoir de l'information de chez eux aussi. Alors on est...

3468 CONSEILLÈRE NOËL: Ils sont ici pendant leurs études ou pendant...

3469 M. HUARD: Pendant les études ou pour poursuivre leur carrière...

3470 CONSEILLÈRE NOËL: ... qu'ils reçoivent des soins. Il y en a qui sont établis à Montréal à plein temps parce que moi je les vois plus au Nord les Innus.

3471 M. HUARD: Bien Inuits et Innus c'est ce que vous appelez Montagnais. Ils sont ici à Montréal à travailler.

3472 CONSEILLÈRE NOËL: Les Montagnais sont plus vers l'embouchure du Saguenay et la Basse Côte-Nord.

3473 M. HUARD: Oui.

3474 Mme JOANNETTE: Le portrait du Québec comment moi je l'ai vu, j'ai eu à voyager, à rencontrer toutes les nations autochtones au Québec récemment à l'automne, et on voit vraiment le portrait québécois comme 60 pour cent anglophones, 40 pour cent francophones.

3475 Je ne sais pas si on peut ramener ce pourcentage-là à Montréal parce que je sais qu'à Montréal il y a une forte densité de population Inuit qui eux vont utiliser l'anglais comme deuxième langue.

3476 Donc peut-être que ça vient augmenter un peu la proportion anglophone, mais c'est une supposition.

3477 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.

3478 Maintenant j'ai vu dans votre demande qu'on parlait de cinq heures de...

3479 Well, I will switch back to English. I see that there would be five hours of local aboriginal languages in the Montreal station in Innu and Atikamik (30.22). I was really surprised because I would have thought it would have been more the Mohawk and la langue abénaki, je pense qu'elle a un peu disparu, mais j'aurais pensé -- I would have thought that it would have been more oriented to Mohawk people because there is a larger concentration around Montreal of Mohawk people than any other.

3480 MS ALANIS OBOMSAWIN: There's quite a large concentration of Montagnais people here in Montreal.

3481 COMMISSIONER NOËL: Montagnais too.

3482 MS ALANIS OBOMSAWIN: Yes. I don't want to say for sure, but I would say that it's a very high percentage in that nation that they speak their language, so there would be a very rich resource there to have the langauge -- to have the Montagnais language and the Atikimak (29.20) language, not that the Inuit people speak their own language, so there is the Montagnais people.

3483 COMMISSIONER NOËL: I think my colleagues are looking for a 15 minute break. I think we will stop for 15 minutes and come back at --

3484 LE PRÉSIDENT: Nous reprendrons à 11 h 30. We will resume at 1130.

--- Upon recessing at 1115 / Suspension à 1115

--- Upon resuming at 1140 / Reprise à 1140

3485 LE PRÉSIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

3486 Before continuing, I believe that the Secretary has an announcement for the record.

3487 MR. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman.

3488 Just for the record, I would like to indicate that Metromedia filed yesterday the revised financial projections as requested by the Commission. I am also advised that it has been served on the other parties as well.

3489 Metromedia also filed the alternative site for the antenna as promised at the end of the day yesterday.

3490 Thank you, Mr. Chairman.

3491 THE CHAIRPERSON: Thank you.

3492 Commissioner Noël.

3493 COMMISSIONER NOËL: Let me just get back to my papers in this paperless world. Where were we? Oh, yes, the split between anglophone and francophone aboriginal people in Montreal.

3494 Et, madame Joannette, votre estimation est à peu près 60/40 : 60 pour cent anglophones en tenant compte des Innus, et 40 pour cent francophones.

3495 Mme JOANNETTE: Oui, les Inuits. Les Innus sont francophones.

3496 CONSEILLÈRE NOËL: Ah, Innus, oui.

3497 Mme JOANNETTE: En montagnais. Innus c'est le terme montagnais pour dire Montagnais. Eux autres ils vont s'appeler Innus entre eux.

3498 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.

3499 Et j'avais posé la question, or did I ask that question about the five hours of Innu and Atikamic language? Yes, I did ask that question.

3500 Des statistiques non-disponibles, Indian Affairs, a reliable source.

3501 Now we will talk about your advertising revenues. You mention in your application that your revenues will be coming 10 per cent out of existing radio market stations, 10 per cent in increased budgets of existing radio advertisers, 30 per cent from new advertisers and 50 per cent would come out of other media.

3502 The amount of estimated advertising projected in your application is $90,000. Those $90,000 I understand in your view comes from national network advertising. It would be national network advertising revenues that would be added because of the Montreal station.

3503 Could you explain as to how you got to these figures? Where did you pick the number of $90,000 or the breakdown as a matter of fact for those advertising dollars? I am referring you to page -- to your letter of November 13, 2002.

3504 MR. MacLEOD: Yes, I have that in front of me. I wish that it was -- I'm sure that everyone that was dealing with advertising revenues wish it was more of an exact science in figuring out exactly how much revenue you will be able to generate.

3505 COMMISSIONER NOËL: Were you here yesterday?

3506 MR. MacLEOD: I wasn't awake though. It's very difficult obviously. We have relied rather on our own enthusiasm. We have relied on the expertise of people who can give us an appreciation of what kind of advertisers will be interested in advertising on a national network in the first place in multiple markets and in a network that is producing the kind of programming that we are using.

3507 We are informed by a variety of views, some of them very pessimistic, some of them quite optimistic. The numbers that we ended up using, we always have tried to use the most pessimistic numbers so that we don't get caught by somebody saying they think the numbers will be lower.

3508 Our expert advice, which comes from the national rep houses of which there are not many in Canada, advise us that adding Montreal to our national network will not only bring to the network interest of -- advertisers interested in reaching Montreal, but in fact advertisers that are interested in perhaps a francophone presence on the network as well.

3509 Our estimate of $90,000 or so a year is intended to show that the net cost to the network of the Montreal station is expected to be zero, that in a sense the advertising revenues generated will meet or exceed the total costs of operating the Montreal station.

~~~ COMMISSIONER NOËL: And you have other revenues in the range of $5,000, which would be what, subscriptions, donations, subsidies?

3510 MR. MacLEOD: None of those would be considered to be local efforts. Exclusive of Montreal, they would all be participation of people in Montreal into, for instance, national fundraising efforts, people that buy T-shirts or hats, people that make donations to particular campaigns that we will have from year to year to fund the building of the network. So it's a portion of what would be contributed from all across Canada in the different markets we serve.

3511 COMMISSIONER NOËL: If we go back to advertising, I understand that the advertising dollars would be paid to the network, which would in turn give you network payments. The Montreal station would not, by itself, go and seek advertising.

3512 MR. MacLEOD: No, it's our intention to use the services of a national sales rep house that is effectively operating in Quebec and in the French language. But we're not going to be seeking advertising from local Montreal businesses for airing on the Montreal station. That is not the intention at this time.

3513 Our long-term development plan may include that at such time as we think that could be a significant amount of revenue, but we would come to the Commission at that time and indicate that it's our desire now to start seeking local advertising.

3514 COMMISSIONER NOËL: When you reach a certain level of local programming.

3515 MR. MacLEOD: Yes, if we felt like it could be a very significant source of advertising, we would be here, to you, now saying, please, give us a special exemption from your regular requirement for local programming. But in fact, we think that the amount of money involved in getting just local Montreal ads for this service are small enough at the start. Until it proves itself, it's not worth the effort.

3516 We hope that, of course, our development of local programming will grow at the right pace so that at the time we think we can get significant revenues in Montreal, we will have the level of programming and it won't be an issue with the Commission.

3517 COMMISSIONER NOËL: Now, I note on your projected seven-year operations that the level is constant, i.e. network payments are $90,000 every year from year one to seven, other revenues are booked at $5,000 every year for seven years, and the same applies to the operating expenses. Could you explain why there is no increase? Why is it such a linear projection?

3518 MR. MacLEOD: I guess the simple explanation is that the areas of expense that we're talking about here are intended to be relatively constant.

3519 One of the most expensive cost, of course, will be the transmitter site and the maintenance of equipment, and so ---

3520 COMMISSIONER NOËL: Which accounts for $70,000 out of a budget of $95,000.

3521 MR. MacLEOD: Right, which is a significant amount. What we'll actually spend will no doubt be more like $60,000 and perhaps go up to $80,000. I guess, in hindsight, perhaps we could have changed the numbers so that there's a slight increase. That would be what you're used to seeing.

3522 But in effect, the numbers are small enough and the variance will be slight enough that --- Otherwise, I'd be sitting here explaining to you why it went up by $5,000, and it would be a natural progression of, over the course of the entire seven years, a total of about $10,000 and change. It's not going to be significant.

3523 COMMISSIONER NOËL: Could you tell us, because you will have to, at the outset, anyhow, you wanted to buy some equipment, and in one of the letters, you said you might lease the equipment for the time being because of a tight cash situation, but nevertheless, you don't take any depreciation. Is there a reason for that? Is it because you're a non-profit organization or are there special accounting rules that I don't know of? You don't take any depreciation, zero across the board.

3524 MR. MacLEOD: In fact, it has to do with the timing of our change in strategy. At the time that this information was put together -- I believe it was back in April of 2000 -- we decided, in June of 2000, after realizing that our Toronto station was likely looking at another six months of delay, that we had better look at changing our strategy for capitalization of assets in new licences. So at that time, we decided to move to a leasing arrangement instead of a buying arrangement.

3525 So it is true that you don't see the depreciation in here because we changed to a leasing arrangement at the time, when this was prepared. Does that make sense?

3526 COMMISSIONER NOËL: Our financial analyst will tell us if it makes sense.

3527 MR. MacLEOD: Oh, oh! The technical costs that you see in this budget do include leasing costs for the equipment.

3528 COMMISSIONER NOËL: So the technical also includes the rent for the broadcasting equipment.

3529 MR. MacLEOD: The cost of the broadcasting equipment has been moved as a leasing cost into the operating and expenses and out of capital and out of depreciation. Financial experts have told me that that's okay and that's what we did. That's the way it is reported here.

3530 COMMISSIONER NOËL: Do you anticipate, as your station becomes more and more bilingual and more and more local, do you anticipate that there will be some increase in the advertising client-based. It's totally linear at this time, so I'm not sure I caught your earlier answer on that.

3531 MR. MacLEOD: You're talking about the financial operations for the Montreal station?

3532 COMMISSIONER NOËL: That's right. It's $95,000 on all seven years.

3533 MR. MacLEOD: Yes, you are correct in that it probably should have been $92,000 and $92,500 and $93,000 and $93,500 and $94,000, et cetera, et cetera. It wasn't done that way, but again, the range of cost between year one and year seven will vary no more than about $10,000. So they're not really significant, as far as we're concerned.

3534 Again, the way we have set this up is that we're only counting national revenues toward Montreal to the extent that they cover our expected costs for Montreal. In other words, when we are generating national advertising revenue, we're not going to be serving the client and asking them what portion of their motivation is Montreal and what portion of their motivation is Calgary. So it will go into a general fund. We've chosen to show it the way you see here. The idea wasn't that that would be confusing.

3535 COMMISSIONER NOËL: It's your share of the pot?

3536 MR. MacLEOD: That's correct.

3537 COMMISSIONER NOËL: Another area which is a bit grey in your application is your estimated listening share of all persons 12 plus in the Montreal Central. You go from 0.3 percent in year one to 1 percent in year seven. Could you tell us the amounts of dollars that you used to come to these figures? Because we don't have any details in the application.

3538 MR. MacLEOD: I guess the best response to give to that is that we live with a great deal of uncertainty about what the level of listenership will be to the network. Even more than our advertising estimates, the listenership estimates vary widely from people who think that we will be well received and --- And again, these audience figures are based, I believe, on total tuning. So it's not just a question of whether people tune in from time to time, but the volume of listening that we have.

3539 So while we may have a small cadre of enthusiastic listeners, we're not sure how broadly the station is going to be listened to.

3540 So the numbers have been difficult, ever since our first application in Toronto, to really try to pin down what we think our audience is going to be. In a normal commercial circumstance, obviously, the audience share has a direct correlation to the expectation for advertising. You get your BBM surveys and that directly relates to how much you expect to get.

3541 Everybody has told us, and it's our own expectation, that a significant part of our pitch to potential advertisers and to any other revenue sources will be based, not on the total number of people that we reach, but rather on the type of service that we offer as well. It's a unique service, an exclusive service, it's the type of service that an advertiser wants to be associated with because it shows that they are concerned about cultural issues, about aboriginal issues.

3542 Getting back to your original question, the audience figures, we agree that they're a bit fuzzy, but they're not, we don't believe, vital. It's not vital information to be able to assess what our advertising revenues will be, which is usually the measure that you're looking for when you do that.

3543 So the numbers that you see are ---

3544 COMMISSIONER NOËL: It's because of the structure that advertising dollars will be paid to the Toronto station -- or the network.

3545 MR. MacLEOD: No, I guess I'd say normally, somebody might look at what our share is in the Montreal market and then do a correlation, this is how much money you're going to pull in for revenue. But we don't believe that that's directly the case.

3546 The bottom line is, the numbers that you see are our best guess as to what listenership we will gain. There's not a lot of precedent. There's no other urban aboriginal station experience we can really draw on. We're not a particular format that you can say, okay, smooth jazz ---

3547 COMMISSIONER NOËL: You'll have better experience after the Toronto station has launched full service.

3548 MR. MacLEOD: Yes, we know we have tremendous enthusiasm in Toronto from a small number of people. When we have our first book, we'll see how much that translates into a general audience.

3549 COMMISSIONER NOËL: How would you compare that to what I found in the Durring (ph.) report on page 21, where he estimates the share at five percent? I know he's not here to defend his point, but that's a five to one ratio.

3550 MR. MacLEOD: He was going from the statistics, there's no question about that. But I would say there's a correlation between that and what I just said about our expectation for advertising.

3551 It's the same thing. When people are surveyed about whether they would listen to an aboriginal station or not, honestly and forthrightly, you'll get a larger number of people who'll say yes, they would, because they believe that that's the response that they're supposed to give because they wouldn't want to say, no, I wouldn't listen to it.

3552 So while the Durring (ph.) report estimates that type of share, it may in fact -- I think all of our financial figures were based on about half of that share. Again, we think and we are hopeful that we will end up having that type of listenership because we believe that people will really be enticed and will become interested in the service we're offering.

3553 And when he was doing that market research, clearly, he wasn't playing a sample of our programming to them. They don't really know what they were passing judgment on. It wasn't like, would you listen to heavy rock ---

3554 COMMISSIONER NOËL: That was before anything happened.

3555 MR. MacLEOD: That's right. So again, we started this project with a lot of the information we had to work being quite fuzzy because there was no precedent for this type of thing.

3556 COMMISSIONER NOËL: Now, we will go to technical issues. I have two lines of questioning. The first one is to ask you, on a purely technical point of view -- and I'm not talking content here, but on a purely technical point of view -- and you know that this application is competitive with three other applications; two in Montreal and one in Three-Rivers -- how can you tell us that your proposal constitutes the best use of the frequency 100.1 MHz, given the fact that this particular station is a part of a network originating from Toronto and with, at the outset, only 14.5 hours of local programming as compared to the other applications that are looking for the same frequency?

3557 MR. MacLEOD: Well, I can give you somewhat of a technical explanation, but really it goes to the heart of the political reason that you've heard throughout our presentation.

3558 But on a purely technical basis, we understand that there are only two frequencies, FM frequencies, potentially available that would give us suitable coverage of the market. In other words, that would be able to provide coverage of the market. That is the one we applied for, 100.1, and an alternative one is 91.9

3559 COMMISSIONER NOËL: And I notice from your maps that it does include Kahnawake but it doesn't include Kanesatake on the five millivolt.

3560 MR. MacLEOD: That is correct and unfortunate. It is correct. We were not able to extend our coverage.

3561 COMMISSIONER NOËL: There's a big area of interference at the bottom of the map. Kanesatake would be just outside of the five millivolt.

3562 Another question I have is on the safety code six. Your application, as far as we understand, is not compliant because of the selected site for the safety code six, the selected site being the top of Mount Royal.

3563 What steps are you taking to comply with safety code six?

3564 MR. MacLEOD: Our proposal is to put our antenna on a site that is owned and controlled by the CBC. So in a sense, it's an issue for them to resolve rather than us as they would be the landlord and we would the tenant.

3565 We understand that they have made a commitment to try and resolve their safety code six issues in order to allow additional parties to use their site. And we understand that that process is ongoing and that they are hopeful that they will -- or I should say, they seem to be stronger than hopeful that they'll be able to resolve that and that their facility will be able to allow perhaps two to three new stations to share that facility, not long after you will have rendered a decision on this or however you time that.

3566 Our proposal to use the Mount Royal site, we believe will be resolved by CBC and we will be able to go as we have proposed.

3567 COMMISSIONER NOËL: Any other alternative sites in view if this is not the case?

3568 MR. MacLEOD: We do not have a specific site. We originally looked at a variety of sites before we chose the Mount Royal site. There's no other site that we would prefer to that, obviously. But we do have alternatives. If you licensed us, but not for that site, we do have other alternatives that are affordable and doable.

3569 COMMISSIONER NOËL: Can you tell us about those alternatives?

3570 MR. MacLEOD: I don't have that information with me right now. I could provide that.

3571 COMMISSIONER NOËL: Before Phase IV?

3572 MR. MacLEOD: Yes, I could. I believe it's a list of two or three buildings whose rooftops would have the ability to hold our antenna, but I don't know the names of those buildings right now. But there are alternative sites.

3573 COMMISSIONER NOËL: I would appreciate that you provide us with a list of those sites before the end of the process.

3574 Now, I will turn to another subject. That's the implementation of the network. We've discussed it in broad terms, I would say, earlier on.

3575 AVR has been granted four licences to operate FM radio stations; one in Toronto, and that was in June of 2001; in Ottawa in October of 2001; one in Calgary in March of 2001, and one in Vancouver in June of 2001.

3576 There's a fifth application that was heard at the Kitchener hearing, but the decision on that station has not been rendered yet. I believe AVR also has a network licence.

3577 As of today, only the Toronto licence has been implemented on a temporary licence from Industry Canada. Could you comment on your ability to tackle the implementation of another station in Montreal, while you seem to have, I would say, your hands full just to fulfil your existing obligations for the four stations already granted?

3578 MR. MacLEOD: It was a difficult decision for us when we considered whether or not to apply in Montreal, given the rate of development of the other markets that we were licensed in. Part of the difficulty was connected directly back to how we started out in your question today, which is about the local programming.

3579 We really wanted to be able to put forward an application in Montreal that had a studio here and had employees. But essentially, when we looked at our financing for the stations that were already committed and for what we were looking at applying for in the near future, essentially, the extra money to be able to go immediately to 30 hours of local programming in Montreal just seemed like it might make -- if that was required, it might make it impossible for us to apply in Montreal.

3580 The reason that we decided to go ahead in Montreal is because ultimately, Montreal should be a participant. The people of Montreal should be a participant in the national network, and we felt, when we looked at what frequencies were available in Montreal, if we did not apply, there was a strong potential that there would be no future alternative for us to be in Montreal.

3581 So the timing, while there's an urgency in Montreal to see this service here, for the development of the network, perhaps the timing would have been better if we had started a year earlier or if this Montreal process was coming a year later. But we don't control those things, and so we are here today with our presentation believing that what we have proposed is doable and that we are --- We are proposing a service that should be of the highest priority and should be in among the applications that are approved from this hearing.

3582 COMMISSIONER NOËL: You are aware that whatever type of frequency, i.e. an AM band or an FM band frequency you're using, it gives you a pre-emptive right, should I say, to get a digital licence. Did you consider applying on the AM band, given the fact that digital licences are coming sooner than later now and that it would alleviate any concerns you may have as to quality of the frequency? I have to put that in the context of a very highly competitive market here, in Montreal. No Montreal frequencies exist anymore.

3583 MR. MacLEOD: Well, I would say that AVR, we're not a booster at the forefront of believing in the future of digital radio and how that might develop and how our listenership might use that radio. Not that we want to pooh-pooh that development, but we imagine that, at least for the next 10 years, our potential listeners will likely be using the FM band. That's why we have chosen to continue to apply in FM.

3584 If we believed otherwise, that FM was going to be phased out, then it would be unwise for us to be investing time and money in FM, should it be phased out. But that's our belief. That's the direction we're going in right now.

3585 COMMISSIONER NOËL: I'm asking the question because at another hearing, we had applications that applied directly for digital frequencies, and they claimed the sets were now at a very reasonable price, something like $125 U.S. which, given the conversion factor, would make them available to the Canadian public at around $200 Cdn., which is not very expensive. That's why I'm asking the question.

3586 So some people seem to think that we're on the verge or getting there.

3587 MR. MacLEOD: And we are fairly well informed about that development because the building that we're in, 366 Adelaide in Toronto, houses essentially the promotional wing of digital radio development in Canada. We see the radio models when they appear and we're shown them; hey, look at this great cheap digital radio model.

3588 But that being said, in the industry, the digital radio has not developed as people thought it might. There are still questions about it. Like I said, I want to stay away from this because we don't want to make enemies from people that look forward to it.

3589 But in effect, the benefits of digital radio, we see the benefits of digital radio as not being the same for our proposed programming as it is for the potential of commercial advertisers to deliver the type of extra benefits that digital radio can. It's not that vital for us. We believe the sound quality of FM is generally fine, and the additional expense of digital radio also potentially prevents us from being able to apply for digital licences. FM is still a cheaper way to go.

3590 We had some difficulty with that issue in this application, and I'm sure it will become a greater issue in the future. But we're here today for a conventional FM licence because that's where we are.

3591 COMMISSIONER NOËL: And you haven't looked into the AM at all? In Toronto, you had an alternative on AM.

3592 MR. MacLEOD: We have had a discussion about the possibilities for AM broadcasting in Montreal. But again, we were informed that the physical plan costs and the operating costs potentially make it prohibitive for us. It probably would have made it prohibitive for us to submit an application at this time.

3593 Again, as I said earlier, if we did not believe that there would be no future opportunity, perhaps we would wait for another year. But the need is urgent now. You see from the people that are sitting here that they want a licence as soon as possible, and we're afraid that if we're not in this process, that may be the end of the opportunity to add Montreal to that national network.

3594 COMMISSIONER NOËL: I have no further questions for you, so I will ask you to answer whatever questions I forgot to ask and you want to answer. It's your turn, and it can be dans les deux langues.

3595 Mme OBOMSAWIN: Moi, j'aimerais ça peut-être prendre juste une minute pour éclairer quelque chose qui m'a semblé difficile à comprendre concernant la programmation locale, l'importance que ce soit enregistré à Montréal et que ce soit sur des enjeux à Montréal.

3596 Pour moi, ce que je comprends de la radio autochtone à Montréal, c'est une radio qui va toucher un public cible qui est les autochtones vivant en milieu urbain à Montréal.

3597 Par contre, ce public-là, c'est très diversifié. C'est composé de toutes les nations du Québec en plus de toutes celles du Canada qui sont venues s'installer à Montréal pour des raisons soit d'études ou d'affaires.

3598 Donc, les intérêts de notre public ne sont pas nécessairement que locaux. Au contraire, je pense que les autochtones qui vivent en milieu urbain à Montréal vont être très intéressés dans les enjeux qui se passent à Sept-Iles dans les communautés Inuit, qui se passent plus vers la Gaspésie, près de Restigouche, pour les communautés Micmacs.

3599 Alors je sens vraiment que d'avoir une programmation qui a été enregistrée peut-être pas nécessairement à Montréal peut grandement intéresser le public de Montréal, parce que ce sont des gens qui sont loin de leur communauté mais qui veulent s'y rapprocher via cette radio autochtone à Montréal.

3600 Je comprends que c'est important qu'on vise à développer un studio d'enregistrement pour Aboriginal Voices Radio, pour qu'on puisse le faire ici, mais étant donné qu'on est très diversifié un peu partout sur la province puis que ce sont des coûts souvent très, très nombreux de se déplacer pour tous se réunir.... Déjà, on vit ça, nous, chez Femmes Autochtones du Québec. Quand on veut faire un conseil général ou un conseil d'administration, ça nous coûte des sous exorbitants parce qu'on demande à tout le monde de venir vers les villes et c'est extrêmement dispendieux.

3601 Donc, je me dis, des fois, d'avoir la coopération, le partenariat avec les radios communautaires locales de chaque communauté qui nous donnent des informations qui viennent de leurs communautés va grandement intéresser le public de Montréal.

3602 Donc, je me dis, il y a beaucoup de partenariats qui peuvent se faire, qui sont très, très faciles, qui vont combler cette programmation, qui vont intéresser le public de Montréal, qui viennent d'un peu partout.

3603 La même chose aussi quand on s'en va vers l'Ontario, vers l'Ouest, à Vancouver. Il y a beaucoup de gens de Montréal qui viennent de ces régions-là qui veulent savoir. Puis dans les enjeux politique nationale, qu'on soit à Montréal, qu'on vienne de n'importe quelle nation au Québec, on est très intéressé par ce qui se passe au niveau des enjeux politique nationale.

3604 Donc, que ce soit enregistré à Toronto, à Vancouver, à Edmonton, ça nous touche comme peuples autochtones, comme unification qu'on est, à vouloir être renseignés sur ce qui se passe.

3605 Donc, programmation locale, moi, je sais que je vais en faire au nom de Femmes Autochtones du Québec. Nous, chez Femmes Autochtones, on traite sur des dossiers de justice, promotion à la non-violence, la jeunesse. Donc évidemment, on va aller toucher ça ici même à Montréal pour développer de la programmation qui va aller dans ce sens-là. On va chercher du financement pour pouvoir y investir du temps et de l'énergie pour le faire.

3606 Je pense que c'est beaucoup du partenariat qui va faire en sorte qu'on va avoir une bonne programmation locale qui va venir d'un peu partout au Canada. C'est ce que je voulais ajouter.

3607 COMMISSAIRE NOËL: Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre qui veut...

3608 M. HUARD: C'est exactement ça que je voulais dire, mais elle l'a fait mieux que moi.

3609 Mme OBOMSAWIN: On a parlé beaucoup de musique et puis de nouvelles. Je ne voudrais pas donner l'impression que c'est juste ça qu'il va y avoir parce qu'il existe tellement de choses très sérieuses qu'il faut discuter et que des programmes, par exemple, qui vont parler du suicide qui est un des plus grands problèmes que nous avons, nous autres, en ce moment-ci et surtout dans la province de Québec, avoir des programmes qui vont adresser ce problème-là et d'entendre parler des personnages qui sont capables d'aider cette situation-là, c'est très important. Et d'adresser aussi le diabète, toutes les choses qui sont très en avant des choses dans la ville et dans les réserves, ça va être très important d'avoir des programmes qui ont une façon de regarder cette situation-là autre que ce qu'on entend à tous les jours ou régulièrement.

3610 Je ne voudrais pas donner l'impression que ça va être les nouvelles et la musique. Il faut qu'on prenne la responsabilité de donner non seulement la parole, non seulement de l'information, mais d'aider à une guérison. Quand je dis guérison, ça veut dire qu'il faut entendre les voix qui vont vraiment vers ce chemin-là; une guérison qui vienne de personnes âgées qui n'est pas une guérison dont on entend parler tous les jours, qui ne fait pas partie, vraiment, de notre culture.

3611 Alors c'est sur ça, moi, que je tiens à supporter ce poste-là. Ce n'est pas seulement la musique. Quand ils nous ont dit dans notre histoire, tant les Indiens vont danser puis ils vont chanter, on n'a pas de problème. C'est pas juste ça notre vie.

3612 Il existe beaucoup d'autres chemins qu'il faut prendre pour se faire entendre et pour s'aider nous autres mêmes et pour aider notre peuple, et ça, ça devrait être une des choses qu'il faut penser qui va être à l'avant dans ce poste de radio.

3613 COMMISSAIRE NOËL: Merci.

3614 M. HUARD: En tant qu'autochtones, on connaît votre culture, vos langues, vos religions. On vous connaît par coeur maintenant. Avec une station comme ça, ça va vous donner une chance d'apprendre qui nous sommes. Quand vous allez en savoir autant sur nous que nous autres on en sait sur vous, ça va être un beau gros party. On va pouvoir s'entendre puis travailler ensemble puis bâtir un avenir qui a de l'allure. On a besoin d'une chance. Donnez-nous une licence, on va vous montrer ce qu'on peut faire avec.

3615 COMMISSAIRE NOËL: Merci. I don't have any more questions.

3616 THE CHAIRMAN: Thank you. Commissioner Demers?

3617 COMMISSAIRE DEMERS: Merci, monsieur le président.

3618 I'd like to come back on the language of broadcast. From what I understand, there would be six hours and 30 minutes of aboriginal languages and they will all come from the network -- and probably, what we understand from network is the Toronto station at the moment -- 14 hours and 30 minutes in French and 105 hours of English.

3619 I was trying to look at that and try to understand the fact that you are a station, and I think that we have heard that before, that you're also aiming at urban natives, but also non-natives in the urban areas where you are broadcasting.

3620 In the Montreal area, please, explain in what sense 105 hours in English will provide understanding of native issues and regular assistance, if you wish, in the media of the point of view of natives in Montreal. I say that also in the sense that you've indicated at one point that natives in the area were 40 percent French speaking and 60 percent English speaking.

3621 MS OBOMSAWIN: I'm trying to understand your question. You're saying how are we going to provide what we're talking about? Is that what you mean?

3622 COMMISSIONER DEMERS: No, my question is more in relation to the language of broadcast in order to reach the people you want to reach in this area. In Kitchener, I was there, there was an application for a broadcasting licence in English for AVR. In Vancouver, I was there, it was also in English. In Ottawa, it was in English but with some French broadcasting.

3623 I don't know if here, you have more than what was applied for in Ottawa as a French part of the broadcasting. Here we are, in Montreal, and we already have two days of hearing here where we have heard of the complexity of the language situation in Montreal. So it's in that sense. It's in the sense of reaching your people, the people you want to reach in northern Montreal by using, once every five times, the English language.

3624 MS OBOMSAWIN: I'm trying to figure this out. Whether it's English or French, all people, it's very important to reach. The majority of the people in Montreal, their second language is English. We must not let go of the French component. There's a large population of Montagnais people whose second language is French. Maniwaki people who live here, a lot of people speak French.

3625 And when we say the component of French, it's not just for native people. It's for all French people living here, in Montreal, to learn something from us. So it's reaching whoever speaks French.

3626 COMMISSIONER DEMERS: But you're broadcasting only 14 hours in French.

3627 MS OBOMSAWIN: Yes, it's a beginning. I think that it will grow. But obviously, the English population is higher in terms of aboriginal people. With APTN, it was the same kind of problem, but we've been growing. There are much more hours in French now than we had before.

3628 COMMISSIONER DEMERS: It's probably due to you. I was at the hearing but not the Commissioner and I heard what you said.

3629 MS OBOMSAWIN: I think French is very, very important. I think it's just the beginning. And as the station is established, you're going to have much more interest, and more people, when they find out that we have it, more people interested in it and doing programs.

3630 The station here on Main Street -- I forget the name -- there's a station that does all languages here, in Montreal, on St-Laurent Street, which I go there often to be interviewed and to do things there. They do French, they do English and they even honour us by sometimes having aboriginal language there, which we will do also.

3631 I understand the amount of hours in French, but I think it will be up to us to make it grow.

3632 MR. MacLEOD: Mr. Demers, as well, I would like to say that we should be clear that it's an economic problem, not a problem of design for any other factor than economics. As we have said, our intention is to move up to 30 hours of programming.

3633 But even at the peak, because we want to bring the programming from the rest of Canada to this community and have this community hear about similar problems and similar solutions in Calgary and in Vancouver and elsewhere, a large part of the programming will always be in English, unless we do translation of it, because that's the origination. And in the same way, people in Vancouver, because of this station, are going to get a lot more information about Montreal that will be in French than they would get if the station didn't exist.

3634 Your particular question about why 105 hours of English and only 14 hours of French is an economic reality we face that we can only be here before you today, we believe, promising what we have committed to, with the best of intentions, moving to the type of hours of francophone programming which I'm sure you desire.

3635 COMMISSIONER DEMERS: It's your view that productions from the Montreal area would be broadcast by AVR across the network, just like Calgary or Vancouver or Toronto. At the very beginning, you will have those 12 hours of French, at the opening?

3636 MR. MacLEOD: Fourteen-and-a-half hours, but yes, we will have that from day one, from the launch of the service in Montreal.

3637 COMMISSIONER DEMERS: I would just state that French speaking people who are looking for a French station, aboriginal, let's say, if everytime they tune to your station, it's in English, it will be difficult for you to percer le marché, it seems, because there are choices in both languages already here. And your point of view, the way you describe it, is certainly not there all the time. Thank you for your explanations.

3638 MS OBOMSAWIN: I think also that at the very beginning, it will be announced that there might be certain periods where French will be heard, whether it's the morning or the afternoon. It will be on certain periods, just like we do on the television station. So people will know that perhaps on such and such an hour, it's in French. This all to do with education at the beginning. And we will also have aboriginal language in there. It's the pains of beginning anything.

3639 But I think people will get used to it and know that there are certain periods that it's in French and others it's in English.

3640 THE CHAIRMAN: Thank you. Commissioner Noel?

3641 COMMISSIONER NOËL: Mr. MacLeod, just a precision. The spoken words is only 31.5 hours, if I recall, out of which 12 in the Montreal station will be broadcast in French. It leaves a lot of space for music, am I correct? Out of the 126 hours of the broadcast week, it leaves 95 hours, roughly, of music?

3642 MR. MacLEOD: Again, I'm not sure if the figure you used includes news and surveillance and all those other things that are non --- Yes, but the service will have a service component of musical performance. The local programming in Montreal will always include music from the local area, from local artists in the city and from the surrounding area.

3643 As we mentioned earlier, the current affairs local programming will be split between music and spoken word. With a lot of the songs that are being played, the difference is not so apparent as it might be with commercial music in the sense that a lot of the songs will have stories to tell in themselves and have cultural significance beyond commercial viability.

3644 So the current affairs and the songs that go with it will form a continuity that will be enriched and not simply commercial music, one song after the other, but rather informative and educational in itself.

3645 THE CHAIRMAN: Commissioner Wylie?

3646 COMMISSIONER WYLIE: You have spoken before of your intention to add local in the sense that we understand it as the station evolves. Would you be prepared to make a commitment as to the ratio of French that would be inserted in that additional programming? I suspect that the difficulty of having many hours of French will diminish as you get less few hours of network programming, correct?

3647 Do you have any comments about, as you increase that local programming, suppose you increase the availability of studio time to increase those hours, what is your comment about the proportion of French that would be French language programming, spoken word, that would be there as opposed to English, or whether you would maintain the same ratio? What are your intentions?

3648 MR. MacLEOD: Well, it's nothing that's been -- it hasn't been considered. I don't know that we would be opposed to some type of condition of licence that fits our expectations and our desires anyway.

3649 COMMISSIONER WYLIE: Well, perhaps you can express your expectations. In response to the comments of my colleague about the desire to have the population of Montreal and Quebec understand you better, I think there is a point to saying, since that population is predominantly French, have you thought through what you would do as you increased the non-network part of the programming if you get a seven year licence and your network really gets going, to what extent will it accommodate more local and in what language would that local be emanating from the Montreal antenna.

3650 MR. MacLEOD: Well, our plan has been to make the local programming approximately 50-50 between the English and French. So that's kind of our plan anyway. If you wanted to suggest a condition of licence that is in that medium range, then that would not be in any way different than our plans. If you wanted to suggest a ration that was 70-30 or higher to emphasize the development of francophone programming, then that would be ---

3651 COMMISSIONER WYLIE: At this stage, it's not so much suggesting conditions of licence. It's simply responding to a legitimate concern, I guess, that has been placed before you. In light of what your goals and aims are, to have us know you better, presumably, using the language that is predominantly used in that area, to the extent possible, will achieve that goal. I guess I'm answering my own question.

3652 MS OBOMSAWIN: I would like to say that my own experience, as I always fight to get the French component in everywhere I go, is that the richness of the nations in Quebec whose second language is French is really not that well known. Once you start -- we've had the same experience with APTN. Once you start discovering that -- and this is why I'm not afraid of the amount of hours that will eventually come to in the French language, because it is so rich in this province and the stories and the voice of the people --

3653 When you hear a Montagnais speak, it's like poetry. We recognize each other from the accent, the way we speak. When you hear a Montagnais speak, he doesn't have to say, I'm a Montagnais. You know he is just from the sound of the way they speak French, which is nourished by the old French. The way they speak French there is so special and so beautiful that it's as if it's not spoiled. Some of the words they use are old, old French. They use it in their every day life and they all speak their language in Montagnais. So that's part of it.

3654 For people who don't know the Montagnais people -- and there's many of them in Montreal -- you just want more. I think that this is going to be a discovery for the station to realize how rich it is and how much people will want to hear it.

3655 This was my speech previously, before, with APTN, and the stories and the films that they've made, it's of the north and it's very special. It's going to be the same thing with the voice on the radio. I really believe that.

3656 COMMISSIONER WYLIE: With regard to your frequency choice, you have chosen 91.9, or proposed it as an alternative frequency, presumably from the same Mount Royal --- Have you actually plotted it? Have you had an engineer look at 91.9 and what it would give you in terms of coverage?

3657 MR. MacLEOD: Yes, we submitted a map with our original application, I believe.

3658 COMMISSIONER WYLIE: For both?

3659 MR. MacLEOD: Yes. I'm not sure if the map that came from was what we consider to be a complete technical brief or whether it was an initial study. It could have been a complete brief, but it is a map that is generated to show the coverage that was given to us and we passed it on to you.

3660 COMMISSIONER WYLIE: The reason I'm asking is we do have some technical briefs, as you know, competitive on 91.9. The three millivolts per meter contour doesn't necessarily, according to those, cover Kahnawake.

3661 My question is, as we try to sort out frequencies, how important is it that that be included? Are there not already native stations in those communities? Is there any radio media in the community?

3662 MS OBOMSAWIN: There are many communities who have their own radio stations.

3663 COMMISSIONER WYLIE: Those particular communities. I know we have them all over Canada.

3664 MS OBOMSAWIN: There's one in the Huron in Loretteville. But it's to say that the radio station, what it has done for the community is so tremendous. But the urban people don't have that, and this is why it becomes very important for aboriginal people living in the city.

3665 COMMISSIONER WYLIE: Will there be, possibly, on the local part of your programming, some interest in sharing programming? The question is, how important is it that the contour of an alternative frequency cover those communities? The reason for my question is we have a full brief from that site on 91.9 and that is your second choice, and the three millivolts per meter contour does not cover those communities. So I was curious about how central they are to your proposal.

3666 MS OBOMSAWIN: I think that there will be communication with the radio stations that exist here, in Quebec, that are in the community to exchange information. That is a must.

3667 MR. MacLEOD: Yes, I can confirm that we have had discussions with, for instance, the Kahnawake station about the possibility of them carrying some of our programming or us carrying some of their programming to extend the coverage of both stations. For instance, our proposed service on 100.1 doesn't go as far south as theirs does. In fact, we don't reach some of the areas that they would reach.

3668 We have had some discussions, but they are an entity on their own, producing programming that serves their community, and their interest in carrying our programming is somewhat limited at this time. They may decide to carry some of our programming as they hear it and figure that it's something they want to carry.

3669 As far as us carrying their programming, we considered carrying elements of their programming to bring the Mohawk language into the urban centre, and we may in fact do that. But it's not a definite part of our commitment in our application.

3670 COMMISSIONER WYLIE: I probably have not explained myself sufficiently. What I mean is, how important is it that you cover those communities -- and I hear you say your aim is Montreal, urban Montreal, and a frequency that would give you a decent coverage in Montreal would be an alternative in light of the fact that you have proposed 91.9, which, according to what I have here, doesn't cover those areas. Perhaps you understood me as saying why don't you combine with those communities.

3671 My question is more, in light of the sparsity of frequencies, can we understand that if you have a good coverage of central Montreal, urban Montreal, that is the goal of this particular proposal, is it?

3672 MR. MacLEOD: Yes, as we said in our application, 91.9 would be acceptable. It would be an acceptable alternative. It's not our preference, of course, because as you mentioned, we would lose that coverage to the south. But we have clearly stated in our application that it doesn't provide unacceptable coverage. We could still serve the primary market that we wish to serve.

3673 COMMISSIONER WYLIE: Thank you.

3674 THE CHAIRMAN: Thank you. Commissioner Pennefather?

3675 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you, Mr. Chairman. Good afternoon.

3676 I wanted to go back to the question that Commissioner Noel asked you on cultural diversity, and you responded quite rightly in terms of the station proposed.

3677 If you would just take a couple of minutes and perhaps respond to the other part of the question we've asked other broadcasters you know of the commercial radio policy and what it expects and asks broadcasters in terms of cultural diversity, be it programming, employment, music and promotion of artists.

3678 In your view, generally speaking, are there any particular opportunities or challenges which radio offers? And here, I am speaking more of the broadcasting system as a whole. I wondered if you had any comment on the role of radio, in particular in terms of cultural diversity.

3679 MR. HUARD: We have quite a culture that we're more than willing to share with the rest of the world. We've been put to the back shelf for too long. I'm not too sure on the question.

3680 COMMISSIONER PENNEFATHER: My question is that, if we talk about the broadcasting system, there are various media, for example, television, film, and there's also radio. Considering radio is not a visual medium, there are some who would say that radio has less power in terms of changing the broadcast system and its diversity or its lack of diversity.

3681 Is radio a challenge? Is radio an appropriate way to approach cultural diversity as a medium of information and entertainment?

3682 MS OBOMSAWIN: I'd say definitely. I think that contrary to what some people seem to think -- like, you know, we live in a time where everybody wants to watch TV. What the children want to do is watch TV. That's their culture.

3683 But the people who drive all the time, they're listening to the radio, and there are millions of people travelling. There's also still a culture where people do listen to good radio programs.

3684 I think that the fact that we would have our own station would be quite an advantage and a curiosity for a lot of people in this city who would want to learn and who would like to hear our own people expressing themselves, no matter what race or nation they come from.

3685 It is so not known, unknown. People have no clue of the population of aboriginal people in Montreal. They have no clue of all the artists that we have, all the talent that we have. They hear about all our problems, but they don't hear about all the good things that our people do.

3686 There are a lot of business people in Montreal. There are a lot of people who are doing well. There's also the serious problems that we have. The suicide issue, we have to address. We have to find a way to make changes. We have to find a way to make our people want to live again. Radio can do that. I really believe that.

3687 So when you're talking about diversity, yes, it's a very important issue. All the people that are here in this city, in Montreal, from all the different nations, we have to address them also.

3688 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you.

3689 THE CHAIRMAN: Thank you. Counsel?

3690 MS MOORE: Thank you, Mr. Chairman. Good afternoon.

3691 I'd just like to follow up in a little more detail with respect to the language of programming. In your application, you've mentioned aboriginal languages, French and English, and in your oral presentation this morning -- and I'm looking at page 6 -- at the top of that page, you also mention that AVR programming will include Spanish and other languages.

3692 I was wondering if you could comment a little further on what those languages would be and what proportion of the broadcast week would be devoted to Spanish and other languages.

3693 MS OBOMSAWIN: There's a very large community of aboriginal people from South America in Montreal and Spanish is their second language. Spanish is very much spoken here, and they have an association and centres and many things that happen with this group of people. It's very rich in terms of their culture, and I think that they would certainly be part of this program to be heard on the radio in the Spanish language. It's a very large community.

3694 MS MOORE: And would there be any other languages, apart from the 53 native languages, the Spanish language, English and French that you foresee being used in your broadcasting?

3695 MS BOMBERRY: A lot of indigenous artists as well are starting to travel internationally and are coming to Canada and we're connecting like never before. We're connecting with our brothers and sisters in New Zealand as well as Australia. Our world has become very small, so we would welcome them to speak in their languages as well.

3696 MS MOORE: Would the majority of those other languages be in your music programming or in your spoken word?

3697 MS BOMBERRY: I think it would be a combination of both.

3698 MS MOORE: Thank you, those are my questions, Mr. Chairman.

3699 THE CHAIRMAN: Thank you very much, ladies and gentlemen for your presentation. We will adjourn now until 2:15. Nous reprendrons à 14h15 avec le prochain article.

--- Recess at 1250 / Suspension à 1250

--- Upon resuming at 1420 / Reprise à 1420

3700 THE CHAIRMAN: Order, please. A l'ordre, s'il vous plaît. Mr. Secretary?

3701 MR. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman. Item 8 on the Agenda is an application by the Canadian Hellenic Cable Radio Ltd. for a licence to operate a commercial specialty FM ethnic radio station in Montreal.

3702 The new station would operate on 105.1 MHz, channel 286A, with an effective radiated power of 141 watts.

3703 Mr. Chairman, Ms Marie Griffiths will introduce her colleagues. You have 20 minutes to make your presentation.

PRESENTATION / PRÉSENTATION

3704 Mme GRIFFITHS: Merci, monsieur LeBel. Thank you, everyone. Good morning, Mr. Chairman and other members of the Commission. My name is Mary Griffiths and I am Station Manager of Canadian Hellenic Cable Radio, CHCR.

3705 Along with other members of our team, I am here today to present CHCR's application for a licence to operate an FM radio station in Montreal directed at a number of ethnic language communities. These include the Greek, Armenian, Croat, Serbian, Filipino and other third language groups.

3706 Before proceeding further, I would like to introduce the members of our team. On my right is Liliana Lomic, Coordinator of the new ethnic languages proposed by CHCR. On my left, is Vassiliki Theodorou, an on-air host and producer at CHCR. Next to her is Patrick Brockbank, CHCR's accountant from the Montreal accounting firm, the Richter Group. In the back row, starting from your right is Jean-Eric Tarride, the Statistician who prepared the demographic information which supports this application. Next to him is our Consulting engineer, Jean Fréchette from Sogitec, who I'm sure you're familiar with by now, and finally, next to him are Joel Fortune and Aidan O'Neill from the Ottawa law firm of Johnston Buchan.

3707 Mr. Chairman, we are here today because CHCR's existing licence and the additional communities that CHCR hopes to serve demanded it of us.

3708 Forty-eight years after our founders first began to broadcast Greek language radio programming in Montreal, and after some 37 years of operation as a closed-circuit cable service, CHCR needs to be a simple flick of a radio switch away from its audience. CHCR must become an over-the-air FM radio station that is available to its listeners wherever they may be.

3709 As the Commission may be aware, CHCR's roots go all the way back to 1955 when my parents, John and Helen Daperis began to produce and broadcast Greek language radio programming from a number of local radio stations here in Montreal as well as in St-Jean-sur-Richelieu and Sorel. Their purpose was to provide necessary and vital information to the many Greek immigrants who were at the time settling in Montreal in a language that they understood.

3710 By 1965, my parents were able to launch the existing CHCR service as a closed-circuit radio station using the distribution facilities of Bell Canada. Unknowingly, this represented the launch of the first pay radio in Canada.

3711 A year later, in 1966, National Cablevision agreed to make the CHCR service available to its subscribers. A decade later, CF Cable TV agreed to distribute our service. Today, CHCR is distributed in Montreal by Vidéotron.

3712 CHCR has always operated as if it was directly licensed by the Commission and has complied with many of the requirements of the radio regulations. It has kept logger tapes of its programming, actively promoted the carriage of Canadian content, and has participated in many of the Commission's public proceedings relating to the ethnic broadcasting and other important issues which affect the Canadian broadcasting system. CHCR has also adhered to the industry's various voluntary codes of conduct.

3713 Throughout this period, CHCR has provided a much needed radio service and has become an integral part of the local Greek language community. CHCR has kept this community informed of local, national and international news and information, provided broadcast quality family entertainment and helped to keep Greek traditions and culture alive and relevant for succeeding generations of Greek Montrealers.

3714 CHCR's programming has always been a unique mix of elements directed at all age groups; children, adolescents, young adults as well as an older audience. This family oriented approach is a key characteristic of our station which we believe to be unique in Canadian radio. Once consequence of providing programming to all these age groups has been that CHCR and its audience has grown up together.

3715 We continue to provide programming that is directly relevant to several generations of Greek speaking Montrealers. We are very proud of the fact that each generation is served by CHCR and continues to look to us to offer programming that identifies with their daily lives.

3716 Over the years, this station has survived solely on advertising revenues without a penny from the subscription fees charged to its listeners by the cable companies. Even with the financial hurdle represented by these subscription fees, a 1993 omnibus survey showed that 47 percent of Greek speaking Montrealers were listening to CHCR on a regular basis. CHCR obviously has a loyal audience which depends on its programming.

3717 The lifestyles of CHCR's audience have, however, changed. While some Greek language families may still sit around together in the evening listening to the radio, they are much more likely to be on the move, in their cars, at work, or out with friends. And when they are, CHCR is simply not available to them.

3718 Unfortunately, CHCR's service terminates at the end of the cable wire. CHCR is not available to its listeners as they go about their daily lives and this has now become a major factor affecting CHCR's ability to serve its audience. This is a concern for us and it is a concern for our listeners.

3719 CHCR's service must become available over-the-air in order to remain part of our listeners' active lifestyles. In a nutshell, our listeners have simply outgrown the old way of receiving CHCR's signal on a cable-only basis. This is why we are here today. Accordingly, we would like to present to you what we consider to be an application that is in the public interest and worthy of licensing.

3720 In preparing this application, CHCR has been very much aware of the principles of the Commission's ethnic broadcasting policy which requires that ethnic radio stations serve a range of cultural groups in a variety of different languages. In this way, the revenues generated from the larger groups help pay the cost of broadcast quality programming directed at the smaller groups.

3721 CHCR believes in this policy and has specifically sought out groups that are not currently served by the two existing ethnic radio stations in Montreal, CINQ-FM and CFMB-AM, or even by Global's multilingual televisions, Canal Horizon.

3722 The Groups that CHCR has identified as needing radio service in the Montreal area are the Armenian, Croat, Serbian and Filipino communities. In its schedule, CHCR has therefore set aside 11 hours each week for programming directed at the Armenian community and approximately six hours each week to each of the Croat and Serbian communities. To this would be added another approximately 10 hours per week of third language ethnic programming directed at other groups which need to benefit from over-the-air radio programming. This includes the Filipino community in Montreal.

3723 The life blood of this new station must, of course, remain the Greek language programming that has sustained it over all these years. The task that CHCR faces is to translate this support from the Greek language community into a service that reaches out and embraces other ethnic communities as well.

3724 This requires a delicate balancing act on the part of the station. We would make a serious mistake if we spread ourselves so thin in terms of additional groups relative to the existing service that it becomes, rather than all things to all people, nothing to anyone.

3725 A radio service must have a core group of listeners and advertisers who will provide a solid financial foundation for its programming and continued operations. This core already exists for CHCR in Montreal. CHCR will use this support to reach out to and to provide access and produce programming for other ethnic groups which currently have none.

3726 I would now invite Liliana Lomic to address you.

3727 MS LOMIC: Mr. Chairman, my name is Liliana Lomic and I am the Coordinator of the New Language Groups on CHCR, Armenian, Croatian and Serbian.

3728 I came to Canada in 1992 in the midst of the war in the former Republic of Yugoslavia and I personally know what it is like to be displaced and to suddenly find yourself a stranger in a strange land, cut off from your culture, customs and language. It is a frightening experience. I have no way of communicating to you the sense of isolation that many newcomers feel as they attempt to make a new life for themselves in this country that they have chosen as their home.

3729 I strongly believe that CHCR, if licensed by you, will make an important contribution to the improvement of the lives of the many new Canadians such as myself who have come to Canada looking for a better life.

3730 My principal role at CHCR will be to make as many of these people feel comfortable in their new home, Canada, as CHCR did during the wave of Greek immigration in the 50s, 60s and 70s.

3731 A radio station that speaks to its listeners in their own language addresses the issues that are of direct relevance to them and plays a role in their daily lives is something that is very precious.

3732 I hope the Commission will allow us to undertake this important task. This will benefit Canadian society as a whole.

3733 Marie Griffiths will now continue. Thank you.

3734 MS GRIFFITHS: Merci, Liliana. Mr. Chairman, in past decisions, the Commission has underscored the importance that it gives to four criteria in assessing the quality of radio applications. CHCR believes that its application fulfils each of these criterion.

3735 With respect to the criterion relating to local programming, CHCR will maintain its existing Greek language service and add four important new ethnic groups that are not being served by either of the existing two multilingual radio stations in Montreal or by the multilingual television station, Canal Horizon.

3736 CHCR will also identify additional ethnic groups and provide them with an access window to its programming schedule. In all, CHCR is committed to the production of programming to a minimum of four different ethnic groups in at least five different third languages. CHCR will also provide career opportunities within the broadcasting industry to the members of these additional groups with its existing training and development programs.

3737 Furthermore, at least 70 percent of CHCR's programming will be directed to ethnic audiences, and at least 60 percent of its programming will be in languages other than English or French. This exceeds the requirements of the existing broadcasting policy.

3738 Finally, CHCR will establish a local advisory board to assist the new station in reflecting the concerns and interests of the local ethnic language communities that it will serve. Members of the advisory board will be chosen upon consultation with the relevant communities and will meet on a regular basis.

3739 In relation to Canadian content, CHCR will ensure that at least 10 percent of our musical selections aired during ethnic programming periods are Canadian selections. This exceeds the 7 percent minimum requirement set out in the radio regulations.

3740 Most of the programming produced for the new station will be produced on an in-house basis by its own staff members. In short, CHCR is and will remain a Canadian radio station programming to a third language audience.

3741 In relation to its business plan, as already noted, CHCR expects to build on its core Greek language audience to be able to serve additional language groups. We firmly believe that the viability of CHCR's business proposal is clearly demonstrated by CHCR's continued existence as a solely advertiser supported closed-circuit radio station. CHCR was able to do this notwithstanding the obvious limitations of its cable distribution.

3742 The transition to over-the-air FM radio will mean that CHCR can reach its listeners wherever they may be. This will serve to put CHCR on a more firm financial footing and ensure its long-term survival.

3743 The continued demand for CHCR's programming is shown by the results of the demographic study which supports this application. This study shows the stability of the Greek language community in Montreal and its resistance to the forces of assimilation into the French and English speaking mainstream. In this regard, according to 1996 census data, almost 80 percent of those Montrealers who identify themselves to be of Greek ancestry declared Greek to be their mother tongue. The simple truth is that Greeks pass their language on to their children.

3744 The strong demand for the CHCR service is also clearly demonstrated by the many letters of support that were filed with the Commission during the public comment phase of this proceeding.

3745 CHCR will remain committed to the nurturing of local Canadian talent. As is the current case, CHCR is proud to showcase all local talent, whatever their ethnic background. In 1986, for example, CHCR began a `Star Search' showcase for local ethnic language musical artists, several of whom since then have gone on to enjoy successful international careers in this field. In our view, local talent is a resource to be first shared within the local community.

3746 Beyond this, CHCR will contribute, beginning in the fourth year of operations, the greater of $8,000 or 2.5 percent of its total revenues in direct expenditures on Canadian talent development. CHCR will also contribute $3,000 each year to the Canadian Association of Ethnic Broadcasters' Catalogue of Canadian ethnic recordings.

3747 Our impact on existing stations: CHCR is well aware that, in licensing over-the-air radio stations, the Commission is very concerned about their possible impact on existing stations and the ability of these stations to fulfil their programming responsibilities.

3748 In this regard, CHCR would like to point out that its existing advertiser support has already been largely taken into account in the Montreal market. In other words, CHCR is part of the existing advertising equation that every radio station in Montreal faces each year.

3749 Moreover, CHCR's Greek language schedule, with the addition of Armenian, Croat, Serbian, Filipino and other ethnic programming, was designed to complement and not compete with the programming offered by the two existing ethnic language radio stations serving Montreal. As such, the Commission can be assured that the licensing of CHCR will have little, if any, impact on existing stations in our city. As we like to put it, CHCR can enter the waters of the Montreal over-the-air radio market with hardly a splash.

3750 Jean Fréchette will now speak to you about our choice of the 105.1 MHz frequency.

3751 M. FRECHETTE: Monsieur le président, CHCR est consciente que la disponibilité des fréquences FM dans un marché comme Montréal est un enjeu majeur. La preuve en est le nombre de demandes présentées devant cette Commission.

3752 C'est après avoir analysé les quelques possibilités de fréquences à Montréal que CHCR a retenu le 105,1 mégahertz. Cette fréquence permet une petite puissance moyenne de 141 watts, juste assez pour couvrir le territoire convoité par la station. Il est à noter qu'il n'y a pas d'autres demandes sur cette fréquence plutôt modeste. Dans le cas de CHCR, cette fréquence convient.

3753 Maintenant, je passe la parole à Vassiliki Theodorou.

3754 MS THEODOROU: Mr. Chairman, my name is Vassiliki Theodorou. I am an on-air host at CHCR, as well as a student at Concordia University. I produce a daily Greek language radio program directed at children which, I must point out, is enjoyed by listeners of all ages.

3755 I would like the Commission to see the importance that a free, over-the-air FM radio licence for CHCR will have for my generation, as well as for the next. We need to understand where we come from in order to know where we are going. CHCR has helped in that understanding. It has helped in creating an environment in which our languages, cultures and customs could be passed down to us.

3756 Most of us of my generation were born and raised in Montreal. We have the privilege of being able to speak three, if not more, languages. We grew up listening to CHCR and to the children's shows. With traditional children's songs, rhymes and fairy tales, we were introduced to our Hellenic heritage. We were given a link to our origins.

3757 Today, I am proud to say children such as my Goddaughter and my cousins listen to CHCR's children's shows, continuing a long-standing tradition amongst ethnic speaking children.

3758 We are a new generation of Canadians with a broader knowledge of the world achieved by an understanding of our own, as well as other cultures. Stations such as CHCR will continue to serve our interests well into the future. Of this, there can be no doubt.

3759 MS GRIFFITHS: In conclusion, Mr. Chairman and other members of the Commission, we would like to say that this application represents the logical evolution of CHCR's role in the Montreal radio marketplace. After more than 35 years of operation as a closed-circuit service available to our listeners only upon payment of a fairly significant subscription fee to the local cable company, CHCR needs to take the next step and become a free, over-the-air FM radio station. Our listeners expect it of us.

3760 We hope that we have demonstrated our commitment to the Canadian broadcasting system, the local ethnic language communities in Montreal and the need for CHCR to be available to listeners on our public airwaves. We ask the Commission to give CHCR the power to manage its own distribution. CHCR's continued existence can no longer depend on a third party's business plan. We must have the ability to control our own destiny.

3761 We also believe that with its unique format and broadcasting experience, CHCR can bring much needed diversity to the local over-the-air radio market in Montreal. Fortunately, this can be done without upsetting the existing advertising market.

3762 Moreover, we would note that the radio frequency that we are requesting, 105.1, is one of several low-powered frequencies that are not considered to be prime real estate on the FM band in Montreal. These frequencies are instead modest bungalows on the other side of town. But for CHCR, they are more than suitable and would represent an optimal use of the FM radio spectrum.

3763 Mr. Chairman and other members of the Commission, CHCR already has studio facilities, programming personnel, a sales and marketing department, a loyal audience and a long list of public service groups and associations with which we work.

3764 What we do not have is the authority from you to reach our listeners by the best technical means possible, the public airwaves. We would therefore ask that you approve this application and give this authority to CHCR.

3765 As a final matter, for the purposes of the public record, we would like to personally thank each and everyone of the more that 1,000 organizations and private individuals who have supported this application and have filed written interventions with the Commission. Some of them are here today in the audience. We appreciate their support and hope that working together, we can all make a difference in the radio market in Montreal.

3766 Thank you so much for listening so attentively to our presentation. We would, of course, be pleased to answer whatever questions you may have.

3767 THE CHAIRMAN: Thank you very much. Commissioner Pennefather?

3768 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you very much, Mr. Chairman, and good afternoon, Ms Griffiths and everyone. I have some questions. I'll direct them to you, but feel free to ask anyone to answer, or please, jump in if you have something to add at any time.

3769 The only thing I would say, reading your address this afternoon -- and I have some questions on it -- but I'm a little surprised to hear you say that you will arrive in Montreal without a splash.

3770 MS GRIFFITHS: With a small splash. We'd make a little ripple of the waters.

3771 COMMISSIONER PENNEFATHER: I understand the context. It's just that I was taking it in another way.

3772 We will start the questioning in the area of programming, and I have questions on, not surprisingly, the number of groups served and the number of languages proposed.

3773 As you have well stated, that questioning, as you clarify what your proposal is, is in the context of the policy which you have yourself referred to, and the delicate balancing act, to quote you again, which the Commission must undertake in looking at this question of service to the ethnic groups in our country and in this community.

3774 Other questions on programming, so that you know, will be on spoken word and local programming, your open-line programming, your religious programming, your musical programming, Canadian content. Looking at program expenses and the question of cultural diversity, you've been here and you know that we're asking all applicants to discuss that matter with us.

3775 Let's start by looking at the groups that you propose to serve and the languages in which you propose to serve them. I'm going to use the chart which you have provided with your application in Section 6.9. It's actually a chart that comes slightly after page 6.9 in the application, but I'm sure you know the one I'm referring to.

3776 Let's just look at that and make sure that we understand the proposal. Looking at it from the right-hand column, we're looking at 70.6 percent of the total programming during the broadcast week in Greek for the Greek community, 7.9 percent in Armenian for the Armenian community, and 3.6 percent each for the Serbian community and the Croatian community in that language, Serbian and Croatian.

3777 This, according to this chart, adds up to 87.3 percent in third language, to comprise 100 percent ethnic programming.

3778 I would point out that on the chart, we have a column called `Other' in third language at 1.6 percent, and a column called `Multilingual' at 4 percent. It goes without saying that there is service to the groups in English and French as well.

3779 First of all, looking at the number of languages, I'm not sure -- although it says five and I counted five in this chart, in your supplementary brief, at page 10, you say that the five languages include English and French, is that correct?

3780 MS GRIFFITHS: No, it should read four third languages, which is the original plan, Greek, Serbian, Croat and Armenian. The fifth was what we considered one of the others. So there would always be a fifth. And if I add English and French, it should read seven. So that should be corrected to read as such.

3781 COMMISSIONER PENNEFATHER: So it's five plus.

3782 MS GRIFFiTHS: It's the story of my life, Commissioner Pennefather. Please, if it could be corrected. It should read four of the ones we have chosen. The fifth is from the others. If I add English and French, that's seven.

3783 COMMISSIONER PENNEFATHER: If you go back to the chart and we look at the presentation in terms of hours, I was having a little trouble understanding. Again, on page 10 of your supplementary brief, you discuss the hours of programming each broadcast week. You talk about 24 hours of programming each broadcast week would be devoted to specific ethnic communities other than the Greek community, 21 hours in third language, an additional seven hours for multilingual. Again, today, we have 11 hours of each program week directed to the Armenian community, approximately six hours to each of the Croat and Serbian communities, and 10 hours to other third language groups.

3784 With all of that, can you clarify if, in fact, the hours as you've made it out on the chart are the hours to be followed or do we need to change that? They don't seem to correlate.

3785 MS GRIFFITHS: As it stands now, the way it reads on the chart, adding up to 126 hours is what we have on the drawing board to go on there with. We've been looking a little more at the Filipino community which we'll have a chance to get into a little bit later. But that is an addition to a need we've discovered. It could be more necessary to provide more programming, maybe, to that community than we thought. This is information that came out of our research.

3786 But as it stands here, it's how we planned the programming. This is how we've been preparing, actually, and getting ready to just get the go-ahead, hopefully.

3787 But we've done some work and we're looking at 11 hours, approximately, for the Armenian. The 5.5 to six for the Serbian and Croatian, we have others which should add up to maybe about 10 hours with the multilingual and the others.

3788 COMMISSIONER PENNEFATHER: It was seven here.

3789 MS GRIFFITHS: Yes, I stand corrected again, thank you.

3790 COMMISSIONER PENNEFATHER: I think, between the many documents and the lettres de lacunes, we may end up with different --- But this is what you propose to go with.

3791 Take the same chart, then, and I have a further clarification. This chart indicates 100 percent ethnic programming of which 87.3 percent is third language. I've added it up and it seems to work.

3792 But if we look at page 3 of the supplementary three, and it's repeated again today in your presentation, you propose 70 percent ethnic programming and 60 percent third language programming.

3793 MS GRIFFITHS: That 70 percent is in reference to the minimum amount.

3794 COMMISSIONER PENNEFATHER: I realize that you discussed this matter in the deficiency letters as well, but as I understand it, the chart says 100 percent ethnic programming and 87.3 percent is third language, but you're committing to 70 percent ethnic programming, 60 percent third language, is that correct?

3795 MS GRIFFITHS: Yes.

3796 COMMISSIONER PENNEFATHER: So really, what we have here is a picture of 70 percent ethnic programming, 60 percent third language. So if that's the case, how does the chart then work out? Do we not have to readjust the chart which is for 87 and 100? What happens when you change it to 70 and 30?

3797 MS GRIFFITHS: Well, our commitment is for 70. It would never be lower than 70. We have no plans and we foresee no reason to change it. Actually, we have no lack of content in third language.

3798 The reason we wanted to avail ourselves of the possibility that we might, further down line, need to adapt some changes is only because we're not sure how things might develop.

3799 There are some things we're unclear of. For example, one of the shows that is done here by one of our colleagues is a show done in French and it is a program that does a review --- It's a 30-minute show and he does a review in French of all the cultural activities going on, whether it be a show or movies, un folklore, une présentation, a painter, an ethnic photographer that has an exhibit. This show is done only in French.

3800 What would we categorize that as, though? Because it's in French and it's not really geared for ethnics, it's more to inform the French population of Montreal about the entertainment scene that ethnic communities have, which is very active, by the way and very interesting and very colourful. But how do you let someone know? How does Mme Tremblay, with her husband, or M. Lajoie or Mr. Ferguson say, oh wow! You know what? The Filipino special theatre that has whatever it might.

3801 On a une chronique de ce genre qui, au bout de la ligne puis à la fin de la journée, on n'est pas trop sûr si ça peut être adapté dans ce qui est considéré ethnique ou est-ce que ce serait considéré une émission plutôt dirigée en français pour les francophones.

3802 So it was basically not to tie our hands if we needed to expand and maybe develop additional programming. On ne voulait pas se mettre les bâtons dans les roues, autrement dit.

3803 So we've committed to the 70, which is still 10 more than what the policy requires, but we are planning for a 100 percent. It might become 99. It might be 85. We're planning to move on and go on air with the schedule you have before you.

3804 COMMISSIONER PENNEFATHER: I understand from that point of view and I take your point about the 70 and 50 being higher than the minimums required in the policy. But I want to clarify my question again. Perhaps I wasn't clear.

3805 The background to this is to try to get a sense of what kind of service this will be on a going-forward basis. Remember, we mentioned, both of us, the ethnic policy. That policy asks us, you and the Commission, to look at service to a variety of ethnic groups. That's just one of the outlying tenets of this policy.

3806 Here, we have a situation in which you, in fact, are saying 70-60, which is a very good breakdown, but that's in the face of a plan which was 187.3. In that plan, 70 percent of the programming is to the Greek community. So you can understand, if we say 70 percent ethnic programming, I might conclude that 70 percent of the programming that is ethnic will be Greek and there will be no other programming.

3807 So as you change from 87 to 70, who loses out? I understand what you're saying about flexibility, but my side of the point is if we reduce from 87.3 third language to 70 percent third language, what's the mix? How does the chart look?

3808 MS GRIFFITHS: If I can address your concern by saying that we are ready to commit to the five languages, the four that we have named plus a fifth one and probably a sixth one. So we're ready to commit to the languages per se. So even if something was cut, it would not be one of these languages, let there be no doubt about that.

3809 We are experts in third language programming. That's what we do best, and it would make no sense, logically or businesswise or even morally, considering our role in the community, to come before you and say, well, you know, we changed our minds down the line. This is what we do best and this is what we plan to always do.

3810 If we were to cut any of the programming to add new groups, it would obviously have to come, if you look at the schedule as it is today, from the Greek speaking programming. There's no way I could turn around and tell these communities that we have now recruited and they're so excited and say, well, guess what. So we have no trouble committing to the amounts of programming for these communities that we are adding, which would mean that if the scenario to which you refer came into place, it would obviously have to come from the Greek hours.

3811 COMMISSIONER PENNEFATHER: So what you're saying is that under a scenario of 70 percent and 60 percent, the commitment -- and we'll get to that again shortly -- to the four language groups and five third languages would remain, so that the chart would be adjusted accordingly.

3812 Before we confirm your proposal of four groups and five languages, I'd like to go back to the discussion on the policy again and ask you to look at the chart which, regardless of the 70 or 80, remains highly geared toward the Greek community.

3813 As you well said, the ethnic policy requires that ethnic services serve, as far as possible, a variety of ethnic groups, a number of ethnic groups. In fact, and I quote from the policy:

`An application by an ethnic station to serve only one or two groups would contravene this policy, unless the Applicant could demonstrate that there would not be a significant negative effect on any existing or proposed ethnic station or on a number of ethnic groups served in the market overall. (As read)'

3814 Given the multicultural make-up of Montreal, can you review with us your reasons for choosing to serve only four ethnic groups and only five different languages? And secondly, your reasons for choosing to devote the majority, that is 95 hours of your ethnic programming, to Greek language programming?

3815 MS GRIFFITHS: I'll start with your last question and move back. Commissioner Pennefather, the Greek language programming is a proven revenue base for us. Not only is it a proven revenue base, but it is also a program period that implicates associations, organizations and individuals, which is what we are going to use to pass on the kind of programming we do and the raison d'être of what we believe ethnic broadcasting and how we should broadcast it after 40 years -- it's the first 20 that were tough -- we'd like to pass that on.

3816 When you bring on new groups on something that is already existing, there's a transition period. We don't want to come out and change something so drastically, à sa première apparence, si vous voulez, to change it so drastically que les gens qui sont déjà desservis depuis 40 ans avec ce service, ils vont commencer à manquer leurs émissions, l'heure de leurs nouvelles. When we say we did a balancing act, believe me, everywhere we turned, there's always a downside or a negative. Ca arrive dans tout.

3817 We thought we did pretty well, because in order to produce the new groups, you need the revenues. In order to do quality, you need the revenue base. To have taken a bigger risk with that revenue base, sur le coup, when you first come on, we thought would have been a risk that would have been detrimental, at the end of the day, for the new groups we're bringing on and the people we needed to hire to develop or to buy the record libraries for these new languages and expenses we have to incur.

3818 We met with the groups in question. We went over the time periods that we have here. Maybe I'll pass it to Liliana who can maybe add something before I go back to your other question. We met with the groups and we pulled out these schedules and we didn't hide anything.

3819 I'm not going to tell you, when you drive a Neon, you'd like to have a Mercedes. But if somebody else has your car, you'll be glad you have a car and you'll work your way to a better one.

3820 Lilliana, if you could just help.

3821 MS LOMIC: That's right, and what really happened during these many months that we were working with these communities is that we had a very positive reaction from the people. They were very excited to start. They told us then that this is the first time somebody is approaching them to offer them one electronic media, because they don't have any.

3822 The Armenian community had one at one point, and they gave it up because they couldn't pay the cost. The Serbians as well. So at the moment, all these three groups are without any electronic media.

3823 So the first reaction was that these people were very excited. They wanted to start. They wanted to start with something, and then eventually, they are going to prove maybe one day that they are really, really good. But the first reaction was really, really positive.

3824 COMMISSIONER PENNEFATHER: And currently, there's no service for the Armenian community in Montreal?

3825 MS LOMIC: Not at all.

3826 COMMISSIONER PENNEFATHER: Ms Griffiths, do you want to continue?

3827 MS GRIFFITHS: Thank you. How did we pick these communities? Obviously again, it's a balance: Who needs the service really badly, and what are the numbers wanting the service.

3828 A lot of times, we found that the communities that really need the service badly don't have the numbers that warrant it. But that's no reason to pass them aside.

3829 What we did is we looked at those factors. We looked to see who would match well into a programming schedule with us. Remember, this is not a new service starting from zero. There is an existing service, so the make-up was important. So this was another factor we looked at.

3830 We also looked at the resources of these communities. Resources meaning, are they ready. Have they done radio or TV in the past. Is it something they are familiar with that they can come to us also with some background.

3831 Armenian is a very large community. It's a community that is very similar to the Greek community. A lot of Armenians were displaced during their decades of problems and moved to Greece and mastered the Greek language. We have a lot of listeners that are Armenian.

3832 Actually, this morning, we had Miss Mary Douros(ph) here. She's a City Councillor. She's so excited because she can be interviewed in two languages now when she comes to our station, in Greek and in Armenian.

3833 We looked at the religion and a lot of the community activities, and they were not being served. Actually, we were surprised when we came to the Armenian community and realized, two-and-a-half years ago, they weren't being served.

3834 We looked at the Serb and Croat communities, at communities that are very active, have a lot to offer in providing content. If you want, we could go into that later in more detail. But they are capable to work with us and provide content. And they understood the concept of broadcasting and what it is we wanted to do. They're very well organized, each one in their individual communities. And to be quite honest, even though the Serb language is its own language and the Croat language is its own language, they understand each other, which means that the programming can be shared and followed by either one of the citizens of this community.

3835 So if somebody is Croat and wants to hear the Serbian news bulletin, they'll understand it. The accent might be a little different, but they might use the ending of the words a little differently, but they can understand.

3836 So what we have there is we're able to address both communities. One could follow the other's programming. So that was a reason.

3837 The Serbian community, in their case, also has close ties religiously with the Greek community. Not that we're doing religious programming, but because we're Orthodox, Christian celebrations would be at the same time.

3838 The Armenian community is the same, by the way. I left that out. But we realized that we can market and prepare programming, especially for the holidays, that tie in, due to the background and traditions and heritage of these groups.

3839 So here we have now where we can put up a budget to do a Christmas special, and it would be one big show, one big celebration for these three communities. So these are things we looked at also.

3840 COMMISSIONER PENNEFATHER: But in terms of radio services, do you believe existing broadcasters are serving these communities, Armenian, Croatian, Serbian communities? Currently, are there any radio or broadcasting services available in this market for these groups?

3841 MS GRIFFITHS: Not at all. I'm not going to refer to my colleagues who have French and English licenses. This is not leur devoir. But I'll tell you, our research was to the multilingual licensees.

3842 We have CFMB-AM in Montreal who had Armenian on approximately three years ago. The communities we met with informed us that the reason they could not keep the program on air is because they had to pay for the hours.

3843 We realize CFMB's format is brokerage. They broker their air time. That's how most of their programming is put on the air. It's brokered air time. If you can buy the time, you have the money to prepare your show, go prepare your show. It's as simple as that.

3844 Radio Centreville has no Armenian, but Radio Centreville's format is a co-op type license. Again 300 volunteers, whatever, and I applaud it. It's an excellent format. It has it's raison d'être and it's serving needs, both of these stations are.

3845 We are completely different. We don't broker air time. The station will be responsible for all the programming, no matter what language it's in. We produce it, we assign the assignments, our news editor picks the headlines. We meet, we collaborate. Each group has its own community news and calendars they do on their own, of course. But our formats are completely different. CFMB, Radio CINQ and us, complementary to each other, if anything.

3846 COMMISSIONER PENNEFATHER: I'm really trying to get at, as well, why you've made these choices. I was going to ask you, have you considered any other groups?

3847 Now, I notice in today's presentation, you've added the Filipino community to your list. I'll leave this, perhaps, to counsel later, but are you presenting this as an example or are you proposing the Filipino community in the same way you've proposed the Serbian, Croatian and Armenian communities with a specific number of hours?

3848 MS GRIFFITHS: Originally, we were committing to, of course, the Greek generating the revenues, and we're going to bring on and embrace these communities. The rest was something we were looking at when we were asked, in deficiencies, what would the others be. We had done some homework and we said, well, we're already looking at Filipino and Russian.

3849 Filipino has zero on electronic media in this city. They are a huge community. They are very active. They've picked an area of Montreal and they've opened their own businesses.

3850 We also have to look at the other column that says `Money', you know. If they're costing you so much, is there any hope down the line. And we feel we can build with this community. It's a community that is building its entrepreneurs. It's very, very well organized. They're very tight together, as the Greek and actually, like most of the ethnic communities.

3851 So having looked at that again, in the deficiencies, we said, the `Others' would be Filipino and Russian, Russian having only 30 minutes a week on CFMB.

3852 The Russian community is a big community. It's an active community. It is divided, actually, in two types of programming. There's Russian Jewish speaking and there's the Russian Orthodox, and as much as they understand the language and they're the same on that, they have different events, different celebrations, different concerns.

3853 So we have looked at the Russian community again, because we feel it's something you could build on. The Russian community has similarities to the Greek.

3854 But to get back to your question, the Filipino is something we're looking at seriously. We've met with the Filipino community. We have some of their supporters here today. If your question is, am I ready to commit to Filipino, so far, all our group meetings -- because we do take decisions together -- have been very positive to add Filipino.

3855 COMMISSIONER PENNEFATHER: My line of questioning is really, as you know, based on the ethnic policy, and I want to look at the market and the services, here, in the market.

3856 In terms of the specific application, I'll leave it to counsel if the Filipino presentation represents a change to your application. We're going to deal with this as it is now. And I noticed that in your deficiency response letter, you refer to the Russian community.

3857 Having said that, is it your opinion that you have a situation here where you have 70 percent of your programming dedicated to the Greek community, leaving a balance of close to 11 for the other three ethnic groups and languages that you've identified and a space of about 1.6 percent for other communities?

3858 Do you feel that other ethnic communities are well served in this market in terms of radio broadcasting?

3859 MS GRIFFITHS: I will give you my opinion and my experience in broadcasting. I don't know if I'm the right person to judge if every ethnic listener who listens to programming is satisfied with it.

3860 But I can tell you that what we do is unique and is completely different than the way ethnic programming is produced for the other communities by other licensees. There is no other system licensed for multilingual or ethnic communities where they can go and request access and they are taken into the fold and they are trained. We are very picky about them understanding Canadian first, because as ethnics, we have a variety of opinions.

3861 COMMISSIONER PENNEFATHER: What I was really asking -- and again, I come back to the policy. What we have to assess is, since you've chosen to balance your schedule and offer a service for the Greek community plus three other groups, the balancing act we have to undertake is one which says that we look at the number of ethnic groups being served in the community, if that is appropriate, as opposed to your serving a greater number of groups.

3862 So again, part of the assessment is how well these are being served in this market at this time. And it is your sense that there are services for the many different communities?

3863 MS GRIFFITHS: You know, CFMB does, I believe, a minimum of 15 languages. Radio Centreville, I think, does maybe another 10 or maybe eight. My assistant could help me here if you want the exact number, but I think I'm in the ballpark.

3864 Are ethnic groups in Montreal being adequately served? I will tell you, no. Then you will tell me why would I not add more groups. It's because one of the deficiencies in how they are served has to do with frequency.

3865 To us, you have to build an audience. You have to build a steady time period. They have to be able to tune in and know they can depend on you, like when I turn on my news. If I'm watching CBC news in the evening, I'm tuning in, I see a familiar face, I hear a familiar voice. These are subliminal, but they're very important things that make our life a little better, the patterns that we get used to.

3866 I believe ethnic audiences deserve to have that same chance. They deserve to have a service that can give them something every day. If not every day, at least, give them the Monday to Friday, and let's do something special on weekends for them.

3867 It's not easy for a licensee to do that if he's going to have many, many groups. So what we're saying is there are stations that are doing it this way. You have another licensee that's doing it this way. We're launching a new concept. We're ready to produce and to take over all costs and to train and to put on daily these new communities. The other stations don't have them on a daily basis.

3868 It might seem like a little right now, but we kind of feel we're doing something really great. We're opening the door and we're saying, we're there for you, we're going to help you to be heard every day.

3869 COMMISSIONER PENNEFATHER: I understand that, and I thank you for that. Part of the issue here is the balance of Greek programming. I, of course, recognize entirely that this service goes back a long time in this community, and all the more power to the families that made that happen for the Greek community.

3870 But we're looking on a going forward basis and the amount of Greek programming, if we look at it from that point of view, limits the amount of other groups you can possibly serve.

3871 From your own application, I see that the Greek community has services to the tune of -- you have it here, six hours in community French radio, 18.5 hours multilingual commercial radio station, and the co-op commercial station, another 12.5 hours, and you're currently at 119 hours a week. And I think that the AM station has about 20 hours of Greek programming.

3872 So with that, you don't feel that the Greek community is adequately served and allowing you to reduce the amount of Greek programming that you propose?

3873 MS GRIFFITHS: Again, I'm not the Program Director for the other stations. I know that on CFMB, it's broker time. Again, if somebody wants to buy the air time and go and produce shows -- I believe it's actually more 14.5 hours a week, but even if they had bought more and it was 20, our listeners in the Greek community respond to us. We know that we have the ears.

3874 The programming that is done on CFMB is completely different than what we do. The programming offered on Radio Centreville is completely different. Actually, one of the DJs at Radio Centreville used to work for us for many years, lovely young lady. She's over there now doing a show in that co-op style, if you like. I'm sure it serves a need.

3875 I think what we do is completely different. I think the programming that we have been offering for 40 years and the implication and the interaction of what we do, the kind of shows, contests, promotions that the other stations could not do, those are not available. They're available on CHCR and the community is very used to living with them day in and day out.

3876 COMMISSIONER PENNEFATHER: Let's look at another piece of the puzzle. Seventy percent is ethnic programming, 30 percent, then, of your proposal is not. Could you tell us a little bit more about this 30 percent of the weekly programming that is not ethnic programming, and would it be in English and what kind of programming would it consist of?

3877 MS GRIFFITHS: I couldn't tell you, Commissioner Pennefather, because we have not planned for 30 percent that's not ethnic. The schedule we have filed with you is what we are planning our programming on. That 30 percent, if you're referring to the non-ethnic, the 70-30 that we'd like to avail ourselves of that right, if necessary, is simply just that. We have not programmed any English or French programming in the 30 percent. You have enough licensees doing that, and they do a great job. I'm a listener of many of them.

3878 COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, help me out here. We've been discussing your commitment to ethnic programming, and as you said, you're willing to commit to a minimum of 70 percent ethnic programming.

3879 MS GRIFFITHS: Correct.

3880 COMMISSIONER PENNEFATHER: That leaves 30 percent a week which is not ethnic programming. So have you any plans for that?

3881 MS GRIFFITHS: No, for the moment, absolutely not. We look at it more as a safeguard, a what-if type thing. It's not on the drawing board at all. On our drawing board, God willing, it'll stay like this. It's ethnic. That's what we do best.

3882 COMMISSIONER PENNEFATHER: So if we come down to it, then, if the Commission decides that your proposal is appropriate, considering the ethnic policy, you've indicated that you would accept as a condition of licence to direct your ethnic programming to a minimum of four ethnic groups in a minimum of five different languages per broadcast week. Do you still agree?

3883 MS GRIFFITHS: Exactly.

3884 COMMISSIONER PENNEFATHER: And again, as we assess the overall merits of the application, we may wish to impose on you additional conditions of licence related to your proposed levels, and taken from your application, that would represent 70 percent ethnic programming and 60 percent, at least 60 percent third language programming. I should say again, at least 70 percent ethnic programming and at least 60 percent third language programming. Would you be willing to adhere to these weekly levels by condition of licence, should we so decide?

3885 MS GRIFFITHS: Gladly.

3886 COMMISSIONER PENNEFATHER: I'm going to ask you about the access window. I think you mentioned it as well in your presentation this afternoon. Could you just tell me a little bit more about how that would work and where that comes into your schedule?

3887 MS GRIFFITHS: Our access window is to provide --- You know, there are all kinds of cultural communities in this great country. The access window, for us, is exactly that. We feel there are times when it is necessary to promote and to prepare and produce a professional show for a community that may not be of those we have committed to. These communities cannot afford to buy air time and do these productions themselves.

3888 Yet, the communities might be of interest to us, for a variety of reasons, to want to add them and provide the access and produce the show.

3889 I'll give you a small example of what that could be. In the case of my colleague, Liliana, who is coordinating the Armenian, the Serbian and the Croatian, one of the pluses that I discovered during this journey through these new communities was that there are other countries today that will understand and be able to follow that programming.

3890 Well, maybe into one of those access windows, we will want to do a one-hour special one day and give our microphones to ---

3891 MS LOMIC: Bosnians, Slovanians, Macedonians, all these people from the former Yugoslavia who do understand Serbian and Croatian languages.

3892 MS GRIFFITHS: That's one example of what we could do in the others.

3893 Another is Ukrainians, Germans that are very popular in broadcasting and experienced, et cetera, but they're mostly in other provinces of Canada. That's where their numbers are higher.

3894 But we've been in discussions where they were thinking once of doing a show, a special show for each province in Canada. The existing stations didn't go with it at the time. We were a cable station. It didn't interest them because -- unless we were going to do something on the Internet. Anyway, it didn't pan out. But that's another example.

3895 Would we join some form of collaboration of a national, a cross-country production where we could promote our station, et cetera and say, okay, under others, here's an access window, here's a special on Germany, maybe produced out west with some help from us, because we like program exchanges? It's something we do quite often, even as a cable station. So that's another example of what an access window would provide.

3896 COMMISSIONER PENNEFATHER: So are you talking about -- you're not talking about brockerage programming there?

3897 MS GRIFFITHS: Oh no, we don't plan to do any brockerage programming.

3898 COMMISSIONER PENNEFATHER: Are you talking about open-line programming?

3899 MS GRIFFITHS: We do open-line.

3900 COMMISSIONER PENNEFATHER: But is that what an access window is?

3901 MS GRIFFITHS: No, access window, in the case of the program schedule itself, means who else can have access aside from groups we might have committed to.

3902 COMMISSIONER PENNEFATHER: So it's part of the schedule now?

3903 MS GRIFFITHS: Yes, I think sometimes we just describe it differently. If you look at where it says `Other' but always a third language, that, to me, translates to an access window. If you look where it says `Multilingual', and then it's `General Audience', of course, but multilingual is also going to provide access.

3904 The multilingual access window could be something as simple as `Les Auberges du Coeur' who want to come to speak to more than one community. It's an association that helps les jeunes sans abris in Montreal. We're also planning, actually, to start a show for this group.

3905 They might, at the beginning, want to just be in our access window and maybe they'll just appear once a month. That's an example. Not everybody wants to grab the responsibility of producing a show regularly every day, you'd be surprised. They might ask for it, but when you tell them, do it, it's like, oh, wait.

3906 COMMISSIONER PENNEFATHER: So again, part of this puzzle of having other groups access that space, and it's limited to about 1.6 percent, your multilingual programming.

3907 Which brings me to a discussion of the spoken word programming and try to get a better understanding of that. We'll come back to the open-line shows momentarily.

3908 If we look at your weekly programming, you specified that your proposed station would produce approximately 80 percent, which is close to 101 hours of the weekly programming, and that it would include approximately 50.5 hours of spoken word. So that's 40 percent of your schedule as spoken word.

3909 Again, would you tell us the type of local spoken word programs that would be offered? It sounded like access windows was one, but could you give us a general sense of what kind of local spoken word programming you will offer for 50.5 hours a week?

3910 MS GRIFFITHS: Yes, gladly. Spoken word, for us, is everything from our news to our children's show that's a call-in show to the various associations of our community that have their own segments and their own spots. Our community calendars are spoken word, our sports review shows. Andrew Cartwright who does a bilingual sports review every Sunday for our Greek community is here also. That's spoken word. He does a 30-minute block. Our current affairs shows, our music requests.

3911 We have shows where they call in and they request their own songs and they can say a little wish with it. That, we consider spoken word.

3912 The Crazy Show, which is a show I do -- we won't go into the title, but everybody said it was a great title to describe my show -- is spoken word which also has interactive content.

3913 Contests that we do, a karaoke style contest, when they call in and sing, to us, is spoken word. We do contests where, in order to be eligible for the draw, you have to call in and give the reason why. If it's a Valentine's show, who's the love of your life and why should you win this trip, this cruise. That's spoken word.

3914 One of the unique things we do -- we love interaction with our listeners. There's nothing greater, as far as we're concerned. We love it. And interaction, you can only do if your programming is organized accordingly.

3915 COMMISSIONER PENNEFATHER: You did mention news, and I believe that half of your spoken word will be devoted to news, which is about 25 hours per week. Fifty percent of the newscast would be comprised of local and regional news.

3916 Again, that 25 hours a week seems quite a high level of news programming. Can you tell us why you propose such a high level of news programming?

3917 MS GRIFFITHS: Actually, Madam Commissioner, please take into account that when CHCR prepares its news bulletin, or when the CHCR News Editor defines what is the news that we pick -- I mean, everybody picks a news block and picks accordingly. This news will then be passed on, especially the bulletin, because the bulletin is a two- to three-minute segment and it's just the headlines of what is going on, especially on the local, the regional, the national level.

3918 The international news, unless it's something huge, it's covered by newscasts that we get from the countries of origin. So if we stay just on the news that we, ourselves, put together, whatever we do, we're doing now for the Greek. This will also be passed on after to whoever is doing -- the host or the speaker or the news editor, it might be the same person who does all three, in the Serbian language, in Croat and in Armenian.

3919 So if the Greek news was 10 minutes and I'm running it three more times, if it was three minutes and I'm running it three more times, that's how the calculation was. If it looks high, it's because the news bulletins and what we do pick to inform people under the news heading will also be passed on to the other communities to be translated into their languages.

3920 COMMISSIONER PENNEFATHER: But your schedule, all languages included, calls for 25 hours a week. Is that correct? So is this news running in both the ethnic and non-ethnic periods?

3921 MS GRIFFITHS: No, the news is always ethnic. It's always in a third language.

3922 COMMISSIONER PENNEFATHER: Remember, I'm looking at a minimum situation of 70-30.

3923 MS GRIFFITHS: But you see that it's not in our plans, because you can see, I'm always answering ---

3924 COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, we have to deal with the proposal and look at it at some point at the bottom line and what the facts are. In fairness to what is a competitive exercise as well -- and I understand we're looking at an ethnic station, but still, we're trying to get a picture of what your audiences will be getting if we licence.

3925 Let's talk still about the news. Fifty percent of the news devoted to local and regional stories. Of that news, how much will be local news?

3926 MS GRIFFITHS: Will be local news?

3927 COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes.

3928 MS GRIFFITHS: I believe we have made a breakdown somewhere in our local news. If I count in local news the community news, which again is a dilemma for us because these are all new things that come up, that's the community news, our own community news that are not in the papers or the mainstream medias, would that be accepted as news before the CRTC?

3929 I will exclude the community news bulletin for now and speak only about local news that would have probably, in all probability, been covered by the English and French press also.

3930 Our local news are more than our regional news. What is the exact percentage? I'm sure I can come back to you with that. But if I remember correctly, it was about a little more than half. Maybe 60 percent or two-thirds of what we do will be local.

3931 COMMISSIONER PENNEFATHER: You could come back to us, if you'd like.

3932 MS GRIFFITHS: Thank you so much.

3933 COMMISSIONER PENNEFATHER: One of the things that is important to understand, and we ask this of every applicant, is describe what you mean by local and what you mean by regional. More specifically, what are the locations targeted in your local news and what are the locations targeted in your regional news?

3934 MS GRIFFITHS: Local news, for us, is basically something that affects somebody in their lives directly. Local news is -- we had bad weather not too long ago. There were areas that lost electricity. It was covered. For us, that's local news.

3935 How new laws are affecting organizations in the community. When new laws are passed or laws are adopted or changed, they can affect associations and organizations in our communities. These are very important for us to report them.

3936 Actually, sometimes, we might lead our headlines with headlines that might have been on page 3 or 4 or at the end of the English or French stations news. They might lead our newscasts.

3937 COMMISSIONER PENNEFATHER: But by local, what area do you mean?

3938 MS GRIFFITHS: Montreal, the Greater Montreal area, Laval, South Shore.

3939 COMMISSIONER PENNEFATHER: What's regional?

3940 MS GRIFFITHS: Regional, for me, is when we did a special on Chicoutimi. Regional, for me, is Rouyn-Noranda. Nous avons un spécial, justement, sur la région puis sur l'Institut de Jonquière parce qu'il y avait des jeunes ethniques qui s'intéressaient à aller suivre des cours dans les communications. On a fait un spécial avec Jonquière aussi parce qu'on prend des stagiaires de Jonquière. We accept internships from that school at our station. We have been for years, since the mid-80s.

3941 So when something happened out there, also because our community knew of it, to us, it was regional news. Somebody else might have gone right by it and said, please, is this going to interest --- It might not have made it in their regional newscast. But for us, it was regional news.

3942 COMMISSIONER PENNEFATHER: Are you, then, talking about regional being outside the contour of the frequency that you propose?

3943 MS GRIFFITHS: Whether the regional news is outside of my contour, yes, definitely.

3944 COMMISSIONER PENNEFATHER: Let's go back to the local. What are the sources for your local news?

3945 MS GRIFFITHS: Our sources for our local news, aside from what we get, are Telbec, CNW, Cable Caster, on Internet, we subscribe to the service The Broadcaster News Service, Media Release Canada and News Release Wire. I can tell you we also do a press review, which is the headlines of the French press mostly, but some of the English press, which we translate to Greek for our Greek listeners. It's one of the services we also ---

3946 So they'll know what, the people that they live with, their neighbours, what preoccupied them in the news. We feel it's important to keep them informed in that way.

3947 So what they have, obviously, we take and we translate, because these are the headline news of mainstream English and French or French and English radio stations or media.

3948 We do a lot of our own from the press releases we receive directly. We do not have full-time journalists that go to all the press conferences.

3949 How do we do it? Actually, when we get the press release for a press conference, we have a department that gets in touch right away, and we set up interviews. Sometimes, we'll get the exclusive. We'll get our interviews out before the radio stations came back from the press conferences with their own. We're really proud of that. This is what we applaud as successes in our business as the laypeople working in communications or in radio.

3950 We don't miss much. We're on top of everything. CHCR is on everybody's mailing list, absolutely everybody's. What CBC will get or CJAD will get on fax or from the wire, we get.

3951 COMMISSIONER PENNEFATHER: I note that you're planning to hire two journalists, is that correct?

3952 MS GRIFFITHS: Yes.

3953 COMMISSIONER PENNEFATHER: Will both of them be full-time?

3954 MS GRIFFITHS: It depends what their talents are. Let me explain that. If the journalist can also produce and host, he stands a chance of getting a full-time job.

3955 One of the reasons CHCR is so successful, it's a small group ---

3956 COMMISSIONER PENNEFATHER: Did you say he?

3957 MS GRIFFITHS: He or she. CHCR is a small, compact team, and we hire and we develop radio workers, because that's what we are, basically. We're serving listeners, our job is to serve the public -- and we develop them. They're multi-talented.

3958 The young lady who sits here is a morning host. She also produces her own show. She does research for that show and she can go and tape it. She can't edit it, though. We have an editing specialist who packages and edits professionally and makes sure it comes out sounding in a way that we're proud of.

3959 COMMISSIONER PENNEFATHER: Again, talking about the news component of spoken word, one of the things I noticed going through your proposed programming schedule is headline and news from Greece. There is 20 percent of the programming that is not going to be produced in your station, and I believe, in your application, those external sources break down to 10 percent Canadian, 10 percent foreign.

3960 So if we look at news, is there a possibility that your station programming will be exchanged with other countries? Will you be using information programming from other countries? In other words, what do you propose to do with this remaining 20 percent? What's going to happen with the remaining 20 percent? And I'm very interested in that in terms of news.

3961 MS GRIFFITHS: So I'll answer with the news. We do have news from Greece. It's obviously a contract that you do, that you negotiate with the country of origin. We always deal, as we have been, with the Serbian, Armenian and Croat communities. We prefer to work with the State radio/television broadcast system. We do that with Greece. They have special news blocks that are really produced and aimed for Greeks outside of Greece. That's the block that they send into North America and that we're allowed to down-link and we get this live news block every morning. This is the news from Greece.

3962 We plan to do exactly the same thing, if possible -- I have no confirmations yet from any of the new groups that we're adding, although we started the motion, the work, the first correspondence, that they will agree and say yes, sure, you can take five minutes from Belgrade radio, and so on.

3963 So we're working on that, but yes, definitely, for several reasons, it creates listeners fast. They love to hear the news from their countries of origin.

3964 COMMISSIONER PENNEFATHER: That being said, however, if I can turn the telescope the other way, we're still looking at 80 percent produced locally. We're still asking the question about how much local news. This is important to understand, what service the ethnic groups you'll be serving will get in terms of local news.

3965 So if you could clarify for us how much local news there will be in your schedule, what portion of your spoken word programming will be local news.

3966 And finally, on that, with the two journalists, will there be an independent treatment of the news locally? One might think, looking at the schedule, that there will be a predominance of news coming from foreign sources. Will there be independent treatment of the news locally?

3967 MS GRIFFITHS: Definitely. Having said that, though, please keep in mind that CHCR is going to keep control and is responsible for everything that goes on air.

3968 Having said that, not understanding the other languages, our role comes in just before that, just before it's translated and adapted, especially at the beginning, until we build a group of new announcers or new journalists.

3969 How does the local news get treated independently and what makes it not independent? Well, in our case, maybe because our thinking is never split off in that way, the only way I know is bring the news and tell the news like it is. That's why it's news. I never knew we could interpret or change it, Commissioner Pennefather. So I guess my answer is we've always reported local news independently.

3970 Actually, news is news. How we interpret it, if we want to analyze it, bring appropriate speakers later and treat it as a current affairs topic, that is something else. But news is news.

3971 COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, you can understand that with the level of news you propose and the fact that we're looking at how this service would really meet the needs of the community in Montreal and the area, one of the questions we do ask applicants too, is to explain how your station will distinguish itself from other radio services in the region in terms of local and regional programming.

3972 As my colleague said earlier, there may be a given here in terms of this being an ethnic station. But again, could you just define for us very precisely what it is about the local and regional programming that distinguishes your station from other stations in this market?

3973 MS GRIFFITHS: In this market meaning other ethnic?

3974 COMMISSIONER PENNEFATHER: You can take it that way, yes.

3975 MS GRIFFITHS: Well, I think it would differ, first of all, in that all programming and production is in the hands of the licensee. This is not something that is -- it is not a format that's been adapted by the existing licensees. Each person can go on and do whatever he likes and decide on his own what he will put on. This is not the policy at CHCR radio. We really differ from that.

3976 For us it's, we know we have this budget and we know what we can do under quality programming. We'll go with quality before we go with quantity. To us, that's very important.

3977 Also, the fact that we produce our own series for all the language groups, it would be the same as the Greek, where the station itself and management are in contact with the countries of origin, decide on the patterns, as you would see in an English or French licensee. I think we're more similar, even though we're proposing ethnic. Maybe that's where we differ more than the existing ethnic stations.

3978 COMMISSIONER PENNEFATHER: Let me talk to you again about the open-line programming. I see that you mentioned it and you made it sound like it's a very important component of the day.

3979 But I'm referring specifically to something like at 9:15 at night, open-line talk show and interviews with journalists in Greece and reports from correspondents worldwide, Tuesday and Thursday.

3980 As stated in Public Notice 1988-213 entitled `Policy regarding open-line programming':

`The Commission is concerned that licensees who carry open-line programs be aware and adhere to the requirements with respect to abusive comments, balance and high standards as set out in the Broadcasting Act and the Regulations. (As read)'

3981 Do you have any internal guidelines, policies or mechanisms in place with respect to the conduct of open-line programs, and if so, would you please provide us with the details? If you do not, we'll get to that. Do you have such a ---

3982 MS GRIFFITHS: Yes. We've been doing open-line three nights a week for the last 34 years. It's one of the most popular shows that carries the most advertising for the Greek. I'm speaking for the existing model right now. Not only does it carry the most advertising, it carries the most expensive rates.

3983 Why is the show popular? I think because they have the opportunity to feel safe in expressing their opinions which has to do with the role of the host or commentator. I think the responsibility of the station, when it allows an open-line show, is to make sure the host understands the responsibility that he bears.

3984 COMMISSIONER PENNEFATHER: So you have written guidelines to that effect?

3985 MS GRIFFITHS: Yes, and short of my wrath if they go off-track, I think that's the one written in stone.

3986 COMMISSIONER PENNEFATHER: On another area of your programming, there is religious programming. I think I heard you say before there wasn't, but I think you may have misspoken yourself. There is religious programming.

3987 MS GRIFFITHS: We don't look at it as religious programming. I think all ethnic communities are very entrenched in their religion. In the case of the Greek community, the religion is more instilled because it helped us to preserve our language due to slavery of 400 years. I'm not going to go into all those details.

3988 COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, let me refer you to the schedule. It's a Saturday show called `The Cross - Religious Program' -- I'm reading your application -- at 21:30 p.m. Is that a Canadian program and is it produced by CHCR?

3989 MS GRIFFITHS: This is a Canadian program that is produced by the Evangelical Group itself, but it's produced out of Toronto.

3990 The reasons we added that block ---And all tapes are heard, by the way. This is something else I'd like to add. We have a young lady that listens to anything that we have not produced. We are very serious about our responsibility of what we put on the air.

3991 Let me explain. The reason that was added quite a few years back is because we have the religious service every Sunday live, which was very, very helpful for Greeks, especially in the older days when they worked all the time -- it's a classic immigrant story, but it's a story -- so they couldn't go to church. The fact that they could get church service -- a lot of the work was at home with the machine in the basement. So church service, we realized was very, very important for them. It was their request.

3992 So we didn't look at it as religious programming, I'm so sorry. But you are right, it is obviously religious programming. It's a church service.

3993 COMMISSIONER PENNEFATHER: Well, there's that one and then, there is a church service on Sunday morning at 10 a.m.

3994 MS GRIFFITHS: That's the one we've been carrying for over 30 years. Every Sunday, we're hooked up to our three churches in our community, so we have been giving them a variety, because for them, it's important; my priest, your priest, the other priest. So we reflect all of them.

3995 COMMISSIONER PENNEFATHER: In the schedule that's proposed, what's the maximum time devoted to religious programs per broadcast week?

3996 MS GRIFFITHS: Per broadcast week, it's the two you mentioned. An hour and 30 minutes, an hour-and-a-half.

3997 COMMISSIONER PENNEFATHER: Are you planning to broadcast multi-faith programs other than the ones we've mentioned?

3998 MS GRIFFITHS: No. Let me make this clear. We're not looking to turning the format of our station into a religious station. I don't know how compatible that would be with my character.

3999 But I have to tell you that we are looking at celebrating the main holidays with religious services. This is very important for our communities.

4000 Also, not to say that our communities are made up of sick or elderly only, but they do have the sick and the elderly, and it's a very comforting thing for them to still have available for them the Sunday services.

4001 COMMISSIONER PENNEFATHER: You're talking about the services that currently exist. But would you add more?

4002 MS GRIFFITHS: No, not more. The Greek service that Sunday, instead of being the Greek church might be the Serbian church, because being Orthodox, we have the same -- or the Russian one, because being Orthodox, we follow the same religious calendar.

4003 On another Sunday, though, it might be --- For example, Easter. Easter, the Croat community is Catholic, the majority. So Easter is not the same date as the Greek's. So that Easter, instead of the Greek -- well, there wouldn't have been anyway because it's on a different week, but we would put, for the Croat community, it's very important for them also and they're a new community here, very tight to their church and their community centre also. So we would have -- actually, their monks -- it was very interesting, I learned a lot -- would come on and have their religious service for their Easter. And the traditions, the customs and whatever make them feel good and make them feel at home.

4004 COMMISSIONER PENNEFATHER: Part of the reason I'm asking this question is, as I listen to you, I'm trying to get a sense of the total day as I think I'm getting a better picture. But one of the reasons I'm asking is I'm sure you're aware of the religious broadcasting policy, Public Notice 9378.

4005 Are you familiar, then, and will you abide by the guidelines on ethics for religious programming, including programming practices as outlined in this policy on the assumption that there are those programs and we may have more down the line? Are you aware of this policy?

4006 MS GRIFFITHS: Yes. Actually, I'm aware of all your policies. That's what my lawyers have been doing with me for the last six months. Actually, I'm afraid to go blind today, they've been doing so much.

4007 If I could just ask Aidan O'Neill to comment on this.

4008 MR. O'NEILL: Well again, as Mrs. Griffiths said, the religious theme programming she has in the schedule, the licensee would adhere to the Commission's policies with respect to religious programming.

4009 COMMISSIONER PENNEFATHER: It's just that it seemed a little vague how much religious programming there would be. I can see what's there now and I believe that it's there because it's coming forward from the current programming of CHCR.

4010 But as you see yourself going forward and with the idea that you'll be serving other ethnic groups, having said that, the religious policy requires balance and has other programming guidelines.

4011 So I can take it that you're aware of the policy and would adhere to it in the use of religious programming?

4012 MS GRIFFITHS: Yes, absolutely.

4013 COMMISSIONER PENNEFATHER: Your music programming -- again, a little bit of regulatory questions, just so I understand. Again, we look at things different ways, we get a schedule together, but we have some regulatory questions to ask as a result of that.

4014 Forty percent of the day is spoken word, so 60 percent of music. With respect to music, you estimate that 90 percent of your music will be from category 3?

4015 MS GRIFFITHS: Yes, subcategory 33.

4016 COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes, I saw that. When we come to that, if we deem it necessary, I'm not saying that necessarily, that would be the case, but since we're trying to determine the kind of service you would have, this programming idea from category 3, 90 percent, would that be something that you would be ready to accept the condition of licence for if we deem it necessary?

4017 MS GRIFFITHS: That whatever music I play, 90 percent would be from that category?

4018 COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes.

4019 MS GRIFFITHS: Yes, because that's my priority. But what we discovered, which was interesting -- that's why we kept that 10 percent -- there is so much local talent made up of young people of ethnic origins that won't necessarily record in their language of origin.

4020 Actually, we had a letter of support from the record company Allo Musique, M. Durivage, because he was amazed when he came to us that we called back and said, sure we'd like to do something on this local because we read that one was Lebanese, one was from this background, one was the other background. We find the name interesting. It's an ethnic name. We found out what it meant, and we said okay. And we provided the access under one of our programming.

4021 The idea is to let people be heard. To us, that is very important. So yes, I will commit but that other 10 percent is to give ---

4022 COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes, we'll get to the 10 percent, which I think is crystal clear in terms of your commitment. It's already in the deficiency response. But it is an interesting comment. Thank you for that comment. I think it's related to the fact that having made that proposal, it would be one that would benefit artists. Your comment is interesting in terms of what the availability is in terms of music in that category, and particularly, music in subcategory 33.

4023 So again, if we see it as necessary, I was looking for your comment on a condition of licence for the 90 percent and also for that, being subcategory 33. I take it your same comment applies to the subcategory 33?

4024 MS GRIFFITHS: We'd be prepared to commit to that.

4025 COMMISSIONER PENNEFATHER: However, you have committed to broadcasting a minimum of 10 percent of Canadian content during ethnic broadcasting periods. I believe the policy is 7 percent.

4026 So I'm asking you again, would you agree to a condition of licence to this effect: 10 percent Canadian content during ethnic broadcasting periods?

4027 MS GRIFFITHS: Yes.

4028 COMMISSIONER PENNEFATHER: Just so we're clear, that 10 percent applies during ethnic broadcasting periods, and so we're back to our 70-30. Just to make sure that you understand that in the 30 percent where you have a portion of the music, where you're playing category 2, it would be 35 percent and where you're playing category 3, it would be 10 percent. Do I make myself clear that that would also be part of the mix?

4029 MS GRIFFITHS: It sounds right, yes.

4030 MR. O'NEILL: You're talking about the proportion of Canadian selections during non-ethnic periods?

4031 COMMISSIONER PENNEFATHER: That's correct.

4032 MR. O'NEILL: Yes, that's correct.

4033 COMMISSIONER PENNEFATHER: Programming expenses. We're going to move on now to the business plan, and part of that is programming. Actually, it's a piece of the business plan I'm taking out, because I thought it more appropriate to discuss it here.

4034 Section 3.1 in your application, it presents it in a different format than the standard financial operation 3.1. In other words, it's the presentation you have just next page of the 3.1 form. Are you with me?

4035 MS GRIFFITHS: I will be shortly.

4036 COMMISSIONER PENNEFATHER: It's called `Forecasted statement and earnings ---' et cetera.

4037 MS GRIFFITHS: Thank you, I'm sorry Commissioner Pennefather.

4038 COMMISSIONER PENNEFATHER: I think we're on the same page.

4039 MS GRIFFITHS: Yes.

4040 COMMISSIONER PENNEFATHER: Since you've done it this way, it's a little difficult for us to determine exactly what your programming expenses will be, other than Canadian talent development, which I believe, is broken out above.

4041 Could you clarify for us the lines, including your expenses, that would cost you programming expenses? In other words, there may be other elements in the expense list that apply to programming. So if we were to fit them into the format of 3.1, what would be the programming expenses, and if you need to take time on that, we'd be pleased to give you that time. Do you follow my question?

4042 MS GRIFFITHS: Yes, I do. Can I just simply highlight them for you? Is that okay?

4043 COMMISSIONER PENNEFATHER: Yes.

4044 MS GRIFFITHS: And Patrick Brockbank can help me out. To us, program expenses are the people who do the programming, salary being the biggest expense incurred. Actually, if he takes a taxi or they need some supplies or something, that's separate. But for us, creating a great program, it's people who create it. The takes and all the rest, that's already there.

4045 So if we go down, hosting research, journalist and news salaries, to me, that's programming. If you want to remove the news, because news is news, if we do hosting, research and journalism, they go out and get us the stories. They're the ones who bring us the content, the elements, the information when we do decide to do a series or put a special program together.

4046 Programming salaries, that speaks for itself. Traffic and production salaries. Why are those together? Because the director in charge of traffic of the existing model and in the future also does some production and helps us prepare programming.

4047 Management salaries, no. Other salaries. So now, we're going again to hosting research journalism. That would be for our programming.

4048 Canadian talent development, you mentioned. Program expenses ---

4049 COMMISSIONER PENNEFATHER: That's my point. In fairness to the fact that this is also a competitive process and comparisons are important, would it be possible for you to, in fact, take the programming elements that you're listing, including the programming expenses, and present to us a programming line in the financial operations 3.1 format, just so we could get a clear picture?

4050 MS GRIFFITHS: Yes, no problem.

4051 COMMISSIONER PENNEFATHER: And they would probably be composed of those elements, is that right?

4052 MS GRIFFITHS: Yes, exactly.

4053 COMMISSIONER PENNEFATHER: And that way too, we can make sure that we haven't misunderstood anything. I think, in fairness to you, it would be -- except it sounds like we're just taking our pencils and adding it up.

4054 Cultural diversity. As you know, the commercial radio policy encourages broadcasters to reflect the cultural diversity of Canada in its programming, its employment practices, especially with respect to news, music and promotion of Canadian artists. I realize that you address this point in your deficiency of November 14, page 4.

4055 I would appreciate your further comments on what approaches you will use to assure cultural diversity.

4056 Again, one may say that being an ethnic service, you're one step into this already and we take that. But I would appreciate your comments on the way that you approach your, for example, employment practices.

4057 And secondly, what you see as the opportunities and challenges for cultural diversity in the radio sector. As you know, we've asked this question to all the applicants.

4058 MS GRIFFITHS: Also, with the challenges, I think the challenge of reflecting an ethnic on radio is an audio challenge. If we wanted to literally answer the call, if we interpret it as such, of this policy, of this new thinking, of what the Commission and the government are looking into, -- I was telling one of my colleagues, actually, a French applicant the other day, I said, short of hiring someone with an accent that's going to do the program or that's going to read the news, when Liliana read her English to you, if you knew nothing of her, you would not guess she's one of the founding people. Ca serait flagrant que c'est une ethnique et que c'est quelqu'un d'une des communautés multiculturelles.

4059 Nous, ça ne nous dérange pas. On n'a pas honte de ça. Au contraire. It's part of who we are. We're quite proud that we can read in another language that's not our own.

4060 But short of having the accent on radio, how does a broadcaster who is English and French follow a policy like that? Behind the scenes, it's different. I think it's an encouraging policy. I applaud it. I hope that broadcasters will look into it seriously.

4061 There's part of a forum that is called `Who owns Canada's media' that is being held at McGill University next week, and it's something we're looking into: Who decides on the news. Who writes the news. At the end of the day, what is the meaning of that news. What you said, you said it with what intention.

4062 We find a way out of that is quite simple. News is news. If you put somebody called Chamsky or somebody called Griffiths or somebody called Vassila Calapolotougos, it's news if they're Canadian and they're taking on a job as a news editor of a station.

4063 Will your news come out sounding differently than the way Mr. Ferguson would have done them? It shouldn't. But that's all part of how you develop in the industry. That depends on who trained you and who was your supervisor when you were learning to be a news editor.

4064 So I think that's between us and the industry also to sort of maybe look at. We might have a chance with the upcoming forum.

4065 As far as ourselves, je pense, encore là, c'est discutable qu'on rencontre la politique. We are --- The multicultural communities, we are the diversity of Canada. I think, if anything, we'll be able to create and develop a pool of talent for the French and English stations that might need to fulfil this policy.

4066 One of my colleagues said, Marie, where do I get a news editor who's ethnic? They're not going in the field. When we hire, we look for certain things. Well, guess what? CHCR, over 30 years, has trained so many people that have gone on and are working now at English and French radio and television. A lot of them went back to their countries of origin and got jobs in radio. We were very proud that they were Canadian trained.

4067 So we reflect the policy, I believe, quite well under news and music and obviously, under the Canadian artists. We also think we will be contributing for the other existing licensees because we will be creating these people of the trade that they will need that might bring in a different perspective, or at least, use them to fill the policy.

4068 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. I appreciate that response. I'll go to further questions on the business plan. We talked about programming expenses. Let me ask you about your revenues as presented, in fact, the revenue expense summary that you've created for us.

4069 You've shown significant growth in advertising revenue in the first two years of introducing your proposed new station. If I read it correctly, if we look at what you have determined as Greek ads, the increase over the previous year, we go from 26.2 percent to 62.5 percent in the second year.

4070 Can you provide us with the methodology for these projections and detail the sources of the additional revenues? It's interesting, because in your presentation earlier, you talked about the splash and the lack thereof and that there would be no impact because you've been in this market for some time with the same advertisers and your known quantity. But look at that jump. It would appear to me that there's a bit of a splash there.

4071 So can you tell us how you got to that projection, and what are the sources of additional revenues that turn up in year two?

4072 MS GRIFFITHS: If I could just ask a question before passing it to Mr. Brockbank. Are you referring, Commissioner Pennefather, to the 241 and then the next year to the 289?

4073 COMMISSIONER PENNEFATHER: What I have in front of me is year one, Greek ads, $365,000.

4074 MS GRIFFITHS: Mr. Brockbank, si vous voulez...

4075 MR. BROCKBANK: Commissioner, to answer your question, and I guess if you're strictly looking at the Greek commercial and why there's such a huge jump, you have to remember that in 2004, it's Olympics year happening in Greece.

4076 Obviously, as per discussions with current advertisers, and more to come on board, the Greek community will welcome advertising during Olympics year which is a special year for them. That is why you see such a big jump

4077 And obviously, given that CHCR will be targeted and will have most of the ads coming from the Greek community business, that's the reason why you see such a big jump, both from a number of spots or ads that we can sell today and also the prices at which we believe that we're going to be able to sell those ads for.

4078 COMMISSIONER PENNEFATHER: So without the Olympics, are you saying that the advertising revenues will dip back down again and you will have the same impact in the market that you're having currently or will you have a greater impact in the market from the point of view of advertising revenues than you've had up to this point?

4079 MR. BROCKBANK: We believe, past the second year, that given the effect -- I mean, there's always the word-of-mouth, especially in the Olympics year. It's a big year for the radio station in terms of advertising revenues, that we can build on basically those core advertisers and basically just continue the growth. Not to sustain as high of an increase, but to sustain an increase in the following years.

4080 COMMISSIONER PENNEFATHER: What I'm also getting at is that you currently have a certain revenue in your current operation. You've made the claim that this FM licence would allow you to reach the Greek community but also other communities.

4081 But if you didn't get it, would the advertising revenue predictions be the same for CHCR as it currently operates? What will this new FM licence do in terms of your advertising revenues, in other words from the Greek community?

4082 MR. BROCKBANK: Obviously, given that there's going to be a broader audience and given that the listener will be able to listen to the radio station not only at home but also at work as they're driving, advertisers, the core advertisers that we have now are obviously of the opinion that they're going to be able to get a broader audience and we'll therefore be able to generate more revenue. That's how it was determined.

4083 COMMISSIONER PENNEFATHER: So there will be an impact on the market. There will be increase revenues taken from the Greek advertising market as a result of this licence?

4084 MR. BROCKBANK: We believe the impact is going to be minimal when it comes. If you're talking about other radio stations versus us, the impact is going to be minimum. Our understanding and the way we approached it and the preliminary discussions we had were to the effect that given that there's going to be a broader audience, our core advertisers, as they stand now, are willing to come aboard and sustain the radio station and probably pay higher advertising fees because they're going to reach a greater audience.

4085 In addition to that, we obviously would like to get more people on board in terms of advertisers. But like it was discussed previously, given the limited air time on other radio stations, we believe the impact is going to be minimum.

4086 COMMISSIONER PENNEFATHER: What do you see as your sources for other language communities? What are the sources there?

4087 MR. BROCKBANK: The source is, if we look at -- you're probably referring to the line ---

4088 COMMISSIONER PENNEFATHER: `Other Language community', yes.

4089 MR. BROCKBANK: Based on preliminary information we have, we think that it's probably going to be split half and half, meaning half Armenian, half Serbo-Croatian. The reason why we're splitting half and half is basically that the Armenian community already has a strong business implemented. It's really implemented in the business, and we do believe that half of the revenue of other language commercial will come from that group and the other half will come from the Serbo-Croatian.

4090 COMMISSIONER PENNEFATHER: One of the things that interested me was your Canadian talent development. As I understand it, you've committed to $8,000 per year, not talking about the $3,000, or 2.5 percent of revenues. When does that come in? I understood that the $8,000 was definite, but then the concept of switching to a percentage of revenues is in what year?

4091 MS GRIFFITHS: Year four.

4092 COMMISSIONER PENNEFATHER: And if we look at the line of `Other Language Advertisers', where are we in year four? What number do you have for year four?

4093 MS GRIFFITHS: 2006 at $93,075.

4094 COMMISSIONER PENNEFATHER: And in year three, $93,075?

4095 MS GRIFFITHS: Yes.

4096 COMMISSIONER PENNEFATHER: Why is it the same? Would there not be, as in previous years, an increase there?

4097 MS GRIFFITHS: Yes, actually, I think there should have been a small change. I think that should have read either --- Like you said, following the sampling of all the rest, it would be logical to say that $93,000 is probably right for 2006, and I would think that it should read another number in 2005.

4098 COMMISSIONER PENNEFATHER: I would appreciate a clarification, not only for the record, but also because it was connected to the Canadian talent development as a proposal, it occurred to me that that commitment would be better understood if we knew exactly what your predictions were.

4099 MS GRIFFITHS: If I could just add, though, for your information, Madam Commissioner, that 2005 is not a year that the 2.5 kicks in. So no matter what that amount reads, we're still with the $8,000 contribution. That would only kick in in 2006, but I will confirm to you whether 2006 is $93,075 or not.

4100 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. Some technical questions. The first is a little different. As you may already know, the Commission published, on the 12th of September 2002, its new licensing framework for specialty audio programming services that will generally be distributed on the digital tiers of broadcasting distribution undertakings. In this notice, the Commission states that such services could increase the availability of programming for specialized audiences, especially ethnic audiences.

4101 What do you think of this new licensing framework for specialty audio services and do you believe it would be a suitable way of serving the Greek population of Montreal?

4102 MS GRIFFITHS: Are you looking for my comments on the digital on-air frequencies or the new policy that allows for alternative ways?

4103 COMMISSIONER PENNEFATHER: The latter, comment on it, and would that be an appropriate resource for you.

4104 MS GRIFFITHS: I can definitely comment on it. When you made a call for comments, we officially recorded our opinions on that. I applaud your decision. I think it's a great way to start and launch new services. I hope they don't end up staying there 40 years like we did, but I think it's a very good venue to start --

4105 I'll give you a small example. Maybe that is a good venue for alternative rock. Maybe that's a good venue for blues/jazz. Maybe it's the ideal venue for babyboomers that are 40 to 60.

4106 COMMISSIONER PENNEFATHER: I meant for you.

4107 MS GRIFFITHS: Oh, for me. Well, it is a good policy that could be made available for everyone. I'm just thinking outside of the box, if I'm permitted. I don't think it should be only presented as an alternative for programming in third languages. To me, it's all Canadian programming. I think all Canadian broadcasters should have that choice. I mean, we survived for 40 years. We created a loyal following.

4108 COMMISSIONER PENNEFATHER: What about now for you?

4109 MS GRIFFITHS: Well, first of all, I think we've paid our dues. Also, I think ---

4110 COMMISSIONER PENNEFATHER: I think we'll move on. I think I got your point.

4111 MS GRIFFITHS: Well, it's our listeners more than anything. I mean, they've outgrown it. We are the ones that came to this country and said, hey, there is an alternative way. We applauded it when we commented on it when you asked for comments. We're saying that we grew up there, we practised there, we rehearsed, we took up the training there. We finally got it together and we want our little bungalow now, not prime real estate, but our little bungalow. Why? Because our listeners who have been loyal to the service need to be able to receive it and need it to be accessible to them in a simpler form, more readily available to them.

4112 COMMISSIONER PENNEFATHER: Since we're still on the FM, then, the technical questions, based on the Department of Industry rules, the application by Canadian Hellenic Cable Radio on frequency 105.1 is technically mutually exclusive with the application by the CBC on 104.7 because of second adjacent frequency relations.

4113 However, the Department of Industry indicated that in this special case, the coexistence of the two stations is possible if each applicant is willing to accept the zone of interference.

4114 In the event that the Commission decided to approve both applications, -- and I understand that you've been having some discussions about this. Has there been any further discussion? Would you be willing to accept the zone of interference in this instance?

4115 MS GRIFFITHS: I'm going to answer personally right now. Decisions are made by the group, but I've got to put this on the record. It's like asking me to walk in high heels with one heel missing. But if I have to, and I need to walk, on my own, I'll do it.

4116 But as a group, we've decided that it is very important to serve our listeners, and if we have to give up a small portion of those listeners to be able to adequately serve the remaining, the majority, it is something we're prepared to look into. We have not taken any decisions on this yet.

4117 COMMISSIONER PENNEFATHER: I believe there were discussions ongoing, so no decision has been made. But there still is the possibility that if you both agreed, if necessary --- You'd rather not, though?

4118 MS GRIFFITHS: We're having a problem with it, Commissioner Pennefather. I'm speaking here from the heart. My lawyers are back there sweating, going, no, you're not supposed to do this. But if I don't tell you, who am I going to tell?

4119 Of course, it's difficult for us to say, hey, here you are, here's the new station and here's the new group, but you know what, Serbian, unfortunately, where you live, it's not going to come in. Already we were going to get some American interference, but now CBC is also going to come in. So between the three frequencies, try to pick up what you can. But it's a start.

4120 COMMISSIONER PENNEFATHER: So you consider this zone of interference a real problem for you, is that it?

4121 MS GRIFFITHS: It's a problem. Can we find a solution? Yes, I've been finding solutions all my life.

4122 COMMISSIONER PENNEFATHER: Let me ask you the question, then, in the light that you don't find a solution. There is this mutually exclusive situation, and so we're looking for you to tell us, from a strictly technical point of view -- and I'm sure you understand the nature of my question -- why your proposal is the best use of 105.1. Assuming no decision on the interference, assuming and understanding that they are mutually exclusive, 105.1 and 104.7, from a technical point of view only, why is your proposal the better use of 105.1?

4123 MS GRIFFITHS: Versus if CBC got 104.7?

4124 COMMISSIONER PENNEFATHER: Exactly.

4125 MS GRIFFITHS: Well basically, the service we provide is a necessity that fills a need and a void, aside for the Greek, for three new, probably four new groups that have no service at all. I live in Westmount myself. I do tune in to Radio One. I happen to be in an area where it comes in very clearly. I enjoy Radio One.

4126 From what I understood -- and I'm not a technical person -- the CBC needs to do this patchwork, if you wish, because originally, the original way they set their antenna, it's not giving them the service for these areas that they want to reach now, with this new little baby antenna that they're asking for for the regions of Westmount, NDG, Snowdon, I believe. It's not for me to say whether it should have been done differently at the beginning and we wouldn't be facing this problem today. It's not for me to say.

4127 I believe that the service we are offering is not available, does not reflect at all in the Canadian broadcast system. CBC is asking to just add a little more power for what they're already offering and people can get it, they just get a little bit of interference occasionally and the CBC had a couple of complaints, so they came before you with the 104.7. I'm sure they weren't aware we were asking for 105.1 and vice versa, hence the reason why now, we're sitting here with mutually exclusive frequencies.

4128 In our discussions -- if you'll allow me just to comment on this -- I did not have discussions personally with any personnel or representatives of the CBC. The discussions were limited amongst the engineers.

4129 Obviously, the information came back to us, and Mr. Fréchette will be able to add anymore information. We were trying to find a solution, of course. We made some suggestions to them of how there are alternative ways for them to solve their problem. There is not that many for us.

4130 COMMISSIONER PENNEFATHER: I don't mean to interrupt, but the point, though, is that the 105.1, technically, are you using it to its maximum use as a frequency?

4131 MS GRIFFITHS: That's a very technical question. Mr. Fréchette will answer that.

4132 M. FRECHETTE: Vous posez la question et je vais vous répondre en ingénieur strictement. C'est-à-dire que le 105,1 est utilisé avec plus de puissance que le 104,7. Donc, par conséquent, il est utilisé avec plus d'efficacité.

4133 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. The other technical question is safety code 6. Do you have an action plan to comply with that, and if not, an alternative site for you proposal?

4134 M. FRECHETTE: Oui, je vais vous dire pourquoi. C'est que durant le processus de la demande, il y a eu un oratoire au Mont-Royal puis la demande nous a été retournée, donc il a fallu trouver un autre site, et c'est ce qu'on a fait à ce moment-là. Il y a un autre site disponible. Il y a un autre projet disponible avec lequel il n'y a pas de problème pour le code 6.

4135 COMMISSAIRE PENNEFATHER: Merci beaucoup. C'est une excellente discussion en deux langues, et si je vois bien, en plusieurs langues, but excuse me, my Greek, Croatian and Serbian is not there at the moment. Mr. Chairman, that is the end of my questions.

4136 THE CHAIRMAN: Counsel?

4137 MS JONES: Thank you, Mr. President. I have a few questions. However, would you give me one moment just to go through my notes.

4138 THE CHAIRMAN: Yes, we can do that. How long do you think your questions will be? I'm just deciding whether or not to take the break right now.

4139 MS JONES: Maybe 15 minutes.

4140 THE CHAIRMAN: Why don't we break now for 15 minutes and come back with counsel's questions at 25 to five. Nous reprendrons dans 15 minutes.

--- Recess at 1620 / Suspension à 1620

--- Upon resuming at 1640 / Reprise à 1640

4141 THE CHAIRMAN: Order, please. A l'ordre, s'il vous plait. Counsel?

4142 MS MOORE: Thank you, Mr. Chairman. Earlier this afternoon, Commissioner Pennefather asked you to clarify your commitment with respect to the Canadian talent development. I would ask you to file that by tomorrow morning, if that's possible.

4143 MS GRIFFITHS: That's possible.

4144 MS MOORE: Thank you. I will now ask my colleague, Ms Jones, to proceed with her questions.

4145 MS JONES: in your oral presentation of this afternoon, you specifically targeted the Filipino group as being one of the ethnic groups that you intended to provide programming to.

4146 Would you accept to increase your condition of licence to include that group, both in ethnic programming and third language programming?

4147 MS GRIFFITHS: They are already included automatically in the `Others'. So I can confirm to you that Filipino will be figuring --- Ils vont figurer dans la catégorie `Autres'.

4148 MS JONES: In your discussions with Commissioner Pennefather about the alternate site for the frequency, can you specify which site is that site?

4149 M. FRECHETTE: C'est le site de Bell Canada sur le Mont-Royal.

4150 MS JONES: Do you have a contour map for that?

4151 M. FRECHETTE: On peut le déposer demain matin, si vous voulez.

4152 MS JONES: Thank you very much. Could you also please file a copy of your open-line programming policy by tomorrow morning? And would you mind copying also that policy to the competing applicants?

4153 MS GRIFFITHS: To the competing applicants, yes.

4154 MS JONES: Thank you. And lastly, you have stated earlier today that while you intended to broadcast 100 percent of ethnic programming, you would only be prepared to commit to 75 percent of the total programming to be ethnic programming by condition of licence.

4155 Would you please describe again what would be the remaining 30 percent of the programming?

4156 Mme GRIFFITHS: Comme j'ai répondu tout à l'heure, c'est que nous n'avons pas programmé 75 pour cent ou 70 pour cent d'ethnique et on attend maintenant pour voir qu'est-ce qu'on va faire avec le 30. Nous, on travaille et quand on fait notre cédule, on fait notre cédule pour répondre aux besoins des ethnies, surtout dans les cas des nouveaux qu'on a choisis.

4157 Ayant dit ça, le futur, une licence de sept ans, il y a beaucoup de choses qui arrivent en sept ans. Il y a des nouveaux formats, a new kind of programming that we're developing qu'on n'est pas sûr si ça pourrait être considéré dans le 70 ou si ça serait des espèces d'émissions comme celles que j'ai parlées, des variétés culturelles, ça va être fait en français. Puis dans le fond, c'est pour les francophones -- je ne mentirai pas -- pour qu'ils sachent ce qui se passe s'ils veulent aller se diversifier dans nos communautés, voir une de nos troupes de danse, nos spectacles. A ce moment-là, est-ce que ça, ça figure dans le 30? On aimerait avoir cette flexibilité.

4158 MS JONES: Thank you. My colleague has a follow-up question.

4159 MS MOORE: Thank you. You just stated that you have in fact committed to the Filipino language by virtue of having the category `Others' in your commission of licence parameters. But if the Commission felt it necessary to specify which languages would fall in that category, it would be Filipino and perhaps Hungarian, I believe, you mentioned?

4160 MS GRIFFITHS: I can tell you Hungarian, Ukranian are interesting communities we looked at, but Filipino and Russian are the two that we've met with that we've identified, that we cross-checked what is existing, what is the type of programming, if it exists, would it be competitive, et cetera. We've done our homework on those two communities in particular.

4161 MS MOORE: And so, if your application were to be approved and if a condition of licence were to be imposed, and rather than having the category `Other', it would just say, Filipino and Russian, would that be acceptable to you?

4162 MS GRIFFITHS: Yes, it would. At this point, they fit perfectly in our plans for the future.

4163 MS MOORE: Thank you. Those are our questions, Mr. Chairman.

4164 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup à tout le monde. Thank you for your presentation.

4165 Mr. Secretary, would you call the next item, please?

4166 MR. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman. The next item will be an application by Azzahra International Foundation Inc. for a licence to operate a commercial FM ethnic radio station in Montreal.

4167 The new station would operate on frequency 100.1 MHz on channel 261A with an effective radiated power of 468 watts.

PRESENTATION / PRÉSENTATION

4168 MR. COOLS-LARTIGUE: Good afternoon, ladies and gentlemen. My name is Julien Cools-Lartigue. I am a lawyer who has been practising in Montreal for the past 20 years. I am the person who incorporated Azzahra International Foundation as a non-profit organization.

4169 This organization has attempted to regroup Moslem people of various ethnic communities, arab as well as non-arab speaking. They are responsible for the creation of the first cemetery in Montreal situated in Laval, which is destined for the use of the Moslem people.

4170 They have also created a school where they instruct people in the Moslem faith, which school is open to people of all backgrounds and ethnics and cultural different roots.

4171 I don't really think that there is very much more I can say. I am sure that you will give this application your very earnest attention and I trust that you will make the right decision.

4172 Thank you very much.

4173 M. SETTOUANE: Monsieur le président, messieurs, mesdames les membres de la Commission, bonjour.

4174 Permettez-moi, en compagnie de mes collègues que je cite : M. Abderraouf Neiffer, M. Pierre Labarre, M. Julien Cools-Lartigue et M. Ali Daher et moi-même, Karim Settouane, de vous présenter le projet de station radio FM-ASSAHRA et de parler en son nom.

4175 La station ASSAHRA est une radio ethnique à but non lucratif. Elle est destinée à un auditoire d'origine arabe de la région de Montréal, y compris les sous-groupes qui forment cette communauté et qui ont une autre langue maternelle, à savoir le berbère, le kurde, le perse, le turque et le ourdou.

4176 Nous avons la prétention de toucher une population évaluée à plus de 200 000 personnes. Ainsi, nos émissions seront en arabe à 90 pour cent de la diffusion et le 10 pour cent restant sera réparti sur les autres langues déjà citées.

4177 Notre station offrira également un placard publicitaire à plus de 5 000 compagnies et hommes d'affaires d'origine arabe ainsi qu'aux organismes, municipalités, organismes gouvernementaux canadiens et québécois visant la communauté arabe.

4178 Nous espérons, également, rendre accessible la culture canadienne à des milliers de Canadiens d'origine arabe qui ne maîtrisent pas assez l'une des deux langues officielles que sont le français et l'anglais.

4179 Ces gens n'ont aucun autre accès à la culture de la société d'accueil, excepté par l'entremise de la langue qu'ils maîtrisent, qui est donc l'arabe.

4180 La station ne pourrait rester en conflit ou entrer en conflit avec aucune autre station de même nature et de même auditoire car elles sont tout simplement inexistantes ou inaccessibles. La diversité culturelle et linguistique de notre auditoire fait en sorte que notre communauté soit aussi diversifiée que possible.

4181 Nous sommes conscients de notre obligation de promouvoir les talents canadiens et les arts en général et nous avons envisagé notre programme en conséquence.

4182 La communauté arabe a longtemps été montrée du doigt pour ses difficultés d'intégration. Nous pensons que l'absence d'une station arabe à Montréal en est l'une des principales raisons.

4183 Notons que Radio ASSAHRA émettra sur FM-100.1 qui est une fréquence non revendiquée par d'autres projets de radio.

4184 Nous prétendons, également, d'apporter et d'enrichir la culture canadienne par diverses autres cultures représentées par les langues que nous voulons cibler dans cette radio.

4185 Je passe maintenant la parole à mon collègue Abderraouf Neiffer pour un exposé sur des questions d'ordre technique et géographique.

4186 M. ABDERRAOUF: Monsieur le président, mesdames et messieurs, permettez-moi d'avancer un peu dans cette présentation de notre station radio.

4187 Notre station, c'est ASSAHRA. Important pourquoi on a choisi le nom ASSAHRA; normalement c'était la radio arabe de Montréal, mais on a essayé d'assurer la présence et la diversité culturelle et linguistique. C'est pourquoi on a choisi le nom ASSAHRA comme un rapport qui couvre toutes les langues qu'on va diffuser dans notre station.

4188 C'est une radio FM commerciale, radio ethnique, notre station est sur la fréquence 100.1 puis avec une force de transmission de 468 watts sur un canal de 261.

4189 Notre mission est d'être un moyen de communication entre la communauté arabe musulmane et notre nouvelle société, surtout les gens qui ne parlent pas une deuxième langue ou que leur deuxième langue est faible, pour réaliser une intégration saine à la société québécoise et canadienne.

4190 Juste simplement que, excusez-nous pour les accents qui manquent dans les textes à cause que c'est un programme anglais.

4191 Notre carte géographique. Nos ondes atteignent dans un rayon moyen de 21 kilomètres non brouillé et avec la zone qui peut être brouillée, notre rayon moyen atteint 35 kilomètres. Dans le nord, direction nord, notre rayon atteint... nos ondes atteignent jusqu'à 18,4 kilomètres; dans la direction nord nord-est 45 degrés, il atteint 18 kilomètres; dans la direction est 90 degrés, il atteint 19.33 kilomètres et dans la direction 135 degrés qui est sud sud-est, 23.8 kilomètres; et dans la direction sud c'est 20,1 kilomètres et dans la direction 225 degrés, c'est 22,2 kilomètres et dans la direction ouest 270 degrés, c'est 26,7 kilomètres et dans la direction 75, ça veut dire nord-nord-ouest, c'est 20,8 kilomètres. Ça, c'est les ondes non brouillées.

4192 Notre population de Montréal en 1996; dans le Grand Montréal on est 3 326 510. Sur l'Île de Montréal il y en a 2 544 689 personnes. Les Arabes sont 313 830, selon les Statistiques Canada de 1996. Les Musulmans non arabes sont 35 560, alors que nos auditeurs sont 337 390 personnes.

4193 Notre marché. Pour notre marché, notre marché est en expansion à deux vitesses. La première vitesse, c'est le taux de croissance le plus élevé ou parmi les taux de croissance le plus élevé, c'est 158 pour cent pendant 10 ans. Et l'immigration en grand nombre, surtout pour certains pays qui ont des problèmes comme l'Iraq et l'Algérie et d'autres pays.

Notre population en 1996 donc, c'est 337 370. On prévoit en 2002 que notre population atteigne 584 968.

4194 Pourquoi ici on a utilisé, on a prévenu au lieu qu'on utilise les Statistiques Canada, c'est juste parce que jusqu'à hier après-midi Statistique Canada n'ont pas encore dévoilé les résultats du dernier recensement de 2001 pour les Musulmans, qui est prévenu de les dévoiler ou de l'annoncer en 2004. C'est pourquoi on a prévenu notre auditeur en 2002.

4195 La diversité. Comme on a assisté et on a assuré la diversité dans notre station radio, au niveau linguistique, la diversité linguistique, on couvre et on a six langues différentes : arabe, perse, ourdou, berbère, turque et kurde. Ainsi, la diversité est culturelle, on dessert six groupes culturels différents et la diversité religieuse aussi.

4196 Ce qui nous donne ou ce qui en résulte : la diversité des programmes selon la proportion démographique. C'est ce pourquoi on trouve pour les Arabes, la proportion est beaucoup plus au niveau de la programmation que les autres groupes ethniques.

4197 Notre marché. On a les hommes d'affaires dans notre communauté qui sont à peu près 2 500; les compagnies et les PME, à peu près 3 000; les restaurants, à peu près 500; les centres communautaires, à peu près 100.

4198 Notre distinction. Nous sommes différents de toutes les stations AM et FM de Montréal par nos six nouvelles langues de diffusion. Encore, nous enrichissons la scène médiatique par six cultures différentes. Nous desservons 10 pour cent des habitants du Grand Montréal qui s'accroîtra avec un taux de croissance de 158 pour cent par décennie, à chaque décennie.

4199 Je vous remercie beaucoup et merci bien, monsieur le président et l'équipe du Comité. Merci bien.

4200 M. SETTOUANE: Permettez-moi maintenant -- excusez-moi, je ne suis pas trop habitué à parler dans un micro -- permettez-moi maintenant de vous faire une présentation rapide sur la nature de nos programmes, notre grille de programmes en général ainsi que quelques prévisions budgétaires que nous avons préparées. Juste un instant que je retrouve mon fichier.

4201 Donc, je commencerai par le détail des émissions. Nos émissions sont destinées à un public assez large. Donc, nous couvrons comme on dit, comme on l'a déjà dit, la communauté arabe de la région de Montréal et nous couvrons l'arabe à 90 pour cent et les cinq autres langues que nous avons citées, à 10 pour cent de la programmation.

4202 Donc, nous avons des émissions de divertissement qui sont en général la matinée, comme vous pouvez le constater. Nous avons des émissions de demi-journée qui sont destinées essentiellement aux mères de famille et donc aux gens qui restent à la maison.

4203 Nous avons des émissions pour enfants les après-midis, donc dans la semaine, destinées donc aux enfants avec toutes sortes d'animations.

4204 Nous avons, également, des émissions de fin d'après-midi qui sont constituées essentiellement de musique, de culture, de reportages, de débats.

4205 Nous avons des émissions, également, religieuses ou des sujets concernant la religion qui sont débattus, des sujets interactifs ou comme la plupart de nos émissions qui sont d'ailleurs interactives où les auditeurs donc peuvent réagir et appeler.

4206 Nous avons, également, des émissions du samedi et du dimanche qui sont essentiellement récréatives, sportives, reportages concernant la communauté.

4207 Nous avons un certain volume d'information également. Nous avons de l'information à concurrence de 10 minutes par heure et un peu plus les week-ends dont j'ai les détails ici. Donc, si vous voulez, par la suite, poser des questions, je me ferai un plaisir d'y répondre.

4208 J'ai également donc un exposé succinct de nos activités financières. Donc, avec le total de nos recettes envisagées sur sept ans ainsi que les dépenses d'exploitation également estimées sur sept ans, ainsi que les revenus estimatifs sur les sept années.

4209 Vous remarquerez que nous comptons réaliser de bons bénéfices qu'après une période de sept années.

4210 J'ai mis ça ensemble, j'aurais dû faire ça en clair parce que c'est des bénéfices, donc, je m'en excuse.

4211 Donc, mon exposé est terminé. Je vous remercie de votre attention, mesdames et messieurs les membres de la Commission. Moi et mes collègues sommes à votre disposition pour répondre à vos questions. Merci.

4212 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame la conseillère Wylie?

4213 CONSEILLÈRE WYLIE: Bonjour ou bonsoir, messieurs.

4214 Votre demande a été déposée en anglais, complètement en anglais, incluant les réponses aux lacunes. Je vois que vous vous adressez en français aujourd'hui. Est-ce que c'est la langue dans laquelle vous voulez poursuivre?

4215 Ce sera un peu plus difficile parce que je vais me référer à votre demande qui est, elle, en anglais. Est-ce que c'est un problème pour le panel?

4216 M. SETTOUANE: Je pense que la plupart d'entre nous sont plus à l'aise en français, si ça ne cause pas d'inconvénient à la Commission, nous aimerions bien en français.

4217 CONSEILLÈRE WYLIE: Non. Nous allons faire ce que nous pouvons. À ce moment-là, il faudra, là où je vous cite, il faudra où je me réfère à votre demande qu'on le fasse en anglais et c'est un peu plus difficile, évidemment, pour les traducteurs de le faire. Alors, je vais faire mon possible pour agencer ça. J'avais cru que le dépôt ayant été complètement en anglais, il s'agissait d'une demande déposée en anglais. Alors, voilà, on fait ce qu'on peut.

4218 Vous avez indiqué dans votre demande, dans votre Business Plan -- c'est ça qui va se passer -- vous avez la demande avec vous.

4219 Laissez-moi d'abord vous indiquer que le processus, vous n'avez peut-être pas d'expérience à vous présenter devant nous, d'essayer de clarifier la demande et de vous poser des questions là où il semble y avoir des contradictions, pour qu'on puisse les éclairer, pour qu'on sache très bien ce dont il s'agit et à quoi vous vous engagez, pour pouvoir, à ce moment-là, décider si votre demande est acceptable, surtout dans un domaine compétitif.

4220 Alors, on se comprend bien qu'il ne s'agit pas d'allégation de faute de votre part, mais surtout de clarification pour que nous sachions de quoi il s'agit. Alors, je procède, j'espère que tout va bien se passer parce que, moi, je me suis préparée en anglais, selon la langue de la demande.

4221 Alors, ma première question serait d'essayer d'établir les heures d'écoute ou les heures de diffusion plutôt que vous proposez.

4222 Dans votre Business Plan, alors vous savez à quoi je me réfère à ce moment-là, à l'article 3, vous indiquez que de la première à la troisième années vous diffuserez 12 heures par jour. Il s'agit donc de 84 heures.

4223 M. SETTOUANE: Quatre-vingt-dix-huit heures.

4224 CONSEILLÈRE WYLIE: Ça va?

4225 M. SETTOUANE: Quatre-vingt-dix-huit heures, je crois.

4226 CONSEILLÈRE WYLIE: Pas tout à fait. Laissez-moi essayer de voir ce qui se passe. Et de la quatrième à la septième années, il s'agissait d'être ce que vous avez appelé « full time ».

4227 Je veux savoir si vous comprenez que pour le Conseil, une semaine complète de diffusion au niveau de la réglementation est 126 heures, c'est-à-dire de 6 h 00 du matin à minuit.

4228 Peut-être qu'il faudrait que je vous explique pourquoi ces questions. C'est parce que dans la politique ethnique, comme monsieur Cools-Lartigue le sait probablement, on s'attend à ce que les requérantes nous indiquent le pourcentage de programmation ethnique et le pourcentage de programmation en langues autres que les langues officielles et les langues autochtones et comment c'est alloué entre différents groupes.

4229 Alors, c'est impossible pour nous de savoir de quoi il s'agit, à moins de clarifier de quoi vous parlez.

4230 Alors, vous avez donc, à un certain endroit, 12 heures pour les années un à trois et 24 heures pour les années quatre à sept qui, nous, ne nous intéressent pas tout à fait puisque pour nous une semaine de radiodiffusion c'est 126 heures, c'est comme ça que nous faisons nos calculs. Après minuit ce n'est pas réglementé et vous avez mentionné justement qu'à cette annexe 6.11, vous indiquez 98 heures.

4231 Alors, nous voulons savoir, pour toutes les années, combien d'heures, et en ne calculant que de 6 h 00 du matin à minuit pour que nous puissions, à ce moment-là, savoir quels sont les pourcentages à allouer aux langues.

4232 Sur 98 heures, je comprends très bien que vous dites 89.79 en arabe et ensuite, cinq autres langues à deux heures quelques minutes chacune.

4233 Alors, il faudrait nous clarifier selon les barèmes que je vous suggère, combien d'heures il s'agit, de combien d'heures il s'agit, et quelles seront ces heures. Est-ce que ce sera de 6 h 00 du matin à 4 h 00?

4234 M. SETTOUANE: Oui.

4235 CONSEILLÈRE WYLIE: Je crois que quelque part vous nous dites que vous ne diffuserez pas, justement dans cette annexe, que vous ne diffuserez pas après 10 h 00, annexe 1 qui a été déposée le 13 septembre. Alors, tout ça, c'est un peu confus.

4236 Est-ce que vous pouvez nous éclairer pour que nous puissions savoir quels sont les pourcentages alloués à chaque langue?

4237 M. SETTOUANE: Oui, madame. Donc, conformément aux pourcentages que nous avons avancés de 89,79 pour cent est sur le tableau de l'annexe 6 qui est basé sur une diffusion de 14 heures par jour, de 6 h 00 du matin à 20 h 00.

4238 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous me parlez de l'annexe 6.11, 6,11, déposée le 25 octobre qui a cette allure-ci?

4239 M. SETTOUANE: Non.

4240 CONSEILLÈRE WYLIE: Et sur la vôtre, vous avez combien d'heures?

4241 M. SETTOUANE: Sur la grille, nous avons...

4242 M. ABDERRAOUF: Sur le 98, on a ceci.

4243 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà, c'est la même chose; 98 heures et les heures, c'est de 6 h 00 du matin à?

4244 M. ABDERRAOUF: Jusqu'à 10 h 00 du soir.

4245 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ici, il s'agit de la première année jusqu'à la septième ou les trois premières années ou de quoi s'agit-il?

4246 M. ABDERRAOUF: Oui. Nous envisageons dans notre projet que cet horaire-là dure les quatre premières années et après les quatre premières années nous passerons à un horaire complet.

4247 CONSEILLÈRE WYLIE: De 126 heures?

4248 M. ABDERRAOUF: Oui.

4249 CONSEILLÈRE WYLIE: Bon. Maintenant, j'espère que -- malheureusement, j'ai d'habitude une calculatrice avec moi, mais je n'en ai pas -- j'espère que vous en avez une parce que, comme vous pouvez vous en douter, ma question suivante, ce sera : sur le 80, ah ah! bon, voilà, merci, sur le 98 heures et sur le 126 heures, est-ce que vous allez transporter, à ce moment-là, le 90 pour cent? Oui.

4250 M. ABDERRAOUF: Excusez, madame. Juste pour éclairer quelque chose au niveau de la demande, en partant, parce qu'on a commencé à remplir cette demande, on a eu beaucoup de difficultés.

4251 CONSEILLÈRE WYLIE: Et moi aussi, quand j'ai commencé à la lire. Mais attendez. J'ai essayé de décortiquer tout ça avec l'aide du personnel et j'ai essayé de garder vos dernières propositions, celles qui sont les plus récentes, et je m'attends à ce que si je fais erreur, vous allez me l'indiquer.

4252 Si je n'utilise pas vos dernières propositions, vous me le dites.

4253 Alors, je vous demande : est-ce qu'il y a quelque part une division de la langue tierce qui va être diffusée pour le 126 heures et sinon, est-ce que vous allez simplement transporter les mêmes ratios que vous avez dans l'annexe qui a 98 heures?

4254 M. SETTOUANE: Non.

4255 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, sinon, vous me dites ce que vous ferez à l'année cinq.

4256 M. SETTOUANE: Oui.

4257 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que ce sera toujours 100 pour cent ethnique? Est-ce que ce sera toujours 90 pour cent arabe ou si ça changera quand vous aurez une journée de diffusion complète?

4258 M. SETTOUANE: Oui, à l'année cinq parce que ces pourcentages ont été définis proportionnellement au nombre de la population de ces sous-groupes qui existent au sein de la communauté arabe.

4259 Donc, la proportionnalité sera conservée et les heures, on restera autour des 10 pour cent, mais forcément les heures vont augmenter, les heures de diffusion pour les autres langues ethniques vont augmenter.

4260 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, pour être bien clair là-dessus, à 126 heures, si je multipliais 90 pour cent, ça me donnerait le nombre d'heures en arabe, et caetera?

4261 M. SETTOUANE: C'est ça.

4262 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ce sera les mêmes ratios.

4263 Dans une lettre du 25 octobre, vous nous mentionnez que vous allez louer les 12 heures qui restent. Est-ce qu'il s'agirait des 12 heures qui restent pendant les premières années? En anglais, vous utilisez "we will rent out the 12 hours remaining".

4264 Ce que nous voudrions savoir puisque c'est pendant la journée de radiodiffusion, ce que vous entendez faire avec ces 12 heures?

4265 M. SETTOUANE: J'ai pas très bien saisi votre question. Vous parlez de location. C'est ça?

4266 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, vous parlez de location.

4267 M. SETTOUANE: Excusez?

4268 CONSEILLÈRE WYLIE: Laissez-moi essayer de vous expliquer. Je me réfère à une lettre du 25 octobre ou à une réponse au numéro quatre vous dites, et je cite :

"The unused 12 broadcasting time are to be rented out to other ethnic societies in the greater Montreal area."

4269 Je voudrais savoir ce que vous entendez faire justement avec ces heures-là qui ne seront pas remplies complètement pendant les premières années de diffusion. Qu'est-ce que vous entendez par cette réponse?

4270 M. SETTOUANE: Ce que je voulais éclairer tantôt, c'est pour le 126 heures, si c'était obligatoire, nous, on va, comme l'a dit mon collègue, on va garder les mêmes ratios et les mêmes proportions. Mais, juste un moment, vous avez -- excusez. Pour les heures qui restent on va donner l'opportunité à d'autres groupes culturels, ethniques et culturels, pour assurer pour la diversité dans notre station.

4271 Ce sera, oui, après nous autres, s'il y a d'autres groupes culturels qui veulent louer notre station, on est prêt à louer à d'autres groupes ethniques et culturels.

4272 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, mais ce que je voulais savoir, c'est ce que vous entendez par « louer » parce que, évidemment, puisque la règle de diffusion est réglementée, nous nous attendons à ce que la titulaire, c'est-à-dire, la compagnie ou la personne ou le groupe auquel ou à laquelle nous donnons un permis, est responsable de ce qui se passe sur la station tout le temps. Tout ce qui sort de l'antenne est sa responsabilité.

4273 Alors, est-ce que vous pouvez nous éclairer davantage sur quels seront ces groupes, comment ils seront choisis, quel contrôle vous allez garder? Est-ce qu'ils seront différents des cinq groupes autres que les Arabes?

4274 M. SETTOUANE: Oui. Je peux vous éclairer là-dessus, dans le sens où ceci est un peu de la sous-traitance, c'est-à-dire que si des organismes communautaires ont envie ou des projets de faire leurs propres émissions, donc ils peuvent coopérer avec nous pour faire ces émissions, mais ce sont des groupes communautaires qui sont au sein de la communauté arabe de Montréal.

4275 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ce sera des groupes arabes, à ce moment-là? Ça ajoutera au 90 pour cent arabe?

4276 M. SETTOUANE: Arabe ou aux autres sous-groupes que nous visons.

4277 CONSEILLÈRE WYLIE: Les mêmes sous-groupes?

4278 M. SETTOUANE: Les mêmes sous-groupes.

4279 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais pas nécessairement dans le même ratio. Ça dépendra des besoins?

4280 M. SETTOUANE: C'est ça.

4281 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, nous pourrions avoir donc, une pleine année de radio, une pleine semaine de radiodiffusion où l'arabe deviendrait beaucoup plus élevé que 90 pour cent?

4282 M. SETTOUANE: Il pourrait arriver, mais nous pouvons toujours équilibrer, nous pouvons toujours essayer d'équilibrer la chose, de telle sorte que nous garderions toujours le même ratio.

4283 M. ABDERRAOUF: Et vous avez posé une question aussi, la responsabilité est toujours pour la même direction.

4284 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

4285 M. ABDERRAOUF: Le contrat, pour le contrat, la responsabilité, c'est tout le temps sous la même direction, même si on loue pour les autres sous-communautés, sous-groupes, on garde la même responsabilité. C'est la direction qui garde la responsabilité et le contrôle des programmes.

4286 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous êtes familier avec le mot en français me manque, le brokerage en anglais, où les gens achètent une demi-heure de radiodiffusion d'un radiodiffuseur et y insèrent leur programmation? Est-ce que c'est de cela qu'il s'agirait? Vous auriez un contrat quelconque? Le mot m'échappe « brokerage », en français. Pardon? « courtage »? Mais je pense que si vous connaissiez le mot, vous connaîtriez le mot anglais plutôt.

4287 Alors, comment allez-vous avoir un contrôle sur ce qui va être diffusé à votre station pendant ces heures-là? Comment entendez-vous le faire puisque ce sera des groupes autres que la titulaire qui diffusera à la station?

4288 M. ABDERRAOUF: Pour le moment, on est responsable, on a divisé notre comité ou notre direction en sous-comité et de chaque langue il y a un comité, il y a un responsable sur cette langue. Le directeur général, c'est lui le responsable de toute la programmation arabe et les autres programmations du sous-groupe ethnique.

4289 Alors, à chaque groupe ethnique on a un responsable du contrôle, mais ils sont tous sous le contrôle du directeur général de la station.

4290 CONSEILLÈRE WYLIE: Pourquoi n'avez-vous simplement pas ajouté 12 heures de programmation pour faire 26 heures, 126 heures dès la première année?

4291 M. ABDERRAOUF: On est prêt. Si les règlements du CRTC nous l'exigent, on est prêt à mettre 126.

4292 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que c'est parce que vous étiez inquiet que, peut-être, vous nous pourriez pas combler ces heures-là toutes les semaines et vous vouliez une flexibilité?

4293 M. ABDERRAOUF: Non, ce n'est pas ça. On a assez de personnes et de programmes, mais on a voulu commencer à cette étape-là pour progresser peu à peu sur une base solide, mais si les règlements du CRTC nous exigent d'avoir un minimum 126 heures, on est prêt à remplir la programmation de 126 heures ou plus.

4294 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que si vous vous engagez à ces ratios, au ratio de 90 pour cent de programmation en arabe, et caetera, et caetera, est-ce que vous allez être capable de vous assurer que ces ratios-là restent les mêmes?

4295 Par exemple, si une semaine vous avez 12 heures de perte de la communauté en plus des deux heures, il y aura, à ce moment-là, un décalage. Le ratio ne sera pas celui que vous proposez?

4296 M. DAHER: En tout cas, nous, on a l'intention de respecter ce ratio-là. Mais on ne sait pas si la situation d'ici trois ou quatre ans dans les pays arabes et/ou musulmans parce qu'il ne faut pas faire une amalgame entre arabes et musulmans, il y a une différence entre ces deux notions-là.

4297 Si, par exemple, disons en Indonésie, quelque chose se passe et les Indonésiens vont venir au Québec en grand nombre, est-ce que, nous, comme étant une radio arabe et musulmane, est-ce qu'on ne doit pas donner aux Indonésiens quelque chose, une heure ou deux heures par semaines?

4298 Là, dans ce cas-là, on vous présentera une demande pour essayer de changer ce ratio-là.

4299 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Je vais me rassurer que quand nous parlons arabe, l'annexe 6.11 que vous avez déposée est bien indiquée en anglais "language in which the ethnic programming is provided." Alors, moi, quand je parle arabe, perse, ourdou, turque, je parle de langues.

4300 M. DAHER: Oui.

4301 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, est-ce que vous êtes prêt à vous engager? Vous comprenez que c'est une condition de licence?

4302 M. DAHER: Oui, oui, oui, parfaitement.

4303 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Alors, voilà, c'est un engagement auquel vous devez vous tenir. Est-ce que vous vous engagez, alors que vous aurez au moins un minimum parce que, justement, monsieur, si les Indonésiens ont besoin, voilà un minimum de six groupes qui, à ce moment-là, est non pas selon la langue, mais selon le groupe culturel et six langues?

4304 M. DAHER: Pour le moment, oui, et d'ici...

4305 CONSEILLÈRE WYLIE: Un minimum?

4306 M. DAHER: Oui, un minimum de six groupes et de six langues citées, sans respecter. On a des contacts avec toutes les communautés qui viennent de ces pays-là, qui parlent ces langues-là, et on est prêt, comme on sait, avec ces groupes-là.

4307 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est compliqué une industrie réglementée et il faut essayer de se comprendre entre nous quelles sont les règles pour que nous puissions, comme on le fait avec tous les radiodiffuseurs, savoir de quoi il s'agit, surtout lorsqu'il s'agit d'une station ethnique qui doit suivre la politique qui est celle qui est suivie par tous les titulaires.

4308 Maintenant, un autre problème que nous avons, c'est les différents chiffres qui sont déposés au sujet du nombre de l'auditoire que vous allez viser, des gens de sept langues qui résideraient dans votre aire de desserte. Et ces chiffres-là varient énormément.

4309 Dans votre Business Plan, vous parlez de 65 000 à l'article 2. Vous parlez de, je vous cite :

"We'll offer free broadcasting to an approximate population of 65,000 Middle-Eastern people in the greater Montreal region."

4310 Cet après-midi, vous nous avez donné d'autres chiffres. Vous nous avez dit que la population visée, selon les statistiques du Canada de 1996, étaient de quelque 300 000. À un autre endroit, vous avez parlé de desservir 200 000 personnes de langue arabe.

4311 Je me demande comment vous avez déterminé ces chiffres puisque ceux que, moi, j'ai de Statistique Canada ne s'élèvent pas à ces chiffres-là.

J'ai justement par langue maternelle en 1996, mother tongue, c'est langue maternelle arabe pour 1996, 53 715 et pour 2001, 70 235.

4312 Et, ensuite, nous avons, j'ai aussi des chiffres pour les perses qui parle le farsi, si je comprends bien, qui sont à peu près 9 000; ourdou, 895; berbère, il n'y a pas de chiffres; turque, 3 485; et kurde, 500; pour un total de 84 835.

4313 Pouvez-vous m'expliquer où vous avez déterminé les chiffres de la population visée?

1730

4314 M. ABDERRAOUF: Je vais vous donner un seul chiffre seulement qui vient du Consulat du Liban. Il y a à Montréal, dans le Grand Montréal, il y a seulement des Libanais 90 000 Libanais, c'est-à-dire 90 000 qui parlent la langue arabe. Ça, c'est un chiffre qui vient du Consulat du Liban et vous pouvez le vérifier.

4315 En plus de cela, il y a les Syriens, il y a les Iraquiens, il y a les Maghrébins, les Tunisiens, les Algériens, c'est des nombres.

4316 M. SETTOUANE: Et j'ajouterais à cela, madame, que dans ces chiffres de Statistique Canada, plusieurs tranches de la population n'y figurent pas. Par exemple, les étudiants qui sont bien nombreux, originaires des pays arabes, qui viennent faire leurs études.

4317 Et puis les « sans statuts » aussi, les gens qui viennent revendiquer le statut de réfugié et dont le dossier est étudié pendant deux, trois ans. Donc, ces gens-là aussi sont un auditoire pour nous.

4318 M. DAHER: J'ajouterais quelque chose.

4319 CONSEILLÈRE WYLIE: Même si j'examine les chiffres pour la population libanaise par origine ethnique, les chiffres ne sont pas aussi élevés. Est-ce qu'il y aurait peut-être un problème que ces statistiques-là sont basées sur la langue maternelle?

4320 M. ABDERRAOUF: Je veux ajouter quelque chose. Le Libanais vient de la France. Comme moi, moi, je suis venu de la France. Moi, j'ai posé ma demande d'immigration de la France, on me considère comme Français, on me considère, pardon, à Statistique Canada. Donc, il y a beaucoup d'amalgames, même chez Statistique Canada.

4321 Ce n'est pas notre faute, c'est Statistique Canada, ça diminue le nombre de Libanais qui sont ici.

4322 M. SETTOUANE: De plus, madame, moi je suis Algérien, je viens d'un pays arabe et j'ai déclaré ma langue maternelle, c'est le berbère et c'est vrai que c'est le berbère, c'est la première langue que j'ai apprise. Donc, je suis peut-être, dans les statistiques, je ne suis pas considéré comme un Algérien.

4323 M. ABDERRAOUF: Si vous permettez, madame. Pour la recherche de statistiques, il y en a deux sortes de recherches. La première recherche, c'est on rentre sur le site Statistique Canada et on demande le nombre des Arabes. Elle dit le nombre que vous avez annoncé maintenant 65 000 c'est le nombre qu'a utilisé notre -- celui qui a fait cette recherche-là. Mais il y a une autre sorte de recherche à Statistique Canada.

4324 Ce que j'ai fait, moi, l'année passée avant qu'on dépose cette demande, je suis allé chez Statistique Canada et j'ai resté là-bas au moins 10 heures à l'intérieur de leur programme, à l'intérieur de leur ordinateur et j'ai fait sortir tous les nombres des Arabes, selon leur pays d'origine.

4325 Ça veut dire, comme il a dit mon collègue : les Libanais puis les Égyptiens puis les Tunisiens puis les Marocains puis les Algériens, tous les pays, pays après pays, pays après pays, et j'ai fait la somme totale. J'ai trouvé 274 000 pour les Arabes. Et pour les Marocains, pour les Marocains seulement, 27 000.

4326 Alors, et encore, il y a des chiffres encore de plus. J'ai trouvé Marocains non identifiés, c'est 440.

4327 Il y a un autre chiffre aussi, d'origine arabe, non identifié, c'est 11 425. Pour les Perses, toute la somme de ces gens-là, ce que j'ai trouvé sur les ordinateurs, j'en ai les copies, aussi pays par pays et c'est moi qui ai fait le calcul, à la fin c'était 313 000.

4328 Puis je suis allé dans les autres communautés et j'ai trouvé que les Perses sont 8 715 et les Pakistanais sont 5 045 et, c'est vrai pour les Berbères et les Kurdes et les Turques, je n'ai pas trouvé.

4329 Mais j'ai fait un chiffre à peu près, c'est 10 000 pour les trois ou quatre autres sous-communautés qui ne sont pas et qui n'existent pas sur les services de Statistique Canada.

4330 Alors, sur ça, je me suis basé, puis j'ai fait une comparaison entre les statistiques de 1991 et de 1996.

4331 Selon Statistique Canada, le recensement pour selon la religion, ça se fait seulement à chaque 10 ans. Ce n'était pas affiché en 1996, alors elle est affichée en 1991.

4332 Pour que je puisse prévenir le nombre des Arabes en 2001, j'ai cherché le taux de croissance qui est 158 pour cent pendant 10 ans et j'ai pris le chiffre des Musulmans en 1991 en rassemblant avec les Arabes et j'ai calculé pour prévenir le chiffre qui était prévenu, que j'ai annoncé ce soir.

4333 Alors, il y a deux sortes de recherches. On peut rentrer pour dix minutes, on cherche le chiffre et on sort, ou on rentre pour une dizaine d'heures pour trouver le nombre exact au moins de notre communauté.

4334 M. DAHER: J'aimerais ajouter une chose avant que vous continuiez, madame. C'est que pour l'identité arabe ou l'identité musulmane, vous savez bien que dans ces jours-là et, pardon, ces jours-là, mais avant même le 11 septembre -- je ne veux pas parler du 11 septembre -- même avant le 11 septembre, c'est une chose qui n'est pas la fierté de ce qu'il apporte, parce que dans la société ils sont mal vus.

4335 Donc, lorsqu'on leur demande de désigner de quelle nationalité ou de quelle religion, ils disent « canadienne » ou ils n'écrivent pas la religion.

4336 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà pour la population. Vous avez bien travaillé. Je sais que ce n'est pas toujours facile puis il y a des chevauchements, et caetera, et des raisons de toutes sortes pour que les statistiques ne soient pas exactes.

4337 Mais c'est toujours un petit peu curieux quand les chiffres sont tellement différents parce que vous avez vous-même commencé avec 65 000 et nous en sommes à 313 000.

4338 Maintenant, vous avez effectué un sondage auprès de la population musulmane de Montréal de fait avec un échantillonnage de 284 personnes dont 98,5 pour cent ont déclaré que la langue maternelle était l'arabe. Je parle d'un sondage qui sensément a été fait par Zakarian & Associé, c'est bien?

4339 Comment avez-vous déterminé les cinq autres groupes que vous alliez desservir?

4340 Nous essayons toujours de voir quelle est pas seulement la population, mais l'intérêt ou la demande dans le marché. Comment avez-vous déterminé les cinq groupes linguistiques puisque votre sondage semble avoir été effectué seulement auprès de gens qui parlent arabe?

4341 M. SETTOUANE: Le sondage a été fait, je dirais, de façon volontaire au sein de la communauté musulmane, de façon à cibler ces sous-groupes-là parce que, en général, ces sous-groupes-là sont de confession musulmane et donc on retrouve ces gens-là dans la communauté musulmane.

4342 La deuxième partie de votre question, c'est pourquoi nous avons choisi ces langues-là au lieu d'autres? Donc, ce sont des deuxièmes langues présentes dans les pays arabes, donc ce sont, je dirais, les seules langues que nous avons trouvé présentes dans les pays arabes et que, en même temps, nous pouvons cibler ces gens-là dans leur langue maternelle et dans l'arabe aussi.

4343 Donc, ces gens-là sont doublement ciblés par notre station; c'est-à-dire qu'il y a une majorité d'entre eux qui comprendront nos programmes dans leur propre langue et nos programmes en arabe également.

4344 CONSEILLÈRE WYLIE: Par exemple, le turque, ce n'est pas un pays arabe, c'est un pays musulman.

4345 M. SETTOUANE: Oui, c'est un pays.

4346 CONSEILLÈRE WYLIE: Et c'est une langue différente, mais vous dites que les gens turques comprennent l'arabe aussi. C'est ça?

4347 M. SETTOUANE: C'est que je dirais que tous les pays limitrophes de la Turquie ont une population qui parle le turque. Les pays arabes limitrophes de la Turquie parlent également le turque.

4348 M. ABDERRAOUF: Ainsi, aussi on a ce qu'on appelle en arabe les « turcomanes » qui sont en Iraq et qui parlent aussi le turque et l'arabe. Ainsi en Iran ils parlent le turque et le perse. Alors, il y en a une communauté turque.

4349 M. DAHER: Dans les pays arabes il y a plusieurs autres groupes. Il y a, moi, je sais bien, au Liban, au palais de Bekaa là où on fait l'agriculture, on a beaucoup de tribus turques qui vivent là-bas. Tous comprennent l'arabe.

4350 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, parlons de votre programmation. Je me réfère à un document qui a été déposé avec le Conseil le 6 décembre 2001 où vous expliquez votre programmation.

4351 Est-ce que c'est toujours 50 pour cent local?

4352 M. ABDERRAOUF: Est-ce que vous pouvez juste annoncer le numéro de question dans la demande?

4353 CONSEILLÈRE WYLIE: J'examine un document qui nous a été déposé le 6 décembre. Moi, je me fie sur la date du fac-similé. Possiblement il était en réponse à un fac-similé de chez nous, de notre personnel, en date du 29 novembre 2001.

4354 M. ABDERRAOUF: Moi, j'ai l'annexe 6 qui est un tableau qui présente nos -- c'est ça dont vous parlez?

4355 CONSEILLÈRE WYLIE: Non. J'examine la réponse à la question 5-B où vous nous dites, peut-être que vous l'avez dit ailleurs aussi, vous nous expliquez combien de nouvelles il y aura, et caetera. Oui?

4356 M. ABDERRAOUF: Est-ce que je peux poser une question?

4357 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

4358 M. ABDERRAOUF: Votre question : est-ce que ce serait --

4359 LE PRÉSIDENT: Votre microphone, s'il vous plaît, monsieur. Voulez-vous allumer votre microphone, s'il vous plaît? Merci.

4360 M. ABDERRAOUF: Une question. Sur les nouvelles ou sur --

4361 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, peut-être que je peux faire ça un peu plus général. Il nous faut savoir quel pourcentage de la programmation sera local. Par local, nous voulons dire, fait par vous ici à Montréal plutôt que reçu d'ailleurs?

4362 Et, deuxièmement, combien de programmation, combien de pourcentage ou d'heures de programmation chaque jour sera dévoué aux nouvelles?

4363 M. ABDERRAOUF: Pour la programmation en général, tous on a monté dans la question 7.4.3 sur les programmes qu'on peut importer de l'extérieur, c'est trois heures 30 par semaine, maximum.

4364 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, vous vous référez à quoi quand vous dites 7.4.3?

4365 M. ABDERRAOUF: C'est la demande.

4366 CONSEILLÈRE WYLIE: Bien, voilà. Alors, ce serait de 98 heures, il n'y en aurait que trois heures qui seraient importées d'ailleurs.

4367 M. ABDERRAOUF: Oui. Et tout le reste, ce sera réalisé ici à Montréal dans nos studios et par notre communauté, par des bénévoles.

4368 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous vous référez à une réponse à, vous me le répétez, 7.?

4369 M. ABDERRAOUF: Trois heures?

4370 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, non.

4371 M. ABDERRAOUF: À 7.4.3, dans la demande principale.

4372 CONSEILLÈRE WYLIE: La demande principale, c'est la première demande?

4373 M. ABDERRAOUF: La première demande.

4374 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais la première demande, ce n'est plus la demande qui est devant nous. C'était une demande pour une station communautaire et maintenant nous avons une demande pour une station ethnique.

4375 M. ABDERRAOUF: Non. C'est une ethnique. Au début, on a commencé par une station ethnique. Dès le début on a commencé par une station ethnique, oui.

4376 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous êtes là depuis le début?

4377 M. ABDERRAOUF: Depuis le début. C'est moi qui a commencé le premier ça.

4378 CONSEILLÈRE WYLIE: Okay. Voilà. Trois heures alors sera importé; 98 heures de programmation. Il y aura 95 heures qui seront produites par vous dans des studios d'ASSAHRA?

4379 M. ABDERRAOUF: Oui.

4380 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, maintenant, les nouvelles?

4381 M. ABDERRAOUF: Pour les nouvelles, on a prévenu 10 minutes par heure alors qu'on a fait le calcul 98 heures par semaine.

4382 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez dit combien de minutes?

4383 M. ABDERRAOUF: Dix minutes par heure.

4384 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, voilà.

4385 M. ABDERRAOUF: Les jours de la semaine et le samedi et dimanche on a deux périodes un peu longues pour les nouvelles, qui est 20 minutes. Alors, il nous donne un total de 17 heures par semaine de nouvelles. On a dans les 10 minutes, on a sept minutes des nouvelles locales et le reste de trois minutes, c'est nouvelles régionales et internationales.

4386 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, vous, vous avez un total de 14 heures?

4387 M. ABDERRAOUF: Par jour.

4388 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous y insérez les rapports de ce que nous appelons « surveillance »? Par exemple --

4389 M. SETTOUANE: La météo?

4390 CONSEILLÈRE WYLIE:  -- a météo, et caetera?

4391 M. ABDERRAOUF: La météo et les nouvelles.

4392 CONSEILLÈRE WYLIE: Et tout est là, et ce qui expliquerait, moi, j'avais fait un calcul de 12 heures et demie, mais je n'avais pas inséré la météo. Alors, probablement que nous parlons à peu près du même montant.

4393 Et expliquez-nous ce que vous entendez par locales, les nouvelles locales? Vous m'avez dit que ce serait quelle proportion qui serait locales?

4394 M. ABDERRAOUF: C'est sept minutes.

4395 CONSEILLÈRE WYLIE: Des bulletins de nouvelles?

4396 M. ABDERRAOUF: Oui, sept minutes locales.

4397 CONSEILLÈRE WYLIE: Sur dix, vous pouvez m'expliquer ce que vous entendez par « locales » et le reste?

4398 M. SETTOUANE: Oui. La proportion est d'environ 67 pour cent, c'est ça. Et donc, pour nous, le local, ce sont les informations du Grand Montréal et, plus spécifiquement, des informations communautaires, donc de la communauté arabe de Montréal et, bien sûr, des autres communautés. Donc, le local, pour nous, c'est le Grand Montréal.

4399 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous pouvez dire quel sera -- comment allez-vous faire la cueillette de cette information?

4400 M. DAHER: Moi, j'ai travaillé dix ans comme journaliste ici à Montréal et puis les nouvelles nous viennent par nos correspondants dans tous les organismes et les organisations de la communauté arabe et musulmane et du Grand Montréal.

4401 Donc, on a des volontaires qui nous donnent les nouvelles sans que nous on fait aucun effort; ça, un.

4402 Deux; on a des urbanistes spécialisés qui vont aller chercher s'il y a des nouvelles qui nous manquent ou qui touchent la communauté arabe et musulmane.

4403 Trois; on va aller suivre les communiqués qui sont diffusés concernant la communauté québécoise, la communauté montréalaise en général, qui touche toute la communauté montréalaise ici à Montréal.

4404 CONSEILLÈRE WYLIE: Et quelle sera la source de vos nouvelles autres que le local?

4405 M. SETTOUANE: Pour le régional et le national ou l'international, nous reprenons en général les dépêches des agences de formation canadienne ou internationale.

4406 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, le Conseil s'inquiète aussi sur les capacités d'offrir, quand nous évaluons les demandes, d'offrir une programmation de qualité. Et je vois que vous nous avez proposé quatre personnes à plein temps et quatre personnes à temps partiel, j'ai bien raison, comme employés?

4407 M. SETTOUANE: Ça, c'était une première proposition, mais notre proposition actuelle c'est parce que nous avons constaté que nous avons un large éventail de bénévoles qui sont prêts dans toutes les spécialités à aider et à soutenir donc la radio dans ses premiers pas. Nous avons réduit donc ce nombre à quatre plein temps.

4408 CONSEILLÈRE WYLIE: Quatre plein temps. Vous avez aussi mentionné -- nous reparlerons de la contribution de volontaires -- vous avez aussi mentionné "employees per program". Est-ce que vous pouvez m'expliquer de quoi il s'agit?

4409 M. SETTOUANE: Vous pouvez me référer?

4410 CONSEILLÈRE WYLIE: Que vous auriez aussi "employees per program". Bon bien, moi, j'ai encore une réponse à la lacune du 22 novembre et au 5-C,D,E, vous expliquez : "four full time, four part-time employees" qui est maintenant est : "four full times" et "further" -- je vous lis -- "further, the station will hire employees per program".

4411 Je veux simplement comprendre de quoi il s'agit?

4412 M. ABDERRAOUF: Est-ce que vous voulez dire "the voice program", en création orale?

4413 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais c'est moi qui vous pose la question. C'est vous qui avez dit que vous auriez "hire employees per program"?

4414 M. ABDERRAOUF: Est-ce que ça veut dire la création orale?

4415 CONSEILLÈRE WYLIE: Là où on examine le nombre d'employés que vous allez utiliser, parce que nous sommes curieux de savoir comment vous allez avoir une programmation de qualité, il va rester quand même 81 heures après les nouvelles, de programmation, dès le début, comment vous allez pouvoir produire cette programmation avec quatre employés?

4416 Et, vous avez ajouté dans ce paragraphe que je vous lisais, que vous auriez aussi, "you will hire employees per program".

4417 Qu'est-ce que vous entendiez par là?

4418 M. DAHER: C'est-à-dire par pièce, "hire employees per program", c'est-à-dire par pièce, par pièce. On donne, à une personne un jour défini qu'elle termine et on la paie.

4419 CONSEILLÈRE WYLIE: D'accord.

4420 Maintenant, vous avez aussi parlé de l'utilisation à plusieurs endroits de "volunteers", de personnes qui seraient intéressées à faire de la programmation pour vous sans cachets, j'imagine.

4421 Vous en avez parlé dans cette annexe 17 qui s'appelle "Schedule 17" en anglais, et vous en avez reparlé justement dans cette réponse à la lacune du 22 novembre.

4422 Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment vous allez -- et qui vont être entraînés par ces quatre employés -- nous expliquer comment vous allez y arriver?

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4423 M. SETTOUANE: Forcément donc, nous avons quatre employés expérimentés et nous prévoyons avant le lancement de notre radio, des sessions de formation. Donc, nous avons des étudiants dans toutes sortes de spécialités qui sont aptes à être volontaires dans notre radio.

4424 Donc, on prévoit des séances de formation pour ces gens-là pour que leurs débuts, pour qu'ils soient opérationnels dès le début pour assister les quatre personnes à plein temps dans la radio.

4425 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous pouvez nous -- nous n'avons pas reçu une grille de programmation exacte. Celle qui a été déposée au tout début?

4426 M. SETTOUANE: J'en ai une ici.

4427 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Montrez-moi l'allure qu'elle a?

4428 M. SETTOUANE: Oui.

4429 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vais voir si j'ai la même chose.

4430 M. SETTOUANE: Elle est plus détaillée.

4431 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, il y a une description de programme, mais une grille de programmation pour nous, c'est, oui, ça va, j'ai ça. Ça va, je peux vous la remettre.

4432 Quand nous parlons de grille, nous, nous avons l'habitude de voir des petits carreaux.

4433 M. SETTOUANE: Oui.

4434 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, c'est ça. Je vais essayer d'être aussi flexible que possible et comprendre. Ah! je l'ai celle-là aussi? Voilà. Mais je pensais qu'elle avait été remplacée avec le temps.

4435 Maintenant, vous pouvez nous expliquer en plus de détail comment vous allez desservir cette programmation, la population arabe, avec ce nombre d'heures de programmation, quatre personnes, des volontaires et des gens que vous allez payer à la pièce.

4436 Expliquez-nous à peu près quelle allure aura votre journée de radiodiffusion, comment vous allez y arriver?

4437 M. SETTOUANE: Okay. Donc, en gros, une journée de semaine, un jour de semaine. Il est divisé en trois tranches d'émissions. La première tranche, c'est la tranche matinale.

4438 CONSEILLÈRE WYLIE: (Sans microphone)... inquiète de savoir comment vous allez déployer vos employés et vos volontaires, et caetera, pour arriver à avoir quelque chose de qualité.

4439 M. DAHER: Je veux intervenir un peu avant mon collègue. Vous savez bien que la communauté arabe et musulmane est une des communautés les plus éduquées ici à Montréal. Donc, il y a beaucoup de gens qui sont venus des pays avec un bagage et ils sont passés par la France. Ils ont même travaillé dans les radios en France et ont travaillé au Liban et étaient obligés de quitter leur pays pour venir ici.

4440 Les normes que vous avez comme normes pour appliquer aux gens ne sont pas applicables à nous; c'est-à-dire, moi, j'ai deux PhD : un PhD en agriculture, un PhD en sociologie que j'ai fait ici à Montréal, deux PhD, et je travaille un directeur d'école. Est-ce que je touche comme un directeur normal d'école? Je touche 20 pour cent de ce que touche un directeur d'école primaire.

4441 Il faut concevoir qu'il y a une grande différence entre une communauté culturelle qui travaille ici au Canada et au Québec et la société d'accueil qui nous a accueillis, et merci, qui sont et qui touchent plus que nous, même si on a un degré égal d'éducation.

4442 C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de gens dans la communauté qui sont prêts à travailler soit bénévolement ou à des pièces qui ne sont pas considérables.

4443 M. SETTOUANE: J'ajouterais, madame, concernant votre question, que nous prévoyons que les quatre personnes à plein temps qui vont travailler dans notre radio, ce sont des personnes d'encadrement et ce sont des personnes polyvalentes et elles ont été sélectionnées selon ces critères et ce sont des personnes qui auront comme responsabilité en tout temps d'encadrer donc les bénévoles qui vont animer les émissions.

4444 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, je comprends très bien ce que vous dites, mais même au Canada et même en France, il y a 24 heures par jour partout. Alors, je comprends bien que vous allez utiliser vos bénévoles et acheter certains programmes à la pièce plus ou moins plutôt que les avoir faits localement en plus d'utiliser votre personnel.

4445 Mais il reste encore qu'il y a 12 heures par jour pour tout le monde, indépendamment de leur éducation ou de leur désir de produire le plus possible.

4446 M. DAHER: Est-ce que vous permettez que je fournisse plus de détail ici? C'est sûr que chacune de ces quatre personnes, elle va donner 100 pour cent de son pouvoir pour réaliser la réussite de ce poste. Alors, je sais que chacun de ces quatre va prendre plus qu'une fonction.

4447 Il peut être directeur et il peut être journaliste en même temps, il peut prendre le contrôle en même temps. Alors, chacun de ces quatre il va prendre plusieurs responsabilités en même temps. Merci.

4448 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, nous avons parlé de nouvelles et de programmation locale autre que les nouvelles. Vous avez aussi indiqué que vous allez diffuser de la programmation religieuse et vous ne serez pas surpris de savoir que là aussi nous avons une politique et des exigences. M. Cools-Lartigue en tout cas est au courant.

4449 Vous êtes au courant aussi que nous avons une politique qui s'adresse à la programmation religieuse.

4450 Vous indiquez que vous allez le faire, et je cite l'annexe 17, que vous allez le faire et je cite : "In accordance with the public notice CRTC-199378." est à la fin de la citation.

4451 Pouvez-vous me dire ce que vous comprenez par « diviser la programmation religieuse en suivant bien la politique indiquée dans le document CRTC-9378 »?

4452 Qu'est-ce que vous y voyez comme important dans cette politique lorsqu'il s'agit de diffusion de programmation religieuse?

4453 M. SETTOUANE: Nous prévoyons que ce soit des émissions spirituelles, donc dans notre programme, qui n'excèdent pas 10 heures d'émissions par semaine, et que ces émissions soient ouvertes pour toutes les religions qui existent dans la communauté arabe ou dans les autres sous-groupes culturels que nous ciblons.

4454 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous nous avez dit dans cette réponse à notre lettre de lacune du 22 novembre que, moi, j'ai comme ayant été reçu par fac-similé le 6 décembre, qu'il y aurait cinq heures de programmation religieuse. Maintenant, vous dites que c'est dix heures?

4455 M. DAHER: Cinq heures par matinée, cinq heures par soirée (hors micro...)

4456 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah! parce que si je vous lis au paragraphe 6-A, je lis :

"Approximately five hours per week will be devoted to religious programming, excluding special occasions."

4457 Est-ce que c'est là qu'est le 10 heures?

4458 M. DAHER: Oui. C'est mon erreur, si ce n'est pas spécifié ou c'est cinq heures, dans ce programme que vous avez, c'est cinq heures.

4459 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est cinq heures. Et vous avez dit 10 heures il y a un moment. C'est cinq heures?

4460 M. DAHER: Oui. Je pensais que c'était une heure matinée ou la soirée.

4461 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, c'est cinq heures. Mais vous dites "excluding special occasions". Alors, il y aurait plus que cinq heures?

4462 M. DAHER: Il y aurait des occasions exceptionnelles, effectivement.

4463 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous pouvez nous donner un aperçu de ce qui serait le maximum de programmation religieuse qui serait diffusé?

4464 M. ABDERRAOUF: Avec votre permission, madame, que, nous, en donnant un programme religieux, on a suivi exactement ce qui exige le règlements 1993-78, numéro 3.

4465 Alors, que notre station est une station ethnique, émission religieuse, ils n'ont pas, selon les règlements de CRTC, ils n'ont pas limité les heures de programmation des programmes religieux.

4466 CONSEILLÈRE WYLIE: Non, la politique ne limite pas, mais je vous demande, pour avoir un meilleur aperçu de votre format ou de la station que vous allez exploiter à Montréal, quel serait le maximum d'heures de programmation religieuse?

4467 M. SETTOUANE: Okay. En plus des cinq heures régulières de programmation, donc chaque semaine, il peut y avoir des événements dans la communauté chrétienne, dans la communauté musulmane, qui ne sauraient excéder deux heures.

4468 Donc, si chaque semaine on rajoute deux heures par religion, donc ça va faire, ça ne va pas dépasser 10, je dirais 10 heures.

4469 CONSEILLÈRE WYLIE: Donc, voilà votre 10 heures. Ce serait le cinq heures prévues.

4470 M. SETTOUANE: Le cinq heures.

4471 CONSEILLÈRE WYLIE: Possiblement un autre deux heures et possiblement des fêtes spéciales?

4472 M. SETTOUANE: Des fêtes spéciales à l'occasion, oui.

4473 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Alors, en moyenne, pas plus de 10 heures?

4474 M. SETTOUANE: En moyenne, pas plus de 10 heures par semaine.

4475 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, la politique 9366 s'étend aussi à la cueillette de fonds sur les ondes. Et dans une réponse à une dernière lacune, la réponse est datée du 25 octobre, vous dites au numéro 7-B, et je cite :

"No fund raising activities are planned for, in the short term. However, if such activities are ever attended, the Commission will be advised."

4476 Est-ce que vous prévoyez maintenant, puisque nous sommes déjà en 2003 et que vous nous avez dit cela en 2001, est-ce que maintenant vous prévoyez en faire des cueillettes de fonds par l'entremise de l'antenne?

4477 M. SETTOUANE: La station ASSAHRA a déjà un fonds d'investissement initial, mais ce fonds n'est pas suffisant. Donc, il y a aussi un prêt qui est fait et donc, comme vous dites à raison, on est en 2003. Donc, il y aura forcément des levées de fonds qui seront faites au cours de cette année.

4478 CONSEILLÈRE WYLIE: Et vous êtes au courant des exigences du Conseil dans sa politique 9678 à cet effet?

4479 M. ABDERRAOUF: Oui, madame. Le règlement (sans microphone).

4480 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous pouvez nous indiquer combien de temps d'antenne y serait dévoué ou consacré?

4481 M. SETTOUANE: En général, ce qui se fait dans ce domaine, donc les levées de fonds, c'est que ça ne se fait pas à l'antenne. Donc, il y a juste de la publicité qui est faite pour un dîner quelque part ou une cérémonie quelque part, c'est juste pour annonce.

4482 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà. Vous n'avez pas l'intention de dire, envoyez-nous 50 $ à l'adresse de la station.

4483 M. SETTOUANE: Non, pas du tout, pas du tout. Mais on va se permettre de faire des annonces.

4484 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà, voilà, des annonces qu'il y a des levées de fonds?

4485 M. SETTOUANE: C'est ça, qui vont se faire à tel endroit.

4486 CONSEILLÈRE WYLIE: Ou un dîner quelconque en vue de levée de fonds.

4487 Maintenant, puisque nous y sommes, j'avais quelques questions sur vos documents corporatifs où vous vous êtes identifiés comme a "charitable organization" vous avez sans doute, mais non comme "a non-profit organization". Et vous vous identifiez dans votre Business Plan à l'article 2 comme a "not profit organization".

4488 Monsieur Cools-Lartigue, vous êtes sans doute au courant de la différence?

4489 MR. COOLS-LARTIGUE: That's because initially a company is incorporated as a non-profit organization. Once it is formed as a non-profit organization, then you apply for charitable status, and whether they give a charitable status or not depends on the objects of your being a non-profit organization.

4490 You cannot incorporate as a charitable organization, it's not possible. You incorporate first as a non-profit organization, as opposed to a profit-making organization and when you are incorporated as a non-profit organization then you apply for charitable status.

4491 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, je vois que vos états financiers indiquent des profits?

4492 MR. COOLS-LARTIGUE: Well, yes, but the definition of a non-profit organization is, one that uses whatever funds or profit, if you want to use the word, for charitable or for a non lucrative means. That's all.

4493 It doesn't mean that you can't own things or you can't make money. What it determines is that the money that you make or the profit that you have must be used for purposes which are not.

4494 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui, oui, nous nous comprenons. Ma question est la suivante : je vois que vous avez dans vos documents corporatifs plusieurs activités non-profit, charitables.

4495 MR. COOLS-LARTIGUE: Yes.

4496 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ce que je voudrais savoir, c'est si les profits qui seront le résultat de l'exploitation de la station, seront utilisés pour la station elle-même ou pour possiblement d'autres causes que vous avez, qui sont tous sur le même toit?

4497 M. SETTOUANE: Les profits générés par la station seront dépensés pour la station elle-même. Donc, ils seront réinjectés dans la station.

4498 COMMISSIONER WYLIE: Am I right that under the ASSAHRA Foundation, there are other charitable goals, not only the station?

4499 MR. COOLS-LARTIGUE: Yes.

4500 COMMISSIONER WYLIE: And my interest was to see whether what appears to be generated by the station is going to be brought back into the station or somewhere else. So, we have the answer.

4501 MR. COOLS-LARTIGUE: Yes.

4502 M. SETTOUANE: Et la station sera forcément enregistrée séparément. Donc, c'est ça.

--- Pause

4503 M. DAHER: Au début, excusez-moi.

4504 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que la discussion que nous avons eue, à votre avis, reflète bien ce qui va se passer?

4505 M. DAHER: Oui, oui. Au début, c'est la fondation qui va donner de l'argent parce que vous savez bien, vous savez bien que c'est la fondation qui chapeaute cette radio. Après, la radio va vivre elle-même.

4506 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Nous nous comprenons. Il s'agissait de voir si les résultats ici étaient d'améliorer justement, parce qu'il faut aller au départ là où il y a les demandes concurrentes pour utiliser une partie du texte.

4507 Alors, nous, nous sommes intéressés à savoir ce que la requérante va faire avec l'argent qu'elle va générer par cette exploitation de la fréquence. Est-ce que ça va être à l'intérêt du public concerné en améliorant la qualité de la programmation? Nous nous comprenons?

4508 M. COOLS-LARTIGUE: Oui, parfaitement.

4509 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà. Vous avez aussi indiqué que vous auriez ce que vous appelez un « Advisory Board ». Est-ce que vous pouvez -- et qui serait composé de six membres -- est-ce que vous pouvez nous indiquer quelles seront les responsabilités de ce Conseil aviseur?

4510 M. DAHER: Membres de la radio. Dans ce comité-là vont entrer tous les représentants des Arabes et des Musulmans; c'est-à-dire, des Turcs, des Iraniens, des Arabes et des Kurdes, ceux qui représentent la langue de la radio.

4511 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, tous les groupes, vous essaierez de représenter tous les groupes?

4512 M. DAHER: Oui.

4513 CONSEILLÈRE WYLIE: Et quel sera le rôle de ce comité-aviseur, à votre avis?

4514 M. DAHER: C'est la direction de suivre les règlements, de bien implanter la radio selon les règlements.

4515 CONSEILLÈRE WYLIE: Et est-ce qu'il s'agira aussi d'avoir des liaisons avec la communauté pour voir s'ils sont satisfaits de la programmation qui est produite, et caetera?

4516 M. DAHER: Oui, sans doute, il y aura toujours un va-et-vient entre ceux qui ont une certaine diffusion et ce que la communauté attend.

4517 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez vu sans doute par nos questions que nous exigeons aussi que les radiodiffuseurs appliquent certains de leurs profits au développement des talents canadiens ou même quand ils n'ont pas de profit, dans leurs revenus plutôt.

4518 Et vous avez indiqué que vous étiez prêts à le faire selon la formule de l'Association canadienne des radiodiffuseurs qui, à Montréal, vous avez compris, était de 27 000 $. Et je vois que vous avez indiqué justement ces sommes-là dans vos états financiers.

4519 C'est très bien, évidemment, mais vous comprenez que, ça, c'est la somme exigée des stations de langue française dans un grand marché et que, possiblement, une somme -- par exemple, je crois que c'est 8 000 $ pour les stations de langue anglaise dans le marché de Montréal.

4520 Est-ce que vous avez toujours l'intention d'être bien généreux et d'accepter une condition de licence de 27 000 $, comme vos états financiers l'indiquent, pour le développement des talents canadiens?

4521 M. DAHER: Oui, c'est vrai que ce chiffre-là est trop optimiste, mais nous avons dans notre programme des émissions destinées à la découverte des jeunes talents.

4522 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui.

4523 M. DAHER: Mais je ne crois pas personnellement arriver à ces niveaux dans les chiffres.

4524 CONSEILLÈRE WYLIE: Je veux bien m'assurer que vous comprenez de quoi il s'agit ici.

4525 M. DAHER: Oui, parfaitement.

4526 CONSEILLÈRE WYLIE: Il s'agit d'argent qui serait déposé ou donné à des tierces parties, qui ne serait pas utilisé pour faire votre programmation.

4527 C'est très bien pour être utilisé pour la relève, mais, normalement, nous exigeons que ces sommes-là soient déposées à des tierces parties ou, par exemple, à MusiqueAction, qui n'est peut-être pas idéal pour vous puisque vous allez vouloir de la musique qui vous est plus propre.

4528 Mais il vous serait possible, si vous vous engagez à une somme quelconque, de discuter un peu avec le personnel, ce qui serait possible, mais il ne s'agit pas d'argent dépensé pour faire votre programmation, c'est un excédent.

4529 Et cet argent-là, doit être déposé avec des tierces parties qui vont l'utiliser pour le développement de talents canadiens radiodiffusés, pas à d'autres associations ou organismes qui sont sous ASSAHRA par exemple?

4530 M. ABDERRAOUF: Madame, si vous permettez, il y a juste une petite remarque qui n'était pas encore dévoilée, que notre comptable qui a fait cette recherche qui est entre vos mains, il était très optimiste et, lui, il a commencé avec nous, mais il n'est plus avec nous maintenant, c'est ça.

4531 Beaucoup de ces chiffres ont été revus à la baisse et dont celui-là. Mais on serait heureux d'avoir les 27 000 $ en excédent pour pouvoir en faire profiter.

4532 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Maintenant, il faut que vous décidiez à quoi vous êtes prêt à vous engager à ce titre-là parce que ce sera une condition de licence.

4533 M. ABDERRAOUF: Oui, juste pour poser un sujet, vous nous avez fait part, on s'engage à 5 000 $.

4534 CONSEILLÈRE WYLIE: Normalement, le minimum pour les stations qui n'en font pas -- pardon? C'est 8 000 $ pour les stations anglophones, par exemple, à Montréal, c'est 8 000 $

4535 M. SETTOUANE: Okay, oui.

4536 CONSEILLÈRE WYLIE: C'est 8 000 $. Alors, dans vos états financiers, je déduis.

4537 M. SETTOUANE: On n'a pas le choix. On n'a pas le choix, 8 000 $, donc c'est 8 000 $.

4538 CONSEILLÈRE WYLIE: Je déduis 8 000 $ du 27 000 $ et puis je l'ajoute à vos dépenses de programmation. Ça va?

4539 M. SETTOUANE: Oui, merci, ça nous fera du bien.

4540 M. DAHER: Oui, c'est vrai.

4541 CONSEILLÈRE WYLIE: Je ne passerai pas la même porte que votre comptable?

4542 Alors, vous vous engagez à 8 000 $ et il faudra comprendre de quoi il s'agit, parce que c'est une condition du centre et ça doit être de l'argent remis pour le développement des talents canadiens à des tierces parties.

4543 M. ABDERRAOUF: Ça, ça suppose une question depuis le début de notre projet. Les talents canadiens, est-ce que les nouveaux artistes ou les nouveaux Canadiens de notre communauté, est-ce qu'ils sont parmi les talents canadiens ou non?

4544 CONSEILLÈRE WYLIE: Ah! oui, oui. Il faudra vous donner la liste des choses qui peuvent se faire. Par exemple, ça peut être la promotion ou la production d'un nouveau --

4545 M. ABDERRAOUF: Parce que nous sommes des Canadiens aussi.

4546 CONSEILLÈRE WYLIE:  -- un nouveau CD. Oui, mais tout le monde le fait. Alors, ça pourrait, par exemple, être la production d'un CD de musique arabe.

4547 M. ABDERRAOUF: Oui, exactement.

4548 CONSEILLÈRE WYLIE: Il s'agira peut-être d'avoir plus de détail. Et, justement, il y a des gens qui l'utilisent pour la production de musique en portugais, alors, tout à fait.

4549 Maintenant, vos états financiers projetés. Vous projetez dans votre Business Plan, à l'article 1.1, a rate of growth, une croissance annuelle dans vos ventes, de 15 pour cent. Comment êtes-vous arrivé à ce pourcentage?

--- Pause

4550 CONSEILLÈRE WYLIE: Il s'agit de 1.1 à l'article 2 : "sales growth rate of 15 per cent annually". J'espère que vous n'allez pas me dire que c'est votre comptable qui est parti qui a fait ça?

4551 M. ABDERRAOUF: (sans microphone)... c'est notre comptable qui a fait ça.

4552 CONSEILLÈRE WYLIE: Parce que c'est un pourcentage de croissance qui est élevé, selon nos expériences?

4553 M. SETTOUANE: Nous avons remis un autre document concernant les activités financières. Ce tableau-là, je ne sais pas si vous l'avez. Et si on suit ce tableau-là, on voit bien que le 15 pour cent n'y apparaît pas.

4554 Donc, si vous voyez les revenus, l'estimatif des revenus ou des pertes de la première à la septième années, donc vous allez voir qu'on parle de moins le 30 la première année et qu'on réalise un profit uniquement à la quatrième année. Et ce profit est multiplié par trois à la septième année. Donc, le 15 pour cent n'y est pas respecté.

4555 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que ça ne serait pas plus productif de voir ce qui est le pourcentage de croissance de vos ventes d'une année à l'autre? Je n'ai pas fait l'exercice, malheureusement.

4556 M. SETTOUANE: Oui, mais même là, vous allez vous apercevoir que le 15 pour cent, on est en deça de, bien en deça de 15 pour cent.

4557 CONSEILLÈRE WYLIE: Calculons entre. Mais, voilà, je vais combiner cette question avec une autre que j'ai, où vos revenus augmentent dans la troisième et quatrième années d'exploitation, de 170 pour cent.

4558 Je vois bien que vous allez ajouter des heures de radiodiffusion, mais, écoutez, c'est assez difficile à comprendre comment vous allez avoir une croissance de 170 pour cent avec une addition des heures de programmation, à des heures, après 10 heures si je comprends bien, qui ne sont pas des heures d'écoute élevée?

4559 M. SETTOUANE: De grandes écoutes, oui.

4560 CONSEILLÈRE WYLIE: Comment expliquez-vous? Vous voyez à la troisième année, entre la troisième année et quatrième année d'exploitation il y a une augmentation de 170 pour cent dans vos revenus?

4561 M. ABDERRAOUF: La tableau que mon collègue a présenté, il dit la première année, on a reçu un total de recettes de 335, deuxième année 377, troisième année 408, quatrième année 447 et cinquième année 451, sixième année 475 et septième année, 508. Alors, je ne vois pas l'augmentation de 170.

4562 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais vous avez -- est-ce que je peux voir la feuille que vous utilisez?

4563 M. ABDERRAOUF: Exact.

4564 CONSEILLÈRE WYLIE: Je vous parle des revenus, des ventes. Des ventes, première année locale un million.

--- Pause

4565 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous avez à la date du dépôt de ce document?

4566 M. DAHER: Ce que vous avez donné maintenant, c'est avec la première demande qui a été présentée.

4567 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous avez depuis déposé en 2001, au mois de décembre, des chiffres très différents. Est-ce que je peux me fier sur ceux qui sont plus récents?

4568 M. ABDERRAOUF: Oui, c'est plus préférable de se méfier à ceux qui ne sont pas récents parce que ce n'est pas l'affaire, ce n'est pas la bonne affaire, c'est le comptable. En tout cas, l'augmentation, l'augmentation des --

4569 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà, qui a été déposée le 6 décembre et c'est la dernière explication de vos états financiers. Ne vous sauvez pas avec ceux-là tout de suite.

--- Pause

4570 M. SETTOUANE: Non, non. Ce ne sont pas les chiffres que nous avons adoptés de façon définitive. Donc, je pense que ce sont les chiffres trop optimistes qui ont été avancés par notre comptable.

4571 Nous nous tenons aux chiffres que nous avons donnés lors du dépôt de la toute première. Je peux vous donner une copie si...

4572 M. ABDERRAOUF: Excusez (sans microphone)

--- Pause

4573 CONSEILLÈRE WYLIE: (Sans microphone) Mais si c'est au dossier, c'est au dossier. Mais, il faut savoir et à ce moment-là, il faut se demander, parce que quand nous recevons des documents plus tard qui sont censés remplacer ceux que vous avez déposés d'abord, voilà, nous faisons l'étude de votre demande selon les derniers documents présentés.

4574 Quand vous dites que ça a été déposé dans la première demande, vous parlez de quoi?

4575 M. ABDERRAOUF: La demande principale. La demande principale, la première demande qu'on a déposée.

4576 CONSEILLÈRE WYLIE: En date de? Quelle serait la date de ce document?

4577 M. ABDERRAOUF: Juste un moment, s'il vous plaît.

--- Pause

4578 CONSEILLÈRE WYLIE: Le 15 juin 2001?

4579 M. ABDERRAOUF: Oui, je pense exactement.

4580 CONSEILLÈRE WYLIE: Pouvez-vous m'indiquer si le document que vous me montrez comme le document auquel je dois me fier est celui-ci?

4581 M. ABDERRAOUF: Oui, c'est exactement cela.

4582 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci.

4583 Maintenant, au niveau technique. Monsieur Labarre, il s'agit bien d'utiliser cette fréquence à la classe A.

4584 M. LABARRE : Oui, exact.

4585 CONSEILLÈRE WYLIE: Est-ce que vous pouvez, soit vous ou vos clients, nous indiquer comment l'utilisation de 100.1, qui est demandée en concurrence avec d'autres requérantes, est la meilleure utilisation ou l'utilisation optimale de cette fréquence?

4586 M. LABARRE : Bon. Le premier point, c'est de savoir qu'est-ce qui est optimal. Si le 100.1 est la même fréquence qui existe, qui existait au moment de faire le Mémoire, comme lotissement à Trois-Rivières, cette fréquence à Trois-Rivières était la classe C-1.

4587 On s'est rendu compte qu'on pouvait insérer le canal 100.1 à la classe A à Montréal, si on acceptait de baisser la classe de Trois-Rivières de C-1 à B. Alors, j'ai inséré le canal 100.1 à Montréal en préconisant de baisser la classe de Trois-Rivières de C-1 à B.

4588 D'autres représentants ont peut-être d'autres demandeurs, ont peut-être préféré enlever complètement la classe C-1, enfin ce canal-là à Trois-Rivières et le remplacer par un autre. Il y a eu une demande qui remplace le 100.1 par le 110.3 à Trois-Rivières en classe A au lieu de classe C-1.

4589 Moi, j'ai préféré ne pas compromettre notre demande en prenant ce risque qui exigeait que j'enlève le canal à Trois-Rivières. Alors, je l'ai fait au maximum de la puissance possible, tout en protégeant Trois-Rivières en classe B.

4590 Là, vous allez dire, il y en a d'autres qui ont plus que 468 watts. Je dis qu'à la hauteur où je suis, c'est équivalent à, par exemple, quelqu'un qui serait dans l'antenne en dessous, celle de Radio-Canada, à 800 ou 1 000 watts. Alors, là, je ne voudrais pas qu'on oublie qu'il y a un facteur de hauteur qui rentre en jeu.

4591 Mais au point de vue de l'utilisation, comme je vous dis, c'était pour conserver un canal raisonnable à Trois-Rivières sur le 100.1 en classe B au lieu de C-1.

1830

4592 CONSEILLÈRE WYLIE: Monsieur Labarre, vous avez quelque chose à ajouter au sujet de ce problème du Code de sécurité 6?

4593 M. LABARRE: Oui, c'est un problème dont je parle à l'occasion avec Radio-Canada. Je leur ai même fourni des idées pour contourner ce problème, l'éliminer et nous sommes en discussion assez souvent pour ça. J'ai confiance qu'il va être éliminé.

4594 CONSEILLÈRE WYLIE: Voilà. Et vous avez aussi suggéré ou votre cliente a suggéré une fréquence alternative, il s'agirait de 91,9.

4595 Est-ce que vous avez fait une étude quelconque de quel site où vous diffuseriez?

4596 M. LABARRE : Non, je ne l'ai pas fait parce que je trouvais que notre demande sur 100.1 était le meilleur choix, d'une part, et que si, par contre, le Conseil voulait octroyer cette fréquence-là à quelqu'un d'autre, selon quel autre demandeur la demande, ça va changer le scénario.

4597 Alors, ce n'est peut-être pas le 91,9 que je prendrais si vous octroyiez aussi 91,9 à une autre partie.

4598 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous auriez donc une troisième alternative?

4599 M. LABARRE : Elle n'est pas forte.

4600 CONSEILLÈRE WYLIE: Et vous n'êtes pas prêt à la divulguer en ce moment?

4601 M. LABARRE : Non, non.

4602 CONSEILLÈRE WYLIE: Mais donc, votre cliente pourrait, vous croyez, trouver une autre fréquence ou vous pourriez leur trouver une autre fréquence?

4603 M. LABARRE: Ce serait pénible. La desserte serait dramatiquement réduite.

4604 CONSEILLÈRE WYLIE: Et vous pouvez m'assurer que vous allez mieux les desservir que leur comptable?

4605 M. ABDERRAOUF: Sans doute.

4606 M. LABARRE: J'essaie de ne pas leur faire croire trop dans quelque chose qui n'aura peut-être pas lieu s'il fallait que ça arrive.

4607 CONSEILLÈRE WYLIE: Et voilà mes questions. Je vous remercie pour votre coopération. C'est un petit peu tirer par les cheveux de ma part, mais, voilà.

4608 LE PRÉSIDENT: Merci, madame Wylie. Messieurs, j'ai seulement quelques questions. J'ai votre annexe 11 de la requête qui s'appelle « AZZAHRA Radio Station Business Plan » et c'est l'article 6,1, Organizational Structure. Vous l'avez?

4609 M. DAHER: Oui.

4610 LE PRÉSIDENT: Oui. "The key administrators of the radio station will be --" et il y a trois noms-là. Mouhamad Nadim Falih, ça c'est qui? Bon, vous êtes le président. Doctor Ali Daher, c'est vous? Et doctor Saheb Nasrala?

4611 M. DAHER: Il n'est pas là à Montréal.

4612 LE PRÉSIDENT: Il serait encore?

4613 M. DAHER: Oui.

4614 LE PRÉSIDENT: Parmi les trois, le seul qui a de l'expérience dans le domaine des communications semble être le docteur Nasrala. Est-ce que c'est vrai?

4615 M. DAHER: Nous deux : moi et M. Nasrala on a l'expérience dans la communication; moi, écrite, lui plus orale.

4616 LE PRÉSIDENT: Oui, mais du point de vue radiodiffusion, est-ce que vous avez eu des expériences en gérant une station de radio?

4617 M. DAHER: Non, moi non, personnellement, non. Lui, il est au courant de ces affaires.

4618 LE PRÉSIDENT: Qu'est-ce que ça veut dire « au courant »?

4619 M. DAHER: Ça veut dire qu'il a travaillé dans des stations pareilles dans les pays d'origine, avant de venir au Canada. Il a travaillé comme... il a travaillé dans une radiodiffusion.

4620 LE PRÉSIDENT: Est-ce que vous avez plus des détails que vous pouvez nous fournir sur son expérience dans ce domaine-là?

4621 M. DAHER: On peut lui demander de nous fournir, si vous voulez, oui.

4622 LE PRÉSIDENT: Oui. Merci. Et sur votre comité d'administration que vous avez déposé aussi, est-ce qu'il y a des gens avec l'expérience dans le domaine de radiodiffusion et, vous avez, des administrateurs?

4623 M. DAHER: C'est-à-dire le Comité de AZZAHRA en général?

4624 LE PRÉSIDENT: Je me demande, parce qu'il me semble que vous n'avez pas beaucoup d'expérience en gérant une station?

4625 M. DAHER: Oui, vous avez raison. On n'a pas beaucoup d'expérience, ça c'est vrai, mais ce n'est pas nous qui va; c'est-à-dire que nous sommes, la direction, nous, on essaie de surveiller la radio et d'essayer de ne pas avoir un dérapage parce que nous sommes au courant de ce qui se passe ici dans la société.

4626 Nous, nous sommes un contrôle de ce qui va se passer dans la radio, mais les gens qui vont travailler vraiment dans la radio, ce sont des experts dans ce domaine-là.

4627 LE PRÉSIDENT: Qui ne sont pas encore engagés?

4628 M. DAHER: Non, non, pas encore, mais il y en a plein de gens qui savent et qui connaissent ce domaine-là ici à Montréal.

4629 LE PRÉSIDENT: Merci. Madame la conseillère juridique?

4630 Me MOORE: Merci, monsieur le président. Bonsoir.

4631 Vous avez parlé récemment de la politique du Conseil sur la radiodiffusion à caractère religieux et je pense que vous avez indiqué que vous avez une copie de cette politique.

4632 Est-ce que vous pouvez m'expliquer dans vos mots comment vous comprenez que ce qu'on doit faire pour être en conformité avec la politique du Conseil sur la question de l'équilibre en ce qui concerne la programmation de caractère religieux?

--- Pause

4633 M. ABDERRAOUF: Excusez. Je pense que ce n'est pas la peine de dire le texte, vous avez le règlement.

4634 Mais ce qu'on a compris, c'est vrai que j'ai pas révisé ça bientôt, mais depuis qu'on a rempli la demande, ce qu'on a compris de ce règlement, ce règlement exige l'ouverture sur toutes les différentes religions et donne la chance surtout sur une ligne ouverte, à toutes les différences aussi, à maintenir une moyenne, de maintenir un niveau de respect pour les différences ainsi aussi, comme on a montré dans la présentation, la variété des religions qui existent dans notre société et dans notre communauté.

4635 Alors, ainsi que ces programmes de religion, soit dans le contexte de la société d'accueil ou de discipline, au niveau de discipline, au niveau des leçons qu'on essaie d'avoir une communauté saine dans notre nouvelle société.

4636 CONSEILLÈRE MOORE: Est-ce que vous avez des politiques concrètes et des étapes concrètes que vous pourriez prendre pour assurer qu'il y a de la programmation religieuse qui reflète les divers points de vue sur la question de la religion? Et si oui, est-ce que vous pouvez les décrire en détail, s'il vous plaît?

4637 M. ABDERRAOUF: Les règlements en détail, je n'en ai pas maintenant. On peut le donner. On le prépare et on le donne bientôt, mais c'est qu'on est engagé à assurer la diversité et l'ouverture sur les trois religions qui existent à Montréal et dans nos pays aussi, parce que les trois religions existent dans nos pays et donc, nous, dans notre vie quotidienne, on n'a pas cette différence, autant qu'on parle de même langue, autant qu'on est du même pays, on ne parle pas de différentes religions, mais on donne la part.

4638 Comme on a dit aussi pour même la question pour le personnel dans notre communauté, ce sera aussi inclus dans notre politique aux environs des trois religions.

4639 CONSEILLÈRE MOORE: Merci, monsieur le président. Maître Jones a quelques questions aussi.

4640 Me JONES: Bonjour. Je voulais juste clarifier une petite information que vous nous avez donnée au tout début de votre présentation.

4641 Quand Mme Wylie vous demandait le nombre d'heures de programmation que vous allez diffuser pendant les trois premières années, vous avez mentionné 12 heures par jour. Puis, ensuite, on a eu des discussions à propos du 126 heures par semaine, 12 heures par jour, excusez, puis, ensuite, on a eu des discussions à propos de diffusion de 126 heures par semaine de programmation.

4642 Est-ce que vous pourriez juste clarifier pour le dossier?

4643 M. SETTOUANE: Nous avons dit que nous allons nous conformer au nombre d'heures exigées par la réglementation.

4644 Me JONES: Une dernière question.

4645 Votre programmation, vous prévoyez être 100 pour cent ethnique, vous avez accepté des conditions récentes à cet effet, et 100 pour cent de langues étrangères.

4646 Est-ce que vous êtes au courant de notre politique de radio ethnique qui prévoit que 7 pour cent de la musique diffusée lors des heures de radiodiffusion ethnique doivent provenir de programmation de sélection de musique canadienne?

4647 M. SETTOUANE: Oui.

4648 Me JONES: Oui. Est-ce que vous entendez avoir le matériel nécessaire pour vous conformer à ceci?

4649 M. SETTOUANE: Oui, oui, madame. Nous avons dans notre programme des émissions destinées à ce genre.

4650 Me JONES: Merci beaucoup. Ce sont toutes mes questions.

4651 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci beaucoup, messieurs.

4652 We will adjourn now and resume at 7:30. Nous reprendrons à 19 h 30.

--- Recess at 1840 / Suspension à 1840

--- Upon resuming at 1930 / Reprise à 1930

4653 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Monsieur le secrétaire.

4654 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

4655 L'article 10 à l'ordre du jour est une demande présentée par Radio Chalom en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station AM commerciale (radio ethnique religieuse) à Montréal.

4656 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 1650 kHz avec une puissance d'émission de 1 000 watts, jour et nuit.

4657 Et comparaissant pour la requérante :

messieurs Robert Levy, Stanley Asher et Michel Matthieu. Vous avez 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

4658 M. LEVY: Bonsoir, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Conseil.

4659 Je m'appelle Robert Levy, je suis le président de Radio Chalom. Je suis accompagné par M. Michel Matthieu qui est notre conseiller en communication et M. Stanley Asher qui est le vice-président de Radio Chalom.

4660 Nous sommes ici ce soir pour vous présenter une demande ayant pour objet d'exploiter une entreprise de radiodiffusion qui entend opérer sur la fréquence AM à 1650 kHz avec une puissance de 1 000 watts.

4661 Cette demande est présentée par Radio Chalom qui est un organisme à but non lucratif desservant la communauté juive du Grand Montréal. Nous diffusons actuellement via l'onde sous-porteuse de Radio Ville-Marie des programmes à caractère culturel et religieux. Notre demande vise à améliorer le service existant en sous-porteuse.

4662 Je demanderais maintenant à notre consultant en communication, M. Matthieu, de bien vouloir prendre la parole et de vous présenter plus en détail l'objet de cette demande. Je vous remercie.

4663 M. MATTHIEU: Bonsoir, mesdames et messieurs.

4664 Les émissions de Radio Chalom sont orientées vers une population culturelle distincte. La communauté juive qui n'appartient pas aux Canadiens autochtones ou encore de la France ou des Îles Britanniques, comme le précise l'avis public du Conseil 1999-117.

4665 Nous nous conformons donc à cette disposition de la politique relative à la radiodiffusion à caractère ethnique. L'appellation radio religieuse est motivée par le fait que nos auditeurs partagent la même religion et que la programmation est fortement basée sur le judaïsme.

4666 Radio Chalom est un organisme à but non lucratif désigné comme organisme de bienfaisance. Radio Chalom appartient à la communauté juive de Montréal. Une station de radio communautaire est possédée et contrôlée par un organisme sans but lucratif dont la structure permet aux membres de la collectivité en général d'y adhérer et de participer à sa gestion, à son exploitation et à sa programmation.

4667 La programmation devrait refléter la diversité du marché que la station est autorisée è desservir. Tel l'avis public CRTC-2000-13.C'est dans cet esprit, mesdames et messieurs, que la demande de Radio Chalom fut formulée.

4668 Cependant, à la lumière de certaines questions du Conseil, notamment vis-à-vis notre conformité à la politique relative à la radio communautaire qui demande à la collectivité en général et non seulement à la communauté juive d'y participer ou d'y adhérer, bien que l'esprit ouvert de Radio Chalom souhaite la bienvenue à tous.

4669 Notre programmation vise la communauté juive principalement et non exclusivement et elle est orientée en grande partie vers le judaïsme, source des religions monothéistes favorisant ainsi une compréhension inter-culturelle. C'est la raison pour laquelle Radio Chalom a proposé de se désister de l'orientation Radio Communautaire au sens de la politique du Conseil.

4670 Radio Chalom mettra ses installations de production au service des nouveaux talents canadiens qui désirent se faire connaître en participant à la production de démos ou tout simplement en diffusant, sur les ondes de Radio Chalom, leurs oeuvres.

4671 Les talents locaux ont toujours une place de choix à Radio Chalom car notre média est leur seule et unique chance de se faire connaître et apprécier. Il est évident qu'avec l'implantation d'un signal AM, Radio Chalom sera mieux équipée pour valoriser les talents canadiens par la diffusion de leurs oeuvres de façon régulière.

4672 Les limitations du service EMCS, ondes sous-porteuses, ne rencontrent pas les objectifs et les besoins des communautés juives ciblées. Par exemple, on ne peut pas capter facilement une sous-porteuse en automobile. L'auditeur doit posséder un récepteur spécial qui, trop souvent, est de mauvaise qualité, ce qui limite l'auditeur dans ses possibilités et lieux d'écoute. La qualité sonore de ce service est très limitée.

4673 Ces restrictions ont pour effet de limiter d'une façon dramatique le nombre d'auditeurs. En effet, ces derniers sont nettement inférieurs à nos prévisions originales et à nos attentes, ce qui a pour effet de décourager les annonceurs et les commanditaires, car bien que l'entreprise proposée soit à but non lucratif, le support financier de son service est assuré par le soutien des communautés visées via des commandites d'émissions, des donations, diverses activités de financement et des spots publicitaires en rapport avec notre cible.

4674 Il est donc impératif, pour s'assurer le support nécessaire à la survie et la continuité de notre service, de rejoindre le maximum d'auditeurs possible qu'ils soient à la maison, en auto, au travail ou ailleurs.

4675 Notre expérience en EMCS ainsi que l'expérience vécue par d'autres radios juives à travers le monde prouvent qu'il est impératif pour Radio Chalom d'utiliser un moyen de plus grande diffusion, tel que le AM afin de réaliser et d'atteindre ses objectifs.

4676 Radio Chalom s'adresse principalement à l'ensemble de la communauté juive et à tous les auditeurs animés de curiosité et épris de cultures différentes. Elle propose un programme original que l'on ne retrouve sur aucune autre radio à Montréal liée à la culture et aux traditions juives.

4677 La musique, l'histoire, la littérature, les sciences et l'art juifs sont peu ou pas représentés dans l'offre radio existante.

4678 Dans un souci de pluralisme et de respect des minorités, la sagesse du Conseil devrait tenir compte des attentes et préoccupations de la population juive de Montréal. Il est légitime que certains confrères s'interrogent sur le sens d'une radio juive dans la métropole.

4679 Cette notion peut paraître abstraite, voire inutile. Pourtant, en France, depuis 20 ans maintenant, une dizaine de radios juives existent et n'ont pas d'équivalent. Il est en fait inexact de réduire le caractère juif à une particularité nationale, communautaire ou ethnique.

4680 La population juive, au même titre que la population chrétienne, appartient à la communauté canadienne. Cependant, elle ne retrouve pas de réponses culturelles ou sociales de façon régulière et permanente à ses besoins identitaires, ses besoins d'information sur la situation au Proche-Orient, berceau du monothéisme où beaucoup ont des parents, frères et soeurs.

4681 Nombre de chrétiens ont eux-mêmes besoin de ce lien afin de se replonger dans les racines d'une culture millénaire qui est aussi la leur.

4682 La mission de Radio Chalom est multiple. La radio jouera tout d'abord un rôle d'accompagnement en apportant de la vie au quotidien chez les personnes seules, une fenêtre sur l'extérieur, un rôle de relais, pour mettre en relation des individus qui ont besoin d'aide et d'autres qui peuvent aider dans des domaines aussi variés que les services domestiques, par exemple.

4683 Radio Chalom a également un rôle pédagogique pour permettre au plus grand nombre de participer aux cours et conférences donnés par des personnes qualifiées : professeurs d'université, médecins, rabbins, journalistes, écrivains. Radio Chalom sera l'outil par lequel la communauté se rassemblera autour d'actions communes et elle sera le point de repère de toutes les communautés et favorisera ainsi l'unité et la compréhension mutuelle.

4684 La diversité des origines des communautés juives étant établie, nous constatons que l'intégration de ces communautés a pour résultat l'adoption des deux langues officielles du Canada.

4685 Bien que les émissions parlées soit composées à 40 pour cent en langue anglaise et 40 pour cent en langue française, la ligne éditoriale, quant à elle, est à caractère ethnique. 70 pour cent de la musique est en langue hébraïque, musique du monde, catégorie 33, 15 pour cent en langue française et 15 pour cent de variétés internationales.

4686 Cette originalité musicale et éditoriale de Radio Chalom ne peut que renforcer l'esprit et les politiques en matière de multiculturalisme.

4687 Nous soumettons donc à l'appréciation du Conseil la proposition de considérer que toutes les émissions produites par Radio Chalom peuvent être considérées à caractère ethnique malgré le fait que ces émissions soient produites, toutes ou en partie, en français ou en anglais, répondant ainsi à la définition du Conseil :

« Émission en toute langue qui vise expressément un groupe culturel ou racial précis, dont le patrimoine n'est pas autochtone canadien, de la France ou des Îles Britanniques. »

4688 Radio Chalom a opté pour l'utilisation des nouvelles fréquences AM disponibles dans la bande de 1600 et 177 kHz, tel que récemment approuvé, la CJWI 1610 à Montréal. L'utilisation de la fréquence 1650 AM par Radio Chalom ne constitue pas une atteinte aux radios existantes ou à venir.

4689 D'autres fréquences de ce type sont encore disponibles. La puissance de 1 000 watts ne perturbera en rien les radios voisines immédiates ou lointaines et correspond totalement à notre besoin de desserte locale.

4690 Cette proposition permet à Radio Chalom d'offrir un service à des coûts qui nous sont abordables.

4691 Pour toutes ces raisons la présence de Radio Chalom sur les ondes AM est unique et n'est en compétition avec aucune autre station radiophonique. La fréquence sollicitée par Radio Chalom 1650 AM, n'a jamais été convoitée jusqu'à présent. L'AM est de plus en plus délaissée par les autres opérateurs radio. La présence de notre programme pourrait, d'une certaine manière, modestement contribuer à la revitalisation de cette gamme d'ondes et attirer ainsi de nouveaux auditeurs.

4692 Permettez-moi maintenant de passer la parole à M. Stanley Asher qui a de nombreuses expériences dans le domaine de la radio et qui est notre vice-président à Radio Chalom. Monsieur Asher.

4693 MR. ASHER: If I had all this radio experience I should know how to turn on a microphone.

4694 I don't know whether the paper that I prepared to explain certain aspects of it did get to you. Okay. I don't know if I want necessarily want to read it all, but to make it clear that I wanted the Commission to understand that the concept of religious radio is something that isn't all that well-known in Canada.

4695 In fact, it was almost not there at all for a good many years, for various reasons, and I didn't want it to be confused in any way with, as I have marked in my paper, the religious radio stations that exist south of the border, even those that are quite close to Canada, that are full of Bibles something preachers and such, and that was not in any way the extent of what we would do in the context of what's called "religious radio" because as I have mentioned here, Jewish religious radio doesn't simply consist of the explanation of or the exemplification of religious practices.

4696 To me, anyway, as a secular Jew, Judaism is a lot more than that, it's all the things that Mr. Matthieu explained and it really doesn't go too far in many ways from the mainstream non-Jewish culture. And so, you will not have preachers, proselytizers, evangelists, or appeals for funds.

4697 Even though this is a commercial station, as Mr. Matthieu explained, it is really a not for profit station in its original concept. I'm too close to the mike. Thanks.

4698 And I have marked here, we will apply the concept of Jewish radio in its widest definition, all things Jewish, secular as well as religious. I'll be on the secular side.

4699 To our knowledge, this is the only way, yes, it's presently because it's on the Internet and it's on the sub-carrier, it is the only Jewish radio station, full-time Jewish radio station anywhere in North America.

4700 There are a good many in France and, in a way, that was our inspiration and it should appeal to Jews of all persuasions and I have to apologize for a typo, it says "heterogeneity" and somehow it is spelt wrong and I am embarrassed as an English teacher -- I just thought I would dazzle the Committee with a seven syllable word, but I spelt it wrong -- and to the general Montreal audience, as an intelligent and objective examination of Jews and Judaism in Montreal and elsewhere.

4701 That's the main thrust of what I was expected to say under the circumstances, this evening. So, I return it back to the president.

4702 M. MATTHIEU: Alors, mesdames et messieurs du Conseil, avant de répondre à vos questions, juste vous mentionner que cette demande a été présentée, préparée avec les meilleures intentions possibles.

4703 Nous avons présentement un service EMCS qui ne répond pas aux besoins et nous voulons bonifier l'offre des services de Radio Chalom, donc nous nous sommes adaptés, évidemment, à la politique de la radio ethnique.

4704 Notre station de radio est opérée dans le mode communautaire parce qu'elle appartient à la communauté juive. Cependant, nous nous sommes désistés de l'appellation de la radio communautaire, comme on l'a mentionné, parce que notre radio n'est pas contrôlée par l'ensemble de la communauté, mais bien la communauté juive.

4705 Nous sommes à votre disposition pour les questions.

4706 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Monsieur le conseiller Demers.

4707 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur le président. Bonsoir, messieurs. Alors, nous allons voyager ensemble pour les prochaines minutes.

4708 Peut-être avant d'annoncer les sujets sur lesquels je voudrais vous poser quelques questions, vous demander si les stations, en particulier en France, auxquelles vous référez, ressemblent, se rapprochent du projet qu'on a actuellement. Et par là je pense surtout aux langues qui sont utilisées dans le projet?

4709 M. LEVY: Je ne suis pas sûr d'avoir très bien saisi la question, mais si je l'ai comprise, on fait référence aux radios en France. Effectivement, on n'a pas du tout les mêmes modes d'opération puisque, ici, nous sommes bilingues et parfois même trilingues, en France, ça opère uniquement en français.

4710 Notre spécificité, notre originalité, c'est effectivement de travailler en deux langues pour une raison fort simple. La communauté juive est composée principalement et majoritairement de Juifs d'expression anglaise et depuis une trentaine d'années, de Juifs venant du bassin méditerranéen qui sont d'expression française. Donc, il fallait donner, refléter cet équilibre-là.

4711 Voilà donc pour expliquer les différences qu'il peut y avoir entre ces radios-là.

4712 Quant à la langue d'expression, quant au format, on se ressemble tous puisqu'on parle tous du même judaïsme et c'est de la même chose dont on parle.

4713 M. ASHER: Juste peut-être un complément de réponse, vous l'aurez deviné. C'est qu'en France, effectivement, la langue officielle, c'est le français. Ici au Canada, on a deux langues officielles, c'est le français et l'anglais. Alors, ça peut peut-être compléter et expliquer un petit peu pourquoi notre variété est un petit peu plus large que là-bas.

4714 CONSEILLER DEMERS: Dans votre projet, oui, l'anglais et le français, mais il y a aussi les autres langues, et si je ne comprends bien, ce ne serait pas le cas en France?

4715 M. LEVY: En France, ils ont probablement une partie en hébreu, mais très léger. Vraiment, nous sommes extrêmement originaux ici et différents.

4716 CONSEILLER DEMERS: Merci bien. Et est-ce que cette originalité, pour ne pas avoir à revenir comme, par exemple, quand vous proposez, je donne un exemple, de diriger une certaine programmation en hongrois pour les personnes qui sont venues de Hongrie, par exemple, je donne ça comme exemple, est-ce qu'on ferait ce genre de programmation, peu importe la langue?

4717 MR. ASHER: Perhaps I can answer that, I'll continue answering in English it this is okay with everyone.

4718 The idea that came to us was that there is a multiplicity of different languages spoken by Jews, especially those who have come here as refugees and immigrants and within the past generation, some are holocaust survivors and others.

4719 And we thought that by having not a large amount, but -- am I still too close to the mike, okay, thank you -- that by having a half an hour or an hour a week in some of these other languages, it would act as a kind of integration for some of the older people with material from their own language and as one of the previous person said, it's something worthwhile for Jewish people, in this case, to hear news and information and music in their own language, from their own native land, be it Hungary or somewhere else, but it wasn't going to be a major factor in the programming.

4720 We found though that there are many people in the community, in my own research, because I have interviewed a number of survivors for a project on the holocaust, that there are people whose first language at home is still, after all these years, hungarian or polish or something else.

4721 So, it was more of a combination of nostalgia and of service to these people that we thought we would integrate a small amount of it, but not enough to disturb the percentages.

4722 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Alors, maintenant, je vais juste vous indiquer les grands sujets, ça vous permettra de voir qu'on avance et que ça achève.

4723 Je vais toucher à la justification de l'usage d'une fréquence pour la communauté unique; l'exemption de l'obligation de diffuser au moins 50 pour cent du temps à une langue tierce et la différence par rapport aux autres stations anglophones et francophones du marché de Montréal; la question communautaire commerciale; des précisions sur les heures de programmation; les émissions à caractère religieux et non religieux; les créations orales et la programmation locale; la programmation musicale; la diversité culturelle; le temps publicitaire et les activités de financement.

4724 Et je vais tout de suite au premier point qui est assez général. Bien sûr, vous en avez un peu touché dans votre -- touché certaines idées dans votre présentation, mais je pense que c'est bon de bien s'assurer qu'on vous comprend.

4725 Alors, la politique relative à la radiodiffusion à caractère ethnique encourage les stations à caractère ethnique à desservir plusieurs groupes ethniques. Alors, votre station propose de desservir la communauté juive du Grand Montréal en s'adressant à six groupes d'origine différente.

4726 Alors, étant donné la rareté des fréquences, pouvez-vous nous éclairer sur la justification d'offrir une fréquence pour remplir les objectifs majoritairement religieux d'une seule communauté?

4727 M. MATTHIEU: Okay. C'est tout simplement que la programmation de Radio Chalom s'adresse à six groupes d'origine juive.

4728 On ne veut pas sortir de ce cadre-là parce que si on s'adresse à d'autres groupes, à ce moment-là, ils ne seront pas intéressés par notre programmation parce que si vous écoutez une station qui parle hébreu ou une station qui parle français, anglais, mais qui s'adresse aux Juifs, elle ne s'adresse pas aux Italiens, elle ne s'adresse pas aux Chinois, elle s'adresse aux Juifs.

4729 Alors, dans notre demande, on a été très conscients de la politique sur la programmation ethnique. Cependant, la chose qu'on peut faire pour ventiler l'offre de service, c'est les six groupes ici mentionnés et je pense qu'on fait une très bonne utilisation d'une fréquence que personne ne réclame.

4730 CONSEILLER DEMERS: Merci. Donc, si je comprends bien, du point de vue que vous vous êtes donné, vous ne pouviez pas sortir de cet encadrement?

4731 M. MATTHIEU: Si vous avez une station de radio de musique classique, vous ne pouvez pas avoir une émission d'une demi-heure sur le rock ou sur le dance music. C'est un petit peu la même chose. Et peut-être que M. Levy peut peut-être bonifier un petit peu ce que je dis.

4732 C'est qu'on a travaillé ensemble sur la demande et, croyez-moi, je l'ai interrogé pour savoir qu'est-ce qu'on peut aller chercher comme groupe autre pour se joindre à ça. On ne peut pas aller chercher des groupes juste pour aller chercher des groupes. Tant qu'à aller chercher des groupes, on va donner un service. Si on donne un service aux Juifs francophones, anglophones, on leur parle dans leur langue d'origine, ça va.

4733 À partir du moment, à quel groupe où est-ce qu'on pouvait s'identifier ou qui peuvent s'identifier à nous, est-ce que vous avez un complément de réponse?

4734 M. LEVY: Ce que je pourrais rajouter. Au niveau ethnique, c'est vrai que ça peut poser un petit problème parce que je ne sais pas si la communauté juive ou bien le juif ou le judaïsme pouvait être considéré comme un groupe ethnique. Moi, j'ai toujours eu des difficultés avec ce concept.

4735 Lorsque j'ai travaillé à monter ce dossier, j'ai plutôt orienté notre réflexion vers une station religieuse, c'est-à-dire la culture juive. Les idées sont venues au fur et à mesure de nos discussions à l'effet que le mode d'expression pouvait être en d'autres langues. Et c'est de là où on a dérivé sur le côté ethnique parce qu'il fallait rentrer dans le cadre, dans la boîte de vos règlements.

4736 Mais lorsqu'on parle de la communauté juive, on parle d'un seul et unique système de pensée, le véhicule de transmission, qu'il soit le français, l'anglais, le hongrois, le russe ou autre chose, il est secondaire.

4737 Lorsqu'on parle de groupe cible ethnique on ne pense pas nécessairement à la communauté hongroise en tant que telle. On parle de la communauté juive qui, par l'accident de l'histoire, se trouvait en Hongrie et parle le hongrois. Donc, c'était une façon de les aider aussi à mieux s'intégrer.

4738 Alors, je ne sais pas si on devrait continuer dans cette direction. J'aurais préféré qu'on revienne plus sur le vrai sens de cette station; c'est-à-dire son aspect religieux et culturel d'une communauté juive, en fait des trois religions principales dans ce monde.

4739 CONSEILLER DEMERS: Alors, pour poursuivre une autre question là-dessus, c'est dans la description de la programmation, dans une lettre qui est datée du 7 octobre, il est mentionné l'existence « bulletin de nouvelle espagnol ». Alors, pouvez-vous nous expliquer ou avons-nous fait erreur ou pouvez-vous nous expliquer?

4740 M. LEVY: Non. Je vais répondre d'abord d'une façon générale. La programmation que vous voyez, que l'on vous a soumise, est la programmation actuelle, celle que nous utilisons en sous-porteuse.

4741 Le bulletin d'information en espagnol, aussi bizarre que ça puisse paraître, il vient juste après le bulletin d'information que je collecte de la radio d'État israélienne qui est en français. Tout de suite après, quelques instants après vient l'espagnol.

4742 Il se trouve que, effectivement, nous avons des membres de notre communauté qui sont aussi hispanophones, ceux qui viennent du Maroc parlent presque tous l'espagnol. Alors, j'ai trouvé intéressant de laisser ce bulletin.

4743 Cela ne veut pas dire que dans le prochain système on va le maintenir. On va être à l'écoute de la communauté, on va essayer de corriger le tir. Alors, c'est vrai qu'il se donne maintenant. Se donnera-t-il plus tard? Pas nécessairement. Tout va dépendre de ce qu'on pourra dire ce soir.

4744 CONSEILLER DEMERS: Merci. Donc, vous avez répondu à la question suivante aussi.

4745 Mais il reste qu'on doit s'en tenir aux règles et à la politique de radio ethnique, maintenant vous dites religieuse, mais je vais poursuivre dans la question ethnique. C'est que ça ferait, si vous faites de l'espagnol, sept langues de diffusion de votre groupe.

4746 L'autre point, c'est que dans votre demande il est question d'offrir de la programmation. Vous êtes venu un peu là-dessus tout à l'heure, en hongrois pour ceux des Juifs qui sont venus de Hongrie, des Russes pour ceux de la Russie et sans doute de l'ex-URSS en général.

4747 Est-ce que vous pouvez nous aider sur ceux à qui vous allez adresser, diriger de la programmation en anglais et en français, votre clientèle?

4748 M. LEVY: La clientèle, c'est la population juive, bien sûr, en premier lieu.

4749 CONSEILLER DEMERS: Là-dessus, on va s'entendre. Chaque fois ce sera parfois pour découper un peu.

4750 M. LEVY: Oui, c'est certain. Maintenant, évidemment, évidemment, étant donné qu'on va s'exprimer majoritairement en français ou en anglais, enfin, je ne sais pas si on peut dire qu'il est souhaitable, mais je pense que toute personne qui pourra syntoniser le 1650 pourra écouter les programmes à caractère culturel, judaïque ou autre.

4751 Donc, ça ne serait pas mauvais en soi que la population en général canadienne d'expression française ou anglaise puisse aussi écouter des émissions ou des programmes à caractère juif.

4752 Actuellement, juste pour vous donner un exemple, je produis pour Radio Ville-Marie une émission une fois par semaine d'une heure. Le feed-back que nous avons des auditeurs de Radio Ville-Marie semble intéressant parce qu'ils apprennent, ils comprennent une culture. Quand ils nous entendent parler, ils savent que le judaïsme existe et tout ça, mais la manière dont on approche les programmes est intéressant et nous avons qu'une seule heure par semaine, le dimanche à 2 h 00.

4753 Alors, je pense que si cette réaction est positive, imaginez 24 heures par jour, six jours par semaine, quel effet ça pourrait avoir de meilleure communication dans les peuples. En fait, c'est aussi un des objectifs. Alors, ça peut répondre aux auditeurs cible que l'on vise.

4754 CONSEILLER DEMERS: Mais dans le fond, pour les langues, à titre d'exemple, russe, hongrois, là vous visez une clientèle bien identifiée, une clientèle, si j'ai bien compris, comme disait M. Asher, qui peut-être continue encore de parler la langue chez elle.

4755 M. LEVY: C'est possible. En tout cas, c'est l'avis qu'on a eu. Mais je vais me répéter encore. Ce n'est vraiment pas notre public cible prioritaire parce que je sais pertinemment que ces groupes aussi parlent le français et l'anglais. Donc, c'est simplement pour maintenir, pour leur donner un peu une certaine nostalgie.

4756 On a parlé du hongrois, mais je pense que le yiddish est beaucoup plus symptomatique de cela parce que ça c'est une langue qui continue à être vivante et je pense là-dessus on a mis un peu d'effort. Les autres langues, le hongrois et tout ça, je vous avoue que l'avenir peut-être nous dictera que ce sera inutile.

4757 Aujourd'hui c'est ce que nous pensons faire, mais ce n'est pas statique, ce n'est pas coulé dans le béton. On évolue avec l'auditoire. On va voir ce que les gens pensent. Si simplement un auditeur dit, j'écoute en hongrois et puis, finalement, ce n'est pas intéressant, bien peut-être qu'on supprimera.

4758 Donc, c'est pour ça que je suis un peu dérangé avec ce caractère ethnique que le Conseil nous a suggéré de fonctionner avec. Alors, voilà. C'est ce que l'on voulait dire.

4759 CONSEILLER DEMERS: Peut-être vous pourrez voir à la fin, après. Oui, allez-y, monsieur Asher.

4760 M. MATTHIEU: Si je peux ajouter quelque chose. And I'll go back to English, if I may. For example, even though the hungarian program was almost in our case, and after thought, I do programs for Radio centre-ville on Saturday morning and I met a Hungarian lady who was actually now Jewish and who said, oh! she would love to do some programs in Hungarian.

4761 So, we found her a little time and she comes down once a week and she broadcasts and she has this loyal fan following in Budapest, which is audience hears us through the web, which may not do very much with the CRTC, but I felt very nice about the fact that she has her little fan club in Budapest.

4762 In addition to that, Mr. Levy mentioned yiddish and I am more interested in promoting the cause of yiddish because it's a language that is always in danger of dying and that's always being revived and there is a great push now in academic circles to keep yiddish alive as a language for all sorts of reasons.

4763 And I have people in the academic departments at McGill and others who say, oh, I hope you do some yiddish and we are presently doing some yiddish, but as Robert says, none of the other languages are a fait accompli. We are doing that in our present situation on the web and on the sub-carrier where we don't have some of the same limitations that the CRTC would impose on us.

2000

4764 CONSEILLER DEMERS: Okay. Alors, maintenant, je vais justement, on va y arriver entre l'ethnique et le religieux. Alors, vous demandez une licence pour une station à caractère ethnique et religieux. Enfin, c'est ce que l'on a déduit par la correspondance.

4765 Vous demandez d'être exempté du minimum de 50 pour cent de programmation en langue tierce en diffusant 20 pour cent du temps en langue tierce seulement. Alors, donc, 80 pour cent de votre radiodiffusion ethnique serait en anglais ou en français.

4766 Pouvez-vous expliquer les raisons qui vous poussent à demander cette exemption?

4767 Je pense que vous nous l'avez un peu donné, mais on est dans un cadre. Alors, comment votre service ethnique majoritairement anglais et français peut répondre aux besoins multiculturels, multiratios, multilingues de Montréal?

4768 M. MATTHIEU: Monsieur Demers, si vous me permettez, d'entrée de jeu, de répondre à votre question et M. Levy ou M. Asher pourront compléter.

4769 J'ai travaillé sur une autre demande, la demande de CJWI-Radio-Union.com. C'est une radio ethnique, mais elle est 100 pour cent francophone, parce que le besoin de ces gens-là était que ce sont des gens, ce sont des ethnies.

4770 Si on lit la politique de la radiodiffusion ethnique, c'est vrai ce que vous dites, que le CRTC dans sa politique demande 50 pour cent dans une langue tierce, mais on demande un minimum de 60 pour cent de programmation ethnique.

4771 Il faut aller avec les besoins de la radio que l'on vous propose et ces besoins-là, c'est 100 pour cent ethnique parce que toute la programmation de Radio Chalom s'adresse à des gens qui ne sont pas des autochtones, qui ne sont pas des Îles Françaises ou Britanniques. Ce sont des gens d'origine juive.

4772 Alors, c'est la raison pour laquelle notre programmation, même si on parle français ou anglais, est ciblée vers les Juifs.

4773 Maintenant, ces Juifs-là parlent français, parlent anglais, il faut leur parler leur langue. On a reflété dans ce document avec nos six groupes, sept si on compte l'espagnol, d'être transparent le plus possible avec cette politique.

Sauf que dans les besoins réels de la station, je ne peux pas mettre des 25 puis des 30 pour cent là-dedans, ça ne fonctionnera pas.

4774 Alors, c'est la raison pour laquelle on vous demande de pouvoir diffuser en français, en anglais, et dans un esprit de répondre aux besoins de la collectivité.

4775 Et si j'interprète votre avis public 1999-117, si je lis bien la politique, l'exigence est faite pour mieux représenter, mieux servir les groupes multiculturels. On le fait, sauf que dans les besoins de notre communauté, c'est comme ça. Voilà.

4776 M. LEVY: Est-ce que je peux me permettre de vous poser une question, par exemple?

4777 CONSEILLER DEMERS: Ça nous aidera peut-être.

4778 M. LEVY: Vous allez voir qu'on va tourner souvent autour de ce problème ethnique.

4779 Est-ce que si, par exemple, on disait, on retirait cette notion de demande ethnique, est-ce que ça a de l'allure de faire cette demande et puis, à ce moment-là, on va résoudre le problème?

4780 Parce que, définitivement, comme je vous ai dit, je suis toujours dérangé par cette définition ethnique. Alors, si on l'enlève, est-ce que ça peut résoudre le problème? On va rester, on va s'orienter sur la question religieuse et puis tout simplement desservir une communauté qui s'appelle la communauté juive.

4781 CONSEILLER DEMERS: Peut-être que si vous avez la patience de passer avec nous quelques minutes ce soir?

4782 M. LEVY: Oui, bien sûr.

4783 CONSEILLER DEMERS: Ce sera à la fin que vous pourrez évaluer ou bien nous laisser l'évaluation en fait.

4784 M. LEVY: J'ai été un peu trop rapide, je m'en excuse.

4785 CONSEILLER DEMERS: Non, mais vous avez le droit de trouver que peut-être ce sont des questions que ça fait longtemps que vous débattez entre vous et puis, enfin, la politique de radio religieuse existe, la politique de radio ethnique existe.

4786 Une station, et peut-être une autre ailleurs, a reçu une autorisation qui peut avoir des nuances par rapport à notre politique, mais c'est sans doute après une audience sur laquelle on a peut-être répété certaines choses. Mais nous, nos nuances sont devenues claires et la raison d'être de ceux qui ont fait la demande a peut-être ressorti.

4787 M. LEVY: Oui. S'il vous plaît, est-ce que notre explication concernant les langues autres, est-ce qu'elle a été suffisante? Est-ce que c'est assez clair le fait que ce n'est vraiment pas des groupes ethniques à qui on s'adresse, mais vraiment une communauté juive? C'est simplement le véhicule, le langage qui est différent. Il fallait bien utiliser le mot « langue ».

4788 Est-ce qu'on a été assez clair à ce sujet-là?

4789 CONSEILLER DEMERS: Bien, moi en tout cas, je n'ai plus de questions à poser sur ce point-là et je vous comprends, en tout cas, quand vous répondez que c'est un véhicule alors que dans d'autres circonstances ça pourra être un moyen de conserver, de se sentir bien.

4790 Je dois revenir sur la notion -- je pense qu'on a réglé l'histoire communautaire et autres. Il y a une certaine confusion sur les heures de programmation, alors on va attaquer un sujet différent.

4791 Alors, vous avez fait des calculs, vous basez vos calculs de programmation consacrée aux différentes langues sur une semaine de 126 heures. Vous dites aussi que vous ne ferez pas de programmation les samedis et les jours de fêtes religieuses.

4792 Vous ajoutez dans vos textes que vous respecterez les données fournies au pro rata de la radiodiffusion ou des heures réellement radiodiffusées.

4793 Alors, est-il juste de penser que 70 pour cent de votre programmation religieuse est calculée sur une semaine de 126 heures? Alors, là-dedans, là, il y a de la confusion.

4794 M. MATTHIEU: Okay. La raison qu'on a dû faire ça, c'est comme vous le savez, il y a une note 1 dans notre demande, c'est le sabbat. C'est que -- vous pouvez me préciser, M. Levy -- c'est une heure, je crois, avant le coucher du soleil le vendredi jusqu'après le coucher du soleil, une heure après, le samedi, la radio religieuse juive ne peut pas opérer, un commerce religieux juif ne peut pas opérer; M. Levy pourra rentrer dans les détails.

4795 CONSEILLER DEMERS: Je pense que c'est un acquis, ça.

4796 M. MATTHIEU: Oui. Mais comme le soleil, les heures d'ensoleillement varient d'un mois à l'autre, c'est assez difficile de quantifier tout le nombre d'heures. Pour être très transparent avec le Conseil, on a fait la déclaration suivante.

4797 On a basé nos calculs sur une semaine normale de la radiodiffusion sur 126 heures parce qu'il se peut, avec le consentement du Conseil lorsque le temps sera venu, qu'on offre notre temps d'antenne à une autre organisation religieuse pendant le sabbat.

Au moment présent, il n'y a pas de telle entente, donc au moment présent, la station peut être silencieuse durant le sabbat. Alors, on a fait toutes nos prévisions en pourcentage qui part de 126 heures/semaine.

4798 Pour compléter à la production de la station, on a mis 70 heures que la station va produire ces émissions parce que le 126 heures, vous enlevez le sabbat, c'est environ quoi?

4799 M. LEVY: C'est 26 heures.

4800 M. MATTHIEU: Non, mais c'est parce qu'il y a de la programmation. C'est 19 heures parce que la programmation de nuit n'est pas réglementée, donc c'est 26 heures moins les six heures de nuit, donc 20 heures, okay.

4801 Donc, si j'enlève 20 heures, il me reste 106 heures; 106 heures, on a pris un chiffre arbitraire de 70 heures pour se donner une chance d'avoir des émissions souscrites, des émissions non produites par la station.

4802 Par exemple, les bulletins de nouvelles qui viennent de Radio COHN en Israël ou autres, possiblement des émissions souscrites, possiblement toutes sortes de choses sont la programmation peut être requise pour satisfaire les éléments de programmation.

4803 Ça ne veut pas dire qu'on va définitivement faire 70 heures. On peut en faire plus, on n'en fera pas moins. J'espère que ça répond à votre question.

4804 CONSEILLER DEMERS: Alors, je comprends. Vous venez de toucher justement à l'aspect où la station ne diffusera pas. Vous n'avez pas soit rencontré ou approché des groupes. Alors, ma question est : est-ce que vous envisagez encore la possibilité de fermer cette partie-là ou avoir des groupes?

4805 M. MATTHIEU: Lorsque nous avons -- oui, allez-y.

4806 M. LEVY: C'est-à-dire la question, est-ce qu'on maintient de fermer le sabbat? C'est ça la question?

4807 CONSEILLER DEMERS: Non, non. Ça, c'est compris je pense bien.

4808 M. LEVY: On maintient d'être silencieux le samedi? Oui. Est-ce qu'on veut avoir un autre opérateur? Oui, s'il y en a un, mais toujours avec votre permission et ce sera soumis en temps et lieux. On a personne pour le moment, on n'a pas fait de recherche. C'est dans nos prévisions, oui, qu'on pourrait le faire.

4809 Et ça pourrait aussi être interprété comme un esprit d'ouverture et ça pourrait montrer qu'on peut aussi être ouvert, comme on l'a dit dans notre présentation. C'est une façon de le faire.

4810 Je pense que donner 26 heures de programmation par semaine à un autre groupe, je connais plein de stations ici à Montréal qui se permettent ce luxe, bien nous on va le faire.

4811 C'est sûr que c'est un peu arrangé, mais c'est le résultat qui compte qu'il faut voir.

4812 M. MATTHIEU: Excusez-moi; juste pour compléter, si vous me permettez. À la note 1 où on parle de sabbat et des fêtes religieuses, j'ai un paragraphe ici qui dit qu'il n'y aura aucune diffusion durant ces périodes, présentant le cas avec la sous-porteuse :

« Cependant, parce que la diffusion en AM, la requérante pourrait bénéficier d'un revenu additionnel en offrant son temps d'antenne à un diffuseur d'une autre religion, en convention de gestion, évidemment, bien sûr, qui sera soumis pour approbation au Conseil. »

4813 Toujours quelque chose qui demeure dans les lignes de l'étique de Radio Chalom, ça c'est bien important.

4814 Alors, au moment où je vous parle, si on avait une licence demain matin, on n'a pas personne au moment présent, mais je suis convaincu qu'avec une licence puis un signal sur les ondes, ça va être beaucoup plus facile de négocier des ententes avec du potentiel.

4815 CONSEILLER DEMERS: Merci. Juste une petite nuance. Actuellement, pensez-vous que cette partie d'heures de radiodiffusion qui pourrait être disponible serait plutôt accordée à des groupes religieux qu'à des groupes non religieux?

4816 M. LEVY: Non. On n'a pas arrêté définitivement de groupes religieux. La seule chose qu'on va demander et veiller, c'est que ça soit compatible avec au moins nos façons de penser. Je veux dire ça serait des groupes, enfin il faudrait que ça reste dans une certaine ligne de pensée. Religieux? Non, pas obligatoire.

4817 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Vous comprenez que même si, prenons le mot, si vous passiez ces heures-là à quelque autre groupe, Radio Chalom, comme titulaire de licence, demeurerait responsable sur tout ce qui se passe?

4818 M. LEVY: Nous savons et c'est la raison pour laquelle j'ai dit, il faut que ça soit en conformité, c'est évident, oui, oui. Nous en sommes parfaitement conscients.

4819 M. MATTHIEU: Et ce sera en conformité avec le Conseil et avec l'étique de Radio-Chalom.

4820 CONSEILLER DEMERS: Mais la responsabilité de la Loi sur la radiodiffusion, et caetera, dit bien que c'est la personne qui détient la licence qui est responsable.

4821 M. LEVY: Ça, nous le savons parfaitement bien.

4822 CONSEILLER DEMERS: D'accord.

--- Pause

4823 CONSEILLER DEMERS: Maintenant, sur la sollicitation de points de vue différents à votre radio, puis dans la correspondance on parle d'intervenants, quand on parle de faire en sorte que d'autres points de vue soient énoncés.

4824 Quelles sont les mesures concrètes jusqu'ici prévues par la station pour recruter ces intervenantes d'opinion divergente?

4825 M. LEVY: Je crois que je vais vous donner lecture d'une missive que j'ai reçue et je pense que ça va parfaitement répondre à votre question.

4826 MR. ASHER: It gets passed to me because it's a very interesting letter. One of the programs we are presently doing on the sub-carrier on the web is produced and hosted by a local reporter whose political position is somewhat to the right and he has, to my delight, opened his program to all the different spectrums, of Judaism spectra I think it is, and as far right as he was prepared to do, and I will read you this letter.

4827 This is a support letter from one of the people whom he interviewed fairly recently, someone who I was a little nervous about because this guy is as left as some other people are right:

"The application for an AM licence is warranted and justifiable as a common resource of the Jewish community of Montreal and all those members of the public who are attracted and interested by the Jewish culture in both its cultural and political dimensions.

As a personage who has appeared for the second time in live interview format with the animator, I endorse the application even though I am a dissident voice in the Jewish community.

The Jewish political culture is very much based in the oral medium and faces issues of historic proportions. In this sense, the facility of a readily accessible oral medium, that is the AM band, will facilitate a the lively and popular -- "

4828 COMMISSIONER WYLIE: Excuse me; our translators are having a lot of problems at the back.

4829 MR. ASHER: Okay. I'm sorry. Should I go back?

4830 M. LEVY: Oui.

4831 MR. ASHER: Okay. All right:

"As a personage who has appeared for the second time in live interview format with the animator, I endorse the application even though I am a dissident voice in the Jewish community."

Not me; the writer of this letter:

"The Jewish political culture is very much based in the oral medium and faces issues of historic proportions. In this sense, the facility of a readily accessible oral medium, that is the AM band, will facilitate a lively and popular avenue of communication."

4832 And it's signed -- I don't know if we, should we mention the name of the author? Yes, why not. His name is Abraham Vicefeld who is known for his political views in Montreal and whose affiliation is listed at the bottom of the letter, and I think that will say anything necessary to say.

4833 This is written as such: reconciliation, conference list, Jewish people's liberation organization against designate back ideology and anti-Jewish racism. Anybody knows that man, then you might know what I'm talking about. He is as left as could possibly be.

4834 M. MATTHIEU: Peut-être que vous me permettrez un complément de réponse. Dans une lettre en réponse à des lacunes en date du 30 septembre 2002, il y a des questions qui nous sont posées et nos réponses où on parle, par exemple, que nous aurons, et dans notre horaire c'est mentionné, une tribune où les gens pourront participer, soit par le biais de ligne téléphonique. Il y a un répondeur téléphonique où les gens peuvent enregistrer les opinions. Il y a l'Internet où on peut nous laisser des e-mails ou il y a encore carrément le bon vieux système de nous poster des missives ou encore de nous télécopier des choses.

4835 Alors, Radio Chalom entend d'ailleurs solliciter régulièrement sur les ondes des points de vue différents et faciliter l'accès aux ondes aux intervenants.

4836 C'est-à-dire que c'est très facile d'arriver, d'émettre une opinion et de dire, écoutez, si vous avez un point de vue différent de cette opinion, vous avez une tribune, vous avez un numéro de téléphone, les ondes sont là.

4837 Alors, question de programmation balancée, je pense que la station proposée offre une balance des plus transparentes.

4838 CONSEILLER DEMERS: Alors, une des façons donc d'obtenir des intervenants, c'est par des lignes ouvertes. Y en a-t-il d'autres? Est-ce que dans l'expérience que vous vivez actuellement --

4839 M. LEVY: C'est ça, un débat, des débats, ça en est un. Je pense que ce n'est pas une lettre qui a été sollicitée, c'est un monsieur qui nous a écrit directement comme cela. Je pense que ça clarifie et puis ça montre exactement quelle est notre vision de la chose.

4840 C'est évident qu'on sera toujours, pour donner la meilleure information possible, c'est d'être équilibré, pour être équilibré, il faut apporter des opinions différentes. C'est notre point de vue et c'est la façon dont on veut opérer.

4841 M. MATTHIEU: Une autre possibilité, monsieur Demers, si vous me le permettez, et qu'on a discuté M. Levy et moi lorsqu'on a travaillé sur cette demande, c'est carrément s'il y a des gens qui veulent venir à la station, ils peuvent avoir des entrevues, ils peuvent faire des émissions avec des personnes qui auraient un point de vue opposé.

4842 Comme le monsieur dans la lettre, il peut très bien être invité à venir à la station puis émettre son opinion puis critiquer les opinions qu'il a émises à la station de radio.

4843 CONSEILLER DEMERS: Dans l'expérience que vous avez actuellement, est-ce que vous en sollicitez? Avez-vous une procédure ou allez-vous chercher des fois des gens pour venir?

4844 M. LEVY: Une procédure vraiment établie et scientifique, non. Ça se fait au fur et à mesure des choses. Chaque animateur et sa sensibilité va amener l'animateur en question, c'est lui qui a à rechercher ça parce que c'est son style. C'est un gars qui aime apporter des idées nouvelles, donc il le fait, chacun a son style.

4845 Donc, à votre question, non, on n'a pas de pratique établie.

4846 M. MATTHIEU: Mais la situation --

4847 CONSEILLER DEMERS: Mais vous le faites. Vous les faites. Dans la réalité ça se passe?

4848 M. LEVY: Oui. Dans la réalité ça se fait lorsque l'occasion se présente et, généralement, dans la vie de tous les jours on va chercher, pas des individus, mais on va chercher des opinions différentes.

4849 Vous savez très bien que la communauté juive ou bien les Juifs en général, ça diversifie, les opinions. Je ne vous raconte pas des anecdotes. Vous savez quand il y a deux Juifs, il y a généralement trois opinions. Alors, fatalement, on en reflète au moins deux. La troisième, on la laisse de côté, généralement. Mais c'est vrai, ça se fait pratiquement quotidiennement.

4850 MR. ASHER: If I can just add something to that from personal experience. Several months ago, I obtained and I was very delighted to obtain an interview with Nino Ricci, the very well-known Canadian author whose recent book "Testament" is "The Story of Jesus as told from a Jewish point of view".

4851 Now, that would not be something you would expect to see necessarily on the Jewish radio station. But we had a very nice interview and he enjoyed the openness of the interview in the context of what was clearly to him a religious Jewish radio station. And I wouldn't expect to hear someone talk about Jesus in the context he did and his book is quite delightful. I don't know if that makes any sense.

4852 CONSEILLER DEMERS: Les opinions religieuses différentes, vous en diffusez par des intervenants actuellement?

4853 M. LEVY: Je vais vous demander qu'est-ce que vous entendez par « opinions religieuses différentes »?

4854 CONSEILLER DEMERS: Points de vue, c'est très simple; des personnes qui ne seraient pas de confession juive.

4855 M. LEVY: Juive? C'est comme ça que vous l'entendez. Ah! bon. Pour le moment, ce n'est pas encore mis en pratique, sauf que, effectivement, j'ai reçu une lettre -- d'ailleurs, vous l'avez reçue probablement -- de quelqu'un qui se plaignait du fait que nous avions interviewé, qu'est-ce qu'il dit ici, interviewé un -- où est-ce qu'il dit ça -- il trouvait qu'on avait interviewé une personne qui n'était pas juive et qui était d'une autre confession.

4856 Alors, il se plaignait de ça et il vous a envoyé une lettre en disant, ce n'est pas normal qu'une radio juive puisse quelqu'un d'autre. Alors, ça c'est une plainte, mais, moi, je l'ai prise comme le contraire, comme une opération ou un compliment en fait.

4857 Là aussi ce n'est pas élaboré, ce n'est pas structuré, ce n'est pas pensé, mais quand l'occasion se présente, on est ouvert, c'est certain, mais tout en restant toujours dans notre ligne de pensée qui est le judaïsme, bien sûr.

4858 CONSEILLER DEMERS: Et je poursuis sur la grille horaire maintenant. Il y a eu une grille originale où une émission du nom de « Arts Messenger » était prévue à 18 h 00 le soir. Dans une lettre du 7 octobre, vous placez à cet endroit-là une émission « Retour à la maison ».

4859 Comme cette deuxième émission prévoit offrir une ligne ouverte et que vous dites vouloir rencontrer l'équilibre, en partie grâce à cette émission, laquelle de ces deux émissions paraîtra à 18 h 00 du dimanche au jeudi?

4860 M. LEVY: Oui. La première émission à laquelle vous faites allusion dure six minutes. C'est simplement une revue des arts et spectacles à Montréal tout simplement.

4861 L'autre, j'ai réservé cet espace pour, effectivement, dans un futur qu'on espère le plus rapide possible, faire ces lignes ouvertes parce que c'est l'heure à laquelle les gens rentrent à la maison. Alors, c'est ce que nous avons prévu.

4862 Donc, il n'y a pas de contradiction. Ce qu'on appelle « retour à la maison », c'est ça, mais effectivement, elle n'existe pas maintenant. C'est simplement un projet.

4863 CONSEILLER DEMERS: La chronique Arts Messenger fait partie du retour à la maison?

4864 M. LEVY: C'est ça. Voilà.

4865 M. MATTHIEU: C'est que présentement la station a certaines difficultés à faire des lignes ouvertes à cause qu'on est limité par l'onde sous-porteuse. Avec une diffusion AM on a une diffusion générale, donc c'est beaucoup plus facile de rejoindre les auditeurs et de faire une ligne ouverte.

4866 CONSEILLER DEMERS: Merci. On revient au pourcentage. Vous proposez 70 pour cent de votre programmation comme programmation religieuse dont 15 pour cent, je pense que vous y avez référé tout à l'heure durant votre introduction, donc, 15 pour cent sera canadienne, dont 15 pour cent ne sera pas canadienne.

4867 Pouvez-vous nous dire d'où vient, à quoi vous faites référence dans ce 15 pour cent?

4868 M. MATTHIEU: Je crois que dans l'introduction on a parlé de la musique qui va être diffusée. On a parlé que -- attendez un petit peu, je vais retrouver mon introduction.

4869 CONSEILLER DEMERS: En tout cas, ici je parle d'émission religieuse.

4870 M. LEVY: Attendez. Reprenez votre question, s'il vous plaît.

4871 CONSEILLER DEMERS: Vous parlez de 70 pour cent de programmation qui sera des émissions religieuses, dont le 15 pour cent là-dedans qui n'est pas canadien. Alors, pouvez-vous identifier d'où ça viendra?

4872 M. LEVY: On parle des émissions non pas des émissions extérieures vous voulez dire. On parle de la musique ou des émissions orales?

4873 CONSEILLER DEMERS: Des émissions religieuses.

4874 M. LEVY: Bien. Je vous donne un exemple. Lorsque le Grand Rabbin d'Israël fait son homélie tous les vendredis, c'est une émission extérieure. On l'importe parce que c'est important d'entendre le Grand Rabbin d'Israël. Et puis là-bas, il y en a deux parce que vous savez, comme je vous disais, il y a toujours deux opinions. Alors, il faut importer deux.

4875 Il y a parfois des programmes qui sont intéressants, alors on les importe. C'est de cela dont on parle particulièrement.

4876 Ça peut se passer aussi avec la France. Supposé qu'il y ait un artiste particulier qui est interviewé par un confrère en France, puis on a des ententes, on va l'importer, c'est plus facile, ça coûte moins cher. Voilà ce dont on parlait, c'est de cela.

4877 CONSEILLER DEMERS: Alors, principalement?

4878 M. LEVY: Mais ce n'est pas structuré, ce n'est pas obligatoire,, ça ne tombe pas à tous les jours à la même heure, sauf l'homélie du Grand Rabbin. Celle-là, elle vient tous les vendredis et ça c'est sûr.

4879 CONSEILLER DEMERS: Okay. Vous avez parlé tout à l'heure d'émission tribune téléphonique. Il y en aura une, plusieurs?

4880 M. MATTHIEU: Je n'ai pas l'horaire devant moi, je la cherche, mais on a prévu une tribune du moins du lundi au vendredi. En fait, du lundi au jeudi, je m'excuse, parce que le vendredi c'est le Sabbat. Je m'excuse parce que c'est la première radio juive à laquelle j'ai le plaisir de collaborer alors on pense toujours en terme de radio conventionnelle.

Alors, c'est ça. C'est du dimanche au jeudi ou du lundi?

4881 M. LEVY: Dimanche.

4882 M. MATTHIEU: Dimanche au jeudi. Alors, on a cinq jours/semaine, cinq heures/semaine, une tribune hebdomadaire où les gens peuvent donner des opinions et des opinions qui vont peut-être différer de ce que nous on va diffuser comme véhicule, comme opinion.

4883 M. LEVY: Juste à titre d'exemple, ce programme a déjà été mis en vigueur une fois par semaine; avec précisément la lettre qu'on vous a lue tout à l'heure, c'était un cas. Alors, on a commencé déjà cette expérience. Il n'y a pas beaucoup d'auditeurs qui appellent, ça c'est vrai, mais au moins on a commencé à le faire. Donc, c'est toujours dans nos plans et ça sera fait.

4884 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Je vais maintenant aux créations orales et la programmation locale. Alors, vous avez précisé que 20 pour cent de la durée des nouvelles seraient locales et 20 pour cent régionales et je pense que si vous étiez dans la salle cette semaine, vous avez entendu cette question-là.

4885 Alors, quel est le temps total consacré aux nouvelles?

4886 M. MATTHIEU: Okay, bonne question. Permettez-moi de chercher dans la demande ce qu'on a mentionné. Si on parle de 20 pour cent, vous avez dit 20 pour cent des créations orales, bon voilà.

4887 Alors, la requérante s'engage à 20 pour cent de durée totale des nouvelles locales et 20 pour cent de nouvelles régionales. Alors, ça fait 40 pour cent des nouvelles.

4888 L'autre 60 pour cent ça va être des nouvelles internationales; c'est-à-dire que ça va être des nouvelles qui peuvent être importées d'Israël ou d'ailleurs comme l'a mentionné M. Levy, pour répondre aux besoins des gens.

4889 La durée totale; ce qu'on a sur l'horaire mentionné, si on additionne tout ça, ça nous donne quoi? Parce que l'autre jour on a parlé de créations orales, mais dans une station de radio, quand on dit qu'on va faire 25 pour cent de créations orales, ça va être 25 pour cent, mettons, de 126 heures de programmation. Mais ce n'est pas juste des nouvelles, il y a des bulletins de météo, des bulletins de circulation, des présentations de disque.

4890 Dans le cas de la demande ici, il y a une tribune libre, il y a un échange avec les gens. Ça va être pas plus que 25 pour cent de créations orales, j'ai l'impression.

4891 CONSEILLER DEMERS: Mais, alors, du temps de nouvelles, est-ce que vous l'avez avec vous le temps de nouvelles?

4892 M. LEVY: Je pense que le temps de nouvelles est de 15 minutes; c'est-à-dire on passe des bulletins de nouvelles en trois langues, il ne faut pas l'oublier, mais elles sont basées sur un 15 minutes.

4893 M. MATTHIEU: Le nombre total?

4894 M. LEVY: Le nombre total, bien on ne l'a pas.

4895 M. MATTHIEU: On n'a pas quantifié exactement tous les bulletins de nouvelles que nous allons faire, on peut faire une synthèse.

4896 M. LEVY: Aujourd'hui, ce que nous faisons est une chose. Demain, avec le personnel qui sera présent, bien le bulletin de nouvelles va prendre une autre forme. Aujourd'hui, on s'adapte à ce que nous trouvons.

4897 M. MATTHIEU: Écoutez; si on y va avec une hypothèse, je dirais facilement au moins 10 pour cent des créations orales qui sont consacrées aux nouvelles. Moi, je dirais que c'est assez facile d'assumer ça. Si on regarde ce que vous faites actuellement, j'ai quand même écouté la station, je vois un petit peu ce qui se passe, si on regarde les horaires avec toutes les nouvelles qu'on va faire, je pense qu'on peut assumer au moins autour de ça.

4898 CONSEILLER DEMERS: Vous parlez aussi de nouvelles locales, nouvelles régionales. Qu'est-ce que vous entendez par là? S'agit-il de localités dans la région de Montréal qui seraient considérées comme du local et d'autres communautés qui seraient considérées comme régionales?

4899 M. LEVY: Bon. Les nouvelles locales, bien sûr, c'est nouvelles inhérentes à la communauté juive, tout ce qui peut se passer dans la communauté juive.

4900 M. MATTHIEU: À Montréal.

4901 M. LEVY: À Montréal. Lorsqu'on va parler aussi d'un problème particulier dans une région où la population juive est centralisée comme Côte-St-Luc, parfois les radios normales ne vont pas rapporter nécessairement tous les faits parce que c'est des radios généralistes, donc on va rapporter le fait qui nous intéresse et qui peut intéresser la communauté.

Voilà ce que sont les nouvelles locales. Et les nouvelles communautaires, bien sûr, puisqu'on est le seul véhicule à pouvoir le faire.

4902 Les nouvelles régionales, bien c'est comme son nom l'indique, ce que les régions vont dire. Ce qui se passe à Toronto peut nous intéresser et ailleurs parce que vous savez la communauté juive, on est tous ensemble, donc on aime savoir ce que les autres font.

4903 M. MATTHIEU: En complément, si vous me permettez, du côté de l'autre 60 pour cent, évidemment c'est les nouvelles produites à l'extérieur qui vont parler dans ce qui se passe dans le monde juif, mais dans l'ensemble du monde, sur toute la planète il y a, évidemment, c'est sûr des nouvelles qui vont intéresser tout le monde dans le sens que la population juive à Montréal est concentrée, comme M. Levy l'a dit, à Côte-Saint-Luc, dans le coin de Notre-Dame-de-Grâce, Côte-des-Neiges, dans ce coin-là.

4904 Alors, c'est sûr que s'il arrive, par exemple, un gros entrave à la circulation, je pense que le poste de quartier de police va nous aviser en premier parce qu'il y a beaucoup plus de Juifs dans un secteur donné à cet endroit qu'il va y avoir d'autres personnes. Alors, pour rejoindre la population juive ce sera Radio Chalom en premier.

4905 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que, par exemple, ce qui se passerait dans la communauté juive de Québec serait considéré comme régional ici?

4906 M. LEVY: Moi, je pense que oui, c'est certain.

4907 CONSEILLER DEMERS: La ville de Québec, je veux dire?

4908 M. LEVY: La ville de Québec, oui, oui, bien sûr.

4909 CONSEILLER DEMERS: Et vos sources de nouvelles locales, pouvez-vous expliquer comment elles vous arrivent?

4910 M. LEVY: Bien, elles nous arrivent d'abord de toutes les communautés. Chaque congrégation peut nous envoyer leur bulletin. Il y a des journaux. Je pense que Stanley aussi a des moyens de communication. On peut utiliser les journaux. Est-ce qu'il y a autre chose qu'on peut utiliser aussi?

2035

4911 M. ASHER: Well, I know that I am connected through being on executives and boards of various social organizations and there are other people that I can call on for the same sort of thing. So, it's not too hard to get what could be called the establishment view of things that happen in the Jewish community.

4912 But there are things that happen to the Jewish community that are not necessarily done by Jews. If we were on the air on AM right now, I imagine we would have dealt with some of the issues that concerned a gentleman named Jaggy Singh because of some of the recent statements he has made, even though he was not Jewish, he is not Jewish, and then there is not always a direct connection.

4913 So, I think that it wouldn't be too hard in these times as we live in to find the kinds of stories that may be of a general nature, but for one reason or another, coincide with the interest of Jews in Montreal and around the world.

4914 M. MATTHIEU: Et pour compléter, si vous me permettez, quand on parle de nouvelles locales style Côte-Saint-Luc ou Côte-des-Neiges, maintenant qu'on appelle des arrondissements, d'accord, on a présentement 35 bénévoles à Radio Chalom. C'est assez facile d'avoir des gens pour aller au Conseil de ville et il y a beaucoup de gens qui sont de nationalité juive dans ces endroits-là. Alors, c'est facile de recevoir de l'information.

4915 C'est très facile de dire qu'un matin, le lendemain d'un meeting municipal qu'il y a quelqu'un qui va appeler à la station pour dire ce qui s'est passé. Et ces gens-là sont intéressés par ce qui se passe justement dans leur arrondissement. Alors, ce sera vraiment pas un problème pour Radio Chalom d'aller cueillir ça.

4916 C'est sûr que présentement, en ondes sous-porteuses, la crédibilité n'est peut-être pas tout ce qu'on aimerait, mais avec un signal en ondes lorsque la personne en question dans sa voiture ou avec un petit Walkman à l'Hôtel de ville peut nous entendre, ça peut faire toute la différence.

4917 CONSEILLER DEMERS: Vous envisagez embaucher un journaliste à plein temps dès la première année?

4918 M. LEVY: Oui, effectivement. La première chose à faire pour avoir un service de qualité, c'est de s'entourer de professionnels. Le journaliste fait partie des professionnels, c'est certain. Nous avons des plans. Évidemment, c'est une des choses qu'il va falloir faire.

4919 Ce n'est pas seulement un journaliste, peut-être, j'espère qu'on en aura deux un de ces jours, mais enfin, oui, journaliste, oui. Un technicien aussi pour travailler à la technique. Un animateur aussi pour faire les liens dans tout, pour que ce soit une radio vivante, c'est sûr.

4920 Aujourd'hui, on fonctionne au mode automatique, ça fonctionne. On a pu relever le défi d'être 24 heures par jour en onde avec une certaine continuité, mais ce n'est pas ce qu'on appellerait une station de qualité avec le son que l'on aimerait avoir.

4921 La venue de AM nous obligera nécessairement à résoudre ces problèmes. Alors, pour le journaliste, c'est oui.

4922 CONSEILLER DEMERS: Merci. Peut-être que c'est à ce moment-là que vous pouvez revenir un peu sur la façon dont ce service-là, y compris votre programmation locale ferait en sorte que votre station se démarquerait de tous les autres services qui existent dans la région?

4923 M. MATTHIEU: C'est sûr qu'à l'écoute de Radio Chalom il n'y a personne, il n'y a aucune station à Montréal qui ressemble à ce que Radio Chalom fait. Si on avait un récepteur EMCS ici et qu'on pourrait écouter la station, par la suite on s'en va sur la bande AM ou FM, vous ne retrouverez aucune station qui ressemble à Radio Chalom. Et nous, on ne ressemble à aucune station. C'est totalement différent.

4924 CONSEILLER DEMERS: Merci. Vous dites vouloir diffuser un maximum de 50 heures d'émissions acquises, 50 heures par semaine d'émissions acquises, et ne pas faire partie d'un réseau.

4925 Vous dites, cependant, vouloir vous affilier à COHN Israël, à ROOTS-7 à Micol Ilts, Micol Alev, sans doute comme exemple, ou peut-être qu'il y en a d'autres, pour diffuser des nouvelles, des analyses, des interprétations, des reportages, des entrevues ainsi que des émissions éducatives et religieuses en provenance de certains pays de l'origine de votre clientèle.

4926 Alors, est-ce que vous avez quelque chose de plus précis en plus de ce que je viens de dire?

4927 M. LEVY: Oui. Ce que vous avez lu, c'est le reflet encore de ce qui se passe maintenant. Il est évident que la communauté juive ici de Montréal est assez riche en personnes de toute qualité pour faire exactement les mêmes programmes. Le tout, c'est d'avoir les professionnels qui vont les encadrer.

4928 Cependant, lorsqu'on fait allusion au bulletin de nouvelle de COHN Israël qui est la radio d'État, c'est pour avoir un son de cloche qui vient de ce pays et qui nous est proche, bien sûr.

4929 L'allusion à Micol Alev, c'est simplement un de nos correspondants qui fait une émission de radio dans une radio, il la fait en conjonction avec nous. C'est-à-dire, il dit comme ceci: « Aujourd'hui, je suis là pour Micol Alev et Radio Chalom Montréal » et il parle en français en Israël. Alors, c'est intéressant.

4930 Alors, je ne savais pas comment le verbaliser dans la demande, là, je le dis verbalement. Voilà, c'est ce genre de contact et de collaboration que nous avons. Mais dans le futur, je pense qu'on ira beaucoup plus vers du local parce que les ressources sont là indiscutablement.

4931 M. MATTHIEU: Si vous me permettez en complément, c'est que l'émission dont M. Levy vient de nous parler est une émission qui pourrait être considérée locale parce qu'elle est produite pour la station.

4932 Cependant, on veut être transparent dans notre demande et parce qu'on doit effectivement importer, et comme vous l'avez vu au cours des audiences avec d'autres requérants pour des radios ethniques, je pense qu'aujourd'hui, avec l'avènement de l'Internet, avec les satellites, on peut obtenir des nouvelles d'un pays étranger, d'un pays de source, d'un pays d'origine. Alors, je pense qu'une radio comme la nôtre se doit d'offrir ce service.

4933 Maintenant, présentement, on l'offre quand même dans une grande quantité parce que de là le service de l'EMCS. Lorsqu'on sera en onde en bande horaire, on va avoir beaucoup plus de bénévoles puis on va engager des gens et avec le système informatique que possède la radio actuellement, c'est beaucoup plus facile d'offrir un service continu.

4934 Il peut même y avoir quelqu'un et il va d'ailleurs y avoir quelqu'un, ce qu'on appelle nous autres en stand-by. S'il arrive quelque chose d'important à 10 h 00 le soir que la population juive voudra savoir, cette personne-là peut entrer en ondes.

4935 Alors, le fait de dire qu'on a 50 heures qui ne sont pas produites par la station qui viennent de l'extérieur, c'est un maximum, c'est un tampon, c'est pour être transparent avec le Conseil.

4936 Dans la vraie vie, ça peut être la moitié de cela et ça va décroître avec la venue sur l'AM, mais cependant, on doit être honnête et vous dire qu'il y a une certaine quantité, on ne connaît pas exactement la quantité qui va demeurer parce qu'on veut quand même continuer de bien desservir la population juive et pour ce faire, vous comprendrez qu'on doit importer des nouvelles, des informations de leur pays d'origine.

4937 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je vais maintenant à la programmation musicale et là on tombe dans des pourcentages. Je pense bien que vos réponses vont être courtes, mais il faut maîtriser, ça a l'air, les tables d'additions ici.

4938 Alors, dans votre demande, vous dites que 70 pour cent de la musique sera de catégorie 33, c'est-à-dire de la musique du monde et de la musique internationale et que 5 pour cent sera de la sous-catégorie 35, musique religieuse non classique. Un autre 5 pour cent de la sous-catégorie 21, musique populaire rock et de danse, pour un total de 80.

4939 À quelle catégorie appartiendront les 20 autres pour cent?

4940 M. MATTHIEU: J'aime bien votre question. Maintenant, permettez-moi de répondre de la façon suivante.

4941 Si je comprends bien la question 7.2 à la page 11 du formulaire, on parle de minimum de musique. Alors, nous vous avons dit, le minimum de musique du monde international, puisque c'est le gros de notre programmation, sera de 70 pour cent, nous sommes une station à vocation religieuse, donc un minimum de 5 pour cent de religieux non classique.

Et on a mis, par transparence encore une fois, parce qu'il y a certaines chansons -- M. Levy m'a posé la question : est-ce qu'une chanson de Leonard Cohen compte pour une chanson de catégorie 2 ou de catégorie 3.

4942 On a essayé d'avoir des réponses, c'est très ambigu. Okay, on a mis 5 pour cent dans la musique populaire rock et danse.

4943 Si on additionne ça, on arrive à 80 pour cent, c'est vrai qu'il manque 20 pour cent, mais le 20 pour cent va être réparti dans ça parce que, c'est bien marqué ici, le total peut être 100 pour cent, mais il peut être en bas de 100 pour cent. Ce sont des minimums. Alors, nous vous avons reflété le minimum de ce que Radio Chalom va faire du côté de cette programmation musicale là.

4944 C'est sûr que Radio Chalom ne s'en ira pas dans le country ou dans l'acoustique ou dans la musique de détente. Je pense qu'on peut s'entendre qu'on ne s'en ira pas là-dedans, mais s'il y a un artiste Juif canadien qui produit un disque, qui est considéré comme un country, il va tourner à Radio Chalom parce qu'on a pris des engagements d'encourager les artistes canadiens juifs, de leur donner leur seule voix, leur seule fenêtre. Alors, c'est la raison pour laquelle on s'est donné une latitude pour être transparent avec le Conseil.

4945 Si on avait mis 100 pour cent puis ce disque-là nous arrive puis on le fait tourner, on est hors, on est hors des normes qu'on vous a promises. Alors, à ce moment-là on s'est donné une latitude. Voilà.

4946 Toute la demande, d'ailleurs, a été préparée pour nous donner un certain jeu parce que, vous le savez très bien, en radiodiffusion on ne peut pas prévoir qu'est-ce qui va arriver demain.

4947 Il y a certaines stations de radio en 1994 qui ont fermé, vous m'auriez dit ça la veille puis j'aurais jamais cru ça, mais c'est arrivé. C'est la vie.

4948 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je pense que ça répond. En d'autres mots, j'ai compris ce que c'était un minimum. Le reste là, vous allez pouvoir avoir un peu d'air.

4949 Le 3 septembre vous écriviez qu'une grande partie des chansons serait extraite de psaumes et de versets bibliques. Par contre, vous identifiez que 5 pour cent de la catégorie 35 religieux non classique. Alors, pouvez-vous expliquer ça où on est, et sans doute que vous êtes le meilleur, n'est-ce pas?

4950 M. LEVY: Oui. La musique, c'est de la musique juive israélienne. Principalement, c'est de la musique, le son musical c'est de la musique moderne comme on entend un peu partout, sauf que les paroles sont extraites principalement des versets bibliques, des psaumes. Alors, ça fait des chansons et pour nous ça fait des chansons religieuses. Alors, c'est pour ça que le gros des chansons c'est cela, le quoi, le 5 pour cent? Oui.

4951 M. MATTHIEU: Oui. C'est parce que la musique dont parle M. Levy, est-ce qu'on la catégorise dans la musique du monde et musique internationale ou religieux non classique? Puis il y a beaucoup d'ambiguïté là-dedans. C'est la raison pour laquelle on a mis ces pourcentages-là.

4952 M. LEVY: Évidemment, lorsqu'on entend musique religieuse, je pense qu'on fait référence à un autre style de musique, mais nous on n'a pas ce style de musique. C'est vraiment de la musique populaire tout simplement. Bien sûr, c'est toujours chanté en hébreu la plupart du temps. Il y a parfois en français et aussi en anglais, mais il y a toujours une référence biblique. C'est cette référence qui nous fait dire que c'est de la musique religieuse.

4953 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Je vous ai vu hier et avant-hier quelques-uns de vous, alors sur la diversité culturelle, auriez-vous quelque chose à ajouter dans le sens qu'on la décrit dans la politique de radio commerciale comme encourageant les radiodiffuseurs à refléter la diversité culturelle du Canada dans leurs émissions, leur pratique d'emploi en particulier en ce qui concerne les nouvelles, la musique et la promotion des artistes canadiens?

4954 M. MATTHIEU: Je pense que c'est assez clair dans notre présentation, M. Demers, et dans notre demande qu'une des missions de Radio Chalom, c'est de participer et d'aider à cette diversité en offrant justement un service aux Juifs, une personne d'origine juive, qu'ils parlent français, anglais, hébreu, yiddish, russe ou hongrois.

4955 Dans notre présentation on a dit que Radio Chalom est également ouvert, même si on a spécifié au Conseil qu'on ne faisait pas partie de la vie publique sur les radios communautaires parce que ce n'est pas la collectivité en général qui peut contrôler notre programmation ou gérer la station. Il reste néanmoins, et on l'a dit, que Radio Chalom est ouvert à tous.

4956 Alors, c'est sûr que s'il y a une façon d'aider ou d'encourager un groupe culturel quelconque, je pense que M. Levy peut faire des commentaires de ce que j'en sais de leurs intentions, c'est de le faire.

4957 M. LEVY: Merci. Je n'ai pas de commentaires à faire.

4958 CONSEILLER DEMERS: Vous n'avez pas de commentaires à faire.

4959 M. LEVY: Je pense que ce qui avait été dit je l'ai déjà dit.

4960 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je passe au temps publicitaire. À l'article 3 de vos directives de programmation qui existent actuellement dans votre entreprise, vous écrivez que Radio Chalom est une société à but non lucratif, par conséquent, elle ne vend pas de temps d'antenne.

4961 M. LEVY: Une réponse assez simple.

4962 CONSEILLER DEMERS: Voilà. Comment on réconcilie?

4963 M. LEVY: Oui, oui, je vais vous dire. Non, je vais vous dire. Vous le savez maintenant que nous sommes la sous-porteuse de Radio Ville-Marie. Lorsque nous avons conçu notre programme on s'est inspiré beaucoup de Radio Ville-Marie. On a pris leur manière de penser, les règlements. D'ailleurs, ça c'est un règlement de Radio Ville-Marie, j'ai dû le reprendre, l'adapter, puis c'est quelque chose qui m'est passé sous le nez parce que ça fait trois ans que ça a été écrit.

4964 Je pense qu'à l'époque c'était une des demandes pour Radio Ville-Marie, je n'ai fait que la recopier. C'est une coquille qu'il faut corriger, bien entendu puisqu'on est autorisé à faire de la publicité. C'était une erreur de notre part.

4965 CONSEILLER DEMERS: Merci. Dans la décision 9982 vous autorisant à l'onde porteuse, il est indiqué que vous vous êtes engagé à ne diffuser que 504 minutes par semaine de publicité avec un maximum de quatre à l'heure.

4966 Seriez-vous prêt à accepter une condition de licence similaire à cet engagement?

4967 M. LEVY: Est-ce qu'on peut la bonifier?

4968 CONSEILLER DEMERS: Moi, je ne réponds pas aux questions, monsieur Levy.

4969 M. LEVY: Je crois que ça doit être fait en condition de licence? Je ne sais pas. Est-ce que c'est requis? Si c'est obligatoire on va l'accepter, mais si elle est à négocier, on négocie.

4970 CONSEILLER DEMERS: Alors, les procureurs sans doute, renchériront ou seront silencieux sur ce point-là.

4971 M. MATTHIEU: Est-ce que je pourrais ajouter quelque chose, monsieur Demers, s'il vous plaît?

4972 CONSEILLER DEMERS: Oui.

4973 M. MATTHIEU: Radio Chalom est un organisme à but non lucratif, on l'a mentionné. Radio Chalom va vivre de donations, d'activités pour son financement, style communautaire. Il reste néanmoins que Radio Chalom apprécierait pouvoir avoir recours à certains spots publicitaires et on va le voir dans le processus de réponse aux intervenants.

4974 Il y a une lettre que nous avons envoyée à des intervenants en disant que, de toute façon, il n'y aura pas d'impact publicitaire parce que nos spots publicitaires qu'on va accepter, il faudrait qu'ils soient restreints avec la vision de Radio Chalom. Par exemple, il faut qu'un restaurant soit cachère, n'est-ce pas, monsieur Levy? Alors, automatiquement on est limité dans ce qu'on peut aller chercher en publicité.

4975 Si vous voulez nous limiter en minutes, je crois que, monsieur Levy, on peut en venir à une entente, mais c'est peut-être de nous mettre une contrainte administrative qu'une petite entreprise n'a peut-être pas besoin. Mais si c'est la sagesse du Conseil de nous imposer, je pense qu'on peut accepter facilement d'emblée une condition.

4976 Le problème que, moi, en tant qu'opérateur artisan, j'ai avec ça, c'est que vous dites quatre minutes à l'heure. Un matin ils peuvent vendre huit minutes; dans l'après-midi, il n'y a pas de pub.

4977 La manière dont c'était fait anciennement, il y avait un nombre maximal par semaine. Ça, ça va assez bien, mais c'est parce que, à un moment donné, vous avez certaines émissions, certaines occasions qui peuvent permettre à une entreprise comme à Radio Chalom d'aller chercher des sous, peut-être des dollars, espérons-le, mais à certaines périodes de la journée, c'est des temps morts.

4978 Alors, si on se limite à quatre minutes à l'heure, ça peut nous causer une contrainte administrative, qu'on peut vivre honnêtement avec, mais qui est peut-être pas nécessaire dans le contexte actuel.

4979 CONSEILLER DEMERS: Merci. Monsieur Matthieu, vous venez de toucher à un point. Avez-vous évalué l'impact de votre station sur les revenus publicitaires d'autres stations communautaires ou ethniques?

4980 M. MATTHIEU: Comme je viens de le mentionner, monsieur, effectivement, quand on regarde la provenance de nos revenus et je peux vous dire que les revenus de spots publicitaires ne seront pas très nombreux. Quand je regarde les revenus totaux de la station, la première année on parle de 140 000 $ de recettes la première année, je pense que ce n'est pas énorme pour une station, une petite station quand même. Et ce n'est pas les spots. Il y a les dons là-dedans. En spots publicitaires, j'ai 40 000 $ de publicités locales.

4981 Vraiment, je ne vois pas comment on pourrait être un impact négatif sur d'autres opérateurs radio parce que ce n'est pas des commerçants comme on dit, at large, qui vont venir annoncer chez nous. Vous savez très bien, monsieur Demers, et je pense que tout le monde le sait au Conseil, que les agents en publicité ne s'attarderont pas à dire à McDonald de faire des placements publicitaires à Radio Chalom, en tout cas pas la première année.

4982 Je pense que c'est le commerçant juif de la rue Victoria à Montréal, face au rabbinat qui va venir annoncer chez nous. Je pense que c'est peut-être un restaurant cachère à Côte-Saint-Luc, mais je ne crois pas que les marchands, par exemple, de la Plaza Saint-Hubert ou autres dans des quartiers francophones ou anglophones non-juifs qui vont venir chez nous; peut-être une exception ou deux, on ne sait jamais, on le souhaite.

4983 CONSEILLER DEMERS: Alors, c'est votre avis que ça ne devrait pas avoir d'impact.

4984 Selon vos projections financières, 61 pour cent des revenus totaux actuels de votre entreprise proviennent d'activités de financement, de dons d'amis et de la communauté. Est-ce que c'est bien vrai ce que je dis? Est-ce que votre entreprise actuelle reçoit des dons d'amis ou de la communauté?

4985 M. LEVY: Oui, effectivement. On vit effectivement de ce qu'on appelait les dons des amis de la radio, ce sont des donations, et de certaines communautés qui soutiennent la radio et certains amis en fait proche de nous. C'est comme ça qu'on se finance.

4986 Au point de vue publicitaire, c'est relativement faible parce que la sous-porteuse n'est pas encore un concept qui est bien intégré dans notre communauté. Alors, ça reflète exactement la réalité.

4987 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que les autres demandes que le Conseil entend cette semaine, la semaine prochaine, est-ce qu'elle pourrait avoir des conséquences sur votre demande, sur vos revenus publicitaires?

4988 M. MATTHIEU: La réponse est très courte: absolument pas, absolument pas. Vous pouvez donner les licences à qui vous voulez, personne n'est en compétition avec nous puis, nous, on est en compétition avec personne.

4989 CONSEILLER DEMERS: Merci. C'est presque terminé. Et vous avez, je pense que vous étiez dans la salle aujourd'hui quand une question semblable a été posée. Alors, le 12 septembre 2002, le Conseil a publié un avis intitulé « Nouveau cadre d'attribution des licences pour services de programmation sonores spécialisés ».

4990 Ces nouveaux services sonores seraient généralement distribués sur le volet numérique des entreprises de distribution. Le Conseil déclare que de tels services pourraient augmenter la disponibilité de programmation aux auditoires spécialisés, voire aux auditoires ethniques.

4991 Que pensez-vous de ce nouveau cadre? Est-il acceptable? Vous rendrait-il service dans votre projet?

4992 M. MATTHIEU: Bien, voici. M. Levy me demande de répondre parce que... bon, voici. C'est sûr que s'il arrive une offre qui peut permettre à une programmation encore plus disponible sur la nationalité juive et que, nous, on peut importer les émissions de ça, ça peut être intéressant.

4993 Est-ce que nous on peut participer à ça et offrir notre programmation? Je pense qu'on peut être ouvert à ça et regarder ce qui peut se passer. Nous, notre service, il est local à Montréal. S'il arrive un service national qui offre de la musique juive, c'est une chose, mais ils n'auront pas, ce service-là n'aura pas l'information de véhicule que, nous, on va véhiculer, qui est ce qui se passe dans la vie juive à Montréal. Tous nos autres éléments de programmation qui viennent de l'extérieur viennent complimenter le noyau qu'on offre de local.

4994 Si, par exemple, une hypothèse avec le système numérique, il arrive un réseau pan-canadien ou nord-américain qui donne des émissions adressées aux Juifs et qui importe des nouvelles de COHN Israël comme on le fait, je pense que nos auditeurs vont rester chez nous, ils n'auront pas besoin de changer de station parce qu'on leur donne ces nouvelles-là, mais on leur donne du local.

4995 S'ils choisissent de ne pas avoir de local puis d'aller ailleurs, bien je pense que tout le monde, de toute façon, on ne peut pas empêcher le libre choix à ça, mais peut-être que nous on peut participer à ça aussi.

4996 CONSEILLER DEMERS: Et pour votre projet, je comprends que votre demande était déposée au Conseil avant cet avis-là. Ce service-là n'a, si je comprends de ce que vous dites, n'a pas d'intérêt pour vous, pour ce que vous voulez faire actuellement avec votre requête?

4997 M. MATTHIEU: Bien, c'est-à-dire, pas d'intérêt, comme je viens de le dire, si un tel service prend naissance et que, nous, on pourrait y collaborer, on serait intéressé. Je pense que M. Levy voudrait peut-être voir ce qui peut être fait.

4998 Mais pour nous déranger, je ne crois pas que ça puisse nous déranger parce qu'ils ne viendront pas jouer chez nos membres, chez nos gens.

4999 CONSEILLER DEMERS: Ni pour le remplacer. Comprenez-vous, est-ce que votre projet aurait pu avoir lieu plutôt par ce service-là que par la demande que vous faites?

5000 M. MATTHIEU: Non, parce que nous c'est une radio AM qui va rejoindre tout le monde dans l'ensemble de la population. Si vous offrez un service numérique, si vous parlez de la radio numérique, on peut parler de la radio numérique.

5001 Moi, j'ai compris que le Conseil, avec la venue des services numériques sur le câble, sur la fibre optique, sur le satellite, peut offrir des nouveaux services pour bonifier l'offre de service dont les services ethniques.

5002 Nous, on ne peut pas s'en aller là-dessus parce que ce serait trop général. On est une radio de Montréal. Est-ce que vous avez un intérêt, M. Levy, à aller servir, je ne sais pas moi, Toronto? Je ne crois pas. Radio Chalom est une radio de Montréal.

5003 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup. Merci, messieurs et monsieur le président, je vous redonne la parole.

5004 LE PRÉSIDENT: Merci. On va prendre une pause pour une minute.

--- Recess at 2100 / Suspension à 21--

--- Upon resuming at 2101 / Reprise à 2105

5005 LE PRÉSIDENT: À l'ordre.

5006 Me JONES: Bonjour. On avait quelques questions de clarification. Premièrement, à l'égard du contenu musical, accepteriez-vous une condition de licence à l'effet qu'au moins 80 pour cent de votre programmation musicale provienne de la catégorie 3 durant chaque semaine de radiodiffusion?

5007 M. LEVY: Je pense que oui.

5008 Me JONES: Oui. Il y a eu une discussion tantôt avec le conseiller Demers au sujet d'intervention ou de programmation religieuse provenant d'autres opinions ou peut-être d'autres opinions religieuses.

5009 Pouvez-vous nous donner un estimé de quelle proportion de votre programmation religieuse serait consacrée à justement des opinions qu'on peut considérer divergentes au judaïsme?

5010 M. LEVY: Vous voulez parler des opinions qui ne sont pas judaïques, juives ou vous voulez parler d'autres opinions d'autres religions?

5011 Me JONES: Non. Opinions qui ne sont pas judaïques, juives?

5012 M. LEVY: Juives; d'autres religions. Vous voulez avoir une proportion. C'est ça?

5013 Me JONES: Un estimé?

5014 M. LEVY: Un estimé.

5015 M. MATTHIEU: On peut vous dire qu'on a une tribune téléphonique du dimanche au jeudi. Ça, c'est acquis, c'est là, c'est une heure. Le restant, on est ouvert, comme on l'a mentionné, à moins que M. Levy puisse ajouter quelque chose que je n'ai pas décelé dans la programmation, moi ce que je vois dans la programmation, c'est que la fenêtre est ouverte dans cette tribune-là.

5016 Radio Chalom, dans des lettres aux réponses aux lacunes, et dans la demande, dans la brique, on s'est engagé à ouvrir notre esprit et dire en ondes. C'est sûr qu'il n'y aura peut-être pas des spots aux 30 secondes, mais on va dire en ondes, si vous avez une opinion contraire, faites-la valoir par les moyens que j'ai mentionnés tantôt.

5017 Alors, c'est difficile, madame, de quantifier par rapport à tout l'ensemble de la programmation, le nombre de fois qu'on va solliciter, mais c'est sûr qu'on va solliciter plusieurs fois par jour des opinions contradictoires.

5018 La tribune, elle est là, mais si les gens appellent pour dire qu'on est bien beau, bien fins, ce n'est pas de notre faute. Nous autres, on va leur dire, on ne peut pas leur dire de passer, on va leur dire, si vous avez une opinion, c'est le temps, allez-y, contradictoire, c'est le temps, allez-y. C'est difficile.

5019 On peut calculer qu'on a déjà cinq jours par semaine, donc ça fait cinq heures qui est ouvert à ça. Calculez peut-être une autre heure minimum dans tout ce qu'on peut dire par semaine. Si on regarde ça, oui, environ. C'est un estimé.

5020 Me JONES: Merci. Ma collègue veut poursuivre une autre question.

5021 Me MOORE: Merci, maître Jones. Vous êtes familier, sans doute, avec la politique du Conseil 1999-117. C'est la politique ethnique.

5022 Alors, vous savez qu'au paragraphe 19 on dit que :

« Les stations ethniques ont l'obligation de desservir plusieurs groupes culturels puis dans une variété de langues. »

Et ça dit aussi au paragraphe 25 que :

« Une demande par une station ethnique pour desservir seulement un ou deux groupes ne serait pas en conformité avec cette politique, sauf que si la requérant puisse démontrer qu'il n'y aurait pas d'effet signifiant négatif sur d'autres stations ethniques qui existent ou qui auront lieu dans le futur ou sur le nombre de groupes ethniques qui seront desservis dans le marché. »

5023 Alors, est-ce que vous avez des commentaires à cet égard?

5024 M. MATTHIEU: Certainement, madame, qu'on a des commentaires à cet égard.

5025 Premièrement, comme j'ai mentionné plus tôt, la demande est formulée pour remplir un besoin, pour donner un service. On ne pouvait pas changer les groupes qu'on a là, on s'adresse à ça.

5026 On a six groupes ici; c'est-à-dire que ce sont tous des gens d'origine juive, c'est vrai, mais vous avez des francophones, des anglophones, vous avez des Israéliens, des Yiddish originaires d'Europe Centrale, vous avez des Russes et des Hongrois. On a six groupes. On a parlé d'Espagnols, on va à sept groupes.

5027 Maintenant, ça n'empêche pas quelqu'un d'autre de partir une radio ethnique ou de faire une autre radio ethnique. Il y a d'autres fréquences AM disponibles à Montréal. Je peux vous dire quelque chose, mais je ne peux pas vous dire qui, mais je suis en train de préparer une autre demande pour quelqu'un, il y a de la place.

5028 Sauf que dans certains cas il faut « focuser » sur un certain -- comme la demande de CJWI à laquelle j'ai participé, c'était des Haïtiens, ils ont « focusé » sur les Haïtiens qui parlent français, les latinos, les Africains.

5029 Nous, on « focuse » sur nos six groupes. Honnêtement, je ne crois pas qu'on enlève quoi que ce soit à personne. Qui plus est, le samedi, dans notre période de Sabbat, si quelqu'un veut offrir une autre langue et que c'est conforme avec les politiques de Radio Chalom et que le Conseil est d'accord avec cette convention de gestion locale, c'est une opportunité.

5030 M. LEVY: Et si la question est, est-ce qu'on va déranger d'autres groupes ethniques? Effectivement, on va déranger absolument personne parce qu'on ne s'adresse vraiment pas à un groupe ethnique précis. Comme je l'ai déjà dit tantôt, on vise une population juive, son véhicule est une langue, mais pour des raisons que l'on sait, on a été obligé d'utiliser votre terminologie, mais en réalité on ne dérange personne.

5031 Et quelqu'un voudrait monter une autre station, qu'elle soit russe, hongroise ou pas, ça ne va absolument pas nous déranger parce que l'auditeur, lui, il ne vient pas parce que c'est le hongrois, il va venir au plus parce que c'est du judaïsme qu'on va lui parler.

5032 Alors, je pense qu'on va vraiment déranger personne. Je pense que c'est comme ça que je vois la chose.

5033 M. MATTHIEU: Dans les faits Radio Chalom est beaucoup plus --

5034 LE PRÉSIDENT: Excusez-moi, monsieur Matthieu. Est-ce que vous avez devant vous l'avis public CRTC 99-117? Montrez à M. Levy le paragraphe 25.

5035 M. MATTHIEU: Est-ce que je peux ajouter quelque chose?

5036 LE PRÉSIDENT: Oui, mais après je vais vous donner la parole.

--- Pause

5037 M. LEVY: Oui, je comprends.

5038 LE PRÉSIDENT: Avant que vous répondiez, monsieur Levy, ce que j'entends par votre requête, c'est que vous classifiez les Juifs comme groupe ethnique étant donné qu'ils sont par définition sur le paragraphe 9 « un groupe à caractéristiques culturelles distinct autre que du Canada autochtones ou encore de la France, des Îles Britanniques.

5039 M. LEVY: Oui, je vois.

5040 LE PRÉSIDENT: Okay. Si on acceptait ça pour le moment. Maintenant, il faut desservir des multiples groupes ethniques comme ça. Si les Juifs sont un groupe ethnique par cette définition-là, on a un problème.

5041 M. LEVY: C'est ça, oui.

5042 LE PRÉSIDENT: Et c'est pour cette raison qu'on attire votre attention à l'alinéa 25 parce que peut-être vous pouvez nous persuader que l'approbation ne nuirait pas indûment à une station à caractère ethnique existante proposée pas plus qu'elle ne modifierait le nombre de groupes ethniques desservis dans l'ensemble du marché?

5043 M. LEVY: Comment puis-je vous persuader que le fait de diffuser un bulletin de nouvelles en espagnol ne dérangera pas la communauté espagnole ici? D'abord, parce que le bulletin de nouvelle va parler nécessairement de problèmes d'Israël, par exemple, et je ne pense pas qu'un latino-américain va être vraiment -- je souhaite qu'ils soient intéressés, entre nous soit dit -- mais je ne pense pas que ça soit sa tasse de thé le matin.

5044 C'est la seule réponse que je vois qui est cohérente qui me vient à l'esprit comme ça. Si elle est satisfaisante, j'en suis heureux.

5045 M. MATTHIEU: Juste une précision, je m'excuse. C'est que la demande a été préparée en parlant d'ethnie justement pour ce que vous venez de dire. C'est qu'on s'adresse à des groupes autres que des autochtones, des Îles Britanniques et les Îles Françaises, sinon on n'aurait pas été du côté ethnique.

5046 Radio Chalom est beaucoup plus religieuse que ethnique.

5047 LE PRÉSIDENT: Oui, c'est simplement pour suivre les sentiers. Quel est le test qu'il faut passer pour se classifier comme groupe ethnique et, ensuite, pour satisfaire les exigences des règlements? Et on a vos commentaires, si vous voulez ajouter quelque chose, je vous donne la parole, mais je pense qu'on a vos réponses.

5048 Merci beaucoup, c'est très intéressant et bonsoir.

5049 Nous reprendrons demain matin à 9 h 30.

--- L'audience est ajournée à 2115, pour reprendre le

jeudi 6 février 2003 à 0930 / Whereupon the hearing

adjourned at 2115, to resume on Thursday,

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