ARCHIVÉ -  Transcription - Hull, QC - 1999/05/25

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.









TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS

FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION









TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU

CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES















SUBJECT / SUJET:







CBC LICENCE RENEWALS /

RENOUVELLEMENTS DE LICENCES DE LA SRC







Volume 1















HELD AT: TENUE À:



Place du Portage Place du Portage

Conference Centre Centre de conférence

Outaouais Room Salle Outaouais

Hull, Quebec Hull (Québec)



May 25, 1999 Le 25 mai 1999















Transcripts



In order to meet the requirements of the Official Languages Act, transcripts of proceedings before the Commission will be bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members and staff attending the public hearings, and the Table of Contents.



However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the public hearing.









Transcription



Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières.



Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission



Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes



Transcript / Transcription



Public Hearing / Audience publique





CBC LICENCE RENEWALS /

RENOUVELLEMENTS DE LICENCES DE LA SRC











BEFORE / DEVANT:



Françoise Bertrand Chairperson of the

Commission, Chairperson /

Présidente du Conseil,

Présidente

Andrée Wylie Commissioner / Conseillère

David Colville Commissioner / Conseiller

Barbara Cram Commissioner / Conseillère

James Langford Commissioner / Conseiller

Cindy Grauer Commissioner / Conseillère

Joan Pennefather Commissioner / Conseillère









ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:



Nick Ketchum Hearing Manager /

Gérant de l'audience



Carolyn Pinsky Legal Counsel /

Alastair Stewart Conseillers juridiques



Diane Santerre Secretary / Secrétaire





HELD AT: TENUE À:



Place du Portage Place du Portage

Conference Centre Centre de conférence

Outaouais Room Salle Outaouais

Hull, Quebec Hull (Québec)



May 25, 1999 Le 25 mai 1999

- ii -

TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES



PAGE





Présentation par / Presentation by:



CBC Corporate Strategy /

Présentation de la Stratégie de la Société 8





Presentation of RDI Application /

Présentation de la demande du RDI 268







Hull (Québec) / Hull, Quebec

--- L'audience débute le mardi 25 mai 1999 à 0900 /

Upon commencing on Tuesday, May 25, 1999 at 0900

1 LA PRÉSIDENTE: Alors mesdames, messieurs, bonjour. Bienvenue à cette audience publique. J'entendais ce matin aux nouvelles de Radio-Canada qu'on la qualifiait d'historique, mais certainement ce sont des audiences importantes pour la Société Radio-Canada, pour CBC, pour tous les Canadiens et bien sûr pour le Conseil.

2 Mon nom est Françoise Bertrand. Je suis la présidente du CRTC. Je présiderai cette audience au cours de laquelle nous étudierons les demandes de renouvellement de licences de la Société Radio-Canada pour ses réseaux de radio et de télévision de langues française et anglaise, ses services spécialisés RDI et Newsworld, et les stations de télévision dont elle est propriétaire-exploitant au Canada.

3 Before we begin, I would like to introduce my colleagues on the panel. Andrée Wylie, Vice-Chair, Broadcasting; David Colville, Vice-Chair, Telecommunications as well as Commissioners Joan Pennefather, Barbara Cram, Cindy Grauer and Stuart Langford.

4 L'audience qui débute ce matin et se poursuivra vraisemblablement jusqu'au 9 juin prochain s'inscrit dans la foulée des consultations publiques que le Conseil a tenues entre le 9 et le 18 mars dernier dans 11 villes canadiennes. Lors de ces consultations, quelque 800 personnes sont venues nous dire ce qu'ils pensaient de la radio et de la télévision de Radio-Canada et ce qu'ils attendaient du radiodiffuseur public national à l'aube du troisième millénaire.

5 Nous avons entendu de la plupart des citoyens à travers le pays à quel point ils sont attachés au rôle unique que joue depuis des années la SRC et la CBC dans leur vie et leur communauté. Mais, en même temps, ils se disent inquiets de l'avenir, considérant les impacts des coupures budgétaires. Ils se demandent comment la société d'État va poursuivre sa mission, compte tenu de ses propres choix de programmation et du fait qu'elle évolue dans un univers de plus en plus concurrentiel et dans un environnement social et politique où on la conteste parfois.

6 À l'heure où les changements rapides bouleversent la vie des citoyens et des entreprises de radiodiffusion, Radio-Canada et CBC n'échappent pas à la nécessité de redéfinir leurs façons d'envisager l'avenir quant à leur mission fondamentale.

7 It is within this context that the CRTC considers it essential to talk to the CBC about the renewal of all its licences in order to have a coherent overview of the national public broadcaster's role in the years to come.

8 While radio and television are two very distinct media for us, it is very important to look at the overall role of the public broadcaster in view of the constantly changing and expanding communications environment.

9 We would like to know what the Canadian Broadcasting Corporation's intentions are and while we recognize the CBC's unique and essential contribution to the Canadian Broadcasting System we also want to know how it intends to pursue its goals. We also recognize the importance of the CBC's role as a general public broadcaster from coast-to-coast.

10 During this hearing, with its subsistence and that of the other parties concerned we would like to explore together the avenues that would allow the CBC to go forward. In other words, it is important for us to know what the CBC's priorities will be in order for it to better meet Canadian's expectations and, above all, how those priorities will be reflected on the airways.

11 For similar reasons, the CRTC recently reviewed its own radio and television policies so that, among other things, they are better adapted to the new communications environment and they allow citizens to have access to the widest possible range of high quality choices that reflect our society and our cultural identity. In this regard, I am pleased to announce that we will release our new policy on Canadian television on June 11th.

12 I would like to return now to the task at hand. During this public hearing we shall examine a number of questions including: What overall strategies do the CBC and Radio-Canada propose in order to fulfil their mandate in the years ahead through their general radio and television services as well as through their specialty services. How well the constellation concept which intergrades the use of the Internet as well as a variety of new programming services fit the CBC's role as a national public broadcaster.

13 Comment la SRC et la CBC entendent-elles jouer le rôle unique, spécifique et complémentaire par rapport aux radiodiffuseurs privés? En quoi les émissions radio et télé qu'elle propose diffèrent-elles de la programmation des autres radiodiffuseurs? Quels sont les plans particuliers rattachés à chaque licence qui aideront la société d'État à mieux servir le public tant à l'échelle régionale que nationale?

14 La liste des questions est encore longue. Nous prévoyons siéger de 9 h à 18 h, peut-être un plus tard certains soirs incluant le samedi 29 mai. Permettez-moi maintenant de vous présenter le personnel du CRTC qui nous seconde au cours des semaines

15 Permettez-moi maintenant de vous présenter le personnel du CRTC qui nous seconde au cours des semaines qui ont précédé et qui viennent.

16 Il s'agit de monsieur Nick Catchum, gérant de l'audience; Madame Carolyne Pinsky et Alastair Stewart, conseillers juridiques; et Madame Diane Santerre, qui agira à titre de secrétaire de l'audience.

17 N'hésitez pas à vous adresser à ces personnes si vous avez des questions concernant les procédures.

18 Je désire maintenant passer la parole à Madame Carolyne Pinsky, qui nous indiquera la marche à suivre au cours de l'audience. À tous, bonne audience.

19 Me PINSKY: Merci, madame la présidente.

20 I'd like to just make several procedural announcements. First, the CBC will have the opportunity to present a reply to (...).

21 Further, I would like to just note that in the past two weeks or so, there have been several additional documents placed on the public file. The first would be a letter which would be the subject of questioning at the hearing.

22 And finally most recently, there has been a letter from the CBC dated the 18th of May in respect of CBC's role in the region.

23 I will now ask the Secretary to make additional procedural remarks.

24 LA SECRÉTAIRE: Merci, Madame Pinsky.

25 J'ai seulement quelques procédures plutôt techniques à vous annoncer.

26 First of all, I want to remind that simultaneous translation is available in both languages and you can obtain a set to follow that at the front desk.

27 Donc, la traduction simultanée est disponible et vous pouvez obtenir les écouteurs à l'extérieur de la salle pour suivre ces délibérations.

28 To ensure that the recording and transcription staff are able to produce an accurate transcript of the proceeding, we would ask you to make sure that your mikes are on when speaking -- and it is usually indicated by a red light -- and turned off when you are not speaking to avoid feedback and other problems.

29 We would also ask, so that the transcript staff and interpreters can follow the matters accurately, to not speak too quickly. Take your time and speak clearly. Transcripts will be posted every day on the Commission website, or for those of you who wish to purchase copies of the transcripts, they will be available from the court reporter.

30 Nous demandons aussi que les téléphones cellulaires soient fermés.

31 We would ask that the journalists and cameramen do not interfere unduly with the proceedings.

32 Les demandes et les soumissions présentées dans le cadre de cette audience sont disponibles à la Salle Papineau, ainsi que les procès-verbaux, tous les jours.

33 L'ordre du jour est disponible à l'entrée de la salle. S'il y a des changements à l'ordre de comparution au cours de l'audience, surtout à la liste des intervenants, ils seront affichés tous les jours.

34 Merci.

35 Mr. Beatty.

36 LA PRÉSIDENTE: Madame Saucier, bienvenue.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

37 MADAME SAUCIER: Madame la présidente, Commissioners, ladies and gentlemen.

38 J'aimerais d'abord me présenter. Mon nom est Guylaine Saucier, et je suis présidente du Conseil de la Société Radio-Canada.

39 I am pleased to be here today, at the start of this crucial CRTC hearing, and I'd like to introduce the people with me this morning. Perrin Beatty, President and CEO; Louise Tremblay, vice-présidente senior, ressources; Michel Tremblay, Chief Planning Officer; Sylvain Lafrance, vice-président de la Radio française; Harold Redekopp, Vice President, English Television; Michèle Fortin, vice-présidente de la Télévision française et Alex Frame, Vice President, English Radio.

40 I would also like to note, madame la présidente, the presence today of Jim McCoubrey, our Chief Operating Officer. I am sure that he would rather be with us at this table today.

41 Au cours des prochains jours, le Conseil et le public canadien auront l'occasion d'écouter les interventions de nos représentants sur l'ensemble de nos activités et de leur poser des questions.

42 Le renouvellement de nos licences est un exercice que nous prenons toujours très au sérieux. Comme le Conseil a décidé d'examiner les licences de Radio-Canada en bloc, cet exercice revêt une importance encore plus grande.

43 Je tiens à souligner ici la clairvoyance du Conseil qui a choisi de procéder ainsi. Il s'agit là d'une bonne façon d'établir si le régime mis en place au cours des 60 dernières années répond toujours aux besoins de notre monde en évolution rapide.

44 Le renouvellement des licences de Radio-Canada a certes lancé un débat constructif sur un enjeu qui est central, soit le rôle du radiodiffuseur public au sein du système canadien de radiodiffusion.

45 La Société Radio-Canada a proposé un plan d'une grande portée afin de continuer à jouer un rôle vital et important au moment où le système de radiodiffusion canadien s'apprête à franchir le nouveau millénaire.

46 Nous entendons démontrer au cours de ces audiences que la Société Radio-Canada s'acquitte pleinement de sa mission unique et qu'elle a satisfait, voire même dépassé, les attentes du Conseil.

47 Pour évaluer le bien-fondé de notre plan stratégique, il importe de comprendre de quelle manière nous avons établi nos objectifs dans le contexte des pressions économiques et culturelles de la mondialisation.

48 Plus que jamais, le Canada a besoin de politiques et d'institutions culturelles fortes pour que sa voix puisse bien se faire entendre.

49 L'Organisation mondiale du commerce sert un avertissement en précisant que bon nombre des outils que le Canada a utilisés par le passé pour promouvoir et protéger sa souveraineté culturelle pourraient éventuellement disparaître.

50 De plus, en raison de la fragmentation, de la déréglementation, de la mondialisation de l'économie et des nouvelles technologies à la fois puissantes et accessibles, nous devons nous doter d'un système de radiodiffusion qui répond aux besoins des Canadiens de promouvoir leur propre identité et non pas uniquement aux diktats d'une économie mondiale.

51 Même si la prolifération des canaux de télévision est un élément stimulant pour les auditeurs du pays, il est impératif pour les Canadiens d'être entendus de façon claire et forte. Il est aussi essentiel que les Canadiens aient accès à des émissions de qualité qui sont le reflet de leurs valeurs et qui traitent des enjeux qui les préoccupent. À une époque où la technologie donne à l'auditeur une multitude de choix d'émissions, nous devons être en mesure d'assurer une présence véritablement canadienne, avec un contenu substantiel, sur nos ondes. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être relégués à un rôle secondaire.

52 The Broadcasting Act of 1991 sets forth that the Canadian broadcasting system should serve to safeguard, enrich and strengthen the cultural, political, social and economic fabric of Canada.

53 These are the responsibilities that all players within the broadcasting system take on when they are granted a licence. Canada's framework of cultural policies, funding mechanisms and institutions also echo these objectives, an acknowledgement that our own culture must be nurtured and celebrated if it is to thrive.

54 Just as there is a lot of different mechanisms and levers to ensure that Canada's cultural landscape remains its own, Canada's broadcasting system has been historically based on two fundamental elements -- private and public.

55 The CBC was created in 1936 in response to clear cultural imperatives, not to meet the needs of the marketplace. It was founded to respond to a political determination to bring together the broad diversity of people who make up this country and to ensure a Canadian voice at a time when American transmitters seemed destined to completely dominate our airwaves.

56 Since then, Canadians have been served by a mixed broadcasting system. Within this system, private broadcasters have flourished, quite well in fact. This demonstrates that our broadcasting system, comprised of both a strong, publicly-financed broadcaster supplemented with commercial revenues and a range of private broadcasters, still works well today.

57 Après plus de six décennies de fonctionnement dans le système, Radio-Canada continue de jouer un rôle vital. Les Canadiens qui ont comparu devant vous, Madame, lors de votre récente tournée dans tout le pays, ont formulé un message clair: ils attendent davantage de Radio-Canada, et non pas moins.

58 Il y a une bonne raison à cela. La présence de Radio-Canada est plus essentielle que jamais, pas en dépit de l'évolution récente du secteur de la radiodiffusion, mais bien à cause de cette évolution.

59 Quel est alors le rôle du radiodiffuseur public dans notre système de radiodiffusion?

60 J'aimerais d'abord me référer à la Loi sur la radiodiffusion. Vous verrez que ce qui s'applique au système dans son ensemble s'applique aussi à nous.

61 En tant que radiodiffuseur public national, Radio-Canada devra offrir des services de radio et de télévision comprenant une grande variété d'émissions qui informent, éclairent et divertissent. Sa programmation devrait être principalement et typiquement canadienne, refléter la globalité canadienne et rendre compte de la diversité régionale du pays tant au plan national qu'au niveau régional, tout en répondant aux besoins particuliers des régions.

62 Elle devrait aussi contribuer activement à l'expression culturelle et à l'échange des diverses formes qu'elle peut prendre, être de qualité équivalente, en français et en anglais, de manière à refléter la situation et les besoins particuliers des deux collectivités de langue officielle, et enfin de contribuer au partage d'une conscience et d'une identité nationales.

63 Les sondages confirment constamment que les Canadiens apprécient le rôle que CBC et Radio-Canada jouent tout comme il y a 25 ans. Définir le rôle du radiodiffuseur public est une préoccupation générale et je dirais même un sport national.

64 Les interventions reçues par le CRTC couvrent toute la gamme d'opinions, de solides appuis et des avis très constructifs, mais aussi des suggestions voulant que Radio-Canada soit privatisée ou qu'elle oeuvre dans un créneau de programmation restreint.

65 Au cours de l'année écoulée, Radio-Canada a tracé la voie à suivre pour faire de notre société un radiodiffuseur public fort dans un système de radiodiffusion bien implanté. Le Conseil de Radio-Canada représente, tout comme vous, toutes les régions du pays. Nous avons écouté les Canadiens de partout au pays. Ce faisant, nous avons peaufiné notre mission et mieux focalisé les impératifs de notre mandat.

66 Notre mission, nouvellement définie, repose sur quatre grands principes:

67 Premièrement, présenter des thèmes canadiens, se raconter nos histoires;

68 deuxièmement, fournir aux Canadiens des nouvelles et une information pertinentes;

69 troisièmement, promouvoir la culture et les arts canadiens; et

70 finalement, tisser des liens, jeter des ponts entre les collectivités, les communautés et les régions de ce pays.

71 Ce sont là les assises sur lesquelles nous continuerons de bâtir et en fonction desquelles seront jugées les réalisations de CBC--Radio-Canada.

72 Notre mission fait de Radio-Canada une institution unique et précieuse dans le paysage culturel canadien. À ce rôle distinctif s'ajoute une responsabilité d'offrir aux Canadiens un lieu commun où leur propre culture est dominante et centrale, un lieu où ils se retrouvent, un instrument qui devient une bouée de sauvetage dans les moments de crise et la trame d'un riche tissu national dans les moments de joie partagée.

73 De par sa raison d'être, Radio-Canada se distingue de tous les autres diffuseurs. C'est, et ce sera toujours, un réseau consacré au contenu canadien qui offre des services en français et en anglais accessibles à tous les Canadiens et qui reflète les régions les unes aux autres, et le Canada au reste du monde.

74 Tel est le rôle de Radio-Canada pour le XIXe siècle. C'est ce qui fait notre originalité. La production et la diffusion de contenu canadien à l'intention des Canadiens est la raison fondamentale pour laquelle notre pays a créé une radiodiffusion publique.

75 The essence of its mission requires that we reach all Canadians, wherever they live, whatever their interests, whether they are young or old. Indeed, our mission is not only to reach Canadians today, but also to ensure today that we will reach them tomorrow.

76 To reach all Canadians now, our programming must be relevant and appeal to all Canadians. The CBC must therefore provide a varied range of programming, including news and information, drama, comedy, sports, as well as cultural and children's programming. All Canadians must be able to find programming of interest to them on a regular basis.

77 Today, 95 per cent of Canadians use at least one of the CBC's services on a weekly basis. In recent years, as North American audiences have become increasingly fragmented, we have been forced to devise new ways to reach all Canadians.

78 We must pursue two strategies at the same time. First, as I said, we must continue to provide a wide range of program schedules with broad appeal as mandated under the Act, and constantly try to improve our reach. The strategy has worked since the CBC was created in 1936.

79 But now, to meet the more specific expectations of certain audience segments, the CBC must find new ways to offer services. With a responsibility to reach all Canadians, the CBC must add this approach to its more traditional methods of a single program schedule on a single network.

80 I used the word "add". Given our terms of reference, these two strategies are not substitutes but actually complement each other.

81 This provides the background for some recent CBC initiatives -- the ongoing development of Newsworld and RDI; the proposed new radio networks of Radio Three in English and InfoRadio en français; and ongoing plans for new specialty channels.

82 Mais dans chacun de nos secteurs de programmation, nous avons une responsabilité de non seulement fournir une programmation canadienne pertinente, mais elle doit être également de la plus grande qualité afin d'assurer une contribution optimale au système de radiodiffusion dans son ensemble.

83 Nous savons que notre présence sur le marché rehausse les attentes des téléspectateurs, ce qui a un effet d'entraînement vers le haut qui se traduit ensuite par des normes de qualité plus élevées sur le marché, et le public canadien est finalement mieux servi. Mais nous avons également la responsabilité dès maintenant de songer aux moyens qui nous permettront d'atteindre tous les Canadiens dans l'avenir.

84 Nous devons nous assurer qu'il y aura demain des voix pour exprimer notre identité. CBC-Radio-Canada doit donc servir de lieu d'incubation où les talents peuvent s'épanouir, et c'est ce que nous faisons. Elle doit prendre des risques en ce domaine, des risques que d'autres ne peuvent ou ne veulent pas prendre.

85 Nous devons constamment aussi adapter notre technologie et utiliser les nouveaux médias, comme l'Internet. C'est pourquoi nous revenons toujours à Radio Trois, en anglais, de façon à permettre aux jeunes Canadiens de participer au forum commun.

86 Tout comme les générations précédentes, ces jeunes doivent pouvoir compter sur un radiodiffuseur public pertinent, et il nous incombe de répondre à leurs attentes.

87 Disons simplement, madame la présidente, que les Canadiens non seulement attendent tout cela de leur radiodiffuseur public, mais qu'ils le méritent.

88 J'aimerais maintenant demander à Perrin de vous expliquer les grandes composantes de notre plan.

89 MR. BEATTY: Thanks very much, Guylaine.

90 Madam Chair, Commissioners.

91 The last four years have been a period of unprecedented change both for the CBC and for Canada's broadcasting system as a whole.

92 For our part, we have lived through a major reduction of our budget, the arrival of revolutionary new technologies, and a dramatic reshaping of the competitive landscape.

93 Our response has been to go back to basics, rethinking who we are and how we can best contribute to Canadians' ability to see themselves and the world through Canadian eyes.

94 Madam Chair, if I can be permitted a personal comment, I am immensely proud of all that the men and women of the CBC have accomplished under tremendous pressure and in full view of all Canadians. Our partners, from affiliates, to independent producers, to suppliers and our audiences have stood with us as we faced this important challenge.

95 As a result, we have become a much leaner, and more accountable organization and we have emerged stronger, with renewed confidence and creative vigour. We have done, Madam Chair, what many said was impossible: Canadianizing our schedules, adding services and winning record numbers of awards for quality at the same time as we were dealing with major cuts to our budgets. When Canadians listen to or watch our radio and television programs, they know that the CBC gives them value for their tax dollars.

96 Commissioners, we're here to account to you for our place in the broadcasting system and to renew our commitment to all Canadians. In the coming days, each of our services will have an opportunity to come before you.

97 Our plan rests on the following five priorities:

98 D'abord, nous maintiendrons et renforcerons nos assises régionales. Cette priorité traduit un aspect vital de notre mission. Notre présence régionale est aussi importante que jamais. Évidemment, nous avons dû faire des choix difficiles. Par exemple, nous aurions pu fermer des stations régionales comme nous l'avions déjà fait, mais nous ne l'avons pas fait.

99 Nous avons plutôt rationalisé notre programmation et renforcé nos services. Nous avons repris le service local de télévision à Windsor et à Calgary. Ces derniers mois, nous avons ouvert une station de radio à Victoria, ce qui fait que nous avons maintenant une présence locale dans chaque capitale provinciale. Nous avons également ouvert des bureaux radiophoniques à Sherbrooke, Trois-Rivières, Bathurst, Cambridge Bay et London.

100 Nous investissons quelque 420 millions de dollars, c'est-à-dire presque 40 pour cent de notre budget total, soit directement dans les régions, soit pour des activités permettant de refléter les régions aux réseaux. Aujourd'hui, plus de 50 pour cent de nos émissions sont produites en région ou traitent des réalités régionales. Nous entendons accentuer nos efforts. Au cours des prochains jours, nous vous décrirons certaines initiatives particulières en la matière.

101 Our second priority is to revitalize English television. Canadianization of the English network is largely complete. Foreign programming now accounts for just 10 per cent of air time in the English television prime time schedule, down from 24 per cent in 1985. During the 1998-1999 season, nine of the top ten Canadian series in English Canada aired on the CBC. Our audiences want high quality, popular Canadian programs and we're committed to giving it to them.

102 Our third priority is to continue to provide news and information programming that sets the standard for Canadian journalism.

103 The CBC is Canada's journalistic leader. With over 800 broadcast journalists across Canada and around the world, we are the largest news organization in the country. We are the only news service with a presence throughout Canada, in English and in French.

104 We must reflect high standards of balance, credibility, quality and access, on radio, television or in the new media.

105 Canadians agree with these goals. We heard it repeatedly during your recent cross-country consultations. And year after year, polls commissioned by the CBC and others demonstrate than an overwhelming majority of Canadians pick the CBC English and French services as having the most balanced news coverage, and we intend to build on that trust.

106 Notre quatrième priorité est d'offrir une programmation pancanadienne. En termes de production et de distribution, Radio-Canada est le seul diffuseur dont l'infrastructure lui permet d'être présent partout au pays et qui assure des services en français, en anglais et en huit langues autochtones. Aucun autre diffuseur n'a bâti les ponts dont notre pays a besoin pour se développer. Aucun autre n'a consacré autant de ses ressources à offrir aux Canadiens et au reste du monde un reflet de ce que nous sommes et de ce qui nous fait vibrer. Aucun autre non plus n'a déployé autant d'énergie pour que la culture et la langue françaises s'épanouissent dans toute leur richesse d'un océan à l'autre.

107 Outre ses caractéristiques géographiques, culturelles et linguistiques, notre service pancanadien offre une programmation très diversifiée. Les émissions sportives, les comédies, les fictions, les nouvelles, les émissions culturelles, toutes ont leur place sur nos ondes. Radio-Canada appartient à tous les Canadiens, et ces derniers sont en droit de trouver une programmation qui les intéressent dans nos grilles.

108 Madam Chair, our fifth priority is to continue to modernize and to open up our corporate culture. The CBC must become a flexible, open organization firmly focused on the future. We've had our challenges. In just three years, we cut our budget and our staff by roughly a quarter.

109 We have streamlined our administrative structure and dramatically increased our efficiency. We are now providing more services than ever before. To continue the momentum for change, we are building a management structure that fosters efficiency, openness and communication. The CBC will remain attentive to the needs of Canadians by establishing a range of accountability mechanisms.

110 In the production and distribution sector, the Corporation will focus more on forging alliances and will step up its co-operation with independent producers.

111 Commissioners, I am proud of how this Corporation has served Canadians in the past, but I am excited about the even greater contribution that we can make in the future if we have the courage and the wisdom to embrace the bold, new vision that we will be discussing with you over the next several days.

112 I now want to ask each of our media vice presidents to explain to you how they intend to meet our commitments, starting with Michèle Fortin, vice-présidente de la Télévision française.

113 Michèle.

114 MADAME FORTIN: Merci, Perrin.

115 Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Conseil.

116 Dans les interventions présentées lors de récentes consultations en région et encore dans le cadre des présentes audiences, plusieurs groupes et individus ont souligné la contribution exceptionnelle de Radio-Canada à l'essor de la culture francophone et au développement de nouveaux talents dans de nombreuses disciplines artistiques et culturelles.

117 Notre défi consiste en effet à permettre à un nombre restreint de francophones, répartis sur un vaste territoire, non seulement de préserver une culture riche et originale, mais d'en assurer le développement, de leur permettre de communiquer entre eux, tout en facilitant l'expression des différences de cette population. Il nous incombe de traduire les réalités de toutes ses composantes, que ce soit au moyen de dramatiques, d'émissions d'affaires publiques, de créations pour la jeunesse ou par la diffusion de performances artistiques innovatrices ou populaires.

118 Notre raison d'être, c'est de permettre l'expression et la réalisation des divers talents et d'enrichir, dans un contexte de saine concurrence, la production et la diffusion d'émissions de qualité en français, dans tous les domaines.

119 La Télévision française de Radio-Canada n'est plus la seule source de programmation francophone. Elle n'exerce plus un rôle dominant dans le grand marché télévisuel québécois comme à l'époque où elle était la seule à produire des séries dramatiques telles que "La Famille Plouffe" ou "Les Belles histoires des pays d'en haut."

120 Cependant, pour maintenir le dynamisme, la créativité et l'audace de l'ensemble du système de radiodiffusion francophone, il est essentiel que Radio-Canada continue d'occuper une place importante. C'est à cette condition seulement que nous pourrons rencontrer les attentes du public à l'égard de leur télévision: donner aux francophones un lieu de rassemblement qui les unit, qui leur ressemble et qui les fait avancer dans leur quête d'épanouissement personnel, social et culturel.

121 Nous devons continuer de créer pour le plus grand nombre. Pour ce faire, nous devons demeurer une télévision forte, pertinente et populaire, une télévision résolument généraliste mais animée par des priorités claires:

122 - en information: demeurer la référence par excellence sur la scène canadienne et internationale; que l'on pense au Téléjournal, au Point, à Découverte et maintenant à Zone libre dans le champ des affaires publiques;

123 - en dramatiques: être le reflet original d'une société et d'une culture, avec des séries qui reflètent des réalités régionales comme L'ombre de l'épervier et Bouscotte, ou plus urbaines comme Omertà, 4 et demi, Virginie;

124 - en jeunesse: bâtir l'avenir sur des valeurs de créativité et d'imagination, que ce soit avec des dramatiques comme Watatatow et Tohu Bohu, des émissions éducatives comme Les Débrouillards ou d'autres types d'émissions comme Bouledogue Bazar et La Boîte à lunch; et enfin;

125 - en arts et culture: participer au développement de talents et à la démocratisation de la culture. Encore ici, la contribution de Radio-Canada puise à la tradition des Beaux Dimanches et à l'audace et à la nouveauté avec des émissions comme Vie d'artiste.

126 Nous avons aussi une responsabilité particulière à l'égard des communautés francophones vivant dans des milieux où l'anglais est la langue largement dominante. À ce titre, la présence quotidienne de nos artisans dans ces communautés ainsi que leur engagement à en refléter les réalités sociales, économiques et culturelles représentent une contribution majeure. Cela, sans parler de leur apport pour maintenir le dialogue au sein même de ces régions, mais aussi avec les autres régions du pays.

127 Dans le prochain terme de licence, nous souhaitons élargir ce lien entre les régions et la scène nationale, en information comme dans tous les autres domaines de la vie culturelle et sociale.

128 Nous intensifierons notre recours à la production indépendante régionale pour diffusion au réseau et nous donnerons une visibilité accrue aux talents et aux personnalités de partout au Canada.

129 De plus, en remplacement de la Course Destination Monde, nous comptons mettre sur pied un projet visant à stimuler et à faire émerger la relève dans toutes les régions où nous sommes présents.

130 Nous continuerons par ailleurs à accroître les collaborations, notamment du côté des nouveaux médias, où nous avons favorisé des échanges et réalisé des projets novateurs sur Internet avec la Radio française.

131 Nous poursuivrons également notre stratégie de partenariat avec les producteurs indépendants et intensifierons plus particulièrement notre appui au développement, à la production et à la promotion accrue du cinéma canadien.

132 La Télévision de Radio-Canada, au même titre que la radio d'ailleurs, a toujours été au centre de la création et de la diffusion de la culture des francophones de ce pays. Elle a contribué au développement d'une identité culturelle forte et à la vitalité de leurs talents, qui sont maintenant reconnus partout dans le monde.

133 Cette mission ne doit pas être abandonnée. Elle doit être poursuivie avec constance et vigueur, parce que la télévision est un instrument essentiel au maintien et au développement de cette identité culturelle, et qu'en cette matière, comme en d'autres, l'apport du service public y est encore et toujours indispensable.

134 Je cède maintenant la parole à mon collègue de la Radio anglaise, monsieur Alex Frame.

135 MR. FRAME: Thank you, Michèle. Madam Chair, Commissioners.

136 I will speak briefly about the priorities outlined by our President and English Radio's role in achieving them.

137 First, the regions. CBC Radio is defined by Canada's regions. There is now a CBC presence in more than 40 Canadian communities -- I think the actual number is 44 -- the most recent, as the President mentioned, in London, Ontario, Victoria, British Columbia, Bathurst, New Brunswick, and Cambridge Bay, Nunavut.

138 We will continue to develop strong links between our regional, sub-regional and national programming in order to ensure that wherever you live in Canada, CBC Radio will provide you with a sense of community, region and country.

139 Our News and Current Affairs programming ranks with the best in the world. This spring, on two different occasions, CBC Radio not only won major Canadian journalism awards, we actually swept the finalist positions as well. We are taking greater advantage of our wide-ranging strengths in news and current affairs on the regional as well as the national level to provide Canadians with journalism that is both thoughtful and comprehensive.

140 In the next licence period, we intend to increase that collaboration within English Radio and with our sister services in order to provide news and current affairs to our listeners that is not only excellent but also provides the best value for the dollar spent.

141 The President and the Chair have both spoken of the CBC's mission to reflect Canada back to itself. For Canadians in our major cities and in our remote communities, CBC Radio provides a vital link to the rest of the country. CBC Radio is a mirror through which Canadians can see our social, political and cultural reality portrayed on a range of programs and in a range of ways. In fact, it is difficult to name a CBC Radio program that doesn't in one way or another reflect this country back to itself.

142 Our challenge is to ensure that the reflection we provide is the genuine article, that we reflect the full range of Canada's diversity of cultures, age groups, regions and ideas. To that end, we will continue to invest in bringing new voices to Canadians through special development initiatives and programming reserved for new contributors. It is with that sense of reflection in mind that CBC Radio is seeking a third network in order to serve young Canadians.

143 The President mentioned another priority -- the revitalization of English Television. It may not be obvious, or immediately obvious, but CBC Radio has a role to play in that priority as well.

144 We are very proud of the talent CBC Radio has developed over the years that went on to make major contributions in English Television: Wayne and Shuster, Bruno Gerussi, Barbara Frum, Mark Starowitz and the Royal Canadian Air Farce, to name a few. We have developed others as well. Ben Heppner emerged on the national stage as a result of the young performers' competition that we produce in co-operation with Radio-Canada. And if you'll pardon the pun, The Bare Naked Ladies first received national exposure on CBC Radio.

145 But perhaps our latest contribution will turn out to be the most significant of all. CBC Radio has given its sister service its new Vice President, Harold Redekopp.

146 MR. REDEKOPP: Thank you, Alex.

Madam Chair, Commissioners.

147 As the President has told you, the revitalization of English Television is one of the top priorities in CBC's strategic plan.

148 Our vision of a revitalized CBC Television can be summed up in three words: Canadian. Public. Television.

149 Let me start with the first of those words -- Canadian.

150 At the beginning of the 1990s, about two-thirds of CBC Television's schedule was devoted to Canadian programming. Today, that figure has risen to 80 per cent for the full day and 90 per cent for prime time. I think that's a tremendous accomplishment, particularly since we did it while facing the largest budget reduction in our history.

151 Today, CBC Television accounts for almost half of all the viewing to Canadian programs in prime time. We have proven that Canadians in large numbers can be attracted to an all-Canadian schedule.

152 In the coming licence term, we will continue to build on the strength and attractiveness of that Canadian schedule while placing even more emphasis on the second word I mentioned just a moment ago -- public. We will consolidate our unique role and responsibility as public broadcasters.

153 We intend to continue serving the full spectrum of interests and tastes by offering a balanced schedule, incorporating a wide range of high-quality, distinctive Canadian programming that is relevant, indispensable and popular.

154 Within that broad mandate, certain elements are particular hallmarks of a public broadcaster. They are defining characteristics of CBC Television today, and we intend to focus on them even more sharply in the years ahead.

155 Let me mention some of them:

156 - Our News and Current Affairs programs. They meet the highest journalistic standards and provide a thoughtful, Canadian perspective on the events and issues that shape our communities, our country and our world, programs from The National to our newly redeveloped regional supper hour shows.

157 - Our entertainment programs, which are clearly and proudly Canadian, and recognized for their quality and originality. Home-grown hits like Da Vinci's Inquest from Vancouver, risk-taking projects like Ken Finkleman's Foolish Heart, perennial favourites like This Hour Has 22 Minutes from Halifax.

158 - Our children's block, CBC Playground, which provides a "safe haven" for Canada's young people.

159 CBC Television is the place Canadians turn to see programs that bring the country together, be they major sporting events like the Olympics, like the Grey Cup, like the Stanley Cup, or nation-building projects like our upcoming People's History of Canada, 30 hours of outstanding television conceived and presented in both official languages.

160 CBC Television has a special role to reflect Canada's communities and regions to themselves and to the country as a whole, as fully half of our schedule currently does.

161 Another important part of our job is to nurture and showcase Canadian talent of every kind, from artists in all genres, to amateur athletes.

162 In our licence renewal applications, we have made specific commitments in each of these areas, including several specific improvements. I look forward to discussing our plans with you in greater detail throughout these hearings.

163 In the meantime, I'll pass the microphone to my colleague, the Vice President of French Radio, Sylvain Lafrance.

164 MONSIEUR LAFRANCE: Merci.

165 Il n'y a pas plus beau métier que de tenir parole.

166 La citation n'est pas de moi. J'oserais dire hélas, elle est de Sylvain Lelièvre, un auteur-compositeur interprète que vous pouvez souvent entendre à la radio de Radio-Canada.

167 Cette citation reflète tout à fait ce qui est l'ambition de la radio de service public depuis près de 63 ans maintenant: tenir parole. Une radio qui demeure depuis toujours habitée par les mêmes valeurs: la qualité de la langue française, le souci d'une information exacte et documentée, le service au citoyen, le soutien au développement du talent d'ici, et l'ouverture sur les régions et sur le monde.

168 Cette radio a toujours protégé ces valeurs tout en maintenant le caractère résolument distinctif de ses antennes. Si vous voulez parler de l'arrivée de nouveaux médias ou d'explosion de l'offre médiatique, parlez-en aux gens de la radio. En 63 ans on en a vu des transformations. Mais toujours, nous sommes demeurés fidèles à ce que nous sommes fondamentalement: des gens de parole.

169 Au cours des heures que nous passerons ensemble pendant ces audiences, les gens de la radio souhaitent vous parler un peu plus de ces valeurs et de nos engagements. Nous souhaitons vous démontrer que pendant la période de licence qui prend fin, nous avons non seulement respecté mais dans plusieurs cas dépassé les engagements que nous avions pris. Nous souhaitons vous démontrer que s'il y a eu des ratés, nous nous sommes assurés de corriger le tir.

170 Malgré la période de turbulence qui a marqué ce presque septennat, les Canadiens sont demeurés très attachés à leur radio publique. Les derniers sondages publiés la semaine dernière démontrent bien que cet attachement est solide et d'autres sondages maison indiquent bien que le niveau de satisfaction de notre auditoire n'a pas fléchi non plus.

171 Nous vous parlerons aussi et peut-être surtout de la façon dont nous envisageons l'avenir:

172 D'abord, maintenir une radio publique résolument distinctive et non commerciale; une première chaîne généraliste, rassembleuse et décentralisée et une chaîne culturelle dédiée à l'expression de la musique, des arts, de la culture et des idées.

173 Nous souhaitons également accroître notre présence et notre diffusion régionale par un élargissement notamment de la diffusion de la chaîne culturelle.

174 Nous souhaitons créer, si le Conseil nous en donne le feu vert, la première radio francophone dédiée à l'information continue pour l'ensemble des Canadiens.

175 Nous avons récemment créé un service de production d'émissions jeunesse dédié prioritairement aux jeunes des milieux minoritaires.

176 Nous souhaitons pousser toujours un peu plus loin les concepts d'excellence et de responsabilité journalistiques.

177 Et finalement, créer une offre unique et distinctive sur ce qu'il est convenu d'appeler les nouveaux médias.

178 Nous vous parlerons également pendant ces audiences de ce que nous estimons être une nécessaire ouverture aux réalités culturelles et musicales d'aujourd'hui, et du besoin de solidifier les nombreux partenariats du service public dans l'accomplissement des différents volets de sa mission.

179 J'espère bien que nous saurons vous transmettre pendant ces quelques heures d'échange toute la passion de ceux et celles qui font cette radio et surtout tout l'attachement de ceux et celles qui l'écoutent.

180 Je vous remercie beaucoup.

181 MADAME SAUCIER: En conclusion, Madame, et en tout respect, nous demandons au CRTC de bien vouloir donner suite à nos demandes de renouvellement de licences et ce, pour une période de sept ans. Radio-Canada-CBC canalisera toute son énergie à réaliser ses engagements envers les Canadiens.

182 Les prochains jours nous fourniront l'occasion de vous expliquer en détail notre vision de l'avenir de la Société Radio-Canada et de quelle façon elle prendra forme. Cette vision a fait l'objet d'un large consensus, d'une unanimité, je dirais, des membres du Conseil de l'entreprise et des membres de sa direction.

183 Mais nous utiliserons également les audiences qui s'amorcent aujourd'hui pour écouter, écouter ceux et celles qui viennent vous exprimer leur satisfaction mais aussi leurs critiques et leurs attentes ou leurs souhaits.

184 Nous sommes au service des Canadiens. Nous sommes ici pour servir les Canadiens et il nous appartient de les écouter.

185 Je vous remercie, Madame.

186 Nous sommes prêts à répondre à vos questions.

187 LA PRÉSIDENTE: Merci infiniment.

188 C'est moi qui ai le plaisir de commencer la poursuite, l'exploration de ce plan stratégique que vous nous présentez.

189 Peut-être pour un peu guider notre discussion et un peu vous indiquer l'emploi du temps de la matinée, je viendrai parler des questions générales de stratégie, donc, moins sur chacune des licences mais davantage sur l'approche globale de la mission.

190 Je toucherai aussi de façon plus particulière aux questions liées à la publicité, mais comme questions de substance et non pas sur des revenus spécifiques.

191 Je viendrai par la suite parler de la situation financière bien sûr liée aux coupures, mais aussi les projections que vous envisagez pour les prochaines années.

192 Je m'attarderai à partir de ces questions financières à la vocation régionale, tout comme vous en parlez ici, mais en lien avec la question des dépenses.

193 Je viendrai par la suite parler de changements de culture corporative dont vous parlez abondamment dans votre planification et dont vous avez parlé ce matin, pour parler de transparence, de responsabilisation par rapport au public, d'innovation.

194 Par la suite, nous prendrons une pause et monsieur David Colville poursuivra sur les questions liées à la constellation, la question des nouveaux médias, quelques questions par rapport à des corrections techniques que vous souhaitez lors des prochaines licences.

195 Finalement, la question, non pas du sport national des Canadiens qui est de parler de la mission globale de Radio-Canada, mais des sports à l'intérieur de Radio-Canada et de CBC.

196 Alors, j'adresserai mes questions à Madame Saucier et je pense que c'est peut-être la meilleure chose. Vous verrez à qui adresser la réponse, s'il y a lieu.

197 Alors, commençons par votre choix général sur votre stratégie. Je pense que ce serait important pour nous de comprendre. Il est clair qu'il y a un travail unanime -- vous le dites à plusieurs reprises -- fait entre les membres du Conseil, la direction, les personnels de Radio-Canada et de CBC suite aussi à plusieurs consultations à travers le pays.

198 Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes arrivés au positionnement que vous proposez ici?

199 Et dans quelle mesure avez-vous considéré d'autres alternatives, et lesquelles, s'il vous plaît?

200 LA SECRÉTAIRE: Madame Saucier, votre micro, s'il vous plaît.

201 MADAME SAUCIER: Quand on connaît l'attachement de tous les gens, y compris nos membres du Conseil, à la Société Radio-Canada, tout ça s'est fait avec beaucoup de discussions et beaucoup de débats.

202 Je pense que ce qui est important pour nous à l'heure actuelle, c'est de bien positionner la Société par rapport au mandat que nous avons qui nous est donné par le Parlement parce que c'est ça, notre mission.

203 Alors, on a été très soucieux de bien comprendre et, j'imagine, d'interpréter à notre façon ce que ce mandat voulait dire dans le contexte actuel.

204 Comment on joue notre rôle pour promouvoir l'identité nationale?

205 Quel est ce rôle spécifique que seul un radiodiffuseur public peut remplir quand il n'a pas les contraintes financières de l'autre partie du système?

206 Je pense que c'est dans ce contexte-là que pour nous, ce concept de tisser des liens à travers le pays, de s'assurer que les Canadiens se comprennent mieux, que les régions soient reflétées, que nous nous retrouvions à l'écran ou à la radio de Radio-Canada.

207 C'est devenu comme tellement évident et tellement prédominant que finalement, tout le reste en a découlé. Je pense qu'aujourd'hui, avec la mondialisation des cultures, il est indispensable que toute nation se dote d'outils et d'outils très forts pour être capable de s'affirmer. C'est dans ce contexte global que nous avons situé notre réflexion et que nous avons dégagé les quatre axes dont je vous ai parlé tout à l'heure.

208 LA PRÉSIDENTE: J'aimerais savoir, dégageant à partir de ce regard, les axes que vous proposez, dans quelle mesure les modèles qui ont été votés au cours des années et aussi qui reviennent à travers l'opinion de certains intervenants qu'on aura la chance de voir au cours de l'audience ou qui ont déposé des opinions écrites, j'aimerais comprendre dans quelle mesure vous avez évalué ces modèles-là?

209 Si on pense, par exemple -- et j'ai souvent entendu des gens de Radio-Canada dire nous ne voulons pas devenir un PBS du nord -- si on prend cet exemple-là, quelles ont été pour vous les raisons de ne pas retenir ce modèle à ce moment-ci, mais aussi dans la perspective de regarder le futur et l'avenir?

210 MADAME SAUCIER: Je pense -- et Perrin et nos collègues et vice-présidents pourront compléter -- qu'effectivement, on pourrait regarder plusieurs modèles, mais si on revient à notre mission initiale, qui est de promouvoir notre identité et tisser des liens à travers le pays, il faut absolument se doter d'un outil qui rejoint tous les Canadiens.

211 On ne peut pas devenir une télévision élitiste. On ne peut pas devenir une télévision uniquement pour une certaine partie de la démographie ou pour une partie du Canada. Tous les Canadiens paient pour Radio-Canada et tous les Canadiens ont le droit de s'y retrouver, et c'est au coeur de notre mandat.

212 Donc, c'est la raison pour laquelle nous avons choisi un modèle qui conserve au coeur de nos actions une télévision généraliste qui soit forte et une radio généraliste qui soit forte.

213 Ce qui arrive, c'est que dans l'ensemble, bien sûr on peut ajouter, et on veut ajouter pour rejoindre le maximum de Canadiens, mais ce concept est très présent et a été vraiment au coeur de nos choix.

214 Perrin, do you want to add?

215 MR. BEATTY: I think, Madam Chair, that Guylaine very correctly pointed out the fact that everyone pays for CBC. Everyone has a right to see or to hear something in our schedules of interest to them, and I think that's an important part when you look at a publicly-funded Corporation such as ours.

216 A second point, though, to go back to our mission and mandate, it's essential that Canadians have an instrument which is there to ensure that Canadian voices aren't lost from Canadian airwaves or that Canadian faces aren't lost from our T.V. screens and that we have a broad range of programming, able to ensure that Canadian values, Canadian institutions and understanding Canadian history, or geography and so on, is widely shared among Canadians. If we were simply a high-end, elitist service, we could not discharge that mandate.

217 Madam Chair, just on a very personal note, I have two children. One is 15 years old and one is 11 years old. What I want this Corporation to do for them is to ensure that they have an understanding of who they are as Canadians and what this country's place is in the world and have an understanding of our history and of our values as a people.

218 It is important that we provide programming that they can relate to, or that we provide programming that ordinary Canadians find interesting, that tells Canadian stories. That's why I think it'S important for us to be a broad-based, generalist broadcaster, not simply doing high-end programming for people who are wealthy or well educated.

219 LA PRÉSIDENTE: Dans cette perspective, j'imagine qu'il y a d'autres modèles aussi que celui du PBS du nord, appelé ainsi.

220 Toute la question du fait qu'il y a un foisonnement maintenant de services beaucoup plus présents qu'ils n'existaient dans le passé, il a été question dans le passé et encore pendant ce processus d'une possibilité que Radio-Canada considère un rôle national essentiellement et que se dégage une vocation plus locale, que ce soit au chapitre de l'information ou que ce soit au chapitre du type de programmation.

221 J'imagine que vous en avez débattu. Pouvez-vous partager avec nous vos opinions à cet égard?

222 MADAME SAUCIER: Perrin pourra toujours compléter. Non seulement nous en avons débattu, nous en avons débattu vigoureusement, Madame.

223 Je pense que pour nous, il est essentiel, si on veut bien remplir notre mandat qui est de refléter les régions aussi, d'être présent dans les régions.

224 Je pense que je vois mal comment on peut bâtir des liens entre les régions de ce pays, entre les communautés, si on n'a pas une présence dans ces régions et dans ces communautés.

225 Alors, comme je vous le dis, quand on revient au mandat initial, finalement on trouve que ces décisions-là découlent de source, ou à peu près.

226 MR. BEATTY: If I might just add a word to that, Madam Chair, Guylaine is absolutely correct, particularly when we are faced with massive reductions of several hundred millions of dollars a year to our budgets. We looked at all options, including simply pulling up into a national service which would not have been rooted in the regions the way we are today.

227 We looked at it very honestly, very vigorously, but at the end of the day, we came to the conclusion that we could not do our job as a national public broadcaster unless we had deep roots in communities across the country that could try to give the view from the CN Tower, or the view from Mount Royal. To see Canada as a whole was simply impossible. You had to be there on the ground, engaged with communities if you were going to reflect the vitality of the country and all of its diversity.

228 Just to cite some examples, if you looked at our news during the floodings in Manitoba and in Quebec, the fact that we had local crews on the ground allowed us to provide a lifeline service for people and allowed us to reflect what was happening there in the community much better to a national audience.

229 Similarly, during the Swissair disaster, if you were watching English television at the time that the story broke, you would notice that the first reports came from our people on the ground, in Nova Scotia, who were doing local news. If we did not have those people there, we could not have done as good a job serving a national audience.

230 Those people, as the story developed, knew people in the Coastguard or in the military. They knew what sort of search and rescue procedures would be followed. They knew people who were fishers, or they knew other people in the community and were able to provide a much better service, both locally and to a national audience, because of that local rootedness.

231 Finally, a key part of our role is to identify talent at the local level, to nurture that talent, to bring it along and to spin it up to the national level. Our involvement in the communities allows us to do that and allows us to give a genuine reflection of what's taking place in the community and of who potential new stars for the future will be. Without being engaged in the community, we could not do that job as well.

232 At the end of the day, after vigorous debate and after a good deal of soul searching, it was clear to us that to be a truly national public broadcaster, we had to be deeply rooted in the regions themselves.

233 LA PRÉSIDENTE: Laissez-moi poursuivre, alors.

234 Un autre modèle qui a été proposé au cours des années, celui d'aller vers une télévision en particulier -- puisque la radio a déjà fait ce pas il y a plusieurs années -- moins commerciale, c'est-à-dire renonçant à une partie ou à la totalité de sa publicité.

235 Est-ce que c'est un modèle que vous avez envisagé? Et si vous ne le retenez pas, quelles en sont les raisons?

236 MADAME SAUCIER: Je pense, madame la présidente, ce sont des raisons à ce moment-ci non-philosophiques mais très pragmatiques.

237 Nous avons déjà coupé, comme Perrin l'a mentionné, quelque 25 pour cent de nos budgets. Je pense qu'à ce moment-ci, devoir céder sur les revenus publicitaires et devoir couper davantage, ça nuirait énormément. Il y aurait un impact important sur les services que nous donnons aux Canadiens partout au pays.

238 Comme nous l'avons entendu et comme vous l'avez entendu, les Canadiens veulent plus de services sur Radio-Canada et non moins. Alors, je pense que de façon très terre à terre, à ce moment-ci, c'est un scénario qui est difficile pour nous d'envisager.

239 LA PRÉSIDENTE: Je comprends bien, et il est vrai, monsieur Beatty disait tantôt dans son intervention à l'intérieur de votre présentation générale combien les dernières années ont été extrêmement éprouvantes mais en même temps une occasion de se dépasser pour Radio-Canada puisqu'en effet, les succès ont été nombreux et il y a eu vraiment en terme de qualité même un espace plus important fait au contenu canadien, et donc des efforts assez incroyables faits à travers ces années.

240 Donc, ce n'est certainement pas en ignorance de la situation financière, mais si on poursuit cette question de l'aspect commercial, je vous avoue qu'en lisant le plan stratégique avant d'arriver aux grandes priorités, comment elles s'incarneraient dans chacune des licences pour lesquelles vous demandez renouvellement, j'étais frappée par l'importance accordée à tout l'élément de la concurrence.

241 La concurrence est présente dans le document, dans la pensée, me semble-t-il, et il me semble que plutôt que d'être un élément environnemental ou de contexte, il me semble qu'il y a une préoccupation de cette dimension qui devient presque un objectif en soi.

242 Je me réfère ici à la page 4. J'ai lu en français. C'est l'avantage d'avoir des institutions canadiennes. Donc, c'est dans les deux langues. J'ai travaillé en français. Donc, c'est à la page 4 dans le document français. Lorsqu'on parle d'offrir une programmation qui intéresse tous les Canadiens, on dit:

"Offrir une programmation largement diversifiée qui répond à une grande diversité d'intérêts dans tous ses médias est inhérent à son rôle de radiodiffuseur public.

Il est particulièrement important que ces émissions de télévision puissent plaire au plus grand nombre de téléspectateurs, car Radio-Canada doit disputer ces auditoires à la concurrence, émission par émission."

243 Je vous avoue qu'en lien avec la question de la réalité commerciale, c'est une dimension qui soulève des réflexions ou des préoccupations.

244 J'aimerais vous entendre par rapport à cette référence et cette réflexion que vous avez certainement eues du positionnement de Radio-Canada dans les années futures.

245 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame, que probablement monsieur Redekopp et madame Fortin voudront ajouter certains commentaires.

246 Effectivement, on ne peut pas ignorer nos auditoires. Il faut, si on veut remplir notre mandat, que nous puissions parler à des gens, parler à des Canadiens. Donc, la notion d'auditoire ne peut pas être totalement inconnue pour nous. Alors, je pense que cela me semble assez clair.

247 Sauf qu'il faut que notre programmation, dans un premier temps, soit guidée par la mise en application de notre mandat et que les auditoires deviennent en quelque sorte une seconde mesure. Mais on se doit d'être pertinent. On se doit de répondre aux besoins des Canadiens. On se doit d'analyser leurs besoins, tout en gardant à l'esprit que notre mandat est autre que celui d'un diffuseur privé.

248 MR. BEATTY: I wonder whether I might just add a word, just before we turn to Michèle or to Harold.

249 Madam Chair, the paragraph that you quote from says:

"Providing a full range of programming that appeals to a wide variety of interests over all of our media components is inherent in our role as a public broadcaster for our television services.

Maintaining a wide appeals particularly crucial as we must compete for audience program by program."

250 This isn't referring to the commercial aspect of competition, but rather to mandate. The way in which people use, the way in which they consume television is on a program-by-program basis, switching across from one channel to another that they're interested in particular programs.

251 If our starting point is that reduced to its very simplest, the role of CBC is to connect high-quality, Canadian content with Canadian audiences, we are very much in a highly-competitive marketplace to discharge that market, quite apart from any commercial considerations whatsoever.

252 This is the most important instrument for the survival of Canadian cultural sovereignty and we are today in an environment where at any particular time, setting aside the local video store with thousands of titles, there are 60 or more opportunities available for people to watch different types of programming. Soon, that will be more.

253 The Commission has now licenced more specialty services from the French side. More will come along in the English side. With the decision that you took last week on the Internet, which is a very wise decision, we'll be finding again an explosion of new options out there for Canadians for any half hour.

254 If we are to succeed with our cultural policy mission, we will be in competition, half hour by half hour, to provide attractive Canadian content to draw Canadian audiences, if we are going to be able to ensure that Canadians are exposed to that Canadian content.

255 Either Harold or Michèle might want to add a word as well.

256 MR. REDEKOPP: Madam Chair, perhaps I can just give an example from English Television.

257 I think that we start by providing a balanced schedule of popular fair and what I would call a more specialized fair, and in each of those program offerings, we look to maximize audiences so that for instance a program like This Hour Has 22 Minutes we believe should get well in excess of a million viewers, and it does, because it's competing in that popular genre.

258 A program like Karen Kaine dancing has garnered 400,000 viewers, which we consider to be a success because it has, we believe, optimized that niche.

259 In each instance, we look at maximizing or optimizing viewers for the programming that we offer, but overall, we believe that we have to provide a balanced schedule that is competitive, that is relevant.

260 Relevance is measured in essentially two ways:

261 One is certainly by audience numbers. That's a quantitative measure. The second has got to be audience impact, and that's tougher to measure. Those two measurements go together in terms of determining our success with our viewers.

262 I would say that after that, we look at revenue. I think it's really important to make the distinction here, as Mr. Beatty did, and that is to say that we start with a balanced schedule and then we look at finding the appropriate amount of funding.

263 MADAME FORTIN: Si vous me permettez, j'aimerais juste vous rappeler le cas de la BBC, qui est un modèle, qui est un autre modèle qui est souvent proposé comme un exemple. La télévision est probablement celui auquel on peut plus facilement comparer, si on ne tient pas compte de leur budget, évidemment.

264 La BBC n'a pas de revenus commerciaux. Elle est financée par un mode complètement différent. Mais la BBC recherche à atteindre des auditoires parce que c'est une mesure de sa pertinence et c'est une mesure de sa façon de rejoindre la population, et si les auditoires baissent, c'est une marque.

265 Nous, à la télévision et puis à la radio aussi, on est particulièrement chanceux parce qu'on a une rétroaction automatique de nos téléspectateurs, de la même façon que Harold disait. Quand c'est 250 000 avec Riopel, je suis positivement contente. Si je fais 250 000 avec Air Farce, j'ai un problème. Cette émission-là ne devrait pas retirer, et je pense que la mesure de l'auditoire, c'est une mesure de performance, de notre capacité à rejoindre les objectifs avec le public. Ce n'est pas une mesure de revenus commerciaux.

266 C'est sûr que dans la pratique, il y a un lien entre les deux, mais le cas de la BBC pour moi est frappant. Ils n'ont pas de revenus commerciaux et ils sont énormément, intensément, quotidiennement préoccupés par l'auditoire.

267 LA PRÉSIDENTE: J'imagine que du côté de la radio qui n'a pas de revenus commerciaux, c'est très important pour les artisans de la radio, comme pour la direction et le Conseil d'administration, de s'assurer qu'il y a un auditoire là, qu'on est pertinent et qu'on est donc dans un exercice de communication et non pas de monologue, je le conçois bien.

268 Mais l'approfondissement de cette préoccupation-là soulève la question de dire est-ce que les choix qui sont faits en terme de programmation générale et de stratégie générale seraient différents si Radio-Canada et la CBC en matière de télévision -- bien sûr en particulier, puisqu'il n'y en a pas présentement dans les licences de radio et donc ça touche RDI puis Newsworld -- est-ce que le fait d'être pour ces revenus de façon si importante, dépendant des revenus publicitaires, modifient la façon d'entrevoir son mandat, modifient la façon de choisir ces programmes et modifient donc la façon de rejoindre les Canadiens parce qu'on le fait en fonction de rejoindre non pas simplement le plus grand nombre possible de points de vue, de lois de radiodiffusion et de lois de Radio-Canada, mais par rapport à des préoccupations légitimes et commerciales?

269 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame, qu'au au niveau du Conseil, pour nous, c'est très clair. C'est que les choix doivent être faits d'abord en fonction du mandat que nous avons à remplir. Quant à la stratégie plus pointue de programmation, je pense que mes collègues de la télévision peuvent répondre de façon plus adéquate que moi.

270 MADAME FORTIN: Je dirais qu'à la Télévision française, si on n'avait pas de commerciaux, la grille ne serait pas fondamentalement différente. Il y a peut-être à l'occasion des choix, et je pense qu'on va avoir l'occasion d'en discuter plus longuement.

271 Fondamentalement, les choix qu'on fait sont des choix qui relèvent d'une vision, d'un type de contribution culturelle, d'un soutien à l'industrie de la production, et ce sont des choix qui sont mûs davantage par notre vision de notre contribution.

272 La preuve, dans un sens -- et ce n'est peut-être pas une preuve pour vous -- c'est qu'on fait la grille et ensuite on demande aux ventes de procéder.

273 Quand on fait une présentation au conseil d'administration sur la programmation de Radio-Canada, ce sont les directeurs de programmation qui prennent le haut du pavé. Dans une télévision privée, c'est le directeur des ventes. La télévision n'est pas là pour générer des revenus, mais les revenus que la publicité génère sont absolument indispensables présentement pour offrir un service du niveau de qualité qu'on offre.

274 C'est une question de dosage, et vous avez raison de poser la question. À l'occasion, il peut y avoir des tentations, mais de façon générale, il y a des choix qui sont faits qui sont des choix qui sont nettement non-commerciaux mais qui sont des choix de service public.

275 MR. REDEKOPP: Madam Chair, perhaps past behaviour is the better predicator of future action.

276 I would say that the fact that English Television Canadianized during its most difficult period, that is when it took its largest set of budget reductions, I think is an example of CBC committed to serving Canadians first and not letting commercial revenue dictate the service.

277 I think the fact that we have built on our children's block, the fact we are going to reinvest in regions, the fact that we are committed to the history project that I have talked about -- 30 hours of programming conceived and presented in both official languages -- I think these speak to the visions that are not taken with commercial imperatives in mind.

278 LA PRÉSIDENTE: J'aimerais poursuivre sur les questions de stratégie. Vous proposez une stratégie. Dans votre deuxième point, je pense, vous parlez de la constellation, de dire combien c'est important que vous alliez rejoindre les Canadiens là où ils sont. Comme il y aura des canaux spécialisés en plus grand nombre, les nouveaux médias, ce sera important d'être là aussi comme diffuseur public. Monsieur Colville aura l'occasion de pousser cette dimension-là de votre plan.

279 J'aimerais savoir, par rapport à vos licences existantes, dans la mesure où il y a multiplication, où il y a d'autres phénomènes environnants qui viennent s'offrir aux Canadiens dans une forme ou dans une autre, qu'est-ce qui fait que vous n'ayez pas choisi une stratégie qui recentre la programmation en télévision, en particulier, mais aussi qui choisissent parmi les vastes possibilités de programmes?

280 Vous dites plusieurs fois ici dans le plan, plusieurs fois ce matin et dans l'ensemble de vos communications et de vos gestes aussi, vous parlez constamment d'offrir de tout pour tous. C'est un choix net que vous faites.

281 J'aimerais savoir comment vous avez tenu en compte l'environnement qui s'est modifié à l'entour de vous et pourquoi vous refaites ce choix à la veille du millénaire? Qu'est-ce qui vous amène à dire chacune -- parce que c'est un peu comme ça que je l'interprète, et je peux avoir tort, alors n'ayez crainte de me corriger -- c'est comme si vous disiez chacune des licences dont nous avons responsabilité, chacune de nos actions doit en tout temps rejoindre l'ensemble des Canadiens plutôt que d'avoir choisi, par exemple, par chacun des gestes des objectifs précis et des auditoires plus spécifiques?

282 J'aimerais savoir pourquoi c'est au niveau de chacun des éléments la nécessité de rejoindre tous les Canadiens en tout temps?

283 MADAME SAUCIER: Je ne crois pas, Madame, avec tout le respect, qu'on pense rejoindre tous les Canadiens dans tout ça. Je pense que ce qu'on veut faire, c'est de rejoindre tous les Canadiens à un moment ou l'autre de façon à ce qu'ils participent à ce que j'appelle au grand forum des discussions que nous créons.

284 Notre stratégie c'est bien sûr d'avoir une chaîne télévision généraliste qui est forte. Mais aussi, on se rend compte que dans certains créneaux, on rejoint mal soit une démographie, soit des intérêts.

285 Je vais prendre mon exemple favori, si vous me permettez, Radio Trois. On s'est rendu compte qu'on rejoignait mal ou pas du tout les jeunes Canadiens anglais. Pour nous, si on veut s'assurer que demain, ces jeunes Canadiens partagent les mêmes valeurs et qu'ils participent à cette discussion que nous voulons créer au sujet de notre identité nationale, il est essentiel que nous puissions les rejoindre.

286 Alors, comment le faire? Nous avons jugé, en prenant cet exemple-là, que la meilleure façon, c'était de créer un médium à leur mesure, qui est fait pour eux et par eux, utilisant la technologie qu'ils aiment, avec laquelle ils sont familiers, pour les rejoindre.

287 Vous avez raison. On aurait pu choisir autre chose, mais en même temps, on est persuadés que... Prenons l'exemple de RDI et Newsworld. Le fait d'avoir ces chaînes, je pense, a aidé à renforcer la programmation de la chaîne principale.

288 Donc, pour nous, ce type de stratégie avait toutes sortes d'avantages -- et ça, c'est un point qui est important pour nous -- sans diluer les ressources et humaines et financières qui doivent être le privilège de la chaîne principale.

289 Alors, je pense que Perrin ou mes collègues pourront ajouter, mais c'est un peu la vision que nous avions au niveau du Conseil.

290 Ceci a fait le sujet d'un débat assez long, mais finalement, nous sommes arrivés à la conclusion que c'était la meilleure façon de remplir notre mandat aujourd'hui mais aussi, pour moi, ce qui est important, c'est demain, d'être capable de s'assurer qu'on rejoint tout le monde constamment.

291 MR. BEATTY: I might just add a word, Madam Chair, and say that it's important to take a look at the instruments that we have open to us and how we use them differently.

292 As Guylaine pointed out, television, our main service, are generalist services. The reach of T.V. in English and in French is to almost every Canadian home at one time or another.

293 In the case of radio, we know that our reach is considerably smaller. Our share of audience at any one time may be roughly the same as our share of audience on T.V. The reach is more narrow, in part because of the different ways in which people consume media. The over-the-air, T.V. services are generalist, department-store services offering a very broad range of programming, everything from sports, to comedy, to news, to the arts, and so on.

294 If you take a look at our radio services, you'll find that they're more akin to what you would see as a specialty channel on television with more distinctive character, more narrowly focused.

295 Radio One, for example, focuses -- just to give an example of English Radio -- on news and information.

296 Radio Two focuses on classical jazz, performance broadcasting, and so on.

297 We haven't attempted to recreate what you might have had many years ago, which would have been a department-store, radio channel because the very nature of radio is that it's far more specialized with each service having a very distinct personality.

298 We've sought to serve constituencies in different ways, by making application for Radio Three in the case of young Canadians, to offer something that isn't available from the commercial sector, but going onto the Internet for very young Canadians the age of my youngest son, by offering CBC for kids. On the Internet as well, we offer services like InfoCulture, in English and in French.

299 We've been trying to use our services in a nuanced way to serve specific constituencies in different ways, all in keeping with our mandate. The goal has not been to say there will be something for everybody at all times on each one of our individual radio or T.V. services, but rather that taken together, our goal is to ensure that all Canadians see value in our schedules and that our schedules are driven by the mandate which has been accorded to us by Parliament and refined by the Commission.

300 I don't know whether any of my colleagues wanted to add.

301 Michèle.

302 MADAME FORTIN: Comme vous le savez, j'ai toujours défendu la télévision généraliste, mais on aura l'occasion d'en discuter cette semaine.

303 Nous proposons une télévision généraliste, mais avec des dominantes et nous avons choisi des priorités. Elles sont très, très claires. Elles sont dans quatre secteurs où on pense qu'on peut contribuer davantage en tant que télévision publique. Compte tenu de notre tradition, c'est l'information, la dramatique, la jeunesse, les émissions culturelles prises au sens large.

304 Ce sont les secteurs où on a investi, qu'on a choisi de privilégier et qui occupaient une fraction moins importante de notre programmation il y a 15 ans et qui progressivement, au fur et à mesure que notre programmation évolue, ce sont les secteurs qui vont être nettement dominants à l'antenne de Radio-Canada.

305 Certaines autres chaînes vont choisir d'autres secteurs. Ce n'est pas une complète complémentarité, mais dans une chaîne généraliste, les télévisions publiques ont des secteurs de force, des secteurs dominants, et c'est ce dont on va vous parler cette semaine.

306 MR. REDEKOPP: I think the issue of relevance preoccupies us all the time, and relevance really has to do with how many Canadians come to the CBC Television service. I think we are constantly looking to find more and more areas in which more and more Canadians can gather to meet and share in common experiences, whether we're talking about news, whether we're talking about some of our forums that we do, whether we're talking about drama, whether we're talking about comedy or indeed whether we're talking about sports.

307 That, we believe, is essential to a public broadcaster, to offer popular fair to the mainstream. Now, we don't stop there. The important thing is we don't stop there. We also have a children's block that we are proud of, that we want to expand. Also, there is the fact that we are reinvesting in regions.

308 I will give an example of Broadcast One, which people say gets a relatively small share, but I would say they should also note that this year, Broadcast One was voted the best T.V. news and information program in B.C.

309 That's how we seek to differentiate ourselves even with smaller audiences. I would also say that we're going to be announcing this later at our fall launch this week, and we'll speak more about it with the Commission when we appear as a television service, we're reinvesting in arts and culture. We're going to reinvest in amateur sports. But it starts with a home where Canadians, virtually every Canadian can find a place to meet at some point in the schedule.

310 Today, we get seven out of ten anglophones who come on a weekly basis to see something on English Television. We think that's important in terms of preserving a base for future service.

311 LA PRÉSIDENTE: Pouvez-vous me dire quelques mots, ce sera peut-être quelques phrases parce que vous parlez beaucoup de comment la responsabilité incombe à tous les détenteurs de licences dans le système de radiodiffusion. Bien sûr, le fait d'être un diffuseur public, d'abord il y a une loi particulière, d'autre part il y a des responsabilités très uniques. Comme vous voyez, ce rôle public pour les prochaines années, c'est-à-dire donc au début de ce millénaire dont on parle depuis si longtemps va-t-on le commencer, comment vous voyez que ce sera différent? Si nous avions été assis ici il y a 20 ans ou 30 ans, outre peut-être la constellation, les nouveaux médias, j'ai l'impression qu'on aurait parlé à peu près des mêmes priorités. Pouvez-vous me dire en quoi vous, ça vous apparaît très clair qu'il y a des différences énormes par rapport à ce que vous entendez faire?

312 MADAME SAUCIER: Je ne suis pas certaine qu'il y a des différences quant à la description du mandat. Prenons comme exemple qu'on ait un mandat, qu'on articule la stratégie autour de "Tell our own stories" des nouvelles et de l'information, de l'art et la culture et de tisser des liens à travers le pays. Je pense que ce mandat était valable il y a 25 ans et fort probablement que ces principes seront valables dans 25 ans, pour un diffuseur public.

313 Je pense que la différence c'est qu'aujourd'hui, il y a cette mondialisation des cultures qu'on alimente nous-mêmes, effectivement, étant dans le système des communications et que les pays se devront de plus en plus de se donner d'outils pour exprimer leur propre identité. Et c'est devenu plus pressant à cause de cette mondialisation.

Alors, je pense que c'est un peu de cette façon, madame, que je poserais le problème.

314 Je ne suis pas sûre que je réponds (voyant votre air perplexe!) à la question, mais je vois difficilement le mandat de base de Radio-Canada changer. La façon dont on le met en application va dépendre des technologies, va dépendre de toutes sortes de choses, de l'environnement, comment la dynamique va se créer dans le système de radiodiffusion. Cela va dépendre aussi du besoin de plus en plus urgent de chaque nation de bien s'exprimer elle-même par rapport à ses propres valeurs.

315 Est-ce que le mandat comme tel va différer? Je ne suis pas certaine. I don't know if you'd like to add to my comment, Perrin.?

316 MR. BEATTY: No, I think you covered it well, I don't know if the Chairman wants to follow up with the other Respondent.

317 LA PRÉSIDENTE: Non, je comprends bien la question du mandat comme tel, au fond, qui s'inspire beaucoup des lois existantes, a une pérennité et ça permet donc d'aller plus sur les commas et c'est peut-être comme ça que j'aurais dû poser la question. En effet, est-ce que le comma que vous proposez aujourd'hui, outre l'idée de la constellation de la poursuite vers les nouveaux médias, est très différent et en quoi des années antérieures, par rapport à ce que vous proposez ici?

318 MADAME SAUCIER: Bien, je pense (et je sais pas si Perrin connaît ce dossier-là beaucoup mieux que moi je le connais) mais simplement l'évolution des technologies, l'accès que les canadiens ont à une gamme de programmations, qu'il y a même dix ans on n'avait pas accès, je pense que tout ça ça change beaucoup la dynamique. Et à ce moment-là, ça change aussi la façon dont nous voulons être présents parce que si finalement on est une chaîne ou en fait, quatre chaînes de télévision d'anglais, de français dans ce monde qui se multiplie et qui va se multiplier probablement encore plus, il est important pour nous d'avoir une présence plus grande pour s'assurer qu'il y a du contenu canadien.

319 La même chose au niveau de l'Internet. Il est important, c'est un nouveau média, il est important pour nous d'avoir cette présence canadienne, et je dirais encore plus important d'avoir cette présence francophone, de façon à avoir un contenu sur Internet qui nous représente. Et Perrin... I'm sure that you'd like to expand, this is your field much more than mine.

320 LA PRÉSIDENTE: Mais sur ça, c'est monsieur Colville qui va venir sur la question de l'expansion. J'en étais sur les licences existantes présentement et cela soulève la question du fait des coupures budgétaires importantes dont la société a eu à subir au cours des années, réorientation des façons de faire pour quand même d'être capable d'apporter un service de grande qualité aux canadiens.

321 Au fond ce que j'essaie de savoir, c'est pourquoi dans l'environnement qui se multiplie et qui a une grande expansion, choisissez-vous d'aller vers l'expansion vous-mêmes et pourquoi ne pas choisir une stratégie qui fortifie à un moment où les ressources sont si difficiles à assurer? Pourquoi ne pas aller vers une stratégie dans les comment demandants qui s'expriment par les licences existantes mais en allant plus en profondeur en choisissant peut-être des cibles plus particulières? C'est ça que j'essaie de comprendre dans la mesure où l'environnement autour de nous a changé énormément de fait à cause des technologies et va continuer à être ainsi pour les prochaines années?

322 MADAME SAUCIER: Bien, je pense qu'effectivement on aurait pu, j'imagine, poussant l'idée à l'extrême, devenir une chaîne de nouvelles et d'arts et de culture avec un grand C, bon. Prenons ça simplement à titre d'exemple et d'investir tous les fonds publics que nous avons dans ces domaines et faire une programmation de très, très, très grande qualité.

323 Mais à ce moment-là, on laisse tout un pan de la population de côté, un pan de la population qui paie pour nous d'une part, et un pan de la population à qui on ne donne pas accès au forum canadien que nous voulons créer, qui est notre mandat.

324 Comment on peut justifier ça par rapport à la population canadienne qui elle-même... bon, comme je vous dis, moi, je l'ai entendu quand je fais des discours.... vous l'avez entendu lors de vos consultations, nos membres du Conseil, nos gens dans la région nous le disent... la population canadienne veut que Radio-Canada soit là pour véhiculer nos valeurs.

325 Alors, pour nous, finalement le choix s'est fait parce qu'on se sent une responsabilité envers tous les Canadiens de leur donner cet outil de partage. Et je pense que c'est la meilleure façon de vous répondre. On n'est pas en droit, je pense, d'écarter des pans de la population de ces échanges.

326 LA PRÉSIDENTE: Laissez-moi vous poser une question qui reflète des réflexions qu'au Conseil on peut avoir, mais aussi qui semble un peu des opinions qu'on a glanées au cours des consultations régionales.

327 Il semble y avoir une espèce de reconnaissance des Canadiens dans ce que la radio offre et il semble... on parlait tantôt que le mandat de Radio-Canada et les discussions alentour du mandat de Radio-Canada est un sport national.

328 Je sais pas si vous seriez d'accord, et j'aimerais vous entendre à ce sujet... l'impression est que du côté de la radio ce soit moins un sport national, qu'il y a plus une espèce d'assentiment ou de confort de l'ensemble des canadiens à l'endroit de la façon que la radio (que ce soit en langue française ou en langue anglaise sur la chaîne 1 ou sur la chaîne 2) la façon que le mandat s'incarne dans les chaînes de radio, là où il semble y avoir plus de sport national c'est à la télévision (moins peut-être au niveau de RDI et de Newsworld)... encore qu'il y a eu des questions là-dessus... mais plus au niveau de la télévision.

329 Pouvez-vous commenter sur cette opinion que je me permets de mettre sur la table? J'aimerais ça vous entendre sur... si vous voyez qu'en effet il y a une différence ou si c'est, de votre point de vue, égal? Si vous voyez une différence, à quoi l'attribuez-vous?

330 MADAME SAUCIER: Je pense que monsieur Redekopp, ayant été à la radio et maintenant à la télévision, est probablement le mieux placé, madame, pour répondre à votre question.

331 MR. REDEKOPP: Well, part of the answer may be, Madam Chair, that there are fewer people listen to radio than watching television and those people who listen to radio are deeply devoted to English radio. I'll let Alex Frame speak to the number but I believe that we clearly reach somewhere around three and a half million. In English television we are getting somewhere up over seventeen million people tuning in to watch English television in a week.

332 I don't know if they have been surveyed, whether they would find CBC television a national support. You know, I think the more people who are watching, the bigger a player television is, the more competitive it is, the more comment it will draw. But, you know, I think all the surveys show your own consultations across the country show that there is a deep and abiding affection, even for English television. You would never know that reading some of the newspapers, but you know it came through in your own consultation. It comes through in the interventions. So, I think there is a myth out there that English television does not have supporters, it does. I am not saying that there isn't work to be done but I think it is a myth that English television does not have support.

333 MR. BEATTY: I am not sure whether I might -- it might be helpful for me to share with you some research that we recently received. We just came back from a field precisely on that issue.

334 We looked at a range of different questions related to how Canadians see the Corporation. Do they believe that we are discharging our mandate well? Do they value the services that are provided? How do they rate the relative value of one service versus another?

335 We asked Polara Research to go into the field and to build on a survey which they did in nineteen ninety-seven (1997). And, one of the questions they asked was: which is better valued Canadians at CBC radio or CBC-TV overall?

336 Their finding was consistent with the results of Polara's nineteen ninety-seven (1997) cultural perspective survey. Canadians believe CBC television is better value than CBC radio. Indeed, the sentiment has become further entrenched during the last past two (2) years that the proportion sighting CBC television increases by a significant seven percentage (7%) points from fifty-seven per cent (57%) in 1997, to sixty-four per cent (64%) this year.

337 Now, what does this phenomenon mean? If you look at the figures overall, they see exceptionally good value in both radio and tv. Asked to choose between the two, they say that they get even better value from tv than from radio. Well, this reflect most likely as what Harold was referring to earlier and that's the reach of television. More people use our television services than they use radio. But the very sharply defined personality of radio gives those people who use radio a sense that this is my property, it's something that responds directly to the particular interest that I have in my degree of attachment to it is very high as a consequence.

338 With the broader range of programming on television, the broader reach that it has, you find that people will interest themselves in it as a whole field that it is valuable if you survey the population and say, we use it more than we use radio. But it's less tailored specifically to their individual interests as one particular viewer.

339 But it is important when we cite radio, I am proud of radio, I am proud of the fact that Canadians place exceptionally high value in both CBC-TV and radio. It is important to recognize that when you actually go into the field and ask Canadians because of the broader reach of tv, they put an even higher priority on it.

340 THE CHAIRPERSON: Do you think that the fact that there is no commercial, no advertising on radio has something to do with the kind of proximity that has developed between the listener, other than the medium itself and other than, you know, the way the programs are defined and offered through radio in comparison to television? Do you think that the fact that it is non-commercial has something to do with the kind of loyalty?

341 MR. REDEKOPP: Perhaps I can start and then Alex Frame could jump in, but I would say Newsworld carries commercials. I would say Newsworld and I have the same kind of attachment that radio has. There is a consistent format, you know it's news and news based, and it carries commercials. So, I do not know if commercials by themselves are the thing that either bring it affection or the lack of affection.

342 MR. FRAME: I think its distinctiveness and consistency that are essentially the principal attractions within the CBC radio. I believe if the airwaves were polluted with 12 or 14 minutes of commercials every hour, it would be a far less attractive service. But it's not the absolute absence of commercials that is an issue, it's the distinctiveness of the service that I think attracts Canadians to it.

343 Our reach, by the way, is three point seven million listeners a week, the highest in the history of the service.

344 MONSIEUR LAFRANCE: Si je peux ajouter seulement une chose qui explique un peu ça aussi. Je me souviens que le premier vice-président de la radio française, Jean Blais, avait l'habitude de dire: "La valeur d'un service public c'est son utilisé multipliée par sa rareté". Et je trouvais ça assez intéressant parce qu'on ne parle pas ici de la rareté de son auditoire mais de la rareté de son type d'émission. Et, effectivement, le fait que cette radio-là soit tout à fait distinctive sur le cadran lui amène un très très grand niveau de support auprès de la population. C'est une chose importante.

345 Là aussi la radio française rejoint en fait près d'un million d'auditeurs par semaine, ce qui est, toute proportion gardée, comparable à la radio anglaise. Et je pense aussi qu'en français, c'est le caractère distinctif de ses antennes qui amène le grand support à la radio.

346 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que, lorsque j'entends un caractère distinctif, j'ai raison d'interpréter ça comme distinctif dans la mesure où je ne pourrais pas retrouver le même programme dans la radio diffusion privée parce que c'est unique, Radio-Canada étant le seul à l'offrir? Est-ce que c'est ce que vous voulez dire par "distinctif"?

347 MONSIEUR LAFRANCE: Oui. Je vais répondre deux choses. La première, c'est oui, parce que je pense, par exemple, à des émissions à caractère scientifique ou des émissions religieuses ou même de la présence dans plusieurs régions où nous sommes, à toutes fins utiles, seuls. Mais j'ajouterais tout de suite, pour prévenir votre prochaine question, que les environnements radiophoniques et télévisuels au Canada sont extrêmement différents.

348 En Radio, sur Montréal, on fait face à 18 ou 19 stations qu'on pourrait presque qualifier de généralistes, grand public ou musical grand public, c'est un environnement totalement différent dans l'environnement télévisuel. Donc, en fait, lecture est fort différente.

349 LA PRÉSIDENTE: C'est juste, mais en effet, vous deviniez bien ma prochaine question et de dire si, en effet, dans la radio il y a ce caractère distinctif qui vit dans un environnement qui est aussi particulier, qui appartient aux gens de la radio. Est-ce qu'on peut, dans les projets et les demandes et les promesses que vous faites ici pour l'exercice des prochaines licences en télévision, est-ce qu'il y a cette réalité de caractère unique et de caractère distinctif de la même manière?

350 MADAME SAUCIER: Je vais laisser mes collègues de la télévision vous répondre d'abord.

351 MADAME FORTIN: Je dirais que nous sommes déjà distinctifs mais non de la même manière. Je veux dire, en télévision, toutes les télévisions font de l'information, toutes les télévisions font des nouvelles. Il y a une base de programmation et les types de programmes ne sont pas variés au point qu'ils puissent être exclusifs l'un à l'autre.

352 Je pense, par ailleurs, que les dominantes de chaque télévision sont de plus en plus précises que la contribution de chaque média, du moins en français elle l'est, et qu'il y a une nécessité d'une saine émulation dans certains secteurs, particulièrement importants pour le développement et la personnalité culturelle en français. Je veux dire, qui vient du fait qu'il y a deux ou trois télévisions généralistes.

353 Il y a un autre élément qui est important en français en particulier, c'est compte tenu du petit marché. Je veux dire, si on veut pouvoir créer des émissions de qualité et donc, qui nous ressemblent et qui coûtent cher, on a besoin d'une base de support et de financement assez importante parce que, je veux dire, on ne peut pas se comparer à la BBC. On est sept millions (7M) de francophones et si on veut avoir des émissions comme Omerta, qui sont des émissions de ce type-là, qui sont conçues en français pour les francophones, il est important qu'il y ait une large base qui ne pourrait pas être supportée par, je veux dire, une portée sur le tiers de la population.

354 Je veux dire, ce sont ces éléments-là qui font que le milieu de la télévision et le milieu de la radio, en français particulièrement mais aussi en anglais, sont très différents.

355 MONSIEUR LAFRANCE: Si je pouvais simplement ajouter quelque chose de différent. Une chose qui est très importante, c'est qu'ils sont complémentaires. C`est-à-dire que beaucoup de nos actions sont complémentaires et pensées comme telles, par exemple dans les régions où dans certains secteurs où la radio agit et la télévision est moindre. Il y a quand même une approche complémentaire du service à l`auditoire qui est extrêmement importante et dont on parle très souvent. Beaucoup de nos décisions peuvent être basées sur un approche complémentaire comme celle entre la radio et la télévision.

356 LA PRÉSIDENTE: Entre la radio et la télévision?

357 MONSIEUR LAFRANCE: Entre la radio et la télévision, oui.

358 MADAME FORTIN: Dans le services aux francophones. Dans certaines régions, la radio est un médium plus léger et relativement moins couteux. Il est beaucoup plus facile de l`étendre, je veux dire, dans des locations et dans des communautés alors qu'il y a un certain nombres d`autres actions qui sont plus appropriées pour la télévision. On met très souvent nos objectifs en commun et on partage, je veux dire, cette implication-là en particulier dans les régions mais aussi sur l'Internet ou dans les nouveaux médias.

359 LA PRÉSIDENTE: Qui permet une synergie et d`aller plus loin. Je vais revenir avec la question de présence de publicité et j`aimerais relier cela. Dans la priorité 4, vous parlez que ces émissions de nouvelles et d`information serviront de norme dans les milieux journalistiques au Canada. Je pense que c`est un fait reconnu que l`excellence de l`information à Radio-Canada et à la CBC a permis non-seulement l`image de marque mais aussi la référence...madame Fortin parlait d`émulation. Je pense que c`est juste de parler de cela.

360 J`aimerais ici faire le lien avec la présence de la publicité en plein milieu du bulletin de nouvelles. Est-ce que vous avez considéré modifier cette approche? Si je comprends bien, madame Saucier exprimait une question financière qui amène le besoin de la publicité sur les ondes.

361 J`aimerais savoir comment vous réconciliez cette volonté de poursuivre sur votre réputation et votre excellence de toujours, et la présence de la publicité?

362 Puis j'aimerais de façon... sans vouloir tourner le fer dans la plaie et ne pas réouvrir des blessures, mais on parlait au niveau des chaînes spécialisées en français et que parliez, madame Fortin, du réseau d'économie, il y avait une mention et même une fierté de ne pas avoir de publicité et de ne pas demander de publicité à l'intérieur de ce réseau-là pour faire en sorte qu'il y ait une intégrité plus grande de toutes les questions d'affaires aux consommateurs et des questions économiques.

363 Alors, j'aimerais savoir comment vous réconciliez, outre le besoin financier, on peut le comprendre, il est réel... mais est-ce qu'il y a d'autres éléments? Puis j'aimerais vous entendre là-dessus.

364 MADAME SAUCIER: Je crois que Perrin et les deux vices-présidents (télévision) peuvent répondre à la question, madame.

365 MR. BEATTY: Madam Chair, we look on a case by case basis of the rule... at the rule of advertizing within individual news programs. Now, I do want to go back to point that you acknowledge the front-end. We have had to deal with over $400,000,000 of financial challenge. We took the decision to put commercials into our national news very reluctantly, faced with... confronted with a financial monster of that was threatening the very existence of the corporation. We've done so with considerable care.

366 We have kept out advertizing of some programs. You mentioned Réseau de l'Économie, because it was a largely consumer-based channel, we felt it was very important in that type of programming to leave no doubt in people's mind as to the fact that we are completely independent of any commercial concern.

367 And the same applies in the English network with programming that we have which is consumer-based. But we do not put advertizing into that. Now, would it be ideal if we never had to have advertizing in news programs? Yes, it would. But given the choice between getting the finances that we need to enable us to have the journalists to put on the program of high quality, or having publicity here or not having publicity, it was important to us to be able to support the programs themselves.

368 But on a case by case basis, whether it's an election night with our election coverage or it's on consumers programs or it's on a range of other programs, we may very well take a decision to go ahead with the program without advertizing within it.

369 The Media Vice-Presidents could comment to you on the specific criteria they use in looking at them on a case by case basis.

370 MR. REDEKOOP: Well, I think the News and Current Affairs people are obviously very, very sensitive to this issue. And they make all of their decisions -- let me say that again -- they make all of their decisions independently of any kind of commercial concerns. So, I don't see the connection there.

371 As the President has said, in an ideal world, we wouldn't have put the news in... or advertizing within the body of a news cast. But I would say that, you know, ad revenue has really not changed. That is the amount of ad revenue in English television hasn't changed over the last license period. I think that's worth noting. I think what has changed is the balance because of the appropriation that went down by the amount that you know.

372 So, in real numbers, in real dollars, there hasn't been an increase. I think what we have to work on is to make sure that it doesn't in any way affect our programming.

373 MADAME FORTIN: Nous avons conservé... du côté anglais, c'est plus probablement admirable que du côté français, des émissions jeunesse en publicité. Nous ne mettons pas, en général, de publicité dans nos émissions culturelles, de musique, de documentaires culturels, et caetera.

374 En général, il y a 20 per cent de notre grille qu'il n'y a pas de publicité. Dans le cas du Téléjournal, c'est une décision qu'on a prise à la fin, à la dernière étape des coupures et placés devant le choix de mettre des commerciaux ou de réduire la couverture à l'étranger. Et, je veux dire, il nous semblait, comme nous sommes les seuls qui faisons de la couverture à l'étranger dans une perspective canadienne en français, que le choix, je veux dire, s'imposait de lui-même.

375 Et comme les téléjournaux dans toutes les chaînes privées ont des commerciaux, les téléspectateurs ont une certaine habitude de ça. Mais c'est évident que si on devait à un moment donné ou si on pouvait le retirer, ça pourrait être avantageux. Mais entre choisir la couverture étrangère et de la pub dans le Téléjournal, on a choisi la couverture étrangère.

376 MR. REDEKOOP: Perhaps I could just add. I think the question was narrowly about news, but I should say that, as Perrin has said, Market Place is commercial-free; Street Sense, which is a program about consumers, consumers and young people, is commercial-free.

377 As you know, our children's block of course is commercial-free and we have enlarged that. We don't carry commercials on our performance specials either. And so, you know, where appropriate, we simply keep the commercials out of the programming.

378 LA PRÉSIDENTE: Merci. On me demande une pause. Alors, je pense que ce serait bienvenu pour tous.

379 Je vais continuer sur la question de la publicité pour aller sur la question des finances, mais générales, et non pas sur des spécifiques.

--- Courte suspension à / Short recess at 1100

--- Reprise à / Upon resuming at 1120

380 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Alors, je continue sur la question de la publicité. J'imagine que vous avez fait une certaine analyse coût/bénéfice sur la présence de la publicité en télévision. Et j'aimerais savoir quelle sorte de chemin vous avez fait?

381 Tout à l'heure, madame Fortin invoquait, lorsqu'il a été question de mettre de la publicité dans le bulletin de nouvelles, que c'était au prix de pouvoir garder de la nouvelle internationale et d'avoir la possibilité de faire ce genre de couverture, j'imagine qu'il y a eu d'autres éléments.

382 Pouvez-vous nous prendre par la main et nous expliquer ça. Et j'aimerais aussi dans ça une certaine référence au fait que s'il y avait, par exemple, moins de publicité, il y aurait donc moins de publicité au total offert aux annonceurs et est-ce que ça aurait pas une tendance à revaloriser la question de la valeur du temps publicitaire sur les ondes canadiennes?

383 MADAME SAUCIER: Je pense que Perrin et nos vices-présidents télévision vont pouvoir élaborer sur le sujet. Mais je pense qu'on a eu nous aussi au niveau du Conseil, madame, les mêmes inquiétudes, les mêmes débats parce que c'était des choix difficiles à faire de dire au point de vue philosophique, est-ce qu'on est mieux de... par exemple, de couper notre présence en région et de diminuer en même... d'un autre côté la publicité, nos revenus publicitaires.

384 Étant donné l'ampleur des coupures, je pense qu'il était difficile pour nous, au moment où on les a faits, de faire autrement. C'est pas parce que nous avons fait ça de façon très... nous l'avons fait à regret dans certains cas, mais parce qu'on a jugé que d'autres éléments des services que nous offrons étaient plus importants. Ca a été une question de jugement dans bien des cas, mais de façon pragmatique, je ne suis pas certaine qu'on était prêt à faire d'autres choix à cause de l'impact sur les services.

385 MR. BEATTY: Madam Chair, as Guylaine indicates, it's a very pragmatic decision we take, faced first of all with the fact that we have to deal with the four hundred million dollar per year challenge recognizing that advertising generates some three hundred million dollars a year for the Corporation. This is a very important part now of the revenues that we need to provide a high quality schedule, and we look at the issue of advertising a fairly pragmatic basis.

386 One of the things we've done is to take a look at public broadcasters around the world to ask ourselves and, in television in particular, how many of them are completely free of any commercials.

387 Now, is it required to not have publicity to be a public broadcaster. Of some 23 public broadcasters we looked at around the world, some 17 of them supporting themselves in whole or in part from advertising.

388 If you look at it in terms of the percentage of contribution made by advertising, CBC was on the low end compared to most of the others. So, it's a question of balance. It would be great if we had a rich uncle that wrote a very, very large check to replace all of that money and to allow us to do other things that we'd like to do as well, but we realize that we operate in the real world and that we have to fund the schedule. And we think we do so in a way that allows us to start first with what is our mandate, what is the type of program that is appropriate on our airwaves and then to go out and to sale advertising as effectively as we can from within our schedule.

389 And, that will not stop us, Madame Chair, from taking decisions which our against our commercial interest because we think that they are the right decision to take. Canadianization which Mr. Redekopp mentioned earlier, is the best example where we anticipated that we could take a cut in our revenues up to thirty-five million dollars a year as a result of canadianization, we took that decision anyway.

390 Fortunately, reduction that size didn't materialize. We found there was good support for the canadianization schedule. But it's an indication of the basis on which we take these decisions that we're prepared to do and we think it's right if given a choice between the impacts of advertising and the mandate and the responsibility that we have under the Act. I know that Mr. Redekopp and that madame Fortin would like to add to that as well too.

391 MR. REDEKOPP: I think it's important, as I said just before the break that advertising revenue in real terms has not increased in English televisions since the last licence period. The proportion has gone up because the government appropriation has dropped. And I think, I'll just reiterate what my colleagues in the front have said earlier. And that is that people want more not less. And in fact, when I look at the interventions that have come in, I don't think I found one that has actually complained about commercial revenue on English television.

392 And I don't take that to say they like English television to have commercial revenue, I take that to mean they understand that we need it to deliver the service. And I guess I would say that the forty percent of our budget that is funded through commercial revenue, about two hundred million dollars makes it possible for us to deliver a wide range of services that we would otherwise have to cut.

393 And lastly, I think we worked very very hard at trying to find zones that will be commercial free as we talk about the children's block that we have enlarged, we are going to look at doing more there, a number of programs like Market Place, performance specials, and we will look at other opportunities to find programming blocks that will have less commercials. But I think until, as Perrin says, that we have someone who writes us a secure funding formula, I think we're going to have to continue with this mix.

394 I guess I would say, as my last comment, that CBC from its inception, is living in a mixed economy. That is, it would get public appropriation and would raise the rest through commercial revenue, and that's the issue we're in today. The mandate review itself tried to wean us off commercial revenue and I think it was a great attempt... their solution was a cable tax. But in the end that didn't work out and we're left with the dilemma that we're in today.

395 THE CHAIRPERSON: I still raise the question if there was to be a decrease of advertising time on the television English network and French Network, would there be an impact on... possible impact of increasing the rates of advertising?

396 MADAME FORTIN: Je pense qu'on va probablement discuter ça de façon plus élaborée quand on va parler de la télévision française. Parce que je pense que l'appétit des téléviseurs privés francophones pour les revenus publicitaires s'est peut-être manifestée de façon plus forte que du côté anglais.

397 Mais ce qui se passe présentement avec la venue des nouveaux canaux spécialisés, c'est qu'on ne réduit pas les opportunités pour de la publicité, on les augmente. Et on les augmente dans des secteurs très étroits et à faible coût

398 On va vous démontrer que, de tous les téléviseurs conventionnels, Radio-Canada est celui qui a le coût parmi le plus élevé. Il le fait pas par... il le fait un peu parce que nos cotes d'écoute ont baissées, je veux dire, comparativement à nos principaux compétiteurs et il y a une certaine valeur sur les émissions où on vend de la publicité. Mais le marché de la publicité, je veux dire, offre présentement aux annonceurs beaucoup plus d'opportunité qu'auparavant.

399 Et je pense que ce serait, du point de vue des annonceurs, si c'est celui-là qui vous intéresse, une grande perte de ne pas pouvoir annoncer sur Radio-Canada et d'y substituer des annonces uniquement sur des canaux spécialisés.

400 LA PRÉSIDENTE: Pour préciser, parce que de fait nous allons certainement au cours des trois semaines que nous passerons en audience ensemble, revenir sur les questions de publicité. Bien sûr, il y a des interventions de la part des diffuseurs privés quant à cette dimension-là. Mais je pense que le Conseil, surtout ce matin dans le cas de la planification stratégique, la préoccupation exprimée est davantage en fonction du caractère unique de Radio-Canada et en quoi la présence commerciale, la présence de la publicité en ondes fait en sorte que les choix sont différents en termes des programmes choisis par rapport aux services amenés auprès des Canadiens.

401 C'est ça la préoccupation du Conseil et il ne s'agit pas ici de se faire l'expression des radiodiffuseurs privés qui vont venir devant nous, qui vont venir certainement exprimer leurs propres idées, on n'a pas besoin de s'en faire écho.

402 A ce moment-ci, ce qui nous anime, je pense bien, c'est de comprendre comment pour les prochaines années, vous vous proposez d'assumer vos responsabilités dans ce qu'elle a d'unique et de spécifique. C'est plus en ce sens-là et que ce soit pas les impératifs commerciaux qui guident la façon d'exercer le mandat dans la télévision en langue anglaise et en langue française. Oui, est-ce que... non, ça va?

403 Si on revient sur la question de la publicité, mais cette fois-ci au chapitre des finances de la société, madame, sur l'ensemble de vos chiffres que vous proposez pour les prochaines années, on remarque et on est frappé en fait par une certaine stabilité, sauf, peut-être, du côté de la télévision anglaise avec une fluctuation qui s'explique par la présence ou non d'une année d'olympique. Même en français, cette réalité-là n'est pas aussi présente.

404 Mais dans l'ensemble, vos choix pour les sept prochaines années ne semblent pas amener une fluctuation ni des coûts ni des revenus.

405 MADAME SAUCIER: Je pense que madame Tremblay, effectivement, est la meilleure personne pour répondre à votre question, madame.

406 MADAME TREMBLAY: En termes de la projection des revenus commerciaux, vous avez raison. Comme on le mentionne lorsqu'on discute de nos hypothèses, qu'on a pris l'hypothèse que les revenus commerciaux suivraient l'augmentation de l'économie de façon générale, par contre qu'on prévoyait une certaine diminution de la cote d'écoute... donc l'augmentation de l'économie versus la diminution d'une cote d'écoute qu'on pensait.

407 Donc, c'est pour ça que, à toutes fins pratiques, on voit à peu près les mêmes chiffres de revenus commerciaux sur la période de sept ans.

408 Au niveau des dépenses, évidemment, comme nous avons l'obligation de balancer nos budgets, donc les dépenses doivent toujours totaliser la somme des revenus.

409 Peut-être qu'au chapitre des hypothèses plus spécifiques des revenus commerciaux, mes deux collègues des services de télévision peuvent vous en parler longuement. Mais ça explique, disons, pourquoi on voit des revenus à peu près constants pour les sept prochaines années, à part des années des olympiques.

410 LA PRÉSIDENTE: Du côté anglophone, on ne retrouve pas cette fluctuation aussi importante ou aussi marquée du côté francophone.

411 MADAME FORTIN: Oui, je pense qu'on peut l`avoir, mais l'impact est nettement moins important. Donc, le reflet frappe moins. Mais vous pouvez voir une certaine variation pour les années olympiques, du côté français...

412 LA PRÉSIDENTE: Plus légère.

413 MADAME FORTIN: ... beaucoup plus légère.

414 LA PRÉSIDENTE: Mais permettez-moi de pousser. Ca m'apparait presque comme les économistes disent, supposons: "Le problème est résolu et tout est égal, par ailleurs".

415 Par exemple, prenons la revitalisation de la télévision anglaise. Normalement, on pourrait s'attendre à un impact positif par rapport à des revenus supplémentaires, ce n'est pas présent. La synergie liée à la constellation devrait se refléter, ça n'apparait pas nécessairement, des priorités plus marquées, non plus.

416 J'aimerais comprendre, parce que l'impression que nous avons eue à regarder ces chiffres (et puis, écoutez, on n'a pas fait une analyse de chacun et, certainement, c'est vous qui êtes les experts en ce domaine) mais l'impression générale qui se dégage, c'est que tout continue avec le même type de poussée de façon, si on veut, retourner sur ce qui s'est passé les dernières années. On verra pour les prochaines années. Vous voyez un peu ce que je veux dire?

417 MADAME TREMBLAY: Oui. Au niveau, disons, des investissements en programmation par exemple, une fois qu'on parle de l'année 1999-00, c'est assez mécanique comme prévision. Tout part des revenus totaux, de toutes les sources de financement et du crédit parlementaire, et de revenus commerciaux et autres. Et à partir de là, les dépenses doivent en suivre. Nous avons plusieurs de nos dépenses qui sont fixes. Le reste, on maximise les fonds à la programmation.

418 Et si, toutefois, les revenus commerciaux excédaient les revenus que l'on a ici, comme on le mentionne dans notre dossier, ces revenus-là doivent évidemment être investis à la programmation comme priorité.

419 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que je dois comprendre de ça qu'en fait, compte tenu de l'obligation incontournable, non pas seulement de ne pas faire de profits mais ne pas faire de déficit non plus, vous allez, avec une approche la plus conservatrice possible, n'autorisant pas ainsi des projets qui ne pourraient pas se matérialiser attendant la réalisation de ces revenus avant de pouvoir aller de l'avant vers de nouvelles dépenses.

420 Est-ce que c'est ça que ça veut dire cette espèce de courbe, en fait qui n'en est pas une, qui est une ligne assez droite, assez linéaire?

421 MADAME TREMBLAY: Mais comme le mentionnait mon collègue Harold tout à l'heure, quand on regarde les revenus commerciaux de la télévision anglaise des cinq dernières années, on arrive à peu près tout à fait à la même somme.

422 Donc, est-ce que c'est conservateur? Peut-être que ça l'est. En tout cas, basé sur les années passées, on n'a pas vraiment d'indication avec toute la concurrence que les revenus commerciaux excéderaient de beaucoup les prévisions que l'on a ici.

423 MADAME SAUCIER: Je pense, madame, si vous le permettez, dans un contexte un peu plus large, nous gérons des fonds publics (et je pense que nous en sommes tous conscients) et nous voulons le faire de façon responsable.

424 Et je pense que, de ce fait, nous avons la responsabilité de ne pas faire de déficit, comme vous le mentionniez. Alors, pour faire une gestion prudente, je pense qu'il est mieux d'être un peu plus conservateur et de s'assurer que, effectivement, nous avons les revenus sur une certaine période, avant d'effectuer des projets qui demandent un investissement sur quelques années.

425 Alors, je pense qu'une partie de la réponse est définitivement là parce que, comme je vous dis, nous gérons l'argent des contribuables canadiens.

426 Michel, vous vouliez ajouter quelque chose?

427 MONSIEUR TREMBLAY: Oui, un point quant à, madame la présidente, l'aspect en fait qu'on juge prudent du côté des projections, je noterais que globalement, les projections de recettes publicitaires au cours du prochain terme de licence sont de l'ordre d'une croissance moyenne annuelle de 3.5 per cent pour les deux réseaux combinés. Ce chiffre est corroboré, d'ailleurs, par une étude qu'on vient de faire réaliser par le groupe Media Buying Services où ils ont effectué une projection sur les prochains sept ans qui est du même ordre que les nôtres. Donc, on parle d'environ 3 per cent.

428 Donc, je pense qu'on n'est pas les seuls à voir l'avenir... compte tenu de la fragmentation, des nouveaux joueurs qui vont s'ajouter et de la lecture que l'on fait de l'économie, on pense que c'est une projection raisonnable. Évidemment, il y a certaines différences entre les projections pour le réseau anglais et pour le réseau français, compte tenu de leur univers qui est différent.

429 LA PRÉSIDENTE: Mais dans le réseau anglais, dans la mesure où vous avez une priorité très identifiée, présente dans le plan stratégique, répétée ce matin dans votre présentation de revitalisation du réseau, ça ne semble pas se matérialiser par une espérance de plus de recettes publicitaires.

430 MR. REDEKOOP: Well, I'd like to approach it a little differently, if I may, Madam Chair. I think the forces that we're looking at are fragmentation and they will continue. And we're assuming... I think that you've heard conservatively because we are on one-dial position here, we don't have multiple dial positions. So, that's one force.

431 I think we are talking about further differentiation. We're talking about and we will talk more about making ourselves look more like public broadcasters in key parts of the schedule. Combined, those two forces could lead to an expectation that we will have declining revenue. I think it's really a mark of our sales force. If they have been ingenious enough, if I can use that, they have developed a revenue management system that is unique throughout the broadcasting system. They have placed more emphasis on what we call value added selling. They look at specific demographics that we can attract because of the kind of program that we do.

432 So, there are a number of assumptions that we have put together, I think that, in the end result, in a flat projection over the next seven years. And it is conservative, because we believe that's the prudent thing to do. But there are a number of factors playing in fragmentation as well as some of the improvements we want to make to the service.

433 THE CHAIRPERSON: I certainly recognize the expertise needed from the sales team, but it really goes hand in hand with the program team and, certainly you have experienced that already.

434 Il demeure que l'impression qui se dégage du côté des revenus, (on le comprend, vous l'expliquez), c'est une question de plus, (pour ne pas utiliser de référent politique) une considération de prudence.

435 Mais il demeure qu'au chapitre des dépenses, si on prenait ce qui étaient les projections d'il y a sept ans et on comparait avec les projections d'aujourd'hui, les choix de 1999, regardant en avant, n'apparaissent pas de façon flagrante comme étant différents. Est-ce que c'est une erreur de ma part dans ma lecture? Est-ce que je dois voir les choses différemment et pouvez-vous m'aider à voir différemment, s'il y a lieu?

436 MADAME TREMBLAY: Écoutez, les projections qui ont été faites dans le passé... dans le dossier que l'on regarde en ce moment, évidemment, on regarde une période où, comme on l'a mentionné plus tôt, on a eu des coupures assez importantes. L'année qu'on appelle "l'année de référence", c'est une année où certains des médias ont pu utiliser un surplus qu'ils avaient créé l'année précédente et on en parle dans notre dossier?

437 Donc, vous avez, à partir de cette année-là, certaines catégories de dépenses qui diminuent, qui peuvent être en contradiction avec nos priorités. Mais c'est le fait qu'en 1998-1999, il y avait un surplus utilisé de l'année précédente. Et on mentionne qu'on ne pourrait pas vraiment prévoir d'être capable d'avoir ce surplus-là sur les sept prochaines années à venir.

438 En terme de choix, on a certainement identifié dans les projections les montants qui seront investis au niveau service de radio, soit radio trois et info-radio et aussi, en terme de projection pour les nouveaux médias.

439 On mentionne dans notre document qu'on a l'intention de continuer de trouver des efficacités, à peu près deux pour cent (2%) par année, qu'à peu près n'importe quelle compagnie privée fait, même il y en a qui en font plus que ça. Alors, on a l'intention d'avoir des améliorations au niveau de l'efficacité pour dégager des sommes, pour rencontrer nos priorités.

440 Mais je suis d'accord avec vous que ce n'est pas évident quand on regarde tous les chiffriers parce qu'il y en a tellement dans les documents.

441 LA PRÉSIDENTE: Ceci dit, nous avons grandement apprécié l'abondance d'information financière fournie qui est au dossier public et nous avons l'impression, même si on a des questions par rapport à ça et qu'on ne peut pas de fait développer la même expertise que vous avez, nous avons apprécié vraiment que vous ayez fourni autant d'information que ça. Je tiens à le souligner.

442 C'est peut-être un couteau à deux tranchants dans la mesure où ça amène plus de questions. Mais au fond, je pense que c'est ce qui permet aussi d'avoir une base commune qui permet dans le dossier public à pouvoir discuter des mêmes choses.

443 Parlez-moi du processus budgétaire à Radio-Canada. Vous avez une approche et vous revenez souvent dans la présentation de vos données financières en disant que vous avez une approche en français, dit-on, de "net requirement" ou vraiment chaque unité est responsable et a une certaine autonomie et aussi une certaine responsabilisation en terme des objectifs.

444 Mais comment arrivez-vous à balancer, si on veut, d'une part les objectifs nationaux et les responsabilités nationales? Il y a, bien sûr, le Conseil d'administration, mais disons en terme des choix qui sont faits entre les besoins spécifiques d'une des licences versus les objectifs généraux?

445 Ce serait, disons, important pour nous de comprendre comment vous arrivez à faire ce départage.

446 MR. BEATTY: Just before Louise comments, because she is intimately involved with the whole development of the budgetary process each year...

447 Now, we go back, first of all, to our mandate to try to look at the broad directions in which we want to take the Corporation and build upon the previous years strategic plan, we have a process where we set in consultation with the Board, priorities for the coming year. These, then, are fed into our budgetary process.

448 At the beginning of each year, we sit down with the media developing specific business plans for each one of the media, trying to allocate in some sort of a rational way, the resources available against those priorities. And you'll find from year to year that the emphasis put on a particular medium or for a particular project will vary from one year to the next, based on those priorities but driven by our sensus to what the business priorities of the Corporation should be for that year.

449 Louise can talk to you in a much greater detail about the allocation of money and how that's done.

450 MADAME TREMBLAY: Oui. Premièrement, vous avez mentionné la question de l'approche du net. Cette approche-là a été développée dans le même cadre où on devait préparer un plan pour rencontrer nos coupures.

451 On a développé cette nouvelle approche-là pour s'assurer que chacun des médias était plus imputable de tous ses revenus et ses dépenses et que les gens balanceraient leur budget. L'approche du passé, c'était à chaque fois qu'il y avait des demandes additionnelles, ça venait au siège social et on avait une armée de personnes qui regardaient chaque demande de financement additionnelle.

452 Donc, on est venu avec ces nouvelles règles du jeu dans le processus de restructuration et, finalement, si une composante peut, en fait, garder un surplus pour s'en servir l'année suivante ou si c'est un service de télévision qui a plus ou moins de revenus, ils doivent être responsabilisés. Si les revenus excèdent la projection, évidemment les sommes doivent être investies à la programmation.

453 Alors, de façon régulière, chacun des médias prépare des prévisions de fin d'année. Donc on sait si les revenus vont excéder le budget qui a été approuvé par le Conseil et on leur donne sur une base trimestrielle un aperçu des projections et, évidemment, si les sommes additionnelles sont dégagées, les priorités sont discutées avec le Conseil et les décisions sont prises dans ce sens-là.

454 MADAME SAUCIER: Simplement, peut-être, madame, si vous me permettez de remettre les choses en perspective, je pense que c'est évident que pendant les dernières années, avec toutes les coupures qu'on a dû subir, finalement notre focus était de faire ces coupures sans avoir un impact trop grand sur les services.

455 Nous avons mis en place maintenant un processus que nous espérons cohérent qui, effectivement, à chaque année, avec le processus stratégique, on remet en question les plans d'action et les plans d'action qui doivent se rattacher à chacun des grands piliers que nous vous avons indiqués précédemment et de façon à prioriser, s'il y a lieu.

456 Alors, on fait cette discussion, je dirais, plus philosophique et ensuite le management va préparer les budgets en fonction de cette priorisation et le budget est approuvé par la suite.

457 Alors, on a établi un processus, je dis, qui est plus logique pour une société comme la nôtre, qui suscite à l'occasion quelques débats, mais qui, à mon point de vue, sont des débats qui sont sains.

458 LA PRÉSIDENTE: Vous parliez ce matin dans votre présentation que Radio-Canada qui avait été créé en 1936 "in response to clear cultural imperatives not to meet the needs of the market place".

459 C'est là que surgit un peu la question et la préoccupation du Conseil eu égard au processus budgétaire, en ce sens que plus on se rapproche de son marché, de son auditoire, plus le radar de la préoccupation marché est grande. C'est pour ça que c'est important que nous comprenions quelle sorte d'éléments vous avez mis en place pour s'assurer que l'idée du mandat et de la mission de Radio-Canada demeure intègre.

460 MADAME SAUCIER: Votre commentaire me fait sourire jusqu'à un certain point parce que, effectivement, les discussions que nous avons au Conseil, ce sont des discussions de mandat où, effectivement, je ne me souviens pas qu'on ait commencé à parler et dire: est-ce qu'on va aller chercher plus de revenu publicitaire si on faisait une programmation différente? Je ne me souviens même pas que ça ait été soulevé le point.

461 C'est: comment on remplit notre mandat et comment on le remplit aujourd'hui et quels sont les éléments qu'on met en place pour le remplir demain? Et c'est vraiment l'essence de toutes nos discussions.

462 LA PRÉSIDENTE: Je pense que c'est pour ça...

463 MONSIEUR BEATTY: Perhaps I could add a word to that, Madam Chair.

464 Whether you are looking to the creation of the Corporation of six decades ago or if you are looking at it today, the simple fact is that it fills a need which would not be addressed by the market operating by itself in exactly the same way as the Commission exists to ensure that the broader public needs are met in addition to the needs of the market place.

465 We attempt to strike a balance between our need to generate revenues in the market place to the tune of some three hundred million dollars a year from advertising, with that mandate. And we are not driven primarily by that commercial consideration.

466 I think that's the important message that I would like to leave, that we take our decisions based on the mandate. We recognize that we need to have a cash flow that comes from advertising. But the decision is taken based on how we believe the Parliament, the Commission and our shareholders, the Canadian people see the role that CBC should be playing in offering a service that is highly Canadian, of high quality, of general interest to Canadians.

467 The mandate comes first, the commercial consideration comes second.

468 LA PRÉSIDENTE: C'est pour ça que c'est important que nous comprenions comment le processus décisionnel est réparti entre des considérations plus immédiates de rejoindre son auditoire tous les jours et celui à la fois d'appartenir à une famille qui a un mandat particulier. Je pense que c'est le pourquoi de nos questions en ce sens.

469 Quand vous parlez de comment vous avez fait les coupures, vous avez dit que c'est à ce moment-là que vous avez pris cette approche budgétaire. Ce qui a animé le choix à ce moment-là, dans quelle mesure ce choix est compensé par les choix que vous faites pour les années à venir? Est-ce que vous êtes en rééquilibrage par rapport aux coupures qui ont été faites ou si vous êtes dans un univers où, étant sur une nouvelle base, vous partez avec une approche qui se réinvente?

470 MADAME SAUCIER: Je vais simplement dire un mot avant de vous laisser la parole à tous les deux.

471 Je pense, madame la présidente, que quand on a à faire des coupures de cette ampleur pendant la courte période où on a eu à les faire, ce serait pour le moins arrogant de penser qu'on a été parfaits.

472 Alors, je pense qu'une partie des actions que nous allons poser vont sûrement être un rééquilibrage pour être sûrs que vraiment on remplit bien notre mandat comme nous vous l'avons décrit dans ces quatre piliers.

473 Je pense que c'était inévitable  (c'est souvent peut-être malheureux) mais je pense qu'on a eu très peu de temps de recul.

474 MR. BEATTY: Madam Chair, if you were to write us a cheque today for $400 million, we would not attempt to recreate the status quo ante, we would not try to go back to the past.

475 Now the fact is this is a profoundly changed corporation. It is more efficient today than it has ever been before, we are more focused. We believe in our mandate of providing high quality Canadian content more than ever before. We believe that we discharge that mandate more effectively than ever before.

476 As we look forward at the strategic plan, we are indeed, working from the base that we are at today and we are saying, "Okay, are there areas where there is an added emphasis that should be made?" In some cases, that will mean going into areas that we pulled out of when the cuts took place.

477 Now an example of that, when we get to English television, Mr. Redekopp will want to discuss with you our plans to add more time to local broadcasting for the English television service, something we had to pull out of and reduce substantially at the time that we were dealing with the cuts. But in general, if you look at our strategic plans, it is working from the base that we are at today with the resources available. The issue for ourselves was not how to try to recreate the past but how to move forward in a way that was sensible for the future, hence new media, hence new specialty services, or new service like Radio Three or Info Radio, hence the increased emphasis on Canadianization, on cross-cultural activities and so on.

478 It is a new substantially changed, and I believe substantially better Corporation now that we are offering to Canadians for the future.

479 Louise?

480 MADAME TREMBLAY: Je peux peut-être juste rajouter que si on regarde de l'avant, si ces projections financières sont rencontrées, comme on en discutait tout à l'heure, c'est relativement "flat" comme on dit. Alors dans les règles actuelles, il est bien évident que si les services de télévision ont un revenu plus élevé, selon les règles actuelles, ils peuvent le garder en autant que c'est réinvesti au programme.

481 Donc la question se pose. Les radios n'ont évidemment pas cette opportunité-là. Par contre, si on regarde les financements de Radio Trois et Info Radio au niveau de la Société, avec des économies qui ont été effectuées dans des budgets en dehors des médias, c'est avec ces sommes-là que nous avons corporativement trouvé des nouvelles sommes pour ces deux services-là.

482 Aussi, dans la façon dont les budgets sont préparés, les services de télévision ont la responsabilité de tous les services de soutien et tous les frais fixes. Donc, il y a des avantages et des désavantages de l'approche. Mais on pense qu'avec ces projections-ci, il y a toujours la possibilité de trouver des économies dans des secteurs autres médias, que la radio n'est pas pénalisée par rapport à la télévision.

483 LA PRÉSIDENTE: Il y a des marges de manoeuvre.

484 MADAME TREMBLAY: Il y a des marges de manoeuvre, exactement.

485 LA PRÉSIDENTE: Qu'on ne voit pas nous, mais que vous voyez, vous.

486 MADAME TREMBLAY: Oui.

487 LA PRÉSIDENTE: Il semble y avoir des questions de clarification nécessaires par rapport aux coûts entraînés par les coupures budgétaires. Ce n'est pas clair pour nous. Peut-être pouvez-vous nous aider là-dessus.

488 Est-ce qu'il demeure des règlements pour lesquels vous avez comptabilisé des sommes pour cette année ou pour l'année prochaine? Est-ce que les coûts référant aux grandes coupures sont terminés? Est-ce que ce budget-là est vierge de ces espèces de coûts d'impact, que ce soit pour les rachats de contrats ou enfin des suivis aux grandes coupures?

489 Il semble qu'il y ait eu comme deux informations dans une, qu'il restait des éléments à honorer, si on veut. Par contre dans votre lettre du 1er avril, 1999, il y a une affirmation que tout est payé maintenant.

490 MADAME TREMBLAY: D'ailleurs ça été un élément qui a été très complexe pour nous. Au moment de la mise en oeuvre du plan de restructuration, où on pensait qu'on avait un problème de 400 millions de dollars, les indications que l'on avait à ce moment-là du Conseil du Trésor c'est qu'ils nous aideraient avec les frais de "severance" à peu près pour 100 millions de dollars.

491 Donc nous, dans nos estimées, les coûts dépassaient les 200 millions de dollars. Donc on a été "en limbo" pendant à peu près un an et demi à savoir l'aide que l'on aurait. Il y a eu 38 millions où c'est nous qui avons financé les frais. On a reçu l'argent plus tard, ce qui explique un peu... il y a eu un transfert d'un crédit parlementaire à un autre mais essentiellement c'était le "timing".

492 Nous on n'avais pas le choix, il fallait balancer nos budgets. On a pris des mesures ponctuelles pour rencontrer nos frais.

493 Donc, oui, c'est tout couvert et...

494 LA PRÉSIDENTE: Donc, il y a plus de frais dans les années de projection devant nous qui impliquent des...

495 MADAME TREMBLAY: Il pourrait y en avoir parce qu'évidemment dans notre plan on dit qu'on fait deux pour cent de gains. Alors on va en avoir mais c'est quelque chose qu'on va être capables de couvrir, ça ne sera pas une dépense...

496 LA PRÉSIDENTE: C'est par rapport à l'avenir et non pas par rapport au passé.

497 MADAME TREMBLAY: Exact.

498 LA PRÉSIDENTE: Dernière question avant que je quitte la question des finances générales. Vous parlez, comme on le disait tantôt, d'une stabilité des revenus tant du côté commercial que gouvernemental. Avez-vous des assurances de la part du gouvernement du montant que vous recevez présentement en terme de projections futures? Vous avez eu, j'imagine des discussions. Mais est-ce que vous avez des assurances que vous pouvez compter sur cette base pour les prochaines années?

499 MADAME TREMBLAY: Je pense que ce qu'on nous a dit c'est qu'on avait un financement constant pour maintenir les quatre prochaines années maintenant. Ce sont les assurances que nous avons à ce moment-ci.

500 MR. BEATTY: We have indeed, Madam Chair, it has been announced publicly. I think the only differentiation I would make is that we have today is predictable funding as opposed to stable funding in that we know what the parliamentary appropriation is going to be. But after inflationary costs, we know that we start at the beginning of next year with less purchasing power than we had at the beginning of this and that remains an issue for us in discussion with the government.

501 The other area of concern to us was the changes that were made in access to the Canadian Television Fund. As you recall, we had a guaranteed envelope which gave us access to the Fund. The rules on that were changed. Our guaranteed access on the licensing side of the Fund disappears next year. We are hopeful that because of the changes that have been made in the rules of access across the Board, putting a very high premium on conspicuously Canadian cultural content, that we will have similar results next year as a result. But it is difficult to predict with certainty at this point.

502 We are looking for to finance the whole of the strategic plan that we have in front of you, first, genuinely stable funding. Two, the ability on specific cases where it can be justified to make application to the government for specific projects. Preservation of our archives would be a case in point where it wouldn't go into our operating base but would be a single time allocation that they would make. The third, is that when you are dealing with things like the Canadian Television Fund that there be genuine stability there.

503 THE CHAIRPERSON: i am sorry, I had a last question about financial matters. You talk a lot about globalization and the fact that the environment is changing, and you talk about the international initiatives you've had and some initiatives you have with other broadcasters around the world and with independent producers.

504 But in program sales we don't see any evidence that you will sell more or less programs and, there again, it's stable. Is that something that is relating to the prudence you've been exerting here? Is there any hope for you, given the plan you're putting forward that you might have more chance to improve that line of revenues?

505 MR. BEATTY: Perhaps, I can start with prudence on our part because it is difficult to project the market. Secondly it's a recognition of the fact that, as a result of funding a much larger percentage of our schedule through the Canadian television fund, we don't own the rights to the program and the private producers do. And it has been the case historically that English television was responsible for about ten percent of all program sales made from Canada, an important contribution. But, increasingly, the program rights for the programming that we're showing on CBC belong to independent producers as opposed to CBC itself. But in order... any of my colleagues, either Louise or the television vice-presidents...

506 MR. REDEKOPP: No, I think Perrin has in fact given the major reason for the flat projection.

507 THE CHAIRPERSON Thank you. Let's move to regional consideration. You have identified a very important priority here, your canadianization of your content being pertinent to all Canadians and to have roots in the regions. As you know, that is...

508 Comment dire donc, ça fait écho à tout ce qu'on a entendu au niveau des consultations régionales qui se sont déroulées au mois de mars. C'est un message que nous avons reçu de façon unanime.

509 S'il y a une place où il n'y avait pas de différence régionale, c'est dans ce message, qu'on soit en langue française à Moncton, qu'on soit en langue anglaise dans l'Ile-du-Prince-Édouard ou à Vancouver. A travers tout le Canada, c'est l'importance que revêt le rôle unique de Radio-Canada mais l'importance aussi d'avoir accès non seulement comme quelqu'un qui écoute et qui regarde, mais aussi comme quelqu'un qui peut se revoir à travers les images qui sont présentées.

510 Vous nous avez fourni des nouvelles données en matière de proportions budgétaires allouées aux réalités régionales en comparaison des réalités du réseau si on veut, que ce soit de télévision en français ou anglais ou de radio. Ce n`est peut-être pas le matin pour en discuter là longuement, mais est-ce qu'il serait possible... je réfère ici là au pourcentage. Par exemple, en télévision anglaise c'est trente-huit pour cent de dépenses qui sont affectées aux besoins des régions, soixante-deux pour cent celles du réseau, c'est à ça que je fais référence.

511 Je me demandais s'il serait possible qu'on obtienne ce que couvrent exactement ces montants-là? Est-ce qu'on parle de frais directs ou de frais indirects? Quels sont tous les éléments qui se retrouvent inclus dans ces pourcentages-là?

512 MADAME TREMBLAY: Oui, en fait ce que l'on a fait... dans notre dossier, on parle de nos budgets de responsabilité puis on est allé à des vrais coûts de service. Ce que l'on a pas fait, c'est à l'intérieur d'un coût de service, quels sont les coûts du réseau versus les régions? C'est encore sur base de responsabilité.

513 Donc, l'exercice que l'on a fait, c'est de pousser plus loin les réconciliations pour prendre ce qui est dépensé dans un service, les vrais coûts des régions versus le coût du réseau.

514 Donc, dans le document qu'on a soumis après les documents, on a, à la page 9 et 10 les différentes hypothèses que l'on a pris. L'impression qu'on a quand on regarde les budgets de Radio-Canada, on regarde "réseau", "région", on a l'impression que réseau c'est Toronto et Montréal et qu'à toutes fins pratiques les sommes dépensées dans les régions sont quand même relativement basses en pourcentage.

515 Alors, ce que l'on a fait c'est de déterminer les coûts comme c'était des coûts complets de chacune des stations.

516 Par exemple, il y a des reporters au niveau national. Ces coûts-là sont inclus dans les budgets de réseau mais ils sont en région. Ca, c'est un élément. Il y a tous les coûts rattachés au sport. Tous les coûts sont représentés dans les budgets du réseau mais il y a quand même des couvertures de sport dans toutes les régions, l'élément des frais de distribution. Tous ces coûts-là sont dans les coûts des réseaux mais il y a une partie qui se rattache à chacune des régions. Le coût de l'infrastructure, encore une fois, tous ces coûts-là sont inclus dans le budget des réseaux, mais c'est pas des coûts de Toronto et de Montréal, ce sont des coûts dans les régions.

517 D'ailleurs nos nouveaux systèmes financiers vont produire l'information de cette façon-ci à partir du moment où on se parle, où on va avoir des informations pour gérer et non des informations par responsabilité. On a besoin par responsabilité pour avoir un outil pour balancer les budgets. Mais en ce qui a trait à informer le public quels sont les coûts des services, les coûts complets d'une part et une fois ça quelle est la répartition "réseau", "région", on se rend bien compte qu'il va falloir avoir cette information-là disponible de nos propres systèmes financiers d'une façon régulière.

518 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que ce serait possible que nous ayons des détails sur la base qui a amené cette répartition...

519 MADAME TREMBLAY: Oui, au moment où on se parle, on est en train de développer des tableaux similaires là que l'on a faits pour la soumission pour démontrer comment on est arrivé à ces transferts de fonds là.

520 LA PRÉSIDENTE: Je suis désolée qu'on demande encore de l'information, (Dieu sait que c'est pas parce qu'on en manque, on est vraiment plein d'informations) mais je pense que cette réalité-là, comme c'en est une que vous mettez de l'avant et qui nous préoccupe et qui est l'écho aussi de tout ce qu'on a entendu pendant les consultations régionales, je pense que c'est important qu'on sache de quoi nous parlons.

521 Alors, certainement que madame Pinsky verra à demander quand ce sera possible de l'avoir au dossier public parce que certainement des intervenants voudraient pouvoir commenter là-dessus.

522 Pour parler de la question de la présence régionales (je ne veux pas entrer dans les questions particulières à chaque médium, à chaque licence) mais vous dites dans votre document de planification que vous souhaitez préserver l'identité culturelle du Canada: il faut que les Canadiens puissent voir...

523 Là vous dites d'autres choses, et vous dites :

"Notamment dans les émissions de nouvelles et d'informations."

524 Vous faites vraiment un choix premier du reflet soit de la dimension pan-canadienne, soit de l'expression régionale, soit de parler à tous les Canadiens (enfin peu importe les périphrases qu'on utilise) mais le fait de s'adresser à tous les Canadiens vous faites de l'information et des nouvelles comme l'espèce de coeur ou dame de cette expression-là.

525 J'aimerais ça comprendre ce choix-là, pourquoi vous avez choisi ça, pourquoi avez-vous l'impression que c'est la meilleure façon d'assurer pour référer au moment où Radio-Canada a été créée aux impératifs culturels?

MADAME SAUCIER: C'est une question assez vaste et mes collègues vont sûrement compléter une réponse que je peux donner de façon sommaire. Je pense que les nouvelles pour nous sont une affaire publique, sont au coeur de ce que nous faisons à Radio-Canada, c'est un de nos actifs les plus importants.

526 Donc, je pense qu'il est normal que quand on développe une stratégie, on rattache les éléments de cette stratégie à cet actif important. Alors, je pense c'est ce qui explique dans un premier temps ce choix. Ce qui ne veut pas dire que dans le futur on va se confiner aux nouvelles et aux affaires publiques. Je pense que vous allez voir que les médias chacun individuellement doivent faire des propositions qui sont plus larges que des nouvelles et des affaires publiques.

527 Mais je vous dis dans un premier temps, on avait déjà des équipes sur tout le terrain et c'était pour nous la façon la plus immédiate de répondre à ce besoin d'être présents dans les régions, on était déjà là. On avait juste à amplifier le mouvement, si je puis m'exprimer ainsi, mais en peaufinant notre stratégie pour l'ensemble des émissions.

528 MR. BEATTY: I think Guylaine hit it right on. First, it is a are of great strength for us. Every survey that we do of our audiences indicates that Canadian see CBC`s Journals as being one of the fining elements of the corporation, something which they see us doing particularly well, whether it's regionally, nationally, internationally. This is a strength in which we want to build as we look to the future. It seems like it is a major asset.

529 The second is simply one of relevance. People want to hear news about themselves, about their regions, to understand where they fit in to the broader picture. It is something that allows you very rapidly to be relevant in the day to day lives of Canadians in communities across the country. It is not a case where we put all our eggs in that basket. We want as well to ensure that we have a broad representation of culture, the arts and so on, as well. Journalism, for the CBC, always as been one of the defining elements of who we are and what sort of value we can add to the system.

530 I am sure, madam chair, that each of the v.p.`s would be glad to comment about choices in their area, if you would find it helpful. But, basically, it is a strength upon which we want to build and it is something that is valued by Canadians.

531 MR. REDEKOPP: I think, in fact, today news and current affairs is a core asset. And I've heard one of our broadcaster talk about it, and it makes real sense when you put it this way: that people get up in the morning and ask themselves about the safety of their community. They want to know about the safety of their country and they want to know of the safety of their families.

532 Those are the questions, however you analyze it, that really people out concerned about in the morning throughout the day, and those are the questions that we believe we have to address in our news and information programming.

533 It's about informing people, it's about helping them making informed choices, it's about a sense of identity, it's about linkages, it's about story telling. That's the heart of what we do news and public affairs. And then we go on and do this in other ways.

534 MR. FRAME: Madam Chairman there was a previous vice-president of English radio who would --not the one sitting at this table-- who would say the last thing that English radio would do before it turn off the lights, if God forbid it ever had to turn off the lights, would be news and current affairs.

535 I actually don't agree with that position. My view is that if we ever got into that position, that the very last day that CBC radio would broadcast, it would be broadcasting news and current affairs, it would be broadcasting drama and canadian music and canadian poetry. That it is a whole surface.

536 To say that news and current affairs are at the core, does not imply, as far as we're concerned, that we should narrow our reflection to that area. It is critical to us that we hear canadian voices in performance in the arts and culture just as much as we here them in news and current affairs.

537 MONSIEUR LAFRANCE: Je pourrais dire la même chose pour la radio française. Je dirais que dans le cas des radios, je pense que c'est tout à fait différent, on est effectivement très présent en information en affaires publiques dans les régions. On a un réseau qui couvre à peu près tout le pays parce qu'on est maintenant présent dans une trentaine de villes canadiennes et qu'on a des journalistes dans une trentaine de villes canadiennes. Ce serait très réducteur de dire que les radios régionales se limitent à l'information.

538 Je pense par exemple à tout ce qu'on fait dans le développement du talent. On est lié à environ 25 concours au Festival de la Chanson à travers le pays et tout se converge vers Granby, les différents gagnants convergent vers Granby. C'est un apport extrêmement important. J'irais même plus loin en disant que dans beaucoup de villes maintenant où nous sommes, la station de radio régionale a remplacé peut-être le perron de l'église et le bureau de poste en même temps comme endroit où on se rencontre pour aller discuter, comme place publique, où on se rencontre pour aller discuter des affaires communautaires ou des affaires sociales dans une ville. Et ça, c'est extrêmement important, c'est un rôle de radio régionale qui est extrêmement important. Donc, je pense que nos régions font plus que ça.

539 Et le rapport maintenant au réseau est beaucoup plus que l'information ici. Nous avons des émissions réseau régulières à l'antenne maintenant en provenance de Vancouver, Winnipeg, Toronto, Windsor, Québec, Moncton et l'apport est beaucoup plus large qu'un apport seulement en information. Et donc dans le cas des radios, je pense que c'est vraiment un apport très très large et c'est toute la vie communautaire qui passe un peu par les stations de radio.

540 MADAME FORTIN: A la télévision française, aussi, on a privilégié les nouvelles de deux façons, mais pas de façon exclusive.

541 Sur le plan local, c'était à la demande des communautés, en particulier là où on est les seuls à faire des nouvelles locales.

542 Vous vous souviendrez, probablement, madame la présidente, de "l'idée merveilleuse" qu'on avait eue de ne faire qu'un seul bulletin de nouvelles dans l'Ouest, à partir de Winnipeg et sur lequel nous avons dû reculer après une consultation des milieux concernés.

543 C'est ce dont les gens avaient besoin, ce qu'ils voulaient et on est revenu à la proposition antérieure après les avoir rencontrés.

544 Le fait d'avoir des équipes partout aussi au pays nous permet d'avoir de l'information nationale au réseau. Et si on veut réussir une de nos priorités au cours des prochaines années, devenir de plus en plus présents en information canadienne dans l'ensemble de nos émissions d'information, il faut qu'on soit là.

545 Et les nouvelles locales nous servent d'une base qui viennent enrichir les nouvelles nationales et pour le réseau et pour les régions.

546 Mais en particulier dans les régions où nous sommes, je veux dire, à peu près uniques à faire de la production, nous avons maintenu, nous, durant toutes ces années, des émissions qu'on appelle de proximité ou que les Anglais appellent "the now news local programs" soit dans le domaine de la culture, dans le domaine des affaires, dans le domaine des variétés, dans le domaine de la jeunesse, parce que c'était le désir des communautés.

547 Donc, on a toujours essayé de maintenir, malgré les coupures, une balance entre l'information. Mais c'est évident que le premier objectif qu'on avait c'était de protéger l'information. Deuxièmement, la proximité, et que maintenant on est rendu à comment amener ça dans le réseau. Et, ça, on va en discuter au cours de la semaine.

548 LA PRÉSIDENTE: C'est certain qu'on va en rediscuter au cours de la semaine dans chacune des licences. Mais je pense qu'il est important que je vous en témoigne.

549 A la lecture du plan et lorsqu'on voit notamment... je comprends bien que c'est une clé de voûte essentielle, la question de l'information. Ca repose aussi sur une longue tradition de Radio-Canada et de CBC, mais l'impression qui se dégage, c'est que c'est le sine qua non, l'inconditionnel, sera ça si les ressources financières le permettent ou si d'autres éléments...

550 Ca semble beaucoup plus mou, disons, comme engagement que ne semble l'engagement par rapport à des nouvelles et par rapport à de l'information.

551 J'essaie, en fait, dans les lectures que nous avons fait, de dégager les impressions qui sont les nôtres et je vous les soumets pour être corrigées, s'il y a lieu.

552 Je ne veux pas partir sur une fausse interprétation et c'est certain qu'on aura l'occasion d'en parler licence par licence mais généralement, notamment en nouvelles et en information. Puis quand on regarde les engagements avec l'espèce de stabilité au niveau des coûts, et caetera, l'impression qui se dégage c'est si on a de l'argent des fonds par rapport à des projets avec les producteurs indépendants, on fera les documentaires.

553 Ce qui semble garanti, c'est la question des nouvelles et de l'information.

554 MADAME FORTIN: Si je peux me permettre, un des éléments qui peut donner cette impression-là, c'est que les équipes de l'information sont des équipes stables. C'est-à-dire toute l'infrastructure de l'information technique et journalistique, ce sont des choses qui sont déployées sur le terrain, de façon stable. Alors que dans certains autres types de programme, ça peut varier d'une région à l'autre, ça peut se promener dans le temps, dans l'espace, et caetera.

555 Donc, l'impression de stabilité en information est probablement aussi associée à la nature du type de programme dont il est question.

556 MADAME SAUCIER: Je pense, madame la présidente, que si vous entendiez les débats à notre Conseil, vous seriez absolument persuadée que notre présence régionale est importante.

557 LA PRÉSIDENTE: Il n'est pas question et on n'entretient pas de projet de rendre les débats du Conseil d'administration de Radio-Canada publics, vous savez!

558 Alors, c'est pour ça qu'on vous pose les questions, pour que vous partagiez avec nous quelles sont les considérations que vous avez et comment vous arrivez à vos décisions. Je pense que c'est ça qu'on essaie de chercher ensemble.

559 Parlons des changements de culture d'entreprise... ce sera le dernier petit chapitre de ma part quant à la planification stratégique. Après, nous arrêterons pour le déjeuner et monsieur Colville poursuivra sur les autres questions.

560 Sur la culture d'entreprise, vous dites diverses choses. Je reviens sur la question de la reconnaissance de l'environnement concurrentiel dans lequel vous êtes de plus en plus concurrentiel parce que de plus en plus l'offre est grande, donc les auditoires sont fragmentés.

561 Vous parlez aussi de créer des partenariats fructueux. Vous parlez aussi d'une productivité accrue d`au moins deux pour cent (2%) qui amènera des économies que vous réinvestirez dans vos nouveaux projets.

562 C'est de cette culture que je veux parler et d'une phrase qui m'a personnellement frappée où vous dites:

"Le plan stratégique de Radio-Canada prévoit la mise en oeuvre de nouveaux projets d'envergure qui encadreront le remaniement de sa culture d'entreprise et axeront toutes ses activités vers le rendement."

563 Alors, avant d'aller sur chaque élément, que ce soit la question de la hausse de la productivité, j'aimerais vous entendre. Que voulez-vous dire par... peut-être c'est une phrase à laquelle je mets trop d'importance, mais si c'est le cas, dites-le-moi. J`avoue que comme diffuseur public (puis je comprends bien la différence, madame Saucier, entre un diffuseur d'État puis un diffuseur public) mais comme diffuseur public, comme institution publique, tout en comprenant la nécessité de bien se servir des fonds publics, j'avoue que cette question de "...axeront toutes ces activités vers le rendement", j'aimerais ça vous entendre sur qu'est-ce que vous voulez dire?

564 MADAME SAUCIER: Je pense que, comme vous l'avez souligné, on se doit effectivement d'être responsable en gérant les fonds publics et ça c'est un élément qui reste important.

565 L'autre élément aussi qui a été à la base de notre pensée, de notre démarche, c'est que si on pouvait trouver des nouvelles façons de faire, de façon à dégager des ressources pour les réinvestir en programmation en région ou ailleurs, ce serait d'utiliser nos ressources de façon optimale.

566 Aujourd'hui, que ce soit à Radio-Canada ou ailleurs, ce que tout le monde essaie de faire, c'est d'utiliser ces ressources pour les canaliser vers nos "core business, nos "core competencies". Et je pense que c'est un élément important et c'est un élément qui doit être non pas une fois parce qu'on fait des coupures, mais qui doit être ancré dans la façon de penser des gens, de façon à ce que ce soit un processus dynamique dans le temps.

567 Alors, ce n'est pas nécessairement de dire que le rendement en soi, c'est notre priorité. C'est simplement d'utiliser de façon optimale les ressources pour s'assurer qu'on investit le maximum en programmation.

568 MR. BEATTY: If I might add, and please, Madam Chair, if I do not fully address the question, please come back to me on it, but I properly understand the question as to why do we set performances as the driving force in having subjectives and trying to judge ourselves against them.

569 We do have much more business like CBC than ever before and business like not in the sense of trying to maximize commercial return. The business like in terms of recognizing that every penny that we get from the taxpayers has to be well spent.

570 We have to conduct ourselves internally in a way that ensures we get the maximum efficiency for every single resource that we have available to us. It means then setting targets for ourselves at the beginning of the year for the Corporation as a whole and for each of our managers. It means restructuring the whole of the way in which we do business within the Corporation.

571 We have done a great deal of that over the course of the last four years. You know, we started at the top and at the centre when we were dealing with major reductions. Usually what happens in corporation and particularly in government organizations that when they are faced with reductions, they cut services to the public and the cut out in the regions.

572 We started at the top, cut the number of vice presidents from 13 to seven, I believe it is today. We reduced head office by 50 per cent, sold the building. We changed the model on which we were doing business to drive down into the media many more of the day-to-day responsibilities related to what actually goes on the air, but holding them to a count, through a business planning process, that set objectives at the beginning of the year, agreed upon, first of all, between senior management and the media and then, ultimately, between senior management and the Board.

573 We were placing our financial reporting systems where we had, Louise, 120 different...?

574 MRS. TREMBLAY: Seventy-eight; it was not that bad!

575 MR. BEATTY: So, it's 78. But more than General Motors, that you told me, in terms of the numbers of financial reporting systems that we have to bring in a coherent system of doing financial reporting, to allow us to have management information that is relevant.

576 All of it is to ensure that we put the responsibility at the lowest possible level into the hands of the people who are responsible for providing services to the public and, secondly, that we have a system of accountability and of planning that makes that work, that we have the management dated that we need to be able to deliver.

577 I don't know whether that responds adequately to the question but I would be glad to elaborate if you would like.

578 THE CHAIRPERSON I would like to know what's your primary performance indicator. When you look in the future, if we are already in the new millenium and we look back to the seven years that are proposed in here, what would be in accordance to that performance objective? What will be the indicator that will tell you "we've succeeded", "c'est une mission accomplie"?

579 MADAME SAUCIER: Je pense que, ça, c'est probablement de la perspective de notre Conseil, la question la plus difficile à répondre, pour une raison bien simple.

580 C'est que nous ne sommes pas comme une compagnie privée où on peut mesurer notre performance en terme de profit ou de valeur ajoutée au prix des actions.

581 La valeur ajoutée pour nous, c'est de savoir si notre mandat est bien rempli, c'est que si on a un échange, un partage de valeurs, si on a une meilleure compréhension de ce pays. Dans le fond, c'est ça.

582 Comment on le mesure? Dans le fond, la seule façon de le mesurer, c'est de le demander aux Canadiens. C'est à un niveau très macro et j'en conviens. Il y a un nombre d'indicateurs de performance, mais le nôtre, quand on répond à nos actionnaires, c'est un indicateur qui est beaucoup plus difficile à mesurer et qui, dans le fond, ils mesurent eux-mêmes dans leur vie de tous les jours.

583 Je suis consciente que c'est difficile à rattacher à la notion d'efficacité et je pense qu'au niveau des efficacités Perrin pourra répondre mieux que moi.

584 Mais je dis que c'est pour nous un défi d'être capable d'évaluer la valeur que nous ajoutons à l'investissement que nos actionnaires font.

585 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que les auditoires est un indicateur pour vous?

586 MADAME SAUCIER: C'est un des indicateurs.

587 MR. BEATTY: I must add that Guylaine is absolutely correct, it's one indication. Before looking at the mandate, for example, we measure ourselves with a broad variety of measurement. We take a look at: are you in fact reaching audiences, do Canadian value the programming that you're getting?

You can do that from ratings, clearly.

588 Secondly, we do regular focus group testing, we do regular testing through public opinion surveys. Do Canadians feel that we are discharging our mandate, do they like the programming that we are offering, do they believe that we offer value to the system? This sort of questioning. And we watch to make sure that the indicators are moving in the right direction.

589 Third, we would look at such things as the judgment of our peers. Take a look at awards that we have won in the course of the last few years, whether it is international Emmy`s or the most recent Gemini`s where we won five times as many Gemini`s as our closest commercial competitor. These are judgments of the industry itself as to the quality of our programming.

590 Now, we hold open houses. We were very much a part of the regional hearings that you held across the country. We have listened to Canadians coming in to tell us directly how they feel about what we are doing.

591 And all of those indicators taken together, give us a sense of how we are doing relative to the mandate. Audience ratings are an important part, but they are not the whole of the story.

592 THE CHAIRPERSON: What about the uniqueness of your character, of your programs? Is that an indicator that is important to you?

593 MR. BEATTY: It is. Indeed one of things that we do is to again survey Canadians on a regular basis to see their views of the Corporation and whether or not they believe that we're adding value to the system. What has been encouraging is in fact that they do and the strong support that we are getting from Canadians indicates that they feel we're delivering on the mandate.

594 One indication of that, Madam Chair, as well, was during our strike. Our audiences to English television fell by about 25 per cent during that period. One would have anticipated seeing corresponding bump in the audiences of other broadcasters. There was no corresponding bump that we found in our surveying.

595 What it meant was that for a significant part of the audience, they found that as we went into a degraded schedule, not being able to provide the same programming or as we were doing repeats, they turned off their TV sets rather than going somewhere else. They felt there was a uniqueness to CBC-TV that they couldn't find anywhere else.

596 THE CHAIRPERSON And what do you characterize if you were to take a crystal ball and in seven years from now, what would be the different attributes of that uniqueness, if you were to say "mission accomplie"?

597 MR. BEATTY: First of all, that we be Canadian, that if there were being one player in the system that from the time they got up in the morning to the time they went to bed at night, concentrated on telling Canadian stories. And that was the single most important facet of the mission.

598 Secondly, that Canadians would be able to see in our journalism and in our comedy or sports, our drama and across the board, a quality that made us unique. That they would see that CBC brand meant that we offered value to the system, in exactly the same way as parents coming out to look at kids programming know that the CBC stamp on it means they are going to have healthy programming that is educational, that is Canadian and that it provides a safe heaven for their kids.

599 Third, that we are public broadcaster that sees our primary role as serving our audiences rather than simply assembling audiences to sell to advertisers. Advertising will have an important partner of schedules but it must not be the primary driving force now as we go forward.

600 If we succeed in those areas and others, then I think that we will find as Canadians will feel that we have added a unique value to the system that they could have had nowhere else.

601 THE CHAIRPERSON: You don't talk a lot about innovation and kind of reinventing either the genre in radio or in television. Is that because it is less important to you in terms of characterization or "une omission"?

602 MR. BEATTY: I should have mentioned that when I was enumerating those other qualities, the fact is: a) we do well when we are not a pale copy of somebody else. Where we have really succeeded is where we have broken the mold and invented something that was new. The radio revolution was an example of that, programs like "This Hour Has 22 Minutes" or "Air Farce", "The National", "The Journal", the pioneering with "The Double Ender" and so on are all instances where we were pushing the envelope and adding value to the system.

603 I think even if you look at our schedules today, one of the areas in which we offer as unique is our ability to take risks that others don't. For example, in tackling tough social issues in our drama or in dealing in our journalism with issues that are particularly contentious issues or in pioneering new forms of televisions such as in a program like "The Newsroom". It is certainly our intention to innovate, push the envelope to help to act as an incubator of talent as well to discover people and bring them along. I should have mentioned that earlier. It is a key element for us.

604 LA PRÉSIDENTE: Madame Saucier, vous vouliez ajouter quelque chose?

605 MADAME SAUCIER: Non.

606 THE CHAIRPERSON: Isn't there a contradiction sometimes about that dimension of innovation and pushing the envelope, yet trying to be really answering the needs of all Canadians by different components within your licences and reaching audiences, you know, the larger possible and the presence of advertising? Isn't there kind of a contradiction in the daily choices you are making?

607 MADAME SAUCIER: Ce n'est peut-être pas une contradiction, c'est peut-être un équilibre qu'il faut trouver parce qu'il faut aussi rester innovateurs pour que... (et j'en ai parlé initialement) nous soyons-là demain aussi à remplir notre rôle de radiodiffuseur public. Alors, il faut constamment garder cet équilibre entre les investissements que nous faisons aujourd'hui pour atteindre tous les Canadiens et ce que nous devons faire pour que les Canadiens fassent le chemin avec nous et continuent cet échange de valeurs.

608 LA PRÉSIDENTE: Comment les Canadiens peuvent-ils être rassurés que cet équilibre est fait et que ce sont les meilleurs choix possibles? Vous parlez dans votre document de l'importance de la transparence, d'être imputables au public canadien. Vous avez commencés, madame Saucier et monsieur Beatty, devant le public canadien au moment du rapport annuel.

609 Vous parlez de venir parler annuellement des réalisations d'aller plus loin encore. Mais pour vraiment être en mesure de suivre les engagements... il y a aussi pour le public canadien comment peut-il être rassuré, comment le Conseil peut-il être rassuré, que les choix sont faits vraiment en fonction du mandat et non pas... disons que les deux plateaux de la balance ne sont pas en déséquilibre vers davantage des aspects concurrentiels, par exemple?

610 MADAME SAUCIER: Bien, écoutez, je pense que, comme je l'ai dit tout à l'heure, c`est un équilibre qui n'est pas facile à conserver et qu'il faut toujours remettre en question et le conseil de Radio-Canada doit s'assurer que c'est fait.

611 Comment on va assurer le public qu'on le fait? Nous sommes prêts, à l'intérieur de notre rapport annuel en onde, à faire un "statement of promises" et à être évalués par la suite avec les indicateurs de performance que nous aurons indiqués.

612 Je pense qu'on est prêts à être tout à fait transparents, on est au service du public, on est prêts à mettre sur la table les objectifs que nous avons et laisser les Canadiens juger.

613 LA PRÉSIDENTE: Et les indicateurs de performance seraient déterminés par qui à ce moment-là?

614 MADAME SAUCIER: Nous allons les mettre sur la table nous-mêmes. Comme nous le mentionnions précédemment, je suis sûre que les Canadiens, s'ils ne sont pas d'accord avec nous, vont trouver le moyen de nous faire connaître leur point de vue.

615 LA PRÉSIDENTE: Donc, si je comprends bien, vous seriez partie sans être juge, c'est ça?

616 MADAME SAUCIER: À peu près, oui.

617 MR. BEATTY: There is a system, Madam Chair, that is in place today in the BBC and it works well, it is still relatively new there, but each year they publish an annual statement of promise. Each year they hold themselves to account and they publish their report card themselves and they are in turn judged by the public as to whether or not they have achieved those goals, and whether or not they have been honest.

618 What is striking to me, having gone through this, that they are, indeed, quite coldly analytical of their own performance and very honest in terms of their own assessment of their own performance.

619 LA PRÉSIDENTE: D'une certaine façon, on pourrait anticiper que les conditions des licences aussi aux différentes licences servent aussi d'espèce de dialogue entre le Conseil et la Corporation et éventuellement aussi dans l'espèce de feuille de route qui pourrait servir de ces engagements-là au niveau du public canadien.

620 MADAME SAUCIER: Nous sommes prêts, madame, à être tout à fait transparents à ce sujet.

621 LA PRÉSIDENTE: Nous aussi. Dernière question. Vous parlez d'une hausse de productivité de l'ordre de deux pour cent. Vous dites, si on regarde ce qui se passe dans d'autres organisations, c'est un peu la norme, certainement que c'est un mot même dans les conseils de réglementation c'est important. Donc ce n'est pas pour être en désaccord mais laissez-moi vous exprimer une inquiétude et en fait vouloir être rassurée. Parce que deux pour cent au-delà des coupures budgétaires qui ont été effectuées au cours des dernières années, qu'est-ce que ça veut dire en terme vraiment de... Est-ce qu'il y a cette latitude de deux pour cent et qu'en est-il du moral des troupes? On est quand même dans des domaines où l'aspect très important bien qu'il y ait des technologies, bien qu'il y ait des infrastructures, ce sont les talents, donc ce sont les personnes, les gestionnaires étant des acteurs importants d'ailleurs dans ça.

622 On parle souvent des talents comme s'il n'y avait que les talents créateurs mais les talents créateurs travaillent de concert avec les talents de gestion pour s'assurer que les objectifs soient atteints.

623 Alors quand vous parlez de deux pour cent, j'imagine, parce que vous avez commis des chiffres inspirés par la prudence, comment évaluez-vous l'impact de ce deux pour cent sur le climat de l'entreprise et la capacité d'aller...?

624 MADAME SAUCIER: Je pense que les gestionnaires de la Société, effectivement, madame, pourront y répondre mieux que moi.

625 MR. BEATTY: Madam Chairman, is it going to be difficult? Yes, it will. Is it achievable? Yes, it is and we are not unique in setting goals like this for ourselves. As Louise was mentioning earlier, it is quite common in organizations to set goals which cause the organization to be more efficient each year. We will be monitoring very closely to make sure that what we are doing is in fact not simply scraping off levels of service but having genuine efficiency. It won't be simply an across-the-board reduction in budgets in all areas to achieve that. We are going to target the areas where we believe that we can genuinely do things more efficiently than we could do before.

626 But the simple fact is this: Our budgets have had to undergo a $400 million challenge that we have successfully gotten through, as you point out, that has required a transformation of massive transformation in the Corporation. We do have new priorities for the future, new services that we would like to provide, improvements to services we have today. And what we are asking for from the government is genuine stability, not a restoration of all of that money that was taken from the Corporation.

627 The only way that we can achieve that is that if we set ambitious goals for ourselves for efficiency. Taxpayers have a right to expect that every single penny that we receive from them is well spent and that we will continue to engage in a very close examination of our own activities to give them the very, very best possible value.

628 Louise can comment on how we set priorities. It will not be, as I say, simply across the board, but will be much more targeted to allow us to get genuine efficiency at the end of the day.

629 MS TREMBLAY: We have looked in the mid-term, the next three years, because we might not be able to do it ad vitam eternam. But if we look at the next three years...

--- Laughter / Rires

630 THE CHAIRPERSON: Is that English or Latin?

631 MS TREMBLAY: The total of that is about 20 million dollars a year. The first 20 million has been identified and is in place. So as Perrin said, it is two per cent just across the board. Everybody to do another two per cent is not the smart way to do it. So we are, as we speak, developing a plan on the approach on what is the most effective way to look at them, from a Corporation point of view, how we can find more productivity improvements.

632 As an example, we have a large proportion of our costs that are fixed. If we do something now about it, then we can generate savings later on. So these are the kinds of things we are looking at right now.

633 THE CHAIRPERSON: Given the net requirement approach you have, I suppose when we go licence by license, it will be possible to identify where you intend to apply those productivity gains?

634 MS TREMBLAY: In each licence, in the spreadsheet, you won't see that two per cent on a one-liner. It assumes that it will be in place and if that money is found it is being reinvested. So the total expenses don't change. It is a way to reinvest in programs and priorities.

635 LA PRÉSIDENTE: Alors, si je comprends bien, c'est comme vous vous donnez cette responsabilité-là collectivement d'aller chercher deux pour cent, d'aller économiser deux pour cent pour investir dans des nouveaux projets?

636 MADAME TREMBLAY: Oui, c'est un objectif.

637 LA PRÉSIDENTE: Donc il n'y a pas, à ce moment-ci, d'idées claires sur le comment?

638 MADAME TREMBLAY: Non, à part le premier 20 millions, le reste c'est conceptuel, c'est un objectif et on se met à la tâche aussitôt qu'on a fini nos trois semaines ici.

--- Rires / Laughter

639 Et ce 20 millions est présentement dans des coûts administratifs. En fait, c'est une longue liste d'initiatives mais le premier 20 millions est en place.

640 LA PRÉSIDENTE: Est en place, présentement pour l'année 2000. Est-ce que ce sont des informations qui ont été partagées et qui sont sur le dossier public. Je ne me rappelle pas d'avoir vu...

641 MADAME TREMBLAY: Non, ce n'est pas sur le dossier public.

642 LA PRÉSIDENTE: Est-ce que c'est possible d'avoir des détails sur d'où vient ce 20 millions, s'il-vous-plaît?

643 MADAME TREMBLAY: Certainement, oui, on l'a soumis à notre conseil pour leur donner une idée des initiatives; alors c'est possible.

644 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Bien ça complète pour ma part les questions que j'avais quant au plan stratégique. Je propose que nous allions tous déjeuner (pas nécessairement ensemble mais que nous arrêtions tous pour déjeuner) et que nous revenions à 14h05. Monsieur Colville à ce moment-là poursuivra sur les questions de consolidation des nouveaux médias et sur les sports.

645 Merci.

--- Suspension à / Recess at 1300

--- A la reprise à 14h03 / Upon resuming at 1403

646 LA PRÉSIDENTE: Nous reprenons le cours de l'audience. Madame Santerre, peut-être voulez-vous...

647 MADAME SANTERRE: Non, il n'y avait rien de spécial. Nous continuons avec la période de questions.

648 LA PRÉSIDENTE: D'accord. Alors, nous poursuivons quant au plan stratégique et ça sera maintenant le vice-président, monsieur Colville qui poursuivra sur les questions que je vous mentionnais plus tôt. Mais, il va le préciser avec vous.

649 CONSEILLERE COLVILLE: Merci, madame la présidente.

650 Good afternoon ladies and gentlemen.

651 I'm going to, as was suggested this morning, cover off four areas that broadly fall out of the strategic plan, although the last one, perhaps is not in the strategic plan per se. And that is first this notion of constellations.

652 Then we'll talk briefly about new media in the Internet and then a few technical issues related to digital radio and television and some issues associated with that. Then finally a discussion on sports programming and its role within CBC.

653 Let's start with this notion of constellations then.

654 I noted on page 9 of the strategic plan --- I don't think you need to refer to this, but you're welcome to if you wish --- at the top of the page, you mention, and I think either Madam Saucier or Mr. Beatty mentioned this morning:

"To serve Canadians effectively, the CBC must be more available wherever and whenever they choose to consume media."

655 Towards the bottom of the page:

"The CBC core business is to provide high quality Canadian content across a variety of media."

656 Then on page 13, before the heading "Ownership and Clusters of New Services" here's the sentence:

"However compared to private broadcasters, the CBC has been handicapped in responding to changes in audience patterns by a limited capacity to introduce new services."

657 I guess that lead you to the conclusion about this notion about this notion of constellations. What I'd like to do is start off by simply asking you to explain exactly what you mean by this notion of "constellations". What does that concept mean to you?

658 I've been reading Steven Hawking's book "The Brief History of time". I'm about halfway through struggling through that. I had a notion of what constellations were until I came to this. Maybe it's something quite different.

659 MADAME SAUCIER: I will let Perrin begin and I will complete.

660 MR. BEATTY: What we're referring to, Commissioner Colville, is a range of services that would be owned either directly by CBC or in partnership with others which would enable us to deliver our programming over the air broadcasting services, over specialty services and over new media services as well.

661 These would allow us to deliver our programming in a most effective and efficient way as is required under the Act to audiences and allow us to maximize the value that we could get out programming as well as giving greater choice to Canadians.

662 Now, one could refer equally to a bouquet of services, each one contribution to the corporation as a whole, each one helping to help us to deliver our mandate.

663 MADAME SAUCIER: Je ne pense pas, si vous me le permettez juste de compléter, monsieur Colville, que le fait d'avoir cette constellation va nuire à la qualité de la production sur notre chaîne principale.

664 Au contraire, comme je le mentionnais ce matin, le fait d'avoir RDI, Newsworld a aidé la qualité de la chaîne principale au niveau des nouvelles et de l'information.

665 Alors, je pense que, un peut se faire dans un système de constellation assez facilement.

666 COMMISSIONNER COLVILLE: So, would one assume then that you already have a constellation to the extent that you offer English and French television, two English and two French radio services, RDI and Newsworld, that you already have a constellation of ---

667 MR. BEATTY: We certainly have the beginning of one. There's no question about that.

668 COMMISSIONER COLVILLE: How far would you consider that the CBC, in serving its mandate that you just referred to, should expand into this world of constellations?

669 MR. BEATTY: I think we would look at it, Mr. Commissioner, on a very pragmatic basis, looking at specific areas that fit well within our mandate and asking ourselves, "Will this enable us to serve the mandate more effectively, to serve Canadians more effectively?"

670 We would not simply be going for licenses from you for any services that came along. We would not be part of the Golf Channel, Speed Vision. Our range is other ones unrelated to...

671 COMMISSIONER COLVILLE: So, sports is out?

672 MR. BEATTY: I'm sorry?

673 COMMISSIONER COLVILLE: We'll get to that.

--(Laughter\Rires)

674 MR. BEATTY: I'll make a note of that for later.

675 What we will be doing is concentrating particularly in ways that will enable us to deliver on our mandate more effectively.

676 Now, there will be a whole variety of circumstances we'll want to look at. What is the environment at the time? Somebody already occupied that particular niche that we're looking at.

677 Is there room for CBC to be in there? Does it make sense? Is it affordable at this point?

Does it allow us to extend the services that we have on the main channel and reinforce it the way in which Newsworld complements and reinforces what we can do on the main channel today?

678 There's no absolute structure for it, at the end of the day that you would say, "This is it. We have now reached some final state that we won't evolve beyond."

679 What we are saying is that it's important for us to have the flexibility to evolve as technologies and as the expectations of Canadians change.

680 COMMISSIONER COLVILLE: But something I'm having some difficulty with to try and understand the role of the corporation in the context of the public/private environment that we have in Canada is: "How would you look at that?"

681 You point out at page 13 that the CBC has been handicapped by not being able to have --

"handicapped in responding to changes in audience... by a limited capacity in introducing new services.

682 Considering the fact that the private broadcasters or individual companies have come forward to provide many genres of specialty program channels. What particular role do you see the public broadcaster playing in that field?

683 MR. BEATTY: We've applied, as you know, Commissioner, for a number of different specialty license. I don't know the extent to which you want me to get into discussions of individual applications that we've made, but...

684 COMMISSIONER COLVILLE: I'm more concerned about the philosophy that underpins this, about how one may approach this in terms of selecting genres or programming.

685 MR. BEATTY: Let me take crack at that. Please come back if I'm not getting at what you're looking for.

686 We'll start with our mandate as spelled out in the Act in terms of the types of programming that we were to supply.

687 The issue then simply becomes, what is the most efficient and effective means of delivering that high quality Canadian content consistent with your mandate, delivering it to Canadians?

688 Fowler had it right when he said that: "In this business, everything is programming. Everything else is housekeeping".

689 Our mission simply put is to connect high quality Canadian content with Canadian audiences and to do so in the most effective way possible across a variety of different platforms. For us it's not a matter of feeling that any particular platform in and of itself is...

690 The central issue in our mandate is the content, and the capacity, the ability to deliver that content most efficiently and effectively to our audiences.

691 COMMISSIONER COLVILLE: If the issue then is delivering content, why would it be important that the CBC owned, either by itself or in cooperation with others...

692 MR. BEATTY: I think it does... I'm sorry.

693 COMMISSIONER COLVILLE: ... the individual channels or services rather than, say, making an arrangement simply to deliver programming? Wouldn't that be a more efficient way?

694 MR. BEATTY: It does a number of number of different things. The reason why you're seeing, both in Canada and in the United States, the development in the private sector of constellations is that it gives a flexibility, first of all, to the broadcaster to program specialty service off against the main service.

695 To be able to do this sort of thing that we're able to do with Newsworld today with the National, to give an alternative for people if our national news is being bumped by a hockey game -- which you may want to come back to later this afternoon -- to give options to viewers to be able to see the National at a different time.

696 It gives a flexibility. It allows you to cross-promote. It allows you to pay down program costs over a number of different showings. It allows the programmer to design a schedule across a variety of platforms that can best serve the needs of the viewers.

697 COMMISSIONER COLVILLE: What would you expect the impact of these new services be on the core service then?

698 MR. BEATTY: Our core service is the fundamental. For us, it is essential that we continue to provide the over the air core service whether in radio or in TV as a priority to all Canadians. This is particularly important in view of the fact that some 25 per cent of Canadians don't have access to cable today.

699 So that what we would see is the impact on the core service is to extend, deepen and enlarge or give leverage to the core service, in exactly the same way as Newsworld allows us to increase our journalistic force, to improve the ability to do news and to extend upon that, to broaden it and offer a wider variety of news and information coverage for Canadians.

700 COMMISSIONER COLVILLE: How far does one go again with this constellations concept?

701 MR. BEATTY: By how far does one go you mean how many outlets are you looking for?

702 COMMISSIONER COLVILLE: How many different flowers in the bouquet?

703 MR. BEATTY: It depends on the circumstances at the time. We would have to, in each instance, take a look at, first of all, what is the availability of spaces on the dial at any one time. Right now, as you know, there's a problem with analog services that cable is largely full.

704 What we would have to do then is to take a look at where priorities are, where are there holes in terms of the ability of the CBC to offer a new service that is not already being adequately served by somebody else.

705 For example, on the French side, one of our high priorities was to offer a high quality arts channel where there is nothing comparable to that already available or being sought by anyone else.

706 So, on a case by case basis, we would be looking at how can we better serve our mandate, serve Canadians by applying for a particular license, either by ourselves or in combination with somebody else.

707 But there is no fixed number of them. If you would ask me 15 years from now, "Precisely in what areas would you be?", I would have to say it will depend, to a great extent on a combination of both our mandate and of circumstances at the time; where is there a need.

708 COMMISSIONER COLVILLE: Well, given the next licence term, then, the next seven years, you have indicated in your strategic plan two channels for English and -- I am not sure I want to approach the French situation given that the decision is just recently released. But just focusing on the English, for now, is that what you would see for the next seven years is two channels?

709 MR. BEATTY: No; we might very well make other applications, in addition to that, Mr. Colville, based on circumstances at the time.

710 We may also look at joining in partnerships with players who are out there today. It may very well be that the current players may want to seek participation of CBC in their channels, and we would be very open in doing that, as well.

711 Again, if it served our mandate, if it allowed us to provide a better service to Canadians.

712 COMMISSIONER COLVILLE: Do you think the people who might want CBC as partners would be primarily interested in getting access to CBC programming or precisely to have CBC as a partner in operating the service?

713 MR. BEATTY: It could be both.

714 Certainly the programming is the major asset that we bring to bear, and the brand. The recognition, for example, that it is in news or in kids' programs or sports or any other area that we are able to offer something that adds value to the system.

715 COMMISSIONER COLVILLE: In terms of the sort of carriage, if we move into a digital road -- you noted earlier the problems with analog capacity on cable. So if we are in a situation where we are offering digital, especially, services on cable which may, depending on how they are packaged, be picked up by a small group of subscribers. What would CBC's view of that issue be?

716 I am thinking and asking this question about where the services might be carried on a basic high-penetration tier. If it's digital, it could well be a very low-penetration tier. How would that fit in within your view of your mandate?

717 MR. BEATTY: We would have to, again, look at it, Commissioner, on a case-by-case basis. There will be instances where we are quite prepared -- for example, a partner with others -- to serve an audience which is a minority audience.

718 For example, if we were providing services in rural and remote areas, we would know that we would not be serving the largest potential audience in the country. Land & Sea is an example of that, an application that we have already made. The primary audience for that will be in rural areas of Canada but will allow us, if we are successful to discharge our mandate more effectively to Canadians who we believe are underserved today.

719 COMMISSIONER COLVILLE: How will these services affect the existing service? Will they be undertaken at the expense of the main service?

720 MR. BEATTY: No, Commissioner. We would expect that you would be taking the position as you do with Newsworld and RDI, that those services would have to be self-financing.

721 COMMISSIONER COLVILLE: I guess we have a problem with RDI, or Newsworld, at least, being self-financing right now.

722 MR. BEATTY: I think what it demonstrates is that we do, indeed, have to live within a budget; we cannot cross-subsidize. The Commission's rules are very clear on that. We are prepared to live within those rules.

723 Our position, in terms of applications that we are making for new speciality services is very clear, as well, that we would expect each one of those to be self-sustaining. If we cannot have a business plan that works, we will not proceed with them.

724 COMMISSIONER COLVILLE: But I guess we thought Newsworld had a business plan that worked!

725 MR. BEATTY: Well, I believe Newsworld's business plan does work, Commissioner. We are looking for improvements to that -- we will come back and we will deal, in great detail probably, with you on aspects of that: the changes that we want to make to make it a better service; also, how we are going to finance that.

726 I don't think anybody expects, as you go in, that conditions are going to be absolutely fixed. They are not fixed for the main service, at this point, either. We are seeing, as a result of the fragmentation of the system, that all over-the-air broadcasters are seeing an effect upon their audiences. Conditions change and every broadcaster has to evolve along with them.

727 But going into it for news services that we would be applying to you for, for television, each one of them we would expect to be self-sustaining.

728 COMMISSIONER COLVILLE: I am having difficulty understanding your philosophy about each of these services would be self-sustaining. But the rationale to do this is to try and spread the costs of program services from the main service, I presume?

729 MR. BEATTY: There is a complementarity with the main service in exactly the same way as we have with Newsworld today. There are synergies that you get from being able to have both the over-the-air service and the speciality service.

730 If you look at -- take Land & Sea as a case in point. If you look at the production costs that we have today for doing a program like "On the Road Again", it certainly would make sense for us to be able to pay down the production costs of that over a variety of different showings, both from the main channel and on a Land & Sea channel. It's not a cross-subsidy but it's a synergy or an efficiency that you will get from having the two. It also gives you much more scheduling flexibility.

731 COMMISSIONER COLVILLE: It strikes me that a program like Land & Sea might be something that CBC might want to sell to a service like the Discovery channel.

732 MR. BEATTY: I'm sorry; Land & Sea is the service that we are applying for.

733 COMMISSIONER COLVILLE: I am talking about the kind of programming --

734 MR. BEATTY: If you are referring to the program, as such, it's also the sort of program that we would like to provide, ourselves, to Canadians across the country, in addition to the other programming aimed at people living in rural and remote areas.

735 COMMISSIONER COLVILLE: So, you would be doing new programming, as well, for this program service --

736 MR. BEATTY: Yes, sir.

737 COMMISSIONER COLVILLE:  -- producing it yourselves?

738 MR. BEATTY: Yes, and in conjunction with others.

739 COMMISSIONER COLVILLE: Then how does that -- as we are into this era of -- you talked, this morning, about budget cuts and trying to ring more productivity out of the existing system, at the same wanting to expand into these other areas and doing more and more production there.

740 I am having trouble understanding how one focuses on the main service and improves the service in view of the financial situation and yet, at the same time, is able to expand into these other areas with new production there.

741 MR. BEATTY: It's certainly not a case, Commissioner, of either/or; you can only do one or the other.

742 What we intend to do, and what we will continue to do, as we have over the last while, is to make improvements for our main service.

743 In a number of different areas we have added services; we closed no stations during all of the reductions that we are making; we have opened a station, now, in Victoria; we have added bureaus in many communities across the country; we have taken Radio One to 24-hour a day; we have improved service in a range of other areas. That doesn't prevent us from, for example, with our activities on the Internet, providing new services, such as Infoculture or CBC For Kids. What this does is enable us to extend and to strengthen and to deepen the services we can provide in the main network.

744 I would stress, again, that when it comes to specialty services, we would expect any T.V. speciality service that were licensed by the Commission to be self-sustaining. It would not drain revenues away from the main service. What it would do is allow us to get synergies, allow us to cross-promote, allow us to have much more flexibility with scheduling and allow us to broaden and deepen what we are doing on the main service to offer a better quality of service to Canadians.

745 COMMISSIONER COLVILLE: So there are other types of programming that you would want to do with these services that you are now  -- that there is no window of opportunity for you to exhibit on the main service.

746 MR. BEATTY: I'm sorry, Commissioner. I missed the question.

747 COMMISSIONER COLVILLE: If we are going to be producing new programs for these speciality channels, does that suggest that there are types of programs which the CBC wants to produce for which you don't have windows now?

748 MR. BEATTY: I guess what I would say is that when you are able to set up a new speciality service, you can significantly increase the volume of that type of programming we can provide, in the exactly the same way as Newsworld allows us to significantly increase the amount of news and information programming that we are providing on the main network.

749 It's not a case that we couldn't remove some other programming from the main network and add another hour of documentaries or another hour of information programs on the main network, but we want to maintain a balanced schedule on the main network and to be able to extend what we have there, through these additional services.

750 If I could differentiate, as well, if you take a look at radio. Now, in many ways, it becomes even more important, because of the nature of the formats on radio, where you have a very highly-defined format and personality for Radio One and Radio Two to adequately serve the youth market with the type of music that they don't hear today on commercial radio and the type of services that they can't get today on commercial radio and to give Canadian artists the outlet that they need that they can't get today on commercial radio. We need a different outlet to be able to do that, as opposed to simply displacing programming that we have today on Radio One or Radio Two.

751 COMMISSIONER COLVILLE: Coming back to the genre of programs.

752 Given the particular skill sets that you feel that the CBC has, what would the genres be that you think CBC would need to do that would fit within the mandate?

753 MR. BEATTY: The most conspicuous example that I can cite is on the French side. It was an application that you folks looked at very recently, and that was a provision of an arts and culture channel. We believe that it would allow us to provide for francophones across the country an important news service which would help to promote arts and culture in Canada and, particularly, to francophone arts and culture.

754 Beyond that, if you look at a channel like Land & Sea, what it would be doing is allowing us to serve the particular interests of people living outside the big cities.

755 Now, it may very well be that there will be other opportunities for us, in partnership with others, to look at other applications.

756 We have an application, for example, for the people channel, with Alliance Atlantis.

757 COMMISSIONER COLVILLE: Would you see the CBC having any particular role here? Would you see the CBC simply being another competitor, if you will, for different genres of speciality program services?

758 MR. BEATTY: No, Commissioner, neither on our main service nor in speciality services are we just another competitor. We are driven, first and foremost by our mandate and by the mission that we have to provide high-quality Canadian content and it is not our goal to reprogram American sitcoms or to take form content, American content, commercial content that is already available and pump it into Canada. Our goal is the volume of -- and the viewership too -- high quality Canadian content. And I don't believe there is too much of that available in the system today.

759 COMMISSIONER COLVILLE: Taking your point, but in terms of applying for licences for various genres and giving it, you may have a number of applicants who might well apply for the same genre that you have applied for. Would your view be that the CBC should be treated as a competitor for --

760 MR. BEATTY: I guess my view, Commissioner, is we would simply follow the Act. The Act is clear about the criteria that the Commission uses. If there is a conflict between the objectives of the Corporation, other objectives, the Act spells out how those be settled but the obligation would be on us, on a case-by-case basis, to come to you, not as a condition of right to demand a licence, but to demonstrate that we are adding something to the system in which the whole of the system, and if there were competitive licence against somebody else, the onus would be on the Commission to decide where the public interest laid.

761 COMMISSIONER COLVILLE: So you would be treated just like any other applicant.

762 MR. BEATTY: In the same way as we make application for other licences and the onus very much is on us to prove our case. We are certainly prepared to do that.

763 COMMISSIONER COLVILLE: In terms of this broad mandate then being able to provide service to most Canadians wherever they live -- I think you have indicated this morning and elsewhere in your application -- you wouldn't be particularly concerned about the fact that some of these services may only be either available to a few Canadians or chosen by a few Canadians.

764 MR. BEATTY: The issue for us is how we can extend service. Is it a concern? Obviously we want to provide the maximum level of service to everyone but that particular bridge was crossed at the time that Newsworld was licensed because Newsworld is available to those people who have access to cable or to satellite. It was understood by the Commission and also by the Corporation at that point that this was a service that wouldn't be freely available to the 25 per cent of the population that didn't have cable or didn't have satellite.

765 COMMISSIONER COLVILLE: That is true although CBC I think over the years has made pretty strong arguments about where Newsworld and RDI are carried, not just what cable systems are carried but where on the cable system are carried. If these services were simply available on a digital tier and only half a million Canadians chose to by them.

766 MR. BEATTY: Certainly we continue to feel that Newsworld is an essential service, RDI is an essential service that we would want to see distributed just as broadly as possible but we understand as we go in to making application for new services that there are constraints in the system today because of technology, there are constraints because the marketplace and that we have to be realistic in terms of what we are looking for as well. The issue for us is how we can more effectively serve Canadians and if we can provide programming, if we can enter into partnerships with others, if we can offer services which will allow us to serve a group of Canadians more effectively than we can today, we are in favour of that.

767 Radio Three is another example, Commissioner. Radio Three, are target audience for that is people between the ages of roughly of 15 and 25. I suspect when you hear the type of music that would be on Radio Three that many of us around these tables wouldn't have it permanently on in our office but our kids would in their homes and in their cars and they would feel it was a real addition to what was available to them today.

768 So that when we do this, these are nuanced services, nuances instruments that we are using each one trying to extend the mandate and serve people more effectively in a specific area.

769 COMMISSIONER COLVILLE: Well, my son is taking all of his music off the Internet and playing it through the stereo in his room.

770 MR. BEATTY: Have you checked to see what percentage of it is Canadian?

771 COMMISSIONER COLVILLE: No.

772 MR. BEATTY: We will provide a higher percentage Canadian content.

773 COMMISSIONER COLVILLE: Before we switch over to that subject, where does this constellation idea fit within the CBC's overall strategic plan here, in terms of -- I guess we have agreed you already have a constellation in the sense that --

774 MR. BEATTY: In the embryo form.

775 COMMISSIONER COLVILLE: For radio services to the north international service, Newsworld and RDI in some new media activity.

776 Going beyond that, where does that fit into the overall priority in the CBC?

777 MR. BEATTY: It's quite central to our plan, Commissioner. Essentially, our starting point is this: that the structure of the corporation that we have today has been largely unchanged over the years. Now, you have added licences for NewsWorld, RDI and for Galaxy, our digital music service which we are very proud of as well.

778 But, largely, we have had the structure of the radio and T.V. services in French and English largely the same over the course of the last several decades.

779 We are seen taking place today is a dramatic change in the way in which Canadians, like people in other countries, consume media.

780 What we are looking for from the Commission is the recognition of the principle that the National Public Broadcaster should be able to adapt with changes in the environment.

781 To have to justify, yes, to the Commission where we make application for licence, to have to prove that we have a business case that we can make to sustain whatever activity we are undertaking and to make it clear to Canadians that we believe that this is within our mandate and we will allow them to serve them more effectively as a consequence.

782 But to change along with Canadians and to go with them as they changed the way in which they consume media. This is very important for us in the future.

783 If we are held back onto essentially the structure that we have had for the last several decades, we run the risk of becoming ossified and of not being able to continue to discharge our mandate effectively.

784 COMMISSIONER COLVILLE: You do not run the risk of being spread too thin if you go the other way?

785 MR. BEATTY: Commissioner, it's a judgment which we would ask you to make on a case by case basis as we will make it on a case by case basis.

786 What I can tell you even after we have been dealing with that four hundred million dollar ($400 M) challenge, we have had to deal with over the last four years, our tracking shows that today Canadians believe there has been an improvement in our programming, that if you look at the Geminis, we won five times as many Geminis last year as our closest commercial competitor, that we continue to win record numbers of awards, that we have added services and that I believe we are serving Canadians more efficiently and more effectively than ever before.

787 I assure you, it is not our goal to dilute our services or not to be able to provide services over the main channels of high quality. The goal in having a constellation or bouquet of services is to be able to strengthen and deepen what we can do over the main services and to serve our Canadians more effectively.

788 It's important, in my view, that we come back to the very raison d'être of the Corporation.

789 It is not our hardware, it is not our transmitters, it is not our studios or trucks or our cameras, it's our content and our ability to deliver that high quality Canadian content, Canadian audiences over a variety of different platforms, and as Canadians changed the way in which they want to receive that, the high quality Canadian content we want to be able to be there with them and change with them.

790 COMMISSIONER COLVILLE: So, what would it do to the CBC's plans if the Commission concluded that the constellation is probably big enough now?

791 MR. BEATTY: What it would do is severely restrict our ability to deliver on our mandate in the future and to serve Canadians in the way in which they have a right to expect to be served.

792 COMMISSIONER COLVILLE: But given that you don't have any idea, and I don't mean this in a negative sense, if we go to new services that may be delivered in a digital mode on the cable, perhaps on a very low penetration tier, a lot of studies show that while there are a lot of channels available for people to select, most people tend to have their own favourite five or six channels. I presume for most people in this room and probably most people watching television, CBC is one of those favourite channels.

793 If, in fact, the situation was that very few people chose these outer planets in the constellation, how big a difference would that make to CBC's plans in terms of operating its core business?

794 MR. BEATTY: Well, it's significant in a number of different ways.

795 Commissioner, I think we have tabled with you some of the figures which take a look at the top 20 programs, Canadian programs this year, in English and French television. One of the things that is significant on both charts is you will find two of our programs in English side bouncing up twice, one of them on the French side coming back a second time on the top 20.

796 Now, on the English side, our top two programs are the "Royal Canadian Air Farce" and "This Hour has 22 Minutes". The repeats of those also make it into the top 20.

797 What this demonstrates is that with the fragmentation of audiences as a result of the licensing of a broad range of new services, even your most popular programming can't reach its maximum audience in just the showing that you can give it in one show and on the main channel.

798 To have the flexibility to be able to schedule that programming, to make it available shortly thereafter in a way that was complementary to your schedule on the main service, enables us to get much better value out of the investment that taxpayers have put into that programming and allows us to serve Canadians much more flexibly when and where they would want to be able to watch that programming.

799 If you look at the French side, exactly the same phenomenon takes place with "La Petite Vie" and both in Canada and the U.S. we are seeing as with the proliferation of choices out there, the main over the air broadcasters are seeing their share are progressively shrinking.

800 COMMISSIONER COLVILLE: Well, some of the reason for that is that it's just bad programming.

801 MR. BEATTY: The which, I'm sorry?

802 COMMISSIONER COLVILLE: That's just because of bad programming.

803 MR. BEATTY: Well, what is universal both in Canada and in the U.S. is we are seeing this share of over the air broadcaster shrinking is there is an explosion of new choices.

804 One of the things that was encouraging to us, if you look at it between September of 1998 and the middle of February 1999, is that our share even with an increased number of choices out there -- increased fragmentation for the English television network -- was doing better in terms of maintaining itself than it was for over the air broadcasters as a whole in Canada, significantly better than among American broadcasters in the U.S.

805 So that we are determined to provide high quality content which will attract audiences but we also have to have the flexibility to go with the audiences there as well.

806 We are convinced that if the Commission takes the position that the national public broadcasters should not be the only broadcaster in North America who as a matter of public policy is not allowed to evolve as audiences evolve, we will go out, we will demonstrate that we can build audiences based on providing high quality Canadian content and we will live or die on our ability to serve audiences with Canadian content that they will want to see and to hear.

807 That is our mission and it's the very reason why every morning the men and women in the CBC come in to work, to provide that high quality Canadian content and to make sure that they are serving the needs of audiences.

808 COMMISSIONER COLVILLE: And you fundamentally believe that cannot be done without expanding into other services ---

809 MR. BEATTY: Yes, Commissioner, I believe.

810 COMMISSIONER COLVILLE: Where you are now?

811 MR. BEATTY: I believe that we must have the capacity to changes as audiences change.

812 I say that both as a broadcaster in charge of the CBC and also as a father watching his children as they move into new media. And seeing the fact that the way in which we consumed media when we were younger is gone, that there is a whole new world out there and that if our goal is to promote Canadian culture and to ensure the cultural sovereignty of Canada, it is important that we be there where the people are.

813 As a former Minister of Communications responsible for the Broadcasting Act as well, I can say to you that I believe very deeply that this instrument, the CBC as the single most important instrument that we have in Canada to help to enhance and protect the cultural sovereignty of Canada.

814 It is important that we look for ways to ensure that this Corporation can continue to evolve and change as circumstances change.

815 To discharge the mandate which remains essentially the same as has been over decades as it should be, to ensure that Canadian voices are heard in Canadian homes, that Canadian faces are seeing on Canadian screens, but to allow us to do it in the most effective way possible.

816 COMMISSIONER COLVILLE: Let me ask this question again because I want to be clear on what your answer is as I am sure we all do.

817 If the Commission came to the conclusion that the best way for the CBC to do that was to, I guess this phrase has been used sometimes, "stick to your knitting", and stick to the large constellation that you have today, how would that change the CBC's plan for the next licence term?

818 MR. BEATTY: What it would mean is that we would be substantially handicapped in terms of our ability to extent what we are doing today. What we are looking, what we are doing in coming in front of you with the --

819 COMMISSIONER COLVILLE: How would that affect what I see on the main English of French television services?

820 MR. BEATTY: Well, I'll turn to my colleagues from French and English television in a minute because I think it's appropriate for them to comment on it as well.

821 It would affect in a number of ways. That would affect in the terms of our ability to pay down production costs over a number of different outlets by confining us to the main outlets which see little by little, you know, 0.3 per cent of the time as new specialties come along, see their share being eroded and not being able to go out and to try to recover that through specialty services and it would also inhibit our ability to build in, adding capabilities in the way in which RDI or NewsWorld enhance our journalistic capacities on the main network.

822 We do a better job on our main networks in journalism because of the existence of RDI and of Newsworld.

823 The existence of an arts channel, the existence of other services such as Land & Sea will enable us to do a better job on the main service in serving Canadians.

824 But let me, for specifics, turn to my colleagues comment on their particular areas.

825 MR. REDEKOPP: I think Perrin has done a terrific job in outlining the issue for us, Commissioner.

826 Fragmentation over time means share loss, share loss means revenue loss, it's a spiral downward. I think that anybody who has looked at the exploding world would agree with us that we have got to have more dial space, that overtime people will be looking at more and more stations and to be limited to one or two stations in a universe that is approaching 200 channels simply means it would become less and less relevant.

827 I think there is a direct correlation there and I will let Ms. Fortin speak for the French side.

828 MADAME FORTIN: C'est un peu difficile pour moi de parler de ça aujourd'hui.

829 En fait, ce que l'on voulait faire avec, prenons comme exemple le réseau des Arts, c'est de donner la possibilité de développer à travers toutes les régions du Canada des artistes, un peu comme le fait la radio.

830 En fait, c'était tout à fait le même genre de projet que la chaîne culturelle de la radio que tout le monde considère comme un joyau de la Couronne, de le faire à la télévision, de permettre l'exploration de plusieurs formes, de pouvoir lever des projets culturels qui sont difficiles à financer dans le marché francophone, compte tenu de la petite population et de donner à la population francophone du Canada un projet qui, originellement canadien, reflète les artistes, les arts et les préoccupations culturels de tout le pays.

831 Le reflet sur la chaîne principale, c'est que ça nous donne une connexion avec les milieux culturels beaucoup plus grande, la possibilité de lever énormément plus de projets et de programmes. Cela nous donne une plus grande pertinence et le meilleur de ce qui vient de cette opération-là, je veux dire, vient sur la première chaîne.

832 C'était ça notre ambition d'avoir un réseau des arts, pouvoir aller plus loin, travailler de façon continue. Présentement, on a un noyau à l'intérieur de la première chaîne qui nous permet de faire ça.

833 Là, on se dotait d'un réseau qui amenait toutes ces valeurs-là à l'intérieur de la télévision et qui nous permettait de le distribuer de façon spécialisée pour les gens qui en voulaient beaucoup et d'aller chercher le meilleur de ce qui sortait de là pour l'ensemble de la population.

C'est comme ça qu'on voyait notre projet.

834 COMMISSIONER COLVILLE: Let me just ask the last question in this section this way.

835 I assumed that, and my colleagues will be going through and I, various elements of the licence renewals English-French television and the radio services, Newsworld and RDI.

836 I assume the applications that we have before us would not alter those applications that stand on their own and do not depend on the awarding of additional licence under the constellation proposal.

837 MR. BEATTY: I just want to make sure I understand. Commissioner, are you saying --

838 COMMISSIONER COLVILLE: I assume the applications for the renewal of the services English French television and radio stand on their own and do not depend on the awarding of any other licences under this constellation.

839 MR. BEATTY: Yes. And it was our understanding as well that you would be dealing with any applications for licence under the constellation proposal as a separate matter.

840 COMMISSIONER COLVILLE: So, no programming proposals under these applications would be negative the way you impact it.

841 MR. BEATTY: What we would not have is the capacity to build in greater strength and greater depth as a result of having specialty services if we were not granted those. With the addition of the specialty services allows us to do is to have greater flexibility and to add resources to what we are able to do here.

842 COMMISSIONER COLVILLE: Right. But you commit to doing what you have proposed to do.

843 MR. BEATTY: Yes. The network applications we have made stand by themselves and we are quite prepared to continue on with them separately and then come back to you on a case-by-case basis with regard to specialities.

844 Perhaps one other point if I could, explaining the importance of this to us. I think we could present you with data that you are already well-aware of, looking at the number of hours that the average Canadian watches television or listens to radio in the course of a week.

845 What you would find if you tracked it over the last 20 years, is that the number of hours tuned hasn't changed marketably one way or the other over the last 20 years.

846 What has changed in the environment, is that there has been an explosion of choices that are out there today for any half hour that somebody is watching TV or listening to the radio and what we have seen taking place as a result then is a fragmentation of audiences that used to be owned by over-the-air broadcasters.

847 When Parliament created the CBC, and as it periodically renewed its status in the Broadcasting Act, it did so as an instrument of public policy because it felt that it was vital, that we ensure that there was a broadcaster out there able to reach as many Canadians as possible with high quality Canadian content to ensure that the Canadian voice wasn't lost. That mission is even more important today than ever before. There is an explosion of choices but most of those choices aren't predominantly Canadian.

848 It is essential that the broadcaster that seizes its central mission, speaking about Canada, sharing Canadian stories, giving Canadians a sense of their own history and identity, their own values, their own institutions that broadcaster be able to be there as well and to be able to play a key role. We don't seek to return to a position of dominance that we might have had in the 1950s or 1960s, that has long since gone and nobody would seek to restrain options open to Canadians, nobody would seek to go back to the past but what we do seek is the opportunity for the public broadcaster to continue to grow along with Canadians and to change along with Canadians and to continue to serve Canadians in the way in which they want to be served as the way in which the consumed media changes.

849 COMMISSIONER COLVILLE: Is that true even if a private broadcaster is able to do that?

850 MR. BEATTY: I think that we offer different things to the system, Commissioner. Again we ask for none of these as a matter of right. We don't come to you and say, "We demand a license" or "You must give it to us". We would have to, in each case, demonstrate to you that we added value to the system and that if there were competitive license, competition for a particular license, whether it is for an arts channel or for Land & Sea, the obligation would be on the public broadcaster to demonstrate that we could do the job best, and we are quite prepared to do that.

851 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. Let's switch to new media for a few minutes.

852 Again at the bottom of page 9 on the strategic plan document. You talked about the quality of Canadian content across a variety of new media and as we establish a presence in digital formats we will be ready to adapt to the rapidly evolving technological infrastructures.

853 Then over on page 12, you were talking about:

"The Internet is growing and will become a significant alternative to convention program delivery during the period foreseen by the strategic plan"

854 -- which I take it is the period of the next license, so seven years.

855 Before I go on, I wonder if you might just explain that because it seems a little bit inconsistent with our conclusion on new media. When you talk about it becoming a significant alternative to conventional program delivery.

856 MR. BEATTY: First of all, Commissioner, I read with interest the decision on the part of the Commission with regard to regulating the Internet last week. I think it was the right decision. I think it recognized both the realities of the difficulty of regulating the Net and also the fact that it is probably not desirable to attempt to regulate the Net but it is important for those of us who are in conventional broadcasting to recognize that with changes in technology we are finding a dramatic increase in the ability to provide programming in novel ways.

857 I, myself, use the Internet substantially every week, both to listen to our own programming from other communities where I am able to listen to CBC programming from Western Canada or from Halifax and elsewhere, but also to listen to other broadcasters from around the world.

858 There was a chart that you may have seen, Commissioner, in Business Week a little over a year ago. It was based on data by Fox on NewsCorp and what it did was to track the number of options that were open to American viewers from the 1960s going through to 2010. NewsCorp had come up with data which showed the growth in terms of the number of options available.

859 If you looked at the left-hand side of the chart you would see three dots, those were the old American networks -- CBS, NBC, ABC. If you went in the 1970s you were looking at about a dozen choices available as you saw cable coming along.

860 In the 1980s you were looking probably around 35, you had VCRs, the expansion of cable service and so on into the 1990s going upwards of 60. And then extrapolating forward, they were looking at it going up to about a thousand choices, filling the whole side of the page by the year 2010 -- conventional and non-conventional choices.

861 With the advent of streaming audio and video, with the advent of data compression such as MP-III which I think you were referring to earlier, it is possible to deliver programs in ways that we couldn't have conceived of even five or six years ago. So that I do anticipate sooner than probably any of us expect, we will be finding the quality of streaming audio and video available on the Web improving quite dramatically.

862 We are seeing massive investments being made by very large corporations in the U.S. with a view to providing that. The bandwidth is being put in place and what I would see is an explosion of new choices available for Canadians originating from around the world.

863 The issue for us is that there needs to be somebody dedicated to staking out Canadian real estate there as well.

864 COMMISSIONER COLVILLE: You said that you noted our decision last week and we sort of broke down the content on the Internet into three broad categories, only one of which we concluded was broadcasting.

865 Of those three categories, where is the CBC sort of spending its time and money?

866 MR. BEATTY: You will have to refresh my memory on the other two. One of them was essentially streaming your main service.

867 COMMISSIONER COLVILLE: That is right. The first was most of what is on the Internet today is alphanumeric text information and the second category is audio or visual programming that you or I can customize to personalize to suit our own particular interest and the third category -- and we concluded that that second category was not broadcasting.

868 The third category is essentially a conventional radio or television station being delivered by the Internet.

869 So of those three, where is the CBC spending its time?

870 MR. BEATTY: Today most of our efforts would be in the first two categories so we do provide -- I am just looking at Mr. Lewis who is our director of new media services.

871 We do provide streaming audio simulcast with our main services and we have provided out of the number of different communities as well so you are able to listen to the Halifax news from Halifax on CBC, but most of it is not simulcast programming which is being broadcast over the air as well.

872 COMMISSIONER COLVILLE: So most of the activity that you were engaged in isn't broadcasting.

873 MR. BEATTY: I would have to look at it from the point of view of budget, but I would think that would certainly be the case, Commissioner.

874 I would think --

875 John, I don't know whether you would like to add to it -- but I would think with the amount of money that we invest in simulcasting or over-the-air services it is limited relative to the total budget.

876 MR. LEWIS: If I was to break it out into the types of services that we are offering, I guess our primary strategy is to be able to offer added value or extended value to the current radio and television offerings and some examples of that would be the budget, for example, where our radio service is covered, television service is covered.

877 On the Internet you would find a series of things. You would find audio clip from our radio service, you would find video clips but you would also find text coming from the speech itself as well as the charts and tables that were contained in the speech, perhaps with a calculator that you could use to determine your own tax benefits as a result of that.

878 So that compilation, that multimedia aspect is wherever coming from as our first level of strategy.

879 Now how you would define that or break that down to determine how much is audio and video, how much is text and graphics, you would have to do a complete analysis of the service.

880 The second level is a specific strategy where we are striving to achieve new audiences and I would use Radio Three as an example of that, where there is a segment of society that we don't yet reach with our current level of services. It is our intention to be able to go out and pursue that, to be able to offer it, as the President has said, in a manner in which these younger Canadians are choosing to reach the services.

881 So, again, I am not sure that that answers your question specifically but it does give you an idea as to where we are coming from, I believe.

882 MR. BEATTY: To give you an idea, Commissioner, of where we are today, we are streaming about 7,000 hours of streaming audio and video a day. We have seen the number of hits going through our web page more than double, John, in the last year?

883 MR. LEWIS: Triple.

884 MR. BEATTY: Triple. A dramatic increase in terms of the volume of traffic going through CBC site in English and in French.

885 COMMISSIONER COLVILLE: But I understood you to say that most of the activity on the Internet would have been in the first two categories we talked about and not in the conventional, so if it in the first two categories it isn't broadcasting and were would the CBC draw its mandate from to be spending considerable resources in this area?

886 MR. BEATTY: From the Act itself, Commissioner. If it would be helpful to you, legal advice coming from me, a non-lawyer, is worth what you pay for it. I would be glad to get you from our legal department --

887 COMMISSIONER COLVILLE: Well I am hoping to get an honourary degree from the Law Society of Upper Canada by the time I am done this job.

--- Laughter / Rires

888 But it doesn't qualify for anything in the meantime.

889 MR. BEATTY: I will offer you my consultative services in another few months.

--- Laughter / Rires

890 But it was interesting, Commissioner --

891 COMMISSIONER COLVILLE: I might not be far behind you.

892 MR. BEATTY: Well you will be intrigued to know that the legislature of Ontario was very shrewd in anticipating that one day there would be a Solicitor General of Canada with no legal training whatsoever so they passed Article 1 of the Barrister's Act of Ontario which said that every present or former Solicitor General of Canada was entitled to be called at the Bar of Ontario without passing any exams or having to pay any fees. So I have my next career pretty much chartered out for myself for when I leave here. We could go in practice together.

893 COMMISSIONER COLVILLE: Let's stick with this one and go back to this issue about how would the first two categories fit within your mandate if it is not broadcasting?

894 MR. BEATTY: We would have to go back to the Act itself, Commissioner, but it is an issue that we certainly dealt with our people to look to see whether it was authorized by mandate. It was. If you will bear with me I don't know whether I can turn to one of my colleagues for comment.

895 MR. BEATTY: I wonder if I might, sir, is that we did, as the President has indicated, ask our legal counsel to look into this prior to our starting any dealings with the Internet and we did have a note in writing that I am sure we might be able to find, perhaps delivered to the Commission at a later date.

896 COMMISSIONER COLVILLE: Okay.

897 MR. BEATTY: It would certainly be worth more than my opinion.

898 COMMISSIONER COLVILLE: Sticking with the same theme then though, you are talking about spending approximately 20 million dollars per year. Do I understand this correctly? It is 20 million dollars per year on the Internet?

899 MR. BEATTY: Yes, sir.

900 COMMISSIONER COLVILLE: Or two per cent of your budget. Now where does the 20 million come from?

901 MR. BEATTY: What we have done is to set aside already some 14 million dollars for it. To take it to the full 20 million dollars, we will take that out of the two per cent per annum productivity improvement we are looking for.

902 COMMISSIONER COLVILLE: Does all of the productivity improvement then go to the Internet?

903 MR. BEATTY: No.

904 COMMISSIONER COLVILLE: But a significant portion of it does?

905 MR. BEATTY: A portion of it does but keep in mind that the two per cent per annum productivity improvement is cumulative.

906 COMMISSIONER COLVILLE: Yes, I can keep that in mind. But I imagine that, as each year goes by, it's going to get a little bit more difficult for it to get another two per cent productivity improvement out of the system. Year one it might be quite easy. Year two it's a little more difficult and so on.

907 MR. BEATTY: The Chair put that question to us this morning and asked about the doability of it. Yes, it's ambitious. Will it be easy to do? No, it won't be easy to do. Is it achievable? Yes, it is. And it's not unrealistic. It's a target that private sector and other corporations sets for themselves as well. Indeed government is looking for constant efficiency improvements as well. We believe it's achievable.

908 COMMISSIONER COLVILLE: For the first year of your license term which would be 2000-2001, I guess, what does that two per cent represent in dollars?

909 MADAME TREMBLAY: I'm sorry, I'm not clear on...

910 COMMISSIONER COLVILLE: For the first year of your license term, what would two per cent productivity gain by you in dollars?

911 MADAME TREMBLAY: The first year being 1999-2000? No, I think it's next year, right?

912 COMMISSIONER COLVILLE: 2000-2001.

913 MADAME TREMBLAY: As Mr. Beatty said, as we speak, we have a budget of $14,000,000. The intent was to go up to some $22,000,000.

914 But for now, $14,000,000 has been allocated to the new media. And conditional to us to bang the productivity improvements, that amount could go up to $22,000,000.

915 COMMISSIONER COLVILLE: And does $22,000,000 represent two per cent of...

916 Does that represent that two per cent productivity?

917 MADAME TREMBLAY: It's two per cent of our expenses, not the appropriation. We spend roughly $1,000,000,000. So, two per cent of $1,000,000,000 was $22,000,000.

918 COMMISSIONER COLVILLE: So, right now, most of the two per cent must be represented by the $14,000,000, right?

919 For this current year, you're spending $14,000,000 on new media?

920 MADAME TREMBLAY: That's correct.

921 COMMISSIONER COLVILLE: How much of the two per cent does that represent then? Probably 2/3 of it?

922 MADAME TREMBLAY: It's 2/3 of it.

923 COMMISSIONER COLVILLE: Yes. And that 2/3 has come from existing productivity gains that you're making now? You have not taken that from any other budgeted activity within the CBC, radio, or television, or Newsworld, or whatever?

924 MADAME TREMBLAY: Some of that $14,000,000 came from the restructuring plan that we had to solve the $400,000,000. As we explained in the document, the total budget cuts or budget reductions was $319,000,000. So, some of that money comes from productivity improvements that were found through the restructuring exercise and the money that will be added to that will come from new productivity improvements.

925 COMMISSIONER COLVILLE: If those productivity improvements hadn't been spent on new media, where do you think you would have spent them?

926 MR. BEATTY: It is impossible to say. The fact is that the priority that we had set for ourselves was new media. We felt it was a prudent investment to make, at least 98 per cent of our budget for other activities. If new media weren't available, we'd have to look at where else best to invest it based on our priorities at that time.

927 But this, in our judgment, was the single best way to invest that money on behalf of Canadians, to be able to discharge our mandate more effectively and serve Canadians better.

928 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. On the new...

929 MR. BEATTY: I might add, I am sorry, Commissioner, if you just bear with me for one second.

930 It is also important that we stake out that ground for Canadians now in my view. What we're seeing taking place at a dramatic pace, as I know you're well-aware, is an expansion internationally, and particularly in the United States, of new services being made available. And we run the risk of having Canadians consigned only to a corner in somebody else's shopping centre if we are not able to find a place that's uniquely Canadian on the Web for ourselves.

931 Now, in my view, is the time for us to be establishing our experience, establishing the brand on the Web, establishing a place for ourselves. It will be much harder to come in later.

932 COMMISSIONER COLVILLE: Within the new media categories that we've been talking about: alphanumeric, customizable video or audio programming and finally broadcast programming, how do you believe that you are spending that $14,000,000 now?

933 MR. BEATTY: Broken down in terms of finances, John?

934 COMMISSIONER COLVILLE: Broken down by those categories

935 MR. LEWIS: I wonder, just prior to answering that specific question, just a little bit of background.

936 There seems to be a perception that there is new media on one side and radio and television on the other. And that's not how we've done this. We may be unique from other public broadcasters, but the new media organization is in fact part of radio and television as well as myself coordinating it.

937 Each of the Media vice-presidents has a director of new media and that is responsible for certain categories of new media programming, much of which is as a result of the budgets spent from within radio and television and would address perhaps the third category that you were referring to.

938 That third category is probably 25 per cent of the $14,000,000. The 75 per cent would be the funding that I would bring to the table from a national perspective that allows us to do the integration. So, the end-product from the users' perspective doesn't fall under the categories you're describing, but is simply the Canadian content related to whatever the budget, the elections, olympic site.

939 COMMISSIONER COLVILLE: Sorry, if I can just clarify that.

940 Then 25 per cent of the budget that's allocated for new media is assigned to the various program services, radio, television, English and French?

941 MR. LEWIS: Assigned from. Alex Frame in English radio has some new media radio folks working for him that help him deliver to Canadians an enhanced value.

942 The World at 06:00 for example is available on the Internet, not just at six o'clock, but at also at seven and at eight, and whenever the user chooses to go in and listen to it.

943 COMMISSIONER COLVILLE: What he makes available is -- and Mr. Frame, respond yourself if you wish -- is the service that you deliver by radio. You deliver that service on the Internet?

944 MR. FRAME: We make that service available plus we make three individuals available to assist in developing the material particularly for the Internet in order to customize it for that purpose. Those people are available in cooperation with John and his area.

945 COMMISSIONER COLVILLE: And the other 75 per cent is...?

946 MR. LEWIS: Is funding that we refer to as national funding. I bring it to the table and it's used as an example. Harold mentioned the history project. We intend and providing not just the television service that goes over the air, but a related Internet site allows users to look at and to see that program as it's under development to be able to have an enhanced or added value during the airing of the program. But also it's such a wonderful program, it would be a shame if it would just be aired once or twice and then we put on the shelf.

947 So, the intention with the Internet is to be able to use that program to lever a much wider perspective of Canadian history and have that available as a legacy forever as the history of Canada.

948 COMMISSIONER COLVILLE: And that...

949 MR. LEWIS: That national funding then is what I would bring to the table in cooperation with my new media colleagues with radio and television.

950 COMMISSIONER COLVILLE: And that 75 per cent of the funding then would fit within the two categories that we talked about?

951 MR. LEWIS: I'm not sure exactly how I would define that.

952 If, for example, some of the funding is used for a server that incorporates text and audio and video and amalgamates it, so that, from the user's perspective, you have available all that multimedia content.

953 Where would that I put that category?, I guess is what you're asking me. I would argue that it's part of the whole and not something that's broken down into the individual categories.

954 COMMISSIONER COLVILLE: But depending on the interpretation of those first two categories, then the CBC could be spending $12,000,000 or so now here in activities that aren't, strictly speaking, broadcasting but that, you would argue, support your broadcasting activities.

955 MR. LEWIS: I would certainly argue that they support the broadcasting activity, yes.

956 COMMISSIONER COLVILLE: Okay. What's your anticipation in terms of the future of this from a revenue point of view? Do you see the CBC getting a return of its investment for this activity?

957 MR. LEWIS: The direction, I guess, that I've given inside the CBC is that, eventually, we'd like to become self-sufficient in the new media area.

958 COMMISSIONER COLVILLE: And when might that be?

959 MR. LEWIS: I would hope that we can reach that point by the end of the seven-year license term.

960 COMMISSIONER COLVILLE: Do you have any specific projections in terms of revenues for these activities?

961 MR. LEWIS: One of the recent initiatives we held was with the English television sales group where they had regional sales representatives from across the country as well as from Toronto. They were, I think, 100 and some there.

962 They pushed me on the same questions, asking me what would be available for them to sell? How much would we expect to get from it? And the way I put it to them was that, at the end of a seven-year period, the seven-year license term, the audience to our new media activity should equate to the audiences of Newsworld and RDI combined.

963 COMMISSIONER COLVILLE: What sort of revenues do you have now?

964 MR. LEWIS: We now have approximately $2,000,000 in revenue. That's a target that we've set for this fiscal year.

965 COMMISSIONER COLVILLE: That's the target for this year. What are the actual revenues now?

966 MR. LEWIS: In the last fiscal year, we achieved approximately $750,000.

967 COMMISSIONER COLVILLE: Last year, $750,000 against about $14,000,000?

968 MR. LEWIS: No. The $14,000,000 is this fiscal year starting April 1st.

969 COMMISSIONER COLVILLE: And what was last years?

970 MR. LEWIS: Last year was approximately $5,000,000.

971 COMMISSIONER COLVILLE: $5,000,000?

972 Now, just a couple more questions in this area. With the developments on radio, let's say, when do you expect that this radio service would become sort of a audio on-demand service, where the technology develops to the point where it will become significant -- well, your own term was "significant" -- substitute for your existing radio services?

973 MR. BEATTY: I'm sorry, Commissioner. Are you saying, when will be able to substitute our own Internet service over the air service?

974 COMMISSIONER COLVILLE: No. When do you think that users will treat it a substitute...

975 MR. BEATTY: It's impossible to...

976 COMMISSIONER COLVILLE: ... so it reaches this significant stage that you talked about in your strategic plan?

977 MR. BEATTY: Commissioner, it's impossible to say with precision and considering that streaming audio is a relatively recent device, all that one can do is try to extrapolate from the period when it first came on line with the improvements in terms of the quality of what we have to day and try to make a guess about the future. It's impossible to say with any precision.

978 All that we can say is that it's moving ahead at great pace with the improvements and quality sometimes which are exponential.

979 COMMISSIONER COLVILLE: Audio would surely be sooner than video?

980 MR. BEATTY: I'm sorry?

981 COMMISSIONER COLVILLE: Audio would...

982 MR. BEATTY: Yes. It's easier because of bandwidth considerations.

983 COMMISSIONER COLVILLE: So, would you hazard a rough time frame as to when that might happen? I don't have any idea. I'm trying to get a sense from you and I...

984 MR. BEATTY: All I would say, Commissioner, is sooner than we expect probably. I think it would be foolish to try to prefix a date and say that at such and such a year, in three years or in four years, it will be at that stage.

985 All that I know is that the pace at which these changes are taking place, it's dramatic.

986 Real audio, real players, you know, has come out with a new jukebox that they have which takes the technology along that much further.

987 MP-III technology has become entrenched in the last year. We have alternatives to MP-III which look at compression ratios which may be even higher and offer even better quality than is available on MP-III. All of this is taking place at a pace which is just dizzying.

988 COMMISSIONER COLVILLE: I take it then that you wouldn't hazard a guess on the video side of it either?

989 MR. BEATTY: No, other than again to say that we're seeing it moving only in one direction with the quality of streaming videos improving, and also that the lane of new bandwidth on which to deliver that is improving dramatically as well.

990 COMMISSIONER COLVILLE: I guess your view is that the CBC will aggressively compete for advertising space on your Internet service?

991 MR. BEATTY: We will look for advertising to support any activity. We'll also look for other ways of partnering with people to get them to bring something to the table as well to strengthen what we can offer to Canadians.

992 COMMISSIONER COLVILLE: Would that advertising have the same kind of qualifications that you talked about this morning in terms of where you would or wouldn't use it?

993 MR. BEATTY: Would we take, for example, the regulations that we have today with regard to radio or T.V. and apply them to the Net.

994 COMMISSIONER COLVILLE: I was thinking more of the types of programs.

995 MR. BEATTY: In general, likely, Commissioner, but I would have to look at it. Specifically, I would be surprised if we were to be advertising on consumer shows, for example. I would be surprised if we were to -- I do not think, John, we are doing advertising on kids' pages, either.

996 MR. LEWIS: No, we are not.

997 MR. BEATTY: So I think it would be parallel, if not identical.

998 COMMISSIONER COLVILLE: Let us switch topics now. I would like to just quickly go through some of the technical issues around digital radio and digital television and get a sense of what your plans are with advancing the situation for digital radio and digital television.

999 In your strategic plan, you talk about taking ten years to extend digital radio from the top three markets to the top ten markets; is that correct?

1000 MR. BEATTY: Yes, I believe that is correct, Commissioner. Let me, if I may, turn to Mr. Tremblay, who is our expert in the digital technologies.

1001 MR. TREMBLAY: Thank you, Mr. Commissioner.

1002 Yes, indeed, this remains a realistic time-frame given the pace of the roll out right now and the remaining outstanding issue of the availability of the receiver in the marketplace.

1003 COMMISSIONER COLVILLE: So this will clearly go well beyond this next licence term for these services.

1004 MR. TREMBLAY: I think so. I think we will be well underway. If I might just recap our position, three years ago, the board approved a five to ten-year plan during which the CBC could spend up to $30 million in terms of rolling out DTV across the country.

1005 We have so far, or just about have accomplished Phase I which is Montreal, Vancouver and Toronto. Montreal should be on the air by June. We are expecting that our receiver will hit the marketplace within weeks. Pioneer is now ready to roll out receivers in the retail level. We believe that this is going to provide some impetus in terms of speeding up the roll out.

1006 Our position has also been clear that we will roll out in lock-step with the private side. So wherever they decide to go, they will go with that, but that second phase has yet to be implemented.

1007 COMMISSIONER COLVILLE: Do I take it, then, that you have no plans for digital radio beyond the top ten markets?

1008 MR. TREMBLAY: No, the plan approved by the board was taking us much beyond the top ten market. The initial plan was to cover as much as 75 per cent of Canadians through digital radio. So it takes us way beyond that point.

1009 COMMISSIONER COLVILLE: What does the top ten get you, then, roughly?

1010 MR. TREMBLAY: About 50 per cent.

1011 COMMISSIONER COLVILLE: Fifty. So you would go to 75.

1012 MR. TREMBLAY: Yes.

1013 COMMISSIONER COLVILLE: In what period of time?

1014 MR. TREMBLAY: Realistically, it might take us ten years to get there. Right now, with the top three market, we would be in between 35 -- right now at about 35 per cent.

1015 COMMISSIONER COLVILLE: I am a little confused. In your document, you said it would take ten years to get to the top ten markets, which was 50 per cent. Now you are saying ten years to 75 per cent.

1016 MR. TREMBLAY: There will be flexibility to be exercised all along. If there is growing momentum, if I may step aside and talk about an example, what is currently being discussed is expanding EB in the Quebec-Windsor corridor in order to try to create more momentum and to allow consumers to enjoy full benefit.

1017 If that were the case, that will speed up the plan considerably. I tend to think that within ten years, 50 per cent would be a minimum, depending upon if we make significant progress we may end up at the higher level.

1018 COMMISSIONER COLVILLE: I presume, then, that you would maintain the existing AM and FM broadcast situation wherever you have it to serve the rest of the country?

1019 MR. TREMBLAY: For the foreseeable future, that is obviously the plan.

1020 COMMISSIONER COLVILLE: Even in those areas where you switch to digital, you would maintain the AM and the FM, or both FM, depending on the situation.

1021 MR. TREMBLAY: For several years to come, given the fact that receiver penetration will take quite a while to input these receivers. As you are well aware, triple band will be like AM, FM and NDAB.

1022 There is no point in switching off AM or FM transmitters if we have not achieved very high penetration in those markets. Otherwise, we would be taking service away from Canadians.

1023 COMMISSIONER COLVILLE: Within the next licence term that we are talking about here, I would not expect that you would be shutting down any AM or FM stations. You would be launching some digital ones and maintaining those AM and FM ones that you already have.

1024 MR. TREMBLAY: That is quite correct.

1025 COMMISSIONER COLVILLE: You would not likely shut down any existing stations.

1026 Now, what about television?

1027 MR. TREMBLAY: In television, as you well know, DTV has been driven by the FCC in the U.S. There are now in excess of 50 stations on the air.

1028 Obviously, the situation is quite different in Canada in that we have yet to see a global policy for DTV in this country. At this point, what we have done is we have set aside some dollars in our capital budget over the next five years for what we have called a transitional plan to DTV which would allow us to eventually roll out transmitters in the top three market and also possibly looking at distributing DTV via DBS satellite.

1029 Again, we want to be in the forefront, but we want to be at the same time as the private side. At this point we have not yet created the condition to kick-start a roll out of DTV in Canada.

1030 COMMISSIONER COLVILLE: Now, in the case of television you are talking, again, about serving the top ten markets. I am at page 32 of your strategic plan and you say this would capture 70 per cent of the Canadian population. The remaining 30 per cent of the population could be effectively covered by providing a direct broadcast satellite feed for the English and French television networks. Such a model would represent an expenditure of about $45 million over a ten-year period.

1031 Is that how you see serving the Canadian population for digital television?

1032 MR. TREMBLAY: My sense at this point is that, you know, beyond the top-ten markets, considering the cost involved with DTV transmission, we are unlikely to go over the air beyond that point. I would like to reserve our judgment. Some additional analysis is currently underway within our engineering group in this respect.

1033 One thought is that we might move with terrestrial transmission in top ten and then rely on satellite transmission to reach the rest of the country. There are other scenarios being looked at, as well.

1034 COMMISSIONER COLVILLE: That raises a question that some people have argued that, even today, with the expense of maintaining and operating the transmitters that the CBC has across the country, that that sort of alternative could be considered as an option. It has been debated from time to time with respect to the CBC, particularly with the launch of NIMIK just the other day that we may now have the satellite capability to do that sort of thing.

1035 Presumably you see that as an option a few years down the road. I am not sure when that might be. You might want to comment. When do you see that happening?

1036 MR. TREMBLAY: In terms of replacing our existing or forming alternative distribution for existing network or anything about DTV?

1037 COMMISSIONER COLVILLE: When do you see serving the top ten markets with digital television and serving the rest of the country by a direct-to-home satellite.

1038 MR. TREMBLAY: I think we are looking at a ten-year horizon on that front, definitely.

1039 COMMISSIONER COLVILLE: That is quite a radical change from the approach the CBC has historically had in terms of its provision of service to the public in Canada, right?

1040 MR. BEATTY: Yes, it is.

1041 COMMISSIONER COLVILLE: Some people have argued that that might have been an approach that one could consider even now. What would your response to that be?

1042 MR. BEATTY: Commissioner, we have looked at it very carefully. I will ask Madam Tremblay to comment on that.

1043 Let me just preface it by saying this, that we are not wedded to any particular technology. Again, as I indicated earlier, CBC is not its hardware, it is not its distribution system, it is not its trucks or studios or VCRs or cameras. It is its programming, its content and its brand. It is a very pragmatic decision on our part as to what the most efficient and effective way is to deliver our signal to as many Canadians as possible.

1044 Madam Tremblay has been looking at this very extensively over the course of the last couple of years.

1045 COMMISSIONER COLVILLE: Given her background.

1046 MR. BEATTY: She has had lots of experience in the area. She can perhaps go through with you some of the considerations that we looked at.

1047 MS TREMBLAY: This is an area we have looked at. We have had outside people looking at it, too. As Michel said, we are still looking at it.

1048 By the way, we have reduced the expense by some $10 million already in this area. There are three main factors. One is the reach, two is the complexity of our network and third how much money can we really save given the first two factors.

1049 In terms of reach, on the radio side, our existing transmission is the only way to reach our audience. On the television side, 43 per cent of English TV's audience comes over the air transmission, and on French TV, it is 37 per cent. Obviously, these people are not equipped with receivers, necessarily, to receive our services by satellite.

1050 The second aspect is the complexity of the network. We have some 1,400 radio and television transmitters located over 800 sites across the land. We only have some 260 TV transmitters that are located in one single location.

1051 When you look at how much can you save if you deal with television only, a lot of the costs are fixed in terms of municipal taxes and hydro.

1052 There was a myth going around that the CBC could save $100 million right there. We would certainly have pocketed that $100 million if it was there. The real costs are $60 million. The three main components of it are the satellite and we already use Telesat for the transponders, the terrestrial lines, and most of that cost is paid to the phone companies; and, thirdly, the maintenance and the costs of those 1,400 transmitters.

1053 The maintenance of the transmitters is only net $24 million of which 40 per cent is 170 technicians across the land. We have looked at this issue. It is as efficient as it can be right now.

1054 When we look at digital transmitters, this is an opportunity for us not to get into that business. That is why we are cautious. We cannot afford to replace 800 television transmitters with digital transmitters. We will have to be quite radical in our thinking and our approach.

1055 COMMISSIONER COLVILLE: You cannot save a lot of money now, but you would not do it again if you had to go digital.

1056 MS TREMBLAY: Clearly, we cannot afford it.

1057 COMMISSIONER COLVILLE: A final question on this subject, then. Why is it important for the CBC to be in the forefront of these new technologies? Why is it that the CBC should be a leader in digital radio? Why is it that the CBC should be a leader in digital television? Why is it that the CBC should be a leader in new media when you are facing the budget constraints that you are?

1058 Mr. Tremblay had said that CBC wants to be in the forefront and I believe that you believe that.

1059 But, Mr. Beatty, you have said that CBC is not hardware, it has been quoted often about everything is programming all the rest is housekeeping. Commissioner Wylie is often relating things that we discuss around the table to what goes on in her kitchen. So why is it important? You have the most modern kitchen, when it is really the programming that we are concerned about? Why is it that the CBC should be spending its resources, have the number of engineers -- and I am an engineer, so I will probably be drummed out of the association -- to be in the forefront of this when, perhaps, the private sector could do this sort of thing and the CBC could learn from their mistakes and then adapt it when it is perhaps more appropriate?

1060 MR. BEATTY: I would differentiate, Commissioner, between digital radio and TV and the Internet. The Internet for us is programming, it is not an investment in hardware, but the ability to deliver high quality digital programming to Canadians.

1061 In the case of digital radio and TV, you are talking about something which is much more hardware intensive. I think what Mr. Tremblay was indicating is that we were not going to be leading the private sector in this area, but working in lock-step with the private sector to ensure that Canada does not fall behind relative to other countries.

1062 If you look at digital TV, I would make the comment that there is less of an incentive for us to move ahead aggressively with high definition digital TV than there is for the private sector which does simultaneous substitution today.

1063 They simulcast with American broadcasters and are, perhaps, more at risk for their programming in their audiences than we are with our unique all-Canadian schedule. What we have attempted to do is to keep up with the private sector, to work with them to ensure that the whole of the Canadian broadcasting system of which we are an important part converts at the same time.

1064 The other thing that we are doing deliberately in Canada is we are lagging the United States in the conversion to HDTV and there are two very good reasons for that. First, is the Americans are still trying to decide if there is a proper business plan for HDTV; the other is that, obviously, as the Americans begin to buy the equipment, they drive down the cost of entry into it and it makes sense for us to follow 18 months or two years behind them as opposed to trying to push ahead of them.

1065 The argument in the case of digital radio, where the Americans simply do not have their act in gear, and are currently looking for technology today. There is an argument made there for Canada to go ahead on its own, but, again, we will be working in lock-step with the private sector as opposed to pushing the pace.

1066 I do not know whether, Louise, on engineering you want to add to that.

1067 MS TREMBLAY: You mentioned earlier, the CBC used to have a very large engineering department and in the restructuring plan, that area alone was reduced by two-thirds. This was another building that we did not own, but it has been reintegrated with the operation. There has been a significant reduction. We have kept our core expertise, so that we have the engineers advising us on how the technology is evolving and how we should strategically prepare our transition and keep abreast of the new technology.

1068 COMMISSIONER COLVILLE: Given all these delays with receivers and digital radio and whatnot, might it not be more prudent for the CBC to trim back its own initiative into moving into digital radio and simply let the private broadcasters do it and then the CBC can come along? You will be maintaining your existing AM and FM operations in any event. Why would one not use that machinery for programming rather than for hardware?

1069 MR. TREMBLAY: If I may, number one, it is not as much that we do not want to move along on DVD. The private side has agreed to work in lock-step with us. Nothing is stopping them from rolling out on the top-ten market right now, but they are not.

1070 There is an intrinsic and basic agreement that we are going to do this together or it will not happen. Even if we are to stop there, then that means everything is going to come to a halt.

1071 COMMISSIONER COLVILLE: So that would not happen if the CBC was doing it?

1072 MR. TREMBLAY: We are clearly not going to do it. I do not think it would be a prudent move on our part. There is too much risk. As you are well aware, we are sharing infrastructure especially with regard to the EBs.

1073 We are in a very closely knit situation with other operators. I do not think it is really a realistic proposal for us to go it alone.

1074 MR. BEATTY: I am sorry, Commissioner, I am not sure that we understood your question correctly. Was your question that the roll out of digital would not take place if CBC were not in it? I think the answer to that, Michel, would be quite possibly, yes; is that right?

1075 COMMISSIONER COLVILLE: Quite possibly it would not?

1076 MR. BEATTY: That if we pulled out of it, that the privates would likely not go ahead by themselves with the space?

1077 MR. TREMBLAY: Exactly.

1078 COMMISSIONER COLVILLE: Let us switch to sports, then, and not the sport of picking on the CBC.

1079 Let me start this by referring to -- and I hope I do not get Fred Maddux in too much trouble here. When we were in Sidney and we were doing the regional consultation -- and I must say and I noted statistics that you brought forward this morning about people being particularly attached to CBC television -- but I must say, of the regional consultations or town hall sessions that I was involved in, it is probably fair to say that most of the people who came forward said: We love our CBC radio, it is not quite as relevant to us as it used to be.

1080 Anecdotally, I might say that might well have been largely due to the fact that these consultations were on at the same time as the strike was on. So, largely, that radio service was significantly impacted by that.

1081 I remember one woman in particular and I cannot remember her name, I did not bring the transcript just to give the quote, so you can always check on the accuracy of this. However, one woman said: We really love CBC radio, we want to see it enhanced and made more relevant to our community. Frankly, we do not really care all that much about TV, but to the extent we do, get rid of sports. We have heard this comment from time to time over the years about sports. Several CBC people who were there at the time wanted to jump in. I said: Well, once everyone has had their say, then you are welcome to respond to anything that has been said.

1082 I jokingly said, when Fred Maddux came to make a comment that: I am sure you are going to say that CBC makes money on sports and that is why we do it. Maybe because I said that he said something different, a little bit different, at least. He said something like, and this is perhaps not an exact quote: Well, we invented "Hockey Night in Canada".

1083 I was struck by the nature of his answer. I said: Well, it is true that CBC invented "Hockey Night in Canada", but when they did, it was the only game in town. I mean, the CBC was the only game in town. If you wanted to get "Hockey Night in Canada", particularly on television.

1084 Now there are a number of alternatives. I can get hockey games, baseball games or football games or whatever on CTV, TSN, RDS, SportsNet and perhaps others if they chose to purchase the rights for it.

1085 The broad question would be: In light of those comments, how would you respond to the question about why is the CBC in sports and why is it important that the CBC maintain sports and, in fact, increase the sports that it is showing on English television notwithstanding the admonition from the Commission at the last licence renewal?

1086 MR. BEATTY: Your comments, Commissioner, are particularly directed to English television. I will turn to Mr. Redekopp in a minute. Let me just, in prefacing it, do what I refused to do in the case of new media in giving you not a legal opinion, but wading into the act which instructs us to provide a wide variety of programming that informs, enlightens and entertains Canadians.

1087 We believe that sports is an important part of our offering to Canadians. It is programming which is appreciated by them which attracts wide audiences which gives us an opportunity to promote the rest of our schedule as well and which allows us to tell Canadian stories.

1088 In addition to that, it helps us in our job of contributing to shared national consciousness and identity. Anyone who has been there as a Canadian team was going forward in the playoffs, knows something about the sense of excitement and of shared identity that people feel.

1089 So it has an important role to play. However, I know that you want to be specific about the role that it is playing in our schedule on English television. I would ask Mr. Redekopp to expand on that.

1090 MR. REDEKOPP: Perrin has given the right answer in terms of why we do it.

1091 Fred Maddux was also correct when he said that we have been there since the beginning. Certainly, we have been there since the beginning of television, in 1952, with the Grey Cup and the Stanley Cup.

1092 It is worth reminding all of us that 25 per cent of the people who watch English television do not watch us over cable, they watch us over the air. For them, it is a significant service. We are reminded of this time and time again when the Board reviews our performance and asks about our range of programming and different board members from smaller communities across the country remind us that, as programmers, how vital sports is to the service.

1093 We believe sports is an integral part of any public broadcasters' program offering. When you look at most public broadcasters in the world, they have sports as a major offering. The BBC has about the same amount of sports in their schedule as we do; about 12 per cent. That is roughly what we have in terms of sports on our schedule.

1094 Our sports programming is 95 per cent Canadian. It is recognized as high quality. We are often asked from other organizations around the world to act as host broadcaster. People recognize our coverage and the kind of commentators we bring as being distinctive, as being high quality.

1095 I would stop there and say that when Fred Maddux says that we invented it, we are talking about a tradition of people actually meeting. It is an integral part of our service as it would be of any public broadcaster.

1096 I would talk a bit about the meeting place. I am looking back at the numbers for the last Leafs-Pittsburgh game last Monday. Some 2.4 million people tuned in to watch that game. It is a significant gathering point for English Canadians.

1097 COMMISSIONER COLVILLE: I guess the question it begs, though, and I am intrigued by the fact that we go back to the Broadcasting Act which is the proper thing to do, of course, because that is the act that you and we have to work under.

1098 I wonder to what extent that Broadcasting Act and that objective there has to be balanced against the reality of the world that we live and operate in and that you live and operate in which is the private commercial alternatives that are available and given the public money that is supporting the CBC, whether it is necessary given the fact the private sector is doing a good job in sports that it is necessary to spend that public money on that sports to achieve that objective.

1099 If I pick up your point about those who are not able to watch because they do not have cable, I note that there are fewer cable subscribers in Quebec, in a relative sense, than in English Canada. Yet the French television service has cut back on its sports while the English has expanded its sports over the last while, again, notwithstanding the fact that the Commission had indicated an expectation that the CBC would cut back on its professional sports over the last licence term.

1100 MR. REDEKOPP: Perhaps I can let Michèle speak to the French situation.

1101 I should say that the revenues from professional sports cover the rights and production costs. In fact, they contribute a small amount to overhead. It would be incorrect to say that professional sports takes part of our government appropriation. The cost of those sports rights and the production costs are covered by revenue, making the appropriation available to fund other parts of the schedule under other represented categories.

1102 Michèle, did you want to talk about the French situation?

1103 MR. BEATTY: Just before Michèle does respond, one of the other elements of the act is the reference in section M(4). It says the programming of the Corporation should be in English and French, reflecting the different needs and circumstances of each official language community.

1104 What we have attempted to do is program against the needs or the demands or the interests of that particular community. The role that we would be playing in terms of the provision of sports and French language markets is different from the one we would have in English language markets. There are differences in terms of the balances of the schedule in each case.

1105 Michèle Fortin could respond in terms of how she sees the role of sports in the French network.

1106 MS FORTIN: Perrin is right. In fact, the meeting place in French Canadian television is more the drama and the teleromance than sports.

1107 When we renewed our hockey contract a couple of years ago, we even discussed among ourselves and with the board whether we should stay in hockey. We wanted to save money in sports. The outside of Quebec member of the board reminded us that, at the time, that was the only opportunity for them to get hockey in French. We made a lot of effort and we cut costs and we stayed in hockey because of that objective.

1108 It has been shown by TVA that you can be in Quebec a journalist and very popular television without any sports. What we have tried to do is to maintain a certain amount of sports. Of course, we would prefer Canadians to be winning the Stanley Cups like they used to do many years ago, but I guess it may not happen for a couple of years.

1109 We have shared properties with RDS. We tend to have several windows of rights between ourselves, TQS and RDS. TVA being outside of the game by its own will.

1110 The major concern is that whereas a Maple Leaf game will gather 2.4 million English Canadians, I would say probably 240,000 French Canadians would watch the game. It does not have the same meaning. That is why we program differently.

1111 COMMISSIONER COLVILLE: I can understand the numbers for the Toronto Maple Leafs right now in the playoffs, since they have not done as well for quite some time.

1112 Sorry, Mr. Beatty.

1113 MR. BEATTY: If I could just ask you a question for clarification, did I hear you say that they were using tax dollars for professional sports?

1114 COMMISSIONER COLVILLE: You are spending some of the money that you have available to you on professional sports is my understanding.

1115 MR. BEATTY: Harold might pursue this, because I think it is important.

1116 COMMISSIONER COLVILLE: I do, too, that is why it is important to pursue this.

1117 Your argument is that while it is true we spend money buying sports rights, the advertising that we sell more than covers that. In effect, we are not drawing down on our government appropriation.

1118 MR. REDEKOPP: That is correct as per the last licence period, yes.

1119 COMMISSIONER COLVILLE: This morning, on a number of occasions, you noted, Mr. Redekopp and Mr. Beatty and Ms Tremblay, all noted that the ad revenues had not changed over the last licence term, notwithstanding the fact that the CBC has largely Canadianized its schedule. In fact, you had been quite surprised by the fact that you were able to maintain the advertising revenues when you dropped the American television programming and substituted it with Canadian programming.

1120 Why would you not have the same confidence in the Canadian programming that would replace the sports programming that it could sell the same kind of advertising and have the same neutral impact that you claim sports has?

1121 MR. REDEKOPP: Well, perhaps I could start and then I would ask Louise to jump in.

1122 If you were to talk to our program director, he talks about sports as an audience driver. It brings audiences for other programs. That is, we are able to use the hockey games as a promotional vehicle to promote news programs, current affairs programs, that the demographic that comes to sports might choose to stay with. There is some evidence of some success there. It is really important for us to maintain that driver for audience and the driver for revenue.

1123 When we were talking about Canadianization, we were talking about Canadian dramas replacing American dramas. In fact, there was a small share drop. The fact that our revenue did not go down was more a factor of our sales force selling creatively. They have a new system in place, the revenue management system. They talk about value-added selling. That really speaks to their innovation in terms of maintaining that revenue in spite of a small share drop owing to Canadianization.

1124 The argument is different; that is, sports has always been a driver for programming and for promotion and revenue as has been U.S. drama. Our success in maintaining our revenue stream speaks to, one, the quality of programming and, two, the innovative techniques of our sales department.

1125 Did you want to add anything to that, Louise?

1126 MS TREMBLAY: No, I think you have covered pretty well everything.

1127 COMMISSIONER COLVILLE: If you did replace some of your sports with Canadian non-sports programming, perhaps the sort of programming that might appear on one of the constellation services, would you be able to sell advertising revenue on that would likely replace at least some of the, if not most of the advertising revenue that you would have had on the sports program?

1128 MR. REDEKOPP: I am not quite sure I understand the question, so I am not sure I can actually answer it.

1129 COMMISSIONER COLVILLE: Well, you eliminate come sports programs and replace it with Canadian programs that you produce. It might be programs that would have appeared on a specialty channel that presumably would have been attracting advertising revenue otherwise you would not be making money with the specialty channel. Would you be able to attract that same revenue to the main service and replace the advertising revenue that would have been lost as a result of losing the sports program?

1130 MR. REDEKOPP: I do not have my commercial revenue people here or my marketing people here. My guess is that we would not be able to do that.

1131 COMMISSIONER COLVILLE: You would at least replace some of it because you would be expecting to attract advertising revenue as a specialty channel in any event.

1132 MR. REDEKOPP: Yes. However, when you look at specialty channels, they all are talking about a much smaller base than what we are on the main channel. The revenue possibilities probably would be less than what we are talking about on the main channel.

1133 COMMISSIONER COLVILLE: On the main channel with a bigger audience it might be even greater.

1134 MR. BEATTY: It is probably useful to take a look at and we would certainly be pleased to get you data with regard to the financing of various types of programming on the CBC. If you take just "grosso modo" that professional sports is self-financing, that it essentially represents free programming of high quality, to the CBC the same is not the case for most of our drama and other programming that we do, where we require subsidies from the Canada Television Fund or from the Appropriation Fund to fund that.

1135 The programming that we have that takes up about 12 per cent of our schedule on English television and sports is self-financing.

1136 COMMISSIONER COLVILLE: Would it be possible to consider on a going-forward basis with this next licence renewal the CBC taking an active program to cut back to some level the amount of sports, particularly that it shows on English television, perhaps being comparable to what it has done on French television as the Commission had actually expected to have happen at the last licence renewal and reduce its dependence on professional sports? Would the CBC be prepared to commit to that?

1137 MR. BEATTY: I will ask Harold to comment on it, but we believe that sports has a vital role on our schedules and includes professional sports, it certainly includes Olympics.

1138 What Harold will say to you is that, as our various contracts come up for renewal, we will be taking a look at each case in those contracts to see the role that professional sports should be playing in our schedule at that point.

1139 I believe that professional sports has a vital role to play. It is part of the very programming that we offer. It is affordable programming. It gives us programming that reaches a broad number of Canadians and helps to give them value in what they see on CBC television.

1140 So, Harold?

1141 COMMISSIONER COLVILLE: Just before you answer, Mr. Redekopp, this is the licence renewal time for the next seven years. The Commission would want to get some sense of commitment from the CBC about how it might address this issue over the next licence term, not leave it open to something may be happening in the middle of the term.

1142 MR. BEATTY: What I am saying, Commissioner, is that (a), we do have contracts for a number of these sports. We are the Olympic broadcaster for Canada for the next ten years, something that we are very proud of and something that we think has brought great pride to Canada.

1143 We have other contracts which will run out in the duration of the next several years. I certainly will undertake that as those contracts come up for renewal, we will be looking at the place of sports in the schedule at that point and also looking to mitigate any problems that are caused as we have attempted to do already in the case of NHL playoffs by negotiating earlier start times for NHL games.

1144 However, I would not want to see us leaving the impression that we want to reduce to a minimum the presence of sports on CBC's schedule. Sports has an important place to play. Sports is consistent with our mandate and is an important contribution to Canadians.

1145 COMMISSIONER COLVILLE: Would it be more consistent with your mandate to focus on amateur sports?

1146 MR. BEATTY: We have some good news for you on that front if Harold is prepared to scoop himself on that.

1147 MR. REDEKOPP: Well, I am not prepared to scoop myself, but we are going to make an announcement at our fall launch that we are committing to a higher level of amateur sports. We will talk more about that at the English television licence renewal.

1148 Could I say, Mr. Commissioner, that the percentage of sports on our schedules is about the same as it was going into the last licence period. When you look at 1993-94, we have filed this material, we had about 660 hours of all sports programming on English television. That is excluding special events such as the Canada Summer Games, the Commonwealth Games and the Olympics. We are talking about regularly scheduled sporting events, about 660 hours. In 1998-99, it is about 680 hours. It is marginally higher, but it is in the same range. That is the first point I would make.

1149 While I could not speculate on the kind of revenue we would get for replacement programming, what I can tell you is that if we were to try to replace sports programming, with high quality Canadian programming that would attract similar audiences, we could not afford it. It would be prohibitive.

1150 Embedded in what I am trying to say is trying to balance a number of things. First of all, general interest programming with what we would call specialized interest programming or minority interest programming. I would include in some cases amateur sports in that area. We need to do both, however we also need to be able to fund both.

1151 Professional sports, without talking about cross-subsidy, makes it possible for us to take our appropriation and to devote it to underrepresented parts of the schedule, including amateur sports. There is that kind of connection.

1152 We would be reluctant to make a rash promise here before looking very carefully at all of the assumptions over the next seven years governing our obligations.

1153 COMMISSIONER COLVILLE: I was not suggesting that the CBC get out of professional sports all together. This amateur sport initiative, this would be in addition to the existing level of professional sports?

1154 MR. REDEKOPP: Yes. I almost announced what we are going to do, but we are going to create a regular, consistent block for amateur sports in our schedule. We will talk more about where that comes from. Some of that will come with time from a redirection from professional sports. We will look at other kinds of redirection from the sports department.

1155 COMMISSIONER COLVILLE: Will come with time. I am wondering whether, before the hearing is over, the CBC could be taking a look at what contracts it has with a view to seeing what flexibility there might be to reduce the scope of its professional sports programming, just to see what the options might be.

1156 With respect to the Olympic Games, why is it important that the CBC carry the Olympic Games when you note, and I appreciate the fact that you have the rights to those games to 2008, that you do not make any profit or loss, you break even on the Olympic Games, I take it?

1157 MR. BEATTY: There is a slight profit on the Olympic Games contribution to overhead, Commissioner.

1158 We also provide, in our view, the best coverage of the Olympics anywhere in the world. It was a source of enormous pride for Canadians both in Atlanta and Nagano to see the type of coverage that was provided by CBC.

1159 It is part of our job of celebrating the achievements of Canadian athletes. I cannot think of better examples of ways in which we could bring Canadians together, celebrating the contribution that is made, particularly by young Canadians, as part of the Olympic Games, demonstrating that they are amongst the best in the world. It is a chance when we, as Canadians, set aside so many of our regional and other differences and just feel good about the achievements of these superb athletes. Nobody in the world does it better than CBC.

1160 It was quite fascinating and I would be pleased to make available if you would like to see it articles from the American press comparing our coverage with the coverage on CBS or on NBC. What you would find is that so very often columnists and others who were writing about it commented that the coverage on CBC was infinitely better than what was available in the United States. We are very, very proud of the role that our Olympic team played.

1161 COMMISSIONER COLVILLE: You do that not because you make money on this it, though.

1162 MR. BEATTY: No, it is not commercially driven. It is driven because we think it is programming that is appropriate to have in the national public broadcaster. I might add we also partner with a private sector partner, we are partnering with TSN.

1163 COMMISSIONER COLVILLE: If a private sector party came forward to bid for the Olympics, then, in its entirety, the CBC would still be bidding to do it?

1164 MR. BEATTY: I would still feel that it was appropriate programming to have on the CBC. I think our coverage is second to none. We would be pleased, Commissioner, to have anyone compare the coverage that was provided at Atlanta and at Nagano with that provided by any other broadcaster up until now. This is world class. It is recognized around the world as the best that any broadcaster has had to offer. It is a chance for us to celebrate the stellar achievements of Canadian and world athletes.

1165 MS FORTIN: If I may add, that is probably one of the most representative pan-Canadian programs we can have on the air.

1166 COMMISSIONER COLVILLE: Did the CBC make money on the Atlanta Olympics?

1167 MS FORTIN: Yes, we did, as well as on Nagano.

1168 COMMISSIONER COLVILLE: You are projecting for the next number of years.

1169 MS FORTIN: A break-even.

1170 COMMISSIONER COLVILLE: A break-even.

1171 MS FORTIN: Yes.

1172 COMMISSIONER COLVILLE: Is it --

1173 MS FORTIN: The rights costs are.

1174 COMMISSIONER COLVILLE: Yes, I was just going to raise this issue. The rights costs are just getting astronomical for the Olympics. Therefore, I am wondering, you are going from a position of being able to make a small profit. For the next while you expect to be able to break even. How far can you take this with the rights going through the roof the way they are? Where does the CBC say, enough is enough, we just simply cannot afford to keep doing this.

1175 MR. BEATTY: For the next nine years we will be the Olympic broadcaster. We forecast being able to fully cover our costs on it. We have been conservative in terms of our projections. We do that deliberately. We will have to see going forward if rights costs have escalated to the point where it is not cost effective for us to have it, reluctantly we would not be able to bid.

1176 COMMISSIONER COLVILLE: To what extent is your involvement contributing to those escalating rights costs?

1177 MR. BEATTY: Commissioner, it is interesting that our bid was essentially the same as the private sector bid against us. There was very little difference in terms of the amount of money offered in the bid.

1178 If you look at it around the world, what the IOC has done, is if there has been an attempt to limit or minimize the competition in the domestic market, they have taken other steps to try to ensure that they get full value for those rights when they sell them.

1179 MS FORTIN: Also if you --

1180 MR. BEATTY: They have done so very effectively in other markets.

1181 MS FORTIN: If you compare the growth of the cost of the Olympics, country by country, Canada is one of the countries that has the best performance in keeping the rights down.

1182 COMMISSIONER COLVILLE: I think those are all my questions. You have indicated that you will get back to the Commission through the process of this hearing having looked at your contracts for professional sports with a view to considering what options you might have in terms of cutting back?

1183 MR. BEATTY: You are very shrewd, Commissioner, to come back to me on that. I do not think I indicated anything at the time that you raised it. If we could turn to Mr. Redekopp.

1184 COMMISSIONER COLVILLE: I thought I had asked the question and I had received the answer "yes".

1185 MS FORTIN: I think that.

1186 MS SAUCIER: I think that this is kind of an important change in the direction of our overall programming. As I said, as Michèle mentioned before, some of our discussion about sports were lively at the board level. It might happen that we might like to revisit this also at the board. So you are giving me a little bit of a short notice, Monsieur Commissioner.

1187 COMMISSIONER COLVILLE: I am not sure where that leaves us because we are in the stage of the licence renewal and coming out of this proceeding it would appear that we would want to come to grips with what particular conditions of licence one would want to put in place.

1188 I am trying to get a sense, given the point that you have made that there are a number of contracts which you must live up to, but some of them would be shorter than longer, is to take a look at some of the shorter term contracts and see what flexibility there might be.

1189 MS SAUCIER: It is not because I do not want to collaborate, it is just that I am trying to find a way to deal with that issue in a proper fashion on our side. If I may, I would like to talk a little bit to our colleagues and come back to you.

1190 COMMISSIONER COLVILLE: Sure.

1191 MS SAUCIER: Okay. Thank you. Any other questions?

1192 THE CHAIRPERSON: Merci. Commissioner Langford would have some questions.

1193 COMMISSIONER LANGFORD: I just have one question for Mr. Beatty on something he said this morning. If this was in some of your material -- and there are a lot of dead trees stacked in my office, so I could have missed it.

1194 You said something that, during the strike, I am not quoting you directly, but basically you said that 25 per cent of CBC viewers of TV simply turned off their sets or went to the library or did something. They did not switch, they did not migrate somewhere else.

1195 Can you give me some idea of what happened to the other 75. Did you track your audience that closely?

1196 MR. BEATTY: I don't know, Harold, whether you can comment on it.

1197 What I was referring to, really, was the overnights that we get. There was roughly a drop of 25 per cent and it did not appear as if there was a bounce to other broadcasters at that time. So it appears as if they turned off their sets during that period of the other 75 per cent stayed with us.

1198 Harold, I do not know whether you want wanted to add to that.

1199 MR. REDEKOPP: No, I will not venture into that field. If you want to, we can go to Barry Kiefl, but I think I should not comment on that.

1200 COMMISSIONER LANGFORD: So 25 stayed, 75 per cent went to the library. It sounds to me like -- it is just a comment, but I do not think you have to worry about losing your audience to the competition. It sounds like you own them almost no matter what you do. If they cannot have you, they will not have anything. That must be a nice warm feeling.

1201 MR. BEATTY: It was a good feeling to see the degree of loyalty that there is among Canadians to CBC. It vindicates the decision that we took, in my view, to Canadianize our schedule.

1202 Now, when we are talking about the thousand channel universe I was talking about with Commissioner Colville earlier, the issue becomes when 60 of those are doing reruns of "Mad About You", what do you have to offer that makes you unique?

1203 Our Canadian content makes us unique, the quality of the program, our arts and journalism, drama and sports, all of that helps to make us unique. What we are finding taking place is that it is developing a new loyalty among our audiences. Now, is it the largest audience, no. American commercial programming continues to generate -- and "ER" will generate 2.4 or 2.5 million -- and they generate massive audiences. What you do find happening is that there is a significant, large and loyal audience that believes that seeing high quality Canadian content is important to them. If they do not have the ability to do that, they may look elsewhere to be entertained instead of looking at other commercial stations.

1204 COMMISSIONER LANGFORD: That may be a good argument as well, and we do not have to get into it, obviously, it is not the time. However, there may be no need for all this sort of constellation and Internet. You have a loyal base to build on, all you need to do is build the quality on your main services, and they will come as they say in the films.

1205 MR. BEATTY: Again, Commissioner, what you see when you look at the main services, you look at our top programs, "La Petite Vie, "Royal Canadian Air Farce" and "This Hour Has 22 Minutes". Because of fragmentation, we cannot on the main service in one showing reach our maximum potential audience. We need to have the tools to allow us, with this very popular Canadian programming, to connect it with the audiences that want to have a chance to see it. What we are saying to the Commission is: Give us the tools and we will do the job.

1206 COMMISSIONER LANGFORD: The audiences may be saying to you, there is nothing else we would rather watch, so we will watch it twice.

1207 MR. BEATTY: As a matter of fact, we have tracked that, Commissioner. A low percentage, and I can find out the exact figure for you, but a minority percentage is watching it the second time. In fact, you are mostly getting new viewers on that second showing. That is what is encouraging to us. It indicates something about the degree of fragmentation today when your most popular programs leave behind them a large number of people who did not have the opportunity to see them.

1208 COMMISSIONER LANGFORD: That is all, thanks.

1209 THE CHAIRPERSON: Madam Pinsky.

1210 EXAMINATION BY MS PINSKY:

1211 MS PINSKY: Thank you. I believe it was Mr. Redekopp in response to Commissioner Colville's questions who indicated that sports brings audiences to other CBC programs and that was presented as one reason for having the sports programming.

1212 Do you have any evidence that this transfer of audience occurs?

1213 MR. REDEKOPP: I will check with our audience research people, but I believe we do.

1214 Barry?

1215 MR. KIEFL: It is not an easy question to answer from a research perspective, but there is pretty strong evidence that there is a great deal of overlap between those people who watch CBC sports and CBC news.

1216 MR. BEATTY: Additionally, there is some anecdotal evidence in some of the interventions that you have received from individuals either in the regional hearings or as part of the 4,000 and some interventions you have received with people saying: We came to CBC because of sports, we have had a chance to be exposed to other programming as well which we find attractive.

1217 MS PINSKY: Madam Tremblay, I believe this morning when discussing the overall finances, you made references to the fact that a significant portion of the CBC's expenses were made up of fixed costs. I believe in the financial information that we have it is focused primarily on the distinction between direct and indirect costs.

1218 Do you have the approximate split between fixed and direct costs for the CBC?

1219 MS TREMBLAY: Yes, we just, in fact, did a quick analysis. When we looked at fixed costs, it is in the purest sense of the word. It is all the costs that we have, either signed contracts or taxes. Municipal tax is an example.

1220 A quick analysis demonstrated that 30 per cent of CBC's costs are fixed. There is nothing we can do in the short term about those costs. They vary from service to service. Overall it is 30 per cent. If my memory serves me right, English TV as an example which has a large infrastructure with the number of regional stations, is 40 per cent.

1221 MS PINSKY: Do you have the split for the other services as well?

1222 MS TREMBLAY: Yes, I do have them with me. If you have another question, I can find it.

1223 MS PINSKY: You just indicated that, at least for the short term, that would indicate the level of fixed costs. I was wondering whether that split remained constant on a going forward basis.

1224 MS TREMBLAY: Yes. Okay, the other services. 40 per cent was the right number for English TV, it is 23 per cent for French TV.

1225 The way our budgets are constructed, they are by responsibility. The television services have all of the fixed costs. On the radio side, a very small proportion of their expenses are fixed.

1226 MS PINSKY: Do you know whether this split would be comparable to private broadcasters?

1227 MS TREMBLAY: I have no idea. This information is not easily available.

1228 MS PINSKY: This morning I believe you undertook to file the assumptions upon which the CBC's most recent calculations of its regional activities were based. First, I would also ask whether, in doing so, you could also provide a reconciliation with the numbers that were originally or the information that was originally filed.

1229 MS TREMBLAY: Yes, they will be exactly as the information filed. We will just provide the breakdown between the network and the regions.

1230 MS PINSKY: So it will match the information originally filed?

1231 MS TREMBLAY: Yes, people will be able to reconcile. We will just include references and then we will start from what is already in the book.

1232 MS PINSKY: Would you be able to file that information by Wednesday, the end of the day tomorrow?

1233 MS TREMBLAY: Thursday morning would be preferable.

1234 MS PINSKY: By Thursday morning at the beginning of the hearing?

1235 MS TREMBLAY: Yes.

1236 MS PINSKY: Secondly, I believe you undertook to provide details of the initiatives that the Corporation has undertaken in relation to the 2 per cent productivity improvement. Would you be in a position to file that by Friday morning?

1237 MS TREMBLAY: Yes.

1238 MS PINSKY: Thank you very much. Those are all my questions.

1239 LA PRÉSIDENTE: Merci beaucoup. Peut-être un dernier mot quant à la préoccupation énoncée par le vice-président, monsieur Colville, quant aux programmes de sports. Je pense que c'est une préoccupation réelle du Conseil non pas parce que ce n'est pas dans le mandat de Radio-Canada mais bien parce que c'est peut-être une aire de programmation qui a été beaucoup développée par d'autres joueurs aussi du secteur privé et que donc le système de radiodiffusion dans son ensemble offre une grande gamme d'émissions sportives. Donc il ne s'agit pas de ne pas envisager la possibilité que Radio-Canada et la CBC continue dans le domaine des activités sportives mais la prépondérance de cette place-là et dans l'esprit de l'émulation dont on parlait plus tôt ce matin ou Radio-Canada a vraiment montré le pas dans un ensemble de genres. Est-ce que regardant vers l'avenir il n'y aurait pas lieu de mettre l'emphase sur d'autres genres de télévision? C'est davantage le type de questions que l'on se pose et qu'on va continuer de se poser certainement au moment où va se rencontrer sur chaque licence et on va certainement revenir et on comprend que les, disons, façons de faire mais aussi les règles du jeu à l'intérieur de Radio-Canada font en sorte qu'il y a un Conseil d'administration et qu'il a ses pouvoirs et autorités mais pour le Conseil aussi il sera important qu'on puisse envisager des hypothèses et certainement il y aura aussi des façons peut-être de donner la possibilité à Radio-Canada de considérer, si on retenait cette hypothèse de travail, de revenir avec d'autres façons de le faire mais de laisser une fenêtre pour le faire et non pas de façon immédiate.

1240 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame, que vous comprenez que je suis un peu moins familière avec vos façons de procéder. C'est la première fois que j'apparais devant vous et je voulais simplement -- parce que comme c'est un sujet qui est important pour vous, donc il le devient pour nous, je pense que c'était important qu'on puisse donner aussi au Conseil l'opportunité de réévaluer ce dossier et comme je suis moins familière avec quel type d'échéancier, à ce moment-là dont vous parliez, j'étais un peu décontenancée, Monsieur le Commissaire, par votre commentaire.

1241 LA PRÉSIDENTE: Soyez assurée qu'on comprend bien que ni la radio ni la télévision, encore moins des institutions publiques peuvent se retourner sur le 25 sous alors notre perspective et tout notre questionnement tient en compte la possibilité d'un temps de réaction, d'analyse et de dialogue tout d'abord.

1242 MADAME SAUCIER: Merci beaucoup, Madame.

1243 LA PRÉSIDENTE: Je tiens à vous remercier beaucoup. Je ne sais si vous voulez dire un dernier mot. Ça ne conclut pas notre dialogue puisqu'on l'entend pour trois semaines mais celui sur le chapitre de la planification stratégique et des affaires de la Corporation comme telle qui devait durer de 2 à 3 h, on met fin à ce chapitre alors je ne sais, madame la présidente, peut-être souhaitez-vous faire un dernier commentaire?

1244 MADAME SAUCIER: Je pense, Madame, que vous avez un autre dossier à discuter alors on va vous laisser le temps de prendre une pause et d'engager la discussion sur RDI. Je vous remercie simplement de votre attention ainsi que vos collègues, et comme vous le dites je pense que nous aurons l'occasion de nous revoir dans les prochains jours.

1245 LA PRÉSIDENTE: Merci infiniment. Nous allons prendre une pause en effet de 15 minutes et nous revenons avec la prochaine intervenante.

1246 MADAME SANTERRE: C'est la demande de renouvellement pour RDI.

1247 LA PRÉSIDENTE: Merci.

--- Courte pause à 1620 / Short recess at 1620

1248 LA PRÉSIDENTE: Alors, Madame Santerre, voulez-vous s'il-vous-plaît nous présenter la prochaine requérante.

1249 MADAME SANTERRE: Merci, madame la présidente. Maintenant nous entendrons la demande présentée par la Société Radio-Canada, le Réseau de l'information, RDI, en vue de renouveler la licence d'entreprise de programmation d'émissions spécialisées afin d'offrir un service national de nouvelles et d'information de langue française qui expire le 31 août 2000.

1250 MADAME FORTIN: Je vais laisser la parole à monsieur Gilbert, c'est son heure.

1251 LA PRÉSIDENTE: Vos lunettes sont réparées maintenant, monsieur Gilbert. Bon, alors parfait. Alors vous avez une bonne vision, vous allez nous la faire partager.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

1252 MONSIEUR GILBERT: Madame la présidente du Conseil, mesdames et messieurs, les conseillères et les conseillers.

1253 Alors permettez-moi d'abord de vous présenter les gens qui sont avec moi.

1254 Vous connaissez déjà madame Fortin, vous l'avez rencontrée plus tôt ce matin, la vice-présidente de la télévision française. A mes côtés, le directeur général de l'information, Monsieur Claude Saint-Laurent qui est responsable de l'information aux deux chaînes de télévision française de Radio-Canada; Monsieur Martin Cloutier qui est le directeur de la programmation au Réseau de l'information. Derrière moi, madame Jocelyne Laverdure qui est directrice générale des ventes aux deux chaînes; Madame Mireille Gauvin qui est la chef de l'administration; Monsieur Gilles Desjardins qui est directeur du développement des affaires et à la table voisine, monsieur Marc Leduc qui est directeur de la recherche.

1255 Nous vous remercions déjà d'abord de nous donner l'occasion de venir présenter oralement notre demande de notre renouvellement de licence et en même temps de répondre à vos questions. Je vais vous dire que nous sommes heureux de le faire.

1256 RDI, contrairement à 1994, ce n'est plus une abstraction. Nous avons maintenant un passé de quatre ans et demi ou près de 40 000 heures de diffusion, ce que nos amis anglophones appellent un "track record". Nous avons aussi développé un volumineux dossier qui est déjà devant vous.

1257 Alors quand vient le temps d'aller à l'essentiel, que voulons-nous dire?

1258 Qu'est-ce que nous voulons que vous reteniez de toutes ces années de télévision ou de ces pages noircies d'écriture ou de chiffres? Deux choses: d'abord que RDI est un service d'intérêt public mais aussi que RDI est un service d'information fiable, pertinent, de qualité et authentiquement canadien.

1259 Reprenons ces deux éléments.

1260 Dès la conception du Réseau d'information, dès le premier jour de diffusion, RDI s'est défini comme un service d'intérêt public, c'est-à-dire comme un instrument au service des citoyens et de leur développement, un instrument au service de la démocratie. Notre raison d'être c'est d'aider les citoyens à savoir et à comprendre ce qui se passe autour d'eux, c'est de les aider à se faire une opinion éclairée sur une multitude de sujets d'actualité et à agir de manière éclairée, ce qui a des conséquences sur notre propre manière d'agir à nous.

1261 D'abord dans l'attention que l'on porte à refléter l'actualité de toutes les régions du pays, de toutes les communautés anglophones comme francophones, minoritaires comme majoritaires, dans l'attention aussi que l'on porte à refléter la diversité des opinions et des points de vue ce qui signifie pour nous de nouveaux visages et de nouvelles voix à chaque jour, dans l'attention aussi que l'on porte de traiter en profondeur de manière décente des sujets difficiles ou controversés comme ces jours-ci la violence dans les écoles ou encore les services de santé dans les urgences des hôpitaux.

1262 Enfin, autre conséquence importante, dans l'attention que l'on porte à étendre le rayonnement du Réseau de l'information. RDI ne cherche pas à maximiser ses revenus ou à déclarer des profits ou dividendes. RDI cherche d'abord à être disponible au plus grand nombre de citoyens, d'abonnés au pays. RDI, en conséquence, s'organise pour que l'information sorte de toutes les régions du pays.

1263 Deuxième chose, un service d'information fiable, pertinent et de qualité, authentiquement canadien.

1264 La mission du Réseau de l'information c'est de rendre compte de l'actualité régionale, nationale et internationale, de refléter les grands événements de l'actualité, en particulier canadienne, par des émissions spéciales.

1265 Après quatre années de diffusion on comprend mieux ce que cela signifie. RDI c'est un service dont le contenu est à cent pour cent en information 24 heures par jour. Cette mission ne changera pas. Nous voulons que RDI demeure une source fiable, digne de foi, pertinente et de qualité.

1266 Les statistiques comme 90 pour cent de contenu canadien, 50 pour cent de matière régionale, plus de 4 000 reportages originaux de partout au pays chaque année, c'est déjà suffisant pour témoigner de notre volonté de rendre compte de ce qui se passe partout au pays.

1267 Mais soyons plus concrets.

1268 Ces jours-ci c'est sur RDI que l'on peut suivre d'heure en heure les campagnes électorales en Ontario comme au Nouveau-Brunswick. Mardi dernier on a vu sur RDI le débat des chefs en Ontario. Ce soir, on verra le débat des chefs au Nouveau-Brunswick. Ce sont là des illustrations éloquentes des priorités poursuivies par la Société, de renforcer dans les régions ou encore --et encore, devrais-je dire -- d'offrir un service d'information qui fixe la barre en matière de journalisme au Canada.

1269 Regardons ensemble un court vidéo qui illustre ce que nous sommes et ce que nous voulons devenir.

--- Présentation de vidéo / Video Presentation

1270 MONSIEUR GILBERT: Comme on a pu le constater, la marque de commerce du RDI c'est le direct.

1271 Dans le vidéo d'ailleurs, et tout au long de ces quatre dernières années, c'est vraiment devenu la marque de commerce du Réseau de l'information. Pas le direct en studio, mais bien le direct sur les lieux d'un événement. Avec plus de 800 émissions spéciales l'an dernier, c'est maintenant plus évident pour nous tous. Quand il se passe quelque chose d'important dans l'actualité, on s'attend à ce que RDI en parle, oui, mais si c'est possible on s'attend à ce que RDI soit sur les lieux de l'événement.

1272 On y arrive grâce à des ententes avec des agences et avec nos partenaires, surtout pour la couverture internationale, mais on y arrive par-dessus tout grâce à des camions satellites. Sans ces camions satellites il aurait été impossible de faire une couverture adéquate au tout début des inondations du Saguenay, par la suite de la crue de la Rivière-Rouge ou encore de la tempête de verglas, pour ne nommer que ceux-là.

1273 Pour couvrir un pays aussi vaste que le notre, il faut plus que cinq camions satellites. En fait, il en faudrait au moins une trentaine, compte tenu des distances, des populations et des événements. Mais nous savons qu'il ne faut pas rêver en couleur et nous sommes disposés à procéder par étape. C'est pourquoi nous recherchons un minimum d'améliorations dans un contexte de coopération soutenue avec nos collègues de Newsworld.

1274 Si nous voulons montrer le pays, si nous voulons rendre compte adéquatement de chacune des régions du pays et des communautés qui les habitent, il faut sortir de nos studios et aller à la rencontre non seulement des événements mais aussi de toutes les situations qui sont vécues par les citoyens.

1275 Quand on est capable de montrer l'ouverture de la pêche au crabe en direct, de faire parler les pêcheurs, on vient de changer l'image que l'on se fait du métier de pêcheur aux maritimes.

1276 Nous souhaitons aussi faire plus de documentaires sur des sujets canadiens. Faute de moyens, nous n'avons pas réussi à entrer en coproduction comme nous l'avions souhaité à l'occasion du lancement du RDI.

1277 Régulièrement nous avons des commentaires du public qui demande des documentaires sur des sujets canadiens dans le cadre de grands reportages.

1278 Chaque jour, nos bulletins de nouvelles sont remplis de la crise au Kosovo et du flot de réfugiés. Mais le Canada est un pays qui ne cesse d'accueillir des réfugiés depuis cent ans. Un traitement en profondeur complet de la question des réfugiés requerrait un bon documentaire sur la question de l'intégration des réfugiés au pays, par exemple, depuis l'arrivée des "boat people".

1279 Il y a une multitude de sujets qui se prêtent aux documentaires. Nous voudrions initier au moins six projets par année.

1280 Enfin, nous n'avons pas été étonnés du fait que le Conseil demande à la Société comment elle entend attirer des auditoires plus jeunes. C'est une préoccupation que nous partageons. Nous voulons contribuer au développement d'une culture de la citoyenneté chez les plus jeunes. Principale initiative proposée, un magazine quotidien qui expliquerait les nouvelles aux plus jeunes.

1281 Ce qui nous amène à vous parler de nos revenus. D'abord, le maintien des revenus à leur niveau actuel ne signifie pas le maintien du service tel que nous le connaissons actuellement pendant toute la durée de la prochaine licence. Il faudra faire face à l'augmentation des coûts en particulier ceux de la main-d'oeuvre et à la numérisation des équipements.

1282 C'est pourquoi nous demandons une augmentation du tarif d'abonnement dans le marché francophone, à la fois pour maintenir le niveau de qualité et pour réaliser des initiatives qui découlent intimement de la mission du réseau de l'information.

1283 Regardons les revenus d'abonnement d'abord. RDI compte sur le maintien du nombre actuel d'abonnés et donc sur les revenus qui en découlent. Nous n'osons pas imaginer un seul instant que l'univers des 500 canaux en viendrait à signifier une réduction des abonnés du réseau de l'information. Tout appui du Conseil pour maintenir ou accroître le nombre d'abonnés du réseau de l'information est essentiel.

1284 Nous demandons donc au Conseil de réaffirmer notre mode de distribution actuelle soit selon le double statut tel que l'indique la licence actuelle.

1285 Quant aux recettes publicitaires, nos prévisions pour l'année courante qui se termine en août prochain, sont supérieures à ce que nous avions estimer en novembre dernier lors du dépôt de notre demande.

1286 Nous ne voyons pas comment les recettes publicitaires pourraient connaître une croissance substantielle dans le cours de la prochaine licence compte tenu de l'accroissement de l'offre des minutes publicitaires dans un marché francophone difficile. Durant les quatre premières années de son existence, RDI n'a pas connu d'augmentation de son tarif. Or, RDI demande le renouvellement de sa licence pour les sept prochaines années.

1287 Une augmentation de dix sous sur onze ans, c'est moins de un pour cent par année, moins de un cent par année.

1288 Nous savions que ce n'était pas évident de demander cette augmentation. C'est pourquoi nous avons posé la question aux consommateurs eux-mêmes par le biais d'un sondage qui est en annexe à notre demande. Or, ce sondage confirme que le public connaît la valeur du réseau de l'information et la validité de notre demande.

1289 Je conclus.

1290 Notre premier défi, en fait notre seul défi c'est de répondre au besoin des citoyens en information. C'est de fournir aux citoyens un service d'information qui est fiable, qui est pertinent, qui est de qualité, un service utile. RDI ce n'est pas une machine ni une mécanique. RDI vit grâce à la passion de ses artisans pour l'information, grâce à leur ingéniosité et leur détermination.

1291 RDI vit aussi grâce à l'appréciation de son public. Nous prenons l'engagement de faire tous les efforts requis pour répondre, pour rester à la hauteur des attentes du public canadien, pour répondre à ses besoins de tous les citoyens de ce pays.

1292 Je vous remercie pour l'occasion que vous nous avez fournie d'exprimer notre point de vue, nous sommes maintenant disposés à répondre à vos questions.

1293 LA PRÉSIDENTE: Merci, monsieur Gilbert, je demanderais à madame Wylie, la vice-présidente, radiodiffusion de poursuivre avec vous le dialogue.

1294 CONSEILLERE WYLIE: Merci, madame la Présidente. Bonsoir, mesdames, messieurs.

1295 RDI a évidemment connu des succès d'envergure depuis sa naissance en 1995 et le Conseil les reconnaît et vous en félicite.

1296 Par ailleurs dû en grande partie au temps limité dont nous disposons au cours d'audiences publiques, je me dois de concentrer premièrement sur ce qu'on pourrait considérer comme les lacunes ou la non-conformité de RDI pendant la dernière période de licence.

1297 Deuxièmement, sur les projets de la titulaire pour la prochaine période de renouvellement.

1298 Alors, fidèle à cette démarche, je vous parlerai donc d'abord d'une présumée non-conformité en ce qui concerne les conditions du sens qui s'adressent aux catégories de programmation diffusée par RDI ainsi qu'aux heures de programmation diffusée sous-titrée ou interprétée en gestuel pendant la première période de votre licence.

1299 J'ai des questions reliées à votre demande d'augmentation de tarif de base et des projets qui y sont liés et ainsi qu'à votre demande de réduire le contenu canadien en soirée. Et suivront quelques questions sur la programmation régionale et sur vos prévisions financières.

1300 A la partie cinq de votre mémoire spécial, vous indiquez que vous êtes prêts à avoir les conditions de licence qui sont attachées à la licence de RDI en ce moment reconduites, sauf pour la condition numéro deux, le contenu canadien en soirée, la condition numéro quatre qui est le tarif et les conditions six et sept qui concernent le sous-titrage.

1301 Je présume alors que vous êtes d'accord que la condition un qui s'adresse aux catégories de programmation qui sont permises à l'antenne de RDI ou les catégories de programmation permise selon la condition un sont celles que vous voulez voir reconduire pour la période qui s'en vient.

1302 MONSIEUR GILBERT: Oui, c'est exact, madame la vice-présidente.

1303 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, il semblerait à votre avis, à la partie deux de votre demande à la page 85 que selon vous, vous êtes limités à la diffusion des catégories permises. C'est ce que vous déclarez à la page 85.

1304 MONSIEUR GILBERT: Oui.

1305 CONSEILLERE WYLIE: Je me réfère maintenant à deux lettres du personnel qui vous ont été envoyées, une en date du 14 juillet 1998 qui se référait à la période 1996-1997 et une en date du 4 février 1999 qui se référait à la période 1997-1998 et qui indiquait selon les registres soumis par RDI, le personnel du Conseil y avaient trouvé plusieurs heures de catégorie 9 et 11 pendant ces deux périodes et que dans l'éventualité qu'aucune réponse ne sera soumise par RDI, ces statistiques-là seraient considérées comme finales et conclusives.

1306 Je me demande quel est votre commentaire à ce sujet. J'ai ici une liste des programmes qui selon le personnel était de la catégorie 9 variétés et 11 émissions d'intérêt général qui ne s'insèrent pas dans la condition numéro un.

1307 Alors, il faudrait s'entendre à ce que vous considérez sont les catégories si vous voulez que ces mêmes catégories-là soient reconduites pour la période suivante de votre licence.

1308 Est-ce que quelqu'un s'est penché sur ces chiffres qui vous été présentés, suggérant qu'il y avait de fait un non-respect de la condition numéro un?

1309 MONSIEUR GILBERT: Oui, madame. Nous avons examiné de près l'ensemble des émissions qui étaient en cause et je vais céder la parole à mon collègue le directeur de la programmation qui peut les reprendre cas par cas.

1310 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que le personnel vous a indiqué les lettres que j'ai, les copies des lettres que j'ai n'indiquent seulement que des nombres d'heures. Je ne crois pas... le personnel vous a indiqué sur la base de quelles émissions on avait fait ce calcul?

1311 MONSIEUR CLOUTIER: Bonjour madame la vice-présidente. J'ai ces informations-là ici.

1312 Alors, on parle des voeux, à l'époque, "Des Voeux de Noël et du Nouvel An", on parle de l'émission "Gros Plan", on parle de l'émission "Le Trophée des Gazelles", "Le Carnet Festival" et "Le Jour du Souvenir" qui ont été catégorisées par la première chaîne comme dans la catégorie 11.

1313 On parle aussi de l'émission "D'Ici" et l'émission "Gala des Prix Gémeaux" qui ont été diffusées uniquement au réseau de l'information, mais la première catégorisée dans la catégorie 11 et le "Gala des Prix Gémeaux" dans la catégorie 9.

1314 Alors, je vais commencer par l'émission "Les Voeux de Noël et du Jour de l'An"...

1315 CONSEILLERE WYLIE: Peut-être que je pourrais poser la question pour raccourcir la réponse.

1316 Est-ce que vous êtes d'accord avec le personnel que c'est de fait une entorse à la condition, est-ce que vous êtes d'accord que c'est une catégorisation qui est correcte?

1317 MONSIEUR CLOUTIER: Après étude, madame la vice-présidente, nous avons constaté que c'était une mauvaise catégorie que ces émissions avaient été classées. "Les Voeux de Noël" sont repris dans nos bulletins de nouvelles. Cette émission-là aurait dû être catégorisée dans la catégorie un. C'est le gouverneur général, c'est le premier ministre du Canada, lieutenant-gouverneur et le premier ministre du Québec, et comment se fait-il que ça a été catégorisé 11 par la première chaîne. J'imagine que la première chaîne catégorise 11. Au réseau de l'information, c'est un élément de nouvelles, le premier bulletin qui suit après ça fait partie de la couverture nouvelles.

1318 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous allez en parler à vos collègues?

1319 MONSIEUR CLOUTIER: Nous nous occupons de ça. De la même façon que l'émission "Gros Plan" est une émission d'entrevues et d'analyses, au même titre que l'émission "Entrée des Artistes" qui est catégorisée 2 au réseau de l'information et elle était catégorisée dans la section 11. "Trophée des Gazelles", c'est un documentaire sur l'exploit des...

1320 CONSEILLERE WYLIE: Pardon, "Gros Plan" a été catégorisé par la première chaîne aussi?

1321 MONSIEUR CLOUTIER: Par la première chaîne aussi, "Trophée des Gazelles", "Je suis", "Carnet Festival" aussi et "Le Jour du Souvenir" ont été catégorisées...

1322 CONSEILLERE WYLIE: Il semblerait que notre personnel est d'accord avec la première chaîne?

1323 MONSIEUR CLOUTIER: Bien, ce que je peux vous dire c'est que ces émissions-là, la majorité ont été commandées par le réseau de l'information. "Le Trophée des Gazelles" est un documentaire dans le désert sur l'exploit de six femmes et c'est un documentaire de la catégorie 3.

1324 "Le Carnet Festival" est un magazine d'informations de la catégorie un au réseau de l'information et "Le Jour du Souvenir" est une cérémonie que vous connaissez tous ici, c'est une émission spéciale. Cela, alors c'est cinq émissions-là auraient dû être catégorisées respectivement 1, 2, 3, 1 et 3.

1325 Maintenant, si je peux me le permettre, madame la vice-présidente, pour faire état de l'émission "D'Ici" qui n'a pas été diffusée au réseau... qui n'a pas été diffusée à la première chaîne, cette émission a été catégorisée 11 par les services de la première chaîne et c'est un magazine de reportages régionaux produits par la télévision communautaire, les différentes télévisions communautaires que le réseau de l'information a diffusée. La catégorie 3 aurait dû apparaître à cette émission-là.

1326 Maintenant, à la dernière émission, "Le Gala des Prix Gémeaux", qui a été catégorisée 9, nous, au réseau de l'information, nous sommes extrêmement fières de diffuser cette remise de prix au même titre que vous avez vu dans le vidéo la remise des prix du gouverneur général, la remise des prix de l'assemblée nationale, la remise des prix de secourisme et tout ça. C'est la seule émission qui existe présentement, une co-production au réseau de l'information est "L'Académie" pour remercier, à ce moment-là, tous les artisans du monde de l'information et de l'industrie de la télévision.

1327 Nous en sommes à notre quatrième année et nous considérons à ce moment-là que cette émission devrait être catégorisée 3, émission spéciale, de la même façon que nous catégorisons toute autre remise de prix au réseau de l'information.

1328 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous êtes d'avis que le même programme à la première chaîne pourrait être catégorisé différemment que s'il est diffusé à la chaîne RDI?

1329 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Si vous me permettez, pour les différences entre la première chaîne et RDI, "Gémeaux", quand on parle de "Gémeaux", nous autres on parle de reprise, de remises de prix gémeaux. La première chaîne c'est un gala, c'est un gala avec des variétés et tout. Alors, c'est pas la même manoeuvre du tout. Et la remise des prix gémeaux à RDI, ça se fait par des gens de l'information. Le maître de cérémonie, si on peut dire, c'est un animateur de l'information, c'était Stéphane Bureau l'an dernier. On le fait pour rendre service à l'ensemble de l'industrie et pour avoir une bonne participation de l'information, ça se fait l'après-midi.

1330 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que c'est la même émission ...

1331 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Pas du tout, pas du tout.

1332 CONSEILLERE WYLIE: C'est ça, je pense que...

1333 MADAME FORTIN: C'est ce qu'on appelait le "Gala hors onde " et qui maintenant est en ondes sur RDI.

1334 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est tout à fait autre chose. Si je peux me permettre, madame la vice-présidente, "Les Voeux", Martin Cloutier a tout à fait raison et nous sommes tenus de faire ça à première chaîne, nous sommes tenus et nous y tenons parce que ça fait partie de nos préoccupations de l'information de voir ce que les chefs de gouvernement et ce que les lieutenants-gouverneurs vont dire à cette période-là de l'année puis les gens attendent ça, tous les canadiens attendent les voeux à chaque année et c'est repris en nouvelles aussitôt qu'il y a une matière significative à l'intérieur.

1335 CONSEILLERE WYLIE: Et dans le cas des autres émissions, est-ce que ce sont dans certains cas les émissions sont identiques à la première chaîne et à RDI? Et dans ce cas-là, et c'est là qu'était ma question, est-ce que quand c'est le même programme, vous prenez la position qu'il pourrait être catégorisé différemment chez vous si c'est un horaire identique?

1336 MONSIEUR GILBERT: Une partie de la réalité c'est que les émissions ont été catégorisées différemment parce qu'elles étaient sous des responsabilités différentes. Alors, c'est un peu marginal au fond comme problématique.

1337 Moi, je prends le message qu'en fait on aurait dû répondre quand on a reçu les demandes d'informations. Mais comme il s'agissait de cas tellement particuliers on ne l'a pas fait à ce moment-là, mais on prend bonne note.

1338 CONSEILLERE WYLIE: Alors, il y aurait évidemment possibilité que vous voyiez la même émission différemment?

1339 MADAME FORTIN: Ou qu'on les fasse classifier par la même personne.

1340 CONSEILLERE WYLIE: Mais en fin de compte, vous êtes d'accord de garder les mêmes catégories pour la condition du sens numéro un.

1341 MONSIEUR GILBERT: Oui, on n'a pas de difficulté avec les catégories qui sont là, on n'a pas du tout l'intention de diffuser d'émissions de fiction.

1342 CONSEILLERE WYLIE: Quand il s'agira de remettre les choses en ordre la prochaine fois, vous allez le faire avant...

1343 MONSIEUR GILBERT: Dans la meilleure diligence.

1344 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au niveau du sous-titrage, selon votre demande, vous avez évidemment dépensé plus d'argent que prévu et qu'indiqué à la condition de licence numéro 7, mais vous avez malgré tout -- vous n'avez pas réussi à diffuser ou à sous-titrer ou à interpréter en gestuel le nombre d'heures qui étaient indiquées à la condition de licence numéro 6.

De fait, il y a, à mon avis, confusion au nombre d'heure qui a été sous-titré.

1345 Le calcul qui est prévu à la condition numéro 6 pour le nombre d'heure, est-ce que, à votre avis, c'est sur la journée entière?

1346 MONSIEUR GILBERT: On a toujours compris ça comme étant sur la journée entière, oui.

1347 CONSEILLERE WYLIE: Puis, si je comprends bien, vous avez essayé au départ d'en faire plus dans la soirée?

1348 MONSIEUR GILBERT: Oui, c'est exact.

1349 CONSEILLERE WYLIE: Et, selon vous, les calculs en heure de grande écoute étaient plus élevés. Maintenant, le personnel aurait calculé, selon les registres qu'ils nous ont soumis, que vous étiez en deça chaque année, par exemple, en 1996, au lieu de 28 pour cent, c'était à peu près 18 ou 19; en 1997, au lieu de 34, 23; et en 1999, vous prévoyez 35 pour cent je crois?

1350 MADAME GAUVIN: Oui.

1351 CONSEILLERE WYLIE: Et au lieu du 50 pour cent que vous auriez dû atteindre.

1352 MADAME GAUVIN: On prévoit.

1353 CONSEILLERE WYLIE: Dans la partie 2 de votre mémoire, à la page 21, vous dites qu'en 1998 vous avez atteint 31 pour cent sur la journée. C'est un peu confus si l'on examine à la partie 2, aux pages 88 et 89, vous avez des indications qui semblent différentes et que je comprends mal. Une des raisons pour laquelle je poursuis, c'est qu'il faudra essayer de voir ce qui se fera pendant la période suivante.

1354 Donc, je voudrais clarifier -- comment je dois comprendre ce tableau à la page 89 de la partie 2 de la demande.

1355 Premièrement, qu'est-ce que ça signifie O.F.?

1356 MONSIEUR GILBERT: Ouverture, fermeture.

1357 CONSEILLERE WYLIE: Ouverture, fermeture. Alors, ça c'est 24 heures?

1358 MONSIEUR GILBERT: Vingt-quatre heures, c'est ça.

1359 CONSEILLERE WYLIE: Vingt-quatre heures. Mais la condition de licence c'est de six à 24?

1360 MADAME GAUVIN: Oui.

1361 CONSEILLERE WYLIE: C'est sur la journée de radiodiffusion. Donc, en 1998, d'avril à septembre, vous auriez atteint 29 pour cent en journée.

1362 MONSIEUR GILBERT: Écoutez, je vais vous passer madame Mireille Gauvin qui a suivi le dossier de très près et je vais vous dire qu'on est très sensible et qu'on reconnaît toute la difficulté de faire du sous-titrage en particulier en direct. Alors, elle va essayer de vous expliquer un peu la problématique à l'intérieur de laquelle on a vécu.

1363 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais il faudra, en même temps aussi, clarifier exactement où vous en êtes. Ce n'est pas clair pour moi de savoir où vous en êtes.

1364 MADAME GAUVIN: Oui, on donnait plusieurs indications du déficit.

1365 CONSEILLERE WYLIE: Au niveau du pourcentage, selon la condition de licence qui est de?

1366 MADAME GAUVIN: De 50 pour cent de l'ouverture à la fermeture. Actuellement, en mai, on a 31 pour cent de l'ensemble de nos émissions qui sont sous-titrées de l'ouverture à la fermeture et 52 pour cent en heure de grande écoute en soirée.

1367 CONSEILLERE WYLIE: Alors, là, vous me donnez deux périodes qui excluent la période de condition de licence qui est de 6 h 00 du matin à 24 h 00.

1368 MADAME GAUVIN: Oui, ce que je vous donne c'est de 6 h 00 à 24 h 00.

1369 CONSEILLERE WYLIE: Ah! bon. Alors, ce n'est pas que vous êtes en ondes 24 heures par jour.

1370 MADAME GAUVIN: Oui, oui.

1371 CONSEILLERE WYLIE: Donc, on s'entend qu'on ne parle que de 6 h 00 à 24 h 00 et ouverture à fermeture, ça indique 6 h 00 à 24 h 00.

1372 MADAME GAUVIN: C'est ça.

1373 CONSEILLERE WYLIE: Parce que vous avez deux colonnes séparées, et je me demandais pourquoi, avec des chiffres qui ne sont pas les mêmes.

1374 MADAME GAUVIN: C'est qu'il y avait beaucoup de renseignements.

1375 CONSEILLERE WYLIE: C'est ouverture à fermeture devrait être 6 h 00 à 24 h 00. Parce que, sinon, il pourrait y avoir reprise pendant la nuit et, évidemment, les chiffres sont différents et la condition de licence, est-ce que vous la comprenez comme ça que c'est pour la journée de radio diffusion qui est de 6 h 00 à 24 h 00.

1376 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Je comprends très bien ce que vous dites et on va vous fournir les chiffres. Mais la colonne valable, celle pour la condition de licence, c'est la deuxième, 6-24, vous avez tout à fait raison, puis le chiffre juillet à septembre, c'est marqué 29. Et c'est cette colonne-là qui doit être prise en ligne de compte et le chiffre en 1999, ça doit être celui-là qu'on doit vous donner.

1377 MADAME GAUVIN: Donc, actuellement, de 6 h 00 à 24 h 00, on serait à 31 pour cent. Donc, pour comparer avec notre condition de licence, on serait actuellement à 31 pour cent de nos émissions sous-titrées dans l'ensemble.

1378 CONSEILLERE WYLIE: Pour 1998-1999.

1379 MADAME GAUVIN: Oui, oui.

1380 CONSEILLERE WYLIE: Alors, là, vous y allez jusque...

1381 Votre année se termine en août.

1382 MADAME GAUVIN: En août.

1383 CONSEILLERE WYLIE: En août. Alors, vous auriez 31 pour cent, comme indiqué.

1384 MADAME GAUVIN: Qui est le moment de la fin de notre licence, donc qui est le moment où est-ce qu'on aurait dû avoir 50 pour cent, si on suit.

1385 CONSEILLERE WYLIE: Vous avez donné des explications mais pouvez-vous élaborer davantage sur le pourquoi que les sommes dépensées sont tellement plus élevées que ce que la condition de licence exigeait, et malgré ça, les heures sont de beaucoup moindres.

1386 MADAME GAUVIN: Une des raisons, c'est qu'on croyait que les émissions qui sont achetées de l'extérieur seraient sous-titrées au moment de la livraison, comme par exemple, Scully, RDI ou les émissions qu'on achète qui sont de la production indépendante et aucune de tout ce qu'on a eu en cinq ans, en quatre ans et demi, aucune était sous-titrée.

1387 Ce qui nous donnerait à peu près dans l'ensemble, près de cinq pour cent de plus d'émissions sous-titrées.

1388 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous en seriez à 36 pour cent.

1389 MADAME GAUVIN: Oui, on serait à 36 pour cent.

1390 CONSEILLERE WYLIE: Si cette prédiction s'était ...

1391 MADAME GAUVIN: Oui, oui.

1392 Un autre élément, c'est que, évidemment, on est presque toujours en direct, donc ça doit obligatoirement être fait par des sténotypistes et le temps de formation des sténotypistes pour nous c'est de deux ans.

1393 Donc, on a embauché une personne en mai 1997 qui commence actuellement à donner des résultats. Et une sténotypiste peut sous-titrer dans l'ensemble de la semaine à la fois en direct et de la manière conventionnelle parce qu'elle ne peut pas faire ça 40 heures par jour, traduire.

1394 Ca nous donne par sténotypiste à peu près une augmentation de six pour cent d'émissions sous-titrées sur l'ensemble de la semaine et, actuellement, on embauche une autre personne, une autre sténotypiste qui va avoir aussi une période de deux ans de formation, qui fait qu'on peut s'engager pendant l'année 2001, 2002, à avoir absolument 50 pour cent de nos émissions sous-titrées pendant la période de 6 h 00 à 24 h 00 et on aurait à ce moment-là, au-delà de 75 pour cent de nos émissions qui seraient sous-titrées dans les heures de grande écoute.

1395 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, vous faites une distinction entre les heures de grande écoute et la journée et alors vous dites que vous allez redoubler d'effort pour atteindre 50 pour cent le plus rapidement possible et ça, ce serait en 2002 à 50 pour cent et vous dites 75 pour cent en soirée.

1396 MADAME GAUVIN: En soirée, oui, oui.

1397 CONSEILLERE WYLIE: Donc, si c'est 75 pour cent en soirée, ce serait beaucoup moins que 50 pour cent pendant la journée.

1398 MADAME GAUVIN: Non. Le résultat serait 50 pour cent dans l'ensemble de la journée, de 6 h 00 à 24 h 00 et si on isole la soirée, la soirée on sous-titre plus d'émissions en soirée.

1399 CONSEILLERE WYLIE: Nous nous sommes amusés, le personnel et moi, à la pause justement à comprendre ce calcul parce que si vous avez 50 pour cent pour la journée de radiodiffusion, si on reconduisait la condition de licence, évidemment, il va falloir changer les pourcentages parce que ce n'est déjà pas atteint et que ce serait sur la journée de radiodiffusion, 50 pour cent.

1400 Si on fait 75 pour cent en soirée, on peut réduire de beaucoup pendant la journée; c'est-à-dire, soirée, vous voulez dire de 6 h 00 à minuit.

1401 MADAME GAUVIN: Oui.

1402 CONSEILLERE WYLIE: A moins qu'on fasse deux calculs qui seraient assez difficiles à faire.

1403 Il faudrait faire d'abord le calcul, 6 h 00 à minuit, 75, puis ensuite, refaire le tout. Comment on ferait pour décortiquer le fait que dans le 50 pour cent pour la période totale vous avez une autre période plus petite qui, elle, a un pourcentage plus élevé.

1404 La raison de cette démarche, c'est que les malentendants se plaignent, évidemment, qu'ils sont malentendants pendant la journée aussi.

1405 MADAME GAUVIN: Oui.

1406 CONSEILLERE WYLIE: Alors, moi, je comprends mal comment on peut faire, le Conseil pourra faire ce calcul. Une fois qu'il a vérifié le 75 pour cent en soirée, comment le détacher du tout pour que le 50 pour cent n'aboutisse pas à un pourcentage beaucoup moindre pendant la journée.

1407 MADAME GAUVIN: Moindre pendant la journée et plus fort en soirée.

1408 MADAME FORTIN: Je pense que c'est un choix et on pourra en discuter avec vous. Je veux dire, ce qu'on dit c'est 50 pour cent de 6 h 00 à 24 h 00. Notre évaluation, c'est qu'à l'intérieur de cette plage-là, on pense que c'est plus important de concentrer le sous-titrage en soirée que plus tôt dans la journée. Peut-être que vous avez une opinion différente.

1409 CONSEILLERE WYLIE: Alors vous êtes d'accord avec moi que ce serait le résultat.

1410 MADAME FORTIN: Mais peut-être que vous avez une opinion différente. Mais la condition de licence nous amènerait à 50 pour cent de 6 h 00 à 24 h 00, peu importe où on fait le sous-titrage.

1411 CONSEILLERE WYLIE: Oui. A ce moment-là, ce serait 75 pour cent en soirée et 50 pour cent le...

1412 Madame est d'accord qu'il y aurait une réduction assez sérieuse pendant la journée.

1413 MADAME FORTIN: Une réduction par rapport à quoi?

1414 CONSEILLERE WYLIE: Une réduction des heures sous-titrées. Il y en aurait plus en soirée pour atteindre la condition de licence.

1415 MADAME FORTIN: Ca veut dire peut-être un pour cent. Oui, mais pas une réduction par rapport à maintenant.

1416 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais partant du fait qu'il y a eu non-conformité. Maintenant, nous parlons du futur.

1417 Avec quoi on va remplacer cette condition de licence-là qui est maintenant désuète puisque les sommes dépensées sont beaucoup plus élevées.

1418 MADAME GAUVIN: Beaucoup plus élevées.

1419 CONSEILLERE WYLIE: Et si on continue, elles vont être beaucoup plus élevées. Ce ne serait pas linéaire du tout pour la période qui s'en vient.

1420 Maintenant, au niveau des heures, c'est le contraire. Les heures sont moindres.

1421 Alors, ce que j'essaie de discuter avec vous c'est à quoi vous vous engagez et je soulève la difficulté que si ce n'est pas que, a priori, vous nous indiquez que ce ne sera pas distribué pendant la journée entière et qu'il va y avoir un excédent d'heures de sous-titrage le soir qui, à ce moment-là, génère des problèmes pour les malentendants qui disent, ça veut dire qu'il y aura beaucoup moins d'heures sous-titrées pendant la journée pour satisfaire à la condition de licence.

1422 MONSIEUR CLOUTIER: Madame la vice-présidente, juste avant que monsieur le directeur prenne cet engagement-là, je voudrais juste vous rappeler ceci et c'est la particularité du réseau de l'information. Quatre-vingt pour cent de la programmation entre 5 h 30 et minuit est en direct.

1423 La particularité de la soirée est la suivante: A partir de 18 h 00, les reportages que nous diffusons jusqu'à minuit sont des reportages produits en région ou produits par la première chaîne ou produits par les journalistes à l'extérieur et l'encodage pour les malentendants est fait.

1424 Or, la programmation que nous avons à 18 h 00, à 19 h 00, grand reportage va être encodé pour les malentendants, le 21 h 00 les faits, "Maisonneuve" c'est du sténo et les autres reportages et le "Téléjournal", c'est déjà tout fait. Alors, il est assez facile pour nous, le produit nous arrive déjà encodé pour les malentendants.

1425 Par contre, à 5 h 30 du matin jusqu'à 5 h 00 du soir, la nouvelle est en évolution. La seule façon que nous pouvons atteindre ou que nous pouvons produire cet encodage-là, c'est avec des sténotypistes.

1426 Les sténotypistes, nous devons former la personne pendant deux ans, payer le professeur en plus à temps plein et une personne ne peut que travailler 30 minutes à la fois en intervalle avec une autre.

1427 Alors, c'est pour ça que les investissements vont être très grands et vont donner, comme l'a dit Mireille Gauvin que de petits résultats durant la journée à cause de la nature du produit, tandis qu'en soirée, nous nous sentons tout à fait à l'aise avec les engagements que le réseau a pris dans sa demande de renouvellement.

1428 CONSEILLERE WYLIE: Alors, examinons à la page 73 de la partie 2 où vous avez répondu à la question d'établir les dépenses que vous allez effectuer pour le sous-titrage codé et les heures.

1429 Je vois que vous étiez déjà beaucoup en avant de ce qu'on avait exigé en 1999 à 300 000 $ et que vous continuez à 352 000 $, et caetera, et caetera.

1430 Donc, ensuite les heures qui, si je regarde à 2002, est-ce que je peux conclure que ça aboutit à 50 pour cent si le calcul était fait des heures parce que moi je ne savais pas comment.

1431 MADAME GAUVIN: Oui, oui, tout à fait, tout à fait.

1432 CONSEILLERE WYLIE: Alors, est-ce que vous savez, est-ce que c'est en 2001 en pourcentage?

1433 MADAME GAUVIN: En 2001, on serait à 47 pour cent dans l'ensemble.

1434 CONSEILLERE WYLIE: Et puis en 2002?

1435 MADAME GAUVIN: A partir de 2002, on serait...

1436 CONSEILLERE WYLIE: Non; 1999-2000?

1437 MADAME GAUVIN: 1999-2000, pour l'ensemble de la journée, 36 pour cent.

1438 CONSEILLERE WYLIE: Trente-six.

1439 MADAME GAUVIN: Trente-six pour cent.

1440 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous iriez de 36 à la fin de 2000 à atteindre 2002 à 50 pour cent.

1441 MADAME GAUVIN: Oui.

1442 CONSEILLERE WYLIE: Pour répondre à cette inquiétude, est-ce que vous me dites c'est que c'est très dispendieux pendant la journée, plus facile d'atteindre ces chiffres-là en soirée.

1443 Est-ce qu'on pourrait avoir des indices de ce que vous allez faire pendant la journée, avec l'argent que vous proposez qui est quand même assez élevé?

1444 MADAME GAUVIN: Oui, oui.

1445 CONSEILLERE WYLIE: Parce que les émissions le soir, vous me dites que vous les recevez sous-titrées, donc il n'y a pas de dépenses excédentaires.

1446 MADAME GAUVIN: On reçoit le "Téléjournal" sous-titré, mais Maisonneuve à l'écoute" c'est sous-titré en direct par une sténotypiste et le bulletin de 21 h 00 qui est produit par RDI aussi.

1447 CONSEILLERE WYLIE: Alors, il n'y aurait qu'une partie de la soirée qui est déjà faite.

1448 MADAME GAUVIN: Oui, oui. C'est plus un choix. On a choisi de sous-titrer nos grands bulletins de la journée et la soirée parce qu'il y a plus d'écoute. C'est plus un choix.

1449 CONSEILLERE WYLIE: Et puis, après 2002, qu'est-ce qui se passe? On continue avec 50 pour cent?

1450 MADAME GAUVIN: Oui, oui. On continue avec 50 pour cent jusqu'à la fin de notre licence.

1451 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous avez des propositions à nous faire pour la journée, s'il y a une licence de secteur?

1452 Quand vous seriez en position pour... une fois que vous aurez atteint 50 pour cent puis les sommes dépensées continuent à monter, est-ce que, à ce moment-là, vous pouvez nous donner des indices de ce qui pourra se passer pour satisfaire ...

1453 MONSIEUR GILBERT: C'est un peu la même problématique, elle est double. D'une part, quel est le pourcentage du revenu total du réseau de l'information que l'on dépense sur le sous-titrage par opposition aux chaînes principales? Je me situe dans le contexte d'ensemble de la société. Et puis, quel est le pourcentage qu'on dépense par opposition à ce que l'ensemble des chaînes spécialisées dépensent. Peut-être qu'on pourrait donner ce résultat-là.

1454 La difficulté, c'est que pendant le jour quand on sera toujours en direct sur des bulletins de nouvelles et qu'on change d'avis puis qu'on s'en va en émission spéciale, ça veut dire donc embauche de sténotypistes supplémentaires ou de personnel supplémentaire, formation deux ans.

1455 CONSEILLERE WYLIE: Mais avec le cinquante pour cent pour la journée et le soixante-quinze pour cent le soir, qu'est-ce qui sera sous-titré le jour à peu près, il y aura les nouvelles ou...?

1456 MADAME GAUVIN: Bien les nouvelles dans "Matin Express" complètement, notre émission.

1457 CONSEILLERE WYLIE: Ils seront sous-titrés?

1458 MADAME GAUVIN: Oui, ils seront sous-titrés, la partie nouvelle, pas les entrevues, la partie nouvelle, le bulletin de midi est sous-titré et ensuite notre grand bulletin de 17 h 00 le premier grand bulletin du réseau de l'information.

1459 CONSEILLERE WYLIE: Et vous ne voyez pas avec les sommes assez importantes qui sont indiquées à la page 73 qu'il y en aura plus après 2002 quand vous aurez atteint le soir?

1460 MADAME GAUVIN: Oui, il y en aura plus parce que les sténotypistes qu'on...

1461 CONSEILLERE WYLIE: Seront formées?

1462 MADAME GAUVIN: Oui.

1463 CONSEILLERE WYLIE: Et quelles seront à ce moment-là les priorités une fois que les nouvelles sont faites?

1464 MADAME GAUVIN: Ce serait peut-être une partie des en direct des bulletins qui sont produits en région.

1465 CONSEILLERE WYLIE: En tout cas, vous nous reviendrez à la réplique, mais vous êtes sans doute conscients des revendications qu'on nous faits au niveau des malentendants.

1466 MADAME GAUVIN: Oui, on en est conscient.

1467 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, une dernière question, ces sommes-là...

1468 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Est-ce que je pourrais ajouter quelque chose?

1469 CONSEILLERE WYLIE: Oui, allez-y...

1470 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Au niveau de la première chaîne parce que cette préoccupation-là par rapport aux malentendants sont partout et je pense que vous allez voir avec madame Fortin lorsqu'on va passer aux stations régionales que tous les "Ce Soir" à travers le pays sous-titrés pour malentendants pour l'an 2000, tous, ce qui représente un investissement considérable.

1471 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant ces sommes-là qui sont indiquées à la page 73, est-ce que vous êtes prêts à les substituer à la condition de licence numéro 7 comme étant une condition de licence pour le futur?

1472 MONSIEUR GILBERT: Comme étant le nouvel engagement et la nouvelle condition de licence.

1473 CONSEILLERE WYLIE: Bien qu'ils soient beaucoup plus élevés en proportion de ce qu'on avait établi depuis 95.

1474 Et la même chose pour les pourcentages qui pourraient être calculés selon les heures, trente-six en l'an 2000 et quarante-sept pour cent en l'an 2001 et cinquante pour cent en 2002. Est-ce que vous seriez satisfaits que la condition de licence soit changée à cet effet-là?

1475 MONSIEUR GILBERT: Oui, certainement.

1476 CONSEILLERE WYLIE: Entrevoyez-vous à ce moment-là, un pourcentage plus élevé pour 2003, 2004, 2005? Comme je vous disais, les sommes elles augmentent?

1477 MADAME FORTIN: Oui.

1478 CONSEILLERE WYLIE: Et je suppose que l'expertise va ...

1479 MADAME GAUVIN: Exactement, c'est ce que j'allais dire. Les sommes augmentent en fait parce que...

1480 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que les pourcentages augmentent, je ne l'ai ... je n'ai pas fait le calcul...

1481 MADAME GAUVIN: Pour... entre...

1482 CONSEILLERE WYLIE: 2003, par exemple.

1483 MADAME GAUVIN: Dans ce qu'on a déclaré dans notre licence, on a pas indiqué d'augmentation.

1484 CONSEILLERE WYLIE: Non, mais ce serait plus facile pour nous si nous faisions le calcul par pourcentage.

1485 MADAME GAUVIN: Oui.

1486 CONSEILLERE WYLIE: Vous m'avez donné 2000, 2001, 2002, est-ce que vous avez 2003 en pourcentage?

1487 MADAME GAUVIN: Oui, en pourcentage, on serait à cinquante-deux pour cent.

1488 CONSEILLERE WYLIE: Ah oui, alors et 2004?

1489 MADAME GAUVIN: On gagnerait deux pour cent aussi...

1490 CONSEILLERE WYLIE: Cinquante-quatre?

1491 MADAME GAUVIN: Oui, et cinquante-six pour cent en 2005, 2006.

1492 CONSEILLERE WYLIE: Cinquante-six...

1493 MADAME GAUVIN: On gagnerait...

1494 CONSEILLERE WYLIE: ... vous resteriez à cinquante-six pour 2006?

1495 MADAME GAUVIN: Non, cinquante-deux en 2003, 2004...

1496 CONSEILLERE WYLIE: Ah bon.

1497 MADAME GAUVIN: ... cinquante-quatre en 2004, 2005. Cinquante-six en 2005, 2006 et on aurait alors dix employés plein temps à l'information.

1498 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous seriez satisfaits que ce soit les nouvelles conditions de licence pour le sous-titrage?

1499 MADAME GAUVIN: Oui. On pourrait le rencontrer.

1500 CONSEILLERE WYLIE: Avec une sensibilité au fait que les malentendants sont intéressés évidemment à avoir la programmation pendant la journée aussi?

1501 MADAME GAUVIN: Toute la journée, oui.

1502 CONSEILLERE WYLIE: Et qui soit sous-titrée ou interprétée.

1503 MADAME GAUVIN: Tout le temps, oui.

1504 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au niveau du contenu canadien, vous demandez à la page 56 de la partie cinq, une réduction en soirée à quatre-vingt-cinq pour cent. La condition de licence en ce moment est cinquante pour cent pour la journée, donc de six à vingt-quatre et cinquante pour cent... et pardon, quatre-vingt-dix pour cent pour la journée et pour la soirée aussi.

1505 Maintenant, ces mêmes lettres qui soulevaient des questions de catégories indiquaient que vous aviez des résultats au contenu canadien qui étaient beaucoup plus élevés que quatre-vingt-dix pour cent et en journée et en soirée, les deux années. De fait, ça s'élevait à quatre-vingt-quatorze, quatre-vingt-quinze, mais quatre-vingt-seize pour cent et la même lettre vous demandait d'indiquer au Conseil si vous n'étiez pas d'accord.

1506 Vous nous dites maintenant que depuis 95, vous n'avez jamais atteint la condition de licence en soirée et que de fait, vous avez eu un contenu canadien seulement de quatre-vingt-sept pour cent tout au long de la période.

1507 Maintenant, vous nous demandez de changer la condition de licence en soirée et de la baisser, de la réduire à quatre-vingt-cinq pour cent. Vous n'êtes donc pas d'accord que vous aviez réussi à atteindre quatre-vingt-quatorze, quatre-vingt-quinze pour cent de contenu canadien?

1508 MONSIEUR GILBERT: Le mandat du réseau de l'information, c'est de refléter l'actualité régionale, nationale et internationale. Alors, quand vient le temps de refléter l'actualité internationale, on peut le faire de deux façons, par nos propres moyens ou avec l'aide de partenaires canadiens ou encore par des partenaires étrangers.

1509 Quand vous examinez la grille du réseau de l'information depuis le tout début, ce que vous retrouvez dans la grille, c'est qu'il y a deux émissions qui sont des émissions d'origine étrangère, vous avez le "Journal de France II" qui est diffusé à 16 h 30 à tous les après-midi, et vous avez aussi un segment d'"Euronews" qui est diffusé à 18 h 00, contrairement à ce qui était prévu dans notre demande initiale, on avait prévu à 17 h 00, on le diffuse à 18 h 00.

1510 Maintenant, la problématique est la suivante, on avait été peut-être plus catholique que le Pape dans certaines circonstances, c'est à propos de grands reportages en soirée. Alors, grands reportages en soirée, il y a une partie qui est d'origine canadienne de ces grands reportages là, exemple "The Fifth Estate" qu'on a en traduction, mais il y a une autre partie qui est d'origine étrangère mais non pas américaine que nous adoptons et que nous traitons.

1511 Alors, dépendant des différents points de vue, on peut le considérer comme du contenu canadien étant donné le travail que l'on fait avec ce matériel-là ou encore on peut faire comme on l'a fait dans notre exposé et dire que, écoutez ce n'est pas du matériel qui originellement a été produit par des canadiens.

1512 Vous savez, dans la mesure où on interprète correctement la clause et où on dit : Écoutez, c'est du matériel canadien compte tenu du traitement qu'on en a fait, à ce moment-là, nous on serait prêt à renoncer à la demande de descendre à quatre-vingt-cinq pour cent notre contenu canadien en soirée à ce moment-là, on serait au-dessus de quatre-vingt-dix pour cent. Alors, c'est un peu un dilemme. Alors, ça dépend de l'interprétation qu'en fait le Conseil.

1513 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce qu'au moment de ces analyses qui étaient pour les années 96-97, 97-98 vous aviez ces grands reportages et Euronews à l'antenne?

1514 MONSIEUR GILBERT: Quand on a lancé la chaîne, initialement ce que l'on espérait c'est qu'en heure de grande écoute, à 20 h 00, la moitié des grands reportages qui soient diffusés à l'intérieur de ce créneau-là, aient été produits par des canadiens soit d'origine canadienne.

1515 Mais dans les faits, nos revenus ne nous ont pas permis d'entrer en co-production pour des nouvelles... des nouveaux documentaires ou des grands reportages canadiens, mais on a toujours vécu d'espoir d'une certaine façon. Et c'est ce qui fait que même si en cours de licence ça s'est prolongé, voilà on s'est retrouvé avec ce dilemme-là quand est venu le temps de préparer la demande.

1516 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que votre demande de réduction de quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-cinq pour cent ne serait que pour la soirée et que vous ajoutiez du contenu canadien pendant la journée ou si c'est pour les deux?

1517 MONSIEUR GILBERT: Oui, mon collègue va rajouter un mot.

1518 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est pas compliqué là, quatre-vingt-dix pour cent pour l'ensemble concerné.

1519 CONSEILLERE WYLIE: Pour l'ensemble.

1520 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Maintenant, pour revenir au point de Renaud Gilbert, je pense qu'on était un peu plus catholique que le Pape, quand on dépense un million quatre cent mille dollars pour travailler des documents, en faire la recherche, faire les textes, faire la présentation, faire des bridges, faire des tournages pour les adapter. Quand on prend des choses qui font 90 minutes, on en fait 30 minutes, je pense que là on est justifié d'appeler ça du contenu canadien.

1521 En tout cas, moi ça a toujours été mon interprétation que le CRTC faisait de ces matières.

1522 CONSEILLERE WYLIE: Il semblerait que c'est le cas si nous considérons les calculs qui ont été faits. Ce que vous me dites c'est que si vous faisiez les calculs de la même façon, vous pourriez rencontrer votre condition de licence.

1523 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Très certainement.

1524 CONSEILLERE WYLIE: Et c'est traduit ça?

1525 MONSIEUR SAINT-LAURENT: C'est non seulement traduit, c'est traduit et adapté et "researché", tourné et présenté.

1526 CONSEILLERE WYLIE: Alors, les indications du personnel vous semblent plus raisonnables qui vous montrent le contenu canadien à quatre-vingt-quinze pour cent pendant la soirée.

1527 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Je pense que c'est nous autres qui...

1528 CONSEILLERE WYLIE: Donc, vous n'avez pas besoin de réduction?

1529 MONSIEUR GILBERT: C'est la raison pour laquelle je disais à condition que le Conseil soit d'accord avec notre interprétation.

1530 CONSEILLERE WYLIE: Vous avez reçu la lettre.

1531 MADAME FORTIN: A condition qu'on soit pas plus catholique...

1532 CONSEILLERE WYLIE: Et Les Grands Reportages et Euronews étaient à l'antenne et le calcul a été, comme je vous ai dit, de beaucoup plus, c'est la même lettre qui ne vous a pas atteints, c'était dans un des cas, c'était dans la même lettre en 80...

1533 Le 4 février 99, on vous demandait de nous indiquer ces coûts. Donc, la condition de licence pourrait être reconduite telle quelle.

1534 Maintenant, voilà pour la non-conformité qui n'en était pas une et l'autre que nous avons réglée.

1535 Parlons maintenant de choses plus positives qui sont vos projets. Vous nous demandez de vous donner une augmentation de votre tarif de base dans les marchés francophones de dix sous par mois par abonné qui générerait deux point deux millions par an.

1536 MONSIEUR GILBERT: Exact.

1537 CONSEILLERE WYLIE: Alors, ce qui est un calcul assez facile à faire si on utilise le scénario sans augmentation que vous avez déposé comme annexe 4 en réponse aux lettres de lacune et le scénario avec augmentation qui avait été déposé avec la demande.

1538 Maintenant, si je calcule la différence entre les deux, entre le statu quo qui était déposé tôt et l'augmentation, il y a aux dépenses de programmation sept point six millions de plus sur les sept ans.

1539 Maintenant, si je regarde à la page 49 de la partie quatre, où vous établissez les projets qui sont reliés à cette augmentation-là, il y a une somme ici d'indiquée qui serait des dépenses d'opération de plus de un point huit million, c'est bien? Qui donne en fait douze point six millions sur sept ans plutôt que sept point six millions.

1540 Je comprends mal comment ce sont les projets que vous indiquez qui seraient liés à cette augmentation. Voulez-vous m'expliquer comment réconcilier les deux?

1541 MADAME GAUVIN: L'augmentation qu'on demande c'est...

1542 Elle représente deux millions deux cent vingt mille par année, donc pour sept ans, ça fait quinze millions cinq cent et les dépenses, ce qu'on ferait avec cette augmentation ça correspond exactement au même montant qui est de deux millions deux cent vingt-cinq mille par année pour sept ans.

1543 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais je me penche sur les projets que vous indiquez qui seraient liés à l'augmentation et qui la justifieraient, sont des projets de programmation.

1544 MADAME GAUVIN: D'achats pour une petite part et de programmation pour le reste, oui.

1545 CONSEILLERE WYLIE: Et de programmation. Alors, vous avez, à la page 49, sous la partie quatre, vous avez établi les dépenses de programmation à un point huit million par année.

1546 MADAME GAUVIN: Oui.

1547 CONSEILLERE WYLIE: Et ce que je vous dis, c'est que si je prends le statu quo et les prévisions financières basées sur l'augmentation, il y a une différence de sept point six millions seulement.

1548 J'essaie de réconcilier le fait que vous voulez une augmentation pour couvrir des dépenses excédentaires en programmation et qui semblent être assez élevées ici même si vous enlevez les dépenses d'immobilisation à la page 49, vous en avez pour un point huit million par année.

1549 MADAME GAUVIN: Oui.

1550 CONSEILLERE WYLIE: Il y a un décalage entre les deux de plus de quatre millions. Parce que pour nous si vous voulez justifier le manque à...

1551 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Ah, vous enlevez les dépenses, excusez-moi, vous enlevez les dépenses d'immobilisation?

1552 CONSEILLERE WYLIE: Oui. Bien, comme vous avez fait, vous avez quatre cent cinq pour immobilisation, un point huit million et j'essaie de réconcilier ça avec les dépenses de programmation qui sont indiquées dans le statu quo et dans les prévisions financières qui étaient avec augmentation qui ont été déposées au début de la demande.

1553 MONSIEUR GILBERT: Non, mais ce que je comprends, c'est que si je regarde à la page 46, il y a un déficit de quatre point un millions. Alors, si je l'additionne avec votre sept point six, j'imagine ça fait le douze point six.

1554 CONSEILLERE WYLIE: Oui, mais là c'est parce que je ne parle que de programmation. Si vous regardez à l'annexe 4 les dépenses de programmation, sur les sept ans et la même ligne des dépenses de programmation avec l'augmentation qui a été déposée plus tôt, il y a un décalage en programmation qui indique que la somme excédentaire qui serait générée par l'augmentation de tarif va ailleurs qu'en programmation.

1555 MONSIEUR GILBERT: Je veux juste essayer de vous comprendre là.

1556 Si je prends la page 46 qui est sans augmentation du tarif d'abonnement et que je regarde l'augmentation des frais dépensés en programmation...

1557 CONSEILLERE WYLIE: Oui, et vous faites...

1558 MONSIEUR GILBERT: C'est parce que vous faites allusion...

1559 CONSEILLERE WYLIE: Oui.

1560 MONSIEUR GILBERT: ... si je vais plus loin et je compare à la page 50 avec l'augmentation du tarif, les frais qui sont dépensés en programmation, ce que vous me dites c'est que ça ne correspond pas au montant de douze millions...

1561 CONSEILLERE WYLIE: C'est à la page 49.

1562 MONSIEUR GILBERT: ... au douze millions point six, c'est comme s'il y avait pas douze millions point six supplémentaires là.

1563 CONSEILLERE WYLIE: Ca ne correspond pas à la page 49 où vous indiquez un point huit million de dépenses d'exploitation en programmation pour rencontrer les projets que vous me dites sont liés à la somme générée par l'augmentation de dix sous.

1564 MADAME FORTIN: Ce que je pense, c'est qu'à l'intérieur de votre budget, je veux dire vous avez prévu des sommes pour la numérisation qui sont dans vos budgets. C'est peut-être ça, c'est peut-être pas ça. Il faudrait le regarder. Je comprends votre question. Je veux dire...

1565 CONSEILLERE WYLIE: Et peut-être qu'en posant d'autres questions vous allez voir où j'en viens, c'est que vous nous dites que voilà, ce sont les projets que vous allez utiliser cette somme pour des projets de programmation et que c'est généré pour des projets de programmation.

1566 Évidemment, vous nous démontrez que sans augmentation, il y a un site et que vous ne pouvez pas rembourser Radio-Canada, et caetera. Mais moi j'essaie de réconcilier le coût des projets avec l'augmentation et aussi pour essayer d'obtenir si, par hasard, le Conseil décidait de vous donner l'augmentation et que vous voulez la lier au projet, que nous ayons des promesses fermes où va aller cet argent excédentaire pour améliorer votre présence en région, et caetera, et caetera.

1567 Et là, c'est assez flou. Vous dites que vous allez faire ces projets-là. Est-ce que vous seriez satisfaits qu'il dise, si on vous donnait une augmentation tarifaire, que, par condition de licence, vous allez faire A, B, C? Et c'est difficile...

1568 MONSIEUR GILBERT: J'essaie de comprendre toujours, mais il y a une chose qui est certaine. C'est que si on prend les résultats qui sont à la page 46, le Réseau de l'information est censé développer un budget équilibré. Alors, ce qu'on est en train de dire là, c'est qu'il y aurait nécessairement des réductions qu'il faudrait absolument faire dans nos opérations pour atteindre les objectifs d'un budget équilibré sur les prochaines années de la licence.

1569 Alors, ce qu'on dit par ailleurs à la page suivante, c'est que, d'une manière ou d'une autre, on va réaliser les projets qui sont exprimés ici si on a de l'argent supplémentaire.

1570 Alors, c'est sûr qu'il y a une compression qu'il va falloir faire quelque part pour essayer de trouver l'argent requis pour...

1571 C'est un cumulatif de 4 000 000 $, mais il est sur sept ans. Alors, ça représente au fond, des gains d'efficacité sur sept ans d'environ 500 000 $ par année. C'est ça qu'on dit.

1572 MADAME FORTIN: Dans le fond, peut-être que ça serait plus facile si on avait projeté, à la page 46, un budget équilibré avec les compressions déjà faites et le comparer avec un budget équilibré avec l'augmentation de tarif, plutôt que de procéder de cette façon-là où les différences sont moins visibles.

1573 MONSIEUR GILBERT: Parce que ce qu'on a voulu illustrer à la page 46, c'est si on maintenait le niveau de programmation actuelle, quels seraient nos coûts? C'est ça qui est le financement requis.

1574 Alors, on dit, d'une manière ou d'une autre, si on maintient, il y aura des réductions à faire. On dit: on va faire des gains d'efficacité, puis on va réaliser les nouveaux projets qui sont exprimés à la page suivante. C'est ça qu'on dit.

1575 CONSEILLER WYLIE: Mais vous nous dites que, et je vous cite à la page 45 de la partie IV:

"Le statu quo correspond à la reconduction des conditions actuelles."

1576 Ce qui veut dire que les dépenses en programmation resteraient les mêmes?

1577 MADAME FORTIN: Mais...

1578 CONSEILLER WYLIE: Non, non, mais des conditions actuelles, mais pas de la programmation actuelle?

1579 MONSIEUR GILBERT: C'est ça.

1580 CONSEILLER WYLIE: Alors, donc vous rencontreriez les conditions existantes en contenu canadien, et caetera, mais qu'il serait impossible d'entreprendre toute initiative nouvelle de programmation. Ça suggère que, de fait, vous garderiez à peu près les mêmes et, de fait, les dépenses restent à peu près les mêmes en programmation.

1581 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Il y a un déficit qui va s'accumuler.

1582 CONSEILLER WYLIE: Il y a un déficit qui s'accumule, mais -- et c'est là où j'en viens -- le déficit est en partie causé par des dépenses qui ne sont pas des dépenses programmation. Un remboursement à Radio-Canada jusqu'en 2002 et, ensuite, des immobilisations au niveau des équipements.

1583 MONSIEUR GILBERT: Mais, en fait, il faut faire face à deux ordres de problèmes qui sont naturels. Comme on l'a dit, c'est l'augmentation des coûts, alors l'augmentation des coûts qui peut être liée à la main-d'oeuvre aussi.

1584 Deuxièmement, il faut faire face aussi à la numérisation. Alors, si vous regardez, on complète le remboursement sur sept ans, comme il avait été prévu à l'occasion de l'octroi de la dernière licence. On est en train de compléter le remboursement. Il y a un certain montant qui est de beaucoup inférieur pour commencer à travailler au niveau du renouvellement des équipements qui fonctionnent 24 heures par jour.

1585 Maintenant, si on était dans un contexte où il n'y avait pas d'augmentation et qu'on voulait maintenir la programmation, ça veut dire qu'on ne pourrait pas changer un seul équipement. Il devrait faire aucun investissement de capital. Ça ne m'apparaît pas vraisemblable.

1586 CONSEILLER WYLIE: Alors, au niveau des engagements de ces projets de programmation qui justifieraient une augmentation de tarif, vous n'êtes pas en position de nous dire absolument lesquels seraient effectués. Par exemple, ils seraient tous effectués.

1587 MONSIEUR GILBERT: Oui.

1588 CONSEILLER WYLIE: Il y aurait 12 documentaires, il y aurait le magazine. A quel niveau d'engagement est-ce que vous seriez prêt à accepter?

1589 MONSIEUR GILBERT: Dans la mesure où augmentation de tarif est de 0,10 $, nous, on s'engage à réaliser tous ces projets-là tels quels.

1590 CONSEILLER WYLIE: Et ce n'est pas...

1591 MONSIEUR GILBERT: Si jamais il y avait un changement, ça serait dû aux conditions de l'environnement, mais ça ne serait pas dû à nous.

1592 CONSEILLERE WYLIE: Et ce n'est pas relié, ou est-ce que c'est relié à ce que le Conseil décidera du côté de Newsworld? Parce qu'il y a des projets qui sont conjoints.

1593 Si, par hasard, le Conseil décidait de vous accorder cette augmentation de tarif et pas celle de Newsworld, est-ce que ce serait encore possible, par exemple, de faire 12 documentaires dont six seraient des adaptations de documentaires faits en anglais?

1594 MONSIEUR GILBERT: En fait, la plupart des activités qui sont là peuvent être entreprises indépendamment par RDI. Il n'y a que Culture Choc qui est vraiment un projet de coproduction avec Newsworld.

1595 Mais quant aux autres activités, on peut les entreprendre indépendamment.

1596 Ce que je disais un peu plus tôt dans mon exposé, c'est que, bien sûr, pour couvrir le pays de manière adéquate, si on avait 30 camions satellite, ça serait mieux que si on en avait cinq. Maintenant, dans la réalité, on dit: "Voilà. Nous, on en veut trois de plus", puis on sait que Newsworld, de son côté, en veut de plus. Mais si Newsworld n'a pas de camion, je veux dire, il va compter plus sur nos camions; ou si, nous, on n'a pas de camion, on va compter plus sur leurs camions. Mais c'est indépendant.

1597 CONSEILLER WYLIE: Maintenant, si le Conseil vous accordait, ou ne vous accordait pas, ou vous accordait moins que cette augmentation, vous parlez de compression. Est-ce qu'une compression possible, ce serait de retarder le remboursement à la première chaîne?

1598 MONSIEUR GILBERT: On peut toujours prendre des hypothèques pour 50 ans, mais je ne sais pas si ça va être acceptable.

1599 CONSEILLER WYLIE: Parce que le scénario sans augmentation, évidemment, crée un déficit assez large en vertu de ces remboursements. Parce que si je fais le calcul du pourcentage de dépenses à la programmation canadienne avec ou sans augmentation, de fait, il est assez près l'un de l'autre.

1600 MONSIEUR GILBERT: Mais ce que nous avons fait...

1601 CONSEILLER WYLIE: Fait avec augmentation, il est un peu moindre.

1602 MONSIEUR GILBERT: Ce que nous avons fait dans les faits, c'est que nous avons pris le montant des immobilisations sur les sept année, et puis nous l'avons ramené sur une année. Et c'est le montant que nous avons reconduit sur les années 2000, 2003 et ainsi de suite. Alors donc, c'est une moyenne. Alors, on se dit: "On fera ce qu'on pourra avec l'argent qu'on aura."

1603 MADAME GAUVIN: Au moment de notre entrée en ondes, notre engagement initial, la dette doit être remboursée d'ici la fin de 2002. C'est à la Société Radio-Canada qu'on doit ces sommes-là et on ne peut pas, comme ça, affirmer qu'on pourrait la reporter plus tard, parce que c'était comme ça, on l'a accepté dans ces termes-là.

1604 Donc, c'est pour ça que les trois premières années, ce qu'on rembourse, c'est notre vieille dette, c'est-à-dire notre dette départ à Radio-Canada. Et ensuite ce qu'on doit payer, c'est qu'on va forcément devoir changer certains équipements. Ce n'est pas un choix, alors on va devoir les changer. Et le montant diminue parce que, dans notre hypothèse sans augmentation, on prévoit rembourser les équipements qu'on est obligés d'acheter à partir de 2001 à peu près, peut-être même un peu avant, l'équipement numérique par exemple.

1605 CONSEILLER WYLIE: Donc, il est exact que l'augmentation tarifaire ne couvrirait pas seulement des nouveaux projets de programmation. Ce serait l'équilibre.

1606 MADAME GAUVIN: Non, non, non.

1607 MONSIEUR GILBERT: Non, non. Ça engage de manière formelle à ce que ça ne couvre que les nouveaux projets.

1608 MADAME GAUVIN: Absolument.

1609 MONSIEUR GILBERT: Et on ne s'engage qu'à réaliser ces nouveaux projets.

1610 MADAME GAUVIN: Absolument.

1611 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Seulement ce qui... je vous comprends très bien.

1612 Le programme, c'est qu'on veut réaliser ça, parce qu'on veut avancer. On a fait ce que vous avez vu. Là, on pense qu'il faut faire autre chose. Vous dites: «Occupez-vous des jeunes», on est d'accord. On veut s'en occuper, puis on a déjà commencé à s'occuper, on veut le faire. Ça prend des documentaires canadiens, on va en faire. On va en faire six, puis on va en acheter.

1613 Il faut qu'on couvre ailleurs qu'à Montréal, à Toronto puis à Ottawa. Il faut qu'on couvre dans l'Ouest, il faut qu'on couvre dans le sud de l'Ontario, il faut qu'on couvre dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean; on a personne. On va le faire.

1614 Sauf que ce que Renaud Gilbert disait tout à l'heure, c'est que pour arriver à faire ça, si on peut avoir cet argent-là, on le réalise, mais on a d'autres besoins à l'intérieur, puis on va faire nos propres compressions. On est habitués de faire ça. On coupe, nous autres, à l'intérieur. C'est notre spécialité. Et on développe d'autres choses.

1615 On en a pris l'habitude, puis madame Fortin est une grande experte là-dedans. Elle nous donne un sacré coup de main. Alors, on réussit, nous autres, à faire des compressions et à les appliquer ailleurs. On ne jette pas ça par la fenêtre.

1616 Mais on est capables de réduire dans certains domaines, puis de mettre l'argent sur la programmation. On fait ça maintenant depuis six ans. Alors, c'est ce qu'on fait.

1617 On descend toutes les autres sortes de dépenses et on fait des nouveaux programmes. Ça, c'est bon pour les deux chaînes.

1618 CONSEILLER WYLIE: Oui. Il reste toujours que le pourcentage de dépenses en programmation reste à peu près au niveau de 75 ou 76 pour cent en pourcentage vis-à-vis les revenus.

1619 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Oui, mais on essaie de ne pas affecter... comme je fais le parallèle avec la première chaîne, on essaie de ne pas affecter la programmation. On essaie de faire toute autre chose, sauf affecter la programmation. On ne peut pas...

1620 CONSEILLER WYLIE: Et, en ce moment, il s'agirait, si vous aviez une augmentation tarifaire, d'utiliser la majeure partie de cette somme excédentaire pour rencontrer les projets que vous dites liés à cette augmentation?

1621 MADAME FORTIN: La totalité des sommes excédentaires.

1622 CONSEILLER WYLIE: Et d'équilibrer votre budget davantage.

1623 MADAME FORTIN: Oui, puis de payer nos augmentations de salaire pour nos employés qui n'ont pas eu d'augmentation depuis sept ans, puis qui ne veulent pas continuer sans augmentation pour un autre sept ans.

1624 CONSEILLER WYLIE: Maintenant, à la programmation régionale, vous avez en ce moment 20 heures/semaine, je crois, consacrées aux régions. Et il y a un programme, le "Ce Matin", dont SRC paie à RDI tous les frais supplémentaires, c'est ça?

1625 Maintenant, la production additionnelle en région, si je regarde la partie II où vous avez les émissions qui proviennent des régions et, en correction, vous avez indiqué par exemple, Moncton, que c'était bien CBAFT, et caetera.

1626 Est-ce qu'il a certains segments ou certaines parties de cette programmation qui apparaissent à la SRC?

1627 Ou, par exemple, des nouveaux programmes que vous allez faire, par exemple le magazine aux jeunes, et caetera, est-ce qu'il y aura une diffusion à la chaîne principale aussi de ces nouveaux efforts régionaux?

1628 MADAME FORTIN: En fait, je ne suis pas une experte, mais je vais vous l'expliquer comme je le comprends. C'est que l'Atlantique en Direct, le Québec en Direct, ils sont des émissions tout à fait originales qui vont chercher la nouvelle au fur et à mesure qu'elle se déroule. Quand ces nouvelles-là arrivent, je veux dire, à l'heure du soir par exemple, il y a des éléments de ça qui passent dans les bulletins locaux d'information qui sont diffusés dans deux ou trois jours; je ne sais pas trop.

1629 CONSEILLER WYLIE: Oui. Je parlais surtout des...

1630 MADAME FORTIN: Mais pour le Réseau, s'il y a une nouvelle d'intérêt national qui s'est développée durant la journée dans chacune des régions-là, je veux dire, il y a un topo qui est fait à ce moment-là et qui va passer au Téléjournal. Mais ce n'est pas l'émission, ce ne sont pas des morceaux d'émission.

1631 CONSEILLER WYLIE: Non. Je ne vous parlais pas des nouvelles, mais des nouvelles initiatives qui seraient générées par l'augmentation tarifaire.

1632 Est-ce qu'il y aurait des segments ou des parties de cette programmation-là qui seraient aussi aux stations de la SRC?

1633 MONSIEUR SAINT-LAURENT: On peut prendre comme exemple, on n'a pas tout décidé de ce qui va arriver de la programmation avant de bien savoir quelles seraient vos décisions. On n'a pas tout à fait aligné ça. On peut donner un exemple.

1634 Culture Choc, on travaille là-dessus depuis un certain temps, c'est une initiative de Newsworld et de RDI qui, à mon avis, est une des meilleures initiatives qui a été prise depuis longtemps. Ça va dans le sens où on veut aller. Alors, ça, on discute de ça depuis quelques mois, à savoir est-ce qu'on peut mettre ça sur les deux chaînes? La décision est prise, ça va aller sur les deux chaînes principales. C'est une émission, ça vaut ça, c'est intéressant. Donc, ça y va.

1635 Pour répondre à votre question, voici une des initiatives qu'il y a là. Il y en a pour 240. Ça, on met ça sur la chaîne principale.

1636 MADAME FORTIN: Mais dans ce cas-là, la chaîne principale contribue au financement. Ce n'est pas l'augmentation de tarif qui contribue à financer la chaîne principale si c'est ça votre préoccupation.

1637 CONSEILLER WYLIE: Même avec la comptabilisation basée sur la marginalité?

1638 MADAME FORTIN: Oui. La marginalité, ça va dans l'autre sens d'habitude. C'est-à-dire que RDI, je veux dire, paie les coûts marginaux pour la première chaîne, mais la première chaîne ne paie pas les coûts marginaux de RDI. C'est fait uniquement dans le sens...

1639 CONSEILLER WYLIE: Oui. Et c'était le sens de ma question, à savoir est-ce que...

1640 MADAME FORTIN: Je m'excuse, je pense que je n'avais pas bien compris.

1641 CONSEILLER WYLIE: ... l'augmentation tarifaire pour RDI, qui serait liée à des projets de programmation, aboutirait à enrichir la première chaîne puisque ce serait des sommes exigées des abonnés?

1642 Alors, ce ne serait pas le cas, même s'il y aurait enregistrement de la première chaîne, par exemple dans le cas de Culture Choc.

1643 MADAME FORTIN: De la même façon que mon documentaire, très souvent compte tenu du coût de fabrication de documentaires, la première chaîne et RDI paient chacun leur licence propre dans la structure de financement pour faire un documentaire. Et à ce moment-là, je veux dire, RDI le passe soit en première, en deuxième diffusion et vice versa. Mais chaque chaîne contribue de façon séparée au financement des émissions qui vont sur les deux chaînes.

1644 CONSEILLERE WYLIE: Culture Choc vous en faites maintenant déjà 13 épisodes?

1645 MONSIEUR CLOUTIER: Oui, tout à fait.

1646 CONSEILLERE WYLIE: Et vous considérez augmenter à combien si vous aviez l'augmentation tarifaire?

1647 MONSIEUR CLOUTIER: Nous voulons 26.

1648 CONSEILLERE WYLIE: Vingt-six.

1649 MONSIEUR CLOUTIER: Vingt-six nouveaux épisodes, oui.

1650 CONSEILLERE WYLIE: Et ça, c'est déjà en projet? Il y a 13 épisodes en ondes en ce moment?

1651 MONSIEUR CLOUTIER: Pardon? Non. Il n'y a que 13 qui ont été produits.

1652 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous en produirez, ce projet-là, ce serait de doubler le nombre d'épisodes avec l'augmentation tarifaire qui ne serait peut-être pas possible autrement?

1653 MONSIEUR CLOUTIER: C'est ça. C'est triplé. Je veux juste que ce soit clair.

1654 CONSEILLERE WYLIE: Triplé?

1655 MONSIEUR CLOUTIER: Nous en avons fait 13, nous voulons 26 nouveaux, nouveaux.

1656 CONSEILLERE WYLIE: Nouveaux épisodes.

1657 MONSIEUR CLOUTIER: C'est ça, pour 39 semaines.

1658 CONSEILLERE WYLIE: Et, ça, ce serait chaque année ou une programmation semblable pour les jeunes?

1659 MONSIEUR GILBERT: Vous savez, c'est un peu particulier, déterminer que cette émission-là, exactement dans son format actuel va durer pendant les sept prochaines années, c'est difficile.

1660 CONSEILLERE WYLIE: Mais ce serait votre ....

1661 MONSIEUR GILBERT: Mais c'est le même genre d'émission.

1662 CONSEILLERE WYLIE: C'est le même genre d'émission pour les jeunes.

1663 MONSIEUR GILBERT: Co-production Newsworld, RDI qu'on voudrait voir faire vivre pendant les sept prochaines années.

1664 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Si vous me le permettez, j'ajouterais ceci. L'émission, c'est une chose, mais il y a plus là-dedans. Il y a la formation de ces gens-là.

1665 CONSEILLERE WYLIE: Des jeunes.

1666 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Et ça va servir à faire autre chose ça. Ces gens-là se baladent à travers tout le pays.

1667 CONSEILLERE WYLIE: Et ce sont les jeunes qui étaient à l'exposition de l'ACTC?

1668 MONSIEUR CLOUTIER: Oui, oui, en partie les deux et d'ailleurs c'est eux qui vont demeurer mais il y a un roulement, mais on garde à peu près la moitié de ces jeunes-là d'année en année et certains restent comme formateurs pour les nouveaux groupes.

1669 CONSEILLERE WYLIE: C'est là où j'ai réussi à obtenir une grille horaire que je pouvais lire parce que c'est très difficile de lire et j'ai détaché justement des documents qu'on nous donnait. C'est ça, parce que quand c'est photocopié ça devient un peu difficile pour nous.

1670 Maintenant, je voudrais d'autres calculs mais essayez de clarifier. Au niveau des finances, si vous regardez vos revenus calculés avec augmentation et que vous...

1671 Alors, là, on voit qu'en 1999 et l'an 2000 pour le marché anglophone, il y a cinq point un millions (5.1 M) qui seraient à un tarif mensuel de 0,10 $. Alors, si on fait le calcul en divisant 0,10 $, divisé par 12 ensuite...

1672 Vous avez trouvé ce que je regarde?

1673 MADAME GAUVIN: Oui. Vous cherchez le nombre d'abonnés?

1674 CONSEILLERE WYLIE: Oui, c'est ça. Le nombre d'abonnés est de 4,320 000 qui ne semble pas du tout une somme qui ressemble à celle que vous nous avez donnée dans votre rapport annuel qui était de quatre pour le marché anglophone, de 4,700,000.

1675 Alors, il y a une différence de 380,000 abonnés qui ajoute une somme de presque un demi-million.

1676 Donc, les revenus seraient trop conservateurs, à moins qu'il y ait une explication.

1677 MONSIEUR DESJARDINS: Non, parce que quand on donne le nombre d'abonnés pour des fins de marketing ou de publicité, on utilise les chiffres de "Médiastat" pour notre nombre d'abonnés.

1678 Mais quand on donne dans le rapport annuel les revenus d'abonnements ou dans les prévisions qu'on fait ici, on vous donne les revenus qui viennent des paiements qu'ils nous ont faits à chaque mois.

1679 Et les câblodistributeurs, par exemple, ils ont des abonnés qui sont des abonnés qu'ils appellent "bulk" ou des abonnés commerciaux qui ne paient qu'une fraction de l'abonnement et, par conséquent, nous ne sommes payés qu'une fraction.

1680 Donc, les chiffres qu'on vous donne en terme de prévision d'abonnements, ce sont les chiffres basés sur les chèques qu'on reçoit chaque mois et qui sont totalisés en fin d'année et qui sont dans nos rapports annuels qui sont soumis au CRTC.

1681 Nos prévisions pour l'année en cours et pour les années de la période de la nouvelle licence sont basées sur des prévisions à partir des paiements effectués par nos distributeurs.

1682 Et, ça, c'est la même chose pour tous les services de programmation, et si vous prenez les différents services spécialisés et vous multipliez leur tarif par les chiffres que l'on retrouve dans "Mediastat", ça n'arrive pas, c'est sûr, ça ne peut pas arriver.

1683 CONSEILLERE WYLIE: Et il peut y avoir une marge de différence aussi grande que 300,000 abonnés?

1684 MONSIEUR DESJARDINS: Ah! oui. Parce qu'il y a beaucoup plus que 300,000 abonnés de types commerciaux, seulement les commerciaux.

1685 CONSEILLERE WYLIE: Qui sont moins qu'à 0,10 $.

1686 MONSIEUR DESJARDINS: Oui, qui sont dans certains cas à zéro pour un certain nombre de raisons. Par exemple, les hôtels, les prisons et les hôpitaux.

1687 CONSEILLERE WYLIE: Alors, on ne peut pas faire ce genre de calcul.

1688 MONSIEUR DESJARDINS: Les hôpitaux, et caetera. Et en plus de ça, il y a des abonnés qui sont de types blocs appartements qu'on appelle, où il y a une tradition qui fait que les câblodistributeurs paient un pourcentage de leur tarif, ils leur font payer un pourcentage de leur tarif, 60 pour cent, 50 pour cent, ça varie. Et, à ce moment-là, ils nous remboursent à nous un pourcentage identique de notre tarif.

1689 CONSEILLERE WYLIE: Alors, ça s'explique par le fait que pas tous les abonnés paient 0,10 $. Donc, on ne peut pas faire ce genre de calcul.

1690 MONSIEUR DESJARDINS: Exactement. Et c'est la même chose. C'est la même chose au Québec pour le  0,90 $.

1691 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, nous avons discuté un peu plus tôt de la différence entre les prévisions financières avec augmentation et sans augmentation et je retiens votre commentaire lors de l'obtention de la licence en 1995 que RDI était à but non-lucratif et vous répétez dans votre mémoire spécial ici que la rentabilité de RDI est sociale plutôt que économique.

1692 Mais si nous faisons un calcul d'un B.A.I. selon les deux scénarios, il reste quand même qu'avec augmentation tarifaire, il y a une augmentation du bénéfice avant intérêt et perte qui s'étend dans les 8.7 pour cent, 7.4, 8.2.

1693 Est-ce que vous avez un commentaire sur le fait que c'est un des résultats de l'augmentation tarifaire?

1694 Est-ce que, à votre avis, pour RDI dans cette situation, il y a un seuil minimal?

1695 MONSIEUR GILBERT: J'avoue que je ne comprends pas votre question.

1696 CONSEILLERE WYLIE: Le calcul a été fait du bénéfice avant intérêt et impôt.

1697 MONSIEUR GILBERT: Je demanderais à Mireille.

1698 CONSEILLERE WYLIE: Non, non. Le bénéfice de l'exercice avec augmentation tarifaire et sans augmentation tarifaire, de la même façon qu'on fait le calcul pour les autres services.

1699 MONSIEUR SAINT-LAURENT: L'ensemble qui finit par...

1700 CONSEILLERE WYLIE: Qui génère un déficit un peu plus élevé avec l'augmentation tarifaire malgré les dépenses et si on exclut, évidemment, les remboursements.

1701 MADAME GAUVIN: En excluant les remboursements.

1702 MONSIEUR GILBERT: Mais en fait, tout bénéfice au Réseau de l'information, il est automatiquement réinvesti dans la programmation du Réseau de l'information.

1703 CONSEILLERE WYLIE: Alors, si ces résultats-là, si vos prévisions économiques et vos prévisions financières se matérialisaient, ces sommes-là, il y aurait plus de sommes dépensées en programmation parce que vous générez un...

1704 MONSIEUR GILBERT: C'est exact. En fait, on remet aucun sou à la chaîne principale ou à la Société Radio-Canada. Tout l'argent qui est tiré des revenus quels qu'ils soient...

1705 CONSEILLERE WYLIE: Mais vous en remettez en 2002.

1706 MONSIEUR GILBERT: Mais on remet pour ce qui nous a été prêté. C'est un remboursement.

1707 MADAME FORTIN: Pour respecter les conditions de séparation des budgets imposés par le Conseil.

1708 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, au niveau de la distribution, vous nous dites être assez satisfait de la distribution que vous avez obtenue des câblodistributeurs et des autres distributeurs jusqu'à maintenant.

1709 Mais vous revenez quand même à la partie 3 à la page 37 sur le fait que si ça ne fonctionnait pas vous reviendriez au Conseil, au paragraphe 151:

"Selon l'évolution de la situation, s'il y a lieu, RDI déposera une demande séparée pour obtenir la distribution obligatoire."

1710 A quoi vous attendez-vous comme problème qui pourrait générer la nécessité de nous revenir sur cet effet-là? Je regardais, par exemple, le paragraphe 147 où vous semblez assez satisfait de la distribution que vous obtenez en ce moment.

1711 MONSIEUR DESJARDINS: Oui. Vous avez ici, ce mémoire a été préparé il y a un certain temps et il faut se rappeler que l'été dernier nous sommes venus devant le Conseil pour exprimer nos craintes, non pas pour le fait que TVA serait distribué à la grandeur du pays parce que plus de services en français pour l'ensemble du pays, on est favorable à ça comme beaucoup de gens.

1712 Cependant, on était très inquiet de la possibilité que TVA puisse remplacer RDI, après tous les efforts qu'on avait faits pour promouvoir notre service à l'ensemble du pays.

1713 Mais, on remercie, le Conseil a bien tenu compte de nos préoccupations et s'est assuré dans son Ordonnance pour la distribution de TVA que les câblodistributeurs ne pourraient pas enlever un service canadien pour se donner de l'espace pour distribuer TVA et doublement avec la venue du canal autochtone au mois de septembre, le Conseil a fait la même chose.

1714 Donc, c'est évident que je ne pense pas qu'on pourra obtenir davantage de nouveaux systèmes pour distribuer RDI à l'extérieur du Québec, mais avec cette ordonnance-là et la sagesse du Conseil à ce niveau-là, nous ne perdrons pas d'abonnés à l'extérieur.

1715 On est confiant qu'on ne perdra pas d'abonnés à l'extérieur du Québec.

1716 CONSEILLERE WYLIE: Alors, vous êtes généralement satisfait en ce moment des efforts de distribution, plus satisfait que vous l'étiez quand vous avez écrit votre mémoire.

1717 MONSIEUR DESJARDINS: C'est exact. Pour la raison que je viens de vous mentionner.

1718 CONSEILLERE WYLIE: Maintenant, quelques mots sur la production indépendante. Ces documentaires que vous proposez de produire en conjonction avec Newsworld, est-ce que ça impliquerait de quelque façon des producteurs indépendants?

1719 MONSIEUR GILBERT: Oui. Je vais laisser le directeur des programmes y répondre.

1720 MONSIEUR CLOUTIER: Il y a deux choses au niveau de la production. Nous voulons, à ce moment-là, participer à des projets, que ce soit au niveau d'acquérir une licence, que ce soit au niveau d'investir dans un projet, que ce soit avec Newsworld ou un producteur indépendant. Nous ne spécifions pas ça.

1721 Ce qui est important, c'est de ramener surtout des documentaires canadiens dans le créneau de grands reportages, ce qui nous manque grandement.

1722 Deuxièmement, concernant les acquisitions que nous voulons faire de documentaires anglophones, nous allons les puiser nécessairement soit du côté de la télévision anglaise ou soit du côté de Newsworld, nous en voulons dix avec des licences que l'on paierait nécessairement beaucoup plus cher que ce que nous payons présentement. Les sommes qui sont là par année sont du montant de 60 000 $.

1723 CONSEILLERE WYLIE: Je vous remercie. Voilà, je vous remercie, mesdames, messieurs.

1724 LA PRÉSIDENTE: Madame la CONSEILLER Pennefather aurait une question pour vous.

1725 CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci. Bonjour.

1726 Une petite clarification concernant justement le documentaire. Vous avez mentionné, ce soir, que nous voudrions initier six projets par année et je suppose que vous parlez de ces mêmes six documentaires. Mais le mot "initier" veut dire quoi: production, distribution, diffusion ou tout ça?

1727 MONSIEUR CLOUTIER: Vous savez, on ne prétend pas pouvoir produire un documentaire pour 60 000 $. Vous avez énormément d'expérience là-dedans. On ne peut pas prétendre ça. On ne peut pas prétendre pour ces sommes-là aussi être en train de diriger complètement le projet.

1728 MONSIEUR CLOUTIER: Ce que l'on croit, c'est qu'il est grandement temps pour le réseau de l'information de pouvoir participer à des projets qui sont grandement voulus au niveau de la grille. Ce qu'on veut, ce sont des projets qui vont coller encore plus à l'actualité. Bien sûr, dans ces cas-ci, c'est de l'actualité prévisible.

1729 Je pourrais vous mentionner le dixième anniversaire de la chute du mur de Berlin. On voudrait avoir une perspective canadienne là-dedans, il n'y en a pas, voyez-vous. Alors, c'est cette année puis on voudrait nécessairement voir des projets là-dedans. Alors, notre niveau de participation, bien sûr, on peut certainement parler soit d'une acquisition ou soit d'une coproduction ou soit simplement une production extérieure indépendante où le réseau de l'information serait en train d'investir.

1730 CONSEILLERE PENNEFATHER: Merci, merci madame la présidente.

1731 LA PRÉSIDENTE: J'avais une question. En référence avec les chiffres qui nous ont été fournis la semaine passée quant à ce qui a été appelé le réalignement des dépenses pour lesquelles madame Tremblay a dit qu'elle nous ferait parvenir une espèce de légende qui expliciterait les pourcentages, il y avait une répartition de ce qu'on peut attribuer comme dépenses régionales versus dépenses réseau, entre chacun des détenteurs de licences, et RDI a 17 pour cent de budgets qui vont vers les régions et quatre-vingt-trois pour cent qui seraient réseau. Or, j'avoue que comme téléspectatrice, mais aussi quand je regarde la répartition des heures, ça m'apparaît être... s'il y a un endroit où c'est assez évident qu'il y a une expression régionale, c'est bien à la RDI, parce que même si dans "Second Regard", enfin ces choses-là dont on parlera demain, il reste que dans RDI il y a le bulletin de l'Atlantique, c'est assez mis en évidence et présent quotidiennement.

1732 MONSIEUR GILBERT: Vous savez, quand on parle de la réalité régionale à RDI, les catégories ne reflètent que partiellement la réalité. Parce que, par exemple, moi je suis en train d'utiliser dans mon discours et dans mes exposés le fait qu'il y a environ 50 pour cent du contenu de RDI qui provient des régions.

1733 Voyez-vous il n'y a pas de façon de catégoriser le contenu de nos bulletins de nouvelles. Les bulletins de nouvelles, vous savez, même s'ils sont mis en ondes à partir de Montréal, le contenu vient des régions massivement. Nos émissions spéciales, même si elles sont gérées à partir de Montréal, sont produites dans le champ. Alors, par conséquent, on a un contenu régional qui est important.

1734 Et l'exercice dont parlait madame Tremblay ce matin, c'est sûr qu'on pourrait le reproduire pour le Réseau de l'information et on s'apercevrait que les dépenses qui sont effectuées en région seraient beaucoup plus importantes.

1735 MADAME FORTIN: Si le fait que la salle des nouvelles, je veux dire, a imputé le budget de la chaîne principale sauf les journalistes qui sont réservés exclusivement pour des émissions à RDI. Donc, il y a une partie de ces budgets-là qui sont pas imputés à RDI, mais qui sont imputés à la chaîne principale compte tenu de la structure de cueillette que nous avons à l'interne. Alors, pour RDI, c'est un chiffre qui est un peu difficile à comprendre, je suis d'accord avec vous.

1736 LA PRÉSIDENTE: Oui, parce que c'est même le plus bas du pourcentage région. Enfin, je pense que ce serait important de mettre au dossier public une espèce d'illustration plus poussée peut-être sur quelle est cette réalité-là. On va revenir demain en parlant du réseau et des stations régionales, et comme je le disais ce matin, comme c'est un objet de préoccupation du Conseil pour lequel on veut obtenir le plus de clarifications possibles pour qu'on sache qu'on parle des mêmes choses, peut-être si je vous invitais à regarder plus de détails là-dessus qui illustreraient la réalité telle que vous la vivez du point de vue de RDI. Oui, monsieur?

1737 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Madame la présidente, juste une question de chiffre, ça illustre bien. Je pense que vous avez ça dans votre dossier. RDI verse à la chaîne principale, nous la chaîne principale là c'est tout le pays ça, ce n'est pas Montréal. La chaîne principale c'est six millions, dans les opérations là, six millions ça comprend des postes de partout, c'est ce qu'expliquait Michel, dont quatre millions vont aux régions. C'est ce genre de proportions-là pour faire les différentes options.

1738 LA PRÉSIDENTE: Bien, c'est ça qu'on veut mieux comprendre, on veut comprendre parce que c'est notre impression aussi que RDI est une contribution à la vocation régionale importante et aussi on veut comprendre quelle est la portion réseau vers les régions, la portion des régions comme telles. Alors, c'est important qu'on ait...

1739 MADAME FORTIN: Vous avez raison. Quand ce document-là a été conçu, il a été conçu pour les chaînes principales. Mais à un moment donné les gens ont dit : Oui, mais RDI, Newsworld et là, parce que là le marginal a joué de l'autre côté parce qu'on ne voulait pas dédoubler les chiffres et je veux dire c'est probablement un peu comme ça. La contribution à RDI est venue à la marge parce que le document a été conçu un peu pour répondre à ce que toutes les interventions ont fait concernant les deux chaînes principales.

1740 MONSIEUR GILBERT: Je vois que mon collègue Martin voudrait ajouter un mot, mais juste avant, juste pour donner des exemples, par exemple vous n'avez pas ici les sommes qui sont versées à toutes les stations affiliées pour leurs services qui nous amènent un contenu régional. Vous n'avez pas, par exemple, les sommes qu'on doit payer pour un canal de cueillette mais qui sert à toutes les régions pour les échanges.

1741 MONSIEUR CLOUTIER: Et je rajouterais à ce que disait le directeur, par exemple vous n'avez pas les sommes qu'on a données à "L'ouest en direct" la semaine dernière, madame la vice-présidente faisait allusion de l'équipe de l'ouest en direct qui était là-bas à Vancouver. Ces sommes-là sont comptabilisées sous "émissions spéciales" parce que ça fait partie d'une programmation spéciale.

1742 Aujourd'hui, l'équipe du "Québec en Direct" était au Cap Canavéral pour débuter 15 heures de programmation spéciale sur le lancement de Julie Payette et c'est comptabilisé dans les émissions spéciales comme telles. Alors, ça ne fait pas partie des montants qu'on verse à Québec, on assume tous les frais. Ce sont nos gens des régions qui font ça.

1743 "L'Ontario en Direct" était lundi dans la circonscription de Harris à North Bay. C'est une émission spéciale qu'on leur a demandée dans le cadre de la campagne électorale et c'est nous qui payons directement plutôt que la région. Alors, ça ne fait pas partie de ces sommes-là.

1744 CONSEILLERE WYLIE: Est-ce que vous avez ce document-là avec vous? Si on regarde à la page 19, par exemple, où on indique qu'il y a 83 pour cent au réseau, 17 pour cent aux régions avec un temps à l'horaire et heures de production, et si vous comparez ces chiffres-là à la présence dans les régions, dans d'autres domaines, il semblerait que vous dépassez le temps à l'horaire...

1745 MONSIEUR GILBERT: Oui, on est en train de parler des bulletins de nouvelles là et c'est ce que je voulais donner comme illustration en introduisant ce paragraphe-là pour montrer comment non seulement l'intérieur d'émissions qui sont spécifiquement produites en région et qui peuvent être codifiées comme telles qui avaient une contribution régionale qui était beaucoup plus importante et qui débordait les régions et qui débordait les émissions titrées avec des types de régions comme "l'Atlantique en Direct."

1746 CONSEILLERE WYLIE: Mais il faudrait peut-être demander à madame Bertrand d'expliquer la réallocation.

1747 LA PRÉSIDENTE: Madame Bertrand ou madame Tremblay?

--- Rires / Laughter

1748 CONSEILLERE WYLIE: Tremblay, pardon. La réallocation lorsqu'il s'agit de RDI parce que les graphiques faussent.

1749 MONSIEUR GILBERT: Et on serait heureux de vous fournir des données supplémentaires là-dessus.

1750 MADAME FORTIN: C'est jusqu'en ce qui concerne les spéciales, par exemple, il faudrait les recenser toutes une à une parce qu'on n'a pas un système qui les considère comme des émissions régionales même si une très grande partie d'entre elles sont faites en région.

1751 LA PRÉSIDENTE: Mais c'est sûr qu'on va en reparler demain, ça va être vraiment un point de notre discussion, mais ça réfère tout à fait à notre préoccupation et à vos priorités par rapport aux régions, par rapport à la dimension pan-canadienne. Il y a l'espèce de stratégie type industriel de donner des moyens pour faire en sorte que dans les régions il y a une contribution puis il y a l'autre aspect qui est le reflet. Il y a les deux dimensions et ce serait important qu'on arrive à pouvoir bien comprendre ce dont il est question.

1752 Me STEWART: Merci, madame la Présidente, comme il est très tard, je vais être très très bref pour les circonstances.

1753 LA PRÉSIDENTE: Ce sera apprécié.

1754 Me STEWART: Premièrement, est-ce que vous pouvez me confirmer si vous voulez que les attentes huit, neuf et dix de votre licence actuelle soient reconduites? Les conditions de licence, je m'excuse, ce sont pas des attentes.

1755 MONSIEUR GILBERT: Oui, ça ne fait aucun problème.

1756 Me STEWART: Très bien. Maintenant, contrairement à mon collègue de Newsworld, on n'avait pas fait une demande pour une croissance des minutes pour des publicités par heure de 8 à 12 minutes. Pouvez-vous expliquer pourquoi vous n'avez pas fait ça?

1757 MONSIEUR GILBERT: Disons que la principale raison, dans l'état actuel des choses, c'est qu'il y a seulement 50 pour cent de notre inventaire qui est vendu.

1758 Me STEWART: C'est une réponse assez concluante. Alors, j'imagine que vous faites allusion à ça à la page 5 de votre présentation cet après-midi. Merci.

1759 Maintenant, je me réfère à la page 49 de votre demande qui a fait l'objet de beaucoup de discussions. Maintenant si le Conseil vous accordait l'augmentation de dix sous que vous réclamez, est-ce que vous seriez prêts à être liés par une condition de licence à respecter les montants et les sortes de dépenses qui sont étalées à la page 49?

1760 MONSIEUR GILBERT: Moi, je vois aucun problème, on serait prêts à s'engager de manière formelle.

1761 Me STEWART: Merci. Maintenant, si votre demande d'augmentation tarifaire ne fut pas accordée, quel serait l'impact sur la programmation. Je n'étais pas très clair avec vos explications quand vous avez parlé de ceci à madame la CONSEILLER Wylie.

1762 MONSIEUR GILBERT: Si vous regardez à la page 42... non, à la page 46, c'est évident qu'on a un problème. Donc, on va être dans l'impossibilité de réaliser un certain nombre de choses. Dans les différentes mesures qui seraient à notre disposition dans l'immédiat, c'est certain que dans les nouveaux projets, on pourrait envisager aucun nouveau projet dans l'immédiat. Mais d'autre part, c'est toute la question de la numérisation qu'on pourrait retarder, elle qui devrait venir normalement dans deux ans, même s'il y a des équipements qui chez nous ne semblent pas vouloir tenir le coup, c'est sûr qu'on essaierait de regarder du côté des équipements pour essayer d'éviter de changer plus rapidement des équipements. Mais après, c'est sûr qu'on sera obligé de regarder du côté de la programmation.

1763 Ce qui est le plus pointu chez nous ce sont les nouvelles et les émissions spéciales. Ça veut donc dire que tout le reste serait remis en question.

1764 Me STEWART: Est-ce que vous faites allusion à cela au paragraphe 199... 193, je m'excuse de votre demande?

1765 MONSIEUR GILBERT: C'est exactement ça.

1766 Me STEWART: Mais les nouvelles seraient protégées, c'est ça?

1767 MONSIEUR GILBERT: La priorité numéro un ce sont les bulletins de nouvelles et ce sont les émissions spéciales, c'est-à-dire notre capacité d'être sur une actualité qui est importante, qui est significative pour le public en direct sur cette actualité-là.

1768 MONSIEUR SAINT-LAURENT: Quand on dit que les nouvelles sont protégées là ou les spéciales sont protégées, il faut bien comprendre la mécanique de ça là, le système de cueillette. Alors, ce qui est affecté quand on a des gros problèmes financiers, ce sont les moyens d'opération, c'est-à-dire la couverture elle-même et ce sont les personnes.

1769 Alors, ça se traduit habituellement, selon mon expérience, par des mises à pied. C'est comme ça que ça se présente. C'est qu'on est obligés... on n'a pas 150 façons de réduire. Habituellement si on peut conserver, mais on réduit du personnel. Dans les dépenses sur RDI, il n'y en a pas des masses là, on peut enlever de la promotion puis dire on va enlever 100 000 dollars de la promotion, mais il n' y en a pas des masses non plus.

1770 Donc, quand on vent la programmation, c'est une façon de parler. Quand on dit on va enlever des émissions, on va enlever des personnes qui font des émissions, juste pour être clairs.

1771 MADAME FORTIN: Si je peux me permettre juste un petit commentaire parce qu'on a tendance à l'oublier et c'est le cas pour RDI et pour Newsworld. C'est à peu près les deux seules chaînes spécialisées qui sont très fortement concentrées avec du personnel. Ce ne sont pas des chaînes d'assemblage gérées par 12 à 15 personnes qui ramassent des produits à travers le monde et le Canada pour mettre bout à bout. Je veux dire c'est un gros effectif qui est absolument indispensable pour aller chercher l'information et de toutes les chaînes spécialisées qu'on connaît, je pense que ces deux-là ont cette caractéristique qui est essentiellement différente de toutes les autres.

1772 Me STEWART: Maintenant, les chiffres que vous nous avez donnés concernant le remboursement des crédits d'immobilisation et ça c'est à la page 46, scénario sans augmentation, quelle flexibilité jouissez-vous pour l'étalement de ces chiffres d'une année à l'autre parce que ça affecte comme on dit en bon français le "bottom line".

1773 MONSIEUR GILBERT: Je vais laisser notre chef de l'administration répondre. Vous savez les chiffres que vous avez-là pour les trois premières années, en fait les deux premières années, ce sont les chiffres qu'on avait quand on a déposé la demande de licence qui ont été reconduits avec ce qu'il nous a fallu dépenser de plus pour les frais préparatoires et les frais d'immobilisation. Mais c'est sensiblement dans le même ordre au niveau de la croissance. On n'a pas réparti les données différemment.

1774 MADAME GAUVIN: Comme je le disais un peu plus tôt c'est un engagement qu'on a pris avec la Société Radio-Canada de rembourser notre dette qui était à notre entrée en onde autour de 15 millions de dollars, de la rembourser en sept ans, jusqu'en 2002. Je pense que ce serait à la direction d'accepter qu'on la rembourse en un plus grand nombre d'années, peut-être sur la durée de la deuxième licence.

1775 MADAME FORTIN: Mais je pense que ça ne serait pas sage. Si je peux me permettre de parler au nom de la petite direction parce que la dette c'est la grande direction qui s'en occupe. Je veux dire, c'est que compte tenu de la vividité des équipements, compte tenu de la nécessité des remplacements, je veux dire d'étendre la dette des premiers équipements sur 15 ans, à ce moment-là il va falloir qu'ils les remplacent au fur et à mesure. Donc, il faut liquider ce premier investissement-là pour être capables ensuite de maintenir à jour, je veux dire, l'infrastructure et l'équipement de cette chaîne-là. De reporter indéfiniment la vieille dette, je veux dire de payer encore sa voiture quand ça fait deux ans qu'elle est au dépotoir, ce n'est pas une façon de gérer le budget capital de n'importe quelle entreprise, je pense.

1776 Me STEWART: Merci. Maintenant, pour retourner à la page 49, si le Conseil vous accordait une augmentation mais pas le plein montant que vous recherchez, quel serait l'ordre de priorité de vos engagements par rapport à ce qui est étalé à la page 49?

1777 MONSIEUR GILBERT: Oui. Alors, la priorité, je l'ai bien indiquée tantôt en ce qui concernait la difficulté si jamais on n'avait pas d'augmentation. Alors, si on a une augmentation, la priorité, notre marque de commerce, c'est le direct.

1778 Par conséquent, ce qu'on veut, c'est d'avoir la capacité d'aller chercher, de sortir l'information en direct du plus grand nombre de lieux possible à travers le pays. Donc, ce serait forcément mieux refléter les régions en direct sur le terrain, sortir sur le terrain mais en direct, produire en extérieur une émission en région, alors c'est dans l'ordre.

1779 Me STEWART: Merci. Ma dernière question, c'est la coopération avec Newsworld. Est-ce que j'ai bien compris que les six documentaires dont vous parlez ne seraient pas nécessairement co-produits avec Newsworld, ça pourrait être avec des compagnies indépendantes? Donc, où se situe la coopération avec Newsworld parce que je pense que dans leur demande ils ont fait état d'au moins dix documentaires dans lesquels serait impliquée RDI, en partie du moins?

1780 MONSIEUR CLOUTIER: Nous travaillons très étroitement avec Newsworld depuis le début. Le réseau n'était pas sur pied encore et on était déjà en train de leur demander comment ils faisaient.

1781 Oui, nous espérons et nous voulons et c'est planifié de cette façon-là. Mais comment je vous dis, ça dépendra aussi des sujets, ça dépendra aussi du timing, ça dépendra de tout ça. Est-ce que ce sera des licences que l'on prendra? Est-ce que ce sera de la coproduction?

1782 Ce que nous voulons, en tout premier lieu, ce que nous souhaitons, c'est d'être en train d'envisager de la coproduction de documentaires avec Newsworld. Ça c'est sûr et c'est ce que nous souhaitons. Et c'est ce que nous avons déjà fait dans le passé, c'est-à-dire ce que nous avons déjà entamé. Je crois que "Culture Choc" est un très bon exemple de ce que nous pouvons faire et on peut certainement croire, à ce moment-là, qu'on pourra co-produire avec eux et peut-être avec un partenaire privé, comme nous faisons présentement avec "Culture Choc."

1783 Me STEWART: Mais ça dépendra de ce que le Conseil va toujours prononcer à l'égard de Newsworld aussi, j'imagine, pour dix documentaires.

1784 MONSIEUR CLOUTIER: Il est sûr et certain à ce moment-là que c'est la capacité de payer de chacun qui nous gouverne. Alors, nous, ce que le directeur vient de dire c'est que si nous avons l'augmentation telle que demandée, nous nous engageons fermement à co-produire ça, si ce n'est pas avec Newsworld pour quelque raison que ce soit, et nous souhaitons que ça soit avec Newsworld, nous co-produirons avec un autre partenaire.

1785 Me STEWART: Madame la présidente, il y a seulement une dernière question que j'avais oubliée. Vous avez prévu une croissance d'un pour cent par année pour les abonnements au SRD et STM, ce qui représente, je pense, des revenus annuels d'environ 300 000 $. Quelles sont les hypothèses que vous avez utilisées pour arriver à cette somme?

1786 MONSIEUR GILBERT: On a regardé ça de manière détaillée et je vais demander à mon collègue de vous répondre.

1787 MONSIEUR DESJARDINS: Oui. Les hypothèses que nous avons faites, c'est que d'abord il n'y aurait pas l'augmentation des revenus du côté des câblos, il n'y en aurait pas d'augmentation. Resteraient les mêmes revenus, mais il y aurait une augmentation du côté des nouveaux distributeurs, satellite et micro-ondes, qui seraient de 300 000 $ par année pour sept ans.

1788 Alors, il faut bien réaliser qu'une telle augmentation pour la période de sept ans est une augmentation de 7,8 pour cent sur la période, qui représente légèrement plus de un pour cent par année. Et si maintenant on se remet à l'année en cours, parce que l'année en cours maintenant on a des chiffres réels pour sept mois, et on s'aperçoit qu'à partir de ces chiffres réels-là et en faisant une prévision pour le reste de l'année, les chiffres d'ailleurs sont soumis dans notre dossier et on veut reconfirmer que les estimés pour l'année actuelle, 1998-1999, vont être les mêmes. Donc, je pense qu'ils vont représenter une augmentation de deux dixièmes de un pour cent.

1789 Alors, ce qui veut dire c'est que probablement pour l'augmentation de la période de sept ans, on est trop optimistes avec un pour cent parce que l'année en cours va se situer à deux dixièmes de un pour cent.

1790 Me STEWART: Merci. Merci, madame la présidente. Je n'ai plus de questions.

1791 LA PRÉSIDENTE: Mesdames, messieurs, merci beaucoup. Ceci conclut nos travaux pour la journée, pas pour la semaine. Nous nous retrouvons demain matin à 9 h 00 et peut-être, madame la secrétaire, vous voudriez annoncer par quoi nous commencerons demain matin.

1792 LA SECRÉTAIRE: Alors, demain matin, nous entendrons le renouvellement du réseau français de Radio-Canada, le réseau de la télévision. Merci.

1793 LA PRÉSIDENTE: Merci à tous. Bonne soirée et à demain.

1794 MONSIEUR GILBERT: Merci beaucoup.

1795 LA PRÉSIDENTE: Merci.

--- L'audience est ajournée à 1835, pour reprendre le

mercredi 26 mai 1999, à 0900 / Whereupon the

hearing adjourned at 1835, to resume on Wednesday,

May 26, 1999 at 0900

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