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Providing Content in Canada's Official Languages

Please note that the Official Languages Act requires that government publications be available in both official languages.

In order to meet some of the requirements under this Act, the Commission's transcripts will therefore be bilingual as to their covers, the listing of CRTC members and staff attending the hearings, and the table of contents.

However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.

 

 

 

 

 

 

 

              TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

             THE CANADIAN RADIO‑TELEVISION AND

               TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

 

             TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT

              LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

           ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

                      SUBJECT / SUJET:

 

 

 

 

 

 

 

Various broadcasting applications /

Diverses demandes de radiodiffusion

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HELD AT:                              TENUE À:

 

Conference Centre                     Centre de conférence

Outaouais Room                        Salle Outaouais

140 Promenade du Portage              140, Promenade du Portage

Gatineau, Quebec                      Gatineau (Québec)

 

May 16, 2008                          Le 16 mai 2008

 


 

 

 

 

Transcripts

 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

 

Transcription

 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès‑verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.


               Canadian Radio‑television and

               Telecommunications Commission

 

            Conseil de la radiodiffusion et des

               télécommunications canadiennes

 

 

                 Transcript / Transcription

 

 

 

 

 

Various broadcasting applications /

Diverses demandes de radiodiffusion

 

 

 

 

 

 

BEFORE / DEVANT:

 

Michel Arpin                      Chairperson / Président

Len Katz                          Commissioner / Conseiller

Michel Morin                      Commissioner / Conseiller

 

 

 

 

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

 

Jade Roy                          Secretary / Sécretaire

Francine Laurier-Guy              Hearing Manager /

                                  Gérante de l'audience

Jean-Sébastien Gagnon             Legal Counsel

                                  Conseiller Juridique

 

 

 

 

HELD AT:                          TENUE À:

 

Conference Centre                 Centre de conférences

Outaouais Room                    Salle Outaouais

140 Promenade du Portage          140, Promenade du Portage

Gatineau, Quebec                  Gatineau (Québec)

 

May 16, 2008                      Le 16 mai 2008

 


- iv -

 

           TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

 

 

                                                 PAGE / PARA

 

PHASE I

 

 

PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:

 

3553230 Canada Inc.                               810 / 4638

 

 

 

PHASE II

 

 

INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:

 

Roger Charlebois                                  826 / 4772

 

Michel Mathieu                                    835 / 4821

 

 

 

PHASE III

 

 

REPLY BY / RÉPLIQUE PAR:

 

3553230 Canada Inc.                               842 / 4852

 

 

 

 


- v -

 

           TABLE DES MATIÈRES / TABLE OF CONTENTS

 

 

                                                 PAGE / PARA

 

PHASE I

 

 

PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR:

 

Guy Simard (SDEC)                                 853 / 4930

 

 

 

PHASE II

 

 

INTERVENTION BY / INTERVENTION PAR:

 

Chambre de Commerce et Industrie de Montmagny     914 / 5248

 

La Radio touristique de Québec                    934 / 5350

 

Evanov Communications Inc.                        948 / 5427

 

 

 

PHASE III

 

 

REPLY BY / RÉPLIQUE PAR:

 

Guy Simard (SDEC)                                 957 / 5481

 

 

 


                 Gatineau, Quebec / Gatineau (Québec)

‑‑‑ L'audience débute le vendredi 16 mai 2008 à 0908 /

    Upon commencing on Tuesday, May 16, 2008 at 0908

4630             LE PRÉSIDENT:  Bonjour.  Bienvenue à la dernière journée d'audience.

4631             Madame la Secrétaire?

4632             LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le Président.

4633             Avant de procéder à la prochaine présentation, j'aimerais indiquer, pour les fins du dossier, qu'une lettre d'entente a été déposée suite aux engagements pris par la requérante Instant Information Services.

4634             C'est une lettre d'entente signée entre la requérante et la Ville d'Ottawa.  Cette lettre sera déposée au dossier public et sera disponible dans salle d'examen.

4635             Alors, nous sommes prêts à procéder à la prochaine présentation qui est l'article 13 à l'ordre du jour, qui est une demande présentée par 3553230 Canada Inc., en  vue de renouveler la licence de l'entreprise de programmation de radio commercial CJMS Saint‑Constant, qui expire le 31 août 2008.

4636             Monsieur Alex Azoulay comparaît pour la requérante.


4637             Monsieur Azoulay, vous avez 20 minutes pour votre présentation.  Merci!

PRÉSENTATION / PRESENTATION

4638             M. AZOULAY:  Merci, Madame la Secrétaire.

4639             Monsieur le Président et membres du Conseil.  Mon nom est Alex Azoulay et je suis ici pour représenter 3553230 Canada Inc., propriétaire exploitant de CJMS 1040 AM à Saint‑Constant, Québec.

4640             Il y a deux ans, le Conseil nous a accordé un renouvellement de licence de deux ans et dans cette décision, le Conseil a déclaré que le terme réduit de renouvellement permettra au Conseil d'évaluer dans un délai raisonnable la conformité de la titulaire aux exigences du règlement concernant la diffusion de musique vocale de langue française; la soumission de rubans‑témoins et de rapports annuels et à sa condition de licence prévoyant le versement des contributions annuelles à la promotion des artistes canadiens.

4641             Je vous assure que nous avons prêté une attention particulière à ces obligations.  Comme l'ADISQ a noté, dans son intervention aux paragraphes 13 et 14, notre musique a été vérifiée et se trouve dans les paramètres énoncés dans notre condition de licence.


4642             Deux, nos rubans‑témoins étaient disponibles sur demande et étaient clairs et audibles.

4643             Trois, notre code de déontologie a été correctement mis en oeuvre.

4644             Et quatre, nous avons pris des arrangements satisfaisant avec Musique Action pour mettre à jour nos contributions au DTC d'ici la fin de notre terme de licence, soit le 31 août 2008.

4645             Malheureusement, la seule condition qui a réussi à nous échapper était le dépôt à temps de nos rapports annuels.  À cause de mauvaises circonstances et de catastrophes mineures au cours des deux dernières années, nous n'avons pas été en mesure d'engager un comptable compétent.

4646             Indépendamment de nos problèmes, j'accepte la pleine responsabilité pour le retard dans le dépôt de nos rapports annuels.  Notre expert‑comptable m'a assuré avant son départ en vacances que le rapport était dans les dossiers du Conseil.  Néanmoins, j'assume entièrement cette négligence et je vous promets la solution suivante.

4647             Nous avons pris une entente avec notre cabinet d'experts‑comptables Obadia et Associés pour soutenir notre comptabilité interne sur une base mensuelle et trimestrielle.


4648             Cela permettra d'assurer qu'indépendamment de la fiabilité de notre personnel interne, d'avoir aussi le contrôle d'un professionnel compétent.  C'est une étape qui est financièrement coûteuse que nous devons entreprendre, mais je me rends compte que c'est le seul moyen de garantir en temps opportun le dépôt des rapports annuels et de me donner la possibilité d'honorer mon engagement envers vous.

4649             Au cours de la dernière audience publique en mars 2006, le commissaire French a été clair.  Il voulait que je devienne un radiodiffuseur responsable.  Je n'ai épargné aucun effort pour tenter à répondre à cette attente.  J'ai pris toutes les mesures possibles, compte tenu du climat sous lequel j'exploite et les capacité financières de la station de remplir mes engagements au mieux de mes capacités.

4650             Je suis désolé d'avoir manqué à un de ces engagements, mais j'espère que la solution proposée satisfera le Conseil.

4651             Merci Mesdames et Messieurs pour votre patience.  Je suis maintenant prêt à répondre à toutes vos questions.

4652             LE PRÉSIDENT:  Merci, Monsieur Azoulay.  Je vais demander à monsieur Katz de vous poser les premières questions.  Merci.


4653             CONSEILLER KATZ:  Si tu me permets, je vais demander mes questions en anglais?

4654             M. AZOULAY :  Fine.  I am...

4655             CONSEILLER KATZ :  Donc, tu peux parler en français si tu veux, pour répondre.

4656             Comme tu veux.

4657             You've clearly identified the shortcomings of your reporting to us and your obligations to the broadcasting system in your response this morning, but I do want to get some clarification.

4658             I understand that you've entered into an agreement with Music Action to pay off the CCD over what I see is nine months.  Is that correct?

4659             MR. AZOULAY:  Well, no, actually we're going to be completely up to date by the end of the term, which is August 31st.

4660             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  Because the contract that I've got in front of me here that I believe you filed has got payments from November 29th, 2007 through to July 29th, 2008.

4661             MR. AZOULAY:  Correct.

4662             COMMISSIONER KATZ:  So, it's nine months.  So, we are now six months into this period.  Have you made payments for the first six periods of these nine?


4663             MR. AZOULAY:  They're all up to date.

4664             COMMISSIONER KATZ:  They're all up to date.

4665             MR. AZOULAY:  There's three payments left, or two I believe.  There's June and July that's left and then there will be a complement for this year which will come in August.

4666             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  You say in your opening remarks this morning that one of your shortcomings was you didn't have an accounting resource and I guess it was hard to find.

4667             Are you looking to hire a full‑time person?

4668             MR. AZOULAY:  We've had a full‑time person taking care of accounting and, unfortunately, for this report she became pregnant and, due to complications, she had to stop working.

4669             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  Although it has no relevance to us specifically, you are an incorporated company.  Have you made filings to the Government of Canada on an annual basis?


4670             MR. AZOULAY:  I believe that the last ‑‑ the years before, yes.  This year was dependent on the results from the accountant, from our external accountant which was done in April ‑‑ end of April.  So, I believe, yes, that they were sent out.

4671             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  So, at a minimum you can send us those, since you have already filed those with the federal authorities.

4672             MR. AZOULAY:  Absolutely.

4673             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  Can you undertake to do that, please?

4674             MR. AZOULAY:  Yes.  Is it for the annual report to the CRTC, or would you like our tax reports?

4675             COMMISSIONER KATZ:  Well, I'd like the annual report for the CRTC, but if you are saying that the young lady who you relied on in the past isn't available ‑‑

4676             MR. AZOULAY:  Right.

4677             COMMISSIONER KATZ:  ‑‑ rather than you hiring a consultant or someone to do it, at a minimum for now anyways, if you can at least send us the reports that you filed with Revenue Canada, we can at least see your operations and get a good look at it.

4678             I think all it is a matter of doing, my guess, is restating that in the format that the CRTC requires which our people can take a look at and see whether we can do it ourselves and, if not, we will come back to you.


4679             MR. AZOULAY:  Well, my understanding was with my accountant that he did fill out the CRTC report itself and has submitted that.

4680             COMMISSIONER KATZ:  Well, our information is that he submitted a blank report.  We have a standard form template ‑‑

4681             MR. AZOULAY:  Correct.

4682             COMMISSIONER KATZ:  ‑‑ that's on the system and what was submitted to us was a blank standard form template with no data on it at all.

4683             MR. AZOULAY:  That makes no sense to me.

4684             COMMISSIONER KATZ:  So...

4685             MR. AZOULAY:  I will look into it and I will make sure that on Tuesday you get the full report.  I know that I've seen it and it was filled out, so...

4686             COMMISSIONER KATZ:  So, you can have it available to us by Tuesday next week?

4687             MR. AZOULAY:  Absolutely.

4688             COMMISSIONER KATZ:  Okay, excellent.


4689             The only other question that I had for you, Mr. Azoulay, is with regard to the actual music content itself, and in your application you talked about providing 84 hours of local programming per broadcast week, and the music you're offering, I guess, is country music.

4690             There is an additional 42 hours that are required to be reported on as well.

4691             And, so, my question to you is twofold.  One is, what is included in the 42 hours that completes the full broadcast week, No. 1; and No. 2 is ‑‑ let's take them one step at a time, I want to give you that question first, give you a chance to answer that question.

4692             MR. AZOULAY:  Well, there's the music content obviously.  I'm sorry, I didn't ‑‑

4693             COMMISSIONER KATZ:  Well, the broadcast week is 126 hours.

4694             MR. AZOULAY:  Correct.

4695             COMMISSIONER KATZ:  Your filing indicated that 84 hours is local programming per broadcast week, as I understand it, and so that leaves 42 hours of additional programming.

4696             Are you telling me that 42 hours is music?

4697             MR. AZOULAY:  Well, the ‑‑ I mean, aside from local shows which we produce, you know, our morning show, afternoon and drive home, there are some health shows and there are ‑‑ the rest is all music.


4698             COMMISSIONER KATZ:  And the music is country music?

4699             MR. AZOULAY:  Correct.

4700             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  You said in your opening summation and I think in your filing as well that you've improved the quality of your broadcasting and you've done some sampling of the residents there as well and they're comfortable with the quality.

4701             I also noticed that you don't reinvest into the community.  All the money that you are obligated to provide in CCD doesn't go into the community, it all goes into Music Action.

4702             Do you not think there's some value in working with the community in providing some opportunities for local artists, local schools or whatever to benefit by some of these CCDs as well which will, in turn, enhance your brand, your value and provide more listeners to you?

4703             MR. AZOULAY:  Well, I can say that we do help the community and the country music community in particular.

4704             You know, artists in country music don't have too many outlets to express their music, and we provide them with that outlet.


4705             Country music artists, I have a stack of letters here of support from country music artists that are on our shows, that get interviewed, that go through concerts and live performances with us.

4706             We also give back to the community with charitable work as well.

4707             COMMISSIONER KATZ:  What type of charitable work do you do with the community?

4708             MR. AZOULAY:  Well, there's been a few fund raisers for charitable organizations.  Those too, I have some letters of support from them too.

4709             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  So, coming back to this 126 hours, as I understand it, 84 hours is local programming and that local programming is purely spoken word?

4710             MR. AZOULAY:  Yes.

4711             COMMISSIONER KATZ:  Okay.

4712             Those are my questions, Mr. Chairman.

4713             THE CHAIRPERSON:  Thank you.


4714             Monsieur Azoulay, le ministère de l'Industrie, qui est responsable de la gestion du spectre nous a fait part d'une lettre qui vous est parvenue, concernant différents problèmes techniques à la station; et dans une note, cependant, aussi, qui vient du Ministère.  C'est qu'on dit que vous opérez votre station présentement à une puissance réduite.

4715             Quelle est l'origine de ces problèmes‑là puis est‑ce qu'il y a des...?  Quand croyez‑vous qu'ils pourront être réparés, puis que la station reviendra à sa puissance autorisée?

4716             Puis, complément de question aussi, je sais que vous aviez obtenu une augmentation de puissance.  Est‑ce que vous avez entrepris les travaux pour la réaliser et si oui, où en êtes‑vous de ce côté‑là?  Parce qu'en théorie, vous avez une augmentation de puissance; en pratique, je constate que vous avez une réduction de puissance, donc...

4717             M. AZOULAY:  Oui.

4718             Non, le problème survient d'une tempête qu'il y a eu au mois de mars à Saint‑Constant.  Et cette tempête a causé les câbles électriques d'Hydro‑Québec à faire un court‑circuit.

4719             Je n'étais pas là sur place, mais monsieur Brian Sawyer, qui s'occupe de nos émetteurs était là sur place.  Et paraît‑il que l'arc d'électricité sortait des fils.  Ceci a complètement brûlé notre émetteur.

4720             LE PRÉSIDENT:  Et ça, c'est en mars 2007 ou en...?

4721             M. AZOULAY:  Deux mille huit.


4722             LE PRÉSIDENT:  Deux mille huit?

4723             M. AZOULAY:  Oui.

4724             LE PRÉSIDENT:  Bien, parce que moi, je faisais...  En tout cas...

4725             Bon, c'est un problème supplémentaire parce que je faisais référence à une lettre du ministère de l'Industrie qui datait de novembre 2007.

4726             Mais donc, subséquemment, il y a eu d'autres problèmes?

4727             M. AZOULAY:  Oui.  En novembre 2007, on a eu un autre problème aussi.  C'est des gens sont entrés dans notre site d'émetteur et ils ont défoncé les portes.  Ils sont rentrés pour voler les câbles de cuivre.  Et puis il y a un rapport de police qui a été fait là‑dessus.  Mais ça, on l'a réparé rapidement.

4728             Et puis en mars, comme j'ai dit, on a eu le problème d'Hydro‑Québec.  Notre émetteur est complètement brûlé.  On a finalement trouvé un émetteur de rechange qui devrait être installé pas cette fin de semaine, la semaine prochaine ou l'autre d'après.

4729             LE PRÉSIDENT:  Et ce qui va remettre la puissance de la station à... à quoi?

4730             M. AZOULAY:  À 5 000.

4731             LE PRÉSIDENT:  À 5 000 watts?

4732             M. AZOULAY:  Oui.


4733             LE PRÉSIDENT:  De jour, et puis...

4734             M. AZOULAY:  Et en ce qui concerne l'augmentation de puissance, on a eu, encore là, un peu de problèmes dus à l'autoroute 30, qu'ils veulent construire, justement, juste sur le bord du terrain de diffusion où on est.

4735             Donc, on a passé un processus d'expropriation parce qu'il y avait une partie du terrain qu'ils devaient exproprier pour l'autoroute 30.

4736             LE PRÉSIDENT:  Est‑ce que c'est la bretelle qui va mener à la réserve?

4737             M. AZOULAY:  C'est...  On a eu juste...  En plein là‑dessus, là!

4738             LE PRÉSIDENT:  Parce que j'ai lu dans le journal de ce matin...

4739             M. AZOULAY:  Oui, exactement.

4740             LE PRÉSIDENT:  ...effectivement, que dépendamment... que la Sûreté du Québec et le gouvernement étaient préoccupés par la bretelle qui doit mener à la réserve.

4741             M. AZOULAY:  Oui.  Il paraît qu'ils vont faire des manifestations.  Ils devaient faire des manifestations.  Mais justement, nous, on est juste sur le bord de l'autoroute 30 existante et puis, de l'autre côté de l'autoroute, c'est la réserve.


4742             Alors...  Et la partie qu'ils nous ont expropriés, c'est juste pour faire la courbe qui va venir de l'autoroute 30 existante pour aller vers... communiquer avec l'autre.

4743             LE PRÉSIDENT:  Vous êtes peut‑être du bon bord de la bretelle, finalement pour...

‑‑‑ Rires / Laughter

4744             LE PRÉSIDENT:  Je vous le souhaite, pour éviter les difficultés puis je me doute que vous en avez déjà eu suffisamment.

4745             Écoutez, on va entendre les interventions, puis on aura l'occasion de vous réentendre après la période d'interventions.

4746             M. AZOULAY:  Merci.

4747             LE PRÉSIDENT:  Alors Madame...?

4748             Oh!  Le procureur du Conseil aurait une question à vous poser.

4749             M. GAGNON:  Juste pour clarifier...  Vous avez indiqué que vous alliez soumettre votre rapport annuel mardi.  Après vérification avec le personnel, on constate que vous avez déposé des états financiers.


4750             Et donc, juste pour bien vous expliquer, le rapport annuel du CRTC, ça inclut plus d'information que ce qu'il y a dans les états financiers.  Ça inclut des détails sur la programmation, les emplois, les versements au CCD.

4751             Donc, il faudrait que ça inclue ces informations‑là aussi.

4752             M. AZOULAY:  Oui, absolument.  Comme j'ai...  Moi, j'ai vu le rapport du CRTC...

4753             M. GAGNON:  Ah!  O.K.  Parfait.

4754             M. AZOULAY:  ...qui nous a été envoyé par courriel.  Je sais qu'il y a plusieurs pages au début, même pour les alcools et tout le reste.

4755             Donc, oui, ça, ça va être soumis.

4756             M. GAGNON:  O.K.

‑‑‑ Pause

4757             M. GAGNON:  J'aurais une autre question technique.  Quand vous passez de la puissance diurne à la puissance nocturne, je pense que vous utilisez un système qui s'appelle un circuit de commutation.  Est‑ce que vous êtes au courant de ça?

4758             M. AZOULAY:  Non.  Je ne suis pas fami‑‑

4759             M. GAGNON:  Est‑ce que votre système pour faire le changement...?  Est‑ce qu'il est fonctionnel?


4760             Est‑ce que vous pouvez nous...?  Est‑ce que vous connaissez ce système‑là?  Est‑ce que vous pouvez nous expliquer comment ça fonctionne?

4761             M. AZOULAY:  Non.  Malheureusement, non.

4762             M. GAGNON:  Non?

4763             M. AZOULAY:  Je ne connais pas la technique là‑dedans.  C'est monsieur Brian Sawyer, qui s'en occupe.  C'est lui qui l'a mis en place et la façon et exactement ce qui se passe là‑dedans, non, malheureusement je ne peux pas.

4764             M. GAGNON:  O.K.  Ça va, merci.

4765             LE PRÉSIDENT:  Merci.

4766             On va passer à la phase d'interventions.  Merci.

4767             Madame la Secrétaire?

4768             LA SECRÉTAIRE:  Merci, Monsieur le Président.  J'inviterais maintenant monsieur Roger Charlebois et monsieur Michel Mathieu à se présenter à la table de présentation, s'il vous plaît.

‑‑‑ Pause

4769             LA SECRÉTAIRE:  Alors, nous commencerons avec la présentation de monsieur Charlebois.

4770             Vous avez dix minutes pour votre présentation.

4771             Veuillez ouvrir votre micro.


INTERVENTION

4772             M. CHARLEBOIS:  Voilà!

4773             Merci beaucoup, Messieurs les Commissaires, Monsieur le Président, Madame la Présidente, tous les membres du Conseil.

4774             Juste un mot, au départ, pour préciser au Conseil que la présente intervention est celle d'un artisan de la radio.  Je suis passionné par mon métier et j'en suis fier.

4775             Il est impératif de dénoncer l'insouciance et le non‑respect des règles en radiodiffusion des dirigeants de CJMS, qui existe impunément depuis neuf ans.

4776             J'ai quitté mon emploi de mon propre chef car je ne pouvais plus tolérer les agissements de mon employeur; je ne croyais plus à la station CJMS.

4777             En  voici quelques raisons :  Lors de l'audience du premier renouvellement de la licence, en consultant les transcriptions, monsieur Alexandre Azoulay a émis plusieurs affirmations qui se sont avérées fausses et loin de la réalité.

4778             Je n'ai jamais occupé le poste de directeur des promotions de CJMS.  De toute façon, ce poste n'a jamais existé au sein de cette station.


4779             En ce qui concerne les contributions promises au développement des talents canadiens, sous l'administration présente, CJMS n'a rien fait au Festival de Saint‑Tite.  La scène dont il fut question était la mienne, que j'occupe depuis quinze ans au Festival de Saint‑Tite.  Alors, aucun spectacle n'y fut diffusé par CJMS.

4780             Étant donné que je travaillais à ce moment‑là à CJMS, et bien, j'avais érigé quelques affiches, quelques bannières de CJMS.  Et CJMS a diffusé quelques reportages, via cellulaire, par un employé de la station.  Et ce n'était même pas sur la scène; les reportages ont été faits en haut d'un restaurant de l'autre côté de la rue.

4781             Bon...  J'ai collaboré avec monsieur Mathieu, qui est ici, lors de la présentation de la demande initiale au Conseil, afin d'obtenir la licence de diffusion de CJMS, parce que je suis depuis toujours un artisan et un grand défenseur de la musique country, spécialement francophone.


4782             La somme requise à l'époque, en contribution directe, était de 27 000 $ pour le marché francophone de Montréal.  Étant donné l'ampleur modeste du projet de CJMS, monsieur Mathieu a demandé alors au Conseil d'être considérée comme une radio de banlieue et de limiter notre contribution à 8 000 $ par an, comme le font les stations anglophones et ethniques de Montréal.

4783             Lorsque le groupe de monsieur Azoulay a acheté les actions de monsieur Mathieu, ils ont déclaré qu'ils respecteraient les obligations et conditions de licence de départ.  Force est de constater qu'il n'en fut rien.  Qui plus est, c'est un intervenant qui a alerté le Conseil et Musique Action également, du non‑paiement des sommes requises par CJMS.

4784             Pour ce qui est des bourses et des cachets et spectacles devant être organisés et payés par CJMS, il n'en fut rien.  Durant mes neuf années passées à CJMS, tous les spectacles et émissions qui furent diffusés...

4785             LE PRÉSIDENT:   Monsieur Charlebois...

4786             M. CHARLEBOIS:   Vous racontez l'histoire de CJMS de ses débuts à aujourd'hui.  On fait le renouvellement de la licence; premièrement, on regarde le futur, d'une part, et la performance depuis le dernier renouvellement; c'est‑à‑dire le renouvellement qui a eu lieu à compter du 1er septembre 2006 et j'aimerais que vous vous en teniez à cette période‑là.


4787             Ce qui s'est passé en 2003 puis en 2000 puis en 1827, c'est déjà couvert.  Ça a été réglé par le renouvellement de 2006.

4788             M. CHARLEBOIS:   Mais si on se fie au passé, on peut être inquiet pour le futur, en tout les cas, c'est pour ça que je...

4789             LE PRÉSIDENT:   Et, ça, on a un dossier public qui comprend toutes sortes des informations non... qui couvrent cette période‑là.  Moi, je voudrais que vous vous en teniez à la période courante de façon à ce que le Conseil puisse être en mesure de déterminer des conditions, s'il y a lieu, à donner à CJMS pour son renouvellement.

4790             M. CHARLEBOIS:   Alors, voilà.  Mais, moi, j'ai quitté CJMS le 3 mars 2007 et j'attends toujours mon T4 pour pouvoir produire mon rapport d'impôt.  J'ai appelé plusieurs fois à la station, je n'ai même pas réussi à rejoindre le docteur David Azoulay qui est le vrai contrôleur de la station.

4791             J'ai été là neuf ans et je sais très bien que c'est lui qui dirige et il m'a dit qu'il ferait le nécessaire, qu'il ferait tout pour que j'aie mes T4 à temps pour le 30 avril.  On est rendu le 16 mai, je ne les ai pas encore.

4792             Alors, peut‑être qu'on pourrait...


4793             LE PRÉSIDENT:   Et, ça, c'est une question qui relève de Revenu Canada et de Revenu Québec et non du CRTC.

4794             M. CHARLEBOIS:   Mais on peut s'interroger à partir de ces renseignements sur les pratiques administratives et comptables de la station quand même, hein!

4795             LE PRÉSIDENT:   Bien, on a vu le conseiller Katz se poser des questions en ce sens et, donc...

4796             M. CHARLEBOIS:   Hum‑hum!

4797             LE PRÉSIDENT:   Bien, pas relatives spécifiquement à ce que vous venez de dire, mais, moi, je veux que vous vous en teniez à des questions de radiodiffusion qui concernent la période du dernier renouvellement.

4798             M. CHARLEBOIS:   Bien, en tout les cas, j'ai été là jusqu'au 3 mars 2007 et j'ai...  Bien, je vais vous parler de la puissance et on parlait, tout à l'heure, vous en parliez, bien le système en place, il fonctionnait bien jusqu'à ce que CJMS obtienne une décision favorable du Conseil d'augmentation de puissance à 10 000 watts le jour et à 5 000 watts la nuit.  D'ailleurs, cette augmentation de puissance n'est toujours pas en fonction.


4799             En ce qui a trait aux déclarations de monsieur Alex Azoulay, aux lignes 8812 et 8819 des transcriptions de l'audience au sujet d'une vérification humaine du changement de puissance, eh! bien, moi, je travaillais le soir, de 1800 à 2200.  Ça s'appelait «La soirée country».  Et ce changement devait être effectué durant mon quart de travail et je peux confirmer au Conseil ne jamais avoir été informé d'une telle vérification.

4800             Alors, ça vous démontre combien la direction prenait ces directives au sérieux, justement.

4801             Le climat de travail à CJMS, bien, pendant toutes les années que j'ai passées là, incluant les dernières, jusqu'au 3 mars 2007, j'ai assisté à un roulement de personnel inimaginable.  Pas seulement des employés, les directeurs se succédaient également et c'était effarant et tous, sans exception, ont eu maille à partir avec cette station pour des salaires non versés.

4802             Et, en plus, pendant les six ans sous l'administration de monsieur Azoulay où j'ai travaillé, bien, je peux dire que je ne peux pas compter le nombre de chèques NSF que j'ai reçus chaque semaine, ils sont innombrables.


4803             Et puis le climat de travail était vraiment pourri.  Quand je pense à mes confrères et mes consoeurs, comme Katia Daraiche, une bonne animatrice de radio que j'avais recommandée à monsieur Mathieu au départ, et malheureusement, Katia Daraiche a quitté la station.  Il ne reste qu'un employé de tous ceux que j'ai connus, il n'en reste qu'un qui est arrivé durant la troisième année d'opérations de la station.

4804             Katia Daraiche, une fille admirable, aveugle et handicapée.  Eh! bien, monsieur Azoulay la forçait à déneiger le samedi pour aller coanimer avec Joanne Verdon.  Imaginez, une fille aveugle et handicapée, monsieur Azoulay ne voulait pas payer un déneigeur pour enlever la neige dans le stationnement ni même dans l'entrée qui mène à la porte principale et la pauvre fille devait pelleter elle‑même.  C'était inconcevable.

4805             J'ai vu des choses abominables dans cette station‑là.  Je vais m'arrêter là parce que je pourrais continuer...

4806             LE PRÉSIDENT:   Parce que, encore là, il y a une Commission canadienne des ressources humaines pour ces questions‑là.

4807             M. CHARLEBOIS:   Bien, là, je ne sais pas sur quel sujet vous voulez que je discute, mais je peux arrêter là, si vous voulez.


4808             LE PRÉSIDENT:   Bien, la Loi sur la radiodiffusion, l'Article 3 de la Loi.

4809             M. CHARLEBOIS:   Bien, la Loi sur la radiodiffusion, ce que j'en sais, c'est que je n'ai jamais eu de directive, à savoir...

4810             LE PRÉSIDENT:   Mais vous avez dit que vous aviez 25 ans d'expérience dans le...

4811             M. CHARLEBOIS:   Oui, oui, d'accord, mais je n'ai jamais eu de directive, à savoir quel est le quota de pièces francophones ou anglophones que je devais faire jouer.  On ne m'a jamais dit de quelle façon la station voulait produire sa musique.

4812             Je n'ai jamais eu de directive, même quand c'était une opération manuelle, de baisser la puissance au coucher du soleil alors que je travaillais le soir et...

4813             Aussi, il y a une autre chose.  C'est que durant toutes ces années où monsieur Azoulay a dirigé et dirige encore, semble‑t‑il, eh! bien je n'ai jamais entendu un bulletin de nouvelles, en tous les cas, un bulletin de nouvelles crédibles dans cette station‑là, que ce soit les nouvelles nationales, internationales.


4814             Les nouvelles locales où nous sommes sensés desservir la Région du Roussillon sur la rive sud de Montréal, il n'y a jamais eu de journaliste assigné à ces nouvelles ni locales, ni régionales, ni nationales, ni internationales, aucune nouvelle, sauf lire quelques paragraphes du Journal de Montréal qu'on recevait le matin et que tout le monde avait déjà lu.  Alors, on ne peut pas appeler ça un service de nouvelles.

4815             Il n'y a pas eu de Service de nouvelles, il n'y a pas eu d'incitation envers les gens du Roussillon à écouter la station pour parler des événements sportifs, des événements sociaux, culturels, de tout ce qui se déroulait dans le Roussillon.

4816             On devait écouter des stations de Montréal pour savoir est‑ce qu'il y avait un feu, qu'il y avait un accident qui se passait dans le Roussillon, CJMS ne le savait même pas.

4817             Alors, ça vous donne une idée de l'infantilisme de la direction de cette station qui, dans le fond, ne devrait pas diriger une station de radio; peut‑être un poste de taxi, quelque chose comme ça, mais une station de radio, ça prend des gens qui connaissent la radio, des gens qui savent où ils s'en vont et qui désirent donner un service à la population, selon le mandat que vous leur avez donné.


4818             Je pense que je me suis exprimé.  Vous avez compris la situation, en tout cas, dans ce que, moi, j'en sais.  Ce n'est pas rose, ce n'est pas beau.  Quand on aime la radio, on n'aime pas voir un pareil scénario se dérouler devant nos yeux et encore moins y participer, comme je l'ai fait.  Malheureusement, je le regrette, mais j'ai participé à ce fiasco pendant huit ans.

4819             Messieurs les commissaires, je vous remercie de m'avoir écouté, mille fois.  Au revoir!

4820             LA SECRÉTAIRE:  Merci.  Nous procéderons avec monsieur Mathieu.  Vous avez dix minutes pour votre présentation.

INTERVENTION

4821             M. MATHIEU:   Bonjour, messieurs les commissaires, bonjour mesdames du Conseil.  Mon nom est Michel Mathieu, conseiller en radio.  Je gagne ma vie dans ce domaine depuis 45 ans.


4822             Écoutez, je vais être bref.  C'est sûr que dans ma présentation écrite on fait référence au passé.  Je crois que c'est important pour montrer la crédibilité du Requérant.  Alors, je demande au Conseil de porter une attention toute spéciale aux déclarations faites par le Requérant dans les transcripts... dans les transcriptions des audiences qui ont eu lieu les 22 et 23 mars.  C'est très intéressant quand on lit ça puis on voit ce qui se passe aujourd'hui.

4823             D'ailleurs, le Requérant lui‑même a fait allusion à une déclaration du commissaires à l'époque, French, et je pense que quand on regarde ce qui se passe ou qui ne se passe pas aujourd'hui, on peut voir des choses tout à fait non conformes.

4824             Quand on nous dit qu'il y a eu une tempête électrique, puis je pense, monsieur Arpin, vous me connaissez très bien, je connais le site de CJMS parce que c'est l'ancien site de CKJM, j'ai travaillé là pendant dix ans.

4825             Je connais tous les bons côtés de ce site‑là puis je connais aussi les contraintes.  J'ai beaucoup de misère à croire qu'il y a eu une tempête au point de bousiller un émetteur puis qu'il ne puisse pas changer de puissance.

4826             Tantôt, on a parlé d'un système de commutation.  C'est vrai, je ne suis plus à CJMS depuis au moins six ans, mais, moi, le système de communication... de commutation que j'avais installé fonctionnait très bien.  Je vous demande de vous informer à Industries Canada, il n'y a jamais eu une plainte contre CJMS de toute la durée.


4827             Et tout à coup, à un moment donné, on a plein de problèmes avec cette station‑là de changement de puissance.  C'est une cellule photo‑électrique.  Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je suis ouvert aux questions à ce moment‑là.

4828             Vous avez des lettres d'Industries Canada.  Ils ont même été obligés de leur envoyer une lettre par huissier.   Je pense qu'on a un problème de quelqu'un qui a un peu de misère à se conformer ici là.

4829             Je vais terminer en vous parlant de la responsabilité des administrateurs de CJMS.  Je vous ai fait parvenir ce matin, à titre d'information, un jugement de la Cour supérieure.  Il s'agit de ma conjointe qui, pour des raisons d'affaires, est obligée d'entreprendre des, comment dirais‑je, des poursuites contre monsieur Turcot, un des actionnaires de la compagnie et on dit que... puis tierce partie et la compagnie comme telle, 3553230 Canada Inc.

4830             Quand on regarde ça, on peut se poser des questions quant à leur solvabilité et à leur possibilité de... to carry on, comme on dit, là, de poursuivre leurs opérations et de prendre leur responsabilité vis‑à‑vis du privilège qu'ils ont de faire commerce sur les ondes publiques.


4831             Monsieur Charlebois a parlé de ça, je n'y reviendrai pas, mais presque tous les employés que l'on connaissait, sauf un, ont quitté CJMS.  Ils n'ont pas nécessairement tous été remplacés, par exemple.

4832             Quand on parle de bulletin de nouvelles, il n'y a pas de bulletin de nouvelles structuré à CJMS.  Il n'y a pas de journaliste à CJMS.

4833             Maintenant, je m'excuse, parce que c'est moi qui suis responsable de ça, parce que c'est moi qui ai demandé la licence de CJMS en 1998 et vous m'avez fait confiance.  Mes intentions étaient très propres et très sincères.

4834             Malheureusement, les affaires sont les affaires et peut‑être que j'ai été naïf, mais un partenaire d'affaires qui m'a arnaqué, j'ai été pris dans une situation un petit peu comme un rat dans un coin et j'ai... par responsabilité, quand je voyais que je n'étais pas capable de faire face à mes responsabilités, j'ai vendu mes actions.  Je les ai vendues aux mauvaises personnes, je m'en excuse, c'est la vie.

4835             Je vous remercie beaucoup.  Je suis là pour vos questions.

4836             LE PRÉSIDENT:   Merci, monsieur Mathieu.  Monsieur Morin.


4837             CONSEILLER MORIN:   Depuis le dernier renouvellement, est‑ce que vous avez pu constater, par exemple, au point de vue de la puissance de l'entente internationale qui régit ça au point de vue des bulletins de nouvelles?  Est‑ce que vous voyez des améliorations?

4838             M. MATHIEU:   Monsieur Morin, je suis obligé de vous dire que c'est peut‑être plus une détérioration qu'une amélioration parce que, là, ça fait très longtemps, ça fait on dirait presque trois mois maintenant qu'on opère sur la puissance de nuit, ce n'est jamais arrivé avant.

4839             Il y a eu des hors d'ondes là, je n'ai pas les détails, mais vous les avez dans ma présentation écrite, comme une fin de semaine.  C'est bien beau de dire que l'électricité a détruit l'émetteur, mais dans mon temps il y avait un émetteur de secours, là.  J'ai un problème avec ça.


4840             Qu'est‑ce qu'on peut dire ensuite de ça?  La musique, quand on parle de musique, selon moi, selon le Conseil, moi, je n'ai pas fait de vérification, il semblerait que ça c'est conforme.  Mais quand on regarde le développement de talent canadien puis quand on voit l'attitude du Requérant qui dit : «C'est une perception injuste», quand on fait commerce sur les ondes de radio, on et là pour développer le contenu ou la talent canadien, comme on veut bien l'appeler et, moi, j'avais proposé, bien modestement, la somme de 8 000 $.

4841             Il y avait un 4 000 $ à MusiqueAction parce que MusiqueAction c'est un organisme qui est très important et il y avait 4 000 $ à des tiers et je peux vous confirmer que CJMS, en écoutant la station, on le voit, ils n'ont organisé aucun concours.  Ils n'ont jamais publicisé.

4842             Il me semble que si on donnait 1 000 $ à quelqu'un, on le publiciserait sur les ondes, c'est à l'avantage de la station.

4843             Quand on dit que CJMS encourage les artistes country, j'aimerais vous apprendre que monsieur Charlebois oeuvre en musique country dans une autre radio de la région de Montréal.  Il a dû s'expatrier ailleurs pour ces raisons, c'est lui qui va vous le dire, pas moi, mais, moi, je suis conscient d'une chose, c'est qu'il y a une autre station de radio dans la région de Montréal qui joue de la musique country et que les artistes ont un autre endroit pour aller.  C'est parce qu'il y a un besoin qui a été créé par manque, je dirais, peut‑être de fonction ou de responsabilité dans la station de CJMS.


4844             Alors, pour moi, je dois vous dire que vous avez toutes les plaintes ici, comme monsieur Arpin l'a si bien dit, vous avez un dossier, Industries Canada a un dossier.  On a dû saisir le Ministre de l'Industrie là‑dedans.  Je ne pense pas que ça va mieux là.

4845             Une augmentation de puissance qui a été renouvelée, d'accord, on a utilisé mes informations, c'est moi qui avais fait la première demande d'augmentation de puissance, on a réutilisé mes documents pour ré‑obtenir cette chose‑là une deuxième fois.  Ça fait maintenant plus d'un an, un an et demi, et je ne crois pas que ça soit en construction.  Honnêtement, là, moi je suis très insécure avec ça et si j'avais su, je peux vous assurer que quand mes problèmes personnels sont arrivés, la station n'aurait pas été vendue, monsieur, elle aurait été fermée.

4846             LE PRÉSIDENT:   Monsieur Mathieu, j'ai regardé le jugement que vous nous avez déposé.  Évidemment, c'est une question de nature civile; ce n'est pas une question de nature de radiodiffusion.  Il est déposé, je le laisse au dépôt, mais il ne fera pas l'objet de la considération du Conseil.


4847             M. MATHIEU:   Non, non.  Il vous est envoyé à titre d'information pour vous montrer qu'il y a des problèmes administratifs à CJMS puis, moi, je m'excuse, monsieur Arpin, si j'avais été l'administrateur de cette station‑là, quand j'ai vu... voir arriver cette affaire‑là j'aurais produit quelque chose.

4848             Je ne suis pas avocat, là, et je ne suis pas dans ce dossier‑là, c'est ma conjointe, mais l'avocat m'a dit que 3553230 aurait dû répondre à ça à la Loi.  Je ne sais pas si c'est le bon mot, là, mais il aurait dû faire un geste, il n'y a rien qui a été fait.

4849             LE PRÉSIDENT:   Bon.  D'accord.  Je vous remercie pour votre présence tous les deux.  Merci, monsieur Charlebois, merci, monsieur Mathieu.  Madame la secrétaire.

4850             LA SECRÉTAIRE:   Merci, monsieur le président.  J'inviterais maintenant la Requérante à revenir à la table pour répliquer aux interventions à sa demande.

‑‑‑ Pause

4851             Alors, monsieur Azoulay, vous disposez de dix minutes pour votre réplique.  Merci.

RÉPLIQUE / REPLY

4852             M. AZOULAY:   Bonjour.  Bien, en fait, je n'ai pas beaucoup de réponse à donner aujourd'hui.  La plupart des réponses ont déjà été données auparavant.


4853             Monsieur Mathieu a, à plusieurs reprises,, fait des interventions, envoyé des lettres que ça soit au CRTC, à nous directement ou à la Cour ou peu importe et on a répondu plus qu'une fois à ces questions puis ces insinuations.

4854             Par contre, j'aimerais déposer au dossier des lettres d'appui justement de la Communauté, incluant les maires, la police du Roussillon, qui nous donnent leur appui pour ce renouvellement parce qu'on est une radio justement de la Communauté et on dessert la Communauté.

4855             En ce qui concerne l'émetteur, oui, monsieur Mathieu a mentionné qu'il y a un émetteur de secours et heureusement pour cet émetteur parce que, comme j'avais expliqué, Hydro‑Québec, à cause des fils électriques notre émetteur principal a complètement brûlé.  C'est pour ça que nous sommes sur notre émetteur de secours.

4856             Et c'est à peu près tout.


4857             LE PRÉSIDENT:   Juste pour revenir, le Conseil, quand on a fait les analyses de musique vocale et de musique canadienne et tout, on a constaté que vous rencontriez les exigences réglementaires, mais peut‑être pour le bénéfice de l'audition, peut‑être pour nous dire quelles mesures que vous avez mises en place, pour être capable d'arriver à rencontrer les exigences réglementaires ou est‑ce que c'est le fruit du hasard que...

4858             M. AZOULAY:   Non, pas du tout.

4859             LE PRÉSIDENT:   Parce que ce que monsieur Charlebois invoquait, c'est qu'il n'y a jamais eu d'instruction de donnée, donc si on arrivait à faire le contenu francophone ou le contenu canadien, ça pouvait être le fruit du hasard.

4860             M. AZOULAY:   Non, pas du tout.  En fait, c'est un système, un logiciel informatique dans lequel on rentre des paramètres de la musique qu'on veut jouer en ondes et c'est ce logiciel‑là qui nous fait notre log de diffusion.

4861             LE PRÉSIDENT:   Et qui, lui, prépare, effectivement, la liste de diffusion.  Donc, il y a une structure qui permet d'arriver à déterminer, donc ce n'est pas...

4862             Je pose la question, ça permet de donner une information à monsieur Charlebois qui en cherchait une.

4863             M. AZOULAY:   Oui.


4864             LE PRÉSIDENT:   Un des motifs pour lesquels, évidemment, vous étiez convoqué ce matin, c'était pour savoir : est‑ce que le Conseil devrait vous émettre une ordonnance?  Et l'émission d'une ordonnance amène, effectivement, s'il y a un défaut, à une possibilité soit de poursuite judiciaire qui pourrait même aller jusqu'à la révocation de la licence.

4865             Alors, avez‑vous des motifs qui nous amèneraient à ne pas vous émettre une ordonnance et si oui, lesquels vous voudriez invoqués?

4866             M. AZOULAY:   Bien, en principe, je suis là aujourd'hui, si je ne me trompe pas, c'est pour le Rapport Annuel

4867             LE PRÉSIDENT:   Oui, absolument.

4868             M. AZOULAY:   Les autres problèmes qu'on a eus dans le passé ont été réglés.

4869             LE PRÉSIDENT:   Absolument.

4870             M. AZOULAY:   Et je prends ça très au sérieux et je l'ai fait pendant les deux dernières années.  On a, si on peut utiliser le terme, nettoyé comme il faut.  On est rendu à un problème et le problème, j'ai trouvé la solution.

4871             Je ne pense pas qu'une ordonnance ferait plus parce qu'on va régler le problème et je veux régler les problèmes et ce problème‑là va être réglé.


4872             Me GAGNON:   Excusez;  je peux vous arrêter tout de suite.  Ce n'était pas seulement le Rapport Annuel, c'était aussi un paiement, un manquement au DCC.  Donc, il y avait deux non‑conformités, selon nos dossiers.

4873             M. AZOULAY:   Qu'il y avait dans le passé?

4874             Me GAGNON:   Au courant de votre dernier terme de licence, il y avait un versement de 4 000 $ qui n'avait pas été fait à MusiqueAction.  C'est ce qu'on a dans nos dossiers.

4875             M. AZOULAY:   Moi, ce que j'essaie de... les DCC, là, c'est que, nous, on a une entente jusqu'à la fin de l'année ou bien la fin du terme et puis selon cette entente, on va être à jour.

4876             Me GAGNON:   Donc, les moyens que vous allez prendre dans le futur, à part cette entente‑là, est‑ce qu'il y en a d'autres ou... quand l'entente va se terminer, est‑ce que vous entendez prendre des mesures pour vous conformer après?

4877             M. AZOULAY:   Oui, c'est sûr qu'on va se conformer aux contributions.  On a eu pas mal de retard dans le passé qui nous a mis dans une position de débourser plus de 50 ou 60 000 $ dans le dernier terme de licence qui est moins que deux ans.


4878             Donc, on a quand même fait un très gros pas à ce niveau‑là.  On a donné des énormes sommes pour une petite station comme nous et je comprends que c'était un commitment qu'on avait fait puis on devait le faire.  On l'a fait et, là, on va être à jour et puis, dorénavant, c'est sûr et certain qu'on va être à jour.

4879             LE PRÉSIDENT:   En fait, je vois qu'il y a... bien, dans le dossier, c'est vous‑même qui l'avez déposé.  Il y avait entente de remboursement avec MusiqueAction qui nous mène jusqu'au 29 juillet 2008 avec le dernier versement et ce que vous nous dites c'est que, évidemment, la demande... votre demande a été déposée quand même il y a déjà quelque... le renouvellement il y a déjà quelques mois.

4880             M. AZOULAY:   Hum!

4881             LE PRÉSIDENT:   Ce qui fait en sorte... mais ce que vous confirmez, c'est que vous êtes en... selon l'entente intervenue avec MusiqueAction vous êtes en conformité avec cette entente‑là et donc, vous n'êtes pas en défaut par rapport à cette entente‑là?


4882             M. AZOULAY:   Pas du tout.  À 100 pour cent on a suivi notre cédule de paiement.  Il me semble qu'il reste deux ou trois.  Je ne sais pas celui de mai quand est‑ce que le chèque doit passer, mais si c'est... ou trois ou deux paiements qu'il reste à faire.

4883             LE PRÉSIDENT:   En fait, c'est le 29 mai et 29 juin et 29 juillet.

4884             M. AZOULAY:   Donc, c'est trois paiements qu'il reste.

4885             LE PRÉSIDENT:   Il en reste trois.

4886             M. AZOULAY:   À date, on est en communication constante avec madame Roy de MusiqueAction qui a pris l'entente avec nous et puis tout est parfait à ce niveau‑là.

4887             LE PRÉSIDENT:   Le conseiller Morin voudrait... aurait quelques questions.

4888             CONSEILLER MORIN:   Au niveau des nouvelles locales, là, il y a eu des descriptions de ce qui se fait dans la station actuellement.  Comment vous traitez les nouvelles locales?  Est‑ce que vous en faites?  Est‑ce que vous avez des obligations à ce niveau‑là et quelles sont‑elles et comment vous... est‑ce que ça répond à la description de ce qu'on vient de faire?


4889             M. AZOULAY:   Bien non.  Si vous permettez que je vous remette les lettres d'appui, vous verrez que, effectivement, dans la Communauté on est là.  On est là avec la police du Roussillon en particulier pour faire les nouvelles locales, tout ce qui est basé dans le Roussillon.

4890             On fait avec la Communauté des... excusez‑moi, j'ai perdu la... les nouvelles.

4891             CONSEILLER MORIN:   Mais, est‑ce que vous traitez des nouvelles locales?

4892             M. AZOULAY:   Oui, il y a une journaliste.

4893             CONSEILLER MORIN:   Un journaliste?

4894             M. AZOULAY:   Oui, oui.

4895             CONSEILLER MORIN:   Qui rédige à nouveau; pas simplement du...

4896             M. AZOULAY:   Non, non.  La description de monsieur Charlebois était un peu forcée, si on veut, de sa part, là, mais je...

4897             CONSEILLER MORIN:   Dans quel sens?

4898             M. AZOULAY:   Bien, c'est sûr que ses commentaires ici aujourd'hui n'étaient... avaient un objectif et puis est‑ce qu'ils sont réalistes?  Non.  Ça, ce n'est pas du tout le cas.


4899             CONSEILLER MORIN:   Ce n'est pas des papiers collés; c'est vraiment que vous choisissez, vous avez... vous choisissez les nouvelles distinctement.  Est‑ce que vous allez à la cueillette vous‑même ou si c'est simplement de repiquer des nouvelles qui paraissent dans des hebdos ou dans Le Journal de Montréal, comme on a dit?

4900             M. AZOULAY:   Non.  C'est sûr qu'il y a une partie, oui, qui vient des journaux ou des nouvelles à travers le monde.  On n'a pas des journalistes pour aller faire des tournées à l'extérieur, mais dans le Roussillon, il y a une journaliste qui s'occupe de notre secteur.

4901             CONSEILLER MORIN:   Mais même au niveau local, est‑ce que vous allez vous‑même chercher des nouvelles?

4902             M. AZOULAY:   Oui.

4903             CONSEILLER MORIN:   Exclusives?

4904             M. AZOULAY:   Exclusives?

4905             CONSEILLER MORIN:   Bien, c'est‑à‑dire, vous n'attendez pas de voir ça ailleurs, mais vous allez vraiment chercher une nouvelle auprès d'un conseil municipal ou...

4906             M. AZOULAY:   Absolument, absolument.

4907             LE PRÉSIDENT:   Ou attendre l'émission d'un communiqué par une municipalité ou par un organisme de la région.  Vous avez quelqu'un qui se déplace sur le terrain.

4908             M. AZOULAY:   Oui, c'est ça, oui.


4909             LE PRÉSIDENT:   Pour aller assister à des conférences de presse ou pour aller cueillir l'information elle‑même?

4910             M. AZOULAY:   Oui.

4911             CONSEILLER MORIN:   Comment vous expliquez que la Ville de Laprairie en cas de sinistre, demanderait, semble‑t‑il, à ses contribuables d'écouter la station CHAA‑FM de Longueuil, en cas de sinistre, en cas d'urgence?

4912             M. AZOULAY:   Moi, en cas de sinistres ou en cas d'urgence, écoutez, on est en contact direct avec la police de la MRC du Roussillon.  C'est sûr et certain que s'il y a un communiqué ou s'il y a un sinistre, n'importe quoi, nous, on le diffuse.

4913             S'il y a quelqu'un d'autre qui veut le diffuser, CHAA est à Longueuil, c'est aussi bien proche de Laprairie.  S'ils veulent diffuser, ils peuvent le diffuser aussi, mais, nous, on diffuse nos affaires.  J'ai une lettre, comme j'ai dit, de la police du Roussillon, on travaille toujours avec eux.

4914             CONSEILLER MORIN:   Et la municipalité aussi?

4915             M. AZOULAY:   Oui, j'ai une lettre du Maire de Laprairie aussi.

4916             CONSEILLER MORIN:   Merci.


4917             LE PRÉSIDENT:   Écoutez, on va accepter que vous déposiez... vous laissiez à la secrétaire de l'audience une copie de la correspondance dont vous avez fait état et puis nous vous remercions pour votre présence ce matin.

4918             Nous allons prendre une pause.  Oh! monsieur Katz.

4919             MR. KATZ:  I just have one quick question.  Is it your intention to sign another agreement with MusicAction going forward for your next licence period or are you going to be doing something different?

4920             MR. AZOULAY:  We are hoping to do something different.  I know there is a $4,000, the initial payment that is going to MusicAction.  However, the difference we do plan on doing something different.

4921             MR. KATZ:  And you will be in full compliance with your obligations?

4922             MR. AZOULAY:   Absolutely.

4923             MR. KATZ:  Okay.

4924             LE PRÉSIDENT:   Merci beaucoup.  Nous allons prendre une pause de 10 minutes pour permettre au prochain requérant de prendre place.

4925             M. AZOULAY:   Merci beaucoup.  Merci.

‑‑‑ Suspension at 0957 / Suspension à 0957

‑‑‑ Upon resuming at 1018 / Reprise à 1018


4926             LE PRÉSIDENT:   Madame la secrétaire.

4927             LA SECRÉTAIRE:   Merci, monsieur le président.

4928             Nous entendrons maintenant l'Article 14 qui est une demande présentée par Guy Simard au nom d'une société devant être constituée en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio FM commerciale de langue française à Montmagny et d'un ré‑émetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.

4929             Monsieur Simard, veuillez nous présenter votre collègue et vous aurez 20 minutes pour votre présentation.  Merci.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

4930             M. SIMARD:   Monsieur le président, messieurs les commissaires, Mr. Katz, sorry for my bad English, membres du personnel, à ma gauche j'ai monsieur Gilles Gosselin qui va vous faire une présentation de notre projet et je dois vous dire aussi qu'on aime bien le format des questions‑réponses pour élaborer notre projet.

4931             M. GOSSELIN:   Alors, monsieur le président, messieurs les commissaires, monsieur Robert Ramsay, mesdames et messieurs du personnel permanent du CRTC.


4932             La demande que nous vous soumettons aujourd'hui dans le cadre de cette audience publique consiste à vouloir réaliser l'implantation d'une station radiophonique FM locale à Montmagny et de procéder également à la mise en place d'un réémetteur de cette nouvelle station à Saint‑Fabien‑de‑Panet.

4933             Notre demande fait suite aux représentations des leaders du milieu de redonner à la population de Montmagny une radio FM offrant une programmation locale.

4934             Nous saluons la présence à cette audience d'une délégation de personnes de Montmagny dont le Pro‑Maire, monsieur Gaston Caron, qui ont tenu à donner leur point de vue en lien avec notre demande.

4935             Notre objectif en voulant opérer une radio FM de premier service à Montmagny sera de livrer quotidiennement une information parlée, commentée, une programmation qui s'harmonise avec un contenu local en fonction des besoins de la population.

4936             L'arrivée de cette nouvelle station FM est très attendue par la population, les autorités municipales, scolaires, les gens d'affaires dans le marché de Montmagny.  Cette nouvelle station FM comblera un véritable besoin.


4937             Quant à notre projet d'une radio locale, il rencontre les aspirations et les besoins de la population.  Notre plan d'affaires basé sur 42 heures de programmation locale assure la viabilité de cette radio commerciale dans le marché de Montmagny.

4938             Nous avons l'expérience des petits marchés.  À La Pocatière, nous opérons une radio FM qui se situe dans un marché compétitif et plus petit que celui de Montmagny.  Les revenus publicitaires que nous avons estimés pour les sept prochaines années se veulent réalistes.

4939             Nous prévoyons des revenus de 500 000 $ à notre première année d'opérations et des dépenses de 543 471 $, pour un déficit de 43 471 $.  Nous estimons pouvoir rentabiliser nos opérations à Montmagny dès la troisième année d'opérations avec des revenus de 622 000 $ et des dépenses de 580 363 $, ce qui permettrait de dégager un premier profit de 41 647 $.

4940             Les années subséquentes laissent présager des résultats encore plus encourageants.  Nos prévisions tiennent compte de notre promesse de réalisation d'une indexation annuelle de quatre pour cent des coûts et d'un personnel de 7,5 personnes qui seront rattachées à la station radiophonique de Montmagny.


4941             Nous rappelons aux membres du Conseil que notre offre de service sera de 42 heures de programmation locale par semaine, ce qui explique notre prudence au niveau des coûts d'opération et du potentiel réel du marché publicitaire existant.

4942             L'offre de service pourra être bonifiée dans l'avenir, en autant que le contexte économique demeure favorable et que la situation en radiodiffusion demeure inchangé.

4943             Sur le plan de la programmation, nous prenons l'engagement de respecter les paragraphes 206 et 207 de l'Avis Public 2006‑158 que nos 42 heures de programmation locale s'adresseront aux différentes collectivités de la région de Montmagny, que les éléments de création locale engloberont les nouvelles régionales, les entrevues, météo, sports, conditions routières et des promotions.

4944             Les 84 autres heures de programmation seront produites par notre système informatisé avec intervention de nos animateurs locaux et une alimentation réseau en provenance de notre station de La Pocatière.


4945             Nous canaliserons nos interventions locales aux heures de grande écoute entre 0600 et 0900 le matin, de 1100 à 1245 et en fin d'après‑midi de 1600 à 1745, du lundi au vendredi.  Nous avons également prévu neuf heures 30 de programmation locale au cours de la fin de semaine.

4946             Les affaires publiques de cette entreprise seront réalisées le matin.  Quant aux tribunes téléphoniques, elles seront ponctuelles en lien avec un événement particulier.  Quant au format musical, il sera Pop adulte.

4947             À Montmagny, notre entreprise a la détermination d'être collée aux réalités et aux besoins de la population que nous entendons desservir.  Nous avons procédé de la même façon à La Pocatière, Saint‑Georges‑de‑Beauce, Rivière‑du‑Loup et maintenant Rimouski.  Cette formule a été bénéfique pour la population et pour la radio locale.

4948             La Ville de Montmagny et sa région comptent 23 477 habitants.  Cette population est en droit d'exiger une véritable station radiophonique locale qui reflétera sur ses ondes les enjeux sociaux, politiques et commerciaux de cette communauté.


4949             Au niveau régional, la Ville de Montmagny occupe une place dominante.  Elle est le centre le plus populeux de la côte du sud.  Montmagny est doté d'un centre commercial et d'un parc industriel très actif.  La population demeurant au sud de la MRC de Montmagny qui ne pouvait capter localement leur station pourra le faire en autant que le CRTC accepte notre proposition d'installer un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet.

4950             À la lumière de ces faits nous sommes convaincus qu'il y a un potentiel économique raisonnable qui assure la viabilité d'une radio commerciale à Montmagny, mais cette viabilité sera au rendez‑vous en autant que le CRTC accorde qu'un seul permis.

4951             La demande que nous déposons aujourd'hui devant le Conseil se veut réaliste.  Il est illusoire à Montmagny de vouloir concurrencer les grands réseaux, les stations de radio de Québec qui ont une pénétration dans les marchés de Montmagny et La Pocatière.

4952             Nous sommes conscients que les revenus publicitaires escomptés à Montmagny ne se comparent pas à ceux de Québec, que les coûts d'opérations en programmation et en personnel ne peuvent être les mêmes.  Vouloir concurrencer les stations de Québec serait une erreur.  Ce que la population et les commanditaires nous demandent, c'est une radio qui s'identifie aux besoins de la population de cette région.


4953             En dehors des grands centres, les stations radiophoniques qui opèrent à La Pocatière, Sainte‑Marie‑de‑Beauce, Sorel, Valleyfield, ont les mêmes défis qu'à Montmagny.  Ces radios couvrent les territoires à faible densité de population.

4954             Les commerces avec lesquels ces radios transigent sont à l'image de cette réalité économique.  Et pourtant, ces radios sont toujours opérationnelles.  Montmagny ne fera pas exception.

4955             Nous avons été à l,écoute des gens de Montmagny, ils sont représentés aujourd'hui à cette audience publique afin de vous demander le retour d'une radio locale.

4956             Dans une ville de l'importance de Montmagny, une radio locale est une nécessité, un outil indispensable au développement économique et harmonieux d'une région.

4957             Avec votre permission, nous redonnerons les ondes aux gens de Montmagny que nous serons heureux de desservir.

4958             Nous sommes maintenant disposés, messieurs les commissaires, monsieur le président, à répondre aux questions des membres du Conseil.

4959             LE PRÉSIDENT:   Merci, monsieur Gosselin, merci, monsieur Simard.


4960             Un des enjeux de l'audience, évidemment, c'est que la fréquence que vous avez choisie, elle est aussi convoitée par d'autres requérants qui... pour éventuellement desservir le marché de Québec et, donc, un aspect de notre discussion sera effectivement le choix du canal choisi, de la fréquence que vous avez choisie ainsi que les... et on va regarder, évidemment, votre projet de programmation.

4961             Je vais commencer par ma première question qui est à l'effet que vous voulez vous implanter à Montmagny et à Saint‑Fabien‑de‑Panet.

4962             M. GOSSELIN;  Saint‑Fabien‑de‑Panet comme réémetteur.

4963             LE PRÉSIDENT:   À Saint‑Fabien‑de‑Panet, vous m'avez forcé à retourner voir la géographie et j'ai vu où se trouvait Saint‑Fabien‑de‑Panet et quelles sont les caractéristiques qui font que Saint‑Fabien‑de‑Panet et sa région sont associées avec Montmagny?  Parce que l'ancienne station, CFEL, n'avait pas de réémettrice en tout cas dans ce coin‑là du territoire.


4964             Donc, pourquoi... pouvez‑vous nous dire... dire au Conseil les motifs sous‑jacents à votre décision de vous implanter à la fois à Montmagny et à Saint‑Fabien‑de‑Panet?

4965             M. SIMARD:  Moi aussi j'ai regardé ma géographie parce que même si je demeure à Rivière‑du‑Loup, Montmagny, il y a quand même quelques milles, ce qu'on nous a dit, que les intervenants nous ont dit que la station, lorsqu'elle était opérée à Montmagny, avait une pénétration... le signal entrait très mal dans le secteur de l'arrière‑pays.

4966             Alors, on nous a demandé si on pouvait, en faisant notre demande, aussi couvrir l'arrière‑pays.

4967             M. GOSSELIN:  Il faut dire, monsieur le président, que Montmagny est accolée au Fleuve Saint‑Laurent et c'est la partie sud, la partie arrière, et puis comme ce territoire‑là est très accidenté, naturellement qu'au cours des dernières années les stations de radio qui ont opéré à Montmagny ne couvraient jamais de façon adéquate l'arrière‑pays.

4968             LE PRÉSIDENT:   Et que cet arrière‑pays, puis quand on va entendre les représentants de la Ville de Montmagny, ils vont probablement être en mesure de le corroborer, mais cet arrière‑pays est intimement économique lié avec Montmagny?


4969             M. GOSSELIN:  Exactement.  C'est que ces gens‑là en principe viennent faire leurs achats à Montmagny, parce que ce sont de petites municipalités de 600, 800 et 1 200 sur le plan de la population.  Alors, ces personnes‑là, à l'heure actuelle, ne pouvaient pas nécessairement savoir, ne pouvaient pas nécessairement aussi connaître toutes les promotions qui existaient sue le marché commercial venant des différentes entreprises de la région de Montmagny.

4970             LE PRÉSIDENT:   Et par rapport à votre plan d'affaires, est‑ce que c'est matériel, la diffusion sur ce territoire‑là du sud de Montmagny, au sud de Montmagny ou si, donc, vous anticipez être capable d'aller chercher des revenus dans ces territoires‑là?

4971             Je vois qu'il y a... enfin, je sais qu'il était... bon, je vois quelques noms de petites localités comme Saint‑Juste‑de‑Bretonnière et puis...

4972             M. GOSSELIN:  Jusqu'au Lac Frontière.

4973             LE PRÉSIDENT:   Parce que, ça, je sais qu'il y a une compagnie de câble à Saint‑Juste‑de‑Bretonnière parce que je me suis déjà occupé de dossier de câblodistribution puis quand j'ai vu... je ne savais pas où c'était, mais là, maintenant, je le sais.

‑‑‑ Laughter / Rires


4974             LE PRÉSIDENT:   Donc... mais pour vous donc, c'est un territoire que vous entendez desservir avec... commercialement?

4975             M. SIMARD:  Écoutez, je ne pense pas qu'on aille chercher beaucoup d'argent.  C'est beaucoup plus pour que nos commerçants de Montmagny puissent être entendus dans ce secteur‑là, mais dire qu'on va aller chercher de l'argent dans ces villages‑là, je pense que ce serait utopique.

4976             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, comme service de programmation, allez‑vous... parce que c'est un territoire que vous allez maintenant desservir, est‑ce que vous avez à l'esprit des projets spécifiques de service de programmation, de couverture de l'information ou...

4977             M. SIMARD:  Monsieur Arpin, s'il y a un événement d'importance qui se passe, je vais reprendre votre exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière, un événement majeur que le Ministre Béchard se rend là‑bas pour annoncer une subvention majeure, nous allons nous y rendre sur le plan de la couverture.

4978             Mais en principe, ce qui va se produire, c'est que les informations vont davantage être au niveau du territoire du grand Montmagny.


4979             LE PRÉSIDENT:   Donc, le territoire principal.  Maintenant, bon, parlons de la programmation que vous anticipez.  Vous dites que vous prenez un engagement minimum de 42 heures de programmation et on parle des heures de radiodiffusion que le Conseil définit comme étant de 0600 le matin à minuit.

4980             M. GOSSELIN:   C'est ça, sur les 126 heures.

4981             LE PRÉSIDENT:   Donc, ils totalisent 126 heures et non les 168 de la semaine réelle.  Mais disons que vous prévoyez diffuser localement 42 heures et, là, il y a des contradictions.

4982             Dans votre exposé ce matin, vous parlez 84 heures qui vont venir de La Pocatière.  Dans la demande elle‑même, il y avait des...

4983             M. GOSSELIN:  Je m'explique, monsieur le président.  Bon, il y a 42 heures de programmation, ce qu'on appelle en direct fait de Montmagny.  Bon, sur les 84 autres heures, il y a certaines de ces heures‑là qui seront produites par le système informatisé de Montmagny, avec une annonceur local, entre 0900 et 1100 le matin.  Les autres heures seront en provenance de La Pocatière.

4984             LE PRÉSIDENT:   Donc, si je comprends bien, pour résumer, 42 heures avec animation en direct.


4985             M. GOSSELIN:   Exact.

4986             LE PRÉSIDENT:   Combien d'heures qui sont enregistrées par un système qu'on appelle «The voice track».

4987             M. GOSSELIN:   Bon, on prévoit 10 heures.

4988             LE PRÉSIDENT:   Dix heures par semaine?

4989             M. GOSSELIN:   Entre 0900 et 1100 le matin.  C'est qu'à ce moment‑là ce serait des cotes de voix réalisées par l'annonceur maison, mais fait directement à Montmagny.

4990             M. SIMARD:  En fait, si je résume, le 0600 0900 le matin, c'est en direct avec annonceur.  À partir de 0900 à 1100 c'est de l'enregistrement.  de 1100‑1245 on revient avec l'annonceur local.  Dans l'après‑midi c'est de l'enregistrement et on revient à 1600 jusqu'à 1845 avec de l'animation locale et le soir, c'est La Pocatière.


4991             M. GOSSELIN:  Et la période de l'après‑midi entre... la période entre 11‑‑ et 1245, elle est faite, comme vient de le mentionner monsieur Simard, en direct du studio de Montmagny;  de 1245 à 1600, c'est fait directement de La Pocatière; de 1600 à 1745 c'est fait à Montmagny directement et, ensuite de ça, la soirée est en provenance de La Pocatière.

4992             LE PRÉSIDENT:   Est en provenance de La Pocatière.

4993             M. GOSSELIN:   C'est ça.

4994             LE PRÉSIDENT:   Et en provenance de La Pocatière, c'est de la...

4995             M. GOSSELIN:   C'est de la programmation automatisée.

4996             LE PRÉSIDENT:   C'est de la programmation automatisée également qui vient de La Pocatière.

4997             M. GOSSELIN:   C'est ça.

4998             LE PRÉSIDENT:   Donc, vous pourriez aussi bien la faire à partir de Montmagny.

4999             M. GOSSELIN:   Oui, indéniablement, mais dans un premier temps, si nous voulons être réalistes, si nous voulons atteindre nos objectifs, nous sommes mieux d'y aller avec le principe d'avoir 42 heures de bonne programmation locale.

5000             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, ça, c'est du lundi au vendredi?

5001             M. GOSSELIN:   Exactement.

5002             LE PRÉSIDENT:   Et les fins de semaine?


5003             M. GOSSELIN:   Les fins de semaine, la période de 0800 à midi et de 1600 à 1730 sera produite localement à Montmagny, de même que la période de 0800 à midi le dimanche.  Le reste de la programmation sera en provenance de La Pocatière.

5004             LE PRÉSIDENT:   De La Pocatière.  Et quand ça vient de La Pocatière, c'est toujours automatisé?

5005             M. GOSSELIN:   Il va y avoir... il va y avoir certaines périodes.  La période, entre autres, comme du dimanche après‑midi entre midi et 1600, il y a, à ce moment‑là un annonceur en direct à La Pocatière, mais l'annonceur va savoir que c'est une émission réseau La Pocatière‑Montmagny.

5006             LE PRÉSIDENT:   Et donc, il va être en mesure de donner de l'information aux résidents de Montmagny?

5007             M. GOSSELIN:   Exactement.  C'est exact.

5008             LE PRÉSIDENT:   Et au niveau information maintenant?

5009             M. GOSSELIN:   Bon.  Nous avons prévu au niveau de la station de Montmagny deux nouvellistes, il va y avoir deux nouvellistes en devoir.  Je vous bâtis rapidement le scénario, la grille horaire, monsieur le président.


5010             De 0600 à 09700 le matin, c'est un animateur qui entre, c'est un animateur qui est également, qui a des connaissances au niveau du sport, qui va donc également donner un aperçu des résultats du sport, du bref commentaire, jusqu'à 0700.

5011             À 0700, c'est le nouvelliste principal qui devient animateur pour la période de 0700 à 0900, pour animer l'émission d'affaires publiques, entre 0700 et 0900.  Il est secondé et appuyé par le deuxième nouvelliste au niveau de la recherche, au niveau de la nouvelle régionale et au niveau du commentaire.  Mais les cinq entrevues sont réalisées et sont faites par le nouvelliste annonceur principal.

5012             C'est le même principe que nous appliquons à La Pocatière.

5013             L'annonceur qui est entré à 0600 le matin entre 0700 et 0900 devient le commentateur sportif qui a fait un peu de sport entre 0600 et 0700, c'est lui qui revient faire des interventions au niveau du sport, entre 0700 et 0900 le matin.

5014             Comme nous l'avons mentionné tantôt, entre 0900 et 1100, c'est une programmation automatisée.


5015             LE PRÉSIDENT:   Je vous arrête là pour tout couvrir.  Donc, entre 0700 et 0900, vous avez trois personnes en ondes...

5016             M. GOSSELIN:   Exact.

5017             LE PRÉSIDENT:   ... au même moment.

5018             M. GOSSELIN:   Oui, mais disons que le nouvelliste, le représentant au niveau du sport va venir pour ses capsules sportives uniquement, donc, les commentaires.

5019             LE PRÉSIDENT:   Il ne coanime pas?

5020             M. GOSSELIN:   Non.  Il y a véritablement un annonceur principal, l'annonceur nouvelliste, c'est lui qui est chargé véritablement de réaliser... il y a cinq entrevues de prévues à l'horaire chaque matin.

5021             LE PRÉSIDENT:   Parce que l'autre journaliste, lui, il fait la cueillette, il fait la recherche pour que le...

5022             M. GOSSELIN:   Il soutient.

5023             LE PRÉSIDENT:   Il fait le soutien pour que l'animateur journaliste principal puisse avoir ce qu'il faut, ce qui est nécessaire pour être capable de faire ses entrevues?


5024             M. GOSSELIN:   Exactement, oui.  Et cette formule‑là s'est avérée efficace, également, au niveau de La Pocatière et s'est avérée efficace également au niveau de Rivière‑du‑Loup, cette formule‑là que d'avoir quelqu'un au niveau des entrevues qui soit en mesure de bien connaître les sujets.

5025             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, des bulletins de nouvelles pures là, juste lecture avec... un topo de nouvelles pures, est‑ce qu'il y en a dans la journée?

5026             M. GOSSELIN:   Oui.  Alors, comme je... sur la grille horaire, il y a de prévu.  Au niveau des nouvelles régionales, il va y avoir un bulletin de nouvelles à 0730 et un autre bulletin de nouvelles régionales à 0830, fait ça... ça va être fait, ça, par le nouvelliste numéro 2.

5027             Même chose en ce qui regarde la période du midi.  Vous avez également des nouvelles régionales qui sont prévues à 1230 et, attendez un petit peu, nouvelles régionales, lundi au vendredi, à 1630 et 1730 et, également, le midi à 1230 de prévues.

5028             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, dans ces nouvelles‑là, ces périodes de nouvelles‑là, c'est des périodes de nouvelles qui comprennent du sport, de la météo?

5029             M. GOSSELIN:   Non.  Les nouvelles du sport sont faites par le chroniqueur sportif et c'est un bulletin qui est à part.


5030             LE PRÉSIDENT:   Qui est à part.  Donc, ce...

5031             M. GOSSELIN:   Ce sont des blocs de cinq minutes de nouvelles.  C'est exactement comme fait CORUS.

5032             LE PRÉSIDENT:   Donc, cinq minutes de la nouvelle et qui comprend l'ensemble de la nouvelle.  La nouvelle...

5033             M. GOSSELIN:   J'aimerais préciser, monsieur Arpin, au niveau des affaires publiques.  Comme l'émission est entre 0700 et 0900 le matin, que nous avons cinq entrevues qui sont réalisées à chaque matin, ces cinq entrevues‑là sont à la fois enregistrées.

5034             Nous prenons des extraits pour intégrer dans le bulletin de nouvelles parce que la plupart des invités qui viennent le matin entre 0700 et 0900, ce sont les gens qui font l'actualité, qui sont soit le Maire de Montmagny, le président de commission scolaire peu importe, préfet de MRC, ce sont ces gens‑là qui font l'actualité.

5035             Alors, ces personnes‑là, automatiquement en venant en entrevue, on se trouve à utiliser des extraits sonores pour les bulletins de nouvelles subséquents.


5036             LE PRÉSIDENT:   Mais, est‑ce que vous allez couvrir les assemblées de Conseils municipaux, les assemblées?  Est‑ce que votre journaliste numéro 2 va sortir sur la route pour aller cueillir de l'information ou si c'est... il travaille à partir de son pupitre et reçoit des communiqués, essaie de faire des places, des appels pour voir si la police, pour voir quels sont les derniers événements?

5037             M. GOSSELIN:   Bon.  Nous, la formule que nous utilisons, que ce soit à La Pocatière ou à Rivière‑du‑Loup puis ce sera la même chose, si vous voulez, au niveau de Montmagny, on ne couvrira pas toutes les conférences, c'est‑à‑dire toutes les assemblées du Conseil de ville de Montmagny, mais on sait fort bien que telle assemblée, à un moment donné il y a tel sujet important, à ce moment‑là, oui, nous allons couvrir l'événement ou, encore, oui, nous allons faire venir au lendemain matin le maire de Montmagny en entrevue à l'intérieur de notre émission d'affaires publiques.


5038             S'il y a un ministre, que le Ministre de l'éducation vienne annoncer une réforme quelconque au niveau de la région de Montmagny, en lien avec le programme qui est en cours à l'heure actuelle, oui, nous allons demander à notre nouvelliste de couvrir ledit événement.

5039             Ça, ça se fait ce qu'on appelle à la pièce et puis ça se décide au pupitre, si vous voulez, à chaque jour.

5040             LE PRÉSIDENT:   Allez‑vous avoir des lignes ouvertes?

5041             M. GOSSELIN:   Nous prévoyons avoir des lignes ouvertes, monsieur Arpin, dans l'émission d'affaires publiques du matin, strictement dans des cas particuliers.  Exemple:  au cours de la campagne électorale, s'il y a un sujet très chaud qui touche le territoire de Montmagny.  Exemple:  construction d'un arena, construction, puis qu'il y a... qu'il y a... qu'on appelle...

5042             M. SIMARD:  Controverse.

5043             M. GOSSELIN:   ... de la résistance, de la controverse, là, à ce moment‑là, nous allons ouvrir, mais pas de façon... pas de façon régulière.  Ou encore, face à savoir, est‑ce que vous voulez avoir une équipe de hockey ou pas qui représente Montmagny, à ce moment‑là, ça peut être au niveau du sport.

5044             Mais en général, il n'y a pas de... il n'y a pas de ligne ouverte qu'on appelle, à tous les jours, non.


5045             M. SIMARD:   Mais, monsieur Arpin, moi, je veux juste vous mentionner, avec sept personnes et demie, c'est certain les 42 heures de programmation locale, on ne peut pas couvrir toutes les conférences de presse et ouvrir les lignes, on va y aller au minimum et on va faire une radio avec sept personnes et demie, donc ce qui va refléter ce qu'on est capable de faire.

5046             LE PRÉSIDENT:   Oui, j'apprécie votre témoignage, monsieur Simard.  En fait, parce que si vous en mettez trop, je vais vous dire à la fin que vous en avez trop pour le personne que vous avez.

‑‑‑ Laughter / Rires

5047             M. SIMARD:   Mais en fait, monsieur Arpin, si on regarde ça dans le passé, juste pour dire, c'est qu'on a toujours promis le minimum et on en a toujours réalisé plus.

5048             Si vous regardez l'ensemble de nos dossiers, on aime mieux être réalistes, dire il va y avoir sept personnes et demie, on ne dépassera pas ça, on ne fera pas de nouvelles les fins de semaine, on aime autant être... que d'aller vous promettre des choses et de promettre à la population de Montmagny des choses qu'on ne sera pas capable de tenir.

5049             Il vaut mieux en rajouter qu'en promettre trop et couper par la suite.


5050             LE PRÉSIDENT:   Mais dans les autres blocs d'information, d'émissions locales, quel type de contenu allez‑vous... anticipez‑vous?

5051             M. GOSSELIN:   Bon, la période de 1100 à 1245, elle sera musicale et il y aura d'intégrés à l'intérieur de ce bloc‑là les bulletins de nouvelles au niveau régional puis, également, les nouvelles au niveau du sport.

5052             En fin d'après‑midi, on a prévu, outre les nouvelles régionales et les nouvelles du sport, on a prévu deux entrevues.  Ces deux entrevues‑là sont à des volets différents: un volet culturel et un volet au niveau du sport.

5053             Alors, il y a deux entrevues qui vont être faites par un animateur.  Ce n'est pas un nouvelliste.  C'est un animateur qui va faire ces deux entrevues‑là en fin d'après‑midi.


5054             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, pendant les périodes où vous êtes en programmation automatisée ou en programmation qui provient de La Pocatière, soit avec animation, soit automatisée comme vous me l'avez mentionné, il survient un événement quelconque à Montmagny, un événement prévu, on le sait, ce soir il y a un tel événement et puis il y a... d'un attrait majeur pour la population, allez‑vous êtes en mesure de répondre?

5055             Parce que la question subséquente c'est les événements non prévus, mais à partir des événements qu'on peut prévoir, est‑ce que vous entendez avoir une couverture spéciale ou organisée, effectivement?

5056             M. GOSSELIN:  Oui.  Ça devient, c'est le même principe au fond, monsieur Arpin, qu'à La Pocatière ou à Rivière‑du‑Loup.  Lorsqu'un événement est planifié, à ce moment‑là, on en discute au niveau de la salle des nouvelles, on dit : oui, c'est important cette couverture‑là parce que c'est un élément important en prévision du lendemain pour le bulletin de nouvelles.

5057             C'est que, comme je vous le mentionnais tantôt, si le Premier Ministre Charest est de passage à Montmagny pour annoncer telle et telle chose puis il vient le soir, c,est certain qu'à ce moment‑là qu'on juge important pour la salle des nouvelles d'être présente, d'être représentative du milieu et nous allons indéniablement couvrir.

5058             Et on fait la même chose au niveau de nos stations de La Pocatière et de Rivière‑du‑Loup.


5059             M. SIMARD:  Mais, monsieur Arpin, c'est sûr et certain qu'on va le faire, mais c'est très rare qu'on le fait.  Nous, notre principe, à Rivière‑du‑Loup et un peu partout, c'est les heures de magasin.  On dit, on est une station de radio, mais on est aussi une business et notre personnel et notre couverture se fait, si vous voulez, entre 0600 et 0500 le soir là.  C'est là nos principales activités.

5060             Le soir, on laisse ça à la télévision et comme Gilles vous l'a dit, ça va être... s'il y a un événement prévu, un match de hockey très très important ou visite du Premier Ministre, c'est certain qu'on va être présent, mais soyons honnêtes, ça va être très rare.

5061             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, il y a un événement non planifié, soudainement vers 11h30 un bon soir, le feu prend au centre‑ville puis c'est la catastrophe, est‑ce que... comment allez‑vous réagir?

5062             M. GOSSELIN:   Encore là, monsieur Arpin, on va...

5063             LE PRÉSIDENT:   Les gens vont l'apprendre le lendemain?


5064             M. GOSSELIN:   Non, non, non, pas en fonction de l'apprendre le lendemain.  Voyez‑vous, c'est que lors du congé de Pâque, Vendredi‑Saint, nous avons eu dans la région de Rivière‑du‑Loup une tempête magistrale.  Le Vendredi‑Saint, normalement, les réguliers qui sont en congé, c'est un congé férié pour nous.

5065             À ce moment‑là, c'est qu'au cours de cette journée‑là il y a eu du personnel de rappelé et nous avons été local non seulement l'après‑midi mais, également, le soir parce que, effectivement, il y avait un besoin, une nécessité.  C'est que la radio doit s'ajuster en fonction des événements qui se déroulent.

5066             S'il y a un problème à un moment donné, une inondation considérable, le centre‑ville est inondé, bien c'est certain que la communication première doit venir de la radio.  Et comme nous sommes des gens qui demeurons dans la région ‑‑ on n'est pas finalement loin ‑‑ alors, à ce moment‑là on procède de manière à ce que la population soit desservie de façon adéquate.

5067             Mais, ça, comme vous dites, ça se déroule de façon ponctuelle.

5068             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, quand... est‑ce que vous partagez vos... avez‑vous un système de partage de l'information entre vos stations de Sainte‑Marie‑de‑Beauce... pas de Sainte‑Marie... de Saint‑Georges... de Saint‑Georges‑de‑La‑Pocatière, Rivière‑du‑Loup et Rimouski?


5069             M. GOSSELIN:   Je voulais justement vous amener sur ce sujet‑là, monsieur le président.  C'est que nous établissons, tout comme le fait également d'autres réseaux, c'est qu'il y a des collaborations entre les salles de nouvelles.  Un événement qui est La Pocatière, ce n'est pas tellement loin de Montmagny, assez souvent ça peut intéresser les gens de Montmagny ou un événement de Montmagny peut intéresser également les gens de La Pocatière.

5070             Vous êtes sans doute au courant qu'avec le redécoupage de la carte électorale, on replace à nouveau le Kamouraska avec Montmagny, donc automatiquement il y a une très belle chimie.

5071             LE PRÉSIDENT:   Bon.  Mais il peut se passer un événement à Montmagny qui peut avoir un intérêt pour le monde de Rimouski.  Est‑ce que vous êtes en mesure de servir?

5072             M. GOSSELIN:   Oui, mais à l'heure présente, il n'y a pas eu énormément de collaboration entre Rimouski et La Pocatière, mais à l'heure présente, il y a des collaborations entre Rivière‑du‑Loup et Rimouski.


5073             Mais, indéniablement, face à un événement que l'on considère important, à ce moment‑là, le topo qui est de Rimouski, un événement majeur, peut être très bien reçu par la salle des nouvelles de Montmagny comme pour la salle des nouvelles de Rivière‑du‑Loup.

5074             LE PRÉSIDENT:   Et vous avez en place les systèmes pour...

5075             M. GOSSELIN:   MP‑3.

5076             LE PRÉSIDENT:   En utilisant des transferts de fiches.

5077             M. SIMARD:  C'est ça, mais en fait, nos stations de radio, malgré le fait qu'elles sont situées peut‑être dans les mêmes régions, sont des radios indépendantes.

5078             Il n'y a pas beaucoup d'échanges.  Il peut y avoir des échanges entre Rivière‑du‑Loup et Rimouski, Rivière‑du‑Loup La Pocatière, mais La Pocatière Rimouski, non.  Saint‑Georges‑de‑Beauce n'intervient jamais.  C'est une région complètement différente.

5079             Mais, nous, en fait le but c'est d'opérer cette station‑là à Montmagny beaucoup en collaboration avec  la station de La Pocatière.  C'est deux petits marchés, on pense qu'on est capable de s'entraider et ce sont deux petits marchés connexes et c'est de cette manière‑là qu'on pense fonctionner.


5080             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, avec 7.5 employés, il y a bien des fonctions administratives, de direction qui, je présume, vont être partagées avec d'autres de vos stations?

5081             M. SIMARD:  Oui.  En fait, si je regarde... en fait, le modèle qu'on a c'est le modèle de La Pocatière, malgré qu'à La Pocatière, je vous dirais, monsieur Arpin, que la comptabilité, il s'en fait un petit peu à Rivière‑du‑Loup, mais on réussit à faire l'administration de notre station à La Pocatière.

5082             On a madame Giard qui monte une fois par semaine pour les ventes, mais beaucoup beaucoup d'administration qui se ferait à l'extérieur, je ne crois pas qu'il y en ait tant que a.

5083             Je vous donne un exemple.  À La Pocatière, ça nous permet de le dire en même temps, de la manière qu'on gère notre station de radio puis, ça, là‑dessus, s'il y a une station de radio de La Pocatière, je veux le mentionner, c'est grâce à monsieur Gosselin qui opère ça d'une manière très très serrée.


5084             Alors, c'est la même chose qu'on veut faire à Montmagny.  Maintenant, dire qu'il va y avoir beaucoup beaucoup de gestion qui va se faire à partir de Rivière‑du‑Loup, non.  Il va s'en faire un peu à partir de La Pocatière, mais la comptabilité va se faire à Montmagny.  Les principaux postes vont être rendus à Montmagny, on va donner un coup de main.

5085             C'est certain que notre technicien à Rivière‑du‑Loup va donner certainement un coup de main à Montmagny, des choses comme ça, mais dire beaucoup beaucoup beaucoup d'administration, je ne crois pas.

5086             LE PRÉSIDENT:   Donc, vous ne voyez pas beaucoup de synergies qui vous permettraient d'avoir un meilleur contrôle sur vos coûts?

5087             M. SIMARD:   Pas nécessairement.  Avec La Pocatière, oui, au niveau de la programmation, mais... et au niveau de la technique, mais pas avec l'ensemble du groupe.

5088             Je veux dire, le technicien qui part de Rivière‑du‑Loup qui va à Montmagny, il faut que je le paie.  Alors, l'administration, sept personnes et demie, un chiffre d'affaires entre 500 et 800 000 $ là, je veux dire, ce n'est pas... ça ne prend pas 25 000 personnes pour opérer ça.

5089             M. GOSSELIN:   Et on tient à vous rappeler, monsieur le président, que notre projet, notre promesse de réalisation dans un premier temps est en fonction de 42 heures de programmation locale.  Ça, il ne faut pas l'oublier.  Donc, c'est pour ça que l'éventail est réparti de la façon suivante :


5090             Nous allons avoir un directeur qui est à la fois directeur des ventes et représentant commercial.  Il va y avoir un représentant commercial à temps plein, comme on l'a mentionné tantôt, deux nouvellistes à temps plein, deux animateurs à temps plein et un animateur à demi‑temps.  Puis il va y avoir également une employée de bureau.

5091             M. SIMARD:   Et si je peux rajouter, c'est que nous à Montmagny, je le redis parce que c'est important, on est capable d'offrir à la population de Montmagny une station de radio, mais avec sept personnes et demie; pas huit et demie, pas neuf, sept personnes et demie, il faut absolument qu'on puisse opérer avec ce personne‑là, sinon, bien, écoutez, on...

5092             M. GOSSELIN:   On ne fera pas mieux que les autres.

5093             M. SIMARD:   ... on ne fera pas mieux que les autres.

5094             LE PRÉSIDENT:   Dans la nomenclature des fonctions que vous venez de faire, je vois qu'il n'y a personne à la production des messages commerciaux?


5095             M. GOSSELIN:   C'est que les deux animateurs dans leur plan... les deux animateurs réguliers, parce qu'au fond, comme je vous ai dit, au niveau heures d'animation il n'y en a pas tellement là, c'est qu'il y a du temps de consacré à la production commerciale.

5096             LE PRÉSIDENT:   À la production.  Maintenant, les messages commerciaux sont diffusés uniquement dans les heures de programmation qui émanent de Montmagny ou dans l'ensemble de...

5097             M. GOSSELIN:   Dans un premier temps, c'est que les heures locales, indéniablement, seront comme elles sont aux heures de pointe, c'est‑à‑dire le matin, le midi et en fin d'après‑midi, nous allons d'abord combler ça, mais il y a certains marchands qui peuvent demander d'en avoir sur une plus grande période.

5098             À ce moment‑là, c'est qu'il y aura un transfert de fait par la... comme je vous dis, entre 0900 et 1100, ça sera du pré‑enregistré donc ça peut tes bien s'intégrer à l'intérieur de la programmation.  Et s'il y a des marchands qui veulent avoir à tout prix de l'annonce en après‑midi, bien à ce moment‑là ça sera référé à La Pocatière.  Ça passera par le réseau de La Pocatière.


5099             M. SIMARD:   Parce qu'en fait, il y a quelques années on l'a fait de La Pocatière Rivière‑du‑Loup et c'est ce qui se faisait.  Je veux dire, c'est que les marchands de La Pocatière qui voulaient être entendus à Rivière‑du‑Loup descendaient les sports à Rivière‑du‑Loup et on les passait à partir de Rivière‑du‑Loup.  Alors, ça sera peut‑être ça qui sera fait dans le cas de Montmagny versus La Pocatière.

5100             LE PRÉSIDENT:   Dans une lettre que vous avez fait parvenir le 26 octobre à monsieur Robert Morin, je trouve une phrase qui m'a un peu... enfin, qui m'a incité à essayer de voir ce que vous vouliez dire exactement.

5101             Vous dites : «Que notre programmation s'ajuste en fonction des couleurs, des saisons, particulièrement au niveau d'animation créative et par la diffusion de renseignements d'appoint.»

5102             Qu'est‑ce que vous voulez dire par cette belle phrase?

5103             M. GOSSELIN:   C'était bien, hein! monsieur Arpin?

5104             LE PRÉSIDENT:   C'était bien, mais...

‑‑‑ Laughter / Rire

5105             LE PRÉSIDENT:   ... c'est parce que ça peut vouloir dire mille et une choses.


5106             M. GOSSELIN:   Non, mais je veux dire, on peut véritablement dire par là que, effectivement, vous savez qu'au niveau de la région de Montmagny, bon, bien, un exemple, on vient de passer la période du temps des sucres, donc automatiquement au niveau des renseignements d'appoint finalement où il y a des activités qui touchent ce secteur‑là.

5107             Puis au niveau également de la programmation, automatiquement on va certainement souligner cet événement‑là comme également aussi au cours de la période où vous avez l'oie blanche puis que vous avez également tout ce qui touche l'accordéon.

5108             LE PRÉSIDENT:   Par animation créative, c'est parce que dans une époque quand même assez récente, il y a une station de Québec, pour ne pas la nommer, qui s'appelait CHOI‑FM et qui faisait de l'animation créative?

5109             M. GOSSELIN:   Non, ça ne sera pas dans ce sens‑là.  Ça ne sera pas dans ce sens‑là, monsieur Arpin

‑‑‑ Laughter / Rires

5110             LE PRÉSIDENT:   On peut...

5111             M. GOSSELIN:   Mais vous savez que le milieu culturel à Montmagny est très actif et dans un deuxième temps aussi, vous êtes sans doute au courant que le Cégep de La Pocatière dispense à Montmagny également une formation en ce qui regarde la relève au niveau de l'animation.


5112             Alors, de ce côté‑là nous voulons également faire... être attentif à leurs besoins.

5113             M. SIMARD:   Je voudrais juste vous rassurer peut‑être.  Écoutez, ça fait 20 ans qu'on est en radio, moi je suis en radio, on n'a jamais eu... en programmation créative, on n'a jamais eu de poursuite... de poursuite à quelque niveau, que ce soit à Rivière‑du‑Loup, que ça soit à Saint‑Georges ou à La Pocatière.

5114             LE PRÉSIDENT:   Bien, c'est parce que... enfin, c'est parce que je trouvais que la phrase nécessitait peut‑être un peu de...

5115             M. GOSSELIN:   Elle était imagée.

5116             LE PRÉSIDENT:   Elle était imagée et puis... mais c'était peut‑être un peu de...

5117             M. GOSSELIN:   Oui.  Ça m'arrive par période, monsieur Arpin.

‑‑‑ Laughter / Rires

5118             LE PRÉSIDENT:   J'ai mentionné... comme vous le savez et d'ailleurs vous avez fait allusion vous‑même et vous avez dit à plusieurs reprises, bien, votre modèle est calqué à partir d'un modèle existant dans votre propre opération et, d'une part, et puis d'autre part que si, effectivement, on essayait de recréer le modèle antérieur de la station CFEL, vous auriez les mêmes résultats.


5119             Donc, parce que vous... une des raisons pour lesquelles CORUS a demandé de se déplacer, effectivement, son antenne vers Québec, est essentiellement due au fait que la station était dans un état de non‑rentabilité et c'est malheureusement le cas de plusieurs des stations dans les marchés limitrophes comme vous avez mentionné, Valleyfield, Sorel et, malheureusement, ces opérations‑là sont souvent  à la marge ou...

5120             M. GOSSELIN:   Laborieuses.

5121             LE PRÉSIDENT:   ... ou laborieuses et on vau dans le passé, en tout cas je me souviens spécifiquement d'un cas de... du cas de Joliette que vous n'avez peut‑être pas mentionné dans votre liste, mais qui était aussi dans une situation précaire.

5122             Je peux vous dire que Saint‑Hyacinthe, c'était le cas au moment où je travaillais pour Astral.  Est‑ce qu'aujourd'hui c'est corrigé, je n'en sais rien, mais parce que c'est des situations extrêmement difficiles dans un contexte économique où, finalement, l'attention des annonceurs est drainée par les stations du marché principal.

5123             Alors, qu'est‑0ce qui fait que vous croyez que vous êtes capable de faire ce que les autres n'ont pas fait et ne réussissent pas à faire?


5124             M. SIMARD:   Bien, écoutez, monsieur Arpin.  Moi, lorsque vous mentionnez Saint‑Hyacinthe, Joliette, pour ça il y a un La Pocatière, il y a un Sainte‑Marie‑de‑Beauce, il y a à La Malbaie, la petite station communautaire, il y a à Ville Dégelis des stations qui oeuvrent dans des petits marchés.  Je comprends que Ville Dégelis c'est tout près d'un grand grand marché, mais Sainte‑Marie‑de‑Beauce et je ne parle pas de Saint‑Georges, de La Pocatière, eux aussi finalement vivent un peu la même situation, vivent une situation.  La Pocatière vit la même situation que Montmagny, c'est plus petit.

5125             Alors, moi, je pense que le fait qu'on soit habitué à opérer de petites stations de radio, en étant... écoutez, Gilles est présent à La Pocatière, on est tout près de la station.  C'est peut‑être le seul avantage qu'on a sur d'autres puis que ce soit les grands réseaux...


5126             Les grands réseaux, écoutez, peut‑être... peut‑être qu'ils se contentent pas aussi de... nous on doit se contenter de petits petits profits, les grands réseaux, peut‑être qu'ils se disent, bien, écoutez, moi si je fais 10 000 $ avec la station ou 20 000 $, bien, ça ne m'intéresse pas, mais on pense être capable de tirer notre épingle du jeu, on a regardé la situation.

5127             C'est sûr et certain que nous autres, on a... ça va être des efforts à Montmagny.  On n'est pas l'intention de s'en aller là et puis de perdre des sous.  Je veux dire, on ne pense pas en faire énormément, mais notre expérience dans l'opération de petites stations de radio...

5128             Vous voyez notre groupe, on est peut‑être en radio après les majeures peut‑être le cinquième groupe de radios, je pense au Québec, mais ce qu'on opère, c'est des petites stations de radio.

5129             À Rivière‑du‑Loup et je veux dire, il y a deux hebdos, trois stations de télévision au même propriétaire en passant et nos deux stations de radio.  Il y a 18 000 de population à Rivière‑du‑Loup et on réussit à tirer notre épingle du jeu.

5130             Alors, on est habitué à ça et c'est notre expérience, monsieur Arpin dans les petits marchés.

5131             LE PRÉSIDENT:   Dans les petits marchés.


5132             M. GOSSELIN:   Et le fait que c'est... je veux dire, vous me donneriez la... écoutez, vous me parleriez de Sorel, je ne serais pas intéressé, je veux dire je ne connais pas le marché, mais Rivière‑du‑Loup, La Pocatière, Montmagny c'est...  Alors, finalement, c'est situé, je veux dire, en ligne droite et tout près, alors c'est peut‑être ça qui nous donne un avantage.

5133             LE PRÉSIDENT:   Mais il y a peut‑être une meilleure connaissance des clients ou... Est‑ce qu'il y a des clients, effectivement, qui sont des clients régionaux qui ont des commerces à la fois, Montmagny, La Pocatière

5134             M. SIMARD:   Oui, nous avons effectivement au niveau de certains commerces qui ont à la fois pignon sur rue aux deux places.

5135             M. GOSSELIN:   En fait, on s'en va faire du défrichage, on est quasiment des missionnaires.

5136             LE PRÉSIDENT:   Bien, il y a une règle cardinale, c'est de dépenser moins qu'on gagne, mais ça, je veux dire, ce n'est pas toujours facile, parce que....

5137             M. GOSSELIN:   Mais il y a des fois qu'on a l'évêque du Diocèse à La Pocatière.

‑‑‑ Laughter / Rires

5138             LE PRÉSIDENT:   Il a des gros budgets.


5139             M. GOSSELIN:   Mais, monsieur Arpin....

5140             LE PRÉSIDENT:   Il va être le seul et il va être le seul à travers la planète à avoir un budget.

5141             M. SIMARD:   Mais, monsieur Arpin, je vais vous dire quelque chose, je fais une petite anecdote.  En 1992, lorsque la station de La Pocatière a brûlé en AM, Gilles a été obligé pratiquement de quêter dans la collectivité.

5142             LE PRÉSIDENT:   Dans la collectivité.

5143             M. GOSSELIN:   Et l'Évêché nous a prêté de l'argent à ce moment‑là, prêté, alors il fallait le faire.

5144             M. GOSSELIN:   Voyez‑vous, on peut croire au miracle.

5145             LE PRÉSIDENT:   Vous dites dans votre présentation orale ce matin, parce que je vois quand même que vos projections sont... compte tenu des dernières années d'exploitation de la station à Montmagny et sa période de difficultés financières, quand même que vous atteignez le seul de la rentabilité assez rapidement, mais...

5146             M. GOSSELIN:   La troisième année, ou.


5147             LE PRÉSIDENT:   Dès la troisième année, mais cependant, vous dites dans le paragraphe 12 de votre présentation orale que le contexte... il faut que le contexte demeure favorable et que la situation en radiodiffusion demeure inchangée.

5148             Alors, quelles sont les embûches que vous voyez à court ou à moyen terme qui pourraient faire en sorte que votre plan d'affaires ne soit pas réalisé, comme vous l'anticipez et quel serait effectivement le type de contrainte que ça imposerait à votre opération?

5149             M. SIMARD:   Moi, en général, je vais vous en répondre une peut‑être simpliste.  Si le CRTC décidait demain matin, bien, écoutez, les radio satellite on leur donne la possibilité de vendre de la publicité nationale et locale.  Bien, évidemment, pour toutes les stations de radio et principalement pour les petites, ça va être une contrainte.  Ça en est une, ça, qui pourrait être si les règles du jeu changeaient.

5150             Maintenant...

5151             M. GOSSELIN:   Si le CRTC autorisait demain matin l'implantation d'une station communautaire dans le territoire dans la région de Montmagny, ça aussi encore une fois ça pourrait perturber l'avenir du projet que nous vous présentons aujourd'hui.


5152             M. GOSSELIN:   Et ce que je voudrais rajouter et puis c'est bien humblement, si le CRTC décidait de... bien, écoutez, on a une demande du Groupe Simard pour Montmagny, on va leur accorder et on a une autre demande qui s'en vient pour un réémetteur, si demain matin le CRTC décidait qu'on accorde les deux, bien, nous, même si on avait la licence, on ne sera pas là parce que Montmagny, déjà, faire vivre une station de radio, ça va être difficile, cachons‑nous le pas, alors si le CRTC décidait d'accorder le réémetteur à CORUS et notre station de radio, nous, on ne réalisera pas notre projet.

5153             Et, ça, d'ailleurs, on l'a dit aux intervenants qui nous ont demandé de procéder à une demande pour une station de radio.

5154             LE PRÉSIDENT:   Pourtant, l'économie même de Montmagny et ça, les représentants, évidemment, régionaux vont être en mesure de nous en dire plus, mais quel est l'état...  Il y a eu des fermetures d'usine ces dernières années à Montmagny.  Ça a été... il y a eu des moments pénibles, mais est‑ce qu'il y a un redressement qui... de la situation, depuis ces événements?


5155             M. SIMARD:   Gilles va pouvoir être en mesure de... et les gens de la Ville vont peut‑être être en mesure de vous le dire, mais nous, ce qui nous motive, écoutez, CRTC est au courant qu'en 2003... je comprends qu'il y a eu des fermetures depuis, mais la station de Montmagny a réalisé, si je ne m'abuse, un chiffre d'affaires de 800 000 $.

5156             On pense... nous autres, on parle de 500 000 $ la première année, on pense que d'ici cinq, six ans, avec le nouveau dynamisme qu'il semble y avoir à Montmagny, qu'on est capable d'aller rechercher ce 800 000 $ là.  Et il y a beaucoup de stations de radio qui n'ont pas un chiffre d'affaires de 800 000 $ qui réussissent à tirer un certain profit.

5157             La Pocatière, entre autres, et pour nos amis de... je vous dis de Sainte‑Marie‑de‑Beauce parce qu'il a été question à un moment donné qu'on l'achète puis on avait eu accès aux chiffres qui ont des chiffres à peu près similaires à 800 000 $ qui tirent un profit qui est très raisonnable.

5158             Maintenant, la situation économique, ce qu'on nous dit, c'est qu'après un ralentissement, fermeture d'usine, il semble... il y a eu des annonces dernièrement, il semble que Montmagny se repositionne et semble être sur la voie d'un retour économique intéressant..


5159             M. GOSSELIN:   Et pour revenir à la première question, une des premières questions que vous avez posées, monsieur le président, c'est une des raisons qui explique notre demande d'un réémetteur aussi à Saint‑Fabien‑de‑Panet parce que les marchands de Montmagny que nous avons rencontrés précisaient que sur le plan de la publicité, ils seraient nettement plus ouverts, c'est que s'ils avaient la certitude qu'ils couvrent... que notre station couvre adéquatement l'arrière‑pays.

5160             Alors, c'est une des raisons qui explique notre demande pour un réémetteur à Saint‑Fabien‑de‑Panet, c'est de pouvoir aller chercher au niveau des recettes publicitaires un plus qui n'était pas là avec la station antérieure.

5161             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, je vous ai mentionné qu'il y avait aussi l'aspect... bien, il y a l'aspect des contributions au développement du contenu canadien qui nécessite peut‑être de ma part de vous poser...

5162             Comme vous savez, je vois que dans votre lettre du mois de décembre, vous avez parlé d'une contribution à MusiqueAction puis d'une autre à l'École de musique de Montmagny.

5163             M. SIMARD:   Exact.


5164             M. GOSSELIN:   Vous parlez du Festival de l'Accordéon, du Centre d'études collégiales de Montmagny.  Est‑ce qu'on peut avoir une idée exacte et je vois que ça totalise, ça, les sommes... ces sommes‑là, ça totalise un montant de 1 000 $, c'est ça, par année?

5165             M. GOSSELIN:   Exact.

5166             LE PRÉSIDENT:   Et ça, c'est des contributions dites excédentaires à celle que le Conseil a comme politique, dans sa politique radio et on s'entend que, effectivement, ce n'est pas inclus dans les contributions qui sont attachées à la politique radio.  Ce sont des contributions dites excédentaires?

5167             M. GOSSELIN:   Exact, mais comme vous pouvez... dans la correspondance que vous avez, monsieur Arpin, vous avez dû réaliser que, encore là, nous avons répondu avec prudence et en lien avec les engagements et puis des possibilités financières de la station.

5168             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, est‑ce que vous accepteriez qu'il y ait une condition de licence à l'effet de votre engagement par rapport à ces contributions excédentaires‑là soient notifiées dans la Décision?

5169             M. SIMARD:   En fait, si ça se limite à 1 000 $, oui.


5170             LE PRÉSIDENT:   Non, non, mais c'est...

5171             M. SIMARD:   Parce que c'est excédentaire, je comprends.

5172             LE PRÉSIDENT:   C'est excédentaires, mais c'est le 1 000 $ 1ui est excédentaire.

5173             M. SIMARD:   Oui, oui, écoutez 1 000 $, ce n'est pas... ce n'est pas un million.

5174             LE PRÉSIDENT:   Non, mais c'est votre engagement.

5175             M. GOSSELIN:   Ah! oui, oui, écoutez, si on a dit, on va le faire.

5176             LE PRÉSIDENT:   Parfait.  Maintenant, il reste toute la question du choix de la fréquence, elle est convoitée cette fréquence‑là et il  y a plusieurs qui semblent l'aimer.  Il y en a qui veulent l'utiliser à Québec.  Il y en a qui veulent... et on a reçu, d'ailleurs, plusieurs interventions qui nous ont effectivement incités à vous entendre aujourd'hui.

5177             Alors, votre... selon vous, quelle est la meilleure utilisation de cette fréquence‑là et puis est‑ce que... parce qu'on nous dit que c'est la seule fréquence qui pourrait être utilisée dans la ville de Québec?


5178             M. GOSSELIN:   Bien, écoutez, moi, je n'ai aucune connaissance technique.  Mais ce que je veux vous dire c'est que je comprends que c'est peut‑être... peut‑être que c'est la seule fréquence qui peut être utilisée dans le marché de Québec, à cette puissance.

5179             Est‑ce qu'à une puissance moindre, une puissance non protégée, je ne peux pas croire que la Ville de Québec, il n'y a pas d'autres fréquences de disponibles dans les fréquences non protégées.

5180             Maintenant, moi, ce que je me dis...

5181             LE PRÉSIDENT:   Mais i y en a qui la demandent aussi.  Vous avez monsieur Evanoff qui nous demande de conserver la fréquence pour lui permettre de déposer un projet.

5182             M. GOSSELIN:   Oui, mais ça, c'est un projet, c'est le futur.  Nous, ce matin, on a une demande concrète devant le CRC.  Maintenant, écoutez, c'est à vous autres de... c'est à vous de juger.  Je ne sais pas le projet de monsieur Evanoff quelle puissance qu'il veut avoir.


5183             Mais ce que je veux dire, c'est qu'on a parlé avec les gens de la Radio Touristique.  Nous, si le CRTC nous donnait une licence à la puissance qu'on demande et qu'il est possible de changer de fréquence à Montmagny en gardant le même pattern, en gardant le même coverage, ça nous fera plaisir d'accommoder ces gens‑là.

5184             Mais ce que je ne sais pas... nous, ce qu'on a demandé à monsieur Hamel, écoutez, on a dit qu'est‑ce qu'on voulait couvrir, on a dit le coverage de la nouvelle station de Montmagny, le coverage de Saint‑Fabien‑de‑Panet, alors on a dit : trouve‑nous une fréquence.

5185             Maintenant, apparemment qu'il y aurait deux autres fréquences qui pourraient faire l'affaire, écoutez, comme je vous dis, je ne suis pas un expert, mais si on peut accommoder ces gens‑là, je vous certifie qu'on va le faire avec plaisir.

5186             Maintenant, ce n'est pas si on peut le faire.  Maintenant, si Hamel, les ingénieurs ne s'entendaient pas, je voudrais que le CRTC considère qu'on a... c'est cette fréquence‑là qu'on demande.  On ne changera pas si c'est possible de les accommoder.

5187             Maintenant, en ce qui concerne la radio anglaise de Québec, je pense que dans le cas de la radio satellite, il serait fort... Radio Touristique, il y aurait toujours possibilité pour eux, si la fréquence 90,3 nous était indispensable, nous était indispensable de changer de fréquence.


5188             Maintenant, en ce qui concerne la radio anglaise, c'est un projet, c'est hypothétique et, écoutez, moi, CRTC aura peut‑être... si c'était la seule fréquence, aura peut‑être à choisir entre offrir à Montmagny un service de radio à cette puissance‑là ou une radio anglaise éventuellement à Québec, mais encore une fois, moi, c'est le projet qu'on présente et on n'a pas l'intention de changer de fréquence pour diminuer notre coverage.

5189             LE PRÉSIDENT:   Maintenant, vous l'avez dit vous‑même qu'il y a deux autres fréquences et je vais prendre l'information que vous me donnez, mais je voudrais dire qu'elle est corroborée par nos ingénieurs à nous qu'il y a deux autres fréquences qui peuvent être...

5190             Mais le groupe YRH a... vous a proposé l'utilisation de cette fréquence, est‑ce qu'il vous a dit pourquoi il avait choisi celle‑là plutôt qu'une autre?


5191             M. GOSSELIN:   Absolument pas.  Nous, on lui a dit... regardez, quand on fait une demande de fréquence, que ça soit à Rimouski, que ça soit... parce que, à un moment donné il y a eu toutes sortes de choses avec FM‑93 se plaignait, nous, on a demandé : trouve‑nous une fréquence, voici le coverage qu'on veut avoir avec lequel on est capable de vivre, la population qu'on veut desservir, trouve‑nous une fréquence.

5192             Maintenant, s'il était arrivé avec une autre fréquence comme les gens de la Radio Touristique nous ont dit hier, moi, là, qu'on soit à 90, qu'on soit à 105, qu'on soit à 108, c'est un détail pour nous.

5193             Ce qui est important c'est le contenu et le coverage.  Maintenant, Hamel ne nous a jamais mentionné le pourquoi il avait choisi cette fréquence‑là.

5194             LE PRÉSIDENT:   Parce que je regarde quand même la desserte que vous allez avoir par la... en utilisation de la fréquence 90,3, il y a quand même une couverture importante de la zone nord, peut‑être pas dans des zones habitées à part l'Île d'Orléans puis de Sainte‑Anne‑de‑Beaupré, là, je ne veux pas... je vois bien Saint‑Tite‑des‑Caps et puis Petite Rivière Saint‑François, mais il n'y a pas... ce n'est pas des... ce n'est pas des zones très développées.

5195             Parce que vous me dites si on a la même couverture.  Est‑ce que pour vous c'est la même couverture, c'est‑à‑dire du côté nord du fleuve, c'est quelque chose de matériel ou si c'est...


5196             M. GOSSELIN:   Bien, écoutez, ce n'est peut‑être pas quelque chose de matériel au point de vue financier directement par l'achat de publicité, mais ce qu'on souhaitait avoir, on souhaitait avoir à peu près le même coverage que l'ancien CFEL qui, si je ne m'abuse, couvrait aussi la rive nord du fleuve.

5197             Écoutez, ce sont des auditeurs potentiels.  Je sais que Sainte‑Anne‑de‑Beaupré, traditionnellement, écoutait un peu je pense la station de Montmagny, mais sans vous dire... moi, je voudrais répondre oui ou non, ce n'est pas d'une importance...

5198             M. SIMARD:   Ce qui est important, je pense, pour la collectivité de Montmagny c'est d'avoir la meilleure couverture possible et puis pour le CRTC, je pense que l'utilisation maximale d'une fréquence qui est disponible pour une collectivité et quelle est la collectivité par excellence qui a besoin d'un service, je pense que cet aspect‑là est à considérer.

5199             M. GOSSELIN:   Venir vous revoir dans un an puis vous dire, écoutez, monsieur les commissaires, on a besoin d'une répétitrice, disons, de l'autre côté du fleuve, peut‑être que vous allez me dire : pourquoi vous ne l'avez pas demandé tout de suite.


5200             Alors, c'est le coverage de l'ancien CFEL qu'on visait.  Maintenant, voir les impacts que ça pourrait avoir sur l'auditoire, on ne l'a pas fait.

5201             LE PRÉSIDENT:   Je vais demander maintenant au conseiller Morin de...

5202             CONSEILLER MORIN:   Bonjour.  Alors, du côté de la rive sud, en tout cas, si je regarde l'ensemble des stations où vous en seriez si le Conseil décidait de... vous en seriez à votre septième station et vous vous présentez comme locale, locale.

5203             Maintenant, pour prendre l'exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière, il y a des moulins de sciage, je pense, dans ce coin‑là, pour faire suite à des questions de monsieur le président, si à 1100 du soir il y a deux moulins qui sont en feu, qu'est‑ce qui va faire que votre station de Montmagny va l'apprendre avant une station à Québec?

5204             M. SIMARD:   Bien, premièrement, les stations à Québec ne l'apprennent pas parce qu'il n'y a pratiquement pas... j'écoutais les gens hier, il n'y a pratiquement pas personne à Québec qui a un service de nouvelles 24 heures par jour, on ne sera pas pire qu'eux.

5205             CONSEILLER MORIN:   Bien, le Manège Militaire, ils étaient là?

5206             M. GOSSELIN:   Oui, mais ils étaient proches là.


5207             M. SIMARD:   Oui, mais prenez l'exemple de Saint‑Juste‑de‑Bretonnière versus, un exemple, une station de Québec qui va à proximité du Manège Militaire, c'est facile.  C'est un peu comme nous versus un feu majeur qui se déroule dans la Ville de Montmagny là parce que, là, il y a une distance quand même avec Saint‑Juste‑de‑Bretonnière.

5208             M. SIMARD:   Mais, monsieur Morin, moi ce que je veux vous redire puis j'essaie d'être encore très honnête, je ne peux pas garantir au CRTC que je vais avoir avec deux nouvellistes à temps plein qui auront à couvrir la nouvelle dans le jour, je ne peux pas garantir qu'il y aura quelqu'un, je veux dire, en devoir là sept jours par semaine pour en attente d'un feu.

5209             Évidemment, quand il n'y a personne à la station, si quelqu'un téléphone à la station pour dire... évidemment, il n'y a pas de couverture qui... il n'y a personne.  Maintenant, je pense que de priver une région d'une station de radio pour peut‑être une question comme ça, ça serait plat.

5210             CONSEILLER MORIN:   Mais à 1100 du soir qu'est‑ce qui arrive?  Est‑ce que vous êtes en mesure de réagir?


5211             M. GOSSELIN:   Bien, écoutez, si demain matin, on est au courant, c'est certain que demain matin la personne qui sera en charge de la station, s'il y a une urgence on fera ce qu'il y a à faire comme on fait partout ailleurs.

5212             M. SIMARD:   Exemple:  voyez‑vous lorsque j'étais à ce moment‑là directeur de la salle des nouvelles à Rivière‑du‑Loup lorsqu'il y a eu le très gros feu de Notre‑Dame‑du‑Lac qui avait fait 45 morts.  Bien, qu'est‑ce qui s'était produit, c'est que Notre‑Dame‑du‑Lac a appelé directement chez nous et puis je suis monté à Notre‑Dame‑du‑Lac, mais c'est certain qu'il n'y avait pas au cours de cette nuit‑là, parce que le feu a été principalement en fin de nuit, là, bien, il n'y avait personne à la station.  Ça, c'est évident.

5213             Ça a été la même chose pour l'Église de Cabano.  Le maire de Cabano m'a appelé directement à la maison.  Alors, à ce moment‑là, nous sommes allés, mais c'est certain là que vous n'avez pas de sentinelle en service 24 heures sur 24.


5214             CONSEILLER MORIN:   La Gazette de Montréal a un projet en cours de journaliste citoyen et dans le cadre des audiences de cette semaine, il y a une entreprise nationale qui nous a proposé un projet à ce niveau‑là également dans la région d'Ottawa, des gens qui sont un peu sur le terrain et qui s'occupent, par exemple, de voir à des nouvelles qui peuvent apparaître dans des régions, dans des quartiers, est‑ce que vous avez pensé à une formule comme celle‑là qui pourrait vous donner un avantage pour occuper le territoire et plus précisément, est‑ce que vous allez attendre qu'une grande entreprise nationale organise et propose un projet, par exemple à Québec où il pourrait y avoir ou à Lévis, où il pourrait y avoir des journalistes citoyens qui seraient... dont un serait à Saint‑Juste‑de‑Bretonnière?

5215             M. GOSSELIN:   Je n'ai aucune crainte là‑dessus, monsieur Morin, parce que qui va payer ces journalistes‑là citoyens?  Tu sais, c'est des beaux projets, ça, je ne suis pas au courant, puis des beaux projets que s'il n'y a pas de montant accroché à ça, ça ne dure... selon moi, ça ne dureras pas.

5216             Demain matin, les choses communautaires à Montmagny.... peut‑être à Québec, peut‑être à Montréal, peut‑être dans les grands centres, mais ce que je veux dire, dans les petits centres tout le monde se connaît.  On en a des journalistes comme ça.


5217             Tout le monde... on a des appels, on a des fax, on a de l'internet.  Les gens dans les petites villes nous donnent de la nouvelle pour... on a autant de nouvelles dans une émission du matin qui vient de l'ensemble de la communauté qu'on en a de fait par des recherchistes, parce que tout le monde se connaît puis tout le monde le fait anonymement dans les petits marchés.

5218             Mais de là à penser qu'on pourrait adhérer à un grand... je ne pense pas qu'une grande entreprise... moi, en tout cas, c'est mon opinion qu'une grande entreprise de presse va venir s'intéresser au secteur de Montmagny.  Avant que ça se fasse ils vont s'implante à Ottawa, ils vont s'implanter dans des grandes centres.

5219             Si, évidemment, quelqu'un venait nous offrir une collaboration, définitivement qu'on irait, mais ce n'est pas là‑dessus que je compte, monsieur Morin, pour couvrir mon feu à 1100 le soir.

5220             CONSEILLER MORIN:   Donc, vous serez toujours premier dans votre marché?

5221             M. GOSSELIN:   Mais ce qui se produit, c'est que comme vient de la préciser monsieur Simard, c'est qu'il y a énormément dans notre territoire des gens qui communiquent avec la station.


5222             Nous avons également avec la scolarité qui a progressé au cours des dernières années, c'est que souvent aussi notre personne qui fait l'émission d'Affaires publiques va communiquer avec un de ces personnes‑là finalement, que ce soit à... je reviens au cas de Notre‑Dame‑du‑Lac ou, encore, à Cabano et puis on va faire une entrevue en direct, en ondes, et puis la personne va très bien s'exprimer.

5223             Naturellement qu'on ne prend pas n'importe quelle personne, si vous voulez, en direct en ondes, mais lorsqu'on sait que la personne est crédible, que ce soit le maire d'un endroit ou encore, une personne qui occupe une fonction responsable, chef pompier ou quoi que ce soit c'est que, à ce moment‑là, oui l'information, elle est plus rapidement véhiculée parce que ça vient, finalement, de l'arrière‑pays.

5224             M. SIMARD:   Mais on va se concentrer, comme Gilles vous l'a déjà mentionné tout à l'heure, c'est surtout sur l'émission... sur des émissions journalières d'actualités.  L'émission du matin, l'émission d'après‑midi, c'est là qu'il y aura un tas d'informations de données.

5225             Maintenant, exceptionnellement, écoutez, on n'y a pas pensé, s'il y a un feu comme vous dites à Saint Clin‑Clin puis, à un moment donné, il y a quelqu'un qui nous appellera, mais on ne peut pas avoir quelqu'un 24 heures par jour.


5226             Mais si on compère, même si je sais qu'il y a des efforts qui sont faits présentement par les gens de CORUS à Montmagny, je pense que ça serait quand même pour la population de Montmagny une amélioration, mais je loue quand même leurs efforts, mais ça serait une amélioration en ayant une station peut‑être complètement locale.

5227             CONSEILLER MORIN:   Merci.

5228             LE PRÉSIDENT:   Le procureur du Conseil.

5229             Me GAGNON:  Merci, monsieur le président.  Une courte question de clarification.

5230             Vous avez mentionné une production pour Montmagny, un total de trois heures 10 minutes de nouvelles locales, c'est juste pour clarifier que ça comprend bien les nouvelles pures seulement?

5231             M. GOSSELIN:   Exactement.

5232             Me GAGNON:  Merci.

5233             M. GOSSELIN:   Des nouvelles locales et régionales.


5234             M. SIMARD:   En fait, les nouvelles pures, mais souvent Gilles, si je comprends bien, ce sont des extraits de voix aussi qui se passent dans les nouvelles du matin, qui sont reprises dans les deux bulletins majeurs du midi qui est un bulletin d'une quinzaine de minutes et du bulletin pré‑enregistré de fin d'après‑midi à 1730 et 1630.

5235             M. GOSSELIN:   Vous savez, monsieur le procureur, que dans notre région il y a beaucoup de personnes qui travaillent à l'extérieur.  Donc, de prévu également au cours de la fin de semaine, nous avons une revue de la semaine des principaux événements qui se sont déroulés au cours de la semaine qui sont également diffusés et ce sera la même chose à Montmagny, comme nous le faisons à La Pocatière et à Rivière‑du‑Loup, d'avoir ce qu'on appelle un «Bulletin pré‑enregistré de cinq minutes des principaux événements qui se sont déroulés au cours de la semaine dans notre région».

5236             M. SIMARD:   Moi, je vais rajouter quelque chose, messieurs du CRTC que vous allez trouver certainement ça très très drôle.


5237             Je vais vous dire, on a dépensé des sous pour venir ici, pour monter notre dossier, mais si le CRTC décidait de ne pas accorder la licence, de ne pas nous accorder une licence à Montmagny, je vais vous dire que, personnellement, je n'en ferai pas une dépression parce que ça va être... ça va être... ça va être difficile et ce qui nous fait pencher pour quand même y aller, c'est qu'on a la connaissance de petits marchés, la proximité de la station de La Pocatière et le fait qu'on puisse faire fonctionner ça, je veux dire, en synergie un peu avec La Pocatière, sinon on ne serait pas ici pour faire une demande.

5238             M. GOSSELIN:   Et on croit que les gens de Montmagny sont en droit d'avoir un service adéquat.

5239             M. SIMARD:   Et même s'il n'y a pas beaucoup de profit, je pense qu'on a quand même dans le bas du fleuve un rôle un petit peu... on s'est donné un rôle de missionnaire.

5240             M. GOSSELIN:   Missionnaire.

5241             M. SIMARD:   De missionnaire pas seulement à la télévision, à la radio aussi.  Je veux dire, on est à Saint‑Georges‑de‑Beauce, c'est des marchés qui ne sont pas gros, que les grands réseaux, si vous voulez, abandonnent.  Alors, on est habitué, on réussit assez bien, je pense, et quand même on réalise les promesses qu'on a fait au CRTC.  Je pense qu'on a un dossier quand même bien dessus.  Il n'y a pas de chose qu'on a dit qu'on ferait au CRTC qu'on n'a pas fait.


5242             Dans ce dossier‑ci, c'est sept personnes et demie, 42 heures de programmation, c'est ce que je pense que le CRTC doit retenir et une seule station de radio parce qu'on ne pourrait pas vivre avec une autre station de radio même qui opérerait à demi‑temps ou avec un réémetteur.

5243             M. GOSSELIN:   Il y a 40 ans de ça, monsieur Arpin, vous étiez ici dans d'autres fonctions au niveau du CRTC.  En ce qui me concerne j'entrais, moi, à une première audience du CRTC, je dois vous dire que le monde de la radio, c'est un monde auquel on tient et puis qu'il y a possibilité de réaliser de belles et de grandes choses même avec le temps.

5244             LE PRÉSIDENT:   Merci, messieurs.  On va entendre les intervenants et puis après ça vous aurez l'occasion de revenir pour nous faire part de votre réplique.  Merci.

5245             M. GOSSELIN:   Merci beaucoup.

5246             LA SECRÉTAIRE:  Alors, monsieur le président, nous procédons maintenant, comme vous l'avez mentionné, aux intervenants qui sont énumérés dans l'ordre du jour et j'inviterais la Radio Touristique de Québec à se... pardon, la Chambre de Commerce et Industrie de Montmagny de se présenter à la table en avant.

‑‑‑ Pause


5247             LA SECRÉTAIRE:  Alors, Monsieur Dallaire, vous pouvez procéder après nous avoir présenté vos collègues.  Et vous aurez dix minutes pour votre présentation.  Merci.

INTERVENTION

5248             M. DALLAIRE:  ...peser là‑dessus?  Bon.  Tout le monde m'entend bien?  O.K.

5249             Bonjour, je me présente.  Mon nom est Mario Dallaire, président de la Chambre de Commerce et Industrie de la MRC de Montmagny.

5250             Je suis accompagné aujourd'hui, à ma gauche, de madame Suzanne Lacombe, directrice générale de la Chambre de Commerce; de monsieur Gaston Caron, pro‑maire et conseiller de la ville de Montmagny et de monsieur Marcel Catellier, préfet de la MRC.

5251             Nous nous présentons aujourd'hui devant vous afin d'appuyer la demande de licence du Groupe Radio Montmagny ou encore du Groupe Simard, avec à sa tête, monsieur Guy Simard, pour les raisons suivantes.

5252             Parce que le Groupe Simard nous offre une radio locale avec un contenu local.  La radio locale est un élément indispensable à notre développement et tient à nous informer de tout événement à caractère d'intérêt public et urgent.


5253             Une radio locale, pour nous, c'est 42 heures de programmation locale, des bulletins de nouvelles avec du contenu local, une couverture des activités publiques, politiques et culturelles et bien sûr, un élément très important pour nous :  les heures de diffusion.

5254             On nous offre des heures du matin, un élément très important pour notre communauté, les heures de diffusion du matin.  On nous offre l'heure du midi et le retour en fin de soirée.  Et bien sûr, à contenu local.

5255             Pour notre communauté d'affaires, la présence d'une radio locale permet de faire de la publicité pour rejoindre sa clientèle, promouvoir l'achat local, permettre aussi le maintien de commerces locaux, de limiter les fuites commerciales vers les grandes régions de Québec.

5256             Pour la Chambre de Commerce et Industrie de la MRC de Montmagny, une radio locale est d'une importance capitale.

5257             Je vous remercie et je passerai la parole à mon collègue, monsieur Caron.

5258             M. CARON:  Monsieur le Président, Messieurs les commissaires.


5259             Alors, avant de débuter mon intervention, peut‑être que je peux répondre à une interrogation que vous aviez tantôt concernant la couverture dans le Sud, notamment Saint‑Juste, Saint‑Fabien, Sainte‑Lucie.

5260             Avant ma retraite en 2005, j'étais directeur général de la Commission scolaire Côte‑du‑Sud et quand on fermait nos écoles, bien évidemment, on utilisait CFEL.  Mais on devait aussi s'adjoindre d'autres stations de radio à Québec pour annoncer les fermetures parce que CFEL ne rentrait pas, je vous dirais, dans la plupart des paroisses du sud du comté.  Alors effectivement, ça ne se rendait pas.

5261             Alors, je suis ici à titre de maire suppléant.  Donc, j'interviendrai au nom de mes collègues du conseil et au nom du maire de Montmagny, monsieur Jean‑Guy Desrosiers, qui devait être ici ce matin, mais qui a eu des empêchements de dernière minute.

5262             Il est extrêmement important pour nos citoyens d'avoir un média ‑‑ c'est là‑dessus que je vais insister, moi ‑‑ média de proximité pour les situations d'intérêt puis les situations d'urgence.  Alors, c'est pourquoi nous appuyons la demande du Groupe Simard.


5263             Et à cet effet, je désire porter à votre attention des situations récentes où la présence d'une station vraiment locale aurait été primordiale afin d'informer adéquatement la population.

5264             Exemple, le 30 avril, on a eu des inondations, comme un peu partout au Québec.  Et l'inondation est arrivée tôt le matin, en tout cas, en fin de soirée.  Et ça fait en sorte que...

5265             À Montmagny, il y a deux sorties sur l'autoroute.  Alors, il y a une sortie qui était complètement ‑‑ bien, après la sortie, pour l'entrée dans la ville de Montmagny ‑‑ qui était complètement inondée.  Donc, les gens sortaient là et ils devaient retourner, finalement, pour aller reprendre l'autoroute et prendre l'autre sortie.

5266             Avoir eu une station vraiment locale, le journaliste aurait été en fonctions et aurait pu même se déplacer pour questionner les gens sur les événements.  À 9 h 00, on était là avec le maire, d'autres personnes et la presse écrite était là.


5267             On a eu aussi un dossier de la qualité de l'eau potable qui touchait l'ensemble de la ville de Montmagny.  Et on a dû émettre un communiqué par le Publi‑Sac le samedi, comme de quoi l'eau était maintenant potable à partir du vendredi soir.  Bon là, on a dû...  On en a fait état à la radio le lendemain, mais c'est clair qu'on aurait sûrement envoyé un communiqué écrit pareil pour les gens qui ne prennent pas la radio.

5268             On a eu aussi un bris d'aqueduc en fin de semaine.  Un bris d'aqueduc où on ne savait pas, à partir du vendredi soir tard, où il était.  Puis finalement, on l'a trouvé le dimanche matin, puis il a été réglé le lundi matin.  Là aussi, une radio locale aurait pu faire en sorte qu'on aurait pu aviser les citoyens.

5269             Le Groupe Simard nous garantit du temps d'antenne le samedi et le dimanche.  Et comme ils l'ont dit tantôt, ils pourraient à la rigueur, d'urgence, se rendre disponible, même si c'est par La Pocatière, même si...  On serait capable d'émettre un communiqué pour nos citoyens.

5270             La demande de licence du Groupe Simard permettra donc aux autorités publiques de disposer de sept jours d'une vraie courroie de transmission vers la population.  Il s'agit d'un facteur de sécurité qui constitue un besoin indispensable.


5271             Depuis quelque temps, la radio actuelle ne couvre pratiquement pas les conférences de presse.  Je ne dirais même pas à la moitié.  Actuellement à Montmagny ‑‑ puis quand je dis actuellement, c'est en plein dans le mille ‑‑ il y a une conférence de presse à 11 h 00.  Il y a 1 200 motorisés de la FQCC qui font l'ouverture de l'année, à Montmagny.  C'est 25 500 personnes qui sont là.  Alors la conférence de presse avait lieu à 11 h 00.

5272             La demande de licence du Groupe Simard nous apparaît la plus adaptée tant pour la population, la communauté d'affaires et la ville de Montmagny.  Depuis longtemps, à Montmagny ‑‑ puis je n'ai pas la date ‑‑ on a une radio locale.  Il y a eu un arrêt, CKBM dans le temps, un arrêt en '83 pendant quatre ans.  Ça a été difficile à vivre.

5273             Et ensuite, CFEL est revenue, de '87.  Mais depuis septembre 2007, on ne peut plus parler vraiment de radio locale ou de programmation locale.  Donc, cette demande nous donnera accès à une vraie radio locale implantée dans son milieu et qui veillera aux intérêts de ce dernier.

5274             C'est important pour nos citoyens, nos commerces, nos promoteurs et pour l'attraction de Montmagny en général.  Merci.

5275             M. CATELLIER:  Bonjour Monsieur le Président, Messieurs les Commissaires.  Mon nom est, comme on l'a mentionné, Marcel Catellier.  Je suis le préfet de la MRC de Montmagny.


5276             C'est un rôle qui est peu connu, celui de préfet.  Certains disent « préfet de comté », comme une certaine émission de télévision que tout le monde a connu, dans les Pays‑d'en‑Haut, sauf que c'est un peu le maire des 14 maires de la MRC.

5277             Notre MRC est située et comprend 21 îles, un archipel de l'Isle‑aux‑Grues et à l'intérieur de laquelle il y a quand même la Grosse‑Île, qui est une île très connue pour l'histoire des Irlandais.  Il y a une île habitée, également, qui est l'Isle‑aux‑Grues.

5278             Et j'ouvre juste une petite parenthèse pour vous dire que c'est le seul endroit au monde où tous les enfants vont à l'école à tous les jours en avion.  Alors, qu'ils aient cinq ans ou douze ans, ils prennent l'avion tous les jours pour aller à l'école à Montmagny.

5279             Et également, du territoire sud, du côté sud, on va jusqu'à la frontière américaine, soit l'état du Maine.

5280             Pourquoi on appuie la demande?  C'est sûr qu'on en a besoin, dans nos milieux dévitalisés.


5281             Parce que le sud de la MRC de Montmagny, c'est un milieu dévitalisé, c'est un milieu monoindustriel, c'est‑à‑dire dont la matière première est le bois.  Vous connaissez qu'est‑ce qu'on vit actuellement, la crise du bois; il y a 400 emplois de reliés pour une population de 4 000, dix pour cent de la population dont les emplois sont en jeu.

5282             Encore là, j'ouvre une parenthèse.  Si, par exemple, on faisait le prorata avec l'Île de Montréal où il y a 400 emplois qui vont se perdre, il y aurait probablement un cortège de limousines qui seraient là.  Mais chez nous, il n'y en a pas de ça, de cortège de limousine; il faut se défendre avec les moyens qu'on a.

5283             Ces gens‑là ont besoin d'être informés, ont besoin de suivre l'actualité.  Le pôle central, on l'a mentionné, est à Montmagny où il y a quand même 50 pour cent de la population sur les 23 500 ou environ.  Et ces gens‑là, du sud de la MRC, qui n'avaient pas accès à de l'information, se sentent un peu délaissés et je pense qu'il faut les comprendre.

5284             Nous, on croit que la radio locale, qu'il y ait une diffusion, c'est un outil de développement entre le promoteur et le milieu.  C'est un outil qui permet de renforcer également le sentiment d'appartenance face aux citoyens de notre région.


5285             Puis un média de communication, c'est indispensable dans un milieu.  Moi, je pense qu'une des fonctions ‑‑ puis vous me permettrez mon ignorance de la mission totale et complète du CRTC ‑‑ mais je pense que le CRTC a le devoir de faire en sorte que les régions soient bien desservies en matière de radio et communication.

5286             Et comme j'ai dit, c'est un outil incontournable.  Je vais vous donner un exemple.  Mon collègue, le pro‑maire de Montmagny a mentionné tout à l'heure, moi, je suis également maire d'une municipalité de 3 500 qui est Cap Saint‑Ignace.

5287             Et je me rappelle très bien il y a quelque temps un bris majeur d'aqueduc.  J'ai appelé à 6 h 35 le matin à CFEL pour qu'on avise nos citoyens de ne pas consommer l'eau d'aucune façon, ni pour le bain ni pour la douche, ni pour rien.  Et l'information est passée à 8 h 35 le matin; deux heures plus tard.  C'est inacceptable.

5288             Souvent, dans nos milieux on veut se faire connaître, bien sûr.  On a des points d'intérêt qui sont intéressants pour nos petits milieux.  Moi, j'ai le plaisir d'avoir été le lieu de résidence d'Yves Laforêt, qui a été le premier Québécois à gravir l'Everest.


5289             On a un sentier pédestre dans notre municipalité dont on a fait l'ouverture.   Radio‑Canada était là, TVA, TQS, toute la radio nationale et la télévision nationale étaient là... celle de Montmagny n'y était pas puis on est à 10 kilomètres.

5290             Alors, tout ça pour vous dire que je comprends que ce n'est peut‑être pas un événement majeur, ce n'est pas le tremblement de terre qu'il vient d'y avoir en Chine, mais pour l'information générale de nos citoyens, c'est intéressant pour les gens du milieu.

5291             C'est ça, le sentiment d'appartenance.  Qu'ils puissent avoir des nouvelles de leur milieu, de leurs élus, de savoir qu'est‑ce qui se passe.  Alors, nous, on appuie cette demande‑là.  Au niveau du conseil des maires de la MRC qui regroupe les 14 municipalités, il y a eu une résolution ‑‑ et ça, je pense que vous devez certainement l'avoir dans vos document ‑‑ où, à l'unanimité, les 14 municipalités ont appuyé la demande de... la demande de monsieur Simard.

5292             Je vous remercie beaucoup de votre attention.

5293             M. DALLAIRE:  Je peux rajouter quelque chose?

5294             LE PRÉSIDENT:  Oui, certainement.


5295             M. DALLAIRE:  Ce que j'aimerais rajouter, pour complémenter ce que monsieur Catellier vient de dire et aussi soulever un point que monsieur Simard a dit, même s'il n'y avait pas d'autorisation de licence, qu'il disait qu'il n'aurait pas d'ulcères.  Je pense que pour lui, peut‑être pas, mais pour nous, je pense que...  Nous autres, on va en faire des ulcères, (rire) ou des dépressions.

5296             Nous autres, on va en faire une, parce que vous comprendrez que pour nous, d'amener chez nos commerçants des gens, il faut être capable de les rejoindre, à prime abord.  Et ce n'est pas le marché de Québec qui vient magasiner chez nous.  C'est vraiment des gens de chez nous, qui viennent acheter chez nous et nous soutenir.  D'où l'importance d'avoir une radio locale qui est capable de rejoindre ces gens‑là facilement, et en tout temps.  Merci.

5297             LE PRÉSIDENT:  Oui, Madame?

5298             MME LACOMBE:  Alors, si vous me permettez, Monsieur le Président, tout à l'heure, lors de la présentation de monsieur Gosselin et de monsieur Simard, il y a eu une interrogation à l'effet que la région de Montmagny avait subi des pertes importantes au niveau de l'employabilité et également au niveau de son développement économique.


5299             J'aimerais peut‑être juste vous mentionner qu'à ce jour, en date du 16 mai, il est annoncé pour la région de Montmagny, pour l'année 2008, des investissements majeurs d'au‑delà de 25 millions au niveau des retombées industrielles.

5300             Ça veut donc dire, si retombées industrielles et également retombées commerciales, ce qui peut s'avérer des enjeux significatifs dans l'établissement d'une radio locale.  Merci.

5301             LE PRÉSIDENT:  Merci beaucoup, Madame.  Écoutez, j'apprécie ce dernier commentaire parce que je m'apprêtais à vous poser des questions sur, effectivement, le marché de Montmagny et son territoire.

5302             Je pense que, que ça soit vous‑même, Madame Lacombe, Monsieur Dallaire, Monsieur Catellier, vous avez tous les trois justifié dans certain cas la fermeté du marché, je veux dire, qui...  En tout cas, le redressement de marché que peut anticiper rapidement Montmagny.

5303             Et vous, Monsieur Catellier, évidemment, l'importance de la couverture de la zone sud.


5304             Alors, j'apprécie vos commentaires.  Vous êtes tous des gens de commerce, si je comprends bien, peut‑être sauf monsieur Caron ‑‑ j'ai compris que vous étiez préalablement dans le secteur de l'enseignement, peut‑être ‑‑ mais les autres, vous êtes tous des gens de commerce.

5305             Une station de radio c'est aussi un commerce.  Et puis vous êtes ici en train de dire au Conseil :  Bien, on a besoin absolument d'une station locale, puis on en a besoin pour développer nos activités commerciales.

5306             Mais il y a aujourd'hui, il y a demain, puis il va y avoir après‑demain.  Est‑ce que vous êtes en mesure de me dire que... de dire au Conseil qu'effectivement, l'attrait d'une station locale, c'est un attrait à long terme, et ce n'est pas juste un attrait qui fait en sorte qu'on a récupéré la station, mais, par après, on annonce plus, on annonce dans le journal, on va à la TV ou quoi que ce soit.

5307             Le Conseil a, effectivement, comme mission de s'assurer que toutes les populations aient accès à des services de radiodiffusion.  Ce n'est pas toujours possible qu'il y en ait localement, parce que la taille des marchés ne le justifie pas.

5308             Et aussi, il y a toute la contrainte, je l'ai mentionné... on a parlé de Sorel, de Joliette, de Ste‑Hyacynthe.  Je pourrais vous parler de Mississauga, de Chilliwack.


5309             Autour des grandes métropoles, les stations de radio souffrent.  Ce ne sont pas toutes qui sont en situation de perte financière, mais c'est un combat continu, au jour le jour, pour être capable de maintenir un minimum de services, en contrepartie d'aller chercher un revenu publicitaire pour ce faire.

5310             Monsieur Simard, je l'ai bien compris quand il a dit qu'il ne ferait pas d'ulcère parce qu'il sait que ça va être une bataille à tous les jours pour être capable d'atteindre ses objectifs.

5311             Moi, je veux m'assurer... j'ai ici, devant moi, des gens d'affaires qui sont commis à leur région.  Je veux savoir, est‑ce que, d'une façon générale, les gens d'affaires sont commis à avoir une radio locale?

5312             Vous avez vécu des expériences et vous avez parlé de CKVM.  Je m'excuse, je vais me taire un moment donné.

‑‑‑ Rires / Laughter

5313             LE PRÉSIDENT : Vous avez eu CKVM, elle a fermé.  Vous avez eu CFEL, elle s'est déplacée.

5314             M. CATELLIER : Vous admettrez, Monsieur le Président, qu'il faudrait être devin pour vous donner une réponse très précise.

5315             LE PRÉSIDENT : Oui.  Non, non, écoutez...


5316             M. CATELLIER : Alors, nous, on connaît notre milieu.  D'abord, je voudrais corriger, mon collègue n'était pas du commerce, et moi non plus.  Je suis retraité du gouvernement du Québec.

5317             LE PRÉSIDENT : Ah! Bon.

5318             M. CATELLIER : Mais je pense que c'est le rôle des élus, autant municipaux que régionaux, d'avoir le pouls de la population, de constater qu'il nous manque un outil de développement.

5319             C'est bien sûr que la radio de Québec va continuer à entrer à Montmagny, va continuer à entrer dans les foyers, dans les automobiles.  C'est la liberté de chacun de choisir.

5320             Mais je pense que... moi, je suis natif de la région.  J'ai grandi dans la région.  J'ai connu CKVM, et caetera, et caetera.  Ils ont toujours survécu.

5321             La dernière fois quand il y a eu une demande de la part de Corus, il faut dire qu'on ne s'est pas présenté devant vous.  Pourquoi?  Parce qu'il y avait un individu à qui on faisait confiance, et on continue de lui faire confiance, qui était directeur général de la station à l'époque, et, bon, on avait certaines attentes, mais au fil des mois, on s'est aperçu que ces attentes‑là ont disparu.


5322             Il faut revenir.  Il faut réintégrer le marché, et en réintégrant le marché, bien, il faut prouver qu'on est là à long terme, pas simplement de passage.

5323             Je pense que monsieur Simard a ‑‑ permettez‑moi l'expression, vous allez certainement comprendre ‑‑ a les reins assez solides pour être capable de vivre.  Il vous l'a dit que les deux premières années, même les trois premières années, il ne s'attend pas de faire... ça ne sera pas l'Eldorado.

5324             Mais c'est ça, et vous savez, il faut reprendre presque à zéro pour que les gens aient une nouvelle confiance en nos communicateurs.  Puis à ce moment‑là, moi, j'y crois à ça, qu'éventuellement, les hommes d'affaires, les femmes d'affaires, les commerces vont continuer, puis ça va s'améliorer, j'en suis sûr et certain.

5325             M. CARON : Si je peux ajouter un commentaire.

5326             Tantôt, vous avez parlé, bon, c'est difficile en dehors des grands centres.  Mais moi, on se bat constamment.  C'est clair qu'on va se battre, puis on va continuer à se battre, monsieur Simard va se battre, mais si on ne se bat pas, on va fermer les régions.


5327             Et ça, ce n'est pas un discours juste ici, hein, c'est un discours au niveau de l'économie, au niveau du gouvernement, au niveau, on va garder Montréal puis Québec, puis on va mettre une barrière en bas de Québec.

5328             Il faut se battre, on est conscient de ça, mais il faut qu'on nous permette d'avoir les outils pour se battre.

5329             LE PRÉSIDENT : Et les résidents... parce que je comprends que les élites politiques, les élites sociopolitiques tiennent ce discours‑là, puis ils le croient sincèrement.  Mais je suis porté à croire que la population aussi partage ça.  Autrement, elle n'a rien qu'à déménager, puis elle ne déménage pas.

5330             M. CARON : Oui.  Puis tantôt, Suzanne parlait, bien, on a une entreprise ‑‑ vous avez sûrement entendu parler, ça été annoncé au national ‑‑ pour cell technologie qui investit $ 14.5 millions à Montmagny.  C'est vraiment de la nouvelle technologie, c'est des emplois de haut niveau, et il va se greffer à ça d'autres industries en pas grand temps.

5331             Puis ça, c'est vraiment... ça débute à l'automne.  Ça, c'est un bel investissement dans notre région.


5332             M. CATELLIER : Vous savez, si vous permettez, juste un complément.

5333             Je l'ai dit tout à l'heure.  Sans tout répéter ce qui a été mentionné au niveau de l'information, 50 pour cent de notre population est dans le territoire de la ville de Montmagny, et je ne sais pas si vous êtes familier avec notre région, mais 80 pour cent de notre population habite sur le littoral du Saint‑Laurent et occupe 20 pour cent du territoire, et 20 pour cent de notre population habite 80 pour cent du territoire.

5334             Alors, vous vous imaginez qu'il y a des municipalités de 300 personnes où il y a 20 kilomètres d'épinettes entre chaque, et c'est montagneux.

5335             Écoutez, on en est rendu à vous dire, j'espère qu'on n'est pas... on n'est pas un pays sous‑développé là, mais les téléphones cellulaires ne passent même pas à Saint‑Just, ni à Lac‑Frontière.  Je ne veux pas qu'il y ait trop de sourires, mais c'est ça la vraie vie.


5336             Alors, quand on dit qu'on veut développer, qu'on a des municipalités dévitalisées, mono‑industrielles, on réussit à aller chercher quelques millions de dollars pour amener au gouvernement pour essayer de diversifier l'économie de ces coins‑là, on a besoin de communications.  On a besoin de communiquer avec les gens pour leur dire qu'est‑ce qui se passe.

5337             Il y a une déprime dans ces régions‑là.  Écoutez, on vient d'annoncer au Lac‑Frontière la fermeture d'un moulin.  Aie, Lac‑Frontière, il y a 125 de population.  Cinquante emplois perdus, c'est de la déprime, ça.  Vous savez ça, hein!

5338             Alors, on a besoin, nous, d'être capable de communiquer avec ces gens‑là pour que ces gens‑là savent qu'est‑ce qui se passe, et le mieux qu'on peut leur offrir au moins, c'est une radio de qualité, qu'ils vont être capables lorsqu'ils vont désirer l'écouter, qu'ils vont être capables de l'écouter.

5339             Alors, c'est un plaidoyer qu'on fait, évidemment, en faveur...  Nos populations nous mandatent pour vous dire, écoutez, la situation, elle est ce qu'elle est, puis on n'est pas dans un grand centre.


5340             Mon collègue vous parlait de Montréal et de Québec tout à l'heure.  J'ose espérer que dans deux siècles que nos régions, ça ne sera pas des pourvoiries, mais on s'en va vers ça avec la démographie, et caetera.  Merci.

5341             M. DALLAIRE : Oui, une dernière intervention de ma part.

5342             Ce que je voudrais souligner, bien sûr, c'est le côté des Magnymontois dans l'appui des gens d'affaires.  C'est bien certain que pour que nos gens appuient des projets, il faut, à tout le moins, qu'on soit capable d'en voir le retour, ce qui n'était pas le cas, je vous dirais, dans les derniers mois et plusieurs mois.

5343             Je pense que pour avoir parler avec plusieurs commerçants où on plaçait de la publicité à la radio, à zéro retour, vous comprendrez, comme moi, que ces gens‑là ont eu un froid.

5344             Je pense que ce que le groupe Simard nous offre, puis ce que je vous ai dit tantôt est très important pour nous, un élément de la radio chez nous qui est souvent la plus grande période d'écoute est le matin.  En n'ayant pas cette période‑là chez nous, ça l'a un impact majeur.


5345             Ça fait que, de là, je vous dirais, les Magnymontois, je pense, ont toujours été fiers, et être capable d'appuyer des projets, puis je pense qu'on va être derrière les gens du groupe Simard à partir du moment où ils sont capables de nous garantir que nous aurons une radio qui va être locale, à contenu local et dans des heures d'écoute.  C'est ce qu'on demande, puis c'est ce que je pense que les Magnymontois sont capables de faire.  Merci.

5346             LE PRÉSIDENT : Madame, messieurs, je vous remercie de votre témoignage.  Il est pertinent et très utile.  Merci beaucoup.

5347             On va passer au prochain intervenant.

5348             LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.

5349             J'inviterais maintenant la Radio touristique de Québec à se présenter à l'avant.

‑‑‑ Courte pause

INTERVENTION

5350             M. ST‑HILAIRE : Monsieur le Président, membres du Conseil.  J'apprécie beaucoup l'occasion qui m'est donnée ce matin de parler de la Radio touristique.

5351             D'abord, je tiens à...

5352             LE PRÉSIDENT : Pourriez‑vous, pour les fins du dossier, nous donner votre nom?


5353             M. ST‑HILAIRE : Oui.  Je suis Jacques St‑Hilaire, le propriétaire de la Radio touristique de Québec, qui exploite deux stations, une francophone au 90,3 et une anglophone, 89,7.

5354             Alors, je voudrais, d'abord, dire que non seulement je ne m'oppose pas au projet de monsieur Simard ‑‑ je l'ai déjà fait connaître dans les documents que vous avez reçus ‑‑ mais j'apprécie d'autant plus l'ouverture d'esprit dont il a fait preuve ce matin quant à la fréquence, qui vient, évidemment en opposition avec la fréquence de notre station francophone, que nous utilisons depuis deux ans maintenant.

5355             J'ai demandé à notre ingénieur, monsieur Jean Fréchette, que les gens de la radio connaissent, que vous connaissez probablement, de choisir deux autres fréquences possibles à Québec pour monsieur Simard ou, à la limite, pour nos propres fins, si le besoin se présentait.

5356             Et d'un commun accord, hier, en discutant, suite aux audiences, avec monsieur Simard, on a convenu de mettre monsieur Hamel et monsieur Fréchette en présence pour étudier la possibilité de nous voir conserver notre fréquence, qui est annoncée partout maintenant depuis deux ans, et accommoder, sans aucune restriction technique, le projet de monsieur Simard.


5357             Nous croyons que la population de Montmagny a droit à une radio de qualité, et nous y souscrivons entièrement.

5358             La Radio touristique voudrait en profiter pour remercier les quelques 200 intervenants qui ont appuyé la Radio touristique dans ses démarches actuelles, qui visaient deux objectifs.

5359             D'abord, sécuriser nos fréquences parce que nous avons investi, depuis deux ans, des centaines de milliers de dollars pour mettre la Radio touristique en marche ‑‑ je vais vous parler du marché dans deux minutes ‑‑ et nous trouverions ça extrêmement dommage de ne pas pouvoir continuer, parce qu'on commence à prendre une place vraiment intéressante sur le marché touristique de Québec.

5360             Même les stations de Québec, il n'y en a pas une sur la quinzaine... il y en a une douzaine de grosses stations commerciales, il y en a d'autres communautaires.  Il n'y en a pas une qui s'est objectée à la conservation de notre fréquence et à l'augmentation minime de notre puissance, qui nous permettrait de sécuriser nos fréquences.


5361             Alors, pas une ne s'est objectée, sauf Radio Galilée et Radio‑Classique, qui s'inquiétaient peut‑être de certaines difficultés techniques que nous allons régler évidemment si jamais c'était le cas.

5362             Pour sa part, Industrie Canada a étudié le pattern de notre augmentation de fréquence et s'est prononcé comme étant techniquement acceptable et sujet aux conditions habituelles.

5363             Ni l'Association canadienne des radiodiffuseurs, ni l'Association des radiodiffuseurs privés indépendants du Québec ne s'est objectée non plus.

5364             Alors, deux interventions qui auraient pu s'avérer négatives en soi, celle de monsieur Simard, mais je pense qu'avec la présentation de ce matin, avec les interventions qu'on a eues ensemble, je pense qu'il y a moyen d'en arriver à un compromis intéressant.

5365             Il y a celle d'Evanov Radio Groupe, dont vous avez fait état tantôt.  Évidemment, c'est un projet, c'est encore de l'air, il est là, il va‑tu se présenter ou pas, je le sais pas, tandis que nous, nous sommes là, nous opérons déjà, et nous aimerions pouvoir continuer à jouer notre rôle de promotion de l'industrie touristique, et non seulement de l'industrie touristique, mais de la vocation historique et patrimoniale de la ville de Québec, au fond.


5366             Au moment aussi où l'on observe une diminution de la production locale, au profit peut‑être des grands centres, les deux stations de la Radio touristique de Québec, de par leur nature même, produisent localement 100 pour cent de leur contenu.  Hein?  Je pense qu'on est d'accord avec ça.  Ça devient une radio spécialisée.  C'est un peu les orientations qu'on voit en télévision, puis en radio aussi, sports, nouvelles, et caetera.

5367             La contribution significative de nos deux stations est également significative.  On va voir tantôt pourquoi.  Il y a des chiffres.

5368             La Radio touristique est en ondes depuis deux ans.  Elle a démontré sa capacité à produire et à diffuser une programmation de qualité 24 heures par jour sur des centaines d'attraits : des événements touristiques; des chroniques; des capsules sur les aspects historiques, patrimoniaux; des capsules, en fait, un contenu qui a su intéresser les touristes, mais aussi les résidents, invités à visiter leur propre ville.


5369             Beaucoup de nos auditeurs nous disent en apprendre énormément sur leur propre ville.  Beaucoup de Québécois ont même jamais visité la Citadelle, et caetera.  On leur explique la signification des noms de rue.  On leur explique la signification des monuments, pourquoi c'est là, et caetera.

5370             En fait, on a fait faire un sondage en novembre dernier par Action Marketing qui a démontré que 7,1 pour cent du bassin de la population de 541 000 personnes desservies par la Radio touristique uniquement à Québec, soit 38 000 personnes, écoutent occasionnellement ou régulièrement nos stations pour des idées de visites ou de sorties.

5371             Ce n'était pas notre premier choix en établissant notre radio, mais des fois, je fais des farces en disant, je ne peux pas les empêcher d'écouter, hein!

5372             Alors, ils aiment beaucoup cette radio parlée, uniquement parlée.  Il n'y a jamais de musique, sauf, évidemment, la musique de lien.  Alors, il faut ajouter à ces auditeurs, évidemment, les résidents de la banlieue.  Donc, on a un bassin global de 700 000 personnes, mais ce qui nous intéresse beaucoup, c'est les touristes, évidemment.


5373             À Québec, on accueille chaque année environ 5 millions de touristes, et selon nos recherches sommaires, qu'on a fait faire par deux étudiantes l'été dernier, on rejoint environ 500 000 à 750 000 touristes.  Ça veut dire 10 à 15 pour cent des 5 millions de touristes.  C'est quand même intéressant.

5374             On a six panneaux, évidemment, qui nous aident beaucoup pour ceux qui arrivent en automobile, mais on est présent maintenant dans des hôtels.  On est même diffusé en direct dans certains relais touristiques, certains bureaux touristiques.  Les gens choisissent anglais ou français, et c'est diffusé 24 heures par jour.

5375             On est sur Internet 24 heures par jour en anglais et en français.  On est diffusé sur la Radio du Voyage en France également, trois entrevues par jour.

5376             Au fond, qu'est‑ce qui m'a incité à fonder la Radio touristique, j'ai voyagé beaucoup, en Europe ‑‑ j'avais pris ma retraite en '98, et depuis ce temps‑là, je travaille peut‑être un peu plus, 40‑50 heures par semaine ‑‑ et si on est capable de garder à Québec les gens qui nous font l'honneur de venir nous visiter, c'est d'autant plus de gagner.

5377             Je me suis rendu compte qu'on dépense des millions de dollars pour attirer les touristes à Québec, et une fois qu'ils sont à Québec, à part les bureaux touristiques et les distributeurs, il n'y a pas grand‑chose pour les inviter à rester, à prolonger leur séjour.  Alors, c'est la mission qu'on s'est donné.


5378             Là, ils ont dit que si 5 pour cent des touristes ‑‑ c'est 250 000 personnes ‑‑ décidaient de prolonger d'une journée seulement leur séjour chez nous, c'est $ 28 milliards retombées économiques dans la région, 5 pour cent.

5379             Si on dit, bon, bien, t'es peut‑être un petit peu trop optimiste, mettons 2 et demi pour cent, on arrive à $ 14 millions.

5380             Donc, il s'agit d'une utilisation efficace et efficiente de nos fréquences, mais puisque la ville est une ville touristique, elle possède déjà plusieurs médias imprimés.  On connaît " Voilà Québec ", " Québec Scope ".  On connaît Voir et plusieurs sites Internet.  Mais en radio, on n'avait jamais l'équivalent de cette spécialisation qu'on retrouve au niveau des autres médias.


5381             La Radio touristique s'est implantée correctement dans son milieu, en dépit de ses signaux de très faible puissance.  Je vous rappelle que la radio émet à 16 watts.  Par contre, on est assez bien équipé parce que nos antennes sont sur la tour autoportante de Télé4, 160 pieds.  Donc, ça permet de couvrir relativement bien Québec et la banlieue.  Il y a le fleuve aussi qui nous permet d'aller peut‑être un petit peu plus loin, mais, évidemment, on ne couvre pas une partie de la basse‑ville.

5382             On nous signale souvent que nos signaux dans, justement, les lobby d'hôtel, dans les premiers étages d'hôtel, n'entrent pas, ou carrément, des gens qui nous écoutent dans leur voiture en revenant du travail et veulent continuer à écouter une chronique qu'on est en train de livrer chez eux, bien, évidemment, ils ne la prennent pas.

5383             C'est vraiment un minimum.  Donc, il faut augmenter, tant soit peu, la puissance de nos signaux.

5384             La Radio, au fond, c'est deux stations, et je suis surpris, je le savais, mais je suis surpris d'entendre qu'une radio régionale a cinq, six, sept employés.  Nous, on emploie 10 personnes à temps plein, 10 personnes.


5385             Ça explique peut‑être pourquoi je suis un petit peu plus pauvre qu'il y a deux ans, mais on est en train de cheminer tranquillement, et notre chiffre d'affaires augmente considérablement parce que, au tout début, c'est sûr que les gens, une nouvelle radio, pas très forte, c'est quoi la Radio touristique, c'est une radio communautaire, tout ça.  Bien, les gens étaient tentés de nous regarder aller, on va voir, ça va‑tu marcher encore dans deux mois, dans trois mois, dans six mois, dans un an.  Et maintenant, les gens savent qu'on est là.

5386             Alors, de plus en plus, on fait du partenariat avec plusieurs des organisations, des institutions qui se vouent au tourisme.  Évidemment, Québec 2008 est de la partie, mais c'est temporaire Québec 2008.  On fait de plus en plus d'interventions en collaboration avec des institutions traditionnelles, Capitale nationale, par exemple, le Parc des Champs‑de‑Bataille maintenant.

5387             Pour les fins du tourisme, la région de Québec est constituée de Québec, Chaudière‑Appalaches, et Charlevoix.  Ça fait un tout.  On travaille les trois régions en même temps parce que quelqu'un qui reste dans un hôtel à Québec va aller voir les baleines et va revenir, finalement.  Donc, on est membre de ces trois offices‑là, et on travaille en parallèle avec eux.  Ce sont mes principaux partenaires, évidemment.

5388             LA SECRÉTAIRE : Monsieur St‑Hilaire...

5389             M. ST‑HILAIRE : Oui.

5390             LA SECRÉTAIRE : ...je vous invite à conclure.  Votre 10 minutes est terminé.  Merci.


5391             M. ST‑HILAIRE : On va y aller, dans ce cas‑là.

5392             Alors, moi, je vous dis simplement que... je conclue en réaffirmant que je ne m'oppose pas au projet de monsieur Simard, au contraire.  C'est le choix de la fréquence, et si ce serait le seul problème, c'est certain qu'on va trouver une solution.

5393             Évidemment, changer de fréquence, ça serait dramatique pour nous parce que tous nos documents, il y a des milliers de dollars en publicité, en promotion, qui sont véhiculés.

5394             Exemple, on vient de signer un contrat avec le Réseau de transports de Québec.  On va avoir des panneaux sur les autobus.  On va diriger les touristes à tous les jours, et caetera.  C'est le développement qu'on est en train...  Donc, on prend notre place actuellement.

5395             Je termine en disant que, après un an d'implication dans le domaine du tourisme, Tourisme Chaudière‑Appalaches a tellement apprécié nos interventions qu'ils m'ont demandé d'agir comme l'un des trois juges au Grand prix du tourisme de Chaudière‑Appalaches, que j'ai fait l'année dernière.  Alors, ça témoigne, en fait, de l'appui du milieu envers notre action.  Merci.


5396             LE PRÉSIDENT : Merci, Monsieur St‑Hilaire.

5397             Je comprends bien que la station que vous opérez à la fréquence 90.3 est la station francophone?

5398             M. ST‑HILAIRE : Exactement.

5399             LE PRÉSIDENT : Et c'est la première que vous avez implantée ou bien si les deux, vous les avez implantées au même moment?

5400             M. ST‑HILAIRE : En même temps, au même moment.

5401             LE PRÉSIDENT : Vous les avez implantées toutes les deux au même moment?

5402             M. ST‑HILAIRE : Oui.

5403             LE PRÉSIDENT : Si je comprends bien, également, ce que vous dites, vous travaillez avec votre ingénieur, et votre ingénieur ne vous a pas identifié d'autres fréquences dans le marché de Québec?

5404             Pour Montmagny, je présume qu'il en a trouvé parce que le plan d'allotissement en mentionne deux autres.

5405             M. ST‑HILAIRE : Oui, mais les deux fréquences que je mentionne dans mon document ont été identifiées par mon ingénieur monsieur Fréchette, que j'ai rémunéré pour ce faire, après une étude préliminaire.


5406             Alors, si jamais on avait à aller plus loin, lui m'a dit que ces deux fréquences‑là ‑‑ ce n'est pas moi le spécialiste ‑‑ peuvent très, très, très bien se substituer au 90,3.

5407             LE PRÉSIDENT : Et servir Montmagny?

5408             M. ST‑HILAIRE : Oui, tout à fait, selon lui.

5409             LE PRÉSIDENT : Donc, selon lui?

5410             M. ST‑HILAIRE : Oui.

5411             LE PRÉSIDENT : Maintenant, si le Conseil dans sa sagesse donnait à monsieur Simard le 90.3, vous, est‑ce que vous pourriez vous trouver une autre fréquence à Québec?

5412             M. ST‑HILAIRE : Bien, comme monsieur Fréchette l'a dit, il y en a deux autres de libres actuellement.

5413             LE PRÉSIDENT : Elles sont libres à Montmagny, ça ne veut pas dire qu'elles sont libres à Québec.

5414             M. ST‑HILAIRE : Non, non, c'est des fréquences de Québec, utilisables à Québec.

5415             LE PRÉSIDENT : Utilisables à Québec?

5416             M. ST‑HILAIRE : Oui, oui, oui.

5417             LE PRÉSIDENT : Ah! Bon.


5418             M. ST‑HILAIRE : Utilisables à Québec.  Ça, c'est possible, mais évidemment, pour nous, ça serait un peu une catastrophe parce que...

5419             LE PRÉSIDENT : Oui.  Tous les investissements que vous avez faits, comme vous l'avez dit, il y a quelques instants.

5420             M. ST‑HILAIRE : C'est en fonction, évidemment... des centaines de dollars ont été faits en identification de cette fréquence‑là, et mon collègue en profiterait, évidemment, automatiquement, les gens capteraient le 90.3 automatiquement.  Mais enfin!

5421             Je pense qu'il y a moyen de faire quelque chose d'intelligent sans jeter notre compagnie à terre.  J'avoue que, pécuniairement parlant, nos commanditaires, on a droit à  6 minutes à l'heure, on trouverait ça dur, ça ne serait pas facile.

5422             LE PRÉSIDENT : Je vous remercie, Monsieur St‑Hilaire.

5423             M. ST‑HILAIRE : Merci, Monsieur le Président.

5424             LE PRÉSIDENT: Madame, on va passer au prochain intervenant.

5425             LA SECRÉTAIRE : Merci.

5426             I would now invite Evanov Communications Inc. to come forward to the presentation table.


‑‑‑ Pause

INTERVENTION

5427             M. MOREMAN : Bonjour, Monsieur le Président, Monsieur Morin.  Good morning, Commissioner Katz and Commission staff.

5428             My name is Sean Moreman, I am inhouse counsel for Evanov Communications Inc. and with me is Carmela Laurignano, who is the Vice‑President of the company.

5429             We should provide some context as to why we have chosen to intervene against Guy Simard OBCI in this proceeding.

5430             It is important for us to note for the record that we do not have any comments on the merits of the application from either a format or business perspective.  We are basing our intervention solely on the issue of spectrum management.

5431             The Broadcasting Act states that a broad range of services in English and French should be extended to all Canadians as resources become available.


5432             Similarly, Industry Canada has established a policy for spectrum management which contains several objectives, including the availability of frequencies for a range of services and to ensure the flexible use of the spectrum to the extent possible.

5433             ECI submits that licensing the current application for the technical parameters sought by Monsieur Simard would not meet those objectives as it would further narrow an already tight spectrum in Quebec City.

5434             In October 2007, ECI submitted technical documents to Industry Canada indicating its intention to apply for the 90.3 frequency in Quebec City.  In March of this year, ECI submitted its application to the Commission to provide a full power English‑language radio service to that market.

5435             As a result of a decision having been rendered in the market within the previous two years and because of the revised policy concerning the issuance of a call for radio applications, the Commission declines to accept our application until August of this year.

5436             In the interim, four other applications to provide service in Quebec City and its surrounding region, including Montmagny, were scheduled during this hearing.


5437             Two applications are to increase Radio touristique from unprotected to protected status; one is by Corus to install a repeater in Montmagny; and the last is from Guy Simard OBCI who is applying for a French light which music station, also in Montmagny.

5438             Since the time we filed our written intervention, we have discovered there is another frequency that may be used in Quebec City.  This frequency had not been known to us previously as it had been set aside by Industry Canada for a two‑year period while another broadcaster applied for its use.

5439             Although we are pleased by the existence of this so‑called new frequency, the position we outlined in our intervention has not changed.  We feel our argument represents the best use of the spectrum and that the increased availability of frequencies in key markets is better for the broadcasting system.

5440             If the applicants are licensed as is, ECI and other broadcasters who may have an interest in Quebec City may not have the opportunity to present their ideas to the Commission and to implement their plans in the market due to the resulting lack of spectrum availability.


5441             The present application by Monsieur Simard proposes to use the 90.3 frequency to establish a commercial service for Montmagny.  As we stated in our written intervention, the use of that frequency in Montmagny will render it unusable in Quebec City.

5442             We are informed by our consulting engineer that there is at least one frequency at 105.3 that is available in Montmagny and that will deliver the same, if not superior coverage for Monsieur Simard without tying up a frequency in Quebec City.

5443             We have just heard from the applicant that this frequency was also suggested as an alternative by Monsieur Simard's own engineers.

5444             Use of that alternate frequency by Monsieur Simard would free up another frequency in Quebec City and would permit its use by ECI to deliver the first and only full power English‑language commercial station being offered to residents of Québec, if licensed, or by any other broadcaster interested in establishing a similar or other service in the region.

5445             However, licensing Monsieur Simard on the frequency for which he has applied would mean there is one less frequency available for other broadcasters to establish a service in the market.


5446             This best‑case scenario, using the alternate frequency, takes into account the legislative and policy objectives to permit a broad range of services in both official languages while at the same time not denying the residents of Montmagny their local service.

5447             Finally, we would like to point out that our appearance today opposing the Simard application for 90.3 should not be seen as an endorsement for the Radio touristique application for the same frequency.

5448             ECI maintains its position that Radio touristique has not met the criteria established by the Commission to change its status from unprotected to protected status, namely, it has not presented compelling reasons as to how it has encountered technical difficulties which hinder it from delivering its initial proposed business plan.

5449             Consequently, ECI believes the Radio touristique application should be denied or, in the alternative, our consulting engineer informs us that other frequencies are available in the Quebec City market that are better suited for the relatively low power proposed by Radio touristique for either of its stations.

5450             Thank you for the opportunity to present our views.  We are pleased to answer any questions you may have.


5451             THE CHAIRPERSON: Commissioner Katz...?

5452             COMMISSIONER KATZ:  I am always amazed at how we continue to find frequencies when there are no frequencies available.

5453             You mentioned that your engineers found that there were two frequencies available, one being 105.3 and that Industry Canada was holding on to one.  Can you share with us that frequency?

5454             MR. MOREMAN:  It's 105.7.  So although they are close adjacencies to one another, Jim Moltner, who is our engineer, informs us if Monsieur Simard picks up 105.3 with certain power limitations, 105.7 would still be usable in Quebec City.

5455             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  And Radio touristique earlier, before you, identified 105.3, but they also identified 94.7 as a viable frequency in Quebec as well.

5456             MR. MOREMAN:  We are informed by Mr. Moltner that the 94.7 is a Montmagny frequency better suited for that market.

5457             COMMISSIONER KATZ:  Okay.  Those are my questions.


5458             MS LAURIGNANO:  Just to clarify about what happened to that frequency, we were surprised ourselves.

5459             It happens that Industry Canada, when an applicant applies for the use of frequency there is a file that is created and that frequency, if it is found technically feasible, is approved by Industry Canada for possible use and that is taken out of the database and put into the holding file of some sort.

5460             This particular frequency that we found was one that was applied for by Standard Broadcasting less than a couple of years ago when they had proposed a service.  So it was locked up in the system but it sort of popped up again, which is how we stumbled on it.

5461             COMMISSIONER KATZ:  So Industry Canada reserves it for them and holds onto them without letting anybody know?

5462             MS LAURIGNANO:  Well, I'm not sure exactly how it flows, but I believe they are taken out of the database of what is available when they say that this is technically acceptable for the use.  So it is put aside, from my understanding or our understanding of it according to Mr. Moltner.


5463             It could be up to two years that they are held and then eventually they are released after and not necessarily concurrent with a decision by the Commission about approval or denials.

5464             COMMISSIONER KATZ:  I'm sure our engineers will fill us in on this.

5465             MS LAURIGNANO:  Yes, I'm sure.

5466             COMMISSIONER KATZ:  Thank you.

5467             THE CHAIRPERSON:  The frequency 90.3 is allotted for Montmagny.  That is what the allotment plan of Industry Canada says.  So that means that the best use for that frequency is for Montmagny.  It is impaired if used in Quebec City somehow.  Usually when you move an allotment from one city to another you have to find a replacement.

5468             Has your engineer found another frequency other than one that is already allotted?

5469             MR. MOREMAN:  Commissioner Arpin, we will start with the concept of the allotment first.

5470             The spectrum management policy that Industry Canada has put in place requires a bit of flexibility in the best use of the spectrum.


5471             What our engineer tells us about 90.3 versus some of the other frequencies that are available in and around Montmagny is that the flexibility would allow 90.3, despite its allotment in Montmagny, to be used in Quebec, where there are other frequencies in Montmagny that may not be allotted that are just as good for Montmagny.

5472             So if we were going to take a rigid view of the allotments, it would effectively tie up the frequency that could be used in Quebec City, no one has applied for the frequencies, the other frequencies in Montmagny that could be used there that can't be used in Quebec City, so it would just limit the spectrum in a way that is, in our view, unnecessary.

5473             So the flexible approach would be to say allow 90.3 to be used in Quebec City where the spectrum is tight, regardless of the allotment, and ask the people who have applied for that frequency in Montmagny to pick up one of the other frequencies that is just as good and available only for Montmagny.

‑‑‑ Pause

5474             THE CHAIRPERSON: I'm just making sure that the legal counsel and staff don't have any questions.  No.

5475             So thank you very much.  There are no further questions.  Thank you for being here.

5476             MS LAURIGNANO:  Thank you.

5477             LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.


5478             J'inviterais maintenant monsieur Simard et votre collègue à revenir à la table de présentation pour répliquer aux interventions à votre demande.

5479             J'aimerais indiquer pour les fins du dossier que les deux intervenants qui étaient indiqués à l'ordre du jour, soit Député Paul Crête et la compagnie 591991 B.C., ne comparaîtront pas à la phase d'intervention.  Merci.

‑‑‑ Pause

5480             LA SECRÉTAIRE : Alors, Monsieur Simard, vous disposez de 10 minutes pour votre réplique.  Merci.

RÉPLIQUE / REPLY

5481             M. SIMARD : Probablement que ça ne prendra pas 10 minutes.

5482             Écoutez, dans le cas de la Radio touristique, je pense que je vais partir une radio touristique à Montmagny.

‑‑‑ Laughter / Rires

5483             M. SIMARD : Écoutez, si on peut accommoder qui que ce soit, que ça soit la radio anglaise, que ça soit la Radio touristique, on va le faire avec plaisir.


5484             Maintenant, comme je vous ai dit tout à l'heure, je ne suis pas un spécialiste dans les fréquences.  On a demandé à la Maison Hamel de nous fournir une fréquence pour Montmagny.

5485             On nous parle du 105,3.  Si c'est possible, si le CRTC nous accordait une licence de déménager sur le 105,3 sans, si vous voulez, afférer, comme je vous l'ai dit, le pattern de notre station, ça va nous faire plaisir.

5486             Maintenant, si ce n'était pas possible, si ce n'était pas le cas, si on voyait le contrôle de notre station diminuer, bien là, je pense que ça serait difficile.  Bon, c'est la réponse que je peux donner.

5487             Maintenant, comme je vous dis, on est très ouvert à accommoder tout le monde.

5488             M. GOSSELIN : Alors, Monsieur le Président, nous rappelons au Conseil que la station CFEL‑FM de Montmagny, dans le dossier actuel, c'est que la population est en droit de se demander si pour couvrir Lévis, elle doit faire les frais de perdre sa station locale.

5489             À notre avis, c'est avec une gestion serrée que la rentabilité est possible dans les petits marchés.  On pense...

5490             LE PRÉSIDENT : Monsieur Gosselin, ce n'est pas une réplique.  Vous refaites votre demande.  Vous m'avez assez entendu.


5491             M. GOSSELIN : Oui.

5492             Bref, Monsieur le Président, nous pensons que dans le dossier actuel, à la lumière de ce nous avons entendu, c'est que oui, au niveau de la fréquence, on serait disposé à faire un effort si, indéniablement, il y a les possibilités de le faire sur le plan technique.  Merci.

5493             LE PRÉSIDENT : Maintenant, vous avez entendu les élites locales de Montmagny et de sa région.

5494             Est‑ce que vous avez des commentaires à ajouter à ce qu'ils ont dit?

5495             M. GOSSELIN : Leur intervention reflète bien les discussions que nous avons eues avec ces gens dans les mois qui ont précédé, et, indéniablement, c'est que dans le territoire de Montmagny, présentement, c'est qu'il y a un nouveau défi à relever, c'est de redonner une communication locale à ces gens‑là.

5496             LE PRÉSIDENT : Merci, messieurs.

5497             Oui, Monsieur Simard.


5498             M. SIMARD : Gilles a bien répondu.  Je comprends les gens de Montmagny qui veulent ravoir une station complètement locale, et pour le développement futur de cette petite ville‑là, je pense que c'est important.

5499             LE PRÉSIDENT : Messieurs, je vous remercie.

5500             Madame la Secrétaire, vous avez...

5501             LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.

5502             Simplement deux petites annonces pour les fins du dossier.

5503             I will say this one in English.  The applicant Ottawa Media has filed as part of their undertaking a letter from Algonquin College confirming their CCD initiatives.

5504             Finalement, Monsieur le Président, il y a aussi à l'ordre du jour des demandes qui ne comparaissent pas à cette audience et pour lesquelles des interventions ont été reçues.  Alors, le Conseil considérera ces interventions avec les demandes et publiera des décisions à une date ultérieure.

5505             Ceci complète, Monsieur le Président, l'ordre du jour de cette audience publique.  Merci.

5506             LE PRÉSIDENT : Merci, Madame la Secrétaire.  Je déclare l'audience terminée.

5507             I want to thank everybody who has participated in this proceeding.  The hearing is completed.


5508             Thank you.

‑‑‑ Whereupon the hearing concluded at 1226 /

    L'audience se termine à 1226

 

 

 

                      REPORTERS

 

 

 

 

____________________      ____________________

Johanne Morin             Monique Mahoney

 

 

 

 

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Jean Desaulniers          Beverley Dillabough

 

 

 

 

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Madeleine Matte

Date modified: